Consulter la version la plus récente.
L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.
par Lindsay McLaren, Jenny Godley et Ian A.S. MacNairn
Résumé
Résultats
Mots-clés
Auteurs
Ce que l’on sait déjà sur le sujet
Ce qu’apporte l’étude
Le gradient social de poids corporel (par exemple, celui de l’obésité) diffère du gradient social observé pour d’autres résultats en matière de santé. Des approches novatrices sont nécessaires pour comprendre les tendances observées. La présente étude porte sur les profils d’emploi du temps en fonction d’indicateurs de la situation socioéconomique et sur les incidences qu’ont les variations de l’emploi du temps sur le gradient social de poids signalé dans d’autres études.
Les données ont été recueillies auprès des personnes de 25 à 64 ans qui ont participé aux cycles de 1986 et de 2005 de l’Enquête sociale générale – une enquête canadienne –, qui avaient pour thème l’emploi du temps. La participation à diverses activités est examinée selon le sexe et selon le revenu personnel et le niveau de scolarité, stratifiés selon le sexe, les deux années.
Les hommes et les femmes ayant un revenu élevé étaient plus susceptibles que ceux dont le revenu était plus faible de consacrer du temps au travail rémunéré, aux déplacements pour se rendre au travail et en revenir, et aux repas au restaurant, et moins susceptibles de consacrer du temps au sommeil. Les hommes et les femmes dont le niveau de scolarité était élevé étaient plus susceptibles que ceux qui étaient moins instruits de consacrer du temps à l’activité physique (en 2005 seulement) et à la lecture. Ces profils d’emploi du temps contribuent de manière plausible au gradient social d’obésité constaté dans d’autres études canadiennes.
Les résultats de l’étude donnent à penser qu’il est avantageux d’étendre l’examen à une gamme plus large de comportements influant sur la santé afin d’obtenir des mesures plus générales des habitudes quotidiennes qui permettront de saisir les déterminants sociaux du poids et de la santé.
Le gradient social de santé s’entend du lien constant qui existe entre la situation socioéconomique et la santé, selon lequel un statut socioéconomique (SSE) élevé est associé à un meilleur état de santé, et ce pour toute une gamme de résultats en matière de santé. Toutefois, le gradient social de poids corporel (indice de masse corporelle [IMC], obésité) dévie du profi l habituel. En effet, il fait voir des différences entre les sexes, comme, par exemple, l’association inverse plus prononcée chez les femmes entre le statut socioéconomique et l’IMC (plus le SSE est favorable, moins l’IMC est élevé). D’autres différences se dégagent selon l’indicateur de la situation socioéconomique. Par exemple, des données tirées d’études canadiennes récentes révèlent une association positive entre le poids et le revenu chez les hommes. Ainsi, chez ces derniers, mais non chez les femmes, un revenu élevé correspond à une probabilité accrue de faire de l’embonpoint ou d’être obèse. En outre, ces données indiquent une association inverse entre le niveau de scolarité et l’embonpoint/obésité chez les femmes et – de façon moins cohérente – chez les hommes.[Texte intégral]
Sexe, obésité, population, classe sociale, emploi du temps, tendances.
Lindsay McLaren (1‑403‑210‑9424; lmclaren@ucalgary.ca) travaille au Département des sciences de la santé communautaire à l’Université de Calgary, 3330 Hospital Dr. NW, Calgary (Alberta) T2N 4N1; Jenny Godley travaille au Département de sociologie et, au moment de la rédaction de l’article, Ian A.S. MacNairn était inscrit au programme du baccalauréat en sciences de la santé à l’Université de Calgary.