Série de documents de recherche - Revenu
Développement d’une mesure de la pauvreté fondée sur un panier de consommation nordique pour le Nunavut
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Début du texte
Conformément à la Loi sur la réduction de la pauvreté, la mesure fondée sur un panier de consommation (MPC) représente maintenant le seuil officiel de la pauvreté au Canada.
Le présent document de travail décrit la méthodologie proposée pour la création d’une nouvelle MPC du Nord (MPC-N) pour le Nunavut, laquelle s’appuie sur la méthodologie utilisée pour la création de la MPC-N du Yukon et des Territoires du Nord-OuestNote . La méthodologie proposée ici servira à la création d’une MPC-N propre au Nunavut, avec 2018 comme année de base. Cependant, il convient de noter que la méthodologie utilisée pour la MPC et la MPC-N fera l’objet d’un examen complet, qui devrait avoir lieu en 2023Note .
Les seuils initiaux de la MPC-N du Nunavut et les estimations préliminaires du taux de pauvreté pour les années de référence 2018 à 2021, ainsi que les seuils de pauvreté pour l’année de référence 2022 sont présentés dans ce document. Une période de révision suivra la diffusion de ce document, au cours de laquelle Statistique Canada et Emploi et Développement social Canada (EDSC) recevront les commentaires des parties concernées et travailleront avec des experts, des intervenants, des organisations inuites ainsi que des représentants fédéraux, provinciaux et territoriaux pour valider les résultats.
La méthodologie proposée pour la MPC-N du Nunavut se fonde sur la méthodologie actuellement utilisée pour la MPC des provinces et sur celle utilisée pour la MPC-N des deux autres territoires. Par exemple, le volet transport de la MPC-N du Nunavut comprend des adaptations comparables à celles qui ont été apportées pour les collectivités accessibles uniquement par avion dans la MPC-N du Territoires du Nord-Ouest. Conformément aux méthodologies des MPC existantes, le développement de la MPC-N du Nunavut comprend les cinq mêmes composantes principales (p. ex. aliments, habillement, logement, transport et autres nécessités) ainsi qu’une composante distincte propre à la MPC-N du Nunavut. Cette nouvelle composante représenterait les coûts associés aux activités liées à la préservation des connaissances, de la culture, des traditions et du mode de vie des Inuit. De façon générale, la MPC-N du Nunavut a été conçue dans la même optique que les MPC existantes, soit à rendre compte d’un niveau de vie de base et modeste, en y apportant des ajustements nécessaires pour refléter les réalités du NunavutNote .
Remerciements
Ce document de travail n’aurait pas été possible sans la contribution inestimable du ministère des Services à la famille du gouvernement du Nunavut et de la Nunavut Tunngavik Incorporated. Nous sommes reconnaissants de leur soutien et du temps qu’ils ont consacré à la mise au point de la méthodologie de la MPC-N pour le Nunavut, ainsi que de leur aide pour la révision de ce document.
De plus, l’élaboration de la méthodologie relative à la récolte et à l’alimentation traditionnelle de la composante de l’alimentation n’aurait pas été possible sans l’expertise et l’aide du Bureau de la politique et de la promotion de la nutrition de Santé Canada.
Enfin, nous sommes reconnaissants des conseils et des commentaires des participants aux réunions de la Table ronde du Nunavut sur la réduction de la pauvreté de 2019 et de 2022Note .
Introduction
Le 21 août 2018, le gouvernement du Canada a publié Une chance pour tous : la première Stratégie canadienne de réduction de la pauvreté, qui décrit les activités et les engagements à long terme orientant les mesures et les investissements actuels et futurs du gouvernement en vue de réduire la pauvreté. La Loi sur la réduction de la pauvretéa légiféré sur les principaux engagements pris dans la Stratégie, y compris l’adoption de la MPC comme ligne officielle de lutte contre la pauvreté du Canada.
Dans le cadre de son plan sur les données et les mesures, Une chance pour tousa précisé que Statistique Canada étudierait la possibilité de produire des seuils de MPC pour les territoires afin que le seuil officiel de pauvreté au Canada puisse être calculé pour les habitants des territoires du Canada. À cette fin, Statistique Canada a d’abord mis au point une méthodologie pour le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest, décrite dans le document Développement d’une mesure de la pauvreté fondée sur un panier de consommation nordique pour le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest, et a poursuivi ses travaux en collaboration avec le gouvernement du Nunavut pour déterminer les changements qu’il faudrait apporter à la MPC actuelle et à la MPC-N du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest pour établir des seuils de la MPC-N propres au Nunavut.
Tout comme pour la MPC-N du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest, les travaux de base pour la MPC-N du Nunavut sont fondés sur les résultats d’une étude menée en 2012 par un groupe de travail informelNote qui a évalué la faisabilité technique de l’élaboration d’une MPC-N pour les territoires. En ce qui a trait à la MPC-N du Nunavut, ce travail précurseur a été renforcé par les discussions tenues pendant les réunions de la Table ronde du Nunavut sur la réduction de la pauvreté de 2019 et de 2022.
Collaborer avec les peuples autochtones
Dans Une chance pour tous, le gouvernement du Canada s’est engagé à « collaborer avec les organisations autochtones nationales et d’autres intervenants pour déterminer et élaborer conjointement des indicateurs de pauvreté et du bien-être, y compris des mesures non fondées sur le revenu, qui reflètent les multiples dimensions de la pauvreté et du bien-être propres aux Premières Nations, aux Inuit et aux MétisNote ». L’élaboration des méthodologies de la MPC-N complète ces efforts continus.
Le gouvernement s’efforce de mieux comprendre la pauvreté et le bien-être du point de vue des peuples autochtones et des Inuit du Nunavut en particulier. Des efforts sont en cours pour encourager l’élaboration conjointe d’indicateurs complémentaires de la pauvreté et du bien-être, y compris des mesures de la pauvreté non fondées sur le revenu, qui reflètent les multiples dimensions de la pauvreté et du bien-être propres aux Inuit du Nunavut. Étant donné que la majorité de la population du Nunavut déclare avoir une identité autochtoneNote , il est particulièrement important d’intégrer des indicateurs additionnels de la pauvreté propres à cette population dans les analyses.
Début de la boîte de texteEn 2010, le gouvernement du Nunavut et la Nunavut Tunngavik Incorporated ont convenu de coparrainer un processus de mobilisation publique pour créer un plan d’action pour la réduction de la pauvreté et de former la Table ronde du Nunavut sur la réduction de la pauvreté. En 2011, le Plan Makimaniq : Une approche commune de la réduction de la pauvretéa été publié, décrivant les mesures de réduction de la pauvreté regroupées en thèmes et mesures conformes aux priorités définies dans le processus de mobilisation du public. Le Plan Makimaniq II est son successeur.
Le Plan Makimaniq II exprime la compréhension commune des membres de la Table ronde sur la façon dont la pauvreté peut être réduite au Nunavut. Le Plan Makimaniqm et l’accent sur la guérison, la réconciliation et l’autonomisation comme principaux domaines d’action pour réduire la pauvreté. Il identifie huit résultats à long terme à atteindre pour relever les défis complexes qui se chevauchent dans le domaine de la pauvreté.
Au cœur du Plan Makimaniq II se trouve la conviction que pour résoudre les causes systémiques de la pauvreté au Nunavut, nous devons tous travailler ensemble plus souvent et plus efficacement. Il définit la pauvreté comme une situation qui existe aujourd’hui au Nunavut lorsque les gens ne peuvent pas accéder aux soutiens dont ils ont besoin pour maintenir leur lien avec la terre ou pour participer pleinement à l’économie basée sur les salaires.
La méthodologie de la MPC ne vise pas à créer un panier de biens et de services contraignant et rigide. Bien que des modifications à la MPC-N du Nunavut aient été proposées afin de mieux tenir compte des besoins de la population inuite, les concepts sous-jacents sont fondés sur des normes et des concepts non autochtones. Comme pour les autres MPC, il est important de tenir compte du fait que le coût global associé à chaque composante devrait être validé, plutôt que les éléments individuels dénombrés.
Sommaire de la méthodologie proposée pour le panier de la MPC-N du Nunavut
Il est proposé que la MPC-N du Nunavut fixe des seuils de pauvreté en fonction du coût d’un « panier de consommation » pour les cinq mêmes composantes que celles des autres MPC (c.-à-d., l’alimentation, l’habillement, le transport, le logement et les autres nécessités), avec l’ajout d’une composante distincte « inuusiqattiarniq » qui s’appliquerait seulement aux familles autochtonesNote Note . Comme pour les autres MPC, les familles dont le revenu disponible est inférieur à leurs seuils applicables, compte tenu de la taille de la famille et de la région de résidence, seront considérées comme vivant dans la pauvreté. La méthodologie proposée pour le panier de la MPC-N de 2018Note pour le Nunavut est décrite dans ce qui suit. Plus de détails sur ces propositions sont donnés à l’annexe A – Méthodologie proposée pour la MPC-N du Nunavut : régions, taille de la famille, composantes du panier et revenu disponible.
Début de la boîte de texteInuit Tapiriit Kanatami (ITK) travaille actuellement à la création d’une mesure du panier de consommation propre à l’Inuit Nunangat (MPC-IN), laquelle est décrite dans le document Cost of Living Index Development and Economic Analysis for Poverty Reduction in Inuit Nunangat(il est possible d'en obtenir une copie en communiquant avec l’ITK à info@itk.ca). Bien qu’il y ait des similitudes entre la MPC-N proposée par Statistique Canada pour le Nunavut et cette mesure, ces deux mesures servent des objectifs différents et sont conçues pour deux populations différentes.
Parmi les différences notables entre la MPC-N du Nunavut et la MPC-IN d’ITK , mentionnons : calculs sur les composantes du logement, la MPC-N du Nunavut a une taille de famille de référence plus grande et une composante du panier propre au Nunavut (c.-à-d., la composante inuusiqattiarniq), différentes méthodologies pour tenir compte des vêtements traditionnels et des aliments traditionnels, et les données utilisées pour estimer les seuils de pauvreté. Ces différences compliquent les comparaisons des coûts du panier et les estimations de la pauvreté.
L’existence de méthodologies variées peut contribuer à promouvoir les discussions. Par conséquent, nous encourageons les lecteurs à tenir compte de la méthodologie de la MPC-IN lors de l’examen de la méthodologie de la MPC-N du Nunavut.
Régions visées par la MPC-N du Nunavut
Il est proposé que la MPC-N du Nunavut fournisse des seuils de pauvreté pour quatre régions géographiques du Nunavut, dont IqaluitNote . Suivant les conseils des représentants du gouvernement du Nunavut, le choix des régions utilisées pour la MPC-N du Nunavut répond à la nécessité de fournir suffisamment de détails sur les différences de prix entre les collectivités, tout en maintenant les exigences de mesure des prix à des niveaux de qualité raisonnablesNote .
Famille de référence
Afin de rendre compte des familles relativement plus grandes et plus jeunes au NunavutNote comparativement à celles du reste du pays, il est proposé d’augmenter la taille de la famille de référence de la MPC-N du Nunavut à cinq personnes en ajoutant une fille de quatre ansNote . L’âge et le genre de la personne additionnelle ont été choisis pour représenter une population plus jeune et pour permettre l’ajustement des composantes du panier, comme par exemple, pour réviser les directives nutritionnelles de la nouvelle famille. Les ajustements à d’autres tailles de famille continueront d’utiliser l’échelle d’équivalence de la racine carrée.
Sommaire de la méthodologie proposée pour le panier de la MPC-N du Nunavut
Composante du logement
La méthodologie proposée pour la composante du logement de la MPC-N du Nunavut serait fondée sur la location d’un logement de trois chambres, conformément à la Norme nationale d’occupationNote établie par la Société canadienne d’hypothèques et de logement. Les prix de location pour un logement seraient obtenus à partir des résultats du Recensement de 2016 et ajustés à l’année de base 2018Note .
Composante de l’habillement
La proposition pour la composante de l’habillement serait de s’appuyer sur le Niveau de vie acceptable (NVA) de 2012 du Conseil de planification sociale de Winnipeg et de Winnipeg Harvest pour la famille de référence de la MPC-N du Nunavut, tout en apportant des ajustements pour tenir compte du climat plus froid dans le territoire et pour inclure les vêtements et chaussures traditionnels.
Composante de l’alimentation
La composante de l’alimentation serait fondée sur le Panier de provisions nutritif – Canada (PPNC) de 2019 élaboré par Santé Canada. Cette liste d’aliments serait modifiée afin de refléter la famille de référence de la MPC-N du Nunavut et d’inclure les aliments traditionnels et la récolte.
Composante du transport
La méthodologie pour le transport serait comparable à celle utilisée pour les collectivités accessibles uniquement par avion des Territoires du Nord-Ouest selon la méthodologie de la MPC-N. Elle comprendrait les coûts associés à la possession, à l’entretien et à l’utilisation d’un véhicule tout terrain (VTT) et d’une motoneige.
Composante des autres nécessités
Les coûts de la composante des autres nécessités utilisent un multiplicateurNote qui serait appliqué aux coûts des composantes d’aliments et de l’habillement. Il s’agit d’une méthodologie d’établissement des coûts similaire à celle utilisée pour les autres MPC. Un montant serait aussi ajouté à cette composante pour refléter le besoin étendu de services de téléphonie cellulaire.
Composante inuusiqattiarniq
Un autre élément est proposé aux fins de la MPC-N du Nunavut, soit la composante inuusiqattiarniq. Selon les commentaires reçus dans le cadre de groupes de travail et de tables rondes, cette composante serait essentielle à la MPC-N du Nunavut, car elle rendrait compte de coût des biens et des services requis pour préserver les connaissances, la culture, les traditions et le mode de vie des Inuit. Compte tenu de l’importance de préserver et de promouvoir ces éléments, ces coûts seraient présentés dans une composante distincte des cinq composantes typiques que l’on retrouve dans les autres MPC. Les coûts de la composante inuusiqattiarniq utiliseraient un multiplicateur fondé sur le jugement d’experts provenant de Statistique Canada, d’EDSC et du gouvernement du Nunavut, ainsi que sur de multiples sources de données. Elle serait uniquement ajoutée au coût du panier pour les familles comptant au moins un membre adulte déclarant une identité autochtone dans l’Enquête canadienne sur le revenu (ECR).
Indexation
Étant donné que l’indice « d’ensemble » est le plus bas niveau de produit accessible au public pour le Nunavut, il est proposé qu’il soit utilisé pour ajuster toutes les composantes du panier de la MPC-N du Nunavut en fonction de l’inflationNote .
Sommaire de la méthodologie proposée pour le calcul du revenu disponible de la MPC-N du Nunavut
Définition du revenu disponible
La définition du revenu disponible de la MPC-N du Nunavut refléterait la méthodologie de base de 2018 de la MPC provinciale et de la MPC-N des deux autres territoires, sauf pour un léger changement aux ajustements selon le type de mode d’occupation (ATMO) dont il est question ci-dessous. Plus précisément, la méthodologie de la MPC-N du Nunavut définirait le revenu disponible comme le revenu total (y compris les transferts gouvernementaux) après déduction non seulement de l’impôt sur le revenu, mais aussi de plusieurs dépenses obligatoires (p. ex. cotisations au Régime de pensions du Canada et à l’assurance-emploi, cotisations syndicales, frais de garde d’enfants, pensions alimentaires versées).
Description de la figure 1
La figure 1 présente une visualisation du calcul du revenu disponible pour la mesure du panier de consommation du Nord. À gauche du signe égal se trouve une boîte bleue arrondie dans laquelle est inscrit le revenu disponible selon la MPC. À droite du signe égal, une boîte bleue arrondie indique le revenu après impôt. Suivent un signe négatif et quatre hexagones orange, chaque hexagone contenant l'un des éléments suivants : Retenues supplémentaires sur le salaire ; Frais de garde d'enfants et/ou Pension alimentaire pour enfant et conjoint ; Frais médicaux ; Cotisations à un régime de pension agréé. Suivi d'un signe plus et de deux hexagones orange, chaque hexagone portant l'une des mentions suivantes : Ajustement pour le type de mode d’occupation; Impôt sur les gains en capital.
Une note en bas à droite indique: L’ajustement pour le type de mode d’occupation tient compte du fait que différentes familles ont différents frais de logement selon le type de propriété qui est placé sur leur logement
La source de cette figure est Statistique Canada.
Ajustement selon le type d’occupation (ATMO)
L’ajustement selon le type d’occupation (ATMO) qui a été effectué dans la méthodologie de 2018 pour les provinces et les deux autres territoires est répété au Nunavut. Un changement est nécessaire en raison de la taille de l’échantillon au Nunavut. Les ATMO ne sont possibles que pour deux régions, ciblant les personnes qui vivent à Iqaluit et celles qui vivent à l’extérieur d’Iqaluit, contrairement à laMPC-Ndu Yukon et des Territoires du Nord-Ouest où chaque région avait ses propres ATMO. Comme c’est le cas pour les autres MPC, l’ATMO ajouterait la différence entre le coût de la composante logement que l’on trouve dans le panier de la MPC-N du Nunavut et les coûts de logement typiques pour les autres types d’occupation au revenu disponible des familles pour le type d’occupation correspondant.
Montants d’imputation des dépenses médicales
Les dépenses médicales sont obtenues des données fiscales. Lorsqu’aucun renseignement fiscal n’est disponible, un montant serait imputé à l’aide des données territoriales de l’Enquête sur les dépenses des ménages (EDM).
Seuils et taux de pauvreté selon la MPC-N du Nunavut
Dans cette section, nous présentons les seuils et les taux de pauvreté de la MPC-N tirés de la méthodologie proposée pour le Nunavut. Ces résultats sont préliminaires et ils sont sujets à changement, car il y aura une période de révision suivant la publication de ce document.
Les seuils présentés au tableau 1 sont calculés pour la famille de référence de cinq personnes (deux adultesNote et trois enfantsNote ) et comprennent le coût de la composante inuusiqattiarniq. Ces deux modifications doivent être prises en compte quand l’on compare les seuils avec les autres seuils de la MPC-N. L’approche de la famille de référence est différente de celle utilisée dans la MPC des provinces et dans la MPC-N du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest. Afin de pouvoir comparer les seuils de la MPC-N du Nunavut avec les seuils de la MPC des provinces et les seuils de la MPC-N des autres territoires, ils doivent être ajustés à une taille de famille de quatre personnes en utilisant la méthodologie de l’échelle d’équivalence de la racine carrée [c.-à-d., en multipliant les seuils par ]. La méthode d’échelle d’équivalence est couramment utilisée pour ajuster les seuils de faible revenu (p. ex., les mesures de faible revenu) en fonction de différentes tailles de familles et elle est recommandée pour les mesures de la pauvretéNote .
Le tableau 1 montre les seuils préliminaires de la MPC-N du Nunavut pour une famille de cinq personnes, pour chacune des régions comprises dans la MPC-N du Nunavut, selon la méthodologie proposée pour les années de référence 2018 à 2022. Bien que les seuils présentés au tableau 1 comprennent le coût de la composante inuusiqattiarniq, ce montant n’a été appliqués qu’aux familles autochtonesNote . Pour les familles non autochtones, les seuils appliqués pour déterminer le statut de pauvreté d’une famille excluaient la composante inuusiqattiarniq. En général, même après avoir tenu compte de la plus grande taille de la famille, les seuils de la MPC-N du Nunavut sont les plus élevés au pays. À titre d’exemple, le seuil le plus élevé à l’extérieur du Nunavut se trouve actuellement dans la région de Sahtu, dans les Territoires du Nord-Ouest, à 72 526 $ en dollars courants de 2018, ce qui est 26 657 $ de moins comparativement au seuil le plus coûteux pour Iqaluit, après avoir ajusté le seuil de cinq personnes de la MPC-N du Nunavut à une famille de quatre personnes en utilisant l’échelle d’équivalence (99 183 $). Pour une comparaison des seuils de MPC et de MPC-N sélectionnés, voir le tableau à l’annexe H.
Les seuils plus élevés au Nunavut sont principalement attribuables à des coûts plus élevés dans les composantes logement et alimentation. De plus, les coûts plus élevés des composantes de l’alimentation et de l’habillement ont mené à une augmentation du coût de la composante des autres nécessités, qui est dérivé en appliquant un multiplicateur aux coûts de l’alimentation et de l’habillement. Enfin, les coûts supplémentaires associés au maintien et à la promotion de la culture inuite, saisis par la composante inuusiqattiarniq, contribuent à l’augmentation des seuils d’environ 7 000 $.
Régions de la MPC-N | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 |
---|---|---|---|---|---|
dollars courants | |||||
Régions | |||||
Baffin, excluant Iqaluit | 105 953 | 107 757 | 107 757 | 109 233 | 113 498 |
Kivalliq | 92 981 | 94 564 | 94 564 | 95 859 | 99 601 |
Kitikmeot | 98 864 | 100 548 | 100 548 | 101 925 | 105 904 |
Iqaluit | 110 890 | 112 778 | 112 778 | 114 323 | 118 786 |
Note : Les seuils de la MPC-N sont préliminaires. Source : Statistique Canada; totalisations personnalisées. |
En 2018, les collectivités situées dans la région de Kivalliq (92 981 $) et dans la région de Kitikmeot (98 864 $) affichaient les plus faibles seuils de la MPC-N du Nunavut en fonction d’une famille de référence de cinq personnes. La capitale du Nunavut, Iqaluit, affichait le seuil le plus élevé (110 890 $), suivi des collectivités de la région de Baffin, à l’exception d’Iqaluit (105 953 $).
Le tableau 2 montre les taux de pauvreté pour le Nunavut, pour certains groupes d’âge et types de familleNote , pour la période de 2018 à 2021, mesurés au moyen de l’ECR. Selon la MPC-N du Nunavut, le taux de pauvreté préliminaire au Nunavut est passé de 43,2 % en 2018 à 39,7 % en 2021. Veuillez voir l’annexe B pour les estimations préliminaires sur le nombre de personnes vivant dans la pauvreté. Les estimations des taux de pauvreté au Nunavut devraient être utilisées avec prudence dû au faible nombre de personnes dans chacun des domaines. (Pour en savoir davantage, voir l’encadré « Erreurs d’enquête dans les estimations territoriales ».)
Pourcentage de la population vivant sous le seuil de la pauvreté | ||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2018 | 2019 | 2020 | 2021 | |||||||||
pourcentage | ||||||||||||
Limite
inférieure |
Estimation | Limite
supérieure |
Limite
inférieure |
Estimation | Limite
supérieure |
Limite
inférieure |
Estimation | Limite
supérieure |
Limite
inférieure |
Estimation | Limite
supérieure |
|
Région | ||||||||||||
Nunavut | 37,9 | 43,2 | 48,4 | 32,2 | 38,7 | 45,3 | 27,8 | 37,5 | 47,1 | 31,8 | 39,7 | 47,6 |
Groupe d’âge | ||||||||||||
Personnes de moins de 18 ans | 45,5 | 53,9 | 62,3 | 35,9 | 45,0 | 54,2 | 32,5 | 47,9 | 63,4 | 33,4 | 46,5 | 59,6 |
Personnes de 18 à 64 ans | 31,7 | 36,2 | 40,7 | 29,5 | 35,5 | 41,6 | 24,1 | 32,0 | 39,8 | 27,2 | 36,1 | 44,9 |
Personnes de 65 ans et plus | 29,6 | 43,1 | 56,6 | 11,2 | 26,8 | 42,5 | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié |
Type de famille | ||||||||||||
Personnes vivant dans une famille économique | 38,0 | 44,2 | 50,4 | 30,7 | 37,9 | 45,2 | 26,3 | 36,8 | 47,3 | 29,6 | 39,0 | 48,3 |
Personnes ne faisant pas partie d’une famille économique | 16,8 | 32,2 | 47,6 | 36,4 | 47,3 | 58,2 | 25,1 | 44,4 | 63,8 | 20,4 | 46,6 | 72,9 |
F trop peu fiable pour être publié
Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur le revenu; totalisations personnalisées. |
Comme pour les estimations de la pauvreté pour le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest, les estimations de la pauvreté pour le Nunavut doivent être utilisées en combinaison avec leurs indicateurs de qualité respectifs. Comme ces estimations sont calculées à partir de données d’enquête, elles peuvent faire l’objet d’erreurs d’enquête.
Dans le présent document, l’indicateur de qualité choisi est l'intervalle de confiance fondé sur un niveau de confiance de 95 %, et il est présenté par ses limites supérieure et inférieure.
Pour en savoir davantage sur la mesure de l’erreur d’enquête et l’importance de tenir compte de l’indicateur de qualité d’une estimation, voir les sections « Mesure de l’erreur d’enquête » et « Erreur d’enquête dans les estimations territoriales » dans la publication Développement d’une mesure de la pauvreté fondée sur un panier de consommation nordique pour le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest.
En moyenne, de 2018 à 2021, les enfantsNote ont connu une plus grande diminution de leurs taux de pauvreté comparativement aux non-aînésNote . Au cours de la même période, les personnes appartenant à une famille économique ont aussi constaté une baisse de leur taux de pauvreté, tandis qu’il a augmenté chez celles ne faisant pas partie d’une famille économique. Par-contre il est important de noter qu’aucun des changements présentés au tableau 2 n’est statistiquement significatif.
Les taux de pauvreté présentés au tableau G.1 de l’annexe G montrent l’incidence de ne pas inclure la composante inuusiqattiarniq dans le panier. Le nombre de personnes vivant dans la pauvreté estimée à l’aide de ce panier figure au tableau G.2. Ces estimations sont présentées pour évaluer l’incidence qu’aurait cette composante unique sur les taux de pauvreté.
Programme de recherche prospectif pour la MPC-N du Nunavut
Un certain nombre de sujets de recherche ont été identifiés durant le développement de la méthodologie proposée pour la MPC-N du Nunavut. Compte tenu de leur complexité et de la faisabilité de leur mise en œuvre, ces sujets de recherche nécessiteront un examen plus approfondi d’ici le prochain exercice de changement de base de la MPC-NNote .
Partage au niveau communautaire : Bien que la MPC-N du Nunavut représente d’autres sources d’aliments (c.-à-d. les aliments traditionnels), elle ne tient pas compte du partage communautaire des aliments traditionnels ni des ressources partagées comme les glacières traditionnelles. Statistique Canada étudiera les approches possibles pour tenir compte du partage des ressources alimentaires traditionnelles au niveau communautaire.
Vêtements usagés : La méthodologie de la MPC suppose l’achat vêtements entièrement neufs, car les vêtements d’occasion ne garantissent généralement pas l’adéquation, la disponibilité ou la qualité des vêtements considérés. Compte tenu du grand marché des produits usagés au Nunavut, Statistique Canada étudiera la faisabilité d’inclure des prix pour tenir compte de la présence des marchés de produits usagés pour une future MPC-N du NunavutNote .
Avantages en nature : Bien qu’un certain niveau d’avantage en nature (p. ex. production d’aliments à la maison) ait été incorporé dans la MPC-N du Nunavut, Statistique Canada effectuera des recherches pour déterminer s’il est possible d’inclure d’autres avantages non monétaires ou en nature (p. ex. les biens et services produits pour le troc).
Conclusion
Le présent document de travail décrit la méthodologie proposée pour le Nunavut dans le cadre de la MPC-N. Il présente et compare les seuils et les taux de pauvreté préliminaires de la MPC-N pour le Nunavut, lesquels sont le résultat des efforts de collaboration déployés par Statistique Canada, Emploi et Développement social Canada (EDSC), et les représentants du gouvernement du Nunavut et de la Nunavut Tunngavik Incorporated.
Le document propose également trois sujets dans un programme de recherche prospectif pour la MPC-N du Nunavut que Statistique Canada et EDSC ont l’intention d’étudier en vue du prochain examen approfondi, prévu pour 2023.
Il est important de noter que l’objectif fondamental de ce document consiste à favoriser la mobilisation des principaux intervenants en ce qui concerne la méthodologie proposée. Suivant sa diffusion, une période de révision est prévue au cours de laquelle Statistique Canada et EDSC travailleront avec des experts, des intervenants, des organisations autochtones et des représentants fédéraux, provinciaux et territoriaux afin de valider les résultats. La période de révision devrait se terminer au printemps de 2023. Nous encourageons les personnes qui souhaitent partager leurs suggestions et commentaires avec nous à envoyer un courriel à l’adresse :
statcan.market.basket.measure-mesure.du.panier.de.consommation.statcan@statcan.gc.ca
S’il vous est impossible ou peu pratique de communiquer avec nous par courriel, vous pouvez également le faire au moyen de la ligne de renseignements généraux de Statistique Canada :
Annexe A : Méthodologie proposée pour la MPC-N du Nunavut : régions, taille de la famille, composantes du panier et revenu disponible
Méthodologie proposée pour la MPC-N du Nunavut : régions
Suivant les conseils de représentants du gouvernement du Nunavut, les régions utilisées pour la MPC-N du Nunavut ont été fondées, le cas échéant, sur les limites des divisions de recensement, tout en tenant compte de similitudes entre les collectivités afin d’établir des regroupements géographiques logiques. L’intention est d’avoir les écarts de prix régionaux les plus détaillés possible pour les biens et services, tout en maintenant la mesure des prix à des niveaux de qualité raisonnables. Il est proposé que la MPC-N du Nunavut fournisse des seuils de pauvreté pour quatre régions du territoire.
Plus précisément, des seuils de la MPC-N du Nunavut seraient établis pour Iqaluit (la capitale territoriale), la région de Baffin à l’exception d’Iqaluit, la région de Kivalliq et la région de KitikmeotNote .
Différents enjeux rendent la mesure de la pauvreté au Nunavut particulièrement difficile, surtout pour les régions à l’extérieur de la capitale. Ces enjeux peuvent avoir une incidence sur les dépenses comme sur le revenu de la méthodologie de la MPC-N du Nunavut. Par exemple, la collecte de données sur les prix des aliments et des vêtements peut être difficile pour les collectivités isolées ayant un nombre limité d’infrastructures, ce qui peut avoir une incidence sur l’estimation des coûts du panier de la MPC-N du Nunavut. Ces enjeux logistiques, ainsi que la nécessité de protéger la confidentialité des répondants à l’enquête, peuvent aussi avoir une incidence sur la disponibilité des données sur le revenu. Par exemple, la source de données sur le revenu pour les estimations annuelles de la pauvreté est l’ECR, qui exclut les ménages vivant en régions éloignées à très faible densité de population. Même si l’incidence est négligeableNote , il convient de la signaler puisque les habitants des régions exclues sont principalement des InuitNote .
Méthodologie proposée pour la MPC-N du Nunavut : famille de référence
La méthodologie pour la MPC exige de définir une famille de référence avant de définir un panier de biens et de services. Dans la MPC actuelle pour les provinces et les deux autres territoires, la famille de référence est définie comme étant un homme et une femme adultes âgés de 25 à 49 ans avec deux enfants (une fille de 9 ans et un garçon de 13 ans). Étant donné que les familles du Nunavut sont en moyenne plus grandes et plus jeunes, il est proposé d’augmenter la famille de référence typique de la MPC en ajoutant une fille de 4 ans.
Taille de
la famille |
Échelle fondée
sur la racine carrée |
Multiplier la
valeur du seuil par |
---|---|---|
1 | 1,0 | 0,4 |
2 | 1,4 | 0,6 |
3 | 1,7 | 0,8 |
4 | 2,0 | 0,9 |
5 | 2,2 | 1,0 |
6 | 2,4 | 1,1 |
Note : correspond à la racine carrée de la taille de la famille de référence. Source : Statistique Canada; totalisations personnalisées. |
Pour établir des seuils pour différentes tailles de familles, la méthodologie utilisée pour la MPC-N du Nunavut sera fondée sur la même échelle d’équivalence de la racine carrée que celle utilisée pour les autres MPC. Cette approche d’équivalence est une méthode largement acceptée pour ajuster les revenus en fonction des différences de taille des familles et est recommandée pour les mesures de pauvreté (CEE-ONU, 2011)Note . Les valeurs du tableau A.1 peuvent être utilisées pour calculer les seuils pour des familles de tailles différentes.
Cette méthode d’équivalence des seuils pour différentes tailles de famille ne devrait être appliquée qu’à la valeur du seuil total et non aux composantes individuelles d’un seuilNote .
Méthodologie proposée pour le MPC-N du Nunavut : composantes du panier
Le panier de la MPC-N du Nunavut comprend les cinq composantes typiques (p. ex. l’habillement, l’alimentation, le logement, le transport et les autres nécessités), plus une composante supplémentaire utilisée pour saisir les coûts associés à la préservation des connaissances, de la culture et des traditions autochtones, ainsi que le bien-être communautaire et le mode de vie, la composante inuusiqattiarniq. Les cinq composantes typiques trouvées dans la MPC, ainsi que la MPC-N du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest seraient adaptées pour refléter la vie au Nunavut, tandis que la composante supplémentaire inuusiqattiarniq serait créée uniquement pour la MPC-N du NunavutNote .
Composante de l’habillement
La composante de l’habillement de la MPC-N du Nunavut est basée sur le panier de 2012 du Niveau de vie acceptable (NVA) du Conseil de planification sociale de Winnipeg et de Winnipeg Harvest. Plusieurs ajustements ont, de plus, été effectués au panier d’un NVA pour tenir compte du climat plus froid au Nunavut, et pour inclure des vêtements traditionnels. La liste de vêtements et chaussures qui composent le panier d’un NVA a été adaptée aux besoins de la MPC-N du Nunavut en spécifiant la quantité, la qualité et le calendrier de remplacement pour chacun des articles requis par la famille modèle de la MPC-N du Nunavut (c.-à-d., deux adultes et trois enfants). En général, elle fournit des vêtements et des chaussures pour les occasions professionnelles, scolaires et sociales les plus courantes.
Selon la région de la MPC-N et en tenant compte des pratiques d’achat, les prix ont été recueillis dans les magasins de Yellowknife (pour Kitikmeot), de Winnipeg (pour Kivalliq) ou d’une combinaison d’Iqaluit et d’Ottawa (pour Baffin à l’exception d’Iqaluit et Iqaluit) pour l’année de référence 2018. La moyenne arithmétique des trois observations des prix les plus bas dans chaque ville pour l’année a été calculée pour chaque article du panier. De plus, une moyenne triennale du prix de chaque article a été prise pour minimiser la volatilité des prix des articles. Ces prix, combinés à des quantités déterminées et à des calendriers de remplacement, ont permis de calculer le coût de la composante de l’habillement. En général, les méthodes d’établissement des prix pour la MPC-N du Nunavut sont comparables aux autres MPCNote .
Régions de la MPC-N | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 |
---|---|---|---|---|---|
dollars courants | |||||
Régions | |||||
Baffin, excluant Iqaluit | 7 300 | 7 424 | 7 424 | 7 526 | 7 820 |
Kivalliq | 6 017 | 6 120 | 6 120 | 6 204 | 6 446 |
Kitikmeot | 6 027 | 6 129 | 6 129 | 6 213 | 6 456 |
Iqaluit | 6 034 | 6 137 | 6 137 | 6 221 | 6 464 |
Note : Les seuils de la MPC-N sont préliminaires. Source : Statistique Canada; totalisations personnalisées. |
Afin de s’adapter aux besoins spécifiques du Nunavut, on propose que plusieurs ajustements soient apportés à la liste des vêtements et chaussures du panier d’un NVA. Au cours du processus de consultation sur l’étude de faisabilité de la MPC-N de 2012, on a suggéré que certains articles du panier de l’habillement du NVA étaient inutiles ou n’étaient généralement pas utilisés dans le territoire, et qu’ils devraient donc être retirés. Inversement, de nouveaux éléments devaient être ajoutés.
De plus, on suggère que le calendrier de remplacement (c.-à-d., la durée de vie des vêtements) de certains articles soit modifié. Suivant la méthodologie de la MPC-N du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest, un rajustement serait effectué au calendrier de remplacement pour tenir compte de l’utilisation accrue des vêtements d’hiver dans le territoire.
En utilisant les données d’Environnement et Changement climatique Canada sur la température de Winnipeg, ville où est basé le panier du NVA de 2012, et en les comparant aux données de températures pour Iqaluit, un ratio d’ajustement a été crééNote . Nous proposons d’utiliser ce ratio pour ajuster le calendrier de remplacement du panier de l’habillement du NVA de 2012 pour les vêtements d’été et d’hiver. Par exemple, ce ratio augmenterait la fréquence à laquelle une famille devrait remplacer des articles d’hiver typiques comme des foulards et des tuques, tout en diminuant la fréquence à laquelle elle devrait remplacer des articles d’été typiques comme des maillots de bain (voir l’encadré « Subjectivité perçue dans la MPC »).
Ces modifications tiennent compte du besoin de vêtements plus chauds au Nunavut, surtout pendant les mois d’hiver, ainsi que de l’utilisation plus fréquente de certains articles en raison du climat froidNote .
Début de la boîte de texteLa liste détaillée des vêtements et chaussures, tout comme la liste des aliments, est parfois critiquée, car sa création est perçue comme subjective. Par exemple, les changements apportés à la liste peuvent sembler subjectifs et restrictifs, mais ils ne doivent pas être considérés comme contraignants et rigides. La liste de vêtements et chaussures ne constitue pas une liste détaillée d’articles qu’une famille doit acheter. Elle sert plutôt à représenter les articles de la composante de l’habillement qui sont raisonnables pour la famille de référence.
Une perspective similaire devrait être adoptée lors de l’examen de la composante de l’alimentation.
Pour la MPC-N du Nunavut, il est proposé que la composante de l’habillement comprenne également les coûts associés aux vêtements traditionnels, car ceux-ci ont une importance culturelle particulière pour les Nunavummiut et ils sont généralement plus chauds que les vêtements non traditionnels. De plus, il est proposé de remplacer tous les vêtements d’hiver par des vêtements traditionnelsNote . La méthodologie proposée pour estimer le coût des vêtements traditionnels consisterait à utiliser le prix de vente des vêtements traditionnels comme proxy au coût du matériel (p. ex. fourrures, tissus) et de la main-d’œuvre nécessaire à la fabrication des vêtement traditionnels, et par conséquent, ces coûts seraient inclus dans la composante de l’habillement. Tandis que les coûts associés à l’équipement nécessaire pour fabriquer ces vêtements traditionnels (p. ex. machines à coudre, ciseaux, patrons) seraient pris en compte dans la composante inuusiqattiarniq. Cette proposition permettrait une plus grande comparabilité avec les composantes de l’habillement des autres MPC à l’extérieur du NunavutNote .
Le prix des vêtements traditionnels ont été recueillis en utilisant les sources disponibles (p. ex. Facebook Marketplace, iValu), mais il n’a pas été possible de recueillir un échantillon des prix de taille suffisante en utilisant cette méthode de collecte. Par conséquent, le prix des vêtements non traditionnels jugés acceptables pour le climat du Nunavut a été utilisé comme prix de remplacement pour les vêtements traditionnels. Par exemple, au lieu de fixer les prix des bottes en peau de phoque, la méthode proposée utiliserait le prix des bottes de marque Baffin, car elles sont souvent portées au Nunavut.
Compte tenu de la qualité supérieure et de la capacité inhérente d’être réparable, le calendrier de remplacement des articles vestimentaires traditionnels a été rajusté pour tenir compte d’une durée de vie plus longue et d’un ajout pour le coût de réparation (p. ex., remplacer la doublure d’une parka)Note .
Pour l’estimation des coûts dans les zones situées en dehors des capitales, une méthode de moyenne pondérée est proposée, qui comprend les coûts associés au déplacement vers les centres régionaux désignés pour l’achat de vêtements et le coût de la commande en ligne. Le prix du voyage vers un centre régional inclurait la nourriture dans les restaurants, les séjours à l’hôtel et les billets d’avionNote . Les frais d’expédition associés aux achats en ligne seraient estimés sur une base annuelle, dans l’hypothèse de commandes groupées mensuelles. Les poids relatifs des méthodes d’achat auraient une délimitation rurale et urbaine et seraient fondés sur le pourcentage de personnes au Nunavut qui ont accès à Internet, soit à la maison ou en utilisant un appareil mobile, et qui ont acheté des biens ou des services physiques en ligneNote , calculés au moyen de l’Enquête sur l’utilisation d’Internet dans le Nord canadien (EUINC) de 2021. Le tableau A.2 montre les estimations préliminaires de la composante habillement pour les régions de la MPC-N du Nunavut.
Composante de l’alimentation
La méthodologie proposée pour la composante de l'alimentation diffère légèrement de celle utilisée pour les autres MPC provinciales et territoriales. Il est proposé d’utiliser une version modifiée du Panier de provisions nutritif – Canada (PPNC) de 2019 élaboré par Santé CanadaNote pour calculer le coût de la composante de l’alimentation, car les aliments figurant dans le PPNC sont conformes au Guide alimentaire canadien de 2019 et sont des aliments que les Canadiens ont déclaré consommer dans le cadre de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Nutrition (ESCC-Nutrition) de 2015, la plus récente enquête disponible sur la consommation d’aliments (voir l’encadré « Subjectivité perçue dans la MPC »).
Le PPNC de 2019 comprend des aliments frais, surgelés et en conserve afin de concilier les considérations de coût, d’accès et de disponibilité (voir l’encadré « Insécurité alimentaire au Nunavut »). De plus, 5 % ont été ajoutés au coût total du panier pour des aliments et boissons divers, comme du café, du thé, des herbes aromatiques, des épices et des condiments.
Deux modifications à la composante alimentaire sont proposées afin de mieux refléter la vie dans le territoire. Premièrement, la composante de l’alimentation comprendrait des quantités supplémentaires pour le cinquième membre de la famille de référence (c.-à-d. une fille de 4 ans). Deuxièmement, les articles et les quantités seraient ajustés pour inclure et tenir compte de la valeur nutritive fournie par les aliments traditionnels.
Régions de la MPC-N | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 |
---|---|---|---|---|---|
dollars courants | |||||
Régions | |||||
Baffin, excluant Iqaluit | 27 717 | 28 189 | 28 189 | 28 576 | 29 691 |
Kivalliq | 23 704 | 24 107 | 24 107 | 24 438 | 25 392 |
Kitikmeot | 26 717 | 27 172 | 27 172 | 27 544 | 28 620 |
Iqaluit | 26 367 | 26 816 | 26 816 | 27 184 | 28 245 |
Note : Les seuils de la MPC-N sont préliminaires. Source : Statistique Canada; totalisations personnalisées. |
Compte tenu de l’importance du maintien de la culture et des traditions inuites, et des exigences pratiques, la deuxième modification proposée au PPNC consisterait à inclure certains aliments traditionnels chassés et récoltés. Santé Canada a travaillé de concert avec les nutritionnistes du gouvernement du Nunavut pour l’inclusion proposée des coûts associés à la chasse et à la récolte des aliments traditionnels, ce qui est un ajout propre au MPC-N du Nunavut. Le tableau A.3 montre les estimations préliminaires de la composante de l’alimentation pour les régions de la MPC-N du Nunavut.
On a constaté que la consommation d’aliments traditionnels chez les Autochtones, même en petites quantités, améliore la qualité du régime alimentaire. Par conséquent, une sélection d’aliments traditionnels communément consommés (diverses ressources ont été examinées et des discussions avec des partenaires inuits ont eu lieu), est intégrée dans la MPC-N proposée. Parmi les ressources utilisées pour éclairer ce processus, mentionnons l’Enquête sur la santé des Inuits de 2007 et certaines constatations de l’étude FoodbookNote . Il est proposé d’inclure les aliments traditionnels suivants :
- Bleuets sauvages
- Béluga, muktuk
- Omble chevalier
- Viande de phoque annelé
- Viande de caribou (renne)
Afin d’intégrer les aliments traditionnels dans la composante des aliments de la MPC-N du Nunavut, les coûts d’aliments offerts en marché comparables sur le plan nutritionnel sont utilisés comme proxy. Lors de l’élaboration de la méthodologie, la teneur en éléments nutritifs de ces aliments comparables sur le marché a été établie au moyen des valeurs trouvées dans le Fichier canadien sur les éléments nutritifs de 2015. La teneur en protéines et en énergie de chaque aliment a été comparée à la liste des aliments déclarés dans l’ESCC-Nutrition de 2015Note ,Note .
Les différences entre la teneur en protéines et en énergie de chaque aliment traditionnel et de chaque aliment figurant dans la liste réduite de l’ESCC-Nutrition de 2015 ont été calculées. Les produits alimentaires disponibles sur le marché qui présentaient la plus petite somme de différences absolues ont été considérés comme les aliments les plus comparables sur le plan nutritionnel aux aliments traditionnelsNote .
Ces aliments offerts en marché et jugés comparables sur le plan nutritionnel sont utilisés pour le calcul des coûts.
Pour déterminer la quantité de chaque aliment inclus dans le PPNC, les profils nutritionnels des aliments dans les formats dans lesquels ils sont habituellement consommés sont utilisés (p. ex. les viandes cuites, les fruits crus et les grains cuits). Toutefois, lors de l’établissement du prix du panier, les quantités d’aliments sont ajustées pour convertir leurs quantités de « tel qu’il est consommé» à « tel qu’il est acheté» (ou « tel qu’il est chassé ou récolté»). Cela tient compte des changements de rendement lorsque les gens préparent des aliments à la maison. Pour appuyer les activités d’établissement des coûts, une liste des facteurs de conversion a été établie pour chaque aliment traditionnel ajouté au PPNC de 2019, et pour l’aliment non-traditionnel jugé comparable acheté au magasin.
Lors de l’élaboration de la méthodologie, les facteurs de conversion trouvés dans les bases de données sur les apports alimentaires convertis en produits vendus au détailNote du département de l’Agriculture des États-Unis ont été utilisés comme point de départ. La plupart des aliments traditionnels n’avaient pas de facteurs de conversion disponibles dans la base de données. Par conséquent, les estimations ont été calculées en utilisant des aliments de la base de données qui étaient considérés comme comparables. Ces estimations ont été établies en calculant les moyennes des facteurs de conversion des aliments dans la base de données. Des hypothèses ont été formulées sur les coupes de viande, la méthode de cuisson et les aliments les plus comparables achetés en magasin pour les divers aliments traditionnels ajoutés au PPNC de 2019.
Le prix d’achat en magasin pour les équivalents nutritifs identifiés par Santé Canada serait ensuite utilisé comme prix de remplacement pour les aliments traditionnels. Or, cette méthodologie entraîne une rupture conceptuelle, puisque le revenu ne comprend pas la consommation de produits provenant de ses propres activités (p. ex., produits de la chasse, de l’agriculture, de la pêche), mais c’est inclus comme coût. De plus, en attribuant une valeur marchande à une activité inuite traditionnelle, cette méthodologie applique une optique d’économie de marché qui ne s’harmonise pas avec les perspectives traditionnelles inuites. Bien que ces deux arguments soient des critiques valables de la méthodologie, il y a des coûts indéniables (p. ex., les coûts d’opportunité) associés aux aliments traditionnels qui devraient être pris en considération.
Tout comme ce qui est proposé dans la composante de l’habillement, les coûts supplémentaires de l’équipement liés à la chasse et à la récolte des aliments traditionnels (p. ex., vêtements de chasse, fusils, munitions, essence supplémentaire) seront pris en compte dans la composante inuusiqattiarniq.
Les prix des aliments ont été recueillis en 2018 par Statistique Canada à Iqaluit, la capitale du Nunavut. Les prix mensuels ont été recueillis dans certains magasins, puis la moyenne géométrique de chaque article a été calculée afin de déterminer le prix annuel pour Iqaluit. Il convient de noter que, comme pour toutes les autres composantes, la méthodologie de la MPC ne prescrit pas les aliments individuels qu’une personne devrait consommer, mais vise plutôt à estimer le coût typique d’un régime alimentaire nutritif pour la famille de référence (voir l’encadré « Subjectivité perçue dans la MPC »).
La méthodologie proposée pour estimer le coûts de la composante de l’alimentation à l’extérieur de la capitale consisterait à utiliser un facteur d’ajustement reposant sur les données de l’indemnité de vie chère de Statistique Canada (IVC) et de l’Enquête sur les prix des aliments du Nunavut (EPAN). Les indices spatiaux seront obtenus en combinant les données sur l’IVC et les données de l’EPAN pour créer des indices spatiaux au niveau communautaireNote . Ces indices seraient ensuite appliqués aux coûts de la capitale pour les quatre principales catégories d’aliments que l’on trouve dans le PPNC (c.-à-d., les fruits et légumes, les aliments sources de protéines, les aliments à grains entiers et les gras non saturés), qui seraient agrégés pour calculer le coût de la composante alimentaire pour une communauté spécifique. Enfin, les pondérations de population basées sur le Recensement de 2016 seraient utilisées pour agréger les coûts alimentaires au niveau communautaire dans les régions de la MPC-N du Nunavut.
Début de la boîte de texteL’insécurité alimentaire est un problème grave et de longue date au Nunavut. Par exemple, d’après les estimations les plus récentes de l’Enquête canadienne sur le revenu (ECR) de 2021, 42,7 % des personnes au Nunavut vivaient dans des ménages où règne une insécurité alimentaire modérée ou grave. Il s’agit du taux le plus élevé d’insécurité alimentaire modérée ou grave parmi les provinces et les territoires.
Il y a aussi des obstacles à l’accès à la nourriture dans le territoire qui vont au-delà de la capacité d’acheter des aliments en magasin. Au Nunavut, les aliments traditionnels sont de plus en plus inaccessibles, ce qui entraîne des répercussions néfastes sur la qualité de vie des habitants. Cette situation est en grande partie attribuable aux changements climatiques et à ses effets, dont le raccourcissement des saisons de chasse et de récolte et la diminution du rendement de l’élevage et des cultures.
Bien qu’il s’agisse de problèmes reconnus et sérieux, la méthodologie proposée pour la MPC-N du Nunavut vise à mesurer les coûts monétaires associés à un niveau de vie modeste et de base. Ainsi, les facteurs complexes et interdépendants qui contribuent à l’insécurité alimentaire et réduisent l’accès à l’alimentation chez les Autochtones ne peuvent être pleinement reflétés par la méthodologie proposée.
Composante du logement
Il est proposé que les frais de logement des logements locatifs non subventionnés pour la MPC-N du Nunavut soient calculés à partir du Recensement de 2016, et que le coût du logement comprenne à la fois le loyer et les services publics (p. ex., chauffage, eau, électricité), comme c’est le cas pour les autres MPC. Le recensement a été utilisé comme source de données parce que la grande taille de son échantillon permet une l’estimation du coût du loyer, et il couvre les logements locatifs de tous les types, y compris ceux situés à l’extérieur la capitale. La décision d’utiliser le coût des logements locatifs non subventionnés pour la composante du logement, même si la grande majorité de la population vit dans des logements locatifs subventionnésNote , a été prise parce qu’il rend mieux compte de l’économie du marché de la location, sans intervention du gouvernement (i.e., lesquels sont disponibles sans condition) Note .
Comme ce qui a été fait pour les autres MPC, des ajustements fondés sur le type d’occupation (loyers et propriété subventionnés) seraient utilisés pour assurer la comparabilité entre les coûts du panier et le revenu disponible (pour en savoir davantage, voir l’annexe A – Ajustement du type d’occupation).
Il est proposé que la MPC-N du Nunavut adopte la Norme nationale d’occupation pour la famille modèle du Nunavut, laquelle serait composée d’un couple d’adultes et de trois enfants (deux filles de 4 et 9 ans et un garçon de 13 ans). Par conséquent, elle serait fondée sur le coût d’un logement loué de trois chambres n’ayant pas besoin de réparations majeures. Enfin, les logements collectifs et les logements sans loyer sont exclus (voir l’encadré « Logement au Nunavut »).
Régions de la MPC-N | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 |
---|---|---|---|---|---|
dollars courants | |||||
Régions | |||||
Baffin, excluant Iqaluit | 25 363 | 25 794 | 25 794 | 26 148 | 27 169 |
Kivalliq | 25 363 | 25 794 | 25 794 | 26 148 | 27 169 |
Kitikmeot | 25 363 | 25 794 | 25 794 | 26 148 | 27 169 |
Iqaluit | 38 542 | 39 199 | 39 199 | 39 736 | 41 287 |
Note : Les seuils de la MPC-N sont préliminaires. Source : Statistique Canada; totalisations personnalisées. |
Pour déterminer le coût de la composante du logement, il est proposé d’utiliser la moyenne des prix de location et des services publics non nuls pour les locataires non subventionnés d'un logement de trois chambres à coucher ayant un revenu du ménage dans les sept premiers déciles de revenu. La décision d’utiliser les sept premiers déciles de revenu a été prise après une analyse minutieuse de la répartition du revenu pour assurer la qualité des estimations. De plus, nous proposons d’ajouter un montant pour une assurance locataire de base. En consultation avec les représentants du gouvernement du Nunavut, il a été déterminé que la plupart des logements locatifs du territoire comprenaient des appareils ménagers dans le loyer. Par conséquent, la composante du logement de la MPC-N du Nunavut ne n’inclurait pas de dépenses liées à l’achat d’appareils électroménagers. Le tableau A.4 montre les estimations préliminaires de la composante du logement pour les régions de la MPC-N du Nunavut.
Si les logements locatifs subventionnés avaient été représentés du côté panier pour la composante du logement, les coûts des composantes auraient été environ 80 % inférieurs pour Baffin, à l’exception d’Iqaluit, Kivalliq et Kitikmeot que ceux présentés au tableau A.4 et environ 50 % inférieurs pour Iqaluit. Il convient de noter que dans la méthodologie de la MPC proposée, la valeur estimée de la subvention est incluse dans le revenu disponible au moyen de l’ajustement selon le type de mode d’occupation (ATMO).
La méthode proposée pour estimer les coûts de la composante du logement à l’extérieur de la capitale serait la même que pour la capitale. Compte tenu des limites des données, un seul coût de logement pour les trois régions à l’extérieur de la capitale serait estimé, plutôt que des estimations distinctes pour chaque région.
Début de la boîte de texteIl est largement reconnu que les personnes vivant au Nunavut sont confrontées à un certain nombre de défis en matière de logement (p. ex., pénuries de logements, abordabilité, logement de mauvaise qualité, coût élevé de la construction et de la réparation des maisons, ainsi que l’itinérance). Et bien que des efforts positifs aient été déployés pour atténuer ces défis (p. ex., accroître le financement fédéral et territorial pour la construction de logements dans les collectivités inuites ainsi qu’élaborer et mettre en œuvre des initiatives pluriannuelles pour élargir le logement social), il reste encore beaucoup à faire.
Les estimations des frais de logement de la MPC-N sont fondées sur la norme nationale d’occupation établie par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). Ils tiennent compte de la taille convenable du logement pour déterminer le nombre de chambres à coucher pour la famille de référence. Les estimations du logement de la MPC sont fondées sur les logements qui sont habitables, en supprimant ceux qui ne satisfont pas à la norme de la SCHL pour l’état du logement lors du calcul des coûts du logement.
Les estimations de la composante du logement sont fondées sur les coûts des logements observés selon une norme, mais elles ne reflètent pas les défis actuels en matière de logement au Nunavut. Bien qu’il existe plusieurs indicateurs pour suivre la situation du logement au Nunavut (p. ex. selon les données du Recensement de la population, à l’échelle du pays, c’est au Nunavut que l’indicateur des besoins impérieux en matière de logement était le plus élevé, mais il a diminué pour passer de 36,5 % en 2016 à 32,9 % en 2021), les estimations de la MPC en matière de logement sont fondées sur les coûts de location observés le jour du recensement en 2016 et supposent la disponibilité dans le stock de logements.
Composante du transport
La composante du transport pour la MPC-N du Nunavut suivrait une méthodologie semblable à celle utilisée pour les collectivités des Territoires du Nord-Ouest accessibles uniquement par avion, tout en tenant compte des conditions et des coûts propres au Nunavut. Plus précisément, les coûts de la composante du transport seraient fondés sur les coûts associés à l’achat, à l’exploitation et à l’entretien d’un nouveau véhicule tout terrain (VTT) de qualité moyenne et d’une motoneige. En raison d’une combinaison d’infrastructures routières limitées, de collectivités géographiquement isolées et des conditions météorologiques au Nunavut, les habitants ont tendance à utiliser un mélange de VTT et de motoneiges. Cela représente un niveau de vie modeste et de base pour les Nunavummiut.
Les coûts d’approvisionnement de plusieurs collectivités du Nunavut, tirés du Rapport d’activités relatif aux approvisionnements pour l’exercice 2017-2018 du gouvernement du Nunavut et de la base de données en ligne des rapports sur les contrats(en anglais et en Inuktitut seulement), ont été utilisés pour estimer le coût d’une motoneige et d’un VTT de ces collectivités. Par la suite, les poids de population ont été appliqués au coût déclaré des VTT ou des motoneiges de chaque collectivité, afin d’obtenir un coût moyen pondéré pour une motoneige et un VTT pour chacune des régions de la MPC-N du Nunavut. Enfin, ces moyennes ont été amorties à zéro sur une période de huit ans, afin de fournir des estimations annuelles de coûts pour le véhicule, pour chaque région.
Les coûts d’exploitation des véhicules comprendraient aussi le coût d’un permis de conduire pour chaque adulte, estimé à partir des données fournies par la Division des prix à la consommation (DPC) de Statistique Canada. Selon les consultations avec les partenaires territoriaux, les motoneiges ne sont généralement pas enregistrées, donc la composante du transport pour le Nunavut inclurait uniquement les coûts d’enregistrement des VTT obtenu au moyen des données sur les frais d’immatriculation du gouvernement du Nunavut. Les coûts d’assurance pour les VTT ont été estimés au moyen d’un outil d’assurance en ligne. L’indice « ensemble » des prix à la consommation pour Iqaluit a été utilisé pour ajuster les cotes obtenues en 2021 en dollars de 2018. Enfin, les coûts de l’essence ont été estimés en utilisant les données de la liste des prix au détail de la Division des produits pétroliers du gouvernement du Nunavut pour 2018. La méthodologie proposée fournirait 600 litres d’essence, ce qui suppose un rendement du carburant des véhicules à environ 17,5 L par 100 km et permettrait environ 3 400 km de conduite par an.
Régions de la MPC-N | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 |
---|---|---|---|---|---|
dollars courants | |||||
Régions | |||||
Baffin, excluant Iqaluit | 10 497 | 10 676 | 10 676 | 10 822 | 11 245 |
Kivalliq | 7 811 | 7 944 | 7 944 | 8 053 | 8 367 |
Kitikmeot | 7 823 | 7 956 | 7 956 | 8 065 | 8 380 |
Iqaluit | 7 332 | 7 457 | 7 457 | 7 559 | 7 855 |
Note : Les seuils de la MPC-N sont préliminaires. Source : Statistique Canada; totalisations personnalisées. |
Les coûts associés à l’entretien des deux véhicules comprendraient le coût d’une mise au point et d’un changement d’huile pour chaque type de véhicule en fonction des prix à Iqaluit, tandis que les coûts pour les régions de la MPC-N du Nunavut à l’extérieur de la capitale seraient ajustés de la même façon que ceux des Territoires du Nord-Ouest. Plus précisément, les coûts basés sur Iqaluit seraient ajustés à la hausse de 25 %, pour tenir compte des coûts d’entretien plus élevés que l’on trouve à l’extérieur de la capitale. Enfin, des coûts supplémentaires pour les pneus, les batteries et les pièces pour les deux types de véhicules ont également été recueillis à Iqaluit et ont été ajustés à la hausse de 25 % pour les trois régions à l’extérieur de la capitale. Le tableau A.5 montre les estimations préliminaires de la composante du transport pour les régions de la MPC-N du Nunavut.
Composante des autres nécessités
La MPC-N du Nunavut comprend une composante qui reconnaît le coût d’autres biens et services qui seraient considérés comme des nécessités, mais qui ne sont pas compris dans les composantes définies. La méthodologie utilisée pour mesurer le prix des autres biens et services n’utilise pas le relevé d’articles comme le font les autres parties de la MPC-N du Nunavut. Il ne serait pas pratique de le faire, car il faudrait potentiellement relever le prix d’un très grand nombre d’articles et bon nombre de ces articles seraient considérés comme des nécessités pour certaines familles, mais pas pour d’autres. Par conséquent, la composante des autres nécessités vise à donner une approximation des dépenses moyennes pour une grande variété d’autres biens et services, en utilisant un ratio fixe tiré de l’Enquête sur les dépenses des ménages (EDM) de Statistique Canada. L’application d’un ratio fixe présente plusieurs avantages : 1) elle permet d’éviter de se concentrer indûment sur l’utilité de chaque article de dépense individuel; 2) elle réduit les hypothèses sur la façon dont les gens dépensent leur argent, et 3) elle offre plus de souplesse pour répondre aux besoins des différents types de familles.
Régions de la MPC-N | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 |
---|---|---|---|---|---|
dollars courants | |||||
Régions | |||||
Baffin, excluant Iqaluit | 28 061 | 28 539 | 28 539 | 28 930 | 30 059 |
Kivalliq | 24 069 | 24 479 | 24 479 | 24 814 | 25 783 |
Kitikmeot | 26 348 | 26 796 | 26 796 | 27 163 | 28 224 |
Iqaluit | 26 091 | 26 535 | 26 535 | 26 899 | 27 949 |
Note : Les seuils de la MPC-N sont préliminaires. Source : Statistique Canada; totalisations personnalisées. |
De plus, il est proposé qu’un montant pour les services de téléphonie cellulaire soit établi séparément et ajouté à la composante des autres nécessités. Le montant des services de téléphonie cellulaire serait basé sur la dépense territoriale médiane des familles correspondant à la famille de référence et ayant un revenu sous la médiane territoriale, calculé à l’aide des données de l’EDMNote .
La méthodologie proposée pour la composante « autres nécessités » à l’intérieur et à l’extérieur de la capitale serait identique. Le multiplicateur de la MPC de l’année de base 2018Note serait appliqué aux seuils des composantes d’aliments et de l’habillement pour chacune des régions de la MPC-N. Le tableau A.6 montre les estimations préliminaires de la composante « autres nécessités » pour les régions de la MPC-N du Nunavut.
Composante inuusiqattiarniq
Lors du processus de mobilisation qui visait à éclairer l’élaboration de la méthodologie qui serait utilisée pour la MPC-N du Nunavut, la rétroaction reçue par les intervenants a mis en relief l’importance de renforcer et de préserver les connaissances, la culture, les traditions et le mode de vie comme conditions nécessaires pour vivre une vie exempte de pauvreté. À ce titre, les biens et les services qui appuient ces objectifs sont considérés dans un panier distinct aux côtés des cinq autres composantes de la MPC.
Les articles de la composante inuusiqattiarniq seraient fondés sur la famille de référence de la MPC-N du Nunavut et comprendraient uniquement les coûts engagés par les habitants du Nunavut. En se fondant sur la Table ronde du Nunavut sur la réduction de la pauvreté de 2019, d’autres activités de sensibilisation ont donné lieu à une suggestion que les piliers suivants devraient viser à informer les dépenses saisies par la composante inuusiqattiarniq : 1) culture et langue; 2) relations personnelles saines; 3) services de traumatologie; et 4) traitement de la toxicomanie. La majorité des coûts associés aux programmes et aux activités qui appuient ces piliers sont couverts par différents ordres de gouvernement ou organismes communautaires (voir l’encadré « Couverture de programmes »). Les programmes et les activités qui sont couverts par les modèles de financement public (p. ex., les subventions gouvernementales) ne seraient pas inclus dans le panier de la MPC-N du Nunavut, parce qu’ils n’ont aucun coût direct pour la famille de référence.
En raison de la nature des coûts de plusieurs piliers couverts par des subventions ou d’autres financements territoriaux ou fédéraux, la majorité des coûts de cette composante sont liés au pilier de la culture et de la langue. Malgré les subventions, il a été reconnu que les familles autochtones du Nunavut avaient encore des dépenses personnelles qui leur permettaient de participer à ces activités. Par exemple, les dépenses culturelles et linguistiques ne sont pas toutes couvertes par un modèle de financement; par conséquent, un montant supplémentaire devrait être ajouté.
Étant donné qu’il est très peu pratique de dénombrer et d’établir les coûts des articles individuels jugés nécessaires au maintien des connaissances, de la langue et des activités culturelles, on a plutôt décidé de cerner les activités générales. Au moyen de discussions avec les représentants territoriaux, il est proposé d’inclure les coûts directs associés aux activités suivantes : 1) l’équipement pour la fabrication de vêtements traditionnels; 2) l’équipement de chasse et de préparation des aliments traditionnels; 3) les programmes pour enfants qui font la promotion de la culture inuite; et 4) les activités de soutien et de mobilisation communautairesNote .
Il est proposé que les coûts d’équipement associés à la fabrication de vêtements traditionnels (p. ex., machine à coudre, patrons) soient inclus dans la composante inuusiqattiarniq. Les coûts associés aux peaux ou à la main-d’œuvre pour produire les vêtements traditionnels ne sont pas inclus, puisqu’ils sont implicitement pris en compte dans le prix d’achat de l’article vestimentaire traditionnel (c.-à-d., qu’ils sont pris en compte dans la composante de l’habillement).
Régions de la MPC-N | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 |
---|---|---|---|---|---|
dollars courants | |||||
Régions | |||||
Baffin, excluant Iqaluit | 7 015 | 7 135 | 7 135 | 7,232 | 7,515 |
Kivalliq | 6 017 | 6 120 | 6 120 | 6,204 | 6,446 |
Kitikmeot | 6 587 | 6 699 | 6 699 | 6,791 | 7,056 |
Iqaluit | 6 523 | 6 634 | 6 634 | 6,725 | 6,987 |
Note : Les seuils de la MPC-N sont préliminaires. Source : Statistique Canada; totalisations personnalisées. |
Une proposition similaire est prévue pour les coûts associés aux aliments traditionnels. Les coûts d’équipement liés à la chasse et à la récolte des aliments traditionnels (p. ex., vêtements de chasse, fusils, munitions, essence supplémentaire) seraient inclus dans la composante inuusiqattiarniq. Les coûts de main-d’œuvre associés à la préparation des aliments ou aux coûts d’opportunité liés à la décision de partir à la chasse seraient implicitement inclus dans le prix d’achat des aliments traditionnels (c.-à-d., qu’ils sont pris en compte dans la composante de l’alimentation).
Le coût de la composante inuusiqattiarniq n’a été appliqué qu’aux familles autochtones au moment de déterminer leur statut de pauvretéNote . Pour déterminer le statut de pauvreté parmi les familles non autochtones, on a supprimé la composante inuusiqattiarniq.
Début de la boîte de texteLa nécessité de fournir du soutien pour les services de santé mentale, de traumatologie et de toxicomanie, ainsi que de maintenir le mode de vie inuit est reconnue par tous les ordres de gouvernement. Le gouvernement du Nunavut, les organisations autochtones nationales et le gouvernement du Canada reconnaissent tous l’importance d’offrir du soutien au moyen de diverses méthodes (p. ex., programmes de soutien du revenu, programmes de counseling en matière d’alcool et de drogues, services de counseling en santé mentale) pour aider à améliorer la vie des habitants du territoire.
Le maintien du financement des programmes de soutien du revenu et de qualité de vie est essentiel pour appuyer les efforts de réduction de la pauvreté déployés par tous les ordres de gouvernement. Bien que des coûts importants soient associés à ces programmes, tout coût restant engagé directement par la famille de référence de la MPC-N du Nunavut serait pris en compte dans la composante inuusiqattiarniq.
En plus de ces programmes gouvernementaux, il existe de nombreux programmes à l’échelle des communautés (p. ex., programmes éducatifs « sur le territoire » offerts par les écoles, programmes de fabrication de vêtements traditionnels, programmes de chasse), mais ils sont en grande partie couverts par différents modèles de financement. Tout coût restant engagé directement par la famille de référence de la MPC-N du Nunavut serait pris en compte dans la composante inuusiqattiarniq.
Bien qu’ils ne représentent pas un coût direct important pour la famille de référence de la MPC-N du Nunavut, il existe des problèmes connus en matière d’accessibilité aux services, aussi bien sur le plan physique (p. ex. services de santé spécifiques qui ne sont pas offerts dans la région) que financier (p. ex., services à l’extérieur de la région qui peuvent ne pas être abordables, comme des services de santé psychologique ou mentale qui ne sont pas souvent couverts par l’assurance). On ne saurait trop insister sur l’importance de ces programmes.
De plus, si le financement de ces programmes était ultérieurement réduit ou modifié de sorte que la famille de référence doive payer la totalité ou une partie des coûts, la prochaine révision de la MPC-N du Nunavut devrait en tenir compte.
Enfin, il pourrait y avoir une méconnaissance générale des services et programmes visant à répondre à tous les besoins des Inuit. Selon certains renseignements, il existerait des normes culturelles décourageant l’expression verbale directe d’une plainte. Aussi, il y aurait des attentes réduites quant à ce que signifie être en santé en raison de différents facteurs, dont les obstacles de longue date à l’accès à des soins de santé adéquats (Tungasuvvingat Inuit, 2017).
Compte tenu de la complexité du dénombrement d’une liste d’articles et du manque de sources de données robustes sur les prix ou les dépenses pour le territoire, la méthode d’établissement des prix de la composante inuusiqattiarniq serait déterminée en fonction du jugement des experts. D’après les sources de données disponiblesNote , un multiplicateur fixe serait appliqué au coût de la composante des autres nécessités pour estimer le coût global des éléments qui pourraient soutenir les activités susmentionnées de la composante inusiqattiarniqNote . Le tableau A.7 montre les coûts préliminaires de la composante inuusiqattiarniq pour les régions de la MPC-N du Nunavut en se basant sur cette approximation.
Méthodologie proposée pour la MPC-N du Nunavut : revenu disponible
Pour qu’une famille soit considérée comme étant dans la pauvreté, son revenu disponible doit être inférieur au montant seuil du panier pour sa taille familiale et sa région.
Le revenu disponible est défini comme le revenu total (y compris les transferts gouvernementaux) après déduction de l’impôt sur le revenu, comme les cotisations au Régime de pensions du Canada et au Régime de rentes du Québec, à l’assurance-emploi et à un régime de pension agréé, les cotisations syndicales, les frais de garde d’enfants, les pensions alimentaires versées, etcNote .
Il est proposé que le concept du revenu disponible pour le Nunavut respecte la méthodologie de la MPC de l’année de base 2018. Plus précisément, il apportera des rajustements, dans la mesure du possible, pour tenir compte d’autres types de mode d’occupation (c.-à-d., les propriétaires avec ou sans hypothèque et les locataires subventionnés) et des répercussions associées à l’impôt sur les gains en capital.
Début de la boîte de texteComme indiqué dans Une chance pour tous, le gouvernement du Canada reconnaît que la pauvreté est un problème multidimensionnel qui ne peut être entièrement saisi en considérant uniquement les revenus et les coûts, comme c’est le cas avec la MPC. Toutefois, Statistique Canada et EDSC croient que la MPC est une étape clé pour saisir le lien entre le faible revenu et les autres dimensions de la pauvreté. Pour obtenir de plus amples renseignements sur les autres dimensions de la pauvreté mesurées par le gouvernement du Canada, voir le Tableau de bord officiel de la pauvreté au Canada qui se trouve dans le Carrefour des dimensions de la pauvreté.
Ajustement selon le type de mode d’occupation
À l’instar de la MPC de l’année de base 2018 et de la MPC-N du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest, la méthodologie proposée pour la MPC-N du Nunavut comporterait un ajustement, dans la mesure du possible, pour les modes d’occupation autres que les logements locatifs non-subventionnés, comme les propriétaires avec ou sans hypothèque et les familles vivant dans des logements subventionnés. Cela permettrait de placer les familles de tous les modes d’occupation sur un pied « plus égalitaire » avec les familles dans les logements locatifs non-subventionnés au moment de déterminer leur statut de pauvreté. Cependant, vu la quantité limitée de données nécessaires pour faire des estimations, les ajustements selon le type de mode d’occupation (ATMO) seraient définis uniquement pour la capitale et les régions à l’extérieur de la capitale, plutôt que pour chaque région de la MPC-N du Nunavut comme c’est le cas pour les autres MPC.
Résumé du processus
L’ajustement selon le type de mode d’occupation serait obtenu en soustrayant les coûts de logement typiques pour un type de mode d’occupation particulier des coûts de logement subventioné calculés au moment de l’élaboration du panier. Ces valeurs d’ATMO seraient calculées pour un logement de trois chambres pour une famille de cinq personnes dont le revenu est inférieur aux sept premiers déciles de revenu pour deux régions de la MPC-N du Nunavut, une pour la capitale et les trois régions regroupées de la MPC-N du Nunavut situées à l’extérieur de la capitale.
Les valeurs de l’ATMO sont basées sur la Norme nationale d’occupation élaborée par la Société canadienne d’hypothèques et de logement pour une famille de cinq personnes, puis les valeurs équivalentes pour les autres tailles de famille sont calculées à l’aide de la méthode de la racine carrée. Ces ATMO sont ensuite ajoutés au revenu disponible lors de l’évaluation de la situation de pauvreté.
Régions de la MPC-N | Propriétaires
avec une hypothèque |
Propriétaires
sans hypothèque |
Locataires
subventionnés |
---|---|---|---|
dollars | |||
Régions | |||
Baffin, excluant Iqaluit | 12 492 | 15,684 | 19 889 |
Kivalliq | 12 492 | 15,684 | 19 889 |
Kitikmeot | 12 492 | 15,684 | 19 889 |
Iqaluit | 23 284 | 26,615 | 19 864 |
Note : L’ajustement du type de mode d’occupation est préliminaire. Les ajustements négatifs du type d’occupation ont été fixés à zéro. Source : Statistique Canada; totalisations personnalisées. |
Les frais de logement pour chaque mode d’occupation sont estimés pour l’année de base. Compte tenu des limites des données, les sept premiers déciles de revenu ont été pris en compte dans le calcul des moyennes des coûts du logement, ce qui représente un changement par rapport à la MPC de 2018 et à la MPC-N du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest, qui ont utilisé un modèle pour estimer les coûts de logement pour les familles dans le deuxième décile de revenu.
La MPC-N du Nunavut ne considère pas directement la disponibilité des logements dans le territoire, mais la traite indirectement en utilisant les indices annuels pour estimer l’augmentation des prix au fil du temps. Par conséquent, les coûts des types de mode d’occupation reflètent les coûts estimés pour une année de référence donnée, mais ne reflètent pas la disponibilité de chaque type de mode d’occupation dans une région spécifique de la MPC-N du Nunavut.
Propriétaires sans hypothèque
Pour les propriétaires sans hypothèque, les frais de logement comprennent les impôts fonciers, les frais de services publics, les frais de copropriété, les coûts des appareils électroménagers et les frais d’assurance habitation de base. Comme indiqué ci-dessus, ceux-ci sont estimés à partir des données du Recensement de 2016 pour un logement de trois chambres à coucher pour la capitale et à l’extérieur de la capitale.
Propriétaires avec hypothèque
En ce qui a trait à la MPC-N du Nunavut, les frais de logement pour les propriétaires avec hypothèque seraient constitués des impôts fonciers, des frais de services publics, des frais de copropriété, des frais d’assurance habitation de base et des versements d’intérêts hypothécaires. Seuls les propriétaires appartenant aux sept premiers déciles de revenu ont été pris en compte lors de l’estimation des coûts moyens des logements.
La principale différence, par rapport aux propriétaires sans hypothèque, est la composante des frais d’intérêts (qui est de zéro pour les propriétaires sans hypothèque)Note . En raison des limites relatives aux données, quelques changements par rapport à la MPC de base de 2018 ont été nécessaires dans le calcul ATMO pour les propriétaires avec hypothèque. Tout d’abord, les coûts d’intérêt hypothécaire ont été estimés à l’aide des données de l’Enquête canadienne sur le logement (ECL), et non de celles de l’Enquête sur la sécurité financière (ESF). Deuxièmement, le calcul a été effectué pour les hypothèques sur les logements de trois chambres seulement, sans tenir compte du groupe d’âge.
Locataires subventionnés
Pour les locataires vivant dans des logements subventionnés, les ATMO sont déterminés en estimant le coût moyen d’un logement subventionné de trois chambres pour une famille faisant partie des sept premiers déciles de revenu, puis en mesurant la différence entre son coût et le coût de logement correspondant dans la composante du panier de la MPC. Pour les locataires subventionnés, les coûts de logement comprennent le loyer payé plus les frais de services publics et les frais d’assurance applicables.
Au Nunavut, la plupart des logements locatifs sont subventionnés pour réduire les coûts élevés du logement, ce qui contribuerait également à attirer et à maintenir en poste des employés. De plus, la source de la subvention peut varier (p. ex. public, gouvernemental ou privé). En raison des diverses sources de subvention, de nombreuses personnes résidant au Nunavut ne sont peut-être pas conscientes que leur loyer est subventionné. Puisque l’ECR pour le Nord ne fournit aucun renseignement quant aux logements locatifs qui sont subventionnés, les renseignements ont été imputés à l’aide des données du Recensement de 2016.
Après de multiples consultations avec nos partenaires du gouvernement du Nunavut, de la Société canadienne d’hypothèques et de logement et de la Société d’habitation du Nunavut, la décision a été prise de modifier légèrement l’indicateur de subvention figurant dans la base de données du recensement. Plus précisément, chaque logement locatif non subventionné de trois chambres à coucher dont le loyer mensuel était inférieur à 1 500 $ a été considéré comme un logement locatif subventionné.
Impôt sur les gains en capital
Les gains ou pertes de capital surviennent lorsqu’un particulier cède ou transfère une immobilisation (p. ex., un terrain, des bâtiments, des actions, des obligations, des fonds communs de placement). Ni la MPC ni la MPC-N n'inclut les valeurs de ces gains ou pertes de capital dans le revenu disponible, mais pour que l’impôt qui est déduit du revenu disponible tienne compte de ces gains ou pertes, un ajustement doit être apporté au revenu disponible afin d’en annuler les incidences fiscalesNote .
Montant d’imputation des dépenses médicales
Les frais médicaux sont l’une des dépenses non discrétionnaires déduites du revenu après impôt pour calculer le revenu disponible de la MPC-N du Nunavut. Ces frais médicaux comprennent les dépenses pour les médicaments d’ordonnance, les lunettes, les services médicaux et l’équipement de soins de santé, les soins dentaires et les dépenses relatives aux primes d’assurance maladie et d’assurance dentaire.
Lors du calcul du revenu disponible, les dépenses médicales tirées des formulaires d’impôt sont utilisées si la valeur des dépenses médicales déclarées sur le formulaire d’impôt est plus grande que zéro. Si un répondant adulte à l’ECRNote n’est pas couplé aux données fiscales, ou si les frais médicaux qu’il réclame aux fins d’impôt sont nulsNote , une valeur d’imputation au niveau territorial est utiliséeNote .
Annexe B : Nombre de personnes vivant sous le seuil de la pauvreté
Nombre de personnes en situation de pauvreté | ||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2018 | 2019 | 2020 | 2021 | |||||||||
nombre | ||||||||||||
Limite
inférieure |
Estimation | Limite
supérieure |
Limite
inférieure |
Estimation | Limite
supérieure |
Limite
inférieure |
Estimation | Limite
supérieure |
Limite
inférieure |
Estimation | Limite
supérieure |
|
Région | ||||||||||||
Nunavut | 13 400 | 15 300 | 17 100 | 11 500 | 13 900 | 16 200 | 10 100 | 13 600 | 17 200 | 11 700 | 14 600 | 17 600 |
Groupe d’âge | ||||||||||||
Personnes de moins de 18 ans | 6 000 | 7 200 | 8 400 | 4 800 | 6 000 | 7 200 | 4 300 | 6 300 | 8 300 | 4 300 | 6 200 | 8 000 |
Personnes de 18 à 64 ans | 6 600 | 7 500 | 8 300 | 6 200 | 7 500 | 8 800 | 5 200 | 7 000 | 8 800 | 5 900 | 8 000 | 10 100 |
Personnes de 65 ans et plus | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié |
Type de famille | ||||||||||||
Personnes vivant dans une famille économique | 12 300 | 14 300 | 16 300 | 10 000 | 12 400 | 14 700 | 8 700 | 12 200 | 15 600 | 9 900 | 13 000 | 16 200 |
Personnes ne faisant pas partie d’une famille économique | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié |
F trop peu fiable pour être publié
Source : Enquête canadienne sur le revenu, Statistique Canada; totalisations personnalisées. |
Annexe C : Régions visées par la MPC-N du Nunavut
Carte C.1 : Régions visées par la MPC-N du Nunavut
Description de la carte C.1
Il y a une image du territoire du Nunavut. Le territoire du Nunavut et chaque région de la MPC-N du Nunavut sont étiquetés. De plus, les régions de la MPC-N ont chacune une couleur unique.
La section "notes" de l'image indique
- La région de Baffin, à l'exclusion d'Iqaluit correspond à Baffin, Nunavut (6204) à l'exclusion d'Iqaluit, Nunavut (6204003).
- La région de Kivalliq correspond à Keewatin, Nunavut (6205).
- La région de Kitikmeot correspond à Kitikmeot, Nunavut (6208).
- Iqaluit correspond à Iqaluit, Nunavut (6204003).
La section source de l'image indique :
- Statistique Canada, Recensement de la population, 2016.
- Les régions géographiques du Nunavut sont basées sur la Classification géographique type (CGT 2016).
Tableau C.2 : Liste des subdivisions de recensement par région de la MPC-N au Nunavut, limites du Recensement de 2016
Régions de la MPC-N | Subdivision de recensement |
---|---|
Région | |
Baffin, excluant Iqaluit | Arctic Bay (6204018) |
Baffin, Unorganized (6204030) | |
Cape Dorset (6204007) | |
Clyde River (6204015) | |
Grise Fiord (6204025) | |
Hall Beach (6204011) | |
Igloolik (6204012) | |
Kimmirut (6204005) | |
Nanisivik (6204019) | |
Pangnirtung (6204009) | |
Pond Inlet (6204020) | |
Qikiqtarjuaq (6204010) | |
Resolute (6204022) | |
Sanikiluaq (6204001) | |
Kivalliq | Arviat (6205015) |
Baker Lake (6205023) | |
Chesterfield Inlet (6205019) | |
Coral Harbour (6205014) | |
Keewatin, Unorganized (6205033) | |
Naujaat (6205027) | |
Rankin Inlet (6205017) | |
Whale Cove (6205016) | |
Kitikmeot | Bathurst Inlet (6208065) |
Cambridge Bay (6208073) | |
Gjoa Haven (6208081) | |
Kitikmeot, Unorganized (6208098) | |
Kugaaruk (6208047) | |
Kugluktuk (6208059) | |
Taloyoak (6208087) | |
Umingmaktok (6208068) | |
Iqaluit | Iqaluit (6204003) |
Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2016; tableau personalisé |
Annexe D : Facteurs d’ajustement de la MPC-N du Nunavut en fonction des indices spatiaux
Tableau D.1 Facteurs d’ajustement des indices spatiaux de la composante de l’alimentation, par région de la MPC-N du Nunavut, 2018
Régions de la MPC-N | Graisses et huiles | Fruits et légumes | Aliments protéinés | Aliments à grains entiers |
---|---|---|---|---|
Régions | ||||
Baffin, excluant Iqaluit | 1,06 | 1,04 | 1,07 | 1,07 |
Kivalliq | 0,90 | 0,87 | 0,92 | 0,97 |
Kitikmeot | 0,92 | 1,02 | 1,00 | 1,03 |
Iqaluit | 1,00 | 1,00 | 1,00 | 1,00 |
Source : Statistique Canada; totalisations personnalisées. |
Formule D.2 : Formule de la composante de l’alimentation de la MPC-N du Nunavut pour les régions à l’extérieur de la capitale
La méthode proposée pour estimer les coûts de la composante de l’alimentation à l’extérieur des capitales peut être décrite de la façon suivante :
Premièrement des indices correspondant à chacun des quatre groupes alimentaires seraient calculés à partir des données sur l’indemnité de vie chère (IVC), , et des données fournies par le coordonnateur statistique territorial, , pour créer des indices spatiaux au niveau communautaire. Une somme pondérée serait ensuite appliquée aux indices communautaires pour obtenir les indices de région pour la MPC-N du Nunavut, .
; i= 1, …,4 et n=Baffin sauf Iqaluit, Kivalliq et Kitikmeot
où:
= Indice spatial pour l’IVC pour un groupe alimentaire donné I pour la communauté c
= Indice spatial fourni par le territoire pour un groupe alimentaire donné I pour la communauté c
= Poids de la population fondé sur le Recensement de 2016 pour la communauté c
Deuxièmement, ces indices seraient appliqués aux coûts de leur capitale respective, pour chacun des quatre groupes d’aliments que l’on trouve dans le PPNC (c.-à-d. les fruits et légumes, les aliments sources de protéines, les aliments à grains entiers et les gras non saturés).
Finalement, ces résultats seraient agrégés pour calculer le coût de la composante alimentaire de chacune d’une région spécifique de la MPC-N du Nunavut, .
; i= 1, …,4 et n=Baffin sauf Iqaluit, Kivalliq et Kitikmeot
où:
= le multiplicateur du groupe alimentaire pour la région de la MPC-N n
= les coûts alimentaires pour la capitale pour le groupe d’aliments i
Annexe E : Liste non prescriptive des possibles dépenses engagées par les familles couvertes dans la composante inuusiqattiarniq
Activité | Possible article | Article facturé | Coût et unité |
---|---|---|---|
Équipement pour la fabrication de vêtements traditionnels | Machine à coudre | Machine à coudre légère et complète Brother XM2701 | $220 |
Équipement de chasse et de préparation d’aliments traditionnels | Fusil | Carabine à verrou T3X Lite acier inoxydable Tikka | $1 300 |
Munitions | Munitions de fusil Winchester Deer Season XP Calibre : .243 Winchester, Poids de la balle : 95 grains | 105 $ par boîte de 20 cartouches | |
Permis de chasse | Gouvernement du Nunavut | $16 | |
Coûts de l’essence pour les voyages de chasse, annuels | Gouvernement du Nunavut | 330 à 347 $, estimé à 300 L | |
Coûts des vignettes | Gouvernement du Nunavut | De 15 $ à 35 $ par animal | |
Programmes pour enfants et promotion de la culture inuite | Livres pour enfants en inuktitut | Prix d’Indigo et d’Amazon | 10 à 20 $ par livre |
Services de soutien en santé physique et/ou mentale | Paiements directs pour le counselling et la thérapie | Séances de psychothérapie | Varie selon le type et la durée |
Activités de mobilisation communautaire | Coûts relatifs à la mobilisation communautaire | Montant de remplacement - Renseignements sur le crédit d’impôt pour dons de bienfaisance de l’ARC pour une famille de 5 | $650 |
Voyage pour assister à des événements communautaires clés | Vols pour assister à des funérailles dans des collectivités éloignées en utilisant Canadian North | De 2 000 à 4 000 $ par personne, sans compter l’escompte pour soins de compassion | |
Services postaux pour échanger des biens entre différentes collectivités | Prestation pancanadienne de Postes Canada | De 18 à 30 $ par colis | |
Source : Statistique Canada; totalisations personnalisées. |
Annexe F : Comparaison méthodologique entre la MPC (de l’année de base 2018), la MPC-N du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest et la MPC-N du Nunavut
Composante | MPC | MPC-N pour le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest | MPC-N du Nunavut |
---|---|---|---|
Logement |
|
|
|
Transport |
|
|
|
Alimentation |
|
|
|
Habillement |
|
|
|
Autres nécessités |
|
|
|
Inuusiqattiarniq |
|
|
|
Revenu disponible |
|
|
|
Annexe G : Incidence sur les taux de pauvreté du Nunavut en excluant la composante inuusiqattiarniq
Le tableau G.1 présente les taux de pauvreté sans la composante inuusiqattiarniq.
Pourcentage de la population vivant sous le seuil de la pauvreté | ||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2018 | 2019 | 2020 | 2021 | |||||||||
pourcentage | ||||||||||||
Limite
inférieure |
Estimation | Limite
supérieure |
Limite
inférieure |
Estimation | Limite
supérieure |
Limite
inférieure |
Estimation | Limite
supérieure |
Limite
inférieure |
Estimation | Limite
supérieure |
|
Région | ||||||||||||
Nunavut | 34,2 | 39,7 | 45,3 | 28,5 | 34,3 | 40,0 | 22,9 | 31,6 | 40,3 | 26,3 | 33,3 | 40,3 |
Groupe d’âge | ||||||||||||
Personnes de moins de 18 ans | 42,0 | 51,9 | 61,7 | 30,6 | 38,1 | 45,7 | 27,0 | 41,0 | 55,1 | 25,4 | 39,0 | 52,6 |
Personnes de 18 à 64 ans | 28,8 | 32,6 | 36,4 | 26,9 | 32,5 | 38,2 | 19,7 | 27,1 | 34,6 | 23,9 | 31,4 | 38,9 |
Personnes de 65 ans et plus | 15,5 | 29,5 | 43,4 | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié |
Type de famille | ||||||||||||
Personnes vivant dans une famille économique | 34,2 | 40,9 | 47,5 | 26,6 | 33,0 | 39,4 | 20,8 | 30,3 | 39,9 | 23,5 | 31,9 | 40,3 |
Personnes ne faisant pas partie d’une famille économique | 13,2 | 27,8 | 42,4 | 36,4 | 47,3 | 58,2 | 25,1 | 44,4 | 63,8 | 20,4 | 46,6 | 72,9 |
F trop peu fiable pour être publié
Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur le revenu; totalisations personnalisées. |
Le tableau G.2 présente le nombre de personnes vivant dans la pauvreté sans la composante inuusiqattiarniq.
Pourcentage de la population vivant sous le seuil de la pauvreté | ||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2018 | 2019 | 2020 | 2021 | |||||||||
nombre | ||||||||||||
Limite
inférieure |
Estimation | Limite
supérieure |
Limite
inférieure |
Estimation | Limite
supérieure |
Limite
inférieure |
Estimation | Limite
supérieure |
Lower bound |
Estimate | Upper bound |
|
Région | ||||||||||||
Nunavut | 12 100 | 14 100 | 16 000 | 10 200 | 12 300 | 14 300 | 8 300 | 11 500 | 14 700 | 9 700 | 12 200 | 14 900 |
Groupe d’âge | ||||||||||||
Personnes de moins de 18 ans | 5 500 | 6 900 | 8 300 | 4 100 | 5 100 | 6 100 | 3 600 | 5 400 | 7 200 | 3 200 | 5 200 | 7 200 |
Personnes de 18 à 64 ans | 6 000 | 6 700 | 7 500 | 5 700 | 6 900 | 8 100 | 4 300 | 5 900 | 7 600 | 5 200 | 7 000 | 8 700 |
Personnes de 65 ans et plus | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié |
Type de famille | ||||||||||||
Personnes vivant dans une famille économique | 11 100 | 13 200 | 15 400 | 8 700 | 10 800 | 12 900 | 6 900 | 10 000 | 13 200 | 7 900 | 10 700 | 13 500 |
Personnes ne faisant pas partie d’une famille économique | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié |
F trop peu fiable pour être publié
Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur le revenu; totalisations personnalisées. |
Annexe H : Comparaison des seuils de la MPC-N du Nunavut avec certains autres seuils de la MPC-N
Région de la MPC | Région | Seuil total | Composante de l’alimentation | Composante des vêtements et des chaussures | Composante du transport | Composante du logement | Composante des autres nécessités | Composante inuusiqattiarniq |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Famille de quatre personnes | ||||||||
dollars courants | ||||||||
Province | ||||||||
Ontario | Ottawa-Gatineau, côté de l’Ontario | 47 233 | 11 399 | 2 157 | 4 538 | 17 822 | 11 317 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Toronto | 48 142 | 10 803 | 1 846 | 5 602 | 19 259 | 10 633 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | |
Alberta | Calgary | 48 349 | 11 510 | 1 858 | 4 228 | 19 367 | 11 386 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Edmonton | 47 869 | 11 410 | 1 858 | 4 236 | 19 055 | 11 311 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | |
Colombie-Britannique | Vancouver | 48 677 | 11 586 | 2 074 | 4 476 | 19 125 | 11 416 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Territoire | ||||||||
Yukon | Régions rurales du Nord | 53 203 | 15 745 | 3 673 | 5 508 | 12 433 | 15 844 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Régions rurales du Sud | 50 895 | 15 144 | 3 492 | 5 239 | 11 765 | 15 255 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | |
Whitehorse | 52 215 | 12 416 | 3 246 | 4 884 | 18 657 | 13 012 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | |
Territoires du Nord-Ouest | Beaufort-Delta | 71 611 | 20 220 | 4 227 | 5 859 | 21 214 | 20 090 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Sahtu | 72 526 | 22 146 | 3 985 | 6 176 | 18 859 | 21 360 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | |
Tłįchǫ | 58 962 | 16 321 | 3 592 | 5 313 | 17 065 | 16 671 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | |
Dehcho | 62 289 | 17 143 | 3 973 | 5 547 | 18 047 | 17 579 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | |
South Slave | 59 004 | 15 763 | 3 725 | 5 096 | 18 069 | 16 351 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | |
Yellowknife | 59 926 | 12 454 | 3 400 | 5 141 | 25 320 | 13 611 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | |
Nunavut Tableau H Seuils et composantes de la mesure fondée sur un panier de consommation (MPC) pour certaines régions de la MPC et tailles de familles de référence, 2018 Note 1 Tableau H Seuils et composantes de la mesure fondée sur un panier de consommation (MPC) pour certaines régions de la MPC et tailles de familles de référence, 2018 Note 2 |
Baffin, excluant Iqaluit | 94 767 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Kivalliq | 83 165 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | |
Kitikmeot | 88 427 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | |
Iqaluit | 99 183 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | |
... n'ayant pas lieu de figurer
|
Région de la MPC | Région | Seuil total | Composante de l’alimentation | Composante des vêtements et des chaussures | Composante du transport | Composante du logement | Composante des autres nécessités | Composante inuusiqattiarniq |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Famille de quatre personnes | ||||||||
dollars courants | ||||||||
Province | ||||||||
Nunavut | Baffin, excluant Iqaluit | 105 953 | 27 717 | 7 300 | 10 497 | 25 363 | 28 061 | 7 015 |
Kivalliq | 92 981 | 23 704 | 6 017 | 7 811 | 25 363 | 24 069 | 6 017 | |
Kitikmeot | 98 864 | 26 717 | 6 027 | 7 823 | 25 363 | 26 348 | 6 587 | |
Iqaluit | 110 890 | 26 367 | 6 034 | 7 332 | 38 542 | 26 091 | 6 523 | |
Source : Seuils provinciaux – Statistique Canada. Tableau 11-10-0066-01 Seuils de la Mesure du panier de consommation (MPC) pour la famille de référence selon la région de la Mesure du panier de consommation, la composante et l’année de base. Seuils du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest – Seuils de la Mesure du panier de consommation (MPC) pour la famille de référence selon la région de la Mesure du panier de consommation, la composante et l’année de base, Développement d’une Mesure du panier de consommation nordique de la pauvreté pour le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest, et totalisations personnalisées |
Bibliographie
Bowman, S., C. Martin, J. Carlson, J. Clemens, J. Lin, B., Moshfegh, A. (2013). Food Intakes Converted to Retail Commodities Databases 2003-2008: Methodology and User Guide. Département de l’Agriculture des États-Unis, Services de la recherche agricole, Beltsville, Maryland, et Département de l’Agriculture des États-Unis, Service de recherche économique, Washington, D.C.
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Nancy Devin, Eric Dugas, Burton Gustajtis, Sarah McDermott et José Mendoza Rodríguez (2023), « Lancement du troisième examen approfondi de la measure fondée sur un panier de consommation ».
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Samir Djidel, Burton Gustajtis, Andrew Heisz, Keith Lam, Isabelle Marchand et Sarah Mcdermott. (2020). « Rapport du deuxième examen approfondi de la mesure fondée sur un panier de consommation ». Produit no 75F0002M2020002 au catalogue.
Samir Djidel, Burton Gustajtis, Andrew Heisz, Keith Lam et Sarah McDermott. (2019a). « Vers une mise à jour du panier de consommation ». Produit no 75F0002M2019013 au catalogue.
Samir Djidel, Burton Gustajtis, Andrew Heisz, Keith Lam et Sarah McDermott. (2019 b). « Définition du revenu disponible dans la mesure fondée sur un panier de consommation ». Produit no 75F0002M2019014 au catalogue.
Emploi et Développement social Canada. (2018). « Une chance pour tous– la première Stratégie canadienne de réduction de la pauvreté », produit no SSD-212-08-18E au catalogue.
Guy Fréchet, Pierre Lanctôt, Alexandre Morin et Frédéric Savard. (2010). « Échelles d’équivalence : une validation empirique ». Comité de direction du Centre d’étude sur la pauvreté et l’exclusion (CEPE). Produit no 978-2-550[1]59521-2 au catalogue
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HEISZ, Andrew. (2019). « Le point sur l’examen approfondi de la mesure du panier de consommation ». Produit no 75F0002M2019009 au catalogue.
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Statistique Canada. (2016). « Les lignes de faible revenu : leur signification et leur calcul ». Produit no 75F0002M2016002 au catalogue.
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