Rapports sur l'incapacité et l’accessibilité au Canada
L’emploi du temps des personnes ayant une incapacité au Canada
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Aperçu de l’étude
Dans le présent article, on s’appuie sur les données de l’Enquête sociale générale (ESG) de 2015 sur l’emploi du temps afin d’examiner le temps consacré à diverses activités par les personnes avec et sans incapacité de 15 ans et plus au Canada. L’article porte sur cinq types d’activités : les activités personnelles, le travail rémunéré et non rémunéré, le transport, socialiser ou communiquer, et les activités de loisirs. Il traite le temps consacré à ces activités selon le sexe et selon le groupe d'âge. Enfin, cette étude fournit également des comparaisons des niveaux de stress et des perceptions du temps chez les personnes avec et sans incapacité.
- En 2015, les personnes ayant une incapacité ont consacré plus de temps en moyenne aux activités personnelles, comme le sommeil et les soins personnels, que les personnes sans incapacité (11,1 heures par jour par rapport à 10,7 heures).
- Les personnes ayant une incapacité étaient moins susceptibles d’effectuer un travail rémunéré que les personnes sans incapacité au cours d’une journée typique (33,8 % par rapport à 45,3 %). Parmi les gens qui ont participé à des activités de travail rémunéré, les personnes ayant une incapacité ont aussi consacré moins de temps à ces activités (7,6 heures par jour) que les personnes sans incapacité (7,8 heures).
- Les personnes ayant une incapacité étaient plus susceptibles d’effectuer un travail non rémunéré que les personnes sans incapacité au cours d’une journée typique (86,1 % par rapport à 83,5 %). Parmi les gens qui ont participé à des activités de travail non rémunéré, les personnes ayant une incapacité ont aussi consacré en moyenne davantage de temps à ces activités (3,6 heures par jour) que les personnes sans incapacité (3,5 heures).
- Les personnes ayant une incapacité (77,6 %) étaient moins susceptibles de participer aux activités de transport, par rapport aux personnes sans incapacité (83,1 %).
- Les hommes et les femmes ayant une incapacité consacraient leur temps de façon différente, reflétant les tendances observées dans la population générale. Par exemple, les femmes ayant une incapacité ont consacré plus de temps aux activités de travail non rémunéré et moins de temps aux activités de travail rémunéré et aux activités de loisir que les hommes ayant une incapacité.
- L'âge est également un facteur qui a un effet sur l’emploi du temps des personnes ayant une incapacité. Par exemple, parmi les gens qui ont participé aux activités de socialisation ou de communication, les personnes plus âgées ayant une incapacité ont consacré moins de temps à ces activités que les personnes plus jeunes ayant une incapacité.
- Les personnes ayant une incapacité étaient presque deux fois plus susceptibles que les personnes sans incapacité de déclarer que la plupart des jours sont assez ou extrêmement stressants (23,4 % par rapport à 11,9 %). Parmi les personnes qui ont déclaré avoir subi au moins un peu de stress presque chaque jour, les personnes ayant une incapacité étaient plus que dix fois plus susceptibles que les personnes sans incapacité de déclarer que leur principale source de stress était liée à la santé (13,8 % par rapport à 1,1 %).
Introduction
Selon l’Enquête canadienne sur l’incapacité de 2017, 22 % de la population canadienne âgée de 15 ans et plus — soit environ 6,2 millions de personnes — vivait avec au moins une incapacité. Examiner la façon dont les personnes ayant une incapacité passent leur temps au Canada est une façon de cerner les obstacles à l’inclusion et à l’équité auxquels cette population est confrontée. Par exemple, des études semblables sur l’emploi du temps ont mis en lumière les écarts entre les hommes et les femmes en ce qui concerne le temps consacré aux activités de travail rémunéré et non rémunéré comme un obstacle potentiel à la participation des femmes aux activités de loisirsNote , qui est un aspect essentiel pour maintenir le bien-être général et pour soutenir la bonne santé mentale.
Des études antérieures analysant l’incapacité et l’emploi du temps ont montré que les personnes ayant une incapacité consacrent moins de temps à des activités de travail rémunéré et plus de temps à des activités de loisirs que les personnes sans incapacitéNote . Toutefois, cette recherche a également montré que les activités de loisirs auxquelles se livrent les personnes ayant une incapacité sont généralement plus passives, non structurées et socialement isolées comparativement aux types d’activités de loisirs auxquels les personnes sans incapacité ont tendance à participerNote .
Le présent article utilise les données de l’Enquête sociale générale (ESG) de 2015 sur l’emploi du temps afin d’examiner à quelles activités les personnes ayant une incapacité consacrent leurs journées. La première partie du présent document comprend une analyse de l’emploi du temps chez les personnes avec et sans incapacité, ventilées selon le sexeNote et le groupe d’âge. La deuxième section du document s’ajoute à la recherche existante et examine les différences dans les niveaux de stress et la perception du temps chez les personnes avec et sans incapacité.
Les personnes ayant une incapacité consacrent plus de temps au sommeil et aux soins personnels comparativement aux personnes sans incapacité
Les activités personnelles — y compris dormir, prendre soin de soi-même et manger ou boire — sont requises pour maintenir la santé et le bien-être en général. Des recherches antérieures ont montré que les personnes ayant une incapacité ont besoin de plus de temps pour leurs activités personnelles et que ce temps supplémentaire peut constituer, pour ces personnes, un obstacle à l’inclusion et à l’équitéNote .
En 2015, les personnes ayant une incapacité étaient plus de deux fois plus susceptibles que les personnes sans incapacité de participer à des activités de soins médicaux, comme les visites à des professionnels de la santé et les soins médicaux auto-administrés au cours d’une journée donnée (9,7 % par rapport à 3,9 %). Toutefois, les personnes ayant une incapacité étaient moins susceptibles que les personnes sans incapacité de participer à d’autres types d’activités de soins personnels—y compris l’hygiène personnelle, la prière, les activités spirituelles, la méditation, et les activités sexuelles. (79,6 % par rapport à 82,4 %). De plus, les personnes ayant une incapacité ont consacré plus de temps en moyenne aux activités personnelles que les personnes sans incapacité (11,1 heures par rapport à 10,7 heures). Cette différence est attribuable au fait que les personnes ayant une incapacité consacrent plus de temps au sommeil et aux soins personnels (tableau 1).
Taux de participation | Temps moyen consacré (participants) | |||
---|---|---|---|---|
Personnes sans incapacité (ref.) | Personnes ayant une incapacité | Personnes sans incapacité (ref.) | Personnes ayant une incapacité | |
pourcentage | heures | |||
Activités personnelles | 100,0 | 100,0 | 10,7 | 11,1Note * |
Sommeil | 99,9 | 99,9 | 8,6 | 8,9Note * |
Soins personnels | 83,0 | 81,5 | 1,0 | 1,1Note * |
Soins médicaux | 3,9 | 9,7Note * | 1,4 | 1,2 |
Autres soins personnels | 82,4 | 79,6Note * | 0,9 | 1,0Note * |
Manger ou boire | 85,4 | 84,2 | 1,5 | 1,5 |
|
Lorsque les activités personnelles ont été examinées en fonction du sexe et du groupe d’âge, il n’y avait aucune différence dans les taux de participation entre les personnes avec et sans incapacité. Cependant, les femmes ayant une incapacité ont consacré plus de temps aux activités personnelles que les femmes sans incapacité (11,2 heures par rapport à 11,0 heures). Il en va de même pour les hommes ayant une incapacité, comparativement aux hommes sans incapacité (10,8 heures par rapport à 10,5 heures). De même, parmi les personnes âgées de 25 ans et plus, les personnes ayant une incapacité consacrent plus de temps au sommeil et aux soins personnels que les personnes sans incapacité, peu importe leur groupe d’âge. Cela indique que l’incapacité peut jouer un rôle plus important dans le temps consacré aux activités personnelles que le sexe ou l’âge.
Les personnes ayant une incapacité sont moins susceptibles d’effectuer un travail rémunéré et plus susceptibles d’effectuer un travail non rémunéré que les personnes sans incapacité
Des recherches antérieures ont montré que les personnes ayant une incapacité sont moins susceptibles d’être employées que les personnes sans incapacité. De plus, parmi les personnes qui occupent un emploi, celles qui ont une incapacité sont plus susceptibles d’être employées à temps partielNote . Les données de 2015 sur l’emploi du temps appuient ces constatations, puisque 33,8 % des personnes ayant une incapacité ont participé à des activités de travail rémunéré au cours d’une journée donnée, comparativement à 45,3 % des personnes sans incapacité. Les activités de travail rémunéré comprennent le travail rémunéré, la recherche d’emploi, les autres activités générant des revenus, la formation rémunérée et la vente de biens ou de services. Parmi les gens qui ont participé à des activités de travail rémunéré, les personnes ayant une incapacité ont aussi consacré moins de temps à ces activités que les personnes sans incapacité (7,6 heures par rapport à 7,8 heures).
En outre, lorsque le travail rémunéré est examiné selon le sexe, les tendances générales de participation des personnes ayant une incapacité et des personnes sans incapacité persistent. Autrement dit, les hommes et les femmes ayant une incapacité étaient moins susceptibles que les hommes et les femmes sans incapacité de s’engager à du travail rémunéré (tableau 2). Toutefois, chez les hommes et les femmes, le temps consacré au travail rémunéré ne différait pas selon le statut d’incapacité. De même, lorsqu’on analyse les données selon le groupe d’âge, les personnes ayant une incapacité sont moins susceptibles que les personnes sans incapacité se trouvant dans les mêmes tranches d’âge d’effectuer un travail rémunéré (tableau 2). Toutefois, parmi les personnes qui ont participé à un travail rémunéré, il n’y avait aucune différence statistiquement significative dans le temps consacré au travail rémunéré.
Par ailleurs, parmi les personnes ayant une incapacité, la participation au travail rémunéré suit les tendances observées pour la population générale, les hommes ont participé à un taux plus élevé et ont consacré plus de temps au travail rémunéré que les femmesNote . Près de quatre hommes sur dix ayant une incapacité (38,4 %) effectuaient un travail rémunéré au cours d’une journée donnée, comparativement aux trois femmes sur dix ayant une incapacité (30,2 %). Parmi les personnes qui ont effectué un travail rémunéré, les hommes ayant une incapacité ont consacré plus de temps à ces activités que les femmes ayant une incapacité (7,9 heures par rapport à 7,3 heures).
Activités de travail rémunéré | Activités de travail non-rémunéré | |||
---|---|---|---|---|
Personnes sans incapacité (ref.) | Personnes ayant une incapacité | Personnes sans incapacité (ref.) | Personnes ayant une incapacité | |
Taux de participation | pourcentage | |||
Totale | 45,3 | 33,8Note * | 83,5 | 86,1Note * |
Sexe | ||||
Hommes | 49,8 | 38,4Note * | 78,7 | 82,0Note * |
Femmes | 40,4Tableau 2 Note † | 30,2Note * Tableau 2 Note † | 88,7Tableau 2 Note † | 89,3Tableau 2 Note † |
Groupe d'âge | ||||
15 à 24 ans | 36,1 | 27,3Note * | 61,6 | 68,2 |
25 à 44 ans | 59,1 | 49,3Note * | 86,5 | 85,0 |
45 à 64 ans | 53,3 | 41,2Note * | 88,2 | 89,2 |
65 ans et plus | 11,0 | 6,6Note * | 90,7 | 91,8 |
Temps moyen consacré (participants) | heures | |||
Totale | 7,8 | 7,6Note * | 3,5 | 3,6Note * |
Sexe | ||||
Hommes | 8,1 | 7,9 | 3,0 | 3,1 |
Femmes | 7,4Tableau 2 Note † | 7,3Tableau 2 Note † | 4,0Tableau 2 Note † | 4,0Tableau 2 Note † |
Groupe d'âge | ||||
15 à 24 ans | 7,2 | 7,0 | 2,0 | 2,2 |
25 à 44 ans | 8,0 | 7,8 | 3,7 | 3,7 |
45 à 64 ans | 8,1 | 7,8 | 3,6 | 3,8Note * |
65 ans et plus | 6,2 | 6,4 | 3,9 | 3,9 |
|
Malgré le grand nombre d’études examinant le travail rémunéré et les personnes ayant une incapacité, on en sait moins sur la participation et le temps consacré aux activités de travail non rémunéré pour cette population. Les données sur l’emploi du temps montrent qu’en 2015, les personnes ayant une incapacité étaient plus susceptibles que les personnes sans incapacité de participer à des activités de travail non rémunéré au cours d’une journée donnée (86,1 % par rapport à 83,5 %). Le travail non rémunéré comprend le fait d’accomplir des tâches ménagères ou des travaux d’entretien, s’occuper d’enfants ou d’autres adultes et magasiner pour des biens et des services. Parmi les gens qui ont participé à des activités de travail non rémunéré, les personnes ayant une incapacité ont aussi consacré en moyenne davantage de temps à ces activités que les personnes sans incapacité (3,6 heures par rapport à 3,5 heures).
Lorsque les activités de travail non rémunéré étaient examinées selon le sexe, les hommes ayant une incapacité étaient plus susceptibles que les hommes sans incapacité de s’engager à des activités de travail non rémunéré (82,0 % par rapport à 78,7 %), mais il n’y avait pas de différence statistiquement significative dans le temps consacré à ces activités chez les hommes ayant une incapacité et les hommes sans incapacité. En revanche, les femmes — tant celles ayant une incapacité que les femmes sans incapacité — ont participé à des activités de travail non rémunéré à des taux semblables (89,3 % et 88,7 %, respectivement) et il n’y a pas de différence significative entre les femmes ayant une incapacité et les femmes sans incapacité quant au temps consacré à ces activités (tableau 2).
Lorsqu’on analyse les données selon le groupe d’âge, les personnes ayant une incapacité et celles sans incapacité ont effectué des activités de travail non rémunéré à des taux semblables pour tous les groupes d’âge. Toutefois, parmi les personnes âgées de 45 à 64 ans, les personnes ayant une incapacité ont consacré plus de temps que les personnes sans incapacité à effectuer du travail non rémunéré (3,8 heures par rapport à 3,6 heures).
Parmi les personnes ayant une incapacité, la participation aux activités de travail non rémunéré suivait les tendances observées pour la population générale, les femmes ayant participé à un taux plus élevé et consacré plus de temps aux activités de travail non rémunéré que les hommesNote . Plus précisément, près de neuf femmes ayant une incapacité sur dix (89,3 %) ont effectué un travail non rémunéré au cours d’une journée donnée comparativement à un peu plus de huit hommes ayant une incapacité sur dix (82,0 %). Parmi les personnes qui ont effectué du travail non rémunéré, les femmes ayant une incapacité ont aussi consacré plus de temps à ces activités que les hommes ayant une incapacité (4,0 heures par rapport à 3,1 heures).
Les personnes ayant une incapacité sont moins susceptibles de participer aux activités de transport que les personnes sans incapacité
Des recherches antérieures ont montré que les personnes ayant une incapacité rencontrent des obstacles liés au transportNote , et qu’elles peuvent avoir besoin de services de transport spécialisésNote . Les données de 2015 sur l’emploi du temps appuient ces constatations, puisque les personnes ayant une incapacité (77,6 %) ont déclaré des taux de participation moins élevés aux activités de transport effectuées pour se rendre sur les lieux d’une activité et en revenir, comparativement aux personnes sans incapacité (83,1 %).
Lorsqu’on examine différents types de transport, les personnes ayant une incapacité affichent de plus faibles taux de participation au transport par véhicule privé (en tant que conducteur ou passager) (66,1 %) et au transport actif, c’est-à-dire la marche ou le vélo (11,9 %) que leurs homologues sans incapacité (71,8 % et 13,5 %, respectivement). Il n’y avait pas de différence statistiquement significative dans le taux de participation aux transports publicsNote entre les personnes ayant une incapacité et celles sans incapacité. De plus, parmi les personnes qui ont participé à des activités de transport, le temps consacré à ces activités n’était pas différent pour les personnes ayant une incapacité et les personnes sans incapacité (tableau 3).
Taux de participation | Temps moyen consacré (participants) | |||
---|---|---|---|---|
Personnes sans incapacité (ref.) | Personnes ayant une incapacité | Personnes sans incapacité (ref.) | Personnes ayant une incapacité | |
pourcentage | heures | |||
Transport aller et retour d'activités | 83,1 | 77,6Note * | 1,5 | 1,5 |
Véhicule privé | 71,8 | 66,1Note * | 1,4 | 1,4 |
Transport actif | 13,5 | 11,9Note * | 0,7 | 0,7 |
Transport en commun | 9,7 | 8,9 | 1,6 | 1,6 |
Autre | 0,8Note E: à utiliser avec prudence | 0,9Note E: à utiliser avec prudence | 1,5 | 1,4Note E: à utiliser avec prudence |
E à utiliser avec prudence
|
De plus, lorsque les activités de transport ont été examinées selon le sexe et le groupe d’âge, les résultats ont reflété les constatations générales chez les personnes avec et sans incapacité. Autrement dit, peu importe le sexe ou l’âge, les personnes ayant une incapacité étaient moins susceptibles que les personnes sans incapacité de prendre part à des activités de transport, mais parmi celles qui ont participé à ces activités, le temps consacré ne différait pas selon le statut d’incapacité. Les différences dans les taux de participation des personnes ayant une incapacité et des personnes sans incapacité aux activités de transport peuvent indiquer un accès inéquitable à certains types de transport pour les personnes ayant une incapacité.
Les personnes ayant une incapacité sont plus susceptibles de passer du temps à socialiser ou à communiquer que les personnes sans incapacité
Les personnes ayant une incapacité (39,7 %) étaient plus susceptibles que les personnes sans incapacité (37,5 %) de passer du temps à socialiser ou à communiquer, soit en personne, soit au moyen de quelque type de technologieNote que ce soit. Cependant, le temps consacré à ces activités ne variait pas selon le statut d’incapacité.
De plus, les femmes ayant une incapacité étaient plus susceptibles que les hommes ayant une incapacité de participer aux activités de socialisation ou de communication (42,2 % par rapport à 36,5 %), ce qui reflète les résultats antérieurs pour l’ensemble de la populationNote . En revanche, lorsque les taux de participation aux activités de socialisation ou de communication sont examinés en comparaison entre les femmes et les hommes, on n’y observe aucune différence significative selon le statut d’incapacité. Cela indique que les différences dans les taux globaux de participation des personnes ayant une incapacité et celles sans incapacité sont probablement attribuables au sexe plutôt qu’au statut d’incapacité.
Taux de participation | Temps moyen consacré (participants) | |||
---|---|---|---|---|
Personnes sans incapacité (ref.) | Personnes ayant une incapacité | Personnes sans incapacité (ref.) | Personnes ayant une incapacité | |
pourcentage | heures | |||
Totale | 37,5 | 39,7Note * | 2,3 | 2,3 |
Sexe | ||||
Hommes | 34,2 | 36,5 | 2,5 | 2,4 |
Femmes | 41,0Tableau 4 Note † | 42,2Tableau 4 Note † | 2,2Tableau 4 Note † | 2,3 |
Groupe d'âge | ||||
15 à 24 ans | 38,1 | 39,8 | 2,5 | 2,5 |
25 à 44 ans | 34,5 | 39,0Note * | 2,4 | 2,6 |
45 à 64 ans | 38,0 | 40,0 | 2,2 | 2,3 |
65 ans et plus | 42,0 | 39,9 | 2,4 | 2,1Note * |
|
En outre, lorsqu’on examine les données par groupe d’âge, les personnes ayant une incapacité et celles sans incapacité sont également susceptibles de participer aux activités de socialisation ou de communication, à l’exception des personnes âgées de 25 à 44 ans. Parmi ce groupe d’âge, les personnes ayant une incapacité étaient plus susceptibles de participer aux activités de socialisation ou de communication que les personnes sans incapacité (39,0 % par rapport à 34,5 %). Parmi les personnes qui ont participé à ces activités, la durée moyenne du temps qu’ils y ont consacré ne différait pas selon le statut d’incapacité dans la plupart des groupes d’âge. Toutefois, parmi les personnes âgées de 65 ans et plus, les personnes ayant une incapacité ont consacré moins de temps à socialiser ou à communiquer comparativement aux personnes sans incapacité (2,1 heures par rapport à 2,4 heures).
Bien que le taux de participation aux activités de socialisation ou de communication soit semblable dans tous les groupes d’âge chez les personnes ayant une incapacité, la durée moyenne du temps consacré à ces activités semble diminuer avec l’âge. Ce n’était pas le cas pour les personnes sans incapacité, qui ont consacré environ le même nombre d’heures à socialiser ou à communiquer, peu importe leur âge. Toutefois, parmi les personnes sans incapacité, les personnes âgées de 25 à 44 ans et de 45 à 64 ans étaient moins susceptibles de participer à ces activités que celles âgées de 65 ans et plus.
Les personnes ayant une incapacité sont moins susceptibles de pratiquer des activités sportives, de faire de l’exercice ou de s’adonner à des activités de plein air que les personnes sans incapacité
En plus des activités présentées ci-dessus, il est également important d’examiner différents types d’activités de loisirs, car celles-ci peuvent jouer un rôle au niveau de la santé, du bien-être et de la participation équitable à la société. Par exemple, certaines activités peuvent aider à maintenir les capacités physiques et sociales, de même qu’à promouvoir la santé, alors que d’autres sont moins bénéfiques, car elles sont plus sédentaires et, parfois, elles peuvent créer un certain isolement sur le plan social.
Aux fins du présent document, les activités de loisir ont été réparties en quatre catégories : activités sportives, d’exercice ou de plein air; divertissement ou événements culturels; activités de loisirs actives; et activités de loisirs passives (voir la section Sources de données, méthodes et définitions pour une liste détaillée des variables qui composent chacune de ces catégories).
Dans l’ensemble, les personnes ayant une incapacité et les personnes sans incapacité étaient tout aussi susceptibles de participer aux activités de loisirs, mais elles se livrent cependant à différents types d’activités de loisirs. Plus précisément, les personnes ayant une incapacité étaient moins susceptibles que les personnes sans incapacité de participer à des activités sportives, d’exercice ou de plein air (15,0 % par rapport à 21,2 %), mais elles étaient plus susceptibles de participer à des activités de loisirs actives—y compris les arts and les passe-temps, l'écriture et l'utilisation de la technologie pour la récréation (43,5 % par rapport à 41,1 %). Les personnes ayant une incapacité et les personnes sans incapacité étaient tout aussi susceptibles de participer à des activités de divertissement ou à des événements culturels et à des activités de loisirs passives—y compris la lecture, regarder la télévision ou les vidéos, écouter de la musique ou la radio.
Parmi les gens qui ont participé à des activités de loisir, les personnes ayant une incapacité ont consacré en général davantage de temps à ces activités que les personnes sans incapacité (4,9 heures par rapport à 4,3 heures). Cette différence est attribuable au fait que les personnes ayant une incapacité ont consacré plus de temps que les personnes sans incapacité à des activités de loisirs actives et passives (2,7 heures par rapport à 2,4 heures et 3,7 heures par rapport à 3,1 heures, respectivement).
Les deux sexes | Hommes | Femmes | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Personnes sans incapacité (ref.) | Personnes ayant une incapacité | Personnes sans incapacité (ref.) | Personnes ayant une incapacité | Personnes sans incapacité (ref.) | Personnes ayant une incapacité | |
Taux de participation | pourcentage | |||||
Activités de loisirs | 87,4 | 87,1 | 88,2 | 86,8 | 86,6 | 87,4 |
Sports, exercices et activités extérieures | 21,2 | 15,0Note * | 22,4 | 17,3Note * | 19,9Tableau 5 Note † | 13,3Note * Tableau 5 Note † |
Événements culturels ou de divertissement | 3,2 | 3,5 | 2,9 | 3,0 | 3,5 | 4,0 |
Activités de loisirs actives | 41,1 | 43.5Note * | 41,6 | 44,7 | 40,6 | 42,5 |
Activités de loisirs passives | 73,9 | 74,6 | 74,3 | 72,8 | 73,5 | 76,0 |
Temps moyen consacré (participants) | heures | |||||
Activités de loisirs | 4,3 | 4,9Note * | 4,6 | 5,4Note * | 4,0Tableau 5 Note † | 4,5Note * Tableau 5 Note † |
Sports, exercices et activités extérieures | 1,8 | 1,7 | 2,0 | 1,9 | 1,5Tableau 5 Note † | 1,4Tableau 5 Note † |
Événements culturels ou de divertissement | 2,8 | 2,6 | 2,9 | 2,7 | 2,6 | 2,5 |
Activités de loisirs actives | 2,4 | 2,7Note * | 2,7 | 3,0Note * | 2,1Tableau 5 Note † | 2,4Note * Tableau 5 Note † |
Activités de loisirs passives | 3,1 | 3,7Note * | 3,2 | 4,0Note * | 3,0Tableau 5 Note † | 3,4Note * Tableau 5 Note † |
|
Chez les personnes ayant une incapacité, les femmes étaient moins susceptibles que les hommes de participer à des activités sportives, d’exercice ou de plein air (13,3 % par rapport à 17,3 %). Les femmes ayant une incapacité ont également consacré beaucoup moins de temps que les hommes ayant une incapacité à des activités de loisirs en général (4,5 heures par rapport à 5,4 heures). Cette différence reflète les résultats pour les personnes sans incapacité, mais l’écart entre les hommes et les femmes ayant une incapacité est encore plus grand. Les femmes ayant une incapacité consacrent également moins de temps que leurs homologues masculins aux activités sportives, d’exercice ou de plein air (1,4 heure par rapport à 1,9 heure), aux loisirs actifs (2,4 heures par rapport à 3,0 heures) et aux loisirs passifs (3,4 heures par rapport à 4,0 heures).
Dans la plupart des cas, les différences entre les taux de participation et le temps consacré aux activités de loisirs des personnes ayant une incapacité et des personnes sans incapacité persistent entre les groupes d’âge. Toutefois, il n’y a pas de différence statistiquement significative dans le taux de participation aux activités de loisirs actives chez les personnes ayant une incapacité et les personnes sans incapacité, à l’exception des personnes âgées de 25 à 44 ans (40,3 % par rapport à 36,0 %). En outre, les personnes ayant une incapacité consacrent plus de temps aux activités de loisirs que les personnes sans incapacité parmi les personnes âgées de 25 à 44 ans (3,9 heures par rapport à 3,3 heures) et les personnes âgées de 45 à 64 ans (4,6 heures par rapport à 4,1 heures). Toutefois, parmi les personnes âgées de 15 à 24 ans et celles âgées de 65 ans et plus, les personnes ayant une incapacité et les personnes sans incapacité ont consacré à peu près autant de temps aux activités de loisirs.
Les personnes ayant une incapacité sont presque deux fois plus susceptibles que les personnes sans incapacité de subir des niveaux élevés de stress
En plus d’examiner la participation à certaines activités et le temps qui leur est consacré, l’ESG de 2015 a posé une série de questions sur le stress et la perception du temps. Les personnes ayant une incapacité étaient presque deux fois plus susceptibles que les personnes sans incapacité de déclarer que la plupart des jours sont assez ou extrêmement stressants (23,4 % par rapport à 11,9 %). De plus, alors que les hommes et les femmes sans incapacité étaient aussi susceptibles de déclarer des niveaux élevés de stress (11,4 % et 12,4 %), les femmes ayant une incapacité (24,8 %) étaient plus susceptibles que les hommes ayant une incapacité (21,7 %) de déclarer la même chose.
Ces différences dans les niveaux de stress mettent en évidence les inégalités entre les personnes ayant une incapacité et les personnes sans incapacité, car le stress a depuis longtemps démontré qu’il a des répercussions négatives sur la santé, y compris les répercussions à long terme sur la santé physique et mentaleNote . Des preuves plus récentes, recueillies pendant la pandémie de COVID-19, ont montré que des niveaux élevés de stress peuvent avoir une incidence importante sur la santé mentaleNote . Les niveaux de stress élevés que subissent les personnes ayant une incapacité pourraient avoir des conséquences à long terme sur leur santé et leur bien-être.
Parmi les personnes qui ont déclaré avoir subi au moins un peu de stress presque chaque jour, la principale source de stress différait aussi considérablement pour les personnes ayant une incapacité et les personnes sans incapacité. Par exemple, les personnes ayant une incapacité étaient plus susceptibles que les personnes sans incapacité de déclarer que leur principale source de stress était liée à des préoccupations financières (16,1 % par rapport à 11,1 %), à la famille (15,3 % par rapport à 11,1 %) et à la santé (13,8 % par rapport à 1,1 %). En revanche, les personnes ayant une incapacité étaient moins susceptibles que les personnes sans incapacité de déclarer que leur principale source de stress était due au manque de temps, au travail et au travail scolaire (graphique 1).
Tableau de données du graphique 1
Personnes sans incapacité (ref.) | Personnes ayant une incapacité | |
---|---|---|
Source principale de stress | pourcentage | |
Travail | 46,5 | 29.9Note * |
Inquiétudes au niveau financier | 11,1 | 16.1Note * |
Famille | 11,1 | 15.3Note * |
Études | 11,5 | 7.2Note * |
N’a pas assez de temps | 10,4 | 7.1Note * |
Santé | 1,1 | 13.8Note * |
Autre | 7,1 | 9.7Note * |
|
Chez les personnes ayant une incapacité, les hommes étaient plus susceptibles que les femmes de déclarer que leur principale source de stress était liée au travail (34,3 % par rapport à 26,8 %) ou à la santé (15,9 % par rapport à 12,3 %). En revanche, les femmes ayant une incapacité étaient deux fois plus susceptibles que les hommes de déclarer que la famille était leur principale source de stress (19,6 % par rapport à 9,1 %). La principale source de stress variait considérablement selon les groupes d’âge, les jeunes âgés de 15 à 24 ans étant plus susceptibles de déclarer le travail scolaire comme étant leur principale source de stress, et ceux âgés de 25 à 64 ans étant plus susceptibles de déclarer le travail et les préoccupations financières comme étant leur principale source de stress. Toutefois, c’était le cas autant pour les personnes ayant une incapacité que pour les personnes sans incapacité, et les différences globales entre les personnes ayant une incapacité et sans incapacité persistaient entre les groupes d’âge.
Deux cinquièmes des personnes ayant une incapacité se sentent piégées dans leur routine quotidienne
Les personnes ayant une incapacité étaient plus susceptibles que les personnes sans incapacité de déclarer qu’en fin de compte, elles ont souvent l’impression de ne pas avoir accompli ce qu’elles avaient prévu accomplir (51,8 % par rapport à 36,5 %). Les personnes ayant une incapacité étaient plus susceptibles que les personnes sans incapacité de déclarer les sentiments suivants : être stressées quand elles n’ont pas assez de temps (59,9 % par rapport à 49,7 %), prises au piège dans leur routine quotidienne (42,5 % par rapport à 28,9 %), constamment stressées (45,1 % par rapport à 29,4 %), ne pas passer assez de temps avec leur famille ou leurs amis (40,5 % par rapport à 32,3 %), ne pas avoir le temps de s’amuser (34,4 % par rapport à 22,7 %) et qu’elles aimeraient passer plus de temps seules (25,9 % par rapport à 20,2 %).
Les deux sexes | Hommes | Femmes | ||||
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Personnes sans incapacité (ref.) | Personnes ayant une incapacité | Personnes sans incapacité (ref.) | Personnes ayant une incapacité | Personnes sans incapacité (ref.) | Personnes ayant une incapacité | |
Perceptions du temps | pourcentage | |||||
Planifie ralentir le rythme | 16,1 | 22,2Note * | 15,0 | 19,5Note * | 17,4Tableau 6 Note † | 24,3Note * Tableau 6 Note † |
Bourreau de travail | 25,8 | 26,6 | 28,0 | 26,9 | 23,4Tableau 6 Note † | 26,3Note * |
Porté à réduire les heures de sommeil | 46,0 | 46,4 | 46,7 | 45,6 | 45,2 | 46,9 |
N’avez pas accompli ce que vous vouliez | 36,5 | 51,8Note * | 34,4 | 48,9Note * | 38,8Tableau 6 Note † | 54,0Note * Tableau 6 Note † |
Pas assez de temps consacré à la famille ou amis | 32,3 | 40,5Note * | 33,6 | 40,2Note * | 30,9Tableau 6 Note † | 40,7Note * |
Constamment tendu | 29,4 | 45,1Note * | 27,8 | 41,0Note * | 31,0Tableau 6 Note † | 48,4Note * Tableau 6 Note † |
Pris dans une routine quotidienne | 28,9 | 42,5Note * | 29,0 | 41,5Note * | 28,9 | 43,4Note * |
Pas de temps pour s’amuser | 22,7 | 34,4Note * | 22,0 | 32,3Note * | 23,5 | 36,0Note * Tableau 6 Note † |
Se sentir tendu par manque de temps | 49,7 | 59,9Note * | 46,2 | 54,9Note * | 53,4Tableau 6 Note † | 63,8Note * Tableau 6 Note † |
Aimerait passer plus de temps seul | 20,2 | 25,9Note * | 17,1 | 22,6Note * | 23,6Tableau 6 Note † | 28,6Note * Tableau 6 Note † |
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Ces différences dans la perception du temps chez les personnes ayant une incapacité et les personnes sans incapacité persistent lorsqu’elles sont analysées selon le sexe et le groupe d’âge. En outre, les femmes étaient généralement plus susceptibles que les hommes de déclarer des perceptions négatives du temps, quel que soit le statut d'incapacité. Toutefois, il y a eu quelques exceptions notables à ces tendances. Par exemple, parmi les personnes ayant une incapacité, les femmes étaient plus susceptibles que les hommes de déclarer qu’elles n’avaient pas le temps de s’amuser (36,0 % par rapport à 32,3 %), alors qu'il n'y avait pas de différence significative entre les hommes et les femmes sans incapacité quant à la probabilité qu'ils n'aient pas le temps de s'amuser (tableau 6).
Conclusion
Au Canada, plus du cinquième de la population âgée de 15 ans et plus a au moins une incapacité. La compréhension de cette population unique et des défis auxquels certaines personnes peuvent être confrontées dans leur vie quotidienne a des répercussions importantes sur toutes les facettes de la société, notamment en ce qui concerne l’orientation des politiques gouvernementales, des services de soutien à l’emploi et à l’éducation, ainsi que des programmes de sensibilisation axés sur l’incapacité au sein de la collectivité. Le fait d’examiner les tendances et les facteurs associés à l’emploi du temps nous permet de mieux comprendre certains des obstacles rencontrés par les personnes ayant une incapacité au Canada.
Ce document montre que les personnes ayant une incapacité et celles sans incapacité utilisent leur temps de différentes façons. Par exemple, les personnes ayant une incapacité sont plus susceptibles que les personnes sans incapacité de participer à des activités de travail non rémunéré, à des activités de socialisation ou de communication, et à des activités de loisirs actives, comme les arts et les passe-temps lors d’une journée donnée. En revanche, les personnes ayant une incapacité sont moins susceptibles que les personnes sans incapacité de participer aux activités de transport et de travail rémunéré, ainsi qu’à des activités sportives.
Les résultats soulignent également les différences du temps consacré à certaines activités par les personnes ayant une incapacité et les personnes sans incapacité. En particulier, parmi les gens qui ont participé à des activités personnelles, des activités de travail non rémunéré, ainsi que des activités de loisirs actives et passives, les personnes ayant une incapacité ont consacré en moyenne davantage de temps à ces activités que les personnes sans incapacité. Inversement, parmi les gens qui ont participé à des activités de travail rémunéré, les personnes ayant une incapacité ont consacré moins de temps à ces activités que les personnes sans incapacité.
Les résultats montrent également que les hommes et les femmes ayant une incapacité occupent leur temps de façon différente, reflétant les tendances observées dans la population générale. Par exemple, le taux de participation des hommes ayant une incapacité aux activités de travail rémunéré est plus élevé que celui des femmes ayant une incapacité. Et parmi les personnes ayant une incapacité qui ont participé à des activités de travail rémunéré, les hommes ont consacré plus de temps à ces activités que les femmes. À l’inverse, le taux de participation des femmes ayant une incapacité aux activités de travail non rémunéré est plus élevé que celui des hommes ayant une incapacité et elles y consacrent plus de temps.
Enfin, la présente étude montre également que les personnes ayant une incapacité et les personnes sans incapacité perçoivent le temps différemment, car les personnes ayant une incapacité sont plus susceptibles que les personnes sans incapacité de subir un niveau élevé de stress et d’avoir une perception négative du temps. D’autres recherches avec le prochain cycle de l’ESG sur l’emploi du temps chercheront à mieux comprendre comment l’incapacité, le sexe, l’âge et d’autres facteurs sociodémographiques influencent l’emploi du temps et la perception de ce dernier.
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Sources de données, méthodes et définitions
Sources de données
L’Enquête sociale générale (ESG) sur l’emploi du temps est une enquête transversale qui vise la population de 15 ans et plus ne vivant pas en établissement et résidant dans l’une des 10 provinces canadiennes. Bien que l’ESG permette de recueillir des renseignements sur différents thèmes chaque année, le volet relatif à l’emploi du temps est généralement mesuré tous les cinq ans. Dans la présente étude on analyse les données du cycle 29 (2015).
Un journal de 24 heures a été utilisé afin de recueillir rétrospectivement toutes les activités qu’un répondant a effectuées au cours d’une journée désignée, commençant à 4 h et se terminant à 4 h le lendemain. Toutes les activités d’une durée d’au moins 10 minutes ont été enregistrées. Pour chaque activité, des renseignements supplémentaires ont également été recueillis afin d’obtenir une meilleure idée de la durée de l’activité, de l’endroit où elle s’est déroulée et des personnes présentes pendant l’activité. Aux fins du présent article, seules les activités principales sont comprises dans les analyses. En raison des contraintes liées aux données, il a été nécessaire de combiner les activités en vue de réaliser l’analyse; par conséquent, la présente étude porte sur des catégories plus vastes d’activités.
Les personnes ayant une incapacité ont été repérées à partir de leurs réponses à la version abrégée des questions d’identification des incapacités (QII), qui était incluse dans l’ESG de 2015. Pour de plus amples renseignements sur l'élaboration et le contenu des différentes versions des QII, veuillez consulter : Nouvelle mesure de l’incapacité dans les enquêtes : questions d’identification des incapacités (QII).
Définitions
Journée de référence et moyenne : Au cours de la collecte des données effectuée dans le cadre de l’ESG sur l’emploi du temps, l’échantillon a été uniformément réparti sur toute l’année afin d’obtenir des journaux sur l’emploi du temps pour tous les jours de la semaine ainsi que pour tous les mois de l’année. Le concept de journée moyenne reflète le taux de participation moyen et le temps alloué aux différentes activités pour tous les jours de la semaine tout au long de l’année pour une population donnée.
Taux de participation : Les taux de participation peuvent être décrits comme étant la proportion de personnes ayant déclaré avoir pris part à une activité au cours d’une journée moyenne.
Catégorie | Activités incluses |
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Sommeil et activités personnelles | 1) Sommeil |
• Dormir, faire la sieste, se reposer, relaxer, malade au lit | |
2) Soins personnels | |
• Soins médicaux | |
∙ Visite/consultation d’un professionnel de la santé | |
∙ Soins auto-administrés (prendre sa pression ou son niveau de sucre, médicament, traitement) | |
• Autres soins personnels | |
∙ Hygiène personnelle, prier, activités spirituelles, méditer, activités sexuelles | |
3) Manger ou boire | |
• Repas, collations, breuvages | |
• Pause ou dîner | |
Activités de travail rémunéré | • Travail rémunéré |
• Recherche d’un emploi | |
• Autres activités générant des revenus | |
• Formation rémunérée | |
• Vente de biens ou de services | |
Étude et apprentissage | • Cours temps plein/temps partiel – dans une école |
• Cours temps plein/temps partiel – en ligne | |
• Devoirs ou étude | |
• Développement personnel ou cours - loisirs et intérêts particuliers | |
Transport aller et retour d'activités | 1) Véhicule privé |
• Comprend conducteur ou passager | |
2) Transport actif | |
• Comprend la marche ou la bicyclette | |
3) Transport en commun | |
• Comprend autobus, train de banlieue, métro, avion, taxi, service de limousine, bateau, traversier | |
4) Autres transports | |
• Comprend toutes les autres formes de transport | |
Activités de travail non-rémunéré | 1) Tâches domestiques ou entretien |
• Préparation des repas | |
∙ Préparation des repas, goûter ou collation | |
∙ Conserver la nourriture (cuisson, congélation, emballage des aliments) | |
• Nettoyage ou entretien intérieur | |
∙ Faire le ménage, faire la vaisselle, ranger | |
∙ Lavage, repassage, plier, faire de la couture, repriser, soin des chaussures | |
• Nettoyage ou entretien extérieur | |
∙ Sortir les poubelles, le recyclage, le compost, déballer des biens | |
∙ Réparation, peinture ou rénovation | |
∙ Entretien extérieur (réparation d’un véhicule, entretien de la cour, pelleter la neige, faire la pelouse) | |
• Autres travaux ménagers | |
∙ Organiser, planifier, payer les comptes | |
∙ Défaire l'épicerie, faire et défaire les bagages pour un voyage et les boîtes en vue d’un déménagement | |
∙ Planter (récolter), entretien, nettoyage du jardin, soin des plantes intérieures | |
∙ Soins aux animaux (nourrir, promener, toiletter, jouer) | |
2) Prendre soins des autres | |
• Soins à un enfant du ménage moins de 18 ans | |
∙ Soins personnels, préparer pour l'école, aide aux devoirs, lire, jouer, réprimander, aide à l'apprentissage, soins émotionnels | |
∙ Accompagner à l'école, arrêt d'autobus, sports, activités, rencontre scolaire ou rendez-vous | |
• Soins à un adulte du ménage | |
∙ Laver, vêtir, soins personnels, gestion financière | |
∙ Accompagner aux rendez-vous, magasinage | |
• Soins à quelqu'un ne faisant pas partie du ménage | |
∙ Soins à un enfant ne faisant pas partie du ménage (supervision, nourrir, parler, accompagner) | |
∙ Aide à un adulte ne faisant pas partie du ménage | |
- Préparer les repas, faire du ménage, soins personnels, gestion financière et organisation, entretien intérieur et extérieur | |
- Accompagner aux rendez-vous, magasinage | |
- Aider les proches, amis, voisins, connaissances (exclure les soins) | |
3) Magasinage de biens ou de services | |
• Magasiner ou acheter des biens (essence, épicerie, vêtements, voiture) | |
• Magasiner pour des services (services juridiques, services comptables, entretien d'un véhicule) | |
• Rechercher des biens ou des services | |
Socialiser ou communiquer | • Socialiser ou communiquer en personne |
• Socialiser ou communiquer en utilisant tout type de technologie (téléphone, courriel, médias sociaux, Skype) | |
Activités civiques, religieuses et auprès d’organismes | • Activités communautaires |
• Travail bénévole | |
• Activités religieuses | |
• Participation civique (voter, être membre d’un jury) | |
• Entraîner ou administrer un sport | |
Activités sportives, événements, activités de loisir, passe-temps | 1) Sports, exercices et activités extérieures |
• Faire de l'exercice | |
• Sports récréatifs organisés | |
• Sports compétitifs (intérieurs ou extérieurs) | |
• Sports extérieurs (non-compétitifs : skier, patiner, nager, tennis, football, balle molle) | |
• Activités extérieures (pêcher, chasser) | |
2) Divertissement ou événements culturels | |
• Aller au cinéma, expositions, bibliothèque, concerts, théâtre, spectacle | |
• Assister à un événement sportif | |
• Visiter les musées, galeries d’art, sites historiques, zoos, observatoires | |
3) Activités de loisirs actives | |
• Arts et passe-temps (dessiner, peindre, artisanat, jouer d’un instrument, danser, collectionner, tricoter, photographier, jeux de société et de cartes, jeux de hasard) | |
• Activités de loisir (marcher, balade en voiture, observation des oiseaux) | |
• Écrire (lettres, cartes, livres, poèmes) | |
• Utilisations des technologies (utilisation générale de l'ordinateur, jeux vidéos, internet, production d’art ou musique) | |
4) Activités de loisirs passives | |
• Lecture (journaux, revues ou livres en ligne ou format papier, lettres) | |
• Regarder la télévision ou vidéos | |
• Écouter de la musique ou la radio | |
Autre ou activité inconnue | • Autres activités (temps d'attente, temps libre, insomnie, penser, fumer) |
• Activité non codable / inconnus |
Documents consultés
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