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Publication : Rapports sur la santé, vol. 20, no 4 (2009) www.statcan.gc.ca/rapportssurlasante
Auteurs : Michael Tjepkema, Russell Wilkins, Sacha Senécal, Éric Guimond et Christopher Penney
Données : Étude canadienne de suivi de la mortalité selon le recensement, 1991 à 2001
Chez les Métis et les Indiens inscrits adultes (de 25 ans ou plus), le taux de mortalité était plus élevé, l’espérance de vie plus courte et la probabilité de survie jusqu’à 75 ans plus faible que chez les adultes non autochtones. Pour les deux groupes autochtones, les rapports de taux de mortalité étaient les plus élevés dans les groupes d’âges plus jeunes.
Pour la première fois, des profils de mortalité détaillés pour les Métis adultes (définis par les réponses à la question du recensement sur l’appartenance ancestrale) peuvent être dressés à l’aide d’une nouvelle base de données couplée.
À 25 ans, un homme métis pouvait s’attendre à vivre encore pendant 49,5 ans, comparativement à 52,8 ans pour les hommes non autochtones membres de la cohorte, ce qui représente un écart de 3,3 ans.
Les femmes métisses avaient une espérance de vie restante plus longue que les hommes métis, mais l’écart entre les femmes métisses et les femmes non autochtones était plus large encore. Une femme métisse de 25 ans pouvait s’attendre à vivre encore pendant 53,7 ans, comparativement à 59,2 ans pour les femmes non autochtones, ce qui représente une différence de 5,5 ans.
L’espérance de vie était de 4,4 et 6,3 ans plus courte pour les Indiens inscrits et les Indiennes inscrites, respectivement. (Les Indiens inscrits sont des membres des Premières nations ayant un statut d’Indien inscrit au sens de la Loi sur les Indiens.)
On s’attendait de voir vivre jusqu’à au moins 75 ans (à la condition de survivre jusqu’à 25 ans) environ 57 % des hommes métis, comparativement à 64 % des hommes non autochtones, un écart de 7 points de pourcentage. Pour les femmes métisses, les chiffres correspondants étaient 63 % et 79 %, un écart de 16 points de pourcentage.
Les estimations pour la survie jusqu’à 75 ans étaient inférieures pour les Indiens inscrits. On s’attendait à ce qu’environ 51 % des Indiens inscrits de sexe masculin survivent jusqu’à 75 ans, comparativement à 64 % des hommes non autochtones, ce qui représente un écart de 13 points de pourcentage. Dans le cas des Indiennes inscrites, les chiffres correspondants étaient de 62 % et 79 %, un écart de 18 points de pourcentage.
Environ 40 % de la surmortalité des hommes métis par rapport aux non autochtones était attribuable à des causes extérieures, comme les accidents de véhicules, la noyade et le suicide, alors que 26 % était dû aux maladies de l’appareil circulatoire (comme la cardiopathie ischémique), suivi des maladies des appareils respiratoire et digestif.
Dans le cas des femmes métisses, les décès attribuables à une maladie de l’appareil circulatoire représentaient 29 % de la surmortalité, suivi du cancer, des maladies de l’appareil digestif et des maladies de l’appareil respiratoire.
Pour les Indiens inscrits de sexe masculin, les causes les plus fréquentes de surmortalité étaient extérieures, tandis que pour les Indiennes inscrites, il s’agissait des maladies du système circulatoire.
Comparativement aux adultes non autochtones, les Métis et les Indiens inscrits avaient un niveau plus faible de scolarité et risquaient davantage d’être sans emploi et d’appartenir au quintile de revenu inférieur. Ces facteurs socioéconomiques expliquaient environ le deux tiers de la surmortalité chez les Métis et les Indiens inscrits de sexe masculin, et près de 30 % de celle-ci chez les femmes.
Pour obtenir plus de renseignements, communiquez avec Russell Wilkins au 1-613-951-5305 (Russell.Wilkins@statcan.gc.ca), Division de l’analyse de la santé, Statistique Canada.