Le Quotidien
|
 En manchette  Indicateurs  Communiqués par sujets
 Sujets d'intérêt  Calendrier de diffusion  Information

Le recensement canadien, un riche portrait de la diversité ethnoculturelle et religieuse au pays

Diffusion : 2022-10-26

Le Canada est reconnu pour sa diversité ethnoculturelle et religieuse, une caractéristique que présente le pays et qui est valorisée par la vaste majorité des Canadiens et Canadiennes. Selon l'Enquête sociale générale de 2020, 92,0 % de la population âgée de 15 ans et plus étaient d'accord avec le fait que la diversité ethnique ou culturelle constitue une valeur canadienne. Tout le monde joue un rôle fondamental : vos ancêtres, vos grands-parents, vos parents et vous avez tous contribué à façonner le paysage de la diversité du pays.

Les origines et les religions de la population sont mesurées par le Recensement du Canada depuis 1871. La mosaïque a évolué depuis le premier portrait. Pour refléter la nature évolutive et complexe de la diversité au pays, Statistique Canada a mené d'importantes activités de mobilisation et de recherche afin d'améliorer la collecte des données et les mesures relatives à la diversité ethnoculturelle et religieuse de la population, de même que la terminologie utilisée pour la décrire.

Statistique Canada a modernisé la technologie utilisée pour recueillir, traiter et diffuser les données du recensement. Par exemple, dans le questionnaire électronique du Recensement de 2021 figuraient des liens vers des pages contenant des centaines d'exemples d'origines ethniques ou culturelles et de religions. Pour ce qui est des questions sur les origines ethniques ou culturelles en particulier, la liste détaillée d'exemples a permis aux répondants de répondre à la question sans être influencés par les origines qui figuraient directement dans le questionnaire des recensements précédents. Par conséquent, le Recensement de 2021 fournit plus de détails sur les facettes ethnoculturelles et religieuses de la société que jamais auparavant. En fait, plus de 450 origines ethniques et culturelles, 200 lieux de naissance, 100 religions et 450 langues ont été inclus dans le cadre de ce recensement.

Chaque personne peut se définir selon un ensemble de caractéristiques qui lui est propre et qui la distingue des autres. Cela se reflète dans la longue liste des origines ethniques ou culturelles qui ont été déclarées dans le cadre du Recensement de 2021. Cette liste comprend différents groupes associés aux peuples autochtones du Canada (Premières Nations, Métis, Inuit), aux premiers Européens qui se sont établis au pays (notamment les Français, les Anglais, les Écossais et les Irlandais) et aux vagues subséquentes d'immigration (notamment les Italiens, les Allemands, les Ukrainiens, les Chinois, les Indiens de l'Inde et les Philippins).

La compréhension des concepts ethnoculturels par la population canadienne évolue au fil du temps et est façonnée par les divers événements de l'actualité. Il en va de même pour ce qui est de la terminologie, et c'est la raison pour laquelle Statistique Canada a adapté la terminologie relative aux concepts du Recensement de 2021 (voir l'encadré intitulé « La mesure des groupes racisés »).

Le Recensement de 2021 s'est déroulé pendant la pandémie de COVID-19. Les répercussions de cette pandémie ont été différentes d'une personne à l'autre et ont exacerbé les inégalités qui étaient présentes avant la pandémie. Les enjeux liés à la diversité, à l'équité et à l'inclusion ont suscité davantage d'attention. Par exemple, le mouvement Black Lives Matter, la Commission de vérité et réconciliation sur les pensionnats autochtones et les actes de discrimination anti-asiatique en lien avec la pandémie ont fait l'objet de beaucoup de discussions. Compte tenu de ce contexte, les données sur la diversité ethnoculturelle et religieuse publiées aujourd'hui reflètent comment nous nous percevons en tant que Canadiens et Canadiennes.

Les résultats peuvent être utilisés par des décideurs publics, des employeurs et des prestataires de services dans les domaines des soins de santé, de l'éducation et de la justice, afin de mieux répondre aux besoins de tous les groupes qui composent la société canadienne et de soutenir une société inclusive et la cohésion sociale.

Faits saillants

Plus de 450 origines ethniques ou culturelles ont été déclarées dans le cadre du Recensement de 2021. Les origines « canadienne » (5,7 millions de personnes), « anglaise » (5,3 millions), « irlandaise » (4,4 millions), « écossaise » (4,4 millions) et « française » (4,0 millions) étaient les origines les plus fréquemment déclarées, soit seules ou en combinaison avec d'autres origines, par la population du Canada.

En 2021, plus de 19,3 millions de personnes ont déclaré une religion chrétienne, ce qui représente un peu plus de la moitié de la population du Canada (53,3 %). Cette part est toutefois en baisse puisque 67,3 % de la population canadienne était affiliée à une religion chrétienne en 2011 et 77,1 % en 2001.

Environ 12,6 millions de personnes, soit plus du tiers de la population du Canada, ont déclaré n'avoir aucune affiliation religieuse. La part de cette population a plus que doublé en 20 ans, passant de 16,5 % en 2001 à 34,6 % en 2021.

Bien que petites, les parts de la population canadienne ayant déclaré être musulmane, hindoue ou sikhe ont plus que doublé en 20 ans. De 2001 à 2021, ces parts sont passées de 2,0 % à 4,9 % pour les musulmans, de 1,0 % à 2,3 % pour les hindous et de 0,9 % à 2,1 % pour les sikhs.

Les groupes racisés sont tous en croissance démographique au pays. En 2021, les Sud-Asiatiques (7,1 %), les Chinois (4,7 %) et les Noirs (4,3 %) représentaient ensemble 16,1 % de l'ensemble de la population du Canada.

Le portrait des groupes racisés varie d'une région à l'autre du pays. Par exemple, les Sud-Asiatiques, les Chinois et les Noirs sont les groupes les plus nombreux en Ontario, alors que ce sont les Noirs et les Arabes au Québec, les Chinois et les Sud-Asiatiques en Colombie-Britannique, et les Sud-Asiatiques et les Philippins dans les Prairies.

Plus de 450 origines ethniques ou culturelles ont été déclarées dans le cadre du Recensement de 2021

Au Canada, il existe une demande de longue date, continue et généralisée pour des renseignements sur la diversité ethnique et culturelle des ancêtres de la population. D'ailleurs, même avant la Confédération, une question à ce propos était comprise dans les recensements.

Ces renseignements servent de nos jours à appuyer la Loi sur le multiculturalisme canadien et la Charte canadienne des droits et libertés. Ils sont utilisés par les administrations publiques, les entreprises, les universitaires et les chercheurs à l'échelle du pays qui s'intéressent à la diversité ethnique et culturelle. Enfin, de nombreuses associations ethniques et culturelles utilisent ces données pour obtenir des renseignements sur la taille et les caractéristiques de leur communauté.

Statistique Canada diffuse aujourd'hui des statistiques sur plus de 450 origines ethniques ou culturelles, telles que déclarées par la population du Canada dans le cadre du Recensement de 2021. Les origines déclarées sont de nature subjective et multidimensionnelle. Elles reflètent l'image que les Canadiens ont d'eux-mêmes ainsi que la connaissance et la compréhension du patrimoine ethnique et culturel de leur famille à un moment précis. Les origines ethniques ou culturelles choisies par les répondants font ressortir les caractéristiques prédominantes de l'histoire des groupes ethniques ou culturels qui peuvent être liées à un pays, à une région, à une langue, à une religion ou à une culture.

L'importance accordée à son origine ethnique ou culturelle varie d'une personne à l'autre. Pour certaines, l'origine ethnique ou culturelle est un aspect important de leur vie, alors que d'autres y accordent moins d'importance. Selon les données de l'Enquête sociale canadienne de 2022, les immigrants (79,5 %) seraient beaucoup plus susceptibles que les non-immigrants (47,6 %) à accorder de l'importance à leurs origines ethniques ou culturelles.

Dans le cadre du recensement, les répondants pouvaient déclarer plusieurs origines ethniques ou culturelles pour leurs ancêtres, et jusqu'à six origines ont été retenues par personne. Au total, 35,5 % de la population a déclaré plus d'une origine dans le cadre du Recensement de 2021.

Si l'on considère la nature fluide du concept et les changements apportés à cette question, les données sur les origines ethniques ou culturelles du Recensement de 2021 ne sont pas comparables à celles des recensements précédents et ne devraient pas être utilisées pour mesurer la croissance ou la décroissance des divers groupes qui y sont associés (voir l'encadré intitulé « L'importance et la comparabilité des données sur l'origine ethnique ou culturelle »).

Les origines « canadienne », des îles britanniques et françaises sont les plus souvent déclarées

Infographie 1  Vignette de l'infographie 1: L'origine « canadienne » est en tête des plus de 450 origines ethniques ou culturelles déclarées par la population du Canada
L'origine « canadienne » est en tête des plus de 450 origines ethniques ou culturelles déclarées par la population du Canada

En 2021, l'origine « canadienne » était l'origine la plus fréquemment déclarée, seule ou en combinaison avec d'autres origines. Près de 1 personne sur 6 (15,6 %) au Canada a déclaré cette origine, soit 5,7 millions de personnes.

Les origines des îles britanniques étaient ensuite les plus répandues. En particulier, les origines « anglaise » (5,3 millions de personnes), « irlandaise » (4,4 millions) et « écossaise » (4,4 millions) étaient parmi les origines les plus fréquemment déclarées par la population du Canada.

L'origine « française » sans précision supplémentaire (4,0 millions de personnes) se classait au cinquième rang parmi les origines les plus souvent déclarées. L'origine « canadienne française » (0,9 million) figurait également dans la liste des origines les plus souvent déclarées.

Les origines « allemande », « italienne », « ukrainienne », « chinoise » et « indienne » ont chacune été déclarées par au moins un million de personnes au Canada

En 2021, trois autres origines européennes ont été déclarées, seules ou en combinaison avec une ou d'autres origines, par au moins un million de personnes ou plus, soit « allemande » (3,0 millions), « italienne » (1,5 million) et « ukrainienne » (1,3 million). De plus, deux autres origines européennes ont été déclarées par près de 1 million de personnes, soit « néerlandaise » et « polonaise ». Au total, 52,5 % de la population a déclaré des origines européennes.

Les origines « chinoise » (1,7 million de personnes), « indienne de l'Inde » (1,3 million) et « philippine » (0,9 million) figuraient aussi parmi les origines ethniques ou culturelles les plus souvent déclarées.

L'importance et la comparabilité des données sur l'origine ethnique ou culturelle

Les données sur l'origine ethnique ou culturelle fournissent un portrait instantané de la façon dont la population du Canada déclare ses ascendances ethniques ou culturelles le jour du Recensement et contribuent à raconter un nouveau chapitre de l'histoire du Canada.

De nombreux facteurs peuvent influencer les réponses à la question sur l'origine ethnique ou culturelle au fil du temps, y compris la connaissance des répondants de l'histoire de leur famille, ainsi que leur compréhension du sujet et leur point de vue sur celui-ci. Pour ces raisons, deux personnes ayant les mêmes ancêtres pourraient répondre différemment à cette question.

La compréhension qu'ont les répondants des concepts ethnoculturels et de l'environnement social au moment du recensement peut aussi influencer leurs réponses. Par exemple, au cours des dernières années, les discussions soulevées par le mouvement Black Lives Matter ont généré un intérêt croissant pour les enjeux entourant la racialisation.

Au fil du temps, des changements ont été apportés au libellé et au format de la question du recensement sur l'origine ethnique ou culturelle, de même qu'aux instructions et aux exemples relatifs à celle-ci, afin d'améliorer la mesure et la qualité des données. Les instructions relatives à cette question ont notamment été modifiées pour le Recensement de 2021. La courte liste des exemples d'origines ethniques ou culturelles qui était fournie directement dans le questionnaire des recensements précédents a aussi été retirée afin de faire en sorte que les exemples fournis n'influencent pas les origines déclarées.

Parallèlement, des essais ont démontré que certains répondants éprouvent plus de difficulté à répondre à la question si elle ne comporte pas d'exemples. Étant donné que la grande majorité des répondants remplissent le questionnaire en ligne, pour le Recensement de 2021, la liste de 28 exemples a été remplacée par un hyperlien menant à une liste de plus de 500 exemples. Cela permet de tirer parti de l'utilisation croissante des questionnaires électroniques par la population du Canada et n'aurait pas été possible dans les recensements précédents.

Les résultats obtenus pour l'origine « canadienne » sont parmi ceux qui ont été les plus touchés par ces changements. Dans le cadre du Recensement de 2016, l'origine « canadienne » était le premier exemple d'origine ethnique ou culturelle dans la liste d'exemples fournie directement dans le questionnaire. Cette liste d'exemples était fondée sur les réponses les plus souvent données dans le cadre de l'Enquête nationale auprès des ménages de 2011. Dans le Recensement de 2016, 11,1 millions de personnes, ce qui représente 32,3 % de la population, ont déclaré une origine « canadienne », seule ou en combinaison avec d'autres origines. En 2021, année où l'origine « canadienne » était simplement un exemple dans une liste de plus de 500 exemples, cette origine a été déclarée par 5,7 millions de personnes, ce qui représente 15,6 % de la population. Cette baisse de l'origine ethnique ou culturelle « canadienne » est conforme aux résultats attendus à la suite des tests quantitatifs effectués en 2019.

Par ailleurs, les réponses à la question sur l'origine ethnique ou culturelle en 2021 sont plus diversifiées que par le passé. Par exemple, certaines origines régionales nord-américaines ont connu une importante augmentation. C'est notamment le cas de l'origine « québécoise », cette dernière ayant été déclarée par 982 000 personnes en 2021, par rapport à 195 000 personnes en 2016.

Au Recensement de 2021, près de 95 000 personnes ont déclaré une origine « noire », seule ou en combinaison avec d'autres origines; en 2016, environ 30 000 personnes ont déclaré cette origine. En outre, près de 700 000 personnes ont déclaré une origine « blanche » dans le cadre du Recensement de 2021.

Alors que certaines personnes ont déclaré être affiliées à la religion juive, certaines personnes ont déclaré une origine ethnique ou culturelle « juive ». En 2021, 282 000 personnes ont déclaré une origine « juive », comparativement à 144 000 personnes en 2016, lorsque « juive » ne figurait pas à titre d'exemple pour cette question.

Ces différents facteurs font en sorte que les données sur l'origine ethnique ou culturelle du Recensement de 2021 ne sont pas comparables à celles des recensements précédents et ne devraient pas être utilisées pour mesurer la croissance ou la décroissance des divers groupes qui sont associés à ces origines.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les modifications apportées à la question sur l'origine ethnique ou culturelle dans le cadre du Recensement de 2021, veuillez consulter le document de référence « Origines ethniques ou culturelles : rapport technique sur les modifications apportées au Recensement de 2021 ».

Le Guide de référence sur l'origine ethnique ou culturelle peut également être consulté pour obtenir de plus amples renseignements sur ce concept.

Une diversité qui s'exprime différemment dans chaque province et territoire

Infographie 2  Vignette de l'infographie 2: Les origines ethniques ou culturelles les plus fréquemment déclarées dans les provinces de l'Atlantique
Les origines ethniques ou culturelles les plus fréquemment déclarées dans les provinces de l'Atlantique

Infographie 3  Vignette de l'infographie 3: Les origines ethniques ou culturelles les plus fréquemment déclarées au Québec
Les origines ethniques ou culturelles les plus fréquemment déclarées au Québec

Infographie 4  Vignette de l'infographie 4: Les origines ethniques ou culturelles les plus fréquemment déclarées en Ontario
Les origines ethniques ou culturelles les plus fréquemment déclarées en Ontario

Infographie 5  Vignette de l'infographie 5: Les origines ethniques ou culturelles les plus fréquemment déclarées dans les provinces des Prairies
Les origines ethniques ou culturelles les plus fréquemment déclarées dans les provinces des Prairies

Infographie 6  Vignette de l'infographie 6: Les origines ethniques ou culturelles les plus fréquemment déclarées en Colombie-Britannique
Les origines ethniques ou culturelles les plus fréquemment déclarées en Colombie-Britannique

Infographie 7  Vignette de l'infographie 7: Les origines ethniques ou culturelles les plus fréquemment déclarées dans les territoires
Les origines ethniques ou culturelles les plus fréquemment déclarées dans les territoires

La diversité selon les origines ethniques et culturelles s'exprime différemment à l'échelle du pays. Dans toutes les provinces et dans tous les territoires, les origines « canadienne », « anglaise », « irlandaise », « écossaise » et « française » font partie des origines les plus souvent déclarées, seules ou en combinaison avec d'autres origines. Mise à part cette constante, de nombreuses autres origines se démarquent dans les différentes régions du pays.

Environ 2,2 millions de personnes ont déclaré une ascendance autochtone

Dans le cadre du Recensement de 2021, environ 2,2 millions de personnes ont déclaré une ascendance autochtone, seule ou en combinaison avec d'autres ascendances, ce qui représentait 6,1 % de la population du Canada.

Parmi ces personnes, environ 1,4 million ont déclaré au moins une des 104 ascendances liées aux Premières Nations (Indiens d'Amérique du Nord), plus d'un demi-million de personnes (560 000) ont déclaré une ascendance « Métis » et 82 000 personnes ont déclaré des ascendances « Inuites ».

Les ascendances des Premières Nations les plus souvent déclarées étaient « Cri » (250 000 personnes), « Mi'kmaq » (122 000), « Ojibwé » (92 000) et « Algonquin » (56 000). De plus, environ 632 000 personnes ont déclaré une ascendance des « Premières Nations (Indiens d'Amérique du Nord) » sans précision supplémentaire.

Dans le cadre du recensement, une série de questions distincte a été posée pour identifier les populations des Premières Nations, des Métis ou des Inuit, les trois groupes autochtones reconnus par la Loi constitutionnelle de 1982. À l'aide de ces questions, on a recensé 1,8 million d'Autochtones au pays en 2021, ce qui représente 5,0 % de l'ensemble de la population. Pour obtenir plus de renseignements sur la population autochtone provenant du Recensement de 2021, veuillez consulter l'article du Quotidien intitulé « La population autochtone continue de croître et est beaucoup plus jeune que la population non autochtone, malgré un ralentissement de son rythme de croissance  », publié le 21 septembre 2022.

La religion est une autre facette de la diversité au Canada

Les données sur l'affiliation religieuse constituent une autre demande de longue date et continue relative aux données sur la diversité. Cette information a été recueillie tous les 10 ans depuis 1871.

Les renseignements sur la religion de la population sont couramment utilisés par les administrations publiques, les organisations religieuses et les chercheurs au pays. Par exemple, les données sur la religion servent à planifier des programmes et aident à déterminer l'emplacement de la construction d'églises, de synagogues, de mosquées et de temples. Elles sont également utilisées pour comprendre la diversité au pays et examiner les expériences distinctes des groupes religieux.

La majorité de la population est de religion chrétienne, mais la part que représentent les Chrétiens est en baisse

En 2021, plus de 19,3 millions de personnes ont déclaré une religion chrétienne, soit un peu plus de la moitié de la population canadienne (53,3 %). Cette part est toutefois en baisse puisque 67,3 % de la population canadienne était affiliée à une religion chrétienne en 2011 et 77,1 %, en 2001.

Les catholiques constituaient la dénomination chrétienne la plus importante au pays; ils représentaient 10,9 millions de personnes (29,9 %) en 2021. L'Église unie (3,3 % de la population) et l'Église anglicane (3,1 %), deux autres dénominations chrétiennes, regroupaient chacune plus d'un million de personnes au Canada. Les chrétiens orthodoxes (1,7 %), baptistes (1,2 %), pentecôtistes et d'autres charismatiques (1,1 %) étaient les autres dénominations chrétiennes les plus souvent déclarées.

En 2021, un peu moins de 2,8 millions de personnes, représentant 7,6 % de la population, ont déclaré être chrétiennes sans préciser de dénomination particulière, soit un nombre deux fois plus élevé qu'en 2011 (1,4 million).

À l'exception des chrétiens orthodoxes et des personnes ayant déclaré simplement être chrétiennes, toutes les dénominations chrétiennes ont vu leur population diminuer de 2011 à 2021.

Graphique 1  Graphique 1: Depuis 20 ans, la part de la population affiliée à une religion chrétienne est en baisse, alors que celle affiliée à d'autres religions ou sans affiliation religieuse est en hausse
Depuis 20 ans, la part de la population affiliée à une religion chrétienne est en baisse, alors que celle affiliée à d'autres religions ou sans affiliation religieuse est en hausse

Plus de 1 Canadien sur 3 a déclaré ne pas avoir d'affiliation religieuse

Environ 12,6 millions de personnes, soit plus du tiers de la population du Canada, ont déclaré n'avoir aucune affiliation religieuse ou avoir une perspective séculière (athée, agnostique, humaniste ou autres perspectives séculières). La part de cette population a plus que doublé en 20 ans, passant de 16,5 % en 2001, à 23,9 % en 2011 et à 34,6 % en 2021.

L'immigration à elle seule ne peut expliquer cette augmentation puisque, chez les immigrants admis de 2011 à 2021, 21,5 % n'avaient pas d'affiliation religieuse. Cette part est inférieure à la proportion de la population sans affiliation religieuse enregistrée en 2011 (23,9 %) et en 2021 (34,6 %). Une partie de la croissance s'explique par le nombre d'enfants de moins de 10 ans nés au pays et sans affiliation religieuse. Il a augmenté de 597 000 personnes (+55,3 %) de 2011 à 2021. La principale raison de la croissance de la population sans affiliation religieuse est probablement liée au fait que plusieurs personnes ayant déclaré une affiliation religieuse par le passé se déclarent maintenant sans affiliation religieuse (lien en anglais seulement). Cette baisse de l'affiliation religieuse concorde avec d'autres résultats indiquant une diminution de la population pour qui les croyances religieuses ou spirituelles sont importantes dans leur vie, qui est passée de 71,0 % en 2003 à 54,1 % en 2019.

Bien que petites, les parts de la population ayant déclaré une religion musulmane, hindoue ou sikhe ont doublé en 20 ans

Après la religion chrétienne, l'Islam était la deuxième religion en importance déclarée au Canada en 2021. Près de 1,8 million de personnes ont déclaré l'Islam, ce qui représente 1 personne sur 20. En 20 ans, la part de la population musulmane au pays a plus que doublé, passant de 2,0 % en 2001 à 4,9 % en 2021.

En 2021, près de 830 000 personnes, soit 2,3 % de l'ensemble de la population, ont déclaré une affiliation à la religion hindoue. Tout comme la population musulmane, la part de la population de religion hindoue a plus que doublé au cours des 20 dernières années; en 2001, cette proportion s'établissait à 1,0 %.

Les multiples facettes de la religion

Le recensement permet de recueillir des renseignements sur l'affiliation religieuse des personnes, qu'elles soient pratiquantes ou non. Des renseignements sur les différentes composantes de la religiosité, telles que l'affiliation religieuse, la pratique religieuse et l'importance de la religion sont disponibles dans le Programme de la statistique sociale générale de Statistique Canada.

Par exemple, une étude récente a révélé qu'au cours des trois dernières décennies, le paysage religieux au Canada a connu d'importantes transformations, notamment une baisse de la pratique collective ou individuelle d'activités religieuses et de l'importance accordée aux convictions religieuses et spirituelles dans la façon de vivre sa vie.

Graphique 2  Graphique 2: En 20 ans, les parts de la population ayant déclaré une religion musulmane, hindoue ou sikhe au pays doublent
En 20 ans, les parts de la population ayant déclaré une religion musulmane, hindoue ou sikhe au pays doublent

De même, la part de la population qui a déclaré une religion sikhe a plus que doublé depuis 2001, passant de 0,9 % à 2,1 % en 2021. Environ 770 000 personnes ont déclaré une religion sikhe dans le cadre du Recensement de 2021.

Environ 335 000 personnes ont déclaré être de religion juive en 2021, un nombre qui a peu changé au cours des 20 dernières années; 330 000 ont déclaré être de religion juive en 2001. Bien que la population totale du Canada ait augmenté, la part de la population qui a une religion juive a légèrement diminué, passant de 1,1 % en 2001 à 0,9 % en 2021.

En 2021, près de 360 000 personnes, soit 1,0 % de la population du Canada, ont déclaré être de religion bouddhiste, le même pourcentage que celui enregistré lors du Recensement de 2001.

L'immigration est l'un des principaux facteurs de croissance des religions non chrétiennes. Les immigrants représentaient la majorité chez les bouddhistes (68,9 %), les musulmans (63,1 %), les hindoues (62,9 %) et les sikhes (53,8 %). En comparaison, les immigrants représentaient près du quart (23,0 %) de la population du Canada en 2021. En outre, une part importante d'immigrants admis de 2011 à 2021 ont déclaré une religion non chrétienne : 18,9 % ont déclaré être de religion musulmane, 9,0 %, de religion hindoue, et 5,8 %, de religion sikhe. Il s'agit de proportions plus élevées que celles observées dans l'ensemble de la population.

Pour obtenir plus de renseignements sur l'immigration au Canada, veuillez consulter l'article du Quotidien intitulé «  Les immigrants représentent la plus grande part de la population canadienne depuis plus de 150 ans et continuent de façonner qui nous sommes comme Canadiens  ».

Comparaisons internationales sur la religion

Selon des études du Pew Research Center (lien en anglais seulement) et d'autres études fondées sur d'autres sources de données (p. ex. World Values Survey), une tendance similaire est observée dans d'autres pays où le christianisme est prédominant (États-Unis, Australie et plusieurs pays européens), soit le déclin du christianisme ainsi que la hausse du nombre de personnes affiliées à d'autres religions et du nombre de personnes sans affiliation religieuse.

Par exemple, la part de la population sans affiliation religieuse aux États-Unis est passée de 16 % en 2007 à 29 % en 2021 (lien en anglais seulement). Les données du recensement australien de 2021 (lien en anglais seulement) indiquent que 38,9 % de la population de ce pays n'a déclaré aucune affiliation religieuse, soit plus du double de ce qui a été déclaré en 2001 (16,7 %).

Environ 81 000 personnes ont déclaré une spiritualité autochtone traditionnelle

Environ 81 000 personnes ont déclaré une spiritualité autochtone traditionnelle dans le cadre du Recensement de 2021, soit 0,2 % de l'ensemble de la population. La vaste majorité (90,2 %) des personnes ayant déclaré cette affiliation religieuse étaient des personnes des Premières Nations.

Parmi les 1,8 million de personnes ayant une identité autochtone au Canada, près de la moitié (47,0 %) ont déclaré ne pas avoir d'affiliation religieuse et plus du quart (26,9 %) ont déclaré être de religion catholique.

La proportion de catholiques a varié d'un groupe autochtone à l'autre : 31,6 % chez les Métis, 24,5 % chez les personnes des Premières Nations et 17,4 % chez les Inuit. Parallèlement, la proportion d'anglicans (37,4 %) était beaucoup plus élevée chez les Inuit comparativement à l'ensemble des Autochtones (6,1 %).

L'importance des dénominations chrétiennes varie grandement d'une région à l'autre

Le portrait religieux varie énormément d'une province et d'un territoire à l'autre. À l'exception du Nunavut, le catholicisme est l'affiliation religieuse la plus souvent déclarée dans l'ensemble des provinces et des territoires, et 29,9 % de la population du Canada y est affiliée.

Le Québec se distingue en tant que seul province ou territoire où plus de la moitié de la population a déclaré être catholique (53,8 %). La part de la population ayant déclaré être catholique dans cette province a cependant affiché une baisse considérable au cours des 10 dernières années, les trois quarts (74,7 %) de la population du Québec y étaient affiliés en 2011.

Les personnes affiliées à l'Église Unie représentent des parts plus élevées de la population dans les provinces de l'Atlantique, notamment à Terre-Neuve-et-Labrador (12,1 %), à l'Île-du-Prince-Édouard (9,7 %), en Nouvelle-Écosse (7,5 %), ainsi qu'en Saskatchewan (7,4 %). En revanche, cette dénomination chrétienne représente 3,3 % de l'ensemble de la population du Canada.

Des parts plus élevées de personnes ont déclaré une religion anglicane au Nunavut (39,1 %) et à Terre-Neuve-et-Labrador (21,5 %), par rapport au Canada dans son ensemble (3,1 %).

La majorité de la population du Yukon et de la Colombie-Britannique a déclaré être sans affiliation religieuse

Le Yukon et la Colombie-Britannique se distinguent par rapport à leur population qui déclare être sans affiliation religieuse. Près de 3 personnes sur 5 (59,7 %) au Yukon et un peu plus de la moitié (52,1 %) de la population de la Colombie-Britannique ont déclaré de pas avoir d'affiliation religieuse en 2021, alors que cette proportion s'élevait à 34,6 % pour l'ensemble du Canada.

L'Ontario et la Colombie-Britannique sont les provinces ayant les plus grandes parts de la population affiliée à des religions autres que chrétiennes

En Ontario, 16,3 % de la population a déclaré être affiliée à une religion non chrétienne, il s'agit de la part la plus élevée au Canada. À ce titre, on a observé en Ontario la plus forte proportion de musulmans (6,7 %) et d'hindous (4,1 %).

La Colombie-Britannique s'est classée au deuxième rang des provinces et territoires avec une importante population non chrétienne (13,7 %). Plus précisément, cette province a affiché la plus forte proportion de personnes affiliées à une religion sikhe (5,9 %).

La part de la population ayant déclaré une religion autre que la religion chrétienne était sept fois plus élevée dans les grands centres urbains que dans les régions rurales

La part de la population ayant déclaré une religion autre que la religion chrétienne était beaucoup plus élevée dans les grands centres urbains (15,4 %) que dans les petits centres urbains (3,2 %) et les régions rurales (2,2 %).

Carte 1  Vignette de la carte 1: En 2021, plus de la moitié de la population de la Colombie-Britannique et de celle du Yukon n'ont déclaré aucune religion, alors que la religion chrétienne était prédominante dans les autres provinces et territoires
En 2021, plus de la moitié de la population de la Colombie-Britannique et de celle du Yukon n'ont déclaré aucune religion, alors que la religion chrétienne était prédominante dans les autres provinces et territoires

Au Canada, 1 personne sur 4 fait partie d'un groupe racisé

En plus des renseignements sur la religion et les origines ethniques et culturelles, le recensement permet de recueillir des données sur les principaux groupes racisés au Canada, soit les Sud-Asiatiques, les Chinois, les Noirs, les Philippins, les Arabes, les Latino-Américains, les Asiatiques du Sud-Est, les Asiatiques occidentaux, les Coréens et les Japonais.

Différentes sources de données ont mis en lumière certaines expériences spécifiques vécues par les groupes racisés au pays. Par exemple, les résultats de l'Enquête sociale générale de 2020 sur l'identité sociale ont permis de dévoiler que ces groupes étaient plus de deux fois plus susceptibles que le reste de la population de déclarer avoir été victimes de discrimination depuis le début de la pandémie et que cette différence était plus prononcée comparativement aux cinq années ayant précédé la pandémie. Les données de l'Enquête sur la population active ont révélé que certains groupes racisés affichent des taux de chômage plus élevés que le reste de la population. Les statistiques sur les crimes déclarés par la police au Canada ont par ailleurs indiqué que les groupes racisés affichaient des taux d'homicides plus élevés que celui de l'ensemble du reste de la population.

La mesure des groupes racisés

Dans le présent communiqué, les groupes racisés sont fondés et mesurés au moyen de la variable détaillée « minorité visible », conformément aux normes existantes de Statistique Canada. Les renseignements sur les « minorités visibles » ont d'abord été recueillis pour appliquer les dispositions de la Loi sur l'équité en matière d'emploi. Selon cette loi, les « minorités visibles » sont définies comme « les personnes, autres que les Autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n'ont pas la peau blanche ». Les groupes racisés comprennent, entre autres, les Sud-Asiatiques, les Chinois, les Noirs, les Philippins, les Arabes, les Latino-Américains, les Asiatiques du Sud-Est, les Asiatiques occidentaux, les Coréens et les Japonais.

Dans le cadre des efforts continus visant à moderniser le système statistique national, la norme relative aux « minorités visibles » fait actuellement l'objet d'un examen. Statistique Canada s'est engagé à consulter les partenaires, les intervenants et le grand public afin de déterminer une terminologie et une classification adéquates pour décrire la population et afin de bien répondre aux besoins en matière de données.

À ce jour, Statistique Canada a reçu des commentaires sur la sensibilité et l'usage du terme « minorités visibles » lors de la diffusion des données. Diverses propositions ont été formulées par des intervenants pour remplacer la terminologie utilisée. Le terme « groupes racisés » a souvent été proposé avec différentes définitions et classifications.

Il y a également une demande croissante pour obtenir des données plus détaillées sur les « minorités visibles », au-delà d'une réponse oui ou non, afin de mieux rendre compte de la diversité au sein de cette population et des expériences uniques vécues par les divers groupes racisés qui la composent. Parallèlement, de nombreux utilisateurs de données ont souligné l'importance de la qualité des données, de la comparabilité historique et de la comparabilité entre les sources de données.

Ces données sont notamment pertinentes pour élaborer des politiques de lutte contre le racisme et la discrimination et pour faire en sorte que tous ont des chances égales. Elles sont utilisées par les administrations publiques, les entreprises, les communautés, les fournisseurs de soins de santé, les chercheurs et un grand nombre d'organisations partout au pays.

Dans le cadre du Plan d'action sur les données désagrégées, Statistique Canada continue d'explorer d'autres façons de mesurer divers groupes de population. Toute modification de la norme relative aux minorités visibles doit tenir compte de la mise à jour de la loi, des besoins émergents, des résultats d'une mobilisation consultative et des mises à l'essai pour évaluer l'incidence des changements à la terminologie et aux classifications. Statistique Canada lance actuellement des activités de mobilisation consultative visant à moderniser ses concepts ethnoculturels. Pour en savoir davantage ou pour participer à la mobilisation consultative, visitez la page Web de la Mobilisation consultative sur le concept de minorité visible. Pour consulter d'autres produits de données liés au genre, à la diversité et à l'inclusion, visitez le Carrefour de statistiques sur le genre, la diversité et l'inclusion.

Entre-temps, et à la suite des consultations et des tests réalisés pour le Recensement de 2021, Statistique Canada a continué d'utiliser la même question sur les groupes de population dans le cadre du Recensement de 2021 que celle qui a été utilisée dans les recensements précédents. L'utilisation de la même question permet d'établir des données repères sur la population des minorités visibles conformément à la Loi sur l'équité en matière d'emploi, tout en maintenant la qualité des données et la comparabilité historique. Il est aussi possible de comparer les résultats avec différentes sources de données (p. ex. l'Enquête sur la population active, l'Enquête sociale générale, l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadienne), lesquelles utilisent la question harmonisée sur les groupes de population.

Pour ce qui est de la collecte de données, il convient de noter que le terme « minorités visibles » n'apparaît ni dans la question du recensement ni dans la question harmonisée sur les groupes de population pour les enquêtes sociales.

Les Sud-Asiatiques, les Chinois et les Noirs comptent chacun une population supérieure à 1 million

En 2021, trois groupes racisés représentaient 16,1 % de l'ensemble de la population du Canada. Il s'agit des Sud-Asiatiques (2,6 millions de personnes; 7,1 %), des Chinois (1,7 million; 4,7 %) et des Noirs (1,5 million; 4,3 %), qui comptent chacun une population supérieure à un million. En 2016, ces groupes représentaient 13,6 % de l'ensemble de la population du Canada.

Les Philippins (960 000 personnes; 2,6 %), les Arabes (690 000; 1,9 %), les Latino-Américains (580 000; 1,6 %), les Asiatiques du Sud-Est (390 000; 1,1 %), les Asiatiques occidentaux (360 000; 1,0 %), les Coréens (220 000; 0,6 %) et les Japonais (99 000; 0,3 %) représentent les autres principaux groupes.

La population de chaque groupe n'a cessé de croître au fil des recensements. Les Sud-Asiatiques (+647 000 personnes), les Noirs (+349 000), les Philippins (+177 000) et les Arabes (+171 000) ont connu les plus fortes augmentations de 2016 à 2021, tandis que les Japonais (+6 000) ont connu la plus faible croissance durant la même période.

Selon les plus récentes projections de population, la population racisée pourrait poursuivre sa croissance. En 2041, le groupe des Sud-Asiatiques pourrait dépasser cinq millions de personnes, celui des Chinois et celui des Noirs pourraient tous deux dépasser trois millions de personnes, et celui des Philippins pourrait dépasser deux millions de personnes.

Les personnes ayant déclaré plus d'un groupe racisé représentaient 0,9 % de l'ensemble de la population du Canada en 2021. Des données plus détaillées sur les personnes ayant déclaré plusieurs groupes sont maintenant disponibles avec la variable « groupe de population ».

Graphique 3  Graphique 3: Tous les groupes racisés au Canada ont vu leur population croître de 2001 à 2021
Tous les groupes racisés au Canada ont vu leur population croître de 2001 à 2021

L'immigration demeure le principal facteur expliquant la croissance démographique de chacun des groupes racisés. Ces groupes représentaient 69,3 % de la population immigrante en 2021 et cette part est encore plus élevée chez les immigrants récents admis depuis 2016 (83,0 %). À titre de comparaison, la proportion est significativement inférieure chez les non-immigrants (11,4 %).

La croissance démographique de plusieurs groupes racisés est aussi en partie liée aux enfants nés au Canada. Par exemple, la population d'enfants de moins de 5 ans nés au Canada a augmenté chez les Asiatiques de l'Ouest (+39,6 %), les Sud-Asiatiques (+21,6 %), les Noirs (+21,5 %), les Philippins (+18,7 %) et les Arabes (+14,7 %).

Pour obtenir de plus amples renseignements sur l'immigration au Canada, veuillez consulter l'article du Quotidien « Les immigrants représentent la plus grande part de la population depuis plus de 150 ans et continuent de façonner qui nous sommes comme Canadiens ».

Le groupe des Sud-Asiatiques est très diversifié du point de vue des origines ethniques ou culturelles, de la langue maternelle et de la religion

Selon le Recensement de 2021, 7,1 % de la population du Canada a déclaré être Sud-Asiatique. La majorité des personnes de ce groupe sont nées en Asie du Sud, notamment en Inde (44,3 %), au Pakistan (9,2 %), au Sri Lanka (5,4 %) et au Bangladesh (3,0 %), tandis que 28,7 % sont nées au Canada et 2,1 %, en Afrique. Parmi les immigrants sud-asiatiques, 21,4 % ont récemment immigré au Canada (de 2016 à 2021) et 43,4 % ont immigré de 2001 à 2015. La proportion restante de 35,2 % s'est établie au Canada avant les années 2000.

La diversité des Sud-Asiatiques se manifeste aussi par le large éventail de langues maternelles déclarées dans le cadre du Recensement de 2021. L'anglais (36,4 %), le punjabi (29,4 %), l'urdu (11,3 %), l'hindi (8,2 %), le tamoul (7,1 %), et le gujarati (6,4 %) sont celles qui ont été le plus souvent déclarées, soit seules ou en combinaison avec d'autres langues.

Enfin, les trois principales religions déclarées par les Sud-Asiatiques sont l'hindouisme (29,9 %), le sikhisme (29,6 %) et l'islam (23,1 %).

Les Asiatiques de l'Est et du Sud-Est se démarquent par leurs différentes histoires d'immigration, et une importante diversité religieuse et linguistique

En 2021, la grande majorité des 1,7 million de personnes qui ont déclaré être Chinoises dans le cadre du recensement ont indiqué une origine ethnique ou culturelle « chinoise » (86,6 %), et aucune affiliation religieuse (71,7 %). Ce groupe de personnes se démarque davantage par sa diversité linguistique : 41,8 % d'entre elles ont déclaré le mandarin comme langue maternelle, 33,9 %, le yue (cantonais) et 24,5 %, l'anglais.

En 2021, plus du quart (28,4 %) des personnes chinoises étaient nées au Canada, tandis que la majorité était née à l'étranger. La Chine (47,8 %) se classait en tête de liste des lieux de naissance les plus souvent déclarés par ce groupe. Venaient ensuite la région administrative de Hong Kong (12,8 %), Taiwan (4,1 %) et le Vietnam (1,9 %). Parmi les immigrants chinois, la moitié (50,1 %) se sont établis au pays avant les années 2000, 37,9 % ont immigré de 2001 à 2015, et 12,1 % ont immigré de 2016 à 2021.

Les Philippins ont une plus récente histoire d'immigration au Canada. En 2021, un peu plus de 7 Philippins sur 10 (72,6 %) avaient immigré au Canada au cours des 20 dernières années. Près de trois quarts des personnes du groupe des Philippins sont nés aux Philippines (73,9 %), tandis que la plupart des autres personnes sont nées au Canada (24,7 %).

Au total, 957 000 personnes vivant au Canada ont déclaré être Philippines, soit 2,6 % de l'ensemble de la population du Canada. La grande majorité des Philippins ont déclaré être de religion catholique (72,4 %). Plus de la moitié (58,4 %) des Philippins ont déclaré le tagalog comme langue maternelle, seul ou en combinaison avec d'autres langues, et 44,1 % ont déclaré l'anglais.

La grande majorité des Philippins ont déclaré une origine ethnique ou culturelle « philippine » (87,0 %). D'autres origines ont aussi été les plus souvent déclarées, dont « espagnole » (5,3 %), « chinoise » (3,2 %), « canadienne » (3,1 %) et « ilocano » (2,5 %).

Environ 390 000 personnes ont déclaré être Asiatiques du Sud-Est. Le Vietnam (38,6 %) était le pays de naissance le plus souvent déclaré par ce groupe, et plus du tiers des Asiatiques du Sud-Est (34,0 %) ont immigré au Canada de 1980 à 1990. Le Canada s'est classé au deuxième rang des pays de naissance, et il a été déclaré par 34,0 % des Asiatiques du Sud-Est. Venaient ensuite le Cambodge (4,5 %), la Thaïlande (4,5 %), les Philippines (3,9 %), le Laos (2,9 %) et l'Indonésie (2,6 %).

Plus du tiers (35,8 %) des Asiatiques du Sud-Est n'ont déclaré aucune affiliation religieuse, 33,0 % ont indiqué être bouddhistes et 17,5 % ont mentionné être catholiques. Un peu moins de la moitié des Asiatiques du Sud-Est (44,7 %) ont déclaré le vietnamien comme langue maternelle, seul ou en combinaison avec d'autres langues, 31,3 % ont déclaré l'anglais et 5,3 % ont déclaré une langue khmère ou cambodgienne.

Parmi les 218 000 personnes au Canada qui ont déclaré être Coréennes, la grande majorité (82,7 %) ont indiqué le coréen comme langue maternelle, seul ou en combinaison avec d'autres langues, et un peu plus du cinquième ont déclaré l'anglais (21,4 %). Il importe de souligner que la grande majorité des personnes de ce groupe sont nées en Corée du Sud (77,0 %) ou au Canada (19,8 %). Parmi les Coréens nés à l'étranger, près du quart (21,8 %) ont immigré de façon permanente au Canada de 2001 à 2010, 19,3 %, de 2011 à 2021, et 13,2 % sont des résidents non permanents. En 2021, plus de la moitié (58,3 %) des Coréens ont déclaré une religion chrétienne, et près de 4 Coréens sur 10 (39,8 %) n'ont déclaré aucune religion.

En 2021, près de 100 000 personnes ont déclaré être Japonaises. De ce nombre, 2 Japonais sur 3 (67,7 %) n'ont déclaré aucune religion, et 10,4 % ont déclaré une religion bouddhiste. Ce groupe se démarque par le fait qu'il est composé d'un très petit nombre d'immigrants récents ou de résidents non permanents. La majorité (59,2 %) des Japonais sont nés au Canada, ce qui témoigne de l'histoire d'immigration au Canada plus ancienne de ce groupe.

La population noire est très diversifiée selon les lieux de naissance, les origines ethniques ou culturelles, les religions et les langues maternelles

En 2021, 1,5 million de personnes ont déclaré être Noires. Le Canada est le principal lieu de naissance de ce groupe, et il a été déclaré par 40,9 % des personnes noires dans le cadre du recensement. Certaines personnes noires ont des ancêtres au pays depuis plusieurs générations, alors que d'autres sont des immigrants ou des enfants d'immigrants.

Près du tiers (32,6 %) de la population noire est née en Afrique, notamment au Nigeria (7,1 %), en Éthiopie (2,8 %) et en République démocratique du Congo (2,4 %); et 21,0 % de la population noire est née dans les Antilles et Bermudes, la plupart en Jamaïque (8,8 %) et en Haïti (7,2 %).

Parmi les immigrants noirs, 23,7 % sont des nouveaux immigrants qui ont été admis au Canada de 2016 à 2021, 17,8 % ont immigré de 2011 à 2015, et 22,3 %, de 2001 à 2010. La proportion restante de 36,1 % d'immigrants noirs s'est établie au Canada avant les années 2000.

La population noire est très diversifiée en ce qui a trait à l'ascendance, ce qui témoigne de ces différentes vagues d'immigration au Canada. En fait, la population noire a déclaré plus de 300 origines ethniques ou culturelles différentes dans le cadre du recensement. De plus, le quart (25,6 %) de la population noire a déclaré plus d'une origine ethnique ou culturelle. Parmi les origines ethniques ou culturelles les plus souvent déclarées figurent les origines « Africaine (sans précision supplémentaire) » (15,7 %), « Jamaïcaine » (13,0 %), « Haïtienne » (10,8 %) et « Canadienne » (5,9 %).

La population noire est également très diversifiée sur le plan linguistique, plus de 450 langues maternelles ont été déclarées dans le cadre du recensement pour cette population. L'anglais (58,9 %) et le français (21,6 %) étaient en tête de liste.

La population noire a déclaré différentes religions dont les principales étaient chrétienne (sans précision supplémentaire) (25,9 %), catholique (18,1 %), musulmane (11,9 %) et pentecôtiste (8,0 %). Enfin, près d'un cinquième (18,0 %) de la population noire n'a déclaré aucune religion.

Les Arabes et les Asiatiques occidentaux ont des régions sources communes, mais présentent un portrait linguistique, ancestral, religieux et migratoire différent

Les trois principales régions de naissance des Arabes sont l'Asie de l'Ouest et centrale et le Moyen-Orient (40,1 %), l'Afrique du Nord (29,4 %) et le Canada (27,6 %).

Dans le cadre du recensement, la majorité des 694 000 personnes qui ont déclaré être Arabes uniquement ont aussi déclaré l'arabe (70,8 %), seul ou en combinaison avec d'autres langues, comme langue maternelle, et une proportion significative d'entre elles ont déclaré une autre langue maternelle, notamment l'anglais (21,9 %) et le français (17,2 %). Les origines ethniques ou culturelles « arabe » sans précision supplémentaire (29,8 %), « libanaise » (15,3 %), « égyptienne » (9,3 %), « marocaine » (8,8 %) et « syrienne » (8,8 %) sont celles qui ont été les plus souvent déclarées, ce qui témoigne des principaux pays sources de l'immigration de ce groupe.

Un peu plus des trois quarts des 360 000 personnes qui ont déclaré être Asiatiques occidentaux sont nées dans la région de l'Asie de l'Ouest et centrale et du Moyen-Orient (76,6 %), et une plus petite proportion de ces personnes sont nées au Canada (19,1 %). Plus de la moitié (51,1 %) des Asiatiques occidentaux sont nés en Iran, et 15,4 % sont nés en Afghanistan.

Le profil linguistique et ancestral des Asiatiques occidentaux est différent de celui des Arabes. L'iranien perse (farsi) (47,4 %), déclaré seul ou en combinaison avec d'autres langues, était la langue maternelle la plus souvent déclarée par les Asiatiques occidentaux, suivi de l'anglais (17,0 %) et du dari (15,9 %). Les trois origines ethniques ou culturelles les plus souvent déclarées par les Asiatiques occidentaux étaient « iranienne » (44,1 %), « afghane » (21,5 %) et « perse » (16,2 %).

Comparativement à l'ensemble de la population, une plus forte proportion d'Arabes et d'Asiatiques occidentaux déclaraient être musulmans. Parmi la population arabe, 73,6 % ont déclaré être musulmans, et 19,5 % ont indiqué être chrétiens (plus précisément catholiques [7,4 %] et chrétiens orthodoxes [5,7 %]). En ce qui a trait aux Asiatiques occidentaux, 57,2 % ont déclaré une religion musulmane, alors que 28,5 % n'ont déclaré aucune affiliation religieuse.

Latino-américains : un continent et quelques langues en commun

Dans le cadre du Recensement de 2021, un peu plus d'un demi-million de personnes (580 000) ont déclaré être Latino-Américaines uniquement. Parmi ces personnes, la grande majorité sont nées en Amérique du Sud (40,7 %), en Amérique centrale (31,9 %) ou dans les Antilles et les Bermudes (4,2 %). La part restante de 21,0 %, soit un peu plus de 1Latino-Américain sur 5, est née au Canada. Les origines ethniques et culturelles les plus souvent déclarées, soit seules ou en combinaison avec d'autres origines, par les Latino-Américains sont « espagnole » (15,7 %), « mexicaine » (14,6 %) et « colombienne » (13,4 %).

Parmi les Latino-Américains, près de 4 personnes sur 5 (78,8 %) ont déclaré l'espagnol, seul ou en combinaison avec d'autres langues, comme langue maternelle, alors que 16,0 % ont déclaré l'anglais, 6,3 %, le portugais et 4,0 %, le français. Plus de la moitié des Latino-Américains sont de religion catholique (51,9 %), toutefois, une part significative a déclaré une affiliation chrétienne sans précision supplémentaire (13,6 %) et près du quart (24,4 %) n'ont déclaré aucune religion.

Près de 70 % de la population du Canada déclarent être Blancs

En 2021, un peu plus de 25 millions de personnes ont déclaré être Blancs dans le cadre du recensement, ce qui représente près de 70 % de la population totale du Canada. La très grande majorité a indiqué être Blanc uniquement, alors que 2,4 % ont aussi déclaré un ou plusieurs autres groupes racisés.

Une petite proportion des personnes ayant déclaré être blanches uniquement sont nées à l'étranger (11,1 %). Parmi les immigrants ayant déclaré être Blancs uniquement, environ 186 000 sont des immigrants récents, établis au Canada de 2016 à 2021. Toutefois, la majorité (57,0 %) de ces personnes ont immigré au Canada avant les années 1990 et la plupart proviennent de pays européens (78,8 %) ou des États-Unis (7,7 %). Parmi les personnes nées au Canada, 16,3 % ont indiqué avoir au moins un parent qui est né à l'étranger (deuxième génération), et 83,7 % ont déclaré que leurs deux parents sont nés au Canada (troisième génération ou plus).

Le groupe qui a déclaré être Blanc uniquement est très diversifié au chapitre de l'ascendance. En effet, plus de 400 origines ethniques et culturelles ont été déclarées dans le cadre du recensement et 40,7 % des personnes de ce groupe ont déclaré des origines multiples. Parmi les origines les plus souvent déclarées, seules ou en combinaison avec d'autres origines, figurent les origines « canadienne » (21,2 %), des îles britanniques (40,4 %), françaises (14,8 %), et européennes de l'ouest (15,8 %).

Les Blancs forment également un groupe diversifié sur le plan linguistique, et l'anglais (65,5 %) et le français (27,2 %) ont le plus souvent été déclarés comme langue maternelle, soit seuls ou en combinaison avec d'autres langues. Venaient ensuite les langues italienne (1,5 %), allemande (1,1 %), russe (0,8 %) et portugaise (0,8 %).

Parmi l'ensemble des personnes ayant déclaré être blanches uniquement, 60,3 % ont déclaré être de religion chrétienne et 37,5 % ont déclaré ne pas avoir de religion. Parmi les 545 000 personnes ayant déclaré être blanches et ayant déclaré une religion autre que chrétienne, la religion juive était la plus souvent déclarée par ce groupe (286 000 personnes).

La population blanche se trouve à être majoritaire en ce qui a trait au nombre de personnes qui la compose dans presque toutes les régions du pays, sauf dans les grandes régions urbaines de Vancouver (42,0 %) et de Toronto (40,7 %) et dans les Territoires du Nord-Ouest (37,9 %) et au Nunavut (10,0 %).

La vaste majorité de la population racisée vit dans les grands centres urbains du Canada

Alors que la majorité de la population canadienne vivait dans les grands centres urbains (aussi appelés régions métropolitaines de recensement [RMR]), c'était le cas de la vaste majorité des groupes racisés sud-asiatique, chinois, noir, philippin, arabe, latino-américain, asiatique du Sud-Est, asiatique occidental, coréen et japonais. En 2021, 95,3 % de la population racisée vivait dans l'un des 41 grands centres urbains, comparativement à 73,9 % pour l'ensemble de la population.

Au Canada, les populations les plus nombreuses de Sud-Asiatiques, Chinois, Noirs, Philippins, Asiatiques occidentaux, Latino-Américains, Asiatiques du Sud-Est et Coréens se trouvaient à Toronto. Ce grand centre urbain se classait aussi au deuxième rang pour ce qui est du nombre de personnes arabes, après Montréal, et du nombre de personnes japonaises, après Vancouver.

Le grand centre urbain de Vancouver s'est classé au deuxième rang en ce qui a trait au lieu de résidence des populations chinoises, sud-asiatiques, philippines, asiatiques occidentales et coréennes au Canada.

En plus d'être le lieu de résidence de 246 145 personnes arabes — la plus grande part (35,5 %) de la population arabe au Canada, le grand centre urbain de Montréal comptait les deuxièmes plus grandes populations noires (340 135 personnes), latino-américaines (137 850) et asiatiques du Sud-Est (61 255) au pays.

La troisième population noire en importance (114 230 personnes) et la troisième population arabe en importance (69 210) au pays se trouvaient à Ottawa–Gatineau. La population noire représentait 7,8 % de l'ensemble de la population de ce grand centre urbain, et la population arabe, 4,7 %.

Les personnes sud-asiatiques constituent un groupe important en Alberta, et les populations les plus nombreuses se trouvent à Calgary (153 205 personnes) et à Edmonton (123 340).

Un autre groupe racisé d'importance dans les Prairies est les Philippins. En 2021, plus de 1 personne philippine sur 4 au Canada vivait dans les RMR de Calgary (9,3 %), Winnipeg (8,8 %) ou Edmonton (8,4 %).

Le portrait des groupes racisés varie d'une région à l'autre

Les groupes racisés sud-asiatique, chinois et noir sont les plus nombreux en Ontario. En 2021, la population sud-asiatique représentait 10,8 % de la population ontarienne, la population chinoise, 5,8 %, et la population noire, 5,5 %.

Parmi les 1,7 million de personnes racisées en Colombie-Britannique, les Chinois et les Sud-Asiatiques sont les groupes les plus nombreux. Les personnes chinoises représentaient 11,2 % de la population de cette province en 2021, et les personnes sud-asiatiques, 9,6 %.

Au Québec, les groupes racisés les plus nombreux sont les Noirs et les Arabes. En 2021, la population noire représentait 5,1 % de la population québécoise, tandis que la population arabe en représentait 3,4 %.

Les Sud-Asiatiques et les Philippins sont les deux groupes racisés les plus nombreux dans les provinces des Prairies. Les personnes sud-asiatiques représentaient 7,1 % de la population de l'Alberta, 5,4 % de celle du Manitoba et 4,1 % de celle de la Saskatchewan. Pour ce qui est des personnes philippines, ces parts étaient de 5,2 %, 7,2 % et 4,0 %, respectivement.

Les provinces de l'Atlantique présentent généralement des proportions plus petites de groupes racisés. Toutefois, de 2016 à 2021, davantage d'immigrants récents se sont établis dans les provinces de l'Atlantique, ce qui a fait en sorte que leurs populations sud-asiatiques, noires et philippines ont augmenté.

Regard vers l'avenir

Le présent article brosse un portrait d'ensemble de la diversité ethnoculturelle et religieuse de la population canadienne. La richesse des données du recensement permet aussi de fournir des renseignements plus détaillés sur les groupes racisés selon un grand nombre de caractéristiques, mettant ainsi en lumière toute la diversité entre les groupes et au sein des groupes.

Les données du recensement peuvent également nous aider à mieux cerner et comprendre les inégalités et les disparités présentes dans notre tissu social et économique. Par exemple, Statistique Canada a effectué une étude au moyen des données de précédents recensements sur l'évolution de la situation socioéconomique de la population noire au Canada. Cette étude donne un bon exemple des expériences différenciées selon le genre, la région de naissance et le statut de génération.

Ces renseignements serviront de base pour des analyses plus approfondies sur les différents groupes qui composent la société canadienne. Ils permettront aussi de mieux cerner et comprendre les inégalités et les disparités présentes dans notre tissu social et économique. Restez à l'affût! Au cours des prochains mois, Statistique Canada diffusera plusieurs autres publications du recensement, y compris sur les résultats socioéconomiques de ces divers groupes.

  Note aux lecteurs

Nous vous invitons à télécharger l'application StatsCAN pour visualiser les résultats du recensement.

Définitions, concepts et géographie

Les chiffres sont calculés à partir de données arrondies et pourraient ne pas correspondre au total.

Les taux de croissance démographique présentés dans ce communiqué sont calculés en faisant la différence dans la taille de la population entre deux dates (entre deux recensements, par exemple), divisée par la population de la première date. Ils sont exprimés sous forme de variation en pourcentage.

Tous les résultats présentés dans ce communiqué reposent sur les limites géographiques de 2021.

Dans ce communiqué, le terme « grand centre urbain » désigne une région métropolitaine de recensement (RMR), soit un centre urbain comptant 100 000 habitants ou plus; « petit centre urbain » désigne une agglomération de recensement (AR), soit un centre urbain qui n'est pas une RMR, mais qui compte plus de 10 000 habitants; « régions rurales » désigne l'ensemble des aires géographiques situées en dehors des RMR et des AR.

Origine ethnique ou culturelle désigne les origines ethniques ou culturelles des ancêtres de la personne. Les ancêtres peuvent avoir des origines autochtones, des origines qui réfèrent à différents pays ou d'autres origines qui peuvent ne pas référer à un pays. Afin de faciliter la compréhension du lecteur, dans ce communiqué, lorsqu'une origine ethnique ou culturelle spécifique est mentionnée, celle-ci est présentée entre guillemets. Dans le cas où un agrégat d'origines ethniques ou culturelles est mentionné, celui-ci est présenté sans guillemets.

Religion réfère à l'association ou à l'appartenance autodéclarée d'une personne à une confession, un groupe, un organisme, ou à un autre système de croyances ou communauté religieuse. La religion ne se limite pas à l'appartenance officielle à une organisation ou à un groupe religieux. Dans le cas des bébés ou des enfants, la religion réfère à la confession ou au groupe religieux précis dans lequel ils sont élevés, le cas échéant. Les personnes qui n'ont pas d'association ou d'appartenance à un groupe religieux peuvent se déclarer athées, agnostiques ou humanistes, ou peuvent fournir une autre réponse pertinente.

Le concept de « groupe racisé » est mesuré directement au moyen de la variable détaillée « minorité visible » dans le recensement. Minorité visible réfère au fait qu'une personne est ou non une minorité visible, tel que défini dans la Loi sur l'équité en matière d'emploi. Dans le cadre de la Loi sur l'équité en matière d'emploi, les minorités visibles sont définies comme « les personnes, autres que les Autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n'ont pas la peau blanche ». La population des minorités visibles est principalement composée des groupes suivants : Sud-Asiatique, Chinois, Noir, Philippin, Arabe, Latino-Américain, Asiatique du Sud-Est, Asiatique occidental, Coréen et Japonais.

Les données sur le groupe « Blanc » proviennent de la variable « groupe de population ». La variable « groupe de population », à la différence de la variable « minorité visible », fournit des données qui correspondent plus étroitement aux réponses données par les répondants dans le questionnaire du recensement.

Immigrant désigne une personne qui est, ou qui a déjà été, un immigrant reçu ou un résident permanent. Il s'agit d'une personne à qui les autorités de l'immigration ont accordé le droit de résider au Canada en permanence. Les immigrants qui ont obtenu la citoyenneté canadienne par naturalisation sont compris dans ce groupe.

Période d'immigration désigne la période pendant laquelle l'immigrant a obtenu son statut d'immigrant reçu ou de résident permanent pour la première fois. La période d'immigration permet de déterminer les immigrants récents. Un immigrant récent désigne une personne qui a obtenu le statut d'immigrant reçu ou de résident permanent au cours de la période de cinq ans ayant précédé un recensement donné. Pour le Recensement de 2021, cette période va du 1er janvier 2016 au 11 mai 2021.

Lieu de naissance désigne le nom de l'emplacement géographique où la personne est née. L'emplacement géographique est défini selon les limites géographiques en vigueur au moment de la collecte de données, et non pas les limites géographiques au moment de la naissance.

Résident non permanent désigne une personne originaire d'un autre pays dont le lieu de résidence habituel est le Canada et qui est titulaire d'un permis de travail ou d'études ou qui a demandé le statut de réfugié (demandeur d'asile). Les membres de la famille vivant avec des titulaires de permis de travail ou d'études sont également inclus, à moins qu'ils soient déjà citoyens canadiens, immigrants reçus ou résidents permanents.

Statut de génération désigne si la personne ou les parents de la personne sont nés au Canada ou non.

Pour une définition détaillée des concepts liés à la diversité ethnoculturelle, aux minorités visibles, à la religion, à l'immigration ou aux régions géographiques du recensement, veuillez consulter le dictionnaire du recensement ou voir les capsules des concepts.

Produits et diffusions du Recensement de la population de 2021

Aujourd'hui, Statistique Canada diffuse la sixième série de résultats tirés du Recensement de la population de 2021.

Plusieurs produits du Recensement de 2021 sont maintenant accessibles à partir du module Web du Programme du recensement de 2021. Ce module Web a été conçu pour donner un accès facile et sans frais aux données du recensement.

Les produits analytiques comprennent deux articles dans Le Quotidien, celui-ci et un article intitulé « Les immigrants représentent la plus grande part de la population depuis plus de 150 ans et continuent de façonner qui nous sommes en tant que Canadiens », de même qu'une infographie « Aperçu de la citoyenneté canadienne en 2021 ». Des articles de la série Regards sur la société canadienne seront publiés sur cette thématique au cours des prochains mois.

Les produits de données comprennent des résultats portant sur l'origine ethnique ou culturelle, les groupes racisés et la religion pour de nombreuses régions géographiques normalisées, et sont accessibles au moyen du Profil du recensement, des Faits saillants en tableaux et des tableaux de données.

Au cours de la prochaine année, Statistique Canada publiera aussi une série de tableaux de données qui permettront de dresser le profil plus exhaustif (démographique, linguistique, culturel, scolaire, de la situation sur le marché du travail) des divers groupes ethnoculturels, racisés et religieux au pays.

La série Perspective géographique présente des données et des faits saillants sur les thèmes clés de cette diffusion du recensement, et ce, pour divers niveaux géographiques.

Les produits de référence sont conçus pour aider les utilisateurs à tirer le maximum des données du recensement. Ils comprennent le Guide du Recensement de la population, 2021, le Dictionnaire, Recensement de la population, 2021, les questionnaires du Recensement de la population de 2021, et les Lignes directrices sur la qualité des données du Recensement de 2021. Le Guide de référence sur le lieu de naissance, le statut des générations, la citoyenneté et l'immigration, Recensement de la population, 2021, le Guide de référence sur l'origine ethnique ou culturelle, Recensement de la population, 2021, le Guide de référence sur la religion, Recensement de la population, 2021, le Guide de référence sur les minorités visibles et le groupe de population, Recensement de la population, 2021, le Guide de référence sur les langues, Recensement de la population, 2021 ainsi que le produit de référence Trouver un équilibre entre la protection de la confidentialité et les besoins en données désagrégées du recensement, Recensement de la population, 2021 sont également accessibles.

Les produits et les services géographiques liés au Recensement de 2021 se trouvent sous l'onglet Géographie du recensement. Cela comprend GéoRecherche, un outil de cartographie interactif, et des cartes thématiques, qui montrent des données pour diverses régions géographiques normalisées, ainsi que la série Perspective géographique et le Visualiseur des données du Programme du recensement, qui sont des outils de visualisation des données.

Les vidéos sur les concepts du recensement peuvent être visualisées à partir du Centre de formation du recensement.

Au cours des prochains mois, Statistique Canada continuera de diffuser les résultats du Recensement de la population de 2021 et brossera un portrait encore plus complet de la population canadienne. Veuillez consulter le calendrier de diffusion du Recensement de 2021 pour connaître les dates de diffusion des données et des analyses.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca).

Date de modification :