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Document technique sur la mesure du panier de consommation : la composante des autres nécessités

La mesure du panier de consommation (MPC) établit des seuils de pauvreté fondés sur le coût d’un panier d’articles dans les domaines de l’alimentation, de l’habillement, du logement, du transport et d’autres nécessités, pour une famille de quatre personnes, correspondant à un niveau de vie modeste et de base. Une famille dont le revenu disponible est inférieur au seuil applicable de la MPC selon la taille de la famille et à sa région de résidence est considérée comme vivant dans la pauvreté.

Le présent document technique décrit la méthode d’estimation des « autres nécessités » dans la MPC de 2018. Il donne un aperçu de la théorie et de l’application des techniques d’estimation des coûts des « autres nécessités » dans les seuils de pauvreté et déconstruit la composante des autres nécessités de la MPC de l’année de base 2018 afin d’en analyser la construction. L’objectif de ce document est de fournir une compréhension plus détaillée de la façon dont la composante des autres nécessités de la MPC est estimée.

Introduction

La composante des autres nécessités estime les coûts de biens et de services qui ne sont pas pris en compte dans les composantes du logement, de l’habillement, de l’alimentation et du transport (p. ex. articles ménagers, soins personnels, matériel de lecture, etc.). La méthodologie utilisée pour établir le prix des autres biens et services n’utilise pas le relevé du prix des articles comme le font les autres parties de la MPC. Il serait presque impossible de le faire, car il faudrait relever le prix d’un très grand nombre d’articles et bon nombre de ces articles seraient considérés comme des nécessités pour certaines familles, mais pas pour d’autres. Par conséquent, la composante des autres nécessités vise à estimer les dépenses moyennes pour une vaste gamme d’autres biens et services nécessaires, dont les services de téléphonie cellulaire^Note .

Théorie sous-tendant l’estimation de la composante des autres nécessités

La méthodologie de la MPC 2018 utilise des estimations de prix et de quantités pour établir les coûts des composantes du logement, de l’habillement, de l’alimentation et du transport. Pour estimer les seuils de pauvreté totale, il faut estimer le coût des biens et services nécessaires non couverts par ces composantes. Un grand nombre de biens et de services pourraient être énumérés dans la composante des autres nécessités. Elle pourrait par exemple comprendre tout ce qui peut aller du papier hygiénique à un téléphone, en passant par une petite somme consacrée aux divertissements ou à des événements culturels. De plus, les besoins d’une famille à l’autre peuvent varier selon un grand nombre de facteurs. Par exemple, les familles composées uniquement d’hommes n’auront probablement pas besoin de produits utilisés principalement par les femmes, tandis que les ménages composés uniquement d’adultes n’auront probablement pas besoin de fournitures scolaires pour les enfants. En raison de la très grande diversité des produits susceptibles d’être inclus dans la liste des « autres articles », plutôt que d’essayer de les énumérer tous, on estime le montant final en dollars de cette composante au moyen d’une méthode plus générale.

Le plus souvent, l’estimation du revenu nécessaire pour les biens et services non dénombrés directement dans une méthodologie de seuil de pauvreté consiste à fonder un montant sur le coefficient d’Engel^Note  observé. Le coefficient d’Engel représente la part des revenus ou des dépenses consacrée à l’alimentation. Cette méthode permet d’estimer un coût pour une liste non précisée d’articles, qui est fondée sur une norme minimale (c.-à-d. les besoins nutritionnels minimaux) pour un grand groupe de consommation.

Pour de nombreux seuils de pauvreté utilisés à l’heure actuelle, on divise le coût d’une alimentation nutritive par le coefficient d’Engel pour produire le seuil de pauvreté. À titre d’exemple, dans les années 1960, les États-Unis ont défini leur seuil de pauvreté officiel en fonction des travaux de la statisticienne Mollie Orshansky comme suit :

$$Seuil de pauvreté\text{ = }\frac{coût d\text{'}un panier d\text{'}aliments nutritif}{coefficient d\text{'}Engel}$$

La réorganisation des termes donne la formule suivante :

$$\begin{array}{l}Seuil de pauvreté\text{ = }coût d\text{'}un panier d\text{'}aliments nutritif\\ \text{ + }coût d\text{'}un panier d\text{'}aliments nutritif\times \left(\frac{1}{coefficient d\text{'}Engel}-1\right)\end{array}$$

Ensuite, on remplace le coefficient d’Engel par :

$$x=\frac{x_f}{x_f+x_o}$$

où

$x$ est le ratio des dépenses alimentaires par rapport aux dépenses totales

$x_f$ représente les dépenses alimentaires

$x_o$ représente les dépenses non alimentaires

Et en réarrangeant les termes une fois de plus, on obtient ce qui suit :

Ainsi, le coût des articles autres que les aliments est obtenu en fonction des habitudes de consommation de la population de référence à l’aide d’un multiplicateur $\left(\raisebox{1ex}{$x_o$}\!\left/ \!\raisebox{-1ex}{$x_f$}\right.\right)$ tiré d’une source de données appropriée, telle qu’une enquête sur les dépenses. Plus précisément, la taille de cette « autre » composante est égale au coût du panier d’aliments multiplié par le multiplicateur.

Application de la théorie à la MPC

La MPC utilise une formule similaire à la formule classique d’Orshansky, mais avec plusieurs modifications permettant d’intégrer un plus grand nombre de données disponibles (p. ex. les nouvelles normes minimales).

Pour mémoire, les coûts seuils totaux pour la MPC sont calculés de la façon suivante :

$$\begin{array}{l}Seuildepauverté de la MPC\\ =coût d^{\prime }un panier d^{\prime }aliments nutritif+coût d^{\prime }un habillement adéquat + coût d^{\prime }un logement approprié + coût du transport\\ + coût des autres nécessités\end{array}$$

où

L’équation de la MPC ci-dessus (2) est inspirée de la formule classique d’Orshansky (1) qui a été modifiée comme suit :

1. En plus d’établir directement le prix de la composante alimentaire, elle améliore l’exactitude des prix pour les besoins fondamentaux en établissant directement le prix des composantes habillement, logement et transport.
2. Le multiplicateur est appliqué seulement aux coûts des composantes de l’alimentation et de l’habillement, de façon à ce que soit éliminée la variation géographique qui se produirait si les composantes du logement et du transport étaient également incluses dans la formule^Note . Par conséquent, le $x_f$ du modèle classique est remplacé par $x_{fc}$, et $x_o$ est remplacépar $x_{on}$. Dans la formule (1), les coûts de l’alimentation sont au niveau national, tandis que dans la formule (2), ils sont donnés au niveau $\left(x_{on}\text{ et }{x}_{fc}\right)$ infranational.
3. Dans le numérateur du multiplicateur $(x_{on})$, les dépenses en alimentation, logement, transport et habillement sont supprimées et il ne comprend que les catégories de dépenses jugées nécessaires pour un mode de vie de base modeste, ce qui réduit la taille du multiplicateur^Note . Cela permet au numérateur de mieux représenter les dépenses nécessaires qui ne sont pas explicitement définies ailleurs.
4. Les composantes du multiplicateur $\left(x_{on}\text{ et }{x}_{fc}\right)$ sont définies pour les familles de quatre dans le deuxième décile de revenu au niveau du Canada. Cela permet à l’estimation du multiplicateur de représenter plus fidèlement les dépenses des personnes vulnérables à la pauvreté, et non celles des personnes à revenu élevé ou qui vivent dans une pauvreté extrême.
5. Le multiplicateur ne considère pas les services de téléphonie cellulaire comme une « autre nécessité »^Note . C’est pourquoi une valeur est ajoutée pour cet article.

Évolution de l’Enquête sur les dépenses des ménages

Pour décrire en détail les autres étapes du calcul de la composante des autres nécessités, il est important de comprendre l’évolution de l’EDM, qui sert à estimer la valeur du multiplicateur des autres nécessités. Les changements apportés à l’EDM au fil du temps ont entraîné des modifications de la méthode d’estimation du multiplicateur des autres nécessités.

L’EDM est un sondage national qui recueille des renseignements sur les habitudes de dépenses de la population canadienne. Il examine le montant des dépenses des ménages en alimentation, habillement, logement, transport, soins de santé et autres articles^Note .

De 2000 à 2009, l’EDM était une enquête réalisée par des intervieweurs dans le cadre de laquelle les répondants devaient fournir des estimations de leurs achats annuels d’articles. Les données sur les dépenses étaient ensuite mises en correspondance avec des catégories de dépenses pour différents produits et services. L’EDM utilisait un système personnalisé de classification des produits pour ses catégories de dépenses.

Aux fins de la MPC, jusqu’à l’année de référence 2009, le multiplicateur de la composante des autres nécessités était estimé à l’aide d’une moyenne mobile sur trois ans fondée sur l’année de référence et les deux années précédentes consécutives. La moyenne mobile servait à lisser la valeur du multiplicateur dans le temps, par réduction de la variation qui provenait principalement de la variabilité de l’échantillonnage dans l’EDM.

À compter de 2010, l’EDM a fait l’objet d’un remaniement^Note  qui a modifié le questionnaire et introduit un journal de deux semaines. Depuis cette date, les données sur les produits et services sont recueillies pour les périodes de référence, afin de permettre aux répondants de mieux se souvenir de leurs dépenses (p. ex. la semaine dernière, le mois ou l’année dernière). Les catégories de dépenses de l’EDM remaniée ont également été mises à jour selon une nouvelle classification personnalisée des produits^Note . Les changements apportés aux concepts, aux périodes de rappel et au mode de collecte ont modifié les méthodes de collecte, de traitement et d’estimation des données, ce qui a produit une rupture dans la série de données sur les dépenses.



À l’époque, il avait été reconnu que les changements introduits par le remaniement de l’EDM pourraient avoir un effet inconnu sur les autres valeurs de multiplicateur et qu’il fallait évaluer les nouvelles valeurs avant de les mettre en œuvre. Il avait aussi été décidé que cette évaluation aurait lieu au cours du prochain examen approfondi. Ainsi, à partir de l’année de référence 2010, le multiplicateur des autres nécessités a été établi comme étant la moyenne pondérée des valeurs de 2008 (avec un poids de 1/3) et de 2009 (avec un poids de 2/3). La valeur qui en résulte (0,754) a ensuite été maintenue constante et utilisée pour les seuils des années de référence 2010 à 2020 de la MPC de l’année de base 2008. Le tableau 1 présente l’historique des ratios et des multiplicateurs annuels selon la méthodologie de la MPC de l’année de base 2008.

Calcul de la composante des autres nécessités dans la MPC de l’année de base 2018

Comme cela est indiqué dans la section précédente, le multiplicateur des autres nécessités de la MPC de l’année de base 2008 est demeuré inchangé par rapport à sa valeur de l’année de référence 2010 jusqu’en 2020, soit la dernière année où les seuils de la MPC de l’année de base 2008 sont disponibles.

Pendant le « deuxième examen approfondi »^Note , une analyse a cherché à déterminer si un multiplicateur conceptuellement cohérent pouvait être estimé au moyen des données de l’EDM postérieures à 2009. Les estimations découlant de l’EDM présentaient une grande variabilité d’une année à l’autre et une faible précision (c.-à-d. que leur erreur-type était élevée), comme le montre le graphique 1. Cependant, bien que les estimations pour le multiplicateur des autres nécessités aient varié après 2009, la moyenne de ces estimations était relativement proche de la valeur du multiplicateur de 2010. Par conséquent, on a fait un choix statistiquement éclairé pour estimer la composante des autres nécessités de la MPC de l’année de base 2018 au moyen de la valeur originale du multiplicateur de 2010 (0,754)^Note .

Tableau de données du graphique 1



Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1 Ratio annuel et Multiplicateur, calculées selon ratio unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).

	Ratio annuel	Multiplicateur
	ratio
2000	0,6	Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
2001	0,7	Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
2002	0,7	0,7
2003	0,6	0,7
2004	0,8	0,7
2005	0,7	0,7
2006	0,8	0,8
2007	0,7	0,8
2008	0,7	0,7
2009	0,8	0,7
2010	0,7	0,7
2011	0,9	0,8
2012	0,5	0,7
2013	0,6	0,7
2014	0,8	0,6
2015	0,7	0,7
2016	1,0	0,8
... n'ayant pas lieu de figurer Note : En 2010 l’EDM a été remaniée. Source : Statistique Canada. Enquête sur les dépenses des ménages (EDM), tabulation personnalisée.

En outre, la méthodologie de la MPC de l’année de base 2018 a apporté deux ajustements à la composante des autres nécessités, comparativement à la méthodologie de la MPC de l’année de base 2008. Premièrement, elle maintient constant le coût de la composante des autres nécessités de l’année de référence 2018 et la met à jour avec l’indice provincial des prix à la consommation (IPC) d’ensemble annuel pour effectuer les rajustements annuels^Note . Deuxièmement, les dépenses relatives aux services de téléphonie cellulaire^Note  ont été ajoutées aux coûts de la composante des autres nécessités^Note . Plus précisément, les données regroupées de l’EDM pour la période de 2015 à 2017 ont servi à créer une estimation de référence des dépenses annuelles en services cellulaires pour les familles dans le deuxième décile de revenu. Le tableau 2 montre les montants ajoutés pour les coûts des téléphones cellulaires. Un exercice de validation effectué au moyen des prix annoncés a montré que ces montants annuels permettaient d'acheter des forfaits modestes de communication et de texte, et dans certaines provinces de données, pour les familles de deux à trois utilisateurs.



Par conséquent, la valeur de la composante des autres nécessités peut être calculée pour une famille de quatre personnes dans n'importe quelle région de la MPC pour l'année de référence 2018 comme suit :

1. Se reporter au tableau 11-10-0066-01^Note  et choisir une région de la MPC. Sélectionner les valeurs en dollars courants pour les composantes de l’alimentation et de l’habillement de l’année de référence 2018 et multiplier la somme de ces valeurs par 0,754.
2. Ajouter à ce montant la valeur provinciale appropriée des dépenses de téléphonie cellulaire tirée du tableau 2, ce qui produit la valeur de la composante des autres nécessités pour l’année de base (c.-à-d. 2018)^Note .
3. Pour les autres années de référence, gonfler ou dégonfler cette valeur en utilisant l’IPC d’ensemble provincial annuel.

Déconstruire le multiplicateur des autres nécessités

L’analyse présentée dans cette section montre les estimations de l’EDM de 2009 pour donner un exemple concret de la façon dont le multiplicateur a été calculé et un exemple hypothétique des effets causés par les changements apportés au numérateur du multiplicateur des autres nécessités.

La décision d’utiliser le deuxième décile a été prise à l’origine parce que, depuis 1980, le taux des seuils de faible revenu avant impôt pour la famille de référence de la MPC (c.-à-d. de quatre personnes) n’avait jamais dépassé 15 % (le 15^e centile étant le point milieu du deuxième décile de revenu)^Note .

À partir des dépenses de l’EDM de 2009, le tableau 3 donne un exemple des montants typiques consacrés aux différentes catégories de dépenses qui constituent le numérateur et le dénominateur du multiplicateur des autres nécessités. Les montants des dépenses allaient de 1 $ pour l’équipement de sécurité à domicile à 1 171 $ pour les articles de soins personnels. Ainsi, bien que certains articles puissent sembler plus subjectifs ou non essentiels, leur incidence sur le multiplicateur et, par conséquent, sur les coûts de la composante des autres nécessités est marginale. Par exemple, si l’on supprime les dépenses relatives aux arts et au divertissement (comme les entrées au cinéma, à des événements sportifs ou des spectacles d’arts de la scène, les admissions dans des musées et d’autres activités), le numérateur diminuerait de 306 $, ce qui ferait passer le ratio annuel de 2009 de 0,783 à 0,748. Si l’on effectue un exercice semblable sur le ratio de 2008^Note , en maintenant toutes les autres valeurs constantes, le multiplicateur des autres nécessités actuel passerait de 0,754^Note  à 0,720^Note , ce qui se traduirait par une diminution moyenne d’environ 470 $ (4,0 %) des coûts annuels de la composante des autres nécessités de la MPC de base 2018 pour l’année de référence 2020 pour une famille de quatre personnes. Bien que ces montants supplémentaires semblent modestes, ils favorisent l’inclusion sociale.



Conclusion

Le présent document technique décrit la méthode d’estimation des « autres nécessités » dans la MPC de 2018. Il donne un aperçu de la théorie et de l’application des techniques d’estimation des coûts des « autres nécessités » dans les seuils de pauvreté et déconstruit la composante des autres nécessités de la MPC de l’année de base 2018 afin d’en analyser la construction. Le document s’adresse à toute personne intéressée par les détails de la méthode d’estimation de la composante des autres nécessités. Toute personne souhaitant communiquer avec Statistique Canada au sujet de la MPC est invitée à envoyer un courriel à :

statcan.market.basket.measure-mesure.du.panier.de.consommation.statcan@statcan.gc.ca.

Annexe



Références

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DJIDEL, Samir, Burton Gustajtis, Andrew Heisz, Keith Lam et Sarah McDermott. 2019a. Vers une mise à jour du panier de consommation. Produit n^o 75F0002M2019013 au catalogue.

DJIDEL, Samir, Burton Gustajtis, Andrew Heisz, Keith Lam et Sarah McDermott. 2019b. Définition du revenu disponible dans la mesure fondée sur un panier de consommation. Produit n^o 75F0002M2019014.

EMPLOI ET DÉVELOPPEMENT SOCIAL CANADA. 2018. Une chance pour tous – la première Stratégie canadienne de réduction de la pauvreté. Produit n^o SSD-212-08-18F au catalogue.

HATFIELD, Michael. 2002. Mise au point de la mesure du panier de consommation. Direction générale de la recherche appliquée, Ressources humaines et Développement des compétences Canada.

HATFIELD, Michael, Wendy Pyper et Burton Gustajtis. 2010. Premier examen complet de la mesure du faible revenu fondée sur un panier de consommation. Direction générale de la recherche appliquée, Ressources humaines et Développement des compétences Canada.

HEISZ, Andrew. 2019. Le point sur l’examen approfondi de la mesure du panier de consommation. Produit n^o 75F0002M2019009 au catalogue.

STATISTIQUE CANADA. 2019. Modifications méthodologiques apportées à la Mesure du panier de consommation en 2019, n^o 75F0002M2019005 au catalogue.

CEE-ONU 2017. Guide on Poverty Measurement. (En anglais seulement)