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Une revue à comité de lecture canadienne consacrée à la recherche sur la santé des populations et les services de santé
En octobre 2009, cela a fait 20 ans que l’on publie des résultats de recherche qui font date dans Rapports sur la santé. Pour souligner l’importance de notre travail pour les collectivités de recherche et d’élaboration des politiques du milieu de la santé, nous publions un numéro spécial qui, d’une part, examine de façon rétrospective l’ensemble des travaux publiés depuis 20 ans et, d’autre part, présente de nouvelles recherches de pointe relevant de deux domaines d’intérêt : les facteurs de risque associés aux maladies chroniques (traité dans notre numéro d’octobre) et les déterminants sociaux de la santé (à l’honneur en novembre). D’autres articles dignes d’attention sortiront en décembre.
Chaque thème est présenté par un rédacteur invité. Ce dernier examinera le rôle qu’a joué Rapports sur la santé à ce jour pour approfondir les connaissances sur le sujet et présentera deux nouvelles études sélectionnées dans le cadre de la « Demande de communications ». Les travaux de recherche sélectionnés par nos deux rédacteurs invités paraîtront intégralement dans ce numéro d’anniversaire.
par Michael Tjepkema, Russell Wilkins, Sacha Senécal, Éric Guimond et Christopher Penney
Les Premières nations (Indiens de l’Amérique du Nord), les Métis et les Inuits sont les trois principaux groupes autochtones au Canada. Les recherches ont révélé systématiquement une espérance de vie beaucoup plus courte pour les Premières nations que pour la population canadienne dans son ensemble; en outre, les Premières nations sont davantage à risque de décès à un âge plus jeune pour diverses causes, comme les blessures et le suicide. Le profil est semblable pour les Inuits. Toutefois, les profils de mortalité chez les Métis sont dans une large mesure inconnus.
par Robert Pampalon, Denis Hamel et Philippe Gamache
Les indicateurs permettant de suivre l’état de santé et le système de soins de santé au Canada peuvent être retracés dans des publications comme le Rapport fédéral sur les indicateurs comparables de la santé (2002, 2004 et 2006) et dans la série annuelle en ligne intitulée Indicateurs de santé, qui existe depuis 2002. Ces sources proposent plus d’une centaine d’indicateurs selon le sexe, le groupe d’âge, la province et la région sociosanitaire, mais un seul d’entre eux, soit l’espérance de vie ajustée en fonction de l’état de santé, est couplé à une mesure socioéconomique, en l’occurrence le revenu moyen du quartier. On ne s’étonne donc pas de la recommandation issue d’une récente conférence voulant que les indicateurs de la santé tiennent compte de la notion d’équité, en considérant le statut socioéconomique et le lieu de résidence (région urbaine ou rurale) des personnes.
par Kathryn Wilkins, Margot Shields et Michelle Rotermann
Les soins hospitaliers prodigués pour traiter les maladies liées au tabagisme représentent une part appréciable du fardeau des soins de santé. Toutefois, comme les dossiers administratifs des hôpitaux ne contiennent que des renseignements limités, il est diffi cile de quantifier l’utilisation des services hospitaliers en fonction des caractéristiques personnelles des patients. Par exemple, bien que le tabagisme puisse avoir contribué à la raison pour laquelle une personne est hospitalisée, les données administratives sur les congés des patients ne contiennent aucun renseignement sur les antécédents d’usage du tabac.
par James R. Dunn
Titulaire de la chaire en santé publique appliquée des IRSC et de l’ASPC;
Professeur associé, Département de la santé, du vieillissement et de la société de l’Université McMaster;
Scientifique, Centre for Research on Inner City Health, St. Michael’s Hospital;
Boursier, programme Sociétés réussies, Institut canadien de recherches avancées;
Rédacteur en chef délégué, Journal of Epidemiology & Community Health
[Texte intégral de Collaboration spéciale]
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par Cameron N. McIntosh, Philippe Finès, Russell Wilkins et Michael C. Wolfson
L'augmentation spectaculaire de l’espérance de vie observée au Canada et dans d’autres pays économiquement développés au cours du siècle dernier témoigne du succès des mesures prises pour améliorer la santé publique et des progrès réalisés dans le domaine des soins médicaux. Mais malgré cette plus grande longévité, des inégalités en matière de santé entre diverses sous-populations sont encore très répandues au Canada et dans d’autres pays industrialisés.
par Lindsay McLaren, Jenny Godley et Ian A.S. MacNairn
Le gradient social de santé s’entend du lien constant qui existe entre la situation socioéconomique et la santé, selon lequel un statut socioéconomique (SSE) élevé est associé à un meilleur état de santé, et ce pour toute une gamme de résultats en matière de santé. Toutefois, le gradient social de poids corporel (indice de masse corporelle [IMC], obésité) dévie du profi l habituel. En effet, il fait voir des différences entre les sexes, comme, par exemple, l’association inverse plus prononcée chez les femmes entre le statut socioéconomique et l’IMC (plus le SSE est favorable, moins l’IMC est élevé). D’autres différences se dégagent selon l’indicateur de la situation socioéconomique. Par exemple, des données tirées d’études canadiennes récentes révèlent une association positive entre le poids et le revenu chez les hommes. Ainsi, chez ces derniers, mais non chez les femmes, un revenu élevé correspond à une probabilité accrue de faire de l’embonpoint ou d’être obèse. En outre, ces données indiquent une association inverse entre le niveau de scolarité et l’embonpoint/obésité chez les femmes et – de façon moins cohérente – chez les hommes.
par Diane T. Finegood, Ph.D.
Professeure
Faculté de physiologie médicale et de kinésiologie
Université Simon Fraser
Directrice générale,
The CAPTURE Project
[Texte intégral de Collaboration spéciale]
[Télécharger le PDF de Collaboration spéciale]
par Kellie Langlois, Didier Garriguet et Leanne Findlay
La prévalence de l’obésité n’a cessé d’augmenter au Canada au cours des dernières décennies. En 2004, 23,1 % des adultes étaient obèses, ce qui représente une hausse de près de 10 points de pourcentage par rapport à 1978 (13,8 %). Selon certains, la composition du régime alimentaire, c’est-à-dire les proportions relatives de calories issues des lipides, des glucides et des protéines ainsi que l’apport de fibres, pourrait être un facteur. Cependant, peu d’études ont porté sur l’association entre le surpoids et ces nutriments et celles qui l’ont fait ont produit des résultats non concordants. Leurs conclusions surprenantes et parfois contradictoires s’expliquent peut-être par des différences dans la taille des échantillons ou au niveau des périodes de référence ou des méthodes de mesure du surpoids. En outre, parmi ces études, certaines n’ont pas permis de tenir compte de facteurs clés, dont l’apport énergétique total et les niveaux d’activité physique, ou d’effectuer des ajustements pour la sous-déclaration des calories ingérées, laquelle représente une lacune de nombreuses études sur la nutrition.
par Lisa M. Lix, Sharon Bruce, Joykrishna Sarkar et T. Kue Young
Au Canada, la prévalence des facteurs de risque comportementaux et des problèmes de santé chroniques n’est pas la même chez les Autochtones que chez les non-Autochtones, les résultats étant généralement moins favorables chez les premiers. Ainsi, l’obésité et l’excès de poids sont plus fréquents chez les Autochtones que chez l’autre groupe. En outre, la probabilité d’avoir au moins un problème de santé chronique, de même que des problèmes de santé particuliers, comme la maladie cardiovasculaire ou le diabète, est plus élevée chez les Autochtones, même si l’on tient compte des différences entre les caractéristiques sociodémographiques.