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par Robert Pampalon, Denis Hamel et Philippe Gamache
Résumé
Résultats
Mots-clés
Auteurs
Ce que l’on sait déjà sur le sujet
Ce qu’apporte l’étude
En ce qui a trait à la surveillance des inégalités sociales de santé, on fait souvent appel à des indicateurs de type géographique, en raison de l’absence de données individuelles dans les bases administratives de la santé. Selon la littérature, l’amplitude des inégalités sociales de santé varie selon qu’on emploie un indicateur socioéconomique invididuel ou géographique. La présente étude a pour but de comparer les deux types d’indicateurs.
Les données proviennent du fichier jumelant les données du recensement de 1991 et les données sur les décès survenus de 1991 à 2001. Elles portent sur un échantillon de 15 % de la population canadienne de 25 ans et plus. L’indicateur socioéconomique retenu est un indice de défavorisation matérielle et sociale, dont il existe deux versions, fondées respectivement sur les données géographiques et sur les données individuelles. Les indicateurs de la santé retenus sont l’espérance de vie et l’espérance de vie sans incapacité, ainsi que les risques de mortalité et d’incapacité.
La version individuelle de l’indice produit des écarts d’espérance de vie et d’espérance de vie sans incapacité de plus grande amplitude que la version géographique. Ces écarts d’amplitude peuvent varier selon le sexe et la zone géographique. Les deux versions de l’indice sont toutefois associées, et de façon indépendante, aux inégalités de mortalité et d’incapacité.
Malgré qu’ils présentent certaines limites, les indicateurs socioéconomiques géographiques restent utiles pour la surveillance des inégalités sociales de santé. En effet, ils permettent de déceler des inégalités non négligeables qui sont cohérentes et fiables et qu’il est possible de suivre dans le temps et dans l’espace.
Les indicateurs permettant de suivre l’état de santé et le système de soins de santé au Canada peuvent être retracés dans des publications comme le Rapport fédéral sur les indicateurs comparables de la santé (2002, 2004 et 2006) et dans la série annuelle en ligne intitulée Indicateurs de santé, qui existe depuis 2002. Ces sources proposent plus d’une centaine d’indicateurs selon le sexe, le groupe d’âge, la province et la région sociosanitaire, mais un seul d’entre eux, soit l’espérance de vie ajustée en fonction de l’état de santé, est couplé à une mesure socioéconomique, en l’occurrence le revenu moyen du quartier. On ne s’étonne donc pas de la recommandation issue d’une récente conférence voulant que les indicateurs de la santé tiennent compte de la notion d’équité, en considérant le statut socioéconomique et le lieu de résidence (région urbaine ou rurale) des personnes.[Texte intégral]
Défavorisation (deprivation), espérance de vie, espérance de vie sans incapacité, géographie, inégalités sociales, mesure de type géographique (area-based measure).
Robert Pampalon (1-418-650-5115, poste 5719; robert.pampalon@inspq.qc.ca), Denis Hamel (denis.hamel@inspq.qc.ca) et Philippe Gamache (philippe.gamache@inspq.qc.ca) sont au service de l’Institut national de santé publique du Québec, Unité des études et analyses de l’état de santé de la population, 945, avenue Wolfe, Québec (Québec) G1V 5B3.