Tableau de bord sur l’économie du Canada et la COVID‑19
À compter de décembre 2023, les commentaires mensuels sur la conjoncture économique présentés dans le Tableau de bord sur l’économie du Canada et la COVID-19 seront intégrés à l’Outil de suivi de l’économie canadienne.
Mise à jour mensuelle – 9 novembre 2023
La production à l’échelle de l’économie est inchangée en août
Le produit intérieur brut (PIB) réel était essentiellement inchangé pour un deuxième mois d’affilée en août. La diminution de la production des usines a exercé une forte pression sur les activités, en baisse pour un troisième mois consécutif. Les activités des services d’hébergement et de restauration ainsi que du commerce de détail ont aussi affiché un recul en août, mais la hausse des activités de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière et de l’extraction de pétrole et de gaz a contrebalancé les baisses.
La production à l’échelle de l’économie, mesurée selon les tendances, s’est en grande partie maintenue à un niveau stable depuis février et, en août, elle était supérieure de 3,4 % aux niveaux observés avant la pandémie de COVID-19.
Les activités de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière et de l’extraction de pétrole et de gaz ont augmenté de 1,2 % en août, ce qui représente une troisième hausse consécutive, la production ayant dépassé les niveaux observés en avril, avant que les feux de forêt n’exercent une pression à la baisse sur celle-ci, à la fin du printemps. L’augmentation des activités du commerce de gros en août est attribuable aux hausses enregistrées dans les machines, le matériel et les fournitures, et elle a coïncidé avec une augmentation des activités d’importation.
La production des usines a diminué de 0,6 % en août, après avoir reculé de 1,1 % en juillet. Les activités des fabricants d’aliments, de produits chimiques et de produits pharmaceutiques ont toutes affiché des baisses, tandis que la production des usines de montage de véhicules a augmenté pour un sixième mois d’affilée. En août, les volumes totaux de production des usines étaient semblables à ceux observés avant la pandémie.
L’activité des agents et des courtiers immobiliers a reculé pour un deuxième mois consécutif en août, par suite de la reprise des hausses des taux d’intérêt en juin et en juillet. L’activité des agents et des courtiers a diminué de 3,8 % et était inférieure de 9 % aux niveaux prépandémie.
La production dans le secteur de la construction n’a affiché aucune variation en août, après avoir affiché un recul pendant trois mois consécutifs. La construction résidentielle a augmenté pour un deuxième mois d’affilée, après avoir diminué de façon constante au cours du premier semestre de 2023, et en août, elle était inférieure de 8 % à son niveau de référence d’avant la pandémie de COVID-19. La construction (réparations) a affiché une baisse pour une quatrième fois en cinq mois, tandis que la construction non résidentielle s’est maintenue à un niveau stable. Les travaux de génie civil ont diminué pour un deuxième mois consécutif, après avoir progressé de façon constante pendant 11 mois.
Le volume des ventes au détail a diminué pour un troisième mois consécutif en août. La baisse des activités des concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles a contribué au recul, l’activité ayant aussi diminué chez les marchands de matériaux de construction et de matériel et fournitures de jardinage ainsi que chez les détaillants d’appareils électroniques et ménagers. En août, les volumes sont demeurés supérieurs de 3 % aux niveaux prépandémie.
Les services d’hébergement et de restauration ont affiché une baisse de 1,8 %, ce qui a contrebalancé la hausse enregistrée en juillet. L’activité dans ce secteur suit une tendance à la baisse depuis février et, en août, elle était inférieure de 7 % aux niveaux observés avant la pandémie.
Le transport aérien a affiché une reprise en août, à la suite des mauvaises conditions météorologiques qui ont eu des répercussions sur l’activité en juin et en juillet. En août, l’activité était inférieure de près du quart aux niveaux d’avant la pandémie de COVID-19.
Les estimations anticipées de Statistique Canada montrent que le PIB était essentiellement inchangé en septembre.
La croissance de l’inflation globale ralentit alors que l’inflation des aliments continue de baisser
L’inflation globale des prix à la consommation a ralenti en septembre pour s’établir à 3,8 %, alors qu’elle était de 4,0 % en août. Le mois de septembre au cours duquel s’est produit un ralentissement représente la 29e fois en 30 mois où le taux global a été supérieur à 3 %. La croissance annuelle des prix, sauf le prix de l’essence, a diminué pour s’établir à 3,7 %.
L’inflation des prix des aliments a continué de diminuer, tandis que les prix de nombreux produits alimentaires sont demeurés élevés. Les prix des produits d’épicerie ont augmenté de 5,8 % au cours de la période de 12 mois qui s’est terminée en septembre, passant sous la barre des 6 % pour la première fois en 21 mois. Les prix de la viande étaient supérieurs de 4,4 % à ceux du mois de septembre de l’année précédente, tandis que la hausse annuelle des prix des légumes frais est demeurée inférieure à 10 % pour un sixième mois consécutif. Les prix des fruits frais ont augmenté de 3,0 % d’une année à l’autre, tandis que les augmentations des prix des pâtes alimentaires sont demeurées supérieures à 10 % pour une 18e fois en 19 mois. Les augmentations annuelles des prix dans les restaurants étaient constantes, s’établissant à 6,1 %.
Les frais de logement, mesurés d’une année à l’autre, se sont accrus de 6,0 % en septembre, affichant la même hausse qu’en août. Les coûts de l’intérêt hypothécaire et la croissance des prix des logements loués ont continué d’exercer une pression à la hausse sur l’inflation. Les coûts de l’intérêt hypothécaire ont augmenté de 30,6 % d’une année à l’autre, enregistrant une hausse supérieure ou égale à 30 % pour un quatrième mois d’affilée. La croissance annuelle des prix des logements loués, qui tient compte des nouveaux baux et des baux existants, s’est établie à 7,1 % en septembre, en hausse par rapport à 6,4 % en août. Les variations annuelles des prix pour les coûts de remplacement par le propriétaire se sont maintenues à des valeurs négatives pour un cinquième mois d’affilée.
L’emploi varie peu alors que le taux de chômage augmente
L’emploi global a peu varié en octobre (+18 000), le travail à temps plein et le travail à temps partiel étant stables. L’emploi a augmenté dans la construction et dans l’industrie de l’information et l’industrie culturelle, tandis qu’il a diminué dans le commerce de gros et de détail et dans la fabrication. Les hausses mensuelles de l’emploi se sont établies en moyenne à 28 000 de février à octobre.
Le taux de chômage a augmenté pour s’établir à 5,7 % en octobre; il s’agit de la quatrième hausse mensuelle consécutive à survenir au cours des six derniers mois. Le taux de chômage chez les travailleurs du principal groupe d’âge actif a progressé légèrement pour s’établir à 4,8 %, tandis que le taux de chômage chez les jeunes a aussi augmenté pour atteindre 11,4 %. Il y avait 1,2 million de personnes au chômage en octobre, en hausse de 171 000 par rapport à avril.
Le taux d’emploi global, c’est-à-dire le pourcentage de personnes en âge de travailler qui sont occupées, a enregistré une légère baisse pour s’établir à 61,9 % en octobre, la population en âge de travailler ayant continué d’augmenter à un rythme rapide (+85 000). Le taux d’emploi des 25 à 54 ans a diminué pour s’établir à 84,6 % en octobre.
Les salaires horaires moyens se sont accrus de 4,8 % au cours de la période de 12 mois ayant pris fin en octobre, après avoir affiché une hausse de 5,0 % en septembre. Le nombre total d’heures travaillées n’a pas changé de septembre à octobre.
En octobre 2023, 1 Canadien sur 3 âgé de 15 ans et plus vivait dans un ménage qui avait trouvé difficile ou très difficile, au cours des quatre semaines précédentes, de répondre à ses besoins financiers en matière de transport, de logement, de nourriture et de vêtements et d’effectuer les autres dépenses nécessaires.
Les personnes vivant dans un logement loué étaient plus susceptibles de faire partie d’un ménage éprouvant des difficultés à répondre à ses besoins financiers (41,3 %), par rapport à celles vivant dans un logement appartenant à un membre du ménage ayant une hypothèque (36,1 %) ou n’ayant pas d’hypothèque (20,0 %).
De plus, 36,1 % des Canadiens vivant dans un ménage à deux soutiens ayant des enfants ont éprouvé des difficultés à répondre à leurs besoins financiers en octobre. Chez les ménages à un soutien ayant des enfants, cette proportion a augmenté pour se situer à 45,5 %.
À compter de décembre 2023, les commentaires mensuels sur la conjoncture économique présentés dans le Tableau de bord sur l’économie du Canada et la COVID-19 seront intégrés à l’Outil de suivi de l’économie canadienne.
Données
Les données utilisées pour créer cette application Web interactive proviennent des tableaux de données suivants :
- Tableau 36-10-0434-01 Produit intérieur brut (PIB) aux prix de base, par industries, mensuel (x 1 000 000)
- Tableau 18-10-0004-01 Indice des prix à la consommation mensuel, non désaisonnalisé
- Tableau 14-10-0287-03 Caractéristiques de la population active selon la province, données mensuelles désaisonnalisées
- Tableau 12-10-0163-01 Commerce international de marchandises par classification des produits, mensuel (x 1 000 000)
- Tableau 20-10-0008-01 Ventes de commerce de détail par province et territoire (x 1 000)
- Tableau 14-10-0289-01 Heures effectivement travaillées à l'emploi principal selon l'industrie, données mensuelles désaisonnalisées, 5 derniers mois (x 1 000)
- Tableau 16-10-0047-01 Stocks, ventes, commandes et rapport des stocks sur les ventes pour les industries manufacturières, selon l'industrie (dollars sauf indication contraire)
- Tableau 23-10-0302-01 Mouvements itinérants intérieurs et internationaux, par type d’exploitation, dans les aéroports offrant des services de NAV CANADA et d’autres aéroports sélectionnés, mensuel
- Tableau 23-10-0216-01 Statistiques des chargements ferroviaires, selon le tonnage total transporté, mensuel
- Tableau 24-10-0054-01 Voyageurs internationaux entrant ou revenant au Canada selon le type de transport et le type de voyageur, données désaisonnalisées
- Tableau 21-10-0019-01 Enquête mensuelle sur les services de restauration et débits de boissons (x 1 000)
Renseignements supplémentaires
Notes
Ce tableau de bord présente certaines données utiles pour surveiller les répercussions de la COVID‑19 sur l’activité économique au Canada. Il comprend des données relatives à un éventail d’indicateurs mensuels (PIB réel, prix à la consommation, emploi, exportations et importations de marchandises, ventes au détail, heures travaillées, ventes des fabricants) ainsi que des données mensuelles sur les mouvements d’aéronefs, les chargements ferroviaires et les voyages entre le Canada et les autres pays.
Les estimations sont présentées pour la période allant de janvier 2019 au mois de référence en cours pour chaque série de données. Les renseignements seront actualisés dès que de nouvelles données seront accessibles, et d’autres séries pourraient être ajoutées au tableau de bord si les circonstances le justifient.
Mise à jour précédentes
Mise à jour mensuelle – 12 octobre 2023
La production à l'échelle de l'économie est inchangée en juillet
Le produit intérieur brut (PIB) réel a été pratiquement inchangé en juillet, après avoir diminué légèrement de 0,2 % en juin. La baisse de production des usines a exercé la pression la plus forte sur les activités, ayant diminué pour un deuxième mois consécutif. Par ailleurs, les activités de l'extraction minière et des services d'hébergement et de restauration ont affiché une hausse en juillet, après avoir subi les répercussions des incendies de forêt en juin.
L'activité sur le marché du logement a enregistré un recul en juillet, par suite des nouvelles hausses des taux d'intérêt, ce qui a mis un terme à cinq mois consécutifs de croissance pour les agents et courtiers immobiliers. L'activité de ces derniers a diminué de 1,3 %, après avoir progressé de 2,8 % en juin. Malgré cet élan récent, l'activité des agents et des courtiers immobiliers s'est maintenue à un niveau inférieur de 5,1 % aux niveaux enregistrés avant la pandémie de COVID‑19.
La production dans le secteur de la construction a été inchangée en juillet, après avoir affiché deux baisses consécutives. La construction de bâtiments résidentiels a été stable, après avoir connu huit reculs mensuels consécutifs, et elle a été inférieure de 10 % aux niveaux observés avant la pandémie. La construction de bâtiments non résidentiels s'est accrue de 1,1 %, mais elle est demeurée inférieure de 11 % au niveau de référence observé avant la pandémie. Les travaux de génie civil ont enregistré une légère baisse, après avoir progressé de façon constante pendant 11 mois.
Le volume des ventes au détail a reculé de 0,2 % en juillet; il s'agit de la cinquième baisse enregistrée en six mois. Les volumes plus faibles de ventes des concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles ainsi que des marchands de matériaux de construction et de matériel et fournitures de jardinage ont contribué à la baisse. En juillet, ces volumes ont été supérieurs de 3 % à leur niveau de référence d'avant la pandémie.
Les services d'hébergement et de restauration ont affiché une première hausse en trois mois, les deux sous-secteurs ayant progressé. La production dans ce secteur a diminué de 5 % par rapport au niveau enregistré avant la pandémie.
Le transport aérien a diminué pour un deuxième mois consécutif, l'activité y étant inférieure de plus de 25 % aux niveaux observés avant la pandémie.
Selon les estimations anticipées de Statistique Canada, le PIB réel devrait augmenter de 0,1 % en août.
L'inflation globale s'accélère, tandis que celle qui touche les aliments commence à ralentir
L'inflation globale des prix à la consommation s'est accrue pour atteindre 4,0 % en août, en hausse par rapport au taux de 3,3 % enregistré en juillet. La hausse observée en août a fait en sorte que le taux global a été supérieur à 3 % pour la 28e fois au cours des 29 derniers mois. La croissance annuelle des prix, sauf le prix de l'essence, est demeurée stable; elle s'est fixée à 4,1 %.
Même si l'inflation des prix des produits alimentaires a affiché un léger ralentissement en août, les prix sont demeurés élevés. Les prix des produits d'épicerie ont augmenté de 6,9 % au cours de la période de 12 mois ayant pris fin en août et ils ont affiché une hausse sous la barre des 7 % pour la première fois en 19 mois. Les prix de la viande ont été supérieurs de 6,5 % à ceux d'août de l'année précédente, tandis que la hausse annuelle des prix des légumes frais est demeurée sous la barre des 10 % pour un cinquième mois consécutif. Les prix des fruits frais n'ont pratiquement pas varié sur une base annuelle, alors qu'ils avaient augmenté de 4,1 % en juillet; parallèlement, la hausse des prix des pâtes alimentaires est demeurée au-dessus de la barre des 10 % pour une 17e fois en 18 mois. Les hausses annuelles des prix dans les restaurants se sont établies à 6,1 % en août, soit au même niveau qu'en juillet.
Les frais de logement, mesurés d'une année à l'autre, se sont accrus de 6,0 % en août, affichant une deuxième hausse mensuelle consécutive au-dessus de la barre des 5 %. Les coûts de l'intérêt hypothécaire et la croissance des prix des logements loués ont continué d'exercer une pression à la hausse sur l'inflation. Les coûts de l'intérêt hypothécaire ont augmenté de 30,9 %, ce qui représente la hausse annuelle la plus prononcée jamais enregistrée à ce chapitre. La croissance annuelle des prix des logements loués, qui tient compte des nouveaux baux et des baux existants, s'est établie à 6,5 % en août, comparativement à 5,4 % en juillet. Les variations annuelles des prix pour les coûts de remplacement par le propriétaire se sont maintenues à des valeurs négatives pour un quatrième mois d'affilée.
L'emploi est en hausse alors que le taux de chômage demeure stable
Après avoir progressé de 40 000 en août, l'emploi global s'est accru de 64 000 en septembre, les hausses ayant principalement touché les travailleurs à temps partiel. L'emploi a augmenté dans les services d'enseignement et dans le transport et l'entreposage et a diminué dans la finance, les assurances et les services immobiliers. Le rythme de croissance de l'emploi s'est situé en moyenne à 30 000 par mois de février à septembre. L'emploi dans le secteur de la construction a connu une baisse de 55 000 depuis le début de l'année.
En septembre, le taux de chômage s'est maintenu à 5,5 % pour un troisième mois consécutif. Le taux de chômage chez les travailleurs du principal groupe d'âge actif a augmenté pour s'établir à 4,7 %, tandis que le taux correspondant chez les jeunes a diminué pour se fixer à 10,5 %.
Le taux d'emploi global, c'est-à-dire le pourcentage de personnes en âge de travailler qui sont occupées, a enregistré une légère hausse de 0,1 point de pourcentage pour s'établir à 62,0 % en septembre, la population en âge de travailler ayant continué d'augmenter à un rythme rapide (+82 000). Compte tenu du rythme de croissance de la population au cours des derniers mois, des hausses de l'emploi d'environ 50 000 par mois sont nécessaires pour que le taux d'emploi demeure constant. Le taux d'emploi chez les 25 à 54 ans a affiché une légère hausse pour s'établir à 84,8 % en septembre.
Les salaires horaires moyens se sont accrus de 5,0 % au cours de la période de 12 mois se terminant en septembre, après avoir affiché une hausse de 4,9 % en août. Le nombre total d'heures travaillées n'a pas changé.
Mise à jour mensuelle – 14 septembre 2023
Le produit intérieur brut réel est inchangé en raison du ralentissement des dépenses des ménages
Le produit intérieur brut (PIB) réel a été essentiellement inchangé au deuxième trimestre, après avoir progressé de 0,6 % au premier trimestre. L'accumulation plus faible des stocks et les baisses continues de l'investissement dans le logement ont eu des répercussions sur l'activité économique, tandis que les hausses dans l'investissement des entreprises dans le secteur non résidentiel et les dépenses gouvernementales ont soutenu la croissance.
L'absence de variation du PIB global a fait suite à des hausses au cours de six des huit derniers trimestres. L'activité globale au cours du trimestre a été supérieure de 1,1 % à celle du deuxième trimestre de l'an dernier et de 3,5 % aux niveaux observés avant la pandémie, à la fin de 2019. La demande intérieure finale, soutenue par les dépenses plus élevées des entreprises en bâtiments non résidentiels, s'est accrue de 0,3 % au deuxième trimestre et a affiché une hausse semblable à celle enregistrée au premier trimestre.
L'accumulation plus lente des stocks a eu des répercussions sur l'activité économique au deuxième trimestre et est le reflet des ralentissements enregistrés dans la fabrication et le commerce de gros. Le ratio des stocks aux ventes à l'échelle de l'économie a atteint son niveau le plus élevé depuis les confinements liés à la COVID‑19 au printemps de 2020.
L'investissement dans le logement a également nui à la croissance, car les emprunteurs continuent de s'adapter à la hausse des coûts de financement. Les dépenses au chapitre du logement ont diminué pour un cinquième trimestre consécutif (-2,1 %), ce qui rend compte des baisses dans les nouvelles constructions et la rénovation. Les coûts de transfert de propriété, qui mesurent l'activité sur les marchés de la revente, ont augmenté pour une première fois en six trimestres. Au deuxième trimestre, l'investissement résidentiel total a été inférieur de 9 % à son niveau enregistré avant la pandémie de COVID‑19.
L'investissement des entreprises dans le secteur non résidentiel a augmenté pour une huitième fois au cours des neuf derniers trimestres. Les dépenses combinées en bâtiments non résidentiels et en machines et matériel se sont accrues de 2,5 %, principalement en raison des dépenses plus élevées en ouvrages de génie civil. L'investissement dans les machines et le matériel a enregistré une hausse de 2,7 %, principalement en raison des dépenses plus élevées au chapitre des aéronefs et autre matériel de transport. Les dépenses des entreprises en produits de propriété intellectuelle ont augmenté pour une cinquième fois au cours des six derniers trimestres.
Les volumes des exportations ont affiché une légère hausse de 0,1 % au deuxième trimestre, après avoir progressé de 2,5 % au premier trimestre. Les exportations plus élevées de produits intermédiaires en métal et de services commerciaux ont été atténuées par les livraisons plus faibles de pétrole brut et de bitume, de blé et de canola. Les volumes d'exportations totaux enregistrés au cours du trimestre se sont établis aux niveaux observés avant la pandémie.
Les volumes des importations ont affiché une augmentation de 0,5 % au cours du trimestre, principalement en raison des livraisons plus élevées de métaux, d'automobiles et de camions légers, ainsi que d'aéronefs. Les volumes totaux ont été supérieurs d'environ 6 % aux niveaux affichés avant la pandémie de COVID‑19.
Les dépenses des ménages ont affiché une légère hausse de 0,1 % au deuxième trimestre, après avoir progressé de 1,2 % au premier trimestre. Les dépenses plus élevées au chapitre des camions, des minifourgonnettes et des véhicules utilitaires sport neufs ont soutenu la hausse, les perturbations des chaînes d'approvisionnement s'étant atténuées. Les dépenses au chapitre des autres biens durables ont affiché un recul, en raison des dépenses plus faibles au chapitre des voitures neuves, du mobilier et des articles d'ameublement, ainsi que du matériel de loisirs. Les dépenses totales des ménages ont dépassé de plus de 4 % les niveaux observés avant la pandémie de COVID‑19. Même si les dépenses des ménages ont légèrement augmenté, les dépenses par habitant ont diminué de 0,7 % et ont affiché leur troisième recul au cours des quatre derniers trimestres.
Le revenu disponible des ménages s'est accru de 2,6 %. Les salaires et traitements ont augmenté à leur rythme le plus rapide en cinq trimestres. Les dépenses des ménages en dollars courants ont enregistré une hausse de 1,0 % au deuxième trimestre, ce qui a fait passer le taux d'épargne des ménages à 5,1 %. Le revenu disponible au cours du trimestre a été supérieur de 21 % aux niveaux enregistrés avant la pandémie de COVID‑19, tandis que le taux d'épargne a été supérieur de 2,3 points de pourcentage à celui observé à la fin de 2019.
La productivité du travail des entreprises, une mesure du volume des biens et services produits par heure travaillée, a affiché sa 11e baisse au cours des 12 derniers mois. Au quatrième trimestre, la productivité du travail a été inférieure de 2,1 % au niveau de référence observé avant la pandémie de COVID‑19, alors que les coûts unitaires de main-d'œuvre, qui mesurent les paiements aux travailleurs requis pour produire une unité de production, ont été supérieurs de 21 % aux niveaux observés à la fin de 2019.
Baisse de la production à l'échelle de l'économie au milieu de l'année
Le PIB réel a diminué de 0,2 % en juin, ce qui a atténué les hausses enregistrées en mai. La production a baissé dans les industries des biens et des services, 12 des 20 principaux secteurs industriels ayant affiché des reculs. L'activité plus faible du commerce de gros et du commerce de détail et les baisses dans la construction ont contribué à la diminution globale, tandis que les augmentations de l'activité dans le secteur immobilier et de la production dans le secteur public ont atténué les reculs.
L'activité économique a ralenti au cours des derniers mois. Selon la tendance, il y a eu peu de variations de la production à l'échelle de l'économie depuis février.
L'extraction de pétrole et de gaz a affiché une reprise partielle après les interruptions attribuables aux incendies de forêt en mai. Ces derniers ont eu des répercussions sur l'activité minière au Québec et à Terre-Neuve-et-Labrador en juin.
L'activité sur le marché du logement a poursuivi sa remontée en juin, les agents et courtiers immobiliers ayant connu un cinquième mois consécutif de croissance. L'activité des agents et courtiers immobiliers s'est accrue de 3,0 %. Cette augmentation fait suite à des hausses plus marquées enregistrées en avril et en mai. Malgré cet élan récent, les activités des agents et courtiers immobiliers sont demeurées inférieures de presque 4 % aux niveaux enregistrés avant la pandémie.
La production dans le secteur de la construction a diminué de 0,6 % en juin, et la baisse des activités de construction résidentielle s'est poursuivie. En raison des coûts de financement plus élevés, la construction de bâtiments résidentiels a diminué pour une 14e fois au cours des 15 derniers mois et, en juin, elle a été inférieure de 10 % aux niveaux observés avant la pandémie de COVID‑19. La construction de bâtiments non résidentiels a diminué pour un deuxième mois consécutif et a été inférieure de 12 % au niveau de référence observé avant la pandémie. Les travaux de génie civil ont progressé pour un 11e mois consécutif.
Le volume des ventes au détail a diminué de 0,6 % en juin et a affiché sa quatrième baisse au cours des cinq derniers mois. Les reculs ont été généralisés dans l'ensemble des types de magasins et ont été contrebalancés en partie par les activités plus fortes des concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles. Au milieu de l'année, les volumes de vente au détail sont demeurés supérieurs de plus de 3 % à leur niveau de référence observé avant la pandémie de COVID‑19.
Les services d'hébergement et de restauration ont aussi affiché une baisse pour une quatrième fois en cinq mois, les activités ayant diminué tant dans les services d'hébergement que dans les établissements de restauration. La production dans ce secteur a augmenté de plus de 6 % par rapport aux niveaux observés avant la pandémie de COVID‑19.
Le transport aérien a enregistré une baisse après avoir affiché trois hausses consécutives, l'activité étant demeurée inférieure du quart aux niveaux observés avant la pandémie de COVID‑19.
Les estimations anticipées de Statistique Canada indiquent que le PIB est demeuré essentiellement inchangé en juillet.
L'inflation globale ralentit, tandis que les prix des aliments demeurent élevés
L'inflation globale des prix à la consommation a augmenté pour s'établir à 3,3 % en juillet, après s'être établie à 2,8 % en juin. L'accélération enregistrée en juillet a fait en sorte que le taux global a été supérieur à 3 % pour une 27e fois au cours des 28 derniers mois. La croissance annuelle des prix, sauf le prix de l'essence, a légèrement diminué pour s'établir à 4,1 %.
Les coûts élevés de l'intérêt hypothécaire ont continué d'être un facteur clé ayant contribué au rythme global de l'inflation des prix à la consommation. Si l'on exclut les coûts de l'intérêt hypothécaire, la croissance annuelle des prix s'est établie à 2,4 % en juillet, en hausse par rapport au taux de 2,0 % enregistré en juin.
Même si l'inflation des prix des produits alimentaires a affiché un léger ralentissement, les prix sont demeurés élevés. Les prix des produits d'épicerie ont augmenté de 8,5 % au cours de la période de 12 mois ayant pris fin en juillet, après avoir enregistré des hausses de 9 % ou plus pendant 15 mois consécutifs. Les prix de la viande ont été supérieurs de 7,7 % à ceux de juillet de l'an dernier, tandis que la hausse annuelle des prix des légumes frais est demeurée sous la barre des 10 % pour un quatrième mois consécutif. Les prix des fruits frais ont augmenté de 4,1 % sur une base annuelle, alors qu'ils avaient progressé de 10,4 % en juin, tandis que les prix des pâtes alimentaires sont remontés au-dessus de la barre des 10 % pour une 16e fois au cours des 17 derniers mois. Les hausses annuelles des prix dans les restaurants se sont établies à 6,1 % en juillet, comparativement à 6,6 % en juin.
Les frais de logement, mesurés d'une année à l'autre, se sont accrus de 5,1 % en juillet après être demeurés en dessous de la barre des 5 % pendant trois mois consécutifs. Les variations annuelles des prix pour les coûts de remplacement par le propriétaire se sont maintenues à des valeurs négatives pour un troisième mois d'affilée, tandis que les coûts de l'intérêt hypothécaire ont augmenté de 30,6 % et ont affiché leur hausse annuelle la plus importante jamais enregistrée.
La croissance annuelle des prix des logements loués, qui tient compte des nouveaux baux et des baux existants, est demeurée au-dessus de la barre des 5 % pour un neuvième mois consécutif.
Les données de l'Enquête canadienne sur la situation des entreprises pour le troisième trimestre mettent en relief les difficultés avec lesquelles les nombreuses entreprises doivent composer en raison du taux élevé de l'inflation et de la hausse du coût des intrants. Plus de la moitié des entreprises (+56,6 %) s'attendent à ce que la hausse de l'inflation représente un obstacle au cours des mois qui viennent, tandis que plus des deux cinquièmes (+44,7 %) ont indiqué que l'augmentation du coût des intrants posait un défi. Plus de 40 % des entreprises prévoient aussi que l'augmentation des taux d'intérêt et des coûts de la dette représentera un obstacle. Le quart des entreprises s'attendent à augmenter leurs prix de vente au cours des trois prochains mois, en légère baisse comparativement à plus tôt cette année.
La croissance de la population continue de dépasser la croissance de l'emploi
L'emploi global a augmenté de 40 000 en août, et la population en âge de travailler a connu une hausse de 103 000. Par conséquent, le taux d'emploi global, c'est-à-dire le pourcentage de personnes en âge de travailler qui sont occupées, a diminué de 0,1 point de pourcentage pour s'établir à 61,9 %. La population active a connu une hausse de 54 000 en juin, et le taux d'activité sur le marché du travail a affiché une légère baisse pour s'établir à 65,5 %.
Le taux de croissance de la population a dépassé les hausses de l'emploi ces derniers mois. Les augmentations mensuelles de la population en âge de travailler se sont situées en moyenne à 78 000 au cours des huit premiers mois de 2023, tandis que la croissance mensuelle de l'emploi s'est établie à 41 000 en moyenne.
Les hausses de l'emploi en août sont le résultat d'une augmentation du niveau d'emploi dans les services professionnels, scientifiques et techniques et dans la construction, qui a été contrebalancée en partie par des baisses dans les services d'enseignement et la fabrication. Le nombre de travailleurs autonomes a augmenté, alors que le nombre de travailleurs des secteurs public et privé a peu varié.
Le taux de chômage est demeuré stable et s'est chiffré à 5,5 %, après avoir affiché trois hausses mensuelles consécutives.
Les salaires horaires moyens se sont accrus de 4,9 % au cours de la période de 12 mois se terminant en août, en légère baisse par rapport au taux de 5,0 % enregistré en juillet.
Le nombre total d'heures travaillées, mesuré d'un mois à l'autre, s'est accru de 0,5 % en août, après être demeuré à peu près inchangé en juin et en juillet.
Mise à jour mensuelle – 10 août 2023
La production à l'échelle de l'économie augmente à son rythme le plus rapide de janvier à mai
Le produit intérieur brut réel s'est accru de 0,3 % en mai, après avoir affiché une hausse légère de 0,1 % en avril. La production plus élevée des usines et l'augmentation des ventes en gros, stimulées par les améliorations des chaînes d'approvisionnement, ont été à l'origine de la hausse globale, tout comme la reprise des activités dans le secteur public, après la grève des fonctionnaires fédéraux. La production dans le secteur du pétrole et du gaz a diminué pour la première fois en cinq mois, les incendies de forêt dans l'Ouest canadien ayant eu des répercussions sur la production d'énergie.
La hausse globale enregistrée en mai représente la 5e augmentation mensuelle consécutive de la production à l'échelle de l'économie, ainsi que la 10e au cours des 12 derniers mois.
L'activité sur le marché du logement a poursuivi sa remontée en mai, dans un contexte où les hausses des taux d'intérêt ont été suspendues, et les agents et courtiers immobiliers ont connu un quatrième mois consécutif de croissance. L'activité des agents et courtiers immobiliers s'est accrue de 7,6 %, après avoir progressé de 8,9 % en avril. Malgré cet élan récent, les activités des agents et courtiers immobiliers sont demeurées inférieures de 6 % aux niveaux enregistrés avant la pandémie.
La production dans le secteur de la construction a diminué de 0,8 % en mai en raison de la baisse des activités de construction résidentielle et non résidentielle. La construction de bâtiments résidentiels a affiché un septième recul mensuel consécutif et a été inférieure de 4 % aux niveaux observés avant la pandémie de COVID‑19. La construction de bâtiments non résidentiels a diminué pour une première fois en 6 mois, et elle est demeurée inférieure de 8 % au niveau de référence observé avant la pandémie. Les travaux de génie civil ont progressé de façon constante au cours des 10 derniers mois.
Le volume des ventes au détail a augmenté de 0,3 % en mai et a affiché une hausse semblable à celle enregistrée en avril. Les volumes plus élevés de ventes des concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles, ainsi que des magasins d'appareils électroniques et ménagers, ont été à l'origine de l'augmentation. Le volume moyen des ventes au détail au cours des cinq premiers mois de 2023 a été légèrement supérieur à celui des cinq derniers mois de 2022 et, en mai, il a été supérieur de 5 % au niveau de référence observé avant la pandémie.
Les services d'hébergement et de restauration ont connu une troisième hausse en quatre mois. L'activité plus faible des services d'hébergement a atténué la vigueur de celle des établissements de restauration. La production dans ce secteur a diminué de 6 % par rapport au niveau observé avant la pandémie de COVID‑19.
Le transport aérien a augmenté pour un troisième mois consécutif, mais l'activité est demeurée inférieure du quart aux niveaux observés avant la pandémie.
Les estimations anticipées de Statistique Canada indiquent que le PIB réel devrait diminuer de 0,2 % en juin.
L'inflation globale ralentit, tandis que les prix des aliments demeurent élevés
L'inflation globale des prix à la consommation a ralenti pour s'établir à 2,8 % en juin, en baisse par rapport au taux de 3,4 % enregistré en mai. En raison du recul enregistré en juin, le taux global a été inférieur à 3 % pour la première fois en 27 mois. La croissance annuelle des prix, sauf le prix de l'essence, a diminué pour s'établir à 4,0 % en juin.
Les coûts élevés de l'intérêt hypothécaire ont continué d'être un facteur clé ayant contribué au rythme global de l'inflation des prix à la consommation. Si l'on exclut les coûts de l'intérêt hypothécaire, la croissance annuelle des prix s'est établie à 2,0 % en juin, en baisse par rapport au taux de 2,5 % enregistré en mai.
L'inflation des prix des produits alimentaires montre peu de signes de ralentissement. Les prix des produits d'épicerie ont augmenté de 9,1 % au cours de la période de 12 mois ayant pris fin en juin. Il s'agit du 15e mois consécutif d'augmentation égale ou supérieure à 9 %. Les prix de la viande ont augmenté de 6,9 % par rapport au mois de juin de l'an dernier, tandis que la hausse annuelle des prix des légumes frais est demeurée sous la barre des 10 % pour un 3e mois consécutif. Les prix des fruits frais ont affiché une augmentation de 10,4 % sur une base annuelle, alors qu'ils avaient progressé de 5,7 % en mai. La hausse des prix des pâtes alimentaires est passée sous la barre des 10 % pour la première fois en 16 mois. Les augmentations annuelles des prix dans les restaurants se sont établies à 6,6 % en juin et à 6,8 % en mai.
Les frais de logement, mesurés d'une année à l'autre, se sont accrus de 4,8 % en juin. Il s'agit du troisième mois consécutif où ils ont été sous la barre des 5 %. Les variations annuelles des prix pour les coûts de remplacement par le propriétaire sont demeurées négatives pour un deuxième mois d'affilée, alors que les coûts de l'intérêt hypothécaire ont augmenté de 30,1 % et ont affiché leur hausse annuelle la plus importante jamais enregistrée.
La croissance annuelle des prix des logements loués, qui tient compte des nouveaux baux et des baux existants, s'est établie à 5,7 % en juin, ce qui représente une hausse identique à celle enregistrée en mai.
L'emploi est stable, alors que le taux de chômage augmente légèrement
Après avoir progressé en juin, l'emploi global a peu varié en juillet (-6 000), le travail à temps plein et à temps partiel étant stable. L'emploi s'est accru dans les soins de santé et l'assistance sociale, ainsi que dans l'enseignement, et il a diminué dans la construction et les administrations publiques. Le rythme de croissance de l'emploi a ralenti depuis le début de l'année. Les hausses mensuelles se sont situées en moyenne à 22 000 de février à juillet. Dans la construction, l'emploi a diminué de 71 000 sur une période de six mois.
Le taux de chômage a affiché une hausse légère pour atteindre 5,5 % en juillet. Il s'agit d'une troisième augmentation mensuelle consécutive. Le taux chez les travailleurs du principal groupe d'âge actif est passé de 4,4 % à 4,8 %, alors qu'il a diminué pour s'établir à 10,2 % chez les jeunes.
Le taux d'emploi global a affiché une légère baisse de 0,2 point de pourcentage pour s'établir à 62,0 %. La population en âge de travailler a continué d'augmenter à un rythme rapide (+82 000). Le taux d'emploi chez les 25 à 54 ans a diminué pour se fixer à 84,5 %.
Les salaires horaires moyens se sont accrus de 5,0 % au cours de la période de 12 mois se terminant en juillet, après avoir augmenté de 4,2 % en juin. Pour un deuxième mois consécutif, le nombre total d'heures travaillées a été inchangé en juillet.
Mise à jour mensuelle – 13 juillet 2023
La production à l’échelle de l’économie demeure inchangée, alors que les ressources et l’immobilier affichent une hausse
Le produit intérieur brut (PIB) réel s’est essentiellement maintenu en avril après avoir légèrement progressé en mars. La production dans le secteur du pétrole et du gaz a augmenté pour un quatrième mois consécutif, alors que la production de pétrole a augmenté sur la côte de l’Atlantique Nord. Les activités liées à l’immobilier et la construction ont augmenté, alors que la production des usines et les ventes en gros ont diminué.
La production à l’échelle de l’économie s’est maintenue en avril, malgré une baisse de l’activité dans le secteur public en raison d’une grève des travailleurs du gouvernement fédéral. La production dans le secteur des entreprises a légèrement augmenté de 0,1 %. Il s’agit d’une première hausse depuis l’augmentation considérable observée au début de l’année.
L’activité sur le marché du logement a continué à remonter, alors que les hausses du taux d’intérêt ont été suspendues. Les agents et courtiers immobiliers ont observé une croissance pour un troisième mois consécutif. Les activités des agents et courtiers ont augmenté de 8,6 % en avril, ce qui représente la hausse mensuelle la plus importante observée depuis juillet 2020. Malgré la hausse, les activités des agents et courtiers ont été inférieures de 13 % au niveau enregistré avant la pandémie.
La construction a augmenté de 0,4 % en avril, favorisée par des hausses de la construction de bâtiments non résidentiels et des travaux de génie civil. La construction non résidentielle a affiché une cinquième hausse consécutive, alors que les travaux de génie civil ont augmenté régulièrement au cours des neuf derniers mois. En revanche, la construction résidentielle a baissé pour un sixième mois consécutif. En avril, elle est demeurée 3 % sous le niveau de référence observé avant la pandémie de COVID‑19.
Le volume des ventes au détail a augmenté de 0,2 %, soutenu par une hausse des activités dans les magasins de marchandises diverses et les magasins de vêtements. Le volume moyen des ventes au détail au cours des quatre premiers mois de 2023 a été supérieur à celui enregistré au cours des quatre derniers mois de 2022. En avril, il était supérieur de 4 % au niveau de référence observé avant la pandémie.
En avril, les services d’hébergement et de restauration ont augmenté de 0,6 %, après avoir baissé de 2,0 % en mars. Les hausses sur le plan des services d’hébergement et des services de restauration ont contribué à cette augmentation. Dans l’ensemble, la production dans ce secteur s’est située à 5 % en deçà du niveau observé avant la pandémie de COVID‑19.
Le transport aérien a augmenté pour un deuxième mois consécutif, alors que l’activité est demeurée inférieure de plus de 25 % aux niveaux observés avant la pandémie.
Les estimations anticipées de Statistique Canada indiquent que le PIB réel devrait augmenter de 0,4 % en mai.
L’inflation globale ralentit, tandis que les prix des aliments demeurent élevés
L’inflation globale des prix à la consommation a ralenti pour atteindre 3,4 % en mai, en baisse par rapport au taux de 4,4 % enregistré en avril. L’inflation globale en mai, observée à son rythme le plus lent de croissance annuelle des prix enregistré depuis près de deux ans, représentait un 26e mois consécutif pendant lequel elle a été supérieure à 3 %. La croissance annuelle des prix, sauf le prix de l’essence, s’est élevée à 4,4 % en mai.
Les coûts élevés de l’intérêt hypothécaire ont continué d’être un facteur clé favorisant le rythme global de l’inflation des prix à la consommation. Si l’on exclut ces coûts, la croissance annuelle des prix a été de 2,5 % en mai, en baisse par rapport au taux de 3,7 % observé en avril.
L’inflation des prix des produits alimentaires s’est légèrement atténuée au cours des derniers mois, mais demeure élevée. Les prix des produits d’épicerie ont augmenté de 9,0 % au cours de la période de 12 mois ayant pris fin en mai, en baisse comparativement à 9,1 % en avril. Les prix de la viande ont augmenté de 6,3 % par rapport à mai 2022, tandis que la hausse annuelle des prix des légumes frais est demeurée sous la barre des 10 % pour un deuxième mois consécutif. Les prix des fruits frais ont augmenté de 5,7 % comparativement à 12 mois plus tôt, en baisse par rapport à 8,3 % en avril, alors que les prix des pâtes alimentaires ont augmenté de 18,5 %. Les augmentations annuelles des prix dans les restaurants se sont établies à 6,8 % en mai, en hausse par rapport à 6,4 % en avril.
Les frais de logement, mesurés sur 12 mois, ont poursuivi leur baisse, malgré la pression à la hausse du coût de l’intérêt hypothécaire. Les frais de logement ont augmenté de 4,7 % au cours de la période de 12 mois ayant pris fin en mai, en baisse par rapport à 4,9 % en avril. Les variations annuelles des prix pour les coûts de remplacement des propriétaires ont légèrement baissé en raison du ralentissement de l’activité du marché du logement. Parallèlement, les coûts de l’intérêt hypothécaire ont poursuivi leur croissance à un rythme plus rapide, ce qui témoigne de l’augmentation des taux d’intérêt. Les coûts de l’intérêt hypothécaire ont augmenté de 29,9 % au cours des 12 mois se terminant en mai, ce qui représente la plus forte hausse annuelle jamais enregistrée.
La croissance annuelle des prix des logements loués, qui tient compte des nouveaux baux et des baux existants, s’est établie à 5,7 % en avril, pour un septième mois consécutif au-dessus de la barre des 5 %.
Une nouvelle étude réalisée par Statistique Canada, qui a été diffusée dans les Rapports économiques et sociaux, examine la manière dont différents facteurs ont soutenu un rythme élevé de la croissance des prix observée à l’échelle de l’économie. Cette étude comprend 1) un article qui met en lumière la portée dans laquelle des facteurs nationaux ou externes ont favorisé la croissance des prix à l’échelle de l’économie; 2) une étude qui évalue l’apport des coûts unitaires de main-d’œuvre à la hausse des coûts des biens et services produits au pays; 3) un article qui examine la portée dans laquelle les hausses de prix ont peut-être favorisé une hausse de l’inflation.
L’emploi prend de la vigueur, alors que la population active s’agrandit
En juin, le nombre global d’emplois a augmenté de 60 000, en raison de hausses chez les travailleurs à temps plein (+110 000) et les employés du secteur privé (+83 000). Les deux tiers de la hausse globale tiennent compte d’une hausse de l’emploi chez les travailleurs du principal groupe d’âge. Presque toutes les augmentations nettes ont été concentrées en Ontario.
La hausse globale en juin a suivi le rythme plus modéré de la croissance de l’emploi au cours des derniers mois, alors que les hausses mensuelles de février à mai ont atteint, en moyenne, 20 000. En juin, le taux d’emploi global s’est établi à 62,2 %, alors que le taux chez les travailleurs du principal groupe d’âge, fixé à 85,0 %, a légèrement diminué par rapport aux niveaux records enregistrés au début de l’année.
Le taux de chômage a augmenté de 0,2 point de pourcentage pour se fixer à 5,4 %, alors qu’un nombre accru de personnes ont été à la recherche d’un emploi. La population active a augmenté de 114 000 personnes en juin. Il s’agit de la hausse mensuelle la plus importante observée depuis le début de l’année, alors que le taux d’activité a augmenté pour s’établir à 65,7 %, en hausse de 0,2 point de pourcentage par rapport à mai.
Les salaires horaires moyens ont augmenté de 4,2 % au cours de la période de 12 mois se terminant en juin, en baisse par rapport à 5,1 % en mai. En juin, le total des heures travaillées est demeuré stable, après avoir diminué de 0,4 % en mai.
Au cours de la dernière année, les écarts sur le plan du revenu et de la richesse ont augmenté
Selon les nouvelles données pour le premier trimestre de 2023 des Répartitions des comptes économiques des ménages, les ménages à revenu faible et moyen ont réduit leur épargne nette d’une manière plus considérable que les autres groupes en raison de la hausse du coût de la vie au cours de la dernière année. Au cours de la dernière année, l’inégalité des revenus a aussi augmenté, alors que l’écart sur le plan de la proportion du revenu disponible des ménages à revenu élevé (tranche supérieure de 40 %) et des ménages à faible revenu (tranche inférieure de 40 %) a atteint 44,7 %, en hausse de 0,2 point de pourcentage par rapport au premier trimestre de 2022. Malgré l’écart grandissant, l’inégalité des revenus demeure plus faible qu’avant la pandémie de COVID‑19.
Les données des répartitions montrent également que l’écart entre les ménages à patrimoine élevé et ceux à patrimoine faible a augmenté au rythme le plus rapide jamais enregistré au cours de la dernière année (les données sont accessibles depuis 2010). Les ménages dont le patrimoine est faible (la tranche inférieure de 40 %) ont été davantage touchés par les pressions économiques exercées récemment. Leur valeur nette au cours du premier trimestre de 2023 a été inférieure de 13,8 % aux niveaux déclarés au début de 2022. À titre de comparaison, les ménages à patrimoine élevé (la tranche supérieure de 20 %) ont vu la valeur nette de leur patrimoine baisser, en moyenne, de 3,8 %. Malgré l’écart grandissant, l’inégalité de la richesse au début de 2023 est demeurée plus faible que pendant le premier trimestre de 2020.
Mise à jour mensuelle — 15 juin 2023
L’activité économique reprend de la vigueur au premier trimestre
Le produit intérieur brut (PIB) réel a progressé de 0,8 % au premier trimestre, après être resté pratiquement inchangé au quatrième trimestre de 2022. L’augmentation des dépenses des ménages et des volumes d’exportation a contribué à une croissance générale, quoique celle-ci ait été atténuée par une accumulation plus lente des stocks et un ralentissement de l’activité du marché de l’habitation.
Le PIB réel a augmenté au cours de six des sept derniers trimestres. Au début de 2023, il était supérieur de 3,7 % à son niveau prépandémie.
Après avoir stagné à la fin de 2022, la demande intérieure finale a augmenté de 0,7 % au premier trimestre, stimulée par des dépenses accrues en biens et services des ménages.
Les dépenses des ménages ont augmenté au début de 2023, les dépenses en biens et services ayant repris de la vigueur. Les dépenses ont progressé de 1,4 % au premier trimestre, soutenues par les achats de véhicules neufs et d’occasion, de services de restauration et de vêtements. Au cours du trimestre, les dépenses totales ont dépassé leurs niveaux d’avant la pandémie de 4,6 %.
Les exportations de marchandises se sont accrues de 3,0 %, portées par l’augmentation des livraisons de véhicules automobiles, de produits métalliques et de blé et d’autres cultures. Les exportations de services ont affiché une légère baisse de 0,2 %, après avoir augmenté pendant trois trimestres consécutifs. Les volumes totaux des exportations au premier trimestre ont essentiellement atteint leurs niveaux prépandémie, et ce, pour la première fois depuis la fin de 2019.
Quant aux importations de biens, celles-ci ont légèrement fléchi de 0,2 %, l’augmentation des livraisons de pétrole brut et de produits pharmaceutiques ayant été contrebalancée par la diminution des livraisons de voitures automobiles et de métaux. Les importations de services ont augmenté de 2,2 %, après avoir affiché un recul à la fin de 2022. Au premier trimestre, les volumes totaux des importations étaient supérieurs de 5,3 % aux niveaux observés avant la pandémie.
Les investissements non résidentiels des entreprises ont légèrement progressé, affichant leur septième augmentation en huit trimestres. Les dépenses combinées en bâtiments non résidentiels et en machines et matériel se sont accrues de 0,5 %, une augmentation des dépenses en ouvrages de génie civil ayant contrebalancé une diminution des investissements en machines et matériel. Les dépenses en machines et matériel ont fléchi de 2,5 %, sous l’effet d’une diminution des dépenses en camions de poids moyen et de gros tonnage, autobus et autocars et autres véhicules automobiles, ainsi qu’en aéronefs et autres matériel et pièces de transport. Les dépenses des entreprises en produits de la propriété intellectuelle ont augmenté pour une quatrième fois en cinq trimestres. Au début de 2023, l’investissement non résidentiel total des entreprises était supérieur de 0,6 % au niveau enregistré avant la COVID‑19.
Le ralentissement de l’accumulation des stocks a pesé sur l’activité économique au premier trimestre. La baisse des stocks agricoles et une accumulation moindre de véhicules automobiles et d’autres biens durables se sont traduites par la plus petite variation des stocks enregistrée depuis le quatrième trimestre de 2021.
Dans un contexte où les emprunteurs continuent de s’ajuster à la hausse des coûts de financement, l’investissement en logement n’a pas connu de croissance. Les dépenses au chapitre du logement (-3,9 %) ont diminué pour un quatrième trimestre consécutif, les rénovations, l’activité de revente et les nouvelles constructions ayant toutes affiché des baisses. Au premier trimestre, l’investissement résidentiel total était inférieur de 5,7 % à son niveau prépandémie.
Le revenu disponible des ménages a fléchi de 1,0 % au premier trimestre, affichant une première baisse en deux ans. Les salaires et traitements ont augmenté, mais la diminution des transferts gouvernementaux et des revenus nets de la propriété a contrebalancé cette croissance. Le taux d’épargne des ménages a diminué pour s’établir à 2,9 %, son plus faible taux depuis le début de la pandémie.
Au premier trimestre, la productivité du travail des entreprises, une mesure du volume de biens et de services produits par heure travaillée, a diminué pour une 10e fois en 11 trimestres, et était inférieure de 1,4 % à son niveau de référence enregistré avant la pandémie de COVID‑19. Parallèlement, les coûts unitaires de main-d’œuvre, qui mesurent les coûts de la main-d’œuvre requise pour produire une unité de production, étaient supérieurs de 18 % au niveau observé à la fin de 2019.
La production à l’échelle de l’économie inchangée en mars
Après avoir affiché une légère hausse en février, le produit intérieur brut réel était essentiellement inchangé en mars. La production dans le secteur de l’extraction minière et de l’extraction de pétrole et de gaz a augmenté pour un troisième mois consécutif, stimulée par l’activité accrue dans l’industrie de l’extraction de sables bitumineux. Dans le secteur de la fabrication, la production a reculé pour la première fois en trois mois, en raison des baisses affichées dans la fabrication de machines, de produits métalliques, de produits chimiques et de produits en plastique et en caoutchouc.
L’activité sur le marché du logement s’est accrue, en l’absence de nouvelles hausses des taux d’intérêt. Pour la première fois depuis le début de 2022, les bureaux d’agents et de courtiers immobiliers ont affiché deux mois consécutifs de croissance. Cependant, l’activité des bureaux d’agents et de courtiers immobiliers en mars était inférieure d’environ 20 % à ce qu’elle était avant pandémie. La construction résidentielle a baissé pour un cinquième mois d’affilée, se situant à 2 % en deçà du niveau de référence enregistré avant la pandémie de COVID‑19.
L’activité dans l’industrie du transport aérien a augmenté pour la première fois depuis novembre 2022, mais était tout de même inférieure de plus d’un quart à son niveau prépandémie.
Les ventes du commerce de détail ont fléchi de 0,8 %, sous l’effet de la baisse des ventes des concessionnaires de véhicules automobiles et de pièces automobiles, ainsi que de celle des détaillants de vêtements. Dans l’ensemble, les ventes au détail étaient supérieures d’environ 4 % à leur niveau de référence d’avant la pandémie.
En mars, le secteur des services d’hébergement et de restauration s’est replié de 2,2 %, affichant sa plus forte diminution mensuelle depuis le début de 2022. La baisse enregistrée par les services de restauration et débits de boissons a contribué au recul. L’activité totale dans le secteur des services d’hébergement et de restauration était inférieure d’environ 6 % à ce qu’elle était avant la pandémie.
Selon les estimations anticipées de Statistique Canada, le PIB réel devrait augmenter de 0,2 % en avril.
L’inflation globale augmente en avril
L’inflation des prix à la consommation a légèrement augmenté pour atteindre 4,4 % en avril, ce qui représente la première augmentation du taux global depuis le sommet atteint en juin 2022. En avril, l’inflation globale dépassait la barre des 3 % pour un 25e mois consécutif. Ce sont la hausse des prix des loyers et la hausse du coût de l’intérêt hypothécaire qui ont le plus contribué à l’augmentation sur 12 mois observée en avril.
L’inflation des prix des produits alimentaires s’est légèrement atténuée, mais était encore élevée. Les prix des produits d’épicerie ont augmenté de 9,1 % au cours des 12 mois se terminant en avril, alors qu’en mars, ils avaient fléchi de 9,7 % par rapport à un an plus tôt. Les prix de la viande ont augmenté de 6,7 % sur 12 mois, et la hausse des prix des légumes frais est passée légèrement sous la barre des 10 % pour la première fois en huit mois. Les prix des fruits frais ont augmenté de 8,3 % sur 12 mois, et les prix des pâtes alimentaires ont augmenté de 17,7 %. La croissance annuelle des prix dans les restaurants s’est située à 6,4 % en avril, passant sous la barre des 7 % pour la première fois depuis mai 2022.
Les frais de logement, mesurés sur 12 mois, ont poursuivi leur baisse, malgré la pression à la hausse soutenue du coût de l’intérêt hypothécaire. Les frais de logement ont augmenté de 4,9 % en avril par rapport à un an plus tôt, en baisse par rapport à 5,4 % en mars. L’augmentation annuelle des prix pour les coûts de remplacement et les autres dépenses pour logement en propriété s’est encore atténuée, dans le contexte du ralentissement de l’activité du marché du logement. Parallèlement, la croissance du coût de l’intérêt hypothécaire s’est encore accélérée, en raison de la hausse des taux d’intérêt. Le coût de l’intérêt hypothécaire a augmenté de 28,5 % au cours des 12 mois se terminant en avril, affichant sa plus forte hausse annuelle à ce jour.
D’une année à l’autre, le prix des logements loués a augmenté de 6,1 % en avril, affichant pour un sixième mois d’affilée un taux de croissance se situant au-dessus de la barre des 5 %.
Les données de l’Enquête canadienne sur la situation des entreprises pour le deuxième trimestre mettent en relief les difficultés avec lesquelles de nombreuses entreprises doivent composer en raison du taux élevé de l’inflation et de la hausse du coût des intrants. Plus de la moitié des entreprises (+56,0 %) s’attendent à ce que l’inflation élevée représente un obstacle pour elles au cours des prochains mois, alors que 2 entreprises sur 5 ont déclaré que la hausse du coût des intrants représenterait un obstacle. Par ailleurs, près de 3 entreprises sur 10 (+28,3 %) s’attendent à augmenter le prix de vente de leurs produits au cours des trois prochains mois, en légère baisse par rapport à 32,9 % plus tôt cette année.
L’emploi varie peu, et le taux de chômage augmente
L’emploi global était pratiquement inchangé (-17 000) en mai. L’emploi chez les personnes du principal groupe d’âge actif a augmenté, mais la croissance a été contrebalancée par la baisse de l’emploi enregistrée chez les personnes de 15 à 24 ans. Le rythme de croissance de l’emploi a ralenti au cours des derniers mois, et de février à avril, les hausses mensuelles de l’emploi se sont chiffrées à 33 000 en moyenne.
Après être demeuré stable à 5,0 % pendant cinq mois consécutifs, le taux de chômage a augmenté en mai pour se chiffrer à 5,2 %. Le taux de chômage chez les personnes de 15 à 24 ans était de plus de 10 % pour la première fois depuis novembre 2022, alors que chez les personnes du principal groupe d’âge actif, il s’est maintenu à 4,3 %.
Le taux d’activité, c’est-à-dire la proportion de la population en âge de travailler qui a un emploi ou qui est au chômage, a légèrement baissé pour s’établir à 65,5 %, ce qui rend compte du taux d’activité inférieur chez les travailleurs plus jeunes.
Le salaire horaire moyen, mesuré d’une année à l’autre, a augmenté de 5,1 % en mai, en baisse par rapport à 5,2 % en avril. D’avril à mai, le nombre total d’heures travaillées a fléchi de 0,4 %.
En mai, 1 travailleur sur 10 travaillait selon un mode de travail hybride, c’est-à-dire qu’ils travaillaient une partie du temps depuis leur domicile, et une partie du temps depuis un autre endroit. Pendant ce temps, 14,4 % des travailleurs travaillaient exclusivement à domicile.
Mise à jour mensuelle — 11 mai 2023
La production à l’échelle de l’économie affiche une légère hausse, alors que le rythme de la croissance de l’ensemble des indicateurs ralentit
À la suite du ralentissement de la croissance économique affiché au deuxième semestre de 2022, alors que les entreprises et les ménages s’ajustaient à la hausse des coûts d’emprunt, les indicateurs principaux pour le début de 2023 sont positifs, bien que le rythme de la croissance ait ralenti.
Après avoir progressé de 0,6 % en janvier, le produit intérieur brut (PIB) réel a enregistré une légère hausse de 0,1 % en février, 12 des 20 grandes industries ayant affiché des augmentations. L’activité dans les industries du secteur des entreprises a stagné après le rebond de janvier, tandis que l’activité du secteur public a progressé pour un 13e mois consécutif. La production à l’échelle de l’économie a augmenté au cours de 17 des 20 derniers mois. En février, elle était supérieure de 3,4 % à son niveau prépandémie.
L’activité dans de nombreuses industries axées sur la clientèle s’est contractée en février après la forte reprise enregistrée au début de l’année. Les services de restauration et les débits de boisson ont affiché un léger recul, après avoir connu leur plus forte hausse en huit mois, tandis que les services artistiques, de divertissement et de loisirs ont fléchi de 1,4 %.
Le volume des ventes au détail a diminué de 0,5 % en février, après avoir affiché des hausses consécutives de 1,3 % en janvier et de 1,4 % en fin d’année. La tendance à la baisse s’explique en partie par la diminution de l’activité des stations-service, dont le volume des ventes a fléchi de 5,3 % pour un deuxième mois d’affilée.
La construction résidentielle a augmenté pour une troisième fois au cours des 10 derniers mois et a dépassé de 4,2 % les niveaux d’avant la pandémie. La construction de bâtiments non résidentiels a augmenté pour une cinquième fois au cours des six derniers mois, mais elle était encore inférieure de 8,9 % au point de référence d’avant la COVID‑19. La hausse des coûts d’intérêt pesait encore sur l’activité des agents et des courtiers immobiliers, lesquels ont connu un 12e mois consécutif de baisse.
Selon les estimations anticipées de Statistique Canada, le PIB réel a reculé de 0,1 % en mars.
L’inflation globale continue de ralentir
L’inflation des prix à la consommation est passée de 5,2 % en février à 4,3 % en mars, ce qui représente la plus faible hausse du taux global depuis août 2021. Le mois de mars a été le 24e mois consécutif durant lequel l’inflation globale a été supérieure à 3 %.
Les effets de l’année de référence ont exercé une forte pression à la baisse sur l’inflation globale au début de 2023. Ces effets rendent compte de l’incidence des fortes hausses de prix observées au début de 2022, qui sont en train de disparaître de la tendance générale des prix d’une année à l’autre. D’un mois à l’autre, les prix à la consommation se sont encore accrus au début de 2023, augmentant de 0,4 % en février et de 0,5 % en mars. La hausse des coûts d’intérêt hypothécaire a contribué à la hausse des prix au cours de ces deux mois.
Pour un deuxième mois consécutif, les prix de l’essence ont diminué d’une année à l’autre, reculant de 13,8 %, ce qui représente la plus forte baisse annuelle enregistrée depuis juillet 2020. Le recul des prix de l’essence est principalement attribuable aux fortes hausses des prix observées en mars 2022, lorsque les prix de l’essence ont augmenté de 11,8 % d’un mois à l’autre en raison de l’incertitude de l’offre qu’a engendrée l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
L’inflation des prix des produits alimentaires s’est légèrement atténuée en mars, mais elle est demeurée élevée. Les prix des produits d’épicerie ont augmenté de 9,7 % au cours de la période de 12 mois ayant pris fin en mars, comparativement à 10,6 % en février. Les prix de la viande ont augmenté de 6,6 % sur 12 mois. La hausse d’une année à l’autre des prix des légumes frais était encore de l’ordre de plus de 10 %. Quant aux prix des fruits frais, leur hausse s’est située sous la barre des 10 % pour la première fois depuis octobre 2022. Les prix des pâtes alimentaires ont augmenté de 14,2 % d’une année à l’autre, tandis que les prix des produits laitiers ont ralenti à 7,3 %. Les prix dans les restaurants ont augmenté de 7,2 % au cours des 12 mois ayant précédé mars.
Les prix du logement ont poursuivi leur baisse malgré la pression continue à la hausse des coûts de l’intérêt hypothécaire. Les frais de logement, mesurés d’une année à l’autre, ont augmenté de 5,4 % en mars, après avoir progressé de 6,1 % en février. La croissance des autres dépenses pour le logement en propriété et des coûts de remplacement par le propriétaire a continué de ralentir dans le contexte du ralentissement de l’activité du marché de l’habitation. Pendant ce temps, les coûts de l’intérêt hypothécaire continuent d’augmenter à un rythme plus rapide, en raison de l’augmentation des taux d’intérêt. Les coûts de l’intérêt hypothécaire ont augmenté de 26,4 % au cours des 12 mois ayant précédé mars, ce qui représente leur plus forte hausse annuelle à ce jour.
En mars, les prix des logements loués ont augmenté de 5,3 % sur 12 mois, affichant un cinquième mois consécutif où la hausse annuelle se situe au-dessus de la barre des 5 %.
L’emploi augmente légèrement alors que le taux de chômage se maintient
L’emploi total a augmenté de 41 000 en avril, porté par les hausses enregistrées au chapitre des employés à temps partiel. Il s’agit de la première augmentation notable du travail à temps partiel depuis octobre 2022. L’emploi affiche une tendance à la hausse depuis septembre 2022 et a augmenté de 412 000 au cours des huit derniers mois. La plus grande part de cette croissance est attribuable au travail à temps plein.
Le taux de chômage s’est maintenu à 5,0 % en avril pour un cinquième mois d’affilée. Chez les personnes de 25 à 54 ans, le taux de chômage était toujours de 4,3 %, se situant en deçà de 5 % depuis que le variant Omicron a touché le marché du travail en janvier 2022. En avril, la proportion de personnes du principal groupe d’âge occupant un emploi a légèrement diminué pour s’établir à 84,7 %. Il s’agit d’une augmentation de 1,3 point de pourcentage par rapport à avant la COVID‑19.
Le salaire horaire moyen, mesuré d’une année à l’autre, a augmenté de 5,2 % en avril, après avoir progressé de 5,3 % en mars. Sur une base mensuelle, le nombre total d’heures travaillées a augmenté de 0,3 % après avoir été stable en mars
Mise à jour mensuelle — 12 avril 2023
La production s’accroît dans l’ensemble de l’économie en raison de hausses généralisées
Après avoir affiché un léger recul en décembre, le produit intérieur brut (PIB) réel a augmenté de 0,5 % en janvier, 17 des 20 principales industries ayant enregistré des hausses. L’activité dans les industries du secteur des entreprises a repris rapidement après avoir ralenti au cours des mois précédents. Le PIB global a affiché en janvier sa plus forte augmentation mensuelle depuis la levée ou l’assouplissement des mesures de santé publique au début de 2022. La production à l’échelle de l’économie s’est accrue au cours de 17 des 20 derniers mois et en janvier, elle était supérieure de 3,2 % à son niveau prépandémie.
L’activité dans de nombreuses industries traitant directement avec le public a augmenté au début de l’année. Soutenus par la hausse des ventes dans les restaurants à service complet et dans les établissements de restauration à service restreint, les services de restauration et de débits de boisson ont enregistré leur plus forte croissance en huit mois, alors que les industries des services d’hébergement et celles des arts, spectacles et loisirs ont rebondi après avoir affiché des baisses modérées à la fin de 2022.
Les ventes au détail ont augmenté de 1,0 % en janvier, après avoir progressé de 1,3 % à la fin de l’année. L’activité des concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles a augmenté pour un quatrième mois d’affilée, les perturbations liées à la chaîne d’approvisionnement dans le secteur automobile continuant de s’estomper. La production accrue des fabricants de véhicules automobiles a aussi stimulé la production manufacturière et les volumes d’exportation en janvier.
La construction résidentielle a augmenté pour une deuxième fois seulement en 10 mois et a dépassé de 4 % ses niveaux prépandémie. La construction non résidentielle s’est accrue pour une quatrième fois au cours des six derniers mois, mais elle était encore inférieure de 9 % à sa valeur de référence enregistrée avant la pandémie. La hausse des coûts de l’intérêt hypothécaire a continué de peser sur l’activité des agents et des courtiers immobiliers, laquelle a reculé pour un onzième mois consécutif et était inférieure de plus d’un quart aux niveaux prépandémie.
Selon les estimations anticipées de Statistique Canada, le PIB réel devrait augmenter de 0,3 % en février.
L’inflation globale continue de ralentir
De janvier à février, l’inflation des prix à la consommation a ralenti pour passer de 5,9 % à 5,2 %. Il s’agit du plus important ralentissement du taux d’inflation global depuis le début de la pandémie. Février a également été le 23e mois consécutif au cours duquel le taux global s’est situé au-dessus de 3 %.
L’effet de glissement annuel a exercé une forte pression à la baisse sur l’inflation globale au début de 2023. Cet effet de glissement rend compte de l’incidence des hausses marquées des prix enregistrées au début de 2022, lesquelles ne sont plus prises en compte dans la variation des prix d’une année à l’autre relative à l’inflation globale. Mesurés sur une base mensuelle, les prix à la consommation ont poursuivi leur croissance au début de 2023 et ont affiché une augmentation de 0,5 % en janvier et de 0,4 % en février. La hausse des coûts de l’intérêt hypothécaire a soutenu la croissance des prix au cours de ces mois.
L’inflation des prix des aliments a légèrement ralenti en février, mais elle est demeurée élevée. Les prix des produits d’épicerie ont augmenté de 10,6 % au cours de la période de 12 mois ayant pris fin en février, en baisse par rapport au taux de 11,4 % enregistré en janvier. Les prix de la viande ont progressé de 6,2 %, alors que les hausses annuelles des prix des fruits et des légumes frais sont demeurées au-dessus de la barre des 10 %. Les prix des pâtes alimentaires, mesurés sur 12 mois, ont augmenté de 23,1 %. L’augmentation des prix des produits laitiers a ralenti pour se situer à 9,1 %, après quatre mois consécutifs de hausses de plus de 10 %. Les prix dans les restaurants ont augmenté de 7,7 % au cours de la période de 12 mois ayant pris fin en février.
Les prix du logement ont encore ralenti, et ce, malgré la pression à la hausse constante exercée par les coûts de l’intérêt hypothécaire. Mesurés d’une année à l’autre, les frais de logement ont augmenté de 6,1 % en février, après avoir progressé de 6,6 % en janvier. La croissance au chapitre des autres dépenses pour logement en propriété et du coût de remplacement par le propriétaire a continué de diminuer en intensité en raison du ralentissement de l’activité sur le marché de l’habitation. Parallèlement, les coûts de l’intérêt hypothécaire ont poursuivi leur croissance à un rythme plus rapide, ce qui témoigne de l’augmentation des taux d’intérêt. Les coûts de l’intérêt hypothécaire ont augmenté de 23,9 % au cours de la période de 12 mois ayant pris fin en février; il s’agit du rythme de croissance le plus rapide observé en plus de 40 ans.
Les augmentations annuelles des prix des logements en location se sont établies à 5,4 % en février, ce qui représente un quatrième mois d’affilée de croissance de plus de 5 %.
Dans l’ensemble, les augmentations annuelles des prix des services se sont maintenues à 5,3 %, ce qui marque un 10e mois consécutif de croissance au-dessus de la barre des 5 %.
L’emploi affiche une légère hausse alors que le taux de chômage est stable
L’emploi global a progressé de 35 000 en mars, sous l’effet des augmentations enregistrées dans le secteur privé. L’emploi affiche une tendance à la hausse depuis septembre 2022 et s’est accru de 383 000 au cours des sept derniers mois. Pratiquement toutes les hausses nettes observées au cours de cette période sont attribuables à des postes à temps plein.
En mars, le taux de chômage s’est maintenu à 5,0 % pour un quatrième mois consécutif. Chez les personnes de 25 à 54 ans, ce taux était inchangé, se situant à 4,3 % et il est sous la barre des 5 % depuis que le variant Omicron a touché le marché du travail en janvier 2022. La proportion de personnes du principal groupe d’âge qui occupaient un emploi en mars a légèrement diminué pour s’établir à 84,9 %, un niveau supérieur de 1,6 point de pourcentage au niveau de référence observé avant la pandémie.
Mesuré d’une année à l’autre, le salaire horaire moyen a progressé de 5,3 % en mars après avoir affiché une croissance de 5,4 % en février. Sur une base mensuelle, le nombre total d’heures travaillées s’est accru de 0,4 % après avoir augmenté de 0,6 % en février.
Les inégalités de revenu diminuent en 2022, mais les inégalités de patrimoine s’accroissent
De nouvelles données provenant des comptes économiques répartis pour le secteur des ménages montrent la mesure dans laquelle la hausse du coût de la vie et la baisse de la valeur des actifs ont eu une incidence sur l’épargne nette et le patrimoine des ménages, en particulier chez les personnes à faible revenu, celles ayant un petit patrimoine et celles faisant partie des groupes d’âge plus jeunes.
L’épargne nette moyenne des ménages se situant dans l’avant-dernier quintile de revenu a chuté de 50 % en 2022. Quant aux ménages à revenu moyen (troisième quintile), ces derniers ont enregistré une épargne nette négative pour la première fois depuis avant le début de la pandémie. Les ménages de tous les groupes de revenu ont affiché une baisse de leur épargne nette au cours de la dernière année, en raison de l’augmentation des dépenses au chapitre des services d’alimentation et d’hébergement, des vêtements et des chaussures, et du transport.
Parallèlement, l’inégalité de revenu a diminué en 2022, car l’écart de la part du revenu disponible entre les ménages des deux quintiles de revenu les plus élevés et des deux quintiles de revenu les plus bas s’est rétréci. De fortes augmentations du revenu d’emploi chez les ménages à faible revenu ont contribué à réduire l’égalité de revenu.
En revanche, l’inégalité de patrimoine a augmenté, les récentes pressions économiques ayant eu une incidence plus prononcée sur les ménages moins nantis. À la fin de 2022, la valeur nette des ménages ayant un petit patrimoine a diminué de 16,3 % par rapport à un an plus tôt, alors que celle des ménages ayant un patrimoine élevé a fléchi de 5,2 %. Malgré l’écart grandissant, l’inégalité de patrimoine est plus faible qu’avant la pandémie.
Mise à jour mensuelle — 17 mars 2023
La production se maintient alors que la demande intérieure augmente légèrement
Le produit intérieur brut (PIB) réel s’est essentiellement maintenu au quatrième trimestre après avoir progressé de 0,6 % au troisième trimestre. L’accumulation plus lente des stocks et les dépenses inférieures des entreprises en machines et matériel et en logement ont contrebalancé la hausse des dépenses des ménages et du gouvernement et l’amélioration du commerce net.
Le résultat quasi inchangé du PIB global a suivi cinq trimestres consécutifs de croissance. L’activité d’ensemble à la fin de 2022 a été supérieure de 2,1 % à ce qu’elle était au quatrième trimestre de l’année précédente, et de 2,9 % aux niveaux observés avant la pandémie à la fin de 2019.
La demande intérieure finale, appuyée par des dépenses accrues en biens de consommation durables, a augmenté de 0,3 % au quatrième trimestre, ce qui a contrebalancé un recul de 0,2 % observé au troisième trimestre.
À la suite d’une accumulation des stocks sans précédent plus tôt dans l’année, une plus faible accumulation des stocks a pesé sur l’activité économique au quatrième trimestre, se traduisant par de plus petites accumulations de biens de fabrication et de biens durables dans les secteurs du commerce de détail et de gros.
L’investissement dans le logement a aussi nui à la croissance, car les emprunteurs ont continué de s’ajuster aux coûts de financement plus élevés. Les dépenses au chapitre du logement ont diminué pour un troisième trimestre consécutif (-2,3 %) alors que les rénovations, l’activité de revente et les nouvelles constructions ont toutes reculé. L’investissement résidentiel total au quatrième trimestre a été environ 2 % sous les niveaux observés avant la pandémie de COVID‑19.
Les investissements non résidentiels des entreprises ont aussi légèrement diminué après six hausses trimestrielles consécutives. Les dépenses combinées des entreprises en bâtiments non résidentiels et en machines et matériel ont diminué de 1,4 % alors qu’une baisse des dépenses en machines et matériel ont contrebalancé une hausse des dépenses en bâtiments non résidentiels. Les investissements en machines et matériel ont reculé de 7,8 %, ce qui s’explique par des dépenses plus faibles en machines et matériel industriels, en matériel informatique et en aéronefs et autre matériel de transport, tandis que les dépenses en ouvrages de génie ont augmenté pour un neuvième trimestre consécutif. Les dépenses des entreprises en produits de la propriété intellectuelle ont continué d’augmenter, en hausse pour un quatrième trimestre d’affilée.
Les exportations de marchandises ont légèrement diminué de 0,3 %, ce qui reflète une baisse des expéditions de produits métalliques, de produits énergétiques et de véhicules automobiles et pièces pour véhicule automobile. Les exportations de services ont crû de 2,9 %, favorisées par des volumes supérieurs de voyage. Les volumes d’exportation totaux au quatrième trimestre ont été 3 % sous les niveaux observés avant la pandémie.
Les importations de biens ont reculé de 3,4 % au cours du trimestre, principalement en raison d’une baisse des expéditions de produits pharmaceutiques, de matériel informatique et d’appareils électroniques. Les importations de services ont diminué de 2,1 %. Malgré le recul, les volumes totaux des importations sont demeurés supérieurs de près de 5 % aux niveaux observés avant la COVID‑19.
Les dépenses des ménages se sont renforcées à la fin de l’année alors que les dépenses en biens de consommation durables ont repris. Les dépenses ont augmenté de 0,5 % au quatrième trimestre, soutenues par des achats de véhicules neufs et d’occasion alors que le ralentissement des perturbations de l’approvisionnement a amélioré la capacité des constructeurs d’automobiles à répondre à la demande des consommateurs. Les dépenses des ménages en produits alimentaires ont reculé pour un septième trimestre consécutif, mais sont restées légèrement supérieures aux niveaux observés avant la pandémie. Au cours du trimestre, les dépenses totales des ménages ont été supérieures de 3,3 % aux niveaux enregistrés avant la pandémie.
Le revenu disponible des ménages a augmenté de 3,0 % à la fin de 2022, alimenté en partie par les bonifications des prestations gouvernementales, y compris un versement unique supplémentaire du crédit pour la taxe sur les produits et services et une augmentation de 10,0 % des prestations de la Sécurité de la vieillesse pour les personnes âgées de 75 ans et plus. Les dépenses des ménages en dollars courants ont augmenté de 1,6 %, faisant passer le taux d’épargne à 6,0 %. Le revenu disponible et l’épargne des ménages sont demeurés bien au-dessus des niveaux de référence enregistrés avant la pandémie. Au quatrième trimestre, le revenu disponible était supérieur de près de 20 % à celui observé avant le début de la pandémie, tandis que le taux d’épargne était plus de deux fois plus élevé que le taux observé à la fin de 2019.
La productivité du travail des entreprises, une mesure du volume de biens et de services produits par heure travaillée, a affiché une neuvième diminution au cours des 10 derniers trimestres. La productivité du travail au quatrième trimestre a été légèrement inférieure au niveau de référence enregistré avant la pandémie de COVID‑19, alors que les coûts unitaires de main-d’œuvre, qui mesurent les paiements aux travailleurs requis pour produire une unité de production, étaient presque 17 % plus élevés que les niveaux observés à la fin de 2019.
La production à l’échelle de l’économie diminue légèrement en fin d’année
Le PIB réel a légèrement diminué de 0,1 % en décembre, ce qui constitue la première baisse mensuelle depuis les répercussions négatives du variant Omicron sur l’activité économique au début de l’année. La diminution de la production dans le secteur de l’extraction minière et de l’extraction de pétrole et de gaz a contribué à la diminution d’ensemble, alors que l’activité dans les sables bitumineux a diminué pour un troisième mois consécutif.
La hausse des coûts de financement a continué de freiner l’activité du marché de l’habitation. Les agents et les courtiers immobiliers ont affiché une dixième baisse mensuelle consécutive alors que l’activité en décembre était presque 25 % inférieure au niveau enregistré avant la pandémie. La construction résidentielle a baissé une huitième fois en neuf mois, mais est demeurée près de 3 % au-dessus du niveau de référence observé avant la pandémie de COVID‑19.
Le transport aérien a diminué pour une première fois depuis janvier 2022, alors que les tempêtes hivernales ont eu d’importantes répercussions sur les plans de voyage des Fêtes. L’activité en décembre était inférieure de 30 % aux niveaux observés avant la pandémie.
Les ventes au détail ont progressé de 0,8 % en décembre, hausse qui s’explique principalement par l’augmentation des ventes des concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles et des stations-service. Dans l’ensemble, les ventes au détail ont été environ supérieures de 4 % à leur niveau de référence observé avant la pandémie.
En décembre, l’activité des services d’hébergement et de restauration a légèrement augmenté; il s’agissait d’une troisième hausse au cours des six derniers mois. L’activité dans cette industrie est restée inférieure d’environ 7 % aux niveaux observés avant la pandémie de COVID‑19.
Les estimations anticipées de Statistique Canada indiquent que le PIB réel devrait augmenter de 0,3 % en janvier 2023.
L’inflation totale ralentit, tandis que les prix des aliments continuent d’augmenter
L’inflation des prix à la consommation s’est ralentie pour atteindre 5,9 % en janvier 2023, du fait de la pression à la baisse exercée sur les taux globaux par un effet de glissement annuel. Janvier a été le 22e mois consécutif au cours duquel le taux global s’est situé au-dessus de 3 % et la première fois depuis février 2022 que le taux global est descendu sous les 6 %. La croissance annuelle des prix, sauf le prix de l’essence, s’est élevée à 5,9 % en janvier, les pressions inflationnistes continuant de s’exercer de toutes parts.
Sur une base mensuelle, l’Indice des prix à la consommation a augmenté de 0,5 % en janvier, avant désaisonnalisation. Les prix plus élevés de l’essence et les coûts de l’intérêt hypothécaire en hausse sont à l’origine de l’augmentation.
L’inflation des prix des aliments a augmenté légèrement en début d’année, demeurant supérieure à 10 % pour un cinquième mois d’affilée. Les prix des produits d’épicerie ont augmenté de 11,4 % au cours de la période de 12 mois se terminant en janvier, ce qui représente une augmentation par rapport à la hausse de 11,0 % enregistrée en décembre. Les prix de la viande ont augmenté de 7,3 %, tandis que la hausse annuelle des prix des fruits et des légumes frais est restée au-dessus de la barre des 10 %. Le prix des pâtes alimentaires, mesuré sur 12 mois, a augmenté de 19,5 %, et ceux des produits laitiers, de 12,4 %; ils ont affiché une hausse supérieure à 10 % pour un quatrième mois consécutif. Les prix dans les restaurants ont augmenté de 8,2 % au cours des 12 mois se terminant en janvier.
La croissance des prix du logement a ralenti, malgré une pression à la hausse constante exercée par les coûts de l’intérêt hypothécaire. Les frais de logement, mesurés d’une année à l’autre, ont augmenté de 6,6 % en janvier, après avoir enregistré une hausse de 7,0 % en décembre. La croissance des autres dépenses pour logement en propriété et des coûts de remplacement par le propriétaire a continué de ralentir en raison du ralentissement de l’activité du marché de l’habitation. Parallèlement, les coûts d’intérêt hypothécaire ont continué d’augmenter plus rapidement, dans un contexte de taux d’intérêt supérieurs. Les coûts d’intérêt hypothécaire ont augmenté de 21,2 % au cours des 12 mois se terminant en janvier.
Les augmentations annuelles des prix des logements loués se sont établies à 5,8 % en janvier, leur troisième mois d’affilée au-dessus de la barre des 5 %.
Dans l’ensemble, les augmentations annuelles des prix pour les services ont ralenti pour s’établir à 5,3 %, mais se sont maintenues au-delà de la barre des 5 % pour un neuvième mois consécutif.
Les taux d’emploi et de chômage se maintiennent
L’emploi global a peu varié en février après avoir enregistré une hausse marquée au début de l’année. L’emploi a suivi une tendance à la hausse depuis septembre 2022, augmentant de près de 350 000 au cours des six derniers mois. Toutes les hausses nettes de l’emploi pendant cette période étaient entièrement attribuables à des postes à temps plein. En février, l’emploi total s’est élevé à environ 830 000 au-dessus de son niveau de référence enregistré avant la pandémie, les augmentations chez les travailleurs du principal groupe d’âge actif ayant totalisé les trois quarts de la hausse. Toutes les hausses nettes de l’emploi depuis le début de la pandémie ont été entièrement attribuables à des postes à temps plein.
Le taux de chômage s’est maintenu à 5,0 % en février pour un troisième mois consécutif. Chez les 25 à 54 ans, le taux de chômage a légèrement augmenté pour atteindre 4,3 % et s’est maintenu sous la barre des 5 % depuis que le variant Omicron a touché le marché du travail en janvier 2022. La proportion des personnes appartenant au principal groupe d’âge actif qui avaient un emploi en février a diminué légèrement pour se chiffrer à 85,1 %, soit 1,8 point de pourcentage au-dessus de la valeur de référence observée avant la pandémie de COVID‑19.
Le salaire horaire moyen, mesuré d’une année à l’autre, a augmenté de 5,4 % en février, en hausse par rapport aux 4,5 % enregistrés en janvier. Sur une base mensuelle, le nombre total des heures travaillées a augmenté de 0,6 % après avoir progressé de 0,8 % en début d’année.
Mise à jour mensuelle — 15 février 2023
La production à l’échelle de l’économie continue d’augmenter légèrement
Le produit intérieur brut réel a légèrement augmenté de 0,1 % en novembre, ce qui représente une dixième hausse mensuelle d’affilée. La hausse de l’activité dans les industries du secteur public, du transport aérien et des services financiers a contribué à l’augmentation globale, tandis que la construction et le commerce de détail ont affiché des baisses. La production à l’échelle de l’économie a augmenté au cours de 17 des 18 derniers mois et, en novembre, elle était supérieure de 3,1 % au niveau observé avant la pandémie.
Le transport aérien a continué de se renforcer en novembre, atteignant son niveau le plus élevé depuis la période ayant précédé la pandémie. Malgré 10 hausses mensuelles consécutives, le transport aérien se situait encore 28 % en deçà des niveaux observés avant la pandémie. Les restrictions frontalières liées à la COVID‑19 imposées aux voyageurs entrant au Canada — notamment la vaccination, l’utilisation obligatoire de l’application ArriveCAN, de même que les exigences en matière de test de dépistage et de quarantaine — ont été levées au début d’octobre. Les services d’hébergement, stimulés par des volumes accrus de voyages, ont aussi progressé en novembre, mais ils sont demeurés environ 2 % sous les niveaux observés avant la COVID‑19.
L’activité dans le secteur public a augmenté pour un septième mois d’affilée, en raison surtout des hausses enregistrées dans les administrations publiques et dans les soins de santé.
Le secteur de la finance et des assurances a connu sa première progression en quatre mois, l’augmentation des dettes hypothécaires et non hypothécaires des ménages ayant stimulé l’activité. En novembre, la dette de cartes de crédit a dépassé les sommets atteints en février 2020 avant la COVID‑19.
En novembre, l’activité des services de restauration et des débits de boissons a diminué de 2,9 %. Il s’agissait du troisième recul au cours des six derniers mois. Les ventes ont baissé dans les restaurants avec service complet et les établissements de restauration à service restreint, de même que dans les services de restauration spéciaux et les débits de boissons spécialisés. L’activité dans ce secteur était inférieure de presque 9 % à son niveau de référence prépandémie.
La hausse des coûts de financement a continué de freiner l’activité dans le secteur des services immobiliers. L’activité des agents et des courtiers immobiliers a diminué pour un neuvième mois consécutif en novembre et elle était inférieure de 21 % au niveau prépandémie. Les services juridiques, qui sont touchés fortement par l’activité immobilière, ont également poursuivi leur baisse. La construction résidentielle a baissé pour une septième fois en huit mois, mais elle est demeurée près de 5 % au-dessus du niveau de référence observé avant la pandémie.
Les volumes de ventes au détail ont reculé de 0,6 % en novembre, la troisième baisse en six mois, ce qui témoigne de la plus faible activité des magasins d’alimentation, des marchands de matériaux de construction et de matériel et fournitures de jardinage, de même que des magasins de marchandises diverses. Les ventes au détail totales sont restées supérieures de 4 % aux niveaux observés avant la pandémie.
Les estimations avancées de Statistique Canada indiquent que le produit intérieur brut réel est demeuré inchangé en décembre, laissant entrevoir une augmentation de 0,4 % de la production à l’échelle de l’économie au quatrième trimestre de 2022.
L’inflation globale fléchit en raison de la baisse des prix de l’essence
L’inflation des prix à la consommation a ralenti pour s’établir à 6,3 % en décembre, le recul des prix de l’essence ayant continué d’exercer une pression à la baisse sur le taux global. Décembre a été le 21e mois consécutif au cours duquel le taux global s’est situé au-dessus de 3 %, et le 10e mois d’affilée au cours duquel il s’est situé à un taux supérieur à 6 %. La croissance annuelle des prix, excluant l’essence, s’est élevée à 6,3 %, les pressions inflationnistes demeurant généralisées.
À l’échelle mensuelle, l’Indice des prix à la consommation a diminué de 0,6 % en décembre, avant désaisonnalisation. Le recul observé en décembre a été le plus prononcé depuis avril 2020, et il a été principalement attribuable à la baisse des prix de l’essence, qui ont aussi enregistré leur plus forte baisse mensuelle depuis les premières mesures de confinement liées à la COVID‑19.
L’inflation des prix des aliments a légèrement reculé en décembre, demeurant toutefois supérieure à 10 % pour un quatrième mois d’affilée. Les prix des produits d’épicerie ont augmenté de 11,0 % au cours de la période de 12 mois ayant pris fin en décembre, en baisse par rapport à la hausse de 11,4 % enregistrée en novembre. Les prix de la viande ont augmenté de 6,0 %, tandis que la hausse annuelle des prix des fruits et des légumes frais est restée supérieure à 10 %. Les prix des pâtes alimentaires, mesurés sur 12 mois, ont augmenté de 21,1 %, tandis que ceux des produits laitiers ont progressé de 11,4 %, en hausse de 10 % ou plus pour un troisième mois consécutif. Les prix des repas au restaurant ont augmenté de 7,7 % au cours des 12 mois ayant pris fin en décembre.
En décembre, les frais de logement ont continué d’augmenter. Les prix des logements en propriété ont augmenté de 6,5 % sur 12 mois, en légère baisse par rapport à novembre. Les hausses annuelles du coût de l’intérêt hypothécaire sont demeurées positives pour un sixième mois d’affilée (+18,0 %), en raison de la récente pression à la hausse exercée sur les coûts d’emprunt. Parallèlement, les augmentations annuelles de l’indice du coût de remplacement par le propriétaire sont demeurées inférieures à 10 % pour un sixième mois consécutif (+4,7 %), après avoir été supérieures ou égales à 10 % pendant 14 mois consécutifs.
L’augmentation annuelle des prix des logements loués s’est établie à 5,9 % en décembre, ce qui correspond à la hausse observée en novembre. Décembre est le 11e mois consécutif au cours duquel l’augmentation annuelle des prix des logements loués est supérieure à 4 %.
Dans l’ensemble, les prix des services ont augmenté de 5,6 % par rapport à un an plus tôt, et la hausse est demeurée supérieure à 5 % pour un huitième mois consécutif.
La baisse de l’épargne et du patrimoine est plus fréquente chez les ménages vulnérables
Les données des Comptes économiques répartis pour le secteur des ménages pour le troisième trimestre de 2022, diffusées le 19 janvier, indiquent que les récentes hausses du coût de la vie ont eu un effet négatif sur l’épargne nette et le patrimoine, en particulier pour les ménages à faible revenu, les ménages au patrimoine modeste et les jeunes ménages. Au cours du troisième trimestre, l’épargne nette de la tranche inférieure des 40 % des personnes gagnant un revenu a reculé d’environ 12 % comparativement au début de la pandémie de COVID‑19. De même, la valeur nette de la tranche inférieure des 40 % des détenteurs de patrimoine a baissé de 10,8 % sur 12 mois au cours du troisième trimestre, alors que le patrimoine des jeunes ménages (moins de 35 ans) a diminué de 9,8 %.
Les ménages plus vulnérables sur le plan économique ont aussi enregistré une augmentation de leur dette supérieure à la moyenne au troisième trimestre de 2022 par rapport au même trimestre un an plus tôt, en particulier la tranche inférieure des 40 % des détenteurs de patrimoine et les personnes âgées de moins de 45 ans.
L’emploi augmente de façon marquée en raison des hausses observées chez les travailleurs du principal groupe d’âge actif et chez les employés du secteur privé
L’emploi global a augmenté de 150 000 en janvier, et les hausses se sont concentrées parmi les travailleurs du principal groupe d’âge actif et les employés du secteur privé. Les deux tiers de la hausse globale de janvier s’expliquent par l’augmentation de l’emploi chez les 25 à 54 ans, les hausses ont été réparties également entre les hommes et les femmes. Les trois quarts de l’augmentation globale s’expliquent par la croissance de l’emploi enregistrée chez les employés du secteur privé, et 80 % de la hausse sont attribuables aux augmentations survenues dans le travail à temps plein.
En janvier, l’emploi total était en hausse d’environ 800 000 par rapport à son niveau de référence observé avant la COVID‑19, les augmentations enregistrées chez les travailleurs du principal groupe d’âge actif représentant plus des deux tiers de la hausse. Toutes les augmentations nettes de l’emploi enregistrées depuis le début de la pandémie sont survenues dans le travail à temps plein.
La hausse globale de janvier a été principalement attribuable à l’emploi dans le commerce de gros et de détail, dans les soins de santé et l’assistance sociale, de même que dans les services d’enseignement. Dans le commerce de gros et de détail, le nombre de travailleurs a augmenté de 59 000, la première progression notable depuis février 2022.
En janvier, le taux de chômage s’est maintenu à 5,0 %, juste au-dessus du creux record de 4,9 % enregistré en juin et en juillet. Le taux de chômage chez les personnes âgées de 25 à 54 ans a légèrement diminué pour se chiffrer à 4,1 %, alors que la proportion de personnes du principal groupe d’âge actif qui occupaient un emploi a augmenté pour atteindre 85,3 %, ce qui est 2,0 points de pourcentage au-dessus du niveau de référence enregistré avant la COVID‑19.
Le salaire horaire moyen, mesuré sur 12 mois, a augmenté de 4,5 % en janvier, en baisse par rapport à la hausse de 4,8 % enregistrée en décembre. Sur une base mensuelle, le total des heures travaillées a augmenté de 0,8 %.
Mise à jour mensuelle — 12 janvier 2023
La production de l’ensemble de l’économie continue d’augmenter
Le produit intérieur brut (PIB) réel a légèrement augmenté de 0,1 % en octobre, ce qui représente une neuvième hausse mensuelle d’affilée. La hausse globale est attribuable à l’activité accrue dans le secteur public et les industries traitant directement avec le public, alors que l’extraction de sables bitumineux et la production en usine ont baissé. La production de l’ensemble de l’économie a augmenté lors de 16 des 17 derniers mois. En octobre, elle a été supérieure de 2,9 % au niveau enregistré avant la pandémie.
L’activité dans les industries des arts, des spectacles et des loisirs a augmenté de 2,2 %, ce qui représente une hausse pour un neuvième mois consécutif. Malgré un élan récent, l’activité dans ce secteur est restée inférieure de plus de 9 % au niveau de référence observé avant la pandémie. L’activité dans les services d’hébergement et de restauration a progressé pour un troisième mois consécutif. Cependant, elle est demeurée inférieure de plus de 5 % au niveau déclaré en février 2020.
Le transport aérien s’est nettement accru en octobre et il a atteint son niveau le plus élevé observé depuis la période ayant précédé la pandémie. Malgré des hausses ininterrompues pendant neuf mois, l’activité est demeurée inférieure d’un tiers aux niveaux déclarés avant la pandémie.
Le commerce de gros a augmenté de 1,3 %. Cette hausse a été attribuable à une augmentation des expéditions de produits et de fournitures pharmaceutiques en raison de la disponibilité des doses de rappel des vaccins contre la COVID‑19 visant les sous-variants Omicron.
L’activité dans le secteur public, favorisée par des hausses dans les secteurs des administrations publiques et des soins de santé, a augmenté pour un sixième mois d’affilée.
La hausse des coûts de financement continue de freiner l’activité dans le secteur de l’immobilier. L’activité des agents et des courtiers immobiliers a enregistré une baisse en octobre pour un huitième mois consécutif et a été inférieure de 16 % au niveau observé avant la pandémie. Les services juridiques, qui sont touchés fortement par l’activité immobilière, ont également poursuivi leur baisse. La construction résidentielle a reculé pour une sixième fois en sept mois. Toutefois, elle est demeurée supérieure de plus de 6 % au niveau de référence observé avant la pandémie.
La production manufacturière a baissé de 0,7 % en octobre. Il s’agit d’une quatrième diminution en six mois. La production des usines de montage d’automobiles a diminué de plus de 40 % par rapport au niveau enregistré avant la pandémie de COVID‑19. Le manque de matériaux et les pénuries de micropuces continuent d’avoir une incidence sur les fabricants de véhicules automobiles.
En octobre, l’extraction de sables bitumineux a diminué de 3,9 %, puisque l’entretien planifié dans les usines de valorisation a eu une incidence sur la production. La production de sables bitumineux est restée supérieure de plus de 4 % aux niveaux observés avant la pandémie.
Les estimations anticipées de Statistique Canada indiquent que le PIB réel devrait augmenter de 0,1 % en novembre.
Le coût des aliments et les frais de logement continuent d’augmenter
L’inflation globale des prix à la consommation a baissé pour se chiffrer à 6,8 % en novembre et les prix plus bas de l’essence ont été contrebalancés par des prix des aliments et du logement plus élevés. Novembre a été le vingtième mois consécutif au cours duquel le taux global s’est situé au-dessus de 3 %, et le neuvième mois d’affilée à un taux supérieur à 6 %. En excluant l’essence, la croissance annuelle des prix s’est chiffrée à 6,6 %, ce qui correspond au sommet sans précédent enregistré en juillet.
L’inflation des prix des aliments s’est accélérée en novembre et elle est demeurée supérieure ou égale à 10 % pour un troisième mois d’affilée. Les prix des produits d’épicerie ont augmenté de 11,4 % au cours de la période de 12 mois s’étant terminée en novembre, en hausse par rapport à l’augmentation de 11,0 % enregistrée en octobre. Les prix de la viande ont augmenté de 6,2 %, tandis que la hausse annuelle des prix des fruits et des légumes frais a franchi la barre des 10 %. Le prix des pâtes alimentaires, mesuré sur 12 mois, a augmenté de 17,1 % et est passé sous la barre des 20 % pour la première fois en six mois. Le prix des produits laitiers a augmenté de 11,6 %, ce qui représente un deuxième mois consécutif lors duquel la hausse a été supérieure ou égale à 10 %. Les prix dans les restaurants ont augmenté de 7,7 % au cours de la période de 12 mois s’étant terminée en novembre.
En novembre, les frais de logement ont continué d’augmenter. Les prix pour les logements en propriété ont augmenté de 6,7 % sur 12 mois, en légère baisse par rapport à ceux affichés en octobre. Les hausses annuelles des coûts d’intérêt hypothécaire sont demeurées positives pour un cinquième mois d’affilée (+14,5 %) en raison de la récente pression à la hausse exercée sur les coûts d’emprunt. Parallèlement, les augmentations annuelles de l’indice du coût de remplacement par le propriétaire sont demeurées sous la barre des 10 % pour un cinquième mois consécutif (+5,8 %), après avoir été supérieures ou égales à 10 % pendant 14 mois consécutifs.
Les augmentations annuelles des prix des logements loués se sont établies à 5,9 % en novembre, en hausse par rapport à 4,7 % en octobre. Novembre est le dixième mois consécutif lors duquel les hausses annuelles des prix pour les logements loués ont été supérieures à la barre des 4 %.
Dans l’ensemble, les prix des services ont augmenté de 5,8 % par rapport à l’année précédente et sont demeurés au-dessus de la barre des 5 % pour un septième mois consécutif.
L’emploi augmente en raison des augmentations enregistrées parmi les employés du secteur privé
L’emploi global a augmenté de 104 000 en décembre, en raison de hausses généralisées dans l’ensemble des industries. L’ensemble de la hausse globale de décembre tenait compte de hausses nettes parmi les employés du secteur privé. Plus des trois quarts des chiffres globaux faisaient état de hausses sur le plan du travail à temps plein. La hausse de l’emploi chez les personnes âgées de 15 à 24 ans a représenté les deux tiers de la hausse globale.
À la fin de l’année, l’emploi total comptait 130 000 emplois de plus que le sommet précédent enregistré en mai et environ 630 000 emplois de plus que la valeur de référence enregistrée avant la pandémie de COVID‑19.
La hausse globale observée en décembre a été attribuable à une hausse du taux d’emploi dans les secteurs de la construction, du transport et de l’entreposage, de l’information, de la culture et des loisirs, ainsi que des services professionnels, scientifiques et techniques. L’emploi a reculé dans le secteur des soins de santé et de l’assistance sociale malgré le nombre record de postes à pourvoir enregistré au cours des derniers mois. Les baisses ont été concentrées en Ontario et au Québec.
En décembre, le taux de chômage a légèrement baissé pour se fixer à 5,0 %, soit un niveau légèrement supérieur au niveau record de 4,9 % enregistré en juin et en juillet. Le taux de chômage chez les personnes âgées de 25 à 54 ans a diminué pour atteindre 4,1 %, au moment où la proportion des personnes appartenant au principal groupe d’âge actif qui avaient un emploi en décembre atteignait 84,6 %, soit 1,4 point de pourcentage au-dessus de la valeur de référence enregistrée avant la pandémie de COVID‑19.
Le salaire horaire moyen, mesuré d’une année à l’autre, a augmenté de 5,1 % en décembre et est demeuré au-dessus de la barre des 5 % pour un septième mois consécutif. Le total des heures travaillées en décembre a peu varié par rapport à novembre.
Un nombre accru d’employés se sont absentés pour cause de maladie en décembre pendant que les cas de grippe et d’autres virus respiratoires sont demeurés nombreux dans plusieurs régions du pays. Au cours de la semaine de référence de l’Enquête sur la population active, 8,1 % des employés se sont absentés pour cause de maladie ou d’incapacité. Même si cette proportion a dépassé la moyenne enregistrée avant la pandémie en décembre, elle est restée inférieure au sommet sans précédent de 10,0 % atteint en janvier 2022, lorsque le variant Omicron se propageait au Canada (données non désaisonnalisées).
Mise à jour mensuelle — 8 décembre 2022
Les exportations d’énergie alimentent la croissance économique pendant que la demande intérieure finale se contracte
Le produit intérieur brut (PIB) réel a augmenté de 0,7 % au troisième trimestre après avoir affiché des augmentations similaires au cours des deux premiers trimestres de l’année. L’activité économique a augmenté pendant cinq trimestres consécutifs et a progressé de 5,4 % au cours de cette période. L’activité globale au cours du troisième trimestre était en hausse de 3,0 % par rapport aux niveaux observés avant la pandémie, à la fin de 2019. La demande intérieure finale a légèrement reculé de 0,2 %, ce qui représente la première baisse depuis le deuxième trimestre de 2021.
La majeure partie de l’augmentation du PIB trimestriel a reflété la hausse des volumes d’exportation. Les exportations de marchandises ont augmenté de 2,2 % en raison des expéditions plus importantes de pétrole brut et de bitume, ainsi que de produits agricoles. Pendant que les prix du pétrole brut et du bitume étaient en baisse, les volumes d’exportation ont augmenté de façon marquée. Les rendements plus élevés du blé ont contribué à l’augmentation des exportations de produits agricoles. Le volume total d’exportation de marchandises au cours du trimestre est demeuré inférieur de 2,3 % aux niveaux observés avant la pandémie.
Les volumes d’importation ont affiché une légère baisse au troisième trimestre, après avoir enregistré une progression rapide au deuxième trimestre. Les importations de marchandises ont reculé de 0,8 %, en raison des baisses généralisées des produits énergétiques, y compris le pétrole brut, le gaz naturel et le combustible nucléaire. Le volume total d’importation de marchandises était en hausse de 11,4 % par rapport au niveau de référence enregistré avant la pandémie de COVID‑19.
La progression constante des investissements non résidentiels des entreprises s’est poursuivie. Les dépenses combinées des entreprises en bâtiments et en machines et matériel ont augmenté pendant six trimestres consécutifs. Les dépenses ont dépassé de 3,7 % les niveaux observés avant la pandémie. Les dépenses en bâtiments non résidentiels, soutenues par une hausse des dépenses en projets d’ingénierie, ont augmenté de 2,8 % et ont été supérieures de 1,8 % aux niveaux observés à la fin de 2019. L’investissement en machines et matériel s’est contracté de 2,0 %, mais s’est maintenu à un niveau supérieur de 6,1 % à son niveau de référence enregistré avant la pandémie.
L’accumulation de stocks par les entreprises a également soutenu la croissance puisque les stocks non agricoles ont atteint un niveau record de 46,8 milliards de dollars.
L’investissement dans le logement s’est fortement contracté pour un deuxième trimestre consécutif, le marché du logement continuant de s’adapter à la hausse des coûts d’emprunt. Les dépenses ont diminué de 4,1 % en raison de la diminution des activités de rénovation et de revente immobilière. Malgré ce recul, l’investissement global dans le logement est demeuré supérieur de 1,6 % aux niveaux observés avant la pandémie de COVID‑19.
Les dépenses des ménages ont légèrement diminué au troisième trimestre, ce qui reflète une baisse des dépenses en marchandises. Les dépenses en biens de consommation durables ont diminué de 2,1 %, la hausse des prix des articles coûteux ayant eu une incidence sur le volume des dépenses. Les dépenses en biens semi-durables et non durables ont également diminué, tandis que les dépenses en services ont légèrement augmenté. Au cours du trimestre, les dépenses totales des ménages ont augmenté de 2,7 % par rapport aux niveaux enregistrés avant la pandémie.
Le PIB nominal a diminué de 0,7 % au troisième trimestre, après avoir enregistré une hausse de 4,0 % au deuxième trimestre, ce qui traduit les fortes baisses des prix de l’énergie. Le revenu disponible des ménages a augmenté de 0,8 %, bien que les salaires et traitements aient progressé à leur rythme le plus faible depuis le deuxième trimestre de 2020. La consommation en dollars courants a nettement ralenti, ce qui a fait croître le taux d’épargne, lequel s’est établi à 5,7 %.
Le revenu disponible et l’épargne des ménages, mesurés en dollars courants, sont restés bien au-dessus de leur niveau de référence affiché avant la pandémie. Au troisième trimestre, le revenu disponible était en hausse de 17 % par rapport à celui observé avant le début de la pandémie, tandis que le taux d’épargne, qui s’est chiffré à 5,7 %, était plus de deux fois plus élevé que le taux observé à la fin de 2019.
La productivité du travail des entreprises, qui mesure le volume de biens et services produits par heure travaillée, a augmenté de 0,6 %. Cela constitue une deuxième hausse consécutive après sept trimestres consécutifs de baisse. La productivité du travail au troisième trimestre était semblable aux niveaux enregistrés avant la pandémie.
La production dans l’ensemble de l’économie continue de progresser à un rythme modeste
Le PIB réel a légèrement augmenté de 0,1 % en septembre, ce qui représente une huitième hausse mensuelle d’affilée. L’augmentation de la production des sables bitumineux a soutenu la hausse globale, ainsi que les augmentations dans les travaux de génie civil. La hausse de la production dans les services professionnels, scientifiques et techniques a également contribué à la hausse globale.
Le secteur de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière et de l’extraction de pétrole et de gaz a enregistré une hausse en octobre pour une septième fois en huit mois. La production dans les sables bitumineux a augmenté de 4,0 %, la production de bitume brut ayant atteint un niveau record.
La production dans le secteur de la construction a augmenté de 0,5 %, soutenue par une hausse des activités de génie civil. La construction résidentielle a diminué pour une cinquième fois en six mois.
La hausse des coûts de financement continue de freiner l’activité dans le secteur de l’immobilier. L’activité des agents et des courtiers a enregistré une baisse marquée pour un septième mois consécutif et a été inférieure de 13 % au niveau affiché avant la pandémie.
L’activité dans les services de restauration et les débits de boissons a reculé pour une deuxième fois en trois mois et était inférieure d’environ 9 % au niveau de référence enregistré avant la pandémie.
Les estimations anticipées de Statistique Canada pour le PIB réel indiquent que la production était essentiellement inchangée en octobre.
Les entreprises prévoient des défis continus associés à l’inflation et aux chaînes d’approvisionnement
Les données pour le quatrième trimestre de l’Enquête canadienne sur la situation des entreprises continuent de mettre en évidence les pressions sur les coûts et les défis logistiques auxquels doivent faire face de nombreuses entreprises. Au total, 3 entreprises sur 5 s’attendent à ce que la hausse de l’inflation représente un obstacle au cours des trois prochains mois, et près de la moitié d’entre elles s’attendent à devoir relever des défis associés à la hausse du coût des intrants. Au total, 6 entreprises sur 10 ont déclaré qu’elles étaient assez ou très susceptibles de répercuter les augmentations de coûts sur les consommateurs au cours des 12 prochains mois.
Des perturbations de la chaîne d’approvisionnement continuent d’être très attendues. Près du quart des entreprises s’attendent à avoir de la difficulté à acquérir des intrants, des produits ou des fournitures à l’échelle nationale au cours des trois prochains mois, et plus de la moitié d’entre elles prévoient que les difficultés d’approvisionnement se poursuivront pendant six mois ou plus.
L’enquête du quatrième trimestre indique que les perspectives à long terme n’ont guère changé. Plus des deux tiers des entreprises étaient plutôt optimistes ou très optimistes quant à leurs perspectives pour les 12 prochains mois.
L’inflation globale demeure stable, et le prix de l’essence est en hausse
L’inflation globale des prix à la consommation se chiffrait à 6,9 % en octobre, ce qui correspond au rythme de septembre. Octobre a été le 19e mois consécutif au cours duquel le taux global s’est situé au-dessus de 3 %, et le 8e mois d’affilée au cours duquel le taux a été supérieur à 6 %. En excluant l’essence, la croissance annuelle des prix est demeurée stable et s’est fixée à 6,5 %.
L’inflation des prix des produits alimentaires a légèrement diminué en octobre. Les prix des produits d’épicerie ont augmenté de 11,0 % au cours de la période de 12 mois terminée en octobre, ce qui représente un ralentissement par rapport à la hausse de 11,4 % enregistrée en septembre. Les prix de la viande ont augmenté de 5,5 %, tandis que la hausse annuelle des prix des fruits frais est passée légèrement sous la barre des 10 % pour la première fois en 7 mois. Les prix des pâtes alimentaires ont augmenté de 27,4 % au cours des 12 mois précédant octobre, tandis que les prix des produits laitiers ont augmenté de 10,6 %. Les augmentations annuelles des prix dans les restaurants ont dépassé la barre des 7,0 % pour un cinquième mois consécutif.
D’un mois à l’autre, les prix des produits d’épicerie ont légèrement diminué de 0,1 % en octobre, après avoir augmenté de 1,0 % en août et en septembre. Les prix des produits d’épicerie ont augmenté sur une base mensuelle au cours de 10 des 12 derniers mois.
Les frais de logement ont légèrement augmenté en octobre. Les augmentations annuelles des prix des logements en propriété se sont établies à 6,8 %, en hausse par rapport à la croissance de 6,5 % enregistrée en septembre. Les hausses annuelles des coûts d’intérêt hypothécaire sont demeurées positives pour un quatrième mois d’affilée (+11,4 %) en raison de la récente pression à la hausse exercée sur les coûts d’emprunt. Parallèlement, les augmentations annuelles de l’indice du coût de remplacement par le propriétaire sont demeurées sous la barre des 10 % pour un quatrième mois consécutif (+6,9 %), après avoir été égales ou supérieures à 10 % pendant 14 mois consécutifs. Les augmentations annuelles des prix des logements en location (+4,7 %) se sont maintenues au-delà de la barre des 4 % pour un neuvième mois consécutif. En octobre, les prix des services ont augmenté de 5,4 % par rapport à l’année précédente, et la hausse a été supérieure à 5 % pour un sixième mois consécutif.
Le taux d’emploi chez les femmes du principal groupe d’âge actif affiche un sommet
L’emploi n’a pas beaucoup varié en novembre (+10 000) après une hausse notable en octobre (+108 000). L’emploi à temps plein a augmenté, tandis que l’emploi à temps partiel a peu varié. L’emploi chez les travailleurs du principal groupe d’âge a augmenté pour un troisième mois consécutif, alors que le taux d’emploi chez les femmes de ce groupe d’âge a atteint un niveau record (+81,6 %).
Le taux de chômage a légèrement baissé pour s’établir à 5,1 % en novembre, car moins de personnes étaient actives sur le marché du travail. Le taux de chômage chez les femmes de 15 à 24 ans a diminué de 1,2 point de pourcentage pour s’établir à 9,3 %, soit la première baisse depuis juin. Le taux chez les jeunes hommes n’a pas beaucoup varié et s’est établi à 11,2 %. Les taux de chômage des hommes et des femmes du principal groupe d’âge actif étaient respectivement de 4,3 % et de 4,1 %.
Le chômage de longue durée — le nombre de personnes qui sont continuellement au chômage depuis 27 semaines ou plus — a peu varié et s’est fixé à 174 000, ce qui marque un sixième mois consécutif où le chômage de longue durée a été égal ou inférieur aux niveaux observés avant la pandémie.
Les absences pour cause de maladie ou d’incapacité ont augmenté en novembre, les cas de grippe et d’autres virus respiratoires ayant été nombreux dans de nombreuses régions du pays. Au total, 6,8 % des salariés ont été absents pour cause de maladie ou d’incapacité pendant la semaine de référence de l’Enquête sur la population active. Ce chiffre est légèrement supérieur à la moyenne affichée avant la pandémie en novembre, mais inférieur au niveau record atteint en janvier 2022, lorsque les absences pour cause de maladie ou d’incapacité ont touché 10,0 % des employés (non désaisonnalisé).
Le salaire horaire moyen, mesuré d’une année à l’autre, a augmenté de 5,6 % en novembre et est demeuré au-dessus de la barre des 5 % pour un sixième mois consécutif.
Mise à jour mensuelle – 10 novembre 2022
Légère hausse de la production à l’échelle de l’économie en août
Le produit intérieur brut réel a légèrement augmenté de 0,1 % en août, soit une hausse identique à celle observée en juillet. Les augmentations enregistrées dans les cultures agricoles, le commerce de détail et le secteur public ont contribué à la hausse globale, tandis que la baisse de la production dans la fabrication, l’extraction minière et l’extraction de pétrole et de gaz ainsi que la construction a eu une incidence sur la croissance. La production à l’échelle de l’économie s’est accrue pendant sept mois consécutifs et a affiché une augmentation de 4,0 % depuis août 2021.
L’activité dans les industries traitant directement avec le public a continué de ralentir en août, la demande refoulée pour ces services s’étant stabilisée. L’activité dans les services de restauration et les débits de boissons a légèrement augmenté de 0,4 %, demeurant égale ou supérieure aux niveaux observés avant la pandémie de COVID‑19 pour un quatrième mois consécutif. L’activité dans les services d’hébergement a affiché une sixième hausse en sept mois, mais elle est demeurée inférieure de près de 3 % à son niveau de référence d’avant la pandémie. L’activité dans le secteur des arts, des spectacles et des loisirs a affiché une septième augmentation consécutive pour s’établir à 8 % en deçà de son niveau prépandémie.
L’activité dans le commerce de détail s’est accrue de 1,2 % en août, sous l’effet de la hausse des volumes de ventes des stations-service, les prix à la pompe ayant continué de diminuer par rapport aux sommets atteints au printemps. Les augmentations des volumes de ventes au détail ont été généralisées, de nombreux types de magasins ayant connu un rebond partiel par rapport à l’activité plus faible enregistrée en juillet.
La production a continué de diminuer dans les industries sensibles aux variations des taux d’intérêt. L’activité des agents et des courtiers immobiliers a affiché sa sixième baisse mensuelle consécutive, les acheteurs s’étant adaptés à la hausse des coûts d’emprunt. En août, l’activité des agents et des courtiers était inférieure de 13 % aux niveaux prépandémie, après avoir atteint un sommet de près de 50 % supérieur à ces niveaux en mars 2021. Les services juridiques, qui sont fortement touchés par l’activité sur le marché du logement, ont également affiché une baisse de leur activité pour un sixième mois consécutif.
L’activité dans le secteur de la construction a diminué pour un cinquième mois consécutif, mais elle est demeurée légèrement supérieure à son niveau prépandémie. La baisse de la production observée en août est attribuable à une diminution de l’activité dans la construction de bâtiments résidentiels et non résidentiels. Les travaux de génie ont quant à eux affiché une troisième baisse en quatre mois.
Après avoir augmenté de façon constante à la fin de 2021 et au début de 2022, la production manufacturière a diminué en août pour une quatrième fois en cinq mois. Les fabricants de biens durables ont enregistré leur recul le plus important depuis septembre 2021, par suite des baisses qui ont touché les produits en bois et les produits minéraux non métalliques. La production combinée des fabricants d’automobiles et des fournisseurs de pièces a diminué pour une troisième fois en quatre mois, se situant à un niveau inférieur de 16 % à ceux d’avant la pandémie.
Les estimations anticipées de Statistique Canada indiquent que le produit intérieur brut réel a légèrement augmenté de 0,1 % en septembre, laissant entrevoir une augmentation de 0,4 % au troisième trimestre.
Les prix des aliments continuent d’augmenter en septembre, tandis que l’inflation globale ralentit
L’inflation globale des prix à la consommation a ralenti en septembre pour s’établir à 6,9 %, alors qu’elle était de 7,0 % en août. Le mois de septembre marque le 18e mois consécutif au cours duquel le taux global a été supérieur à 3 %, et le 7e mois consécutif au cours duquel il a été supérieur à 6 %. L’inflation globale a affiché un ralentissement ces derniers mois, sous l’effet de la baisse des prix à la pompe. Si l’on exclut l’essence, la croissance annuelle des prix s’est établie à 6,5 % en septembre, comparativement à 6,3 % en août.
Les prix des aliments ont continué d’augmenter en septembre. Les prix des articles d’épicerie, mesurés d’une année à l’autre, se sont accrus de 11,4 %, ce qui représente la hausse annuelle la plus marquée depuis 1981. Les prix de la viande ont affiché une augmentation de 7,6 %, tandis que les hausses annuelles des prix des fruits frais sont demeurées égales ou supérieures à la barre des 10 % pour un sixième mois consécutif. Les prix des pâtes alimentaires ont augmenté de 22,5 % au cours de la période de 12 mois qui s’est terminée en septembre, tandis que les prix des produits laitiers se sont accrus de 9,7 %. Les hausses annuelles de prix dans les restaurants ont dépassé la barre des 7 % pour un quatrième mois consécutif.
Les frais de logement se sont aussi accrus en septembre. Les augmentations annuelles des prix des logements en propriété se sont établies à 6,5 %, comparativement à 6,2 % en août. Les hausses annuelles des coûts d’intérêt hypothécaire sont demeurées positives pour un troisième mois d’affilée (+8,3 %), en raison de la récente pression à la hausse exercée sur les coûts d’emprunt. Parallèlement, les augmentations annuelles de l’indice du coût de remplacement par le propriétaire sont demeurées sous la barre des 10 % pour un 3e mois consécutif (+7,7 %), après avoir été dans les deux chiffres pendant 14 mois consécutifs. Les augmentations annuelles des prix dans le secteur du logement locatif sont demeurées supérieures à la barre des 4 % pour un huitième mois consécutif. Les prix des services ont progressé de 5,6 % d’une année à l’autre en septembre, demeurant supérieurs à la barre des 5 % pour un cinquième mois consécutif.
Hausses marquées de l’emploi en octobre, alors que le taux de chômage demeure stable
L’emploi global s’est accru de 108 000 en octobre, ce qui a entièrement compensé les pertes cumulatives enregistrées de mai à septembre. L’ensemble de la hausse globale d’octobre est le résultat des augmentations qui ont touché l’emploi à temps plein. La croissance s’est aussi concentrée chez les employés du secteur privé et chez les travailleurs du principal groupe d’âge actif. En octobre, l’emploi global a affiché sa hausse mensuelle la plus importante depuis la reprise du marché de l’emploi par suite des restrictions liées au variant Omicron au début de 2022.
Les hausses de l’emploi en octobre ont été généralisées dans les industries. L’emploi s’est accru dans la fabrication et la construction, ce qui a contrebalancé les baisses des derniers mois. Les services d’hébergement et de restauration et les services professionnels, scientifiques et techniques ont aussi enregistré des hausses de l’emploi, tandis que le commerce de gros et le commerce de détail, ainsi que les ressources naturelles, ont affiché des baisses.
Le taux de chômage est demeuré stable à 5,2 % en octobre, en raison du plus grand nombre de personnes actives, les hausses ayant principalement touché les jeunes femmes et les hommes du principal groupe d’âge actif. Le taux de chômage chez les 25 à 54 ans a diminué pour s’établir à 4,2 %, tandis que la proportion de travailleurs du principal groupe d’âge actif qui étaient occupés en octobre s’est accrue pour atteindre 84,5 %, en raison des hausses qui ont touché les hommes. Les taux d’emploi chez les hommes du principal groupe d’âge actif et les femmes du même groupe d’âge sont demeurés bien au-dessus de leurs niveaux repères d’avant la pandémie.
La rémunération horaire moyenne, mesurée d’une année à l’autre, a affiché une hausse de 5,6 % en octobre, demeurant au-dessus de la barre des 5 % pour un cinquième mois consécutif. Les employés mieux rémunérés ont été plus susceptibles de toucher une augmentation de salaire au cours de la dernière année. Parmi les travailleurs qui sont avec le même employeur depuis au moins un an, près des deux tiers dont la rémunération est supérieure à 40,00 $ l’heure ont reçu une augmentation, comparativement à la moitié de ceux gagnant 20,00 $ l’heure ou moins.
Le rapport sur l’emploi d’octobre a aussi examiné la prévalence des difficultés financières dans le contexte des préoccupations concernant l’augmentation des coûts de la vie. Plus de 1 Canadien sur 3 (35,3 %) âgé de 15 ans et plus vivait dans un ménage qui trouvait difficile ou très difficile de répondre à ses besoins financiers en octobre, comparativement à 1 sur 5 en octobre 2020. Parmi ces besoins financiers figurent le transport, le logement, l’alimentation, l’habillement et d’autres dépenses indispensables.
Mise à jour mensuelle — 13 octobre 2022
Le ralentissement de la croissance de la production se poursuit en juillet
Le produit intérieur brut réel a affiché une légère hausse (+0,1 %) en juillet, une hausse identique à celle observée en juin. Les augmentations enregistrées dans l’extraction minière, l’extraction de sables bitumineux, l’activité du secteur public et les cultures agricoles ont contribué à la hausse globale, tandis que la baisse des volumes de vente au détail a eu une incidence sur la croissance.
L’activité dans les industries traitant directement avec le public a ralenti, la demande refoulée pour ces services s’étant stabilisée. Après avoir affiché cinq hausses mensuelles consécutives, l’activité dans les services de restauration et les débits de boissons a diminué de 1,6 %, demeurant toutefois égale ou supérieure au niveau observé en février 2020 (avant la pandémie de COVID‑19) pour un troisième mois consécutif. L’activité dans le secteur des arts, des spectacles et des loisirs a légèrement progressé de 0,6 %, mais était inférieure de 9 % à son niveau de référence d’avant la pandémie. Les services d’hébergement ont aussi légèrement augmenté, mais ils se situaient encore à plus de 2 % en deçà du niveau prépandémie.
Les volumes de vente au détail ont diminué de 1,9 % en juillet en raison des baisses observées dans les stations-service et les magasins d’alimentation, les consommateurs ayant continué de s’adapter à la hausse des prix. L’activité de détail en juillet a atteint son plus bas niveau depuis décembre 2021.
La production a continué de diminuer dans les industries sensibles aux variations des taux d’intérêt. L’activité des agents et des courtiers immobiliers a diminué pour un cinquième mois consécutif, les acheteurs s’étant adaptés à la hausse des coûts d’emprunt. L’activité était inférieure de 11 % à son niveau de référence prépandémie. Il s’agit du plus bas niveau enregistré depuis que l’activité des agents et des courtiers immobiliers a commencé à se remettre des premiers confinements. Les services juridiques, qui sont fortement touchés par l’activité sur le marché du logement, ont également affiché une baisse pour un cinquième mois consécutif.
L’activité dans le secteur de la construction a diminué pour un quatrième mois consécutif, mais est demeurée légèrement supérieure à son niveau prépandémie. La baisse observée en juillet est attribuable à un repli de l’activité dans les travaux de génie, la construction de bâtiments résidentiels et non résidentiels ayant affiché une légère hausse à la suite des baisses enregistrées au printemps.
Les estimations anticipées de Statistique Canada indiquent que le produit intérieur brut réel est demeuré essentiellement le même en août.
L’inflation des prix à la consommation continue de ralentir sous l’effet de la baisse des prix de l’essence
L’inflation globale des prix à la consommation a ralenti en août pour s’établir à 7,0 %, en baisse par rapport à 7,6 % en juillet. Le mois d’août marque le 17e mois consécutif au cours duquel le taux global est supérieur à 3 %, et le 6e mois consécutif au cours duquel il est supérieur à 6 %. La baisse des prix à la pompe a contribué au ralentissement de l’inflation globale pendant les mois d’été.
Si l’on exclut l’essence, la croissance annuelle des prix a ralenti en août pour se situer à 6,3 %, les pressions inflationnistes étant demeurées généralisées.
Les prix des aliments ont continué de progresser légèrement en août. Les prix des articles d’épicerie (mesurés d’une année à l’autre) se sont accrus de 10,8 %, ce qui représente la hausse annuelle la plus marquée depuis 1981. Les prix de la viande ont affiché une hausse de 6,5 %, tandis que les hausses des prix des fruits frais sont demeurées égales ou supérieures à la barre des 10 % pour un quatrième mois consécutif. Les prix des pâtes alimentaires ont augmenté de 20,7 % au cours de la période de 12 mois qui s’est terminée en août. Les augmentations annuelles des prix dans les restaurants ont dépassé la barre des 7 % pour un troisième mois consécutif.
Les frais de logement (mesurés d’une année à l’autre) ont continué de diminuer, mais sont demeurés élevés. Les augmentations annuelles des prix des logements en propriété ont ralenti en août pour s’établir à 6,2 %, après avoir atteint un sommet de 7,6 % en avril. Les hausses annuelles de l’indice du coût de remplacement par le propriétaire sont passées sous la barre des 10 % pour un deuxième mois consécutif, après avoir été dans les deux chiffres pendant 14 mois consécutifs. Parallèlement, les coûts d’intérêt hypothécaire (mesurés d’une année à l’autre) sont demeurés positifs pour un deuxième mois consécutif (+4,8 %) en raison de la récente pression à la hausse exercée sur les taux d’intérêt. Les augmentations annuelles des prix dans le secteur du logement locatif sont demeurées supérieures à la barre des 4 % pour un septième mois consécutif, la demande de logements locatifs ayant continué d’augmenter.
Les prix des services ont augmenté de 5,5 % d’une année à l’autre en août, demeurant au-dessus de la barre des 5 % pour un quatrième mois consécutif.
L’emploi a peu varié en septembre
L’emploi global a peu varié en septembre (+21 000), les hausses observées dans les services d’enseignement et les soins de santé ayant été contrebalancées par une baisse enregistrée dans l’emploi dans le secteur de la fabrication et dans le secteur de l’information, de la culture et des loisirs. Le nombre d’employés du secteur privé et le nombre de travailleurs autonomes ont peu varié.
Le rythme de croissance de l’emploi a considérablement ralenti après les mouvements liés à Omicron au début de l’année. L’emploi total en septembre était semblable aux niveaux observés en février, en baisse d’environ 90 000 par rapport au sommet récent atteint en mai.
Le taux de chômage a diminué en septembre pour s’établir à 5,2 % en raison du moins grand nombre de personnes à la recherche de travail. Le salaire horaire moyen (mesuré d’une année à l’autre) a augmenté de 5,2 %, demeurant au-dessus de la barre des 5 % pour un quatrième mois consécutif.
La proportion de travailleurs qui ont déclaré qu’ils travaillaient habituellement exclusivement de la maison a légèrement diminué, passant de 16,8 % en août à 16,3 % en septembre. La proportion de travailleurs ayant un régime de travail hybride est demeurée inchangée en septembre (8,6 %).
L’inégalité de la richesse a augmenté pour la première fois depuis le début de la pandémie
Selon de nouvelles données sur la répartition des comptes économiques des ménages, diffusées le 3 octobre, l’inégalité de la richesse a augmenté au deuxième trimestre, des corrections ayant dû être apportées aux marchés des actifs. Il s’agit de la première augmentation trimestrielle de l’inégalité de la richesse depuis le début de la pandémie. La valeur nette des ménages se situant dans la tranche inférieure de 40 % de la répartition de la richesse a reculé de 12,0 %, soit plus du double du taux correspondant de 5,9 % des ménages qui se situent dans le quintile de richesse le plus haut.
Malgré le recul de la richesse dans tous les groupes d’âge, les ménages plus jeunes ont été les plus touchés. La valeur nette moyenne des ménages au sein du groupe d’âge le plus jeune (moins de 35 ans) a affiché une baisse de 8,2 % qui s’explique par un recul marqué de la valeur des biens immobiliers.
Les données sur la répartition des ménages ont également montré que l’écart de revenu était à son niveau le plus élevé depuis le début de la pandémie. L’écart de la part du revenu disponible entre les ménages des deux quintiles de revenu les plus élevés et des deux quintiles de revenu les plus bas a atteint 46,3 % au deuxième trimestre. La forte hausse des salaires observée dans les ménages situés dans le quintile de revenu le plus bas a été plus que contrebalancée par la baisse des transferts gouvernementaux, principalement parce que la plupart des prestations liées à la pandémie étaient venues à échéance.
Compte rendu mensuel — 15 septembre 2022
Les dépenses des ménages et l’accumulation de stocks soutiennent la croissance économique
Le produit intérieur brut (PIB) réel a augmenté de 0,8 % au deuxième trimestre, ce qui représente une hausse identique à celle observée au premier trimestre. L’activité économique a progressé pendant quatre trimestres consécutifs, en hausse de 4,6 % au cours de cette période d’un an. L’activité globale au cours du deuxième trimestre était en hausse de 1,7 % par rapport aux niveaux observés avant la pandémie, à la fin de 2019.
L’augmentation des dépenses des ménages et des stocks des entreprises a soutenu la croissance économique au deuxième trimestre. Les dépenses des ménages ont augmenté de 2,3 %, surtout en raison de la hausse des dépenses en services et en biens semi-durables, comme les vêtements et les chaussures. Les dépenses en biens de consommation durables ont diminué, les hausses de prix des articles coûteux ayant eu une incidence sur les achats des ménages. Au deuxième trimestre, les dépenses totales des ménages étaient en hausse de 3,2 % par rapport à leur niveau prépandémie.
L’augmentation des stocks des entreprises a fortement contribué à la croissance, soutenue par les hausses enregistrées dans les machines et les fournitures de construction ainsi que dans les engrais. Les stocks agricoles, soutenus par l’augmentation de la production de blé et de canola, ont affiché leur plus forte hausse trimestrielle en plus de 60 ans.
La reprise des investissements non résidentiels des entreprises s’est poursuivie. Les dépenses combinées en ouvrages non résidentiels, en machines et en matériel augmentent depuis cinq trimestres consécutifs, et les dépenses se rapprochent des niveaux d’avant la pandémie. Les dépenses en bâtiments non résidentiels, soutenues par la hausse des dépenses dans des projets énergétiques, ont augmenté de 2,7 %, mais sont restées inférieures d’environ 4,0 % aux niveaux observés à la fin de 2019. Les investissements en machines et en matériel se sont accrus de 4,5 %, surtout en raison de l’augmentation des dépenses dans le matériel de transport, et ils ont atteint un niveau supérieur de près de 5 % à celui d’avant la pandémie. Les dépenses en produits de propriété intellectuelle ont augmenté après avoir enregistré trois baisses trimestrielles consécutives.
La baisse de l’investissement résidentiel a nui à la croissance, le marché de l’habitation ayant continué de s’ajuster à la hausse des coûts d’emprunt. Les investissements en logement ont reculé de 7,8 %, sous l’effet de la baisse des dépenses en rénovation. La hausse des coûts d’emprunt et la baisse de l’activité de revente ont entraîné une diminution de 24,7 % des coûts de transfert de propriété. Malgré le recul, l’investissement résidentiel global au cours du trimestre est demeuré supérieur d’environ 7,0 % aux niveaux d’avant la COVID‑19.
Les volumes d’exportation se sont redressés au deuxième trimestre, soutenus par la hausse des expéditions de produits métalliques et une hausse notable des services de voyage. Les volumes d’importations, soutenus par l’augmentation observée dans le matériel de transport, ont affiché leur plus forte augmentation trimestrielle (+6,9 %) depuis la reprise de l’activité économique après les premiers confinements liés à la COVID‑19.
Au cours du trimestre, les volumes totaux d’exportation sont demeurés inférieurs d’environ 6,0 % aux niveaux observés à la fin de 2019, tandis que les volumes d’importation étaient supérieurs de plus de 6,0 % à leur niveau observé avant la COVID‑19.
Le PIB nominal a progressé de 4,2 % au deuxième trimestre, soutenu par la forte hausse des prix de l’énergie. Le revenu disponible des ménages a augmenté de 1,0 %, la hausse des salaires et traitements ayant compensé la baisse des transferts gouvernementaux, tandis que l’augmentation marquée des dépenses des ménages a fait baisser le taux d’épargne qui s’est établi à 6,2 %.
Le revenu disponible et l’épargne des ménages demeurent bien au-dessus des niveaux de référence enregistrés avant la pandémie. Au deuxième trimestre, le revenu disponible était en hausse de 16 % par rapport à celui observé avant le début de la pandémie, tandis que le taux d’épargne, qui s’est chiffré à 6,2 %, était plus de deux fois plus élevé que le taux observé à la fin de 2019.
La productivité du travail des entreprises, une mesure du volume de biens et de services produits par heure travaillée, a augmenté légèrement après avoir enregistré sept baisses trimestrielles consécutives. Au deuxième trimestre, la productivité du travail était en baisse de 1,3 % par rapport aux niveaux prépandémie.
La croissance de la production ralentit dans l’ensemble de l’économie en raison de l’augmentation des coûts d’emprunt
L’activité économique, mesurée d’un mois à l’autre, a ralenti au printemps. Après être demeurée essentiellement inchangée en mai, la production économique a légèrement progressé de 0,1 % en juin. Bien que de nombreux services axés sur la clientèle aient continué d’afficher des hausses, l’activité a reculé dans les secteurs sensibles aux variations des taux d’intérêt.
L’activité des agents et des courtiers immobiliers a diminué en juin pour un quatrième mois consécutif et était inférieure de 8,0 % aux niveaux d’avant la pandémie. La construction résidentielle a affiché sa troisième baisse consécutive, mais elle est demeurée supérieure de près de 9,0 % aux niveaux en février 2020. La construction non résidentielle et la construction (réparations) ont également poursuivi leur recul en juin.
Le secteur de la finance et des assurances a reculé de 0,6 %, ce qui représente une deuxième baisse en trois mois. Bien que les reculs enregistrés dans les secteurs financiers aient été généralisées à la mi-année, les services d’investissement financier ont affiché leur plus forte baisse d’un mois à l’autre (-1,6 %) depuis mai 2020.
L’activité accrue dans le secteur public, qui comprend les services d’enseignement, les soins de santé et l’assistance sociale ainsi que les administrations publiques, a soutenu l’augmentation globale enregistrée en juin.
L’estimation avancée du PIB réel de juillet diffusée par Statistique Canada indique une baisse de 0,1 %.
Les entreprises prévoient des défis continus associés à l’inflation et aux chaînes d’approvisionnement
Les données pour le troisième trimestre de l’Enquête canadienne sur la situation des entreprises continuent de mettre en évidence les pressions sur les coûts et les défis logistiques auxquels doivent faire face de nombreuses entreprises. Au total, 3 entreprises sur 5 s’attendaient à ce que la hausse de l’inflation représente un obstacle au cours des trois prochains mois, et près de 1 entreprise sur 2 s’attendait à être confrontée à des défis associés à la hausse du coût des intrants. Environ le tiers des entreprises prévoyaient augmenter leurs prix au cours des prochains mois.
Des perturbations de la chaîne d’approvisionnement continuent d’être très attendues. Plus du quart des entreprises s’attendaient à avoir de la difficulté à acquérir des intrants, des produits ou des fournitures à l’échelle nationale au cours des trois prochains mois, et plus de la moitié d’entre elles prévoyaient que les difficultés d’approvisionnement se poursuivraient pendant six mois ou plus.
L’enquête du troisième trimestre indique également que les perspectives à long terme sont plus optimistes. Plus des deux tiers des entreprises étaient plutôt optimistes ou très optimistes quant à leurs perspectives pour les 12 prochains mois. Près des trois quarts des entreprises s’attendaient à une croissance annuelle moyenne positive au cours des trois prochaines années.
L’inflation des prix à la consommation ralentit en raison de la baisse des prix de l’essence
L’inflation globale des prix à la consommation a ralenti pour s’établir à 7,6 % en juillet, en baisse par rapport à 8,1 % en juin. Le mois de juillet marque le 16e mois consécutif au cours duquel le taux directeur est supérieur à 3,0 %, et le 5e mois consécutif au cours duquel il est supérieur à 6,0 %. Au cours de cette période, les prix plus élevés pour l’essence, le logement, les aliments et les biens durables ont tous exercé une pression à la hausse sur l’inflation des prix à la consommation. De plus, les perturbations de l’approvisionnement jumelées à une forte demande ont continué d’alimenter la croissance des prix.
Les prix moins élevés de l’essence ont grandement contribué à la décélération du taux global en juillet. Les prix à la pompe ont augmenté de 35,6 % d’une année à l’autre, tandis qu’ils avaient progressé de 54,6 % en juin. D’un mois à l’autre, les prix de l’essence ont reculé de 9,2 % en juillet. Si l’on exclut l’essence, la croissance annuelle des prix à la consommation a été de 6,6 %, sous l’effet des pressions inflationnistes qui demeurent généralisées.
Les prix des aliments ont légèrement augmenté en juillet. Les prix des aliments ont augmenté de 9,9 % d’une année à l’autre, après avoir crû de 9,4 % en juin. Les hausses annuelles des prix de la viande ont ralenti pour s’établir à 6,1 %, tandis que celles des prix des fruits frais sont demeurées égales ou supérieures à 10,0 % pour un quatrième mois consécutif. En juillet, les prix des pâtes alimentaires ont augmenté de 20,0 % d’une année à l’autre. Les augmentations annuelles des prix dans les restaurants ont dépassé la barre des 7,0 % pour un deuxième mois consécutif.
Les coûts d’habitation, mesurés d’une année à l’autre, ont légèrement diminué en juillet, mais sont demeurés élevés. Les augmentations annuelles des prix des logements en propriété ont ralenti pour s’établir à 6,3 %, comparativement à 6,7 % en juin. Pour la première fois depuis avril 2021, les augmentations annuelles de l’indice du coût de remplacement par le propriétaire étaient inférieures à 10,0 %. Parallèlement, les coûts d’intérêt hypothécaire, mesurés d’une année à l’autre, se sont redressés pour revenir en territoire positif pour la première fois depuis septembre 2020 en raison de la récente pression à la hausse exercée sur les taux d’intérêt. Les augmentations annuelles des prix dans le secteur du logement locatif sont demeurées supérieures à 4,0 % pour un sixième mois consécutif, la demande de logements locatifs continuant d’augmenter.
Les prix des services ont progressé de 5,7 % sur 12 mois en juillet, comparativement à 5,2 % en juin. Les prix du transport aérien ont augmenté de 25,5 % de juin à juillet, stimulés par la forte demande de vols.
L’emploi continue de reculer
L’emploi total a reculé de 40 000 en août, les baisses survenues dans les services d’enseignement et dans la construction ayant été contrebalancées par les hausses enregistrées dans les services professionnels, scientifiques et techniques ainsi que dans d’autres industries de services. Les baisses globales se sont concentrées chez les employés du secteur public, car le nombre d’employés du secteur privé et de travailleurs autonomes est demeuré stable. De mai à août, l’emploi total a diminué de 114 000 sous l’effet de la baisse enregistrée dans le commerce de gros et de détail, dans les services d’enseignement ainsi que dans les soins de santé et l’assistance sociale. De mai à août, toutes les baisses nettes de l’emploi ont été enregistrées chez les femmes.
Le taux de chômage s’est établi à 5,4 % en août, en hausse de 0,5 point de pourcentage par rapport au creux record enregistré en juin et en juillet. Le rythme de la croissance des salaires a poursuivi sa hausse; le salaire horaire moyen a progressé de 5,4 % sur 12 mois, en hausse par rapport à l’augmentation de 5,2 % observée en juillet.
En août, l’emploi total était en hausse d’environ 380 000 par rapport au niveau observé avant la pandémie, et c’est l’augmentation de l’emploi chez les travailleurs du principal groupe d’âge actif (de 25 à 54 ans) qui a été à l’origine de la totalité de la hausse nette. Le taux d’emploi des travailleurs du principal groupe d’âge actif, qui s’est établi à 84,1 %, est demeuré bien au-dessus de celui observé avant la pandémie, malgré les baisses enregistrées au cours des mois d’été.
Le rapport sur l’emploi d’août a fourni de nouveaux renseignements sur le nombre de Canadiens qui envisagent un changement d’emploi. En août, la proportion d’employés permanents qui prévoyaient quitter leur emploi au cours des 12 prochains mois, qui s’est établie à 11,9 %, était près du double du niveau enregistré au début de l’année (6,4 %).
Le rapport examine également l’incidence du vieillissement de la population sur l’offre de main-d’œuvre au Canada. En août, 307 000 Canadiens avaient quitté leur emploi pour prendre leur retraite à un moment donné au cours de la dernière année, en hausse par rapport à 233 000 un an plus tôt et par rapport à 273 000 en août 2019. Si la composition par âge de la population en âge de travailler était demeurée constante au cours des trois dernières années plutôt que d’être constituée d’une part de plus en plus grande de Canadiens plus âgés, le nombre de personnes dans la population active aurait été de 374 000 de plus que celle observée en août.
La richesse des ménages diminue de près de 1 billion de dollars
La valeur nette des ménages — la valeur de l’ensemble des actifs des ménages moins leurs passifs — a reculé de 6,1 % au deuxième trimestre. Il s’agit d’une diminution de 990 milliards de dollars et de la plus importante baisse trimestrielle jamais enregistrée. Les actifs financiers des ménages ont été touchés par l’affaiblissement des marchés boursiers, tandis que la valeur des biens immobiliers résidentiels a fortement diminué sous l’effet de la hausse des coûts d’emprunt. Le passif des ménages s’est accru, car les emprunts hypothécaires et non hypothécaires ont augmenté, et le premier a progressé à un rythme quasi record.
En dépit de la baisse record, la valeur nette des ménages est demeurée en hausse de 23,9 % par rapport à son niveau observé avant la pandémie, ce qui représente une augmentation nette de 2,9 billions de dollars.
Mise à jour mensuelle — 11 août 2022
La croissance de la production stagne en mai sous l’effet de la baisse de la production de biens
Le produit intérieur brut réel est demeuré essentiellement inchangé en mai, après avoir progressé de 0,3 % en avril. La croissance de la production a ralenti au cours des derniers mois, après s’être accélérée au début de l’année, lorsque le gouvernement a commencé à alléger les restrictions liées à la pandémie de COVID‑19 et à son variant Omicron. En mai, la production dans l’ensemble de l’économie est demeurée supérieure de 2,2 % aux niveaux observés avant la pandémie. L’activité s’est repliée dans les secteurs de la fabrication, de la construction et de l’extraction de pétrole et de gaz, tandis qu’elle a continué de s’intensifier dans de nombreuses industries de services traitant directement avec le public.
La production des usines a diminué de 1,7 % en mai, ce qui représente la première baisse mensuelle depuis septembre 2021. La production des usines de montage de véhicules automobiles a diminué de plus de 20 % en raison du réoutillage et des pénuries de puces à semi-conducteur. La production mensuelle des usines de montage et des fournisseurs de pièces est demeurée considérablement inférieure aux niveaux observés avant la pandémie.
L’activité de construction s’est repliée pour un deuxième mois consécutif, une grève des travailleurs syndiqués en Ontario ayant retardé de nombreux projets. Malgré ce recul, la construction résidentielle est demeurée supérieure de 11 % aux niveaux enregistrés avant la pandémie. En revanche, la construction de bâtiments non résidentiels et les travaux de génie ont affiché une baisse, et sont demeurés sous les niveaux observés en février 2020.
L’extraction de pétrole et de gaz a diminué en mai, après trois hausses mensuelles consécutives. Après une hausse notable en avril, l’extraction de sables bitumineux a reculé de 3,4 %, en raison de travaux d’entretien dans des installations de valorisation. Malgré cette baisse, la production de cette industrie était supérieure d’environ 6 % aux niveaux observés avant la pandémie. Les activités de soutien à l’extraction de pétrole et de gaz ont augmenté pour un quatrième mois consécutif pour se situer à plus ou moins 6 % des niveaux observés au début de 2020.
L’intensification de l’activité dans les services de transport en mai a contribué à contrebalancer la baisse de la production de biens. Le transport aérien a augmenté de 14,1 %, ce qui représente une troisième hausse consécutive de 10 % ou plus. Les principales compagnies aériennes canadiennes ont transporté 5,3 millions de passagers sur des vols réguliers et nolisés en mai, soit plus de 10 fois le nombre de passagers transportés en mai 2021. Malgré une forte progression au cours des derniers mois, les volumes de passagers sont demeurés inférieurs de près du quart aux niveaux observés avant la pandémie. L’activité des services urbains de transport en commun a également continué de se rétablir en mai, sous l’effet d’une augmentation du nombre de travailleurs ayant repris le travail en personne.
L’activité dans de nombreuses autres industries traitant directement avec le public a continué de se renforcer en mai. Les services de restauration et les débits de boissons ont affiché leur quatrième augmentation mensuelle consécutive, et l’activité a dépassé les niveaux observés avant la pandémie pour un deuxième mois consécutif. Les arts, les spectacles et les loisirs ont également affiché une quatrième hausse mensuelle consécutive pour se situer à plus ou moins 10 % des niveaux observés en février 2020. Par ailleurs, les services d’hébergement étaient essentiellement inchangés en mai, après avoir augmenté au cours des derniers mois, et sont demeurés inférieurs d’environ 2 % à leur niveau de référence d’avant la pandémie de COVID‑19.
Les estimations anticipées de Statistique Canada indiquent que le produit intérieur brut réel devrait augmenter de 0,1 % en juin.
L’inflation des prix à la consommation continue de s’accélérer en juin
L’inflation globale des prix à la consommation s’est accélérée pour atteindre 8,1 % en juin, la hausse annuelle la plus élevée en près de quatre décennies. Le mois de juin marque le 15e mois consécutif au cours duquel l’inflation globale est supérieure à 3 %, et le 4e mois consécutif au cours duquel elle est supérieure à 6 %. Au cours de cette période, les prix plus élevés pour l’essence, le logement, les aliments et les biens durables ont tous exercé une pression à la hausse sur l’inflation des prix à la consommation. De plus, les perturbations de l’approvisionnement jumelées à une forte demande ont continué d’alimenter la croissance des prix.
La hausse des prix de l’essence a grandement contribué à l’accélération de l’inflation globale en juin. Les prix à la pompe ont augmenté de 54,6 % d’une année à l’autre, en hausse comparativement à 48,0 % en mai. Mesurés d’un mois à l’autre, les prix de l’essence ont augmenté de 6,2 % en juin, après avoir affiché leur plus forte hausse mensuelle en mai (+12,0 %) depuis que les prix du pétrole ont commencé à se redresser au début de la pandémie.
Si l’on exclut l’essence, la croissance annuelle des prix à la consommation a été de 6,5 % en juin, en hausse par rapport à 6,3 % en mai. L’augmentation des prix des véhicules automobiles a contribué à l’accélération, la demande de voitures ayant continué de dépasser l’offre.
Les prix des logements, mesurés d’une année à l’autre, ont légèrement diminué en juin, mais sont demeurés élevés. Les hausses annuelles des prix des logements en propriété ont ralenti pour s’établir à 6,7 %, en baisse par rapport à 7,3 % en mai. La progression de l’indice du coût de remplacement par le propriétaire, qui reflète en partie les prix des maisons neuves, a ralenti en juin, mais elle est demeurée égale ou supérieure à 10 % pour le 14e mois consécutif. Parallèlement, les coûts de l’intérêt hypothécaire, mesurés d’une année à l’autre, ont continué de diminuer, à un rythme annuel plus lent, mais se maintiennent à des valeurs négatives depuis octobre 2020. Les augmentations annuelles des prix des logements loués sont demeurées supérieures à la barre des 4 % pour un cinquième mois consécutif.
Les prix des aliments sont aussi demeurés élevés en juin. Les prix des produits d’épicerie ont augmenté de 9,4 % d’une année à l’autre, ce qui représente un léger ralentissement par rapport aux sommets atteints en avril et en mai. Les hausses annuelles des prix de la viande ont ralenti pour s’établir à 8,0 %, tandis que celles des prix des fruits frais sont demeurées égales ou supérieures à la barre des 10 % pour le troisième mois consécutif. Les prix des aliments achetés au restaurant ont augmenté de 7,1 % au cours de la période de 12 mois ayant pris fin en juin, comparativement à 6,8 % en mai.
Les prix des services ont augmenté de 5,2 % d’une année à l’autre en juin, une hausse similaire à celle de mai. Les prix du transport aérien ont augmenté de 6,4 % de mai à juin, soutenus par la demande refoulée à l’approche de la saison touristique estivale.
Le taux de chômage se maintient à un creux record en juillet
L’emploi global était pratiquement inchangé en juillet (-31 000), les baisses dans le secteur des services ayant été contrebalancées par les hausses de l’emploi dans le secteur des biens. Les augmentations du nombre de travailleurs autonomes ont contrebalancé les baisses observées chez les travailleurs du secteur public, tandis que le nombre d’employés du secteur privé a peu varié. De mai à juillet, l’emploi total a diminué de 74 000, sous l’effet des baisses dans le commerce de gros et de détail, les soins de santé et l’assistance sociale, et l’éducation.
Le taux de chômage s’est maintenu à 4,9 % en juillet, égalant le creux record de juin. Le taux de chômage ajusté — qui comprend les personnes qui voulaient un emploi, mais qui n’en ont pas cherché un — est également demeuré stable, à un creux record de 6,8 %. Le chômage de longue durée a poursuivi sa légère baisse en juillet.
En juillet, l’emploi total a été supérieur d’environ 420 000 aux niveaux observés avant la pandémie, la croissance de l’emploi chez les travailleurs du principal groupe d’âge actif (25 à 54 ans) ayant été à l’origine de la presque totalité des hausses nettes. À 84,3 %, le taux d’emploi des travailleurs du principal groupe d’âge actif est demeuré bien au-dessus de celui précédant la pandémie, alors que le taux de chômage de ce groupe s’est établi à 4,0 %, un creux record.
Le rythme de la croissance des salaires s’est maintenu en juillet. Le salaire horaire moyen de tous les employés a augmenté de 5,2 % d’une année à l’autre, une hausse identique à celle de juin. La proportion de personnes qui travaillent la plupart de leurs heures à domicile a légèrement augmenté, les travailleurs et les employeurs devant faire face à la septième vague de la pandémie. En juillet, 5,5 % des employés (947 000) se sont absentés du travail en raison d’une maladie ou d’une incapacité. Ce pourcentage est supérieur de 0,6 point de pourcentage à la moyenne de juillet pour la période de 2017 à 2019, mais inférieur au sommet record de 10,0 % établi en janvier 2022 lors de la cinquième vague de COVID‑19.
L’inégalité des revenus se creuse au début de 2022
De nouvelles données sur la répartition des comptes économiques des ménages, publiées le 3 août, révèlent que, malgré des augmentations généralisées des salaires, l’inégalité des revenus s’est accrue au premier trimestre de 2022 par rapport au même trimestre en 2021. Cette augmentation découle en partie de la cessation des prestations gouvernementales liées à la pandémie, qui a eu une incidence plus importante sur les ménages des quintiles de revenus inférieurs et des groupes d’âge plus jeunes.
Les nouvelles données montrent également que, au premier trimestre de 2021, la valeur nette des ménages dans les deux quintiles de patrimoine financier les plus bas et de ceux de moins de 45 ans a augmenté plus rapidement que celle des ménages plus riches et plus âgés. Les ménages moins riches ont vu leur valeur nette croître à mesure qu’ils remboursaient leur dette, tandis que les pertes sur les marchés financiers ont pesé sur la valeur nette des ménages plus riches.
Plus des deux tiers des Canadiens ont bénéficié d’au moins un programme d’aide lié à la pandémie en 2020
Une nouvelle étude, qui repose sur les résultats du Recensement de la population de 2021, révèle que près des trois quarts (74,8 %) des femmes et un peu plus de 3 hommes sur 5 (61,6 %) ont reçu des prestations liées à la pandémie de COVID‑19 en 2020. Publiée le 2 août, l’étude indique que les femmes étaient beaucoup plus susceptibles que les hommes de recevoir des prestations supplémentaires à l’allocation canadienne pour enfants, mais un peu moins susceptibles de recevoir des prestations fédérales d’urgence et de relance. Elle révèle également que les Canadiens à revenu moyen étaient plus susceptibles de recevoir des prestations d’un programme d’aide lié à la COVID‑19, mais que les Canadiens à faible revenu recevaient des montants plus élevés.
Mise à jour mensuelle — 14 juillet 2022
La croissance diminue en avril en raison de la hausse des coûts d’emprunt qui ralentit l’activité sur le marché du logement
En avril, le produit intérieur brut réel a augmenté de 0,3 %, après avoir affiché deux mois de croissance plus marquée. La production à l’échelle de l’économie s’est accrue au cours de 10 des 11 derniers mois et, en avril, elle était supérieure de 2,2 % aux niveaux observés avant la pandémie de COVID‑19. La production plus élevée dans l’extraction minière et l’extraction de pétrole et de gaz, le transport et l’entreposage, ainsi que le commerce de détail, a contribué à la hausse globale, tandis que les replis dans l’activité de revente de maison et les services financiers ont atténué les augmentations.
L’extraction de pétrole et de gaz a augmenté de façon marquée en avril, en hausse pour un troisième mois consécutif. L’extraction de sables bitumineux a progressé de 5,6 % et a affiché sa hausse la plus forte depuis que l’activité d’extraction a commencé à s’accélérer après les fermetures initiales liées à la COVID‑19. L’extraction de minerais non métalliques a progressé de 3,6 % en raison de la production plus forte de potasse, tandis que les activités de soutien à l’extraction minière, pétrolière et gazière ont enregistré une hausse de 6,2 %. En avril, la production totale de l’extraction minière et de l’extraction de pétrole et de gaz a dépassé les niveaux observés avant la pandémie pour la première fois depuis octobre 2021.
L’activité dans les industries traitant directement avec le public s’est raffermie en avril, les limites de capacité et les restrictions touchant les voyages ayant continué d’être assouplies ou levées. L’activité dans les services de restauration et les débits de boissons a augmenté pour un troisième mois consécutif et a affiché une légère hausse par rapport aux niveaux enregistrés en février 2020 pour la première fois depuis le début de la pandémie. L’activité dans les services d’hébergement a aussi continué de se raffermir et de se rapprocher du niveau affiché avant la pandémie, en raison de l’augmentation des voyages intérieurs et internationaux. Le transport aérien a progressé de 20 %, après avoir affiché une hausse de 32 % en mars. Les principales compagnies aériennes canadiennes ont transporté 4,7 millions de passagers sur des vols réguliers et nolisés en avril, soit près de neuf fois le nombre de passagers transportés en avril 2021. Les volumes de passagers des transporteurs canadiens sont demeurés inférieurs d’environ le tiers aux niveaux observés avant la pandémie.
L’activité dans l’industrie des arts, des spectacles et des loisirs a poursuivi sa reprise en avril, mais elle est demeurée inférieure de 11 % aux niveaux précédant la pandémie.
Les volumes de ventes au détail se sont accrus en avril pour la première fois en trois mois, après une baisse de l’activité observée chez les concessionnaires de véhicules automobiles en février et en mars. L’activité plus forte des magasins de marchandises diverses et des magasins de détail divers a stimulé la croissance, tandis que les hausses dans les voyages intérieurs, combinées au retour graduel dans les bureaux, ont contribué à la demande plus forte aux stations-service.
La construction résidentielle a affiché un recul de 1,2 %, et la baisse des activités de rénovation a contrebalancé une hausse dans les nouvelles constructions. La production du secteur résidentiel est demeurée supérieure de 13 % aux niveaux enregistrés avant la pandémie. La construction de bâtiments non résidentiels s’est accrue pour un 10e mois consécutif, tandis que les travaux de génie civil ont affiché leur 17e augmentation mensuelle consécutive. Malgré un élan soutenu, la production non résidentielle est demeurée légèrement inférieure aux niveaux observés avant la pandémie.
Un recul marqué de l’activité des services immobiliers a pesé sur l’activité économique en avril puisque les acheteurs de maisons ont continué de s’ajuster aux coûts d’emprunt plus élevés. L’activité des agents et courtiers immobiliers a diminué de 15 % et a affiché sa baisse la plus forte depuis le début de la pandémie. Les marchés de la revente d’habitations ont connu un ralentissement partout au pays. En avril, l’activité des agents et courtiers immobiliers était supérieure de 4 % aux niveaux affichés avant la pandémie; par contre, elle se situait à près de 50 % au-dessus des niveaux observés avant la pandémie lorsque l’activité sur le marché du logement a atteint un sommet en mars 2021.
Après 10 hausses mensuelles consécutives, les services financiers ont affiché une baisse en avril, en raison du ralentissement de l’activité sur les marchés des obligations et les autres marchés financiers.
Les estimations anticipées de Statistique Canada du produit intérieur brut réel en mai indiquent une baisse de 0,2 %.
L’inflation des prix à la consommation augmente à son rythme le plus rapide en près de quatre décennies
L’inflation globale des prix à la consommation a atteint 7,7 % en mai et a affiché sa hausse annuelle la plus importante depuis 1983. Le mois de mai a été le 14e mois consécutif pendant lequel le taux global d’inflation a été supérieur à 3 % et le 3e mois consécutif où il a été supérieur à 6 %. Au cours de cette période, les prix plus élevés de l’essence, du logement, des aliments et des biens durables ont tous exercé une pression à la hausse sur l’inflation des prix à la consommation. De plus, les perturbations de l’approvisionnement, jumelées à une forte demande, ont continué d’alimenter la croissance des prix.
Les prix plus élevés de l’essence ont grandement contribué à la hausse du taux global en mai. Les prix à la pompe ont augmenté de 48,0 % d’une année à l’autre pour afficher une hausse supérieure à celle de 36,3 % enregistrée en avril. Les prix de l’essence, mesurés d’un mois à l’autre, se sont accrus de 12,0 %, affichant leur hausse mensuelle la plus forte depuis que les prix du pétrole ont commencé à se redresser à la suite des mesures de confinement au début de la pandémie. Si l’on exclut l’essence, la croissance annuelle des prix à la consommation a été de 6,3 % en mai, en hausse par rapport à 5,8 % en avril.
Les coûts d’habitation sont demeurés élevés en mai. Les prix des logements en propriété ont augmenté de 7,3 % d’une année à l’autre, les hausses annuelles de l’indice du coût de remplacement par le propriétaire, qui reflète en partie les prix des maisons neuves, étant demeurées dans les deux chiffres pour un 13e mois consécutif. Par contre, les coûts de l’intérêt hypothécaire ont diminué de 2,7 % au cours de la période de 12 mois ayant pris fin en mai, et ils se sont maintenus à des valeurs négatives depuis octobre 2020. Les augmentations annuelles des prix des logements loués sont demeurées supérieures à la barre des 4 % pour un quatrième mois consécutif.
Les prix des aliments sont demeurés élevés en mai. Les prix des produits d’épicerie se sont accrus de 9,7 % d’une année à l’autre, en raison de l’augmentation des prix des intrants et des coûts de transport, et ils ont affiché une hausse semblable à celle enregistrée en avril. Les augmentations annuelles des prix de la viande étaient légèrement sous la barre des 10 % pour la première fois en cinq mois, tandis que les prix des pâtes ont augmenté de 17,1 % par rapport à mai 2021.
Les hausses annuelles des prix des aliments et du logement ont dépassé le taux global des six derniers mois.
Les prix des services ont progressé de 5,2 % d’une année à l’autre en mai, après avoir affiché une hausse de 4,6 % en avril. L’augmentation des coûts de l’hébergement des voyageurs et des prix des repas au restaurant a contribué à la hausse des prix des services, la demande pour les activités de loisirs et les voyages ayant continué de croître.
Le taux de chômage est légèrement inférieur à 5 % en juin
L’emploi global a diminué de 43 000 en juin, en raison des baisses qui ont touché le travail autonome et des pertes d’emploi chez les travailleurs plus âgés. Les reculs dans les industries de services, et plus particulièrement dans le commerce de détail, ont entièrement annulé les hausses de l’emploi dans la construction et la fabrication. Les pertes globales affichées en juin ont représenté la première diminution du nombre total d’emplois non associée au resserrement des restrictions en matière de santé publique depuis le début de la pandémie.
Le nombre de chômeurs a aussi diminué en juin, le taux de chômage ayant affiché une légère baisse pour s’établir à 4,9 %. Il s’agit du quatrième mois consécutif pendant lequel le taux s’est établi à un nouveau creux record. Le taux de chômage ajusté, qui comprend les personnes qui voulaient un emploi, mais qui n’en ont pas cherché un, a diminué de 0,2 point de pourcentage pour s’établir à 6,8 %, soit le deuxième taux le plus bas jamais enregistré. Le chômage de longue durée est également revenu aux niveaux précédant la pandémie en juin.
En juin, l’emploi total est demeuré supérieur d’environ 450 000 aux niveaux précédant la pandémie, l’emploi plus élevé chez les travailleurs du principal groupe d’âge actif (25 à 54 ans) ayant été à l’origine de la presque totalité des hausses nettes. À 84,7 %, le taux d’emploi des travailleurs du principal groupe d’âge actif est demeuré bien au-dessus de celui précédant la pandémie, le taux de chômage de ce groupe ayant diminué pour s’établir à 4,1 %, soit un creux record.
Le rythme de la croissance des salaires s’est raffermi en juin. Le salaire horaire moyen de tous les employés a progressé de 5,2 % d’une année à l’autre, en hausse par rapport aux 3,9 % observés en mai. Le salaire moyen a augmenté de façon plus marquée chez les travailleurs non syndiqués (+6,1 %) que chez les travailleurs syndiqués (+3,7 %).
La proportion de personnes qui travaillent habituellement exclusivement à domicile a continué de diminuer en juin, affichant une légère baisse de 1,3 point de pourcentage pour s’établir à 17,9 %. La proportion de travailleurs ayant un régime de travail hybride a augmenté pour s’établir à 6,7 %, ce qui poursuit la lente tendance à la hausse observée depuis le début de l’année.
Mise à jour mensuelle – 16 juin 2022
La croissance économique ralentit sous l’effet de la baisse des volumes d’exportation
Au premier trimestre de 2022, le produit intérieur brut réel s’est accru de 0,8 %, après avoir augmenté de 1,6 % à la fin de 2021. L’activité économique a progressé au cours de six des sept derniers trimestres et, au début de 2022, elle a été supérieure de 0,8 % aux niveaux observés à la fin de 2019, avant la pandémie de COVID‑19.
La baisse des volumes d’exportation a eu une incidence marquée sur le rythme de la croissance au premier trimestre. Les exportations de biens ont diminué de 2,7 %, sous l’effet d’une baisse des livraisons de pétrole brut et du bitume brut, de produits agricoles et de produits de la pêche, ainsi que de métaux et de minéraux. Les exportations de voitures automobiles et de camions légers ont peu varié au cours du trimestre, et elles sont demeurées inférieures de 25 % aux niveaux observés avant la pandémie, en raison des répercussions continues des perturbations de l’approvisionnement sur les constructeurs automobiles et les fournisseurs de pièces.
Bien qu’ils aient augmenté au cours de cinq des sept derniers trimestres, les volumes d’exportation de marchandises sont demeurés inférieurs de près de 7 % aux niveaux observés avant la pandémie. Après avoir augmenté au deuxième semestre de 2021, les exportations de services ont diminué de 1,1 % au début de 2022 et sont demeurées inférieures de 14 % à leur niveau de référence affiché avant la pandémie.
En ce qui concerne les volumes d’importations de marchandises, ils se sont repliés de 0,9 % au premier trimestre de 2022, en partie sous l’effet de la baisse des importations de produits énergétiques, après avoir progressé de 3,6 % à la fin de 2021. Au premier trimestre, les volumes d’importation de marchandises ont été supérieurs d’environ 4 % aux niveaux observés avant la pandémie.
L’augmentation des dépenses des ménages a contribué à la croissance économique au début de 2022. Les dépenses des ménages se sont accrues de 0,8 %, surtout en raison de l’augmentation des dépenses en biens de consommation durables, y compris en voitures automobiles et en camions, fourgonnettes et véhicules utilitaires sport neufs. Les dépenses totales des ménages sont demeurées au-dessus des niveaux enregistrés avant la pandémie pour un deuxième trimestre consécutif.
L’investissement dans le logement, en particulier l’augmentation des dépenses en rénovations et le renforcement de l’activité de revente, a également continué de stimuler l’activité économique. Les dépenses au chapitre du logement ont augmenté pour un deuxième trimestre consécutif et ont dépassé de près de 20 % leur niveau de référence enregistré avant la pandémie.
La reprise de l’investissement des entreprises dans les bâtiments non résidentiels s’est poursuivie. Bien qu’elles aient augmenté pendant quatre trimestres consécutifs, au début de 2022, les dépenses combinées en bâtiments non résidentiels et en machines et matériel étaient toujours inférieures d’environ 4 % aux niveaux affichés avant la pandémie. Les dépenses en bâtiments non résidentiels ont augmenté de 2,9 % au premier trimestre, mais sont restées inférieures de plus de 6 % aux niveaux observés à la fin de 2019. L’investissement des entreprises en machines et matériel a continué de progresser un peu et a légèrement dépassé les niveaux enregistrés avant la pandémie. Les dépenses en produits de la propriété intellectuelle ont diminué pour un troisième trimestre consécutif.
Le produit intérieur brut nominal a progressé de 3,7 % au premier trimestre de 2022, à la suite d’une hausse semblable à la fin de 2021. Les salaires et traitements ont affiché leur plus forte augmentation trimestrielle (+3,7 %) depuis la reprise de l’activité économique après les premiers confinements. Le revenu disponible des ménages, soutenu par la croissance généralisée des salaires dans l’ensemble des secteurs d’activité, a progressé plus rapidement que les dépenses de consommation personnelle, ce qui a porté le taux d’épargne à 8,1 %. Au deuxième trimestre, le revenu disponible des ménages a été supérieur de 13,2 % à son niveau affiché avant la pandémie.
La croissance des prix des produits d’épicerie atteint un sommet inégalé en plus de quatre décennies
L’inflation globale des prix à la consommation s’est accélérée pour atteindre 6,8 % en avril, la hausse annuelle la plus élevée en plus de trois décennies. Le mois d’avril marque le 13e mois consécutif au cours duquel le taux directeur est supérieur à 3 %, et le 2e mois consécutif au cours duquel il est supérieur à 6 %. Au cours de cette période, les prix plus élevés pour l’essence, le logement, les aliments et les biens durables ont tous exercé une pression à la hausse sur l’inflation des prix à la consommation. De plus, les perturbations de l’approvisionnement jumelées à une forte demande ont continué d’alimenter la croissance des prix.
En avril, le taux directeur a augmenté malgré une légère atténuation de la croissance des prix de l’essence. Les prix à la pompe ont augmenté de 36,3 % d’une année à l’autre, tandis qu’ils avaient progressé de 39,8 % en mars. Les prix de l’essence, mesurés d’un mois à l’autre, ont affiché une légère baisse de 0,7 % après avoir enregistré une hausse se situant dans les deux chiffres en mars, alors que les indices de référence du pétrole ont fortement augmenté en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Si l’on exclut l’essence, la croissance annuelle des prix à la consommation a été de 5,8 % en avril, en hausse par rapport à 5,5 % en mars.
La hausse des coûts liés au logement a continué de stimuler l’inflation globale. Les prix des logements en propriété ont augmenté de 7,6 % au cours de la période de 12 mois qui a pris fin en avril, car les augmentations annuelles de l’indice du coût de remplacement par le propriétaire, qui reflète en partie les prix des maisons neuves, sont demeurées dans les deux chiffres pour un 12e mois consécutif. En revanche, le coût de l’intérêt hypothécaire, mesuré d’une année à l’autre, a diminué de 4,4 %, et il s’est maintenu à des valeurs négatives depuis octobre 2020. L’augmentation annuelle des prix des logements loués s’est accélérée pour atteindre 4,6 %, après s’être maintenue à 4,2 % en février et en mars.
Les prix des aliments ont continué d’augmenter en avril. Les prix des aliments ont augmenté de 8,8 % d’une année à l’autre, après avoir crû de 7,7 % en mars. Les prix des produits d’épicerie ont affiché leur augmentation annuelle la plus marquée (+9,7 %) en plus de quatre décennies, soutenue par la hausse des prix des intrants et des coûts de transport. Les augmentations annuelles des prix de la viande sont demeurées dans les deux chiffres pour un quatrième mois consécutif, tandis que les prix des pâtes ont augmenté de 19,7 % comparativement à avril 2021.
Les hausses annuelles des prix des aliments et du logement ont dépassé le taux global des cinq derniers mois. L’inflation des prix à la consommation a dépassé la variation annuelle des salaires horaires moyens, mesurés par l’Enquête sur la population active, depuis le printemps 2021.
Statistique Canada a publié de nouveaux résultats de l’enquête Portrait de la société canadienne le 9 juin, lesquels soulignent l’incidence de la hausse des prix à la consommation sur la capacité des ménages à assumer leurs dépenses quotidiennes. Lorsqu’on leur a demandé dans quel domaine ils avaient été le plus touchés par la hausse des prix, 43 % des Canadiens ont répondu l’« alimentation ». Venaient ensuite le transport (32 %), le logement (9 %) et les dépenses courantes du ménage (8 %). Les résidents des régions urbaines ont déclaré être le plus touchés par la hausse des prix des aliments, tandis que ceux des régions rurales étaient plus préoccupés par l’augmentation des coûts du transport. L’enquête a également révélé que 1 Canadien sur 5 était soit très susceptible (7 %), soit plutôt susceptible (13 %) de se procurer des repas auprès d’un organisme communautaire au cours des six mois suivants.
Les nouvelles données du deuxième trimestre de l’Enquête canadienne sur la situation des entreprises soulignent l’incidence des pressions sur les coûts sur les intentions à court terme des entreprises en ce qui concerne les prix de vente. Lorsqu’on leur a demandé quelles étaient leurs attentes au cours des trois mois suivants, près de 4 entreprises sur 10 ont déclaré qu’elles s’attendaient à augmenter les prix des produits et services offerts, comparativement à plus du tiers des entreprises au début de 2022 et au quart à la fin de 2021. Plus de la moitié des entreprises des secteurs de la fabrication, du commerce de détail, de l’hébergement et des services de restauration, de la construction et du commerce de gros s’attendaient à augmenter leurs prix au cours des mois suivants.
Le taux de chômage atteint un nouveau creux record
La croissance de l’emploi a repris en mai, stimulée par des hausses considérables de l’emploi à temps plein (+135 000). L’emploi global a augmenté de 40 000, les hausses dans le secteur des services ayant été partiellement contrebalancées par la baisse de l’emploi dans le secteur des biens. L’emploi a crû dans le commerce de détail, les services d’enseignement, les services professionnels, scientifiques et techniques, et l’hébergement et les services de restauration, alors qu’il a diminué dans la fabrication.
Le marché du travail a continué de se resserrer au cours des derniers mois. Le taux de chômage a légèrement reculé pour s’établir à 5,1 % en mai, ce qui représente le troisième mois consécutif de creux records. De même, le taux de chômage ajusté, qui comprend les personnes qui voulaient un emploi, mais qui n’en ont pas cherché un, a diminué de 0,2 point de pourcentage pour s’établir à 7,0 % en mai, soit le taux le plus bas enregistré depuis que des données comparables sont devenues disponibles en 1976.
En mai, l’emploi total a été supérieur de près de 500 000 au niveau de référence d’avant la pandémie. Par groupe d’âge, l’emploi a été plus élevé chez les travailleurs du principal groupe d’âge actif (25 à 54 ans), lequel a été à l’origine de 85 % de la hausse nette de l’emploi. Parmi les travailleurs du principal groupe d’âge actif, le taux d’emploi est demeuré à 84,6 %, tandis que le taux de chômage s’est maintenu à un creux record de 4,3 %.
Le rythme de la croissance des salaires s’est raffermi en mai. Le salaire horaire moyen de l’ensemble des employés a augmenté de 3,9 % d’une année à l’autre, en hausse comparativement à 3,3 % en avril. Les salaires moyens ont augmenté plus rapidement chez les employés permanents (+4,5 %) et à temps plein (+4,3 %).
Au cours des derniers mois, le nombre de personnes qui travaillent habituellement exclusivement à domicile a diminué à mesure que les limites sanitaires quant à la capacité d’accueil des établissements ont été assouplies. En mai, 19,2 % des travailleurs ont déclaré qu’ils travaillaient habituellement exclusivement de la maison, en baisse d’environ 5 points de pourcentage par rapport à janvier. Par ailleurs, la proportion de travailleurs ayant un régime de travail hybride a légèrement augmenté pour s’établir à 6,3 % en mai, ce qui poursuit une lente tendance à la hausse observée depuis le début de l’année.
Mise à jour mensuelle – 12 mai 2022
La production dans l’ensemble de l’économie s’est renforcée en février en raison de hausses généralisées dans l’ensemble des industries
Le produit intérieur brut réel a crû de 1,1 % en février, ce qui représente la hausse mensuelle la plus importante depuis que l’activité économique a repris en mars 2021 après les restrictions liées au variant Bêta. La hausse globale de février a marqué le neuvième mois consécutif de hausse de l’activité économique et le quatrième mois consécutif lors duquel la production s’est établie au même niveau ou à un niveau plus élevé que celui observé avant la pandémie de COVID‑19. Une production supérieure dans les services d’hébergement et de restauration, la construction et l’extraction minière et l’extraction de pétrole et de gaz a grandement contribué à la croissance enregistrée au moment où 16 des 20 secteurs d’activité ont affiché des hausses.
L’activité dans de nombreuses industries traitant directement avec le public a augmenté graduellement en fonction de l’assouplissement des restrictions liées au variant Omicron. Après deux baisses consécutives, l’activité dans les services de restauration et les débits de boissons a augmenté de 17,6 %, au moment où les ventes des restaurants ont affiché une hausse dans l’ensemble du pays. Malgré l’augmentation, l’activité globale dans les services de restauration et les débits de boissons s’est maintenue à un niveau inférieur de 8 % aux niveaux observés avant la pandémie.
Les services d’hébergement ont aussi affiché une hausse marquée, appuyés par des augmentations des voyages intérieurs et internationaux. Les niveaux d’activité se sont toutefois maintenus à un niveau inférieur de près d’un cinquième à leur niveau de base observé avant la pandémie de COVID‑19. L’activité dans les industries des arts, spectacles et loisirs a aussi repris en février, mais est tout de même demeurée inférieure de 25 % au niveau enregistré avant la pandémie. En revanche, les volumes de ventes au détail ont légèrement diminué. Les baisses observées chez les concessionnaires d’automobiles ont contrebalancé une forte reprise dans les magasins de vêtements au moment où les limites de capacité ont été assouplies.
L’activité dans le secteur de la construction a continué à se renforcer en février. La construction résidentielle a crû de 3,7 % après avoir progressé de 4,2 % pour commencer l’année. En février, la construction résidentielle a été supérieure de 16 % aux niveaux observés avant la pandémie. La progression de l’activité dans le domaine de la construction non résidentielle s’est poursuivie. Les travaux de génie civil ont augmenté pour un neuvième mois consécutif, et la construction d’immeubles non résidentiels a affiché sa huitième hausse mensuelle d’affilée. Malgré cette lancée, la production d’immeubles non résidentiels s’est maintenue légèrement sous les niveaux observés avant la pandémie.
Les agents et les courtiers immobiliers ont affiché leur deuxième augmentation consécutive et l’activité de la revente de propriétés s’est renforcée. En février, l’activité chez les agents et les courtiers immobiliers a été supérieure d’un tiers aux niveaux observés avant la pandémie. L’activité dans le secteur du financement a aussi crû au moment où les acheteurs de propriétés se sont empressés d’obtenir des taux hypothécaires inférieurs.
La production manufacturière a légèrement augmenté en février, alors que la production a repris de plus belle dans les usines de montage de véhicules automobiles, malgré la pénurie de semi-conducteurs en cours et le blocus du pont Ambassador en Ontario. La production chez les constructeurs de véhicules automobiles et les fournisseurs de pièces de véhicules automobiles est demeurée inférieure d’un cinquième aux niveaux observés avant la pandémie.
L’extraction de pétrole et de gaz a affiché une hausse marquée en février, après avoir enregistré trois reculs consécutifs. La production de sables bitumineux a crû de 3,1 % après que des absences attribuables au froid extrême et au variant Omicron eurent eu une incidence sur les opérations dans certaines installations en janvier. La production minière a augmenté de 4,7 %, alors que l’exploitation du charbon a affiché sa troisième hausse consécutive de 10 % ou plus après les inondations en Colombie-Britannique, qui ont eu des répercussions sur les exportations par terminaux maritimes en novembre.
Les estimations préalables de Statistique Canada indiquent que le produit intérieur brut réel par industrie devrait augmenter de 0,5 % en mars et de 1,4 % au premier trimestre.
L’inflation globale des prix à la consommation a poursuivi son accélération en mars et une pression à la hausse sur les prix demeure généralisée
L’inflation globale des prix à la consommation s’est accélérée pour atteindre 6,7 % en mars, affichant la hausse annuelle la plus élevée enregistrée en plus de trois décennies. Mars a été le 12e mois consécutif au cours duquel le taux global s’est situé au-dessus de 3 %, et son huitième mois d’affilée à un taux supérieur à 4 %. Au cours de cette période, les prix plus élevés pour l’essence, le logement, les aliments et les biens durables ont tous exercé une pression à la hausse sur l’inflation des prix à la consommation. De plus, les perturbations d’approvisionnement jumelées à une forte demande ont continué d’alimenter la croissance des prix. Mesurés d’un mois à l’autre, les prix à la consommation ont augmenté de 1,4 % en mars, ce qui représente la hausse la plus importante depuis le début de 1991, au moment où la taxe sur les produits et services a été introduite.
Les prix plus élevés de l’essence ont grandement contribué à la hausse du taux global en mars. Les prix à la pompe ont augmenté de 39,8 % sur 12 mois, en hausse par rapport à 32,3 % en février. Les prix de l’essence, mesurés d’un mois à l’autre, ont augmenté de 11,8 % en mars, alors que les prix de référence mondiaux du pétrole ont augmenté brusquement en réaction à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Les pressions inflationnistes sont aussi demeurées généralisées en mars. En excluant l’essence, la croissance annuelle des prix à la consommation a été de 5,5 %, soit la hausse la plus marquée depuis l’introduction de cet indice à la fin des années 1990.
L’augmentation des coûts liés au logement continue de stimuler le taux global. Les prix des logements en propriété ont augmenté de 7,0 % au cours des 12 derniers mois jusqu’en mars. L’augmentation annuelle de l’indice du coût de remplacement par le propriétaire, qui reflète partiellement les prix des nouvelles maisons, est demeurée égale ou supérieure à 10 % pour un 11e mois consécutif. En revanche, les coûts d’intérêt hypothécaire, mesurés d’une année à l’autre, ont reculé de 5,4 % et se sont maintenus sous la barre de zéro depuis octobre 2020. Les hausses des prix annuels pour un logement en location se sont maintenues à 4,2 %.
Les prix pour les biens durables ont augmenté plus rapidement en mars, principalement en raison d’augmentations plus marquées d’une année à l’autre pour les véhicules pour le transport des passagers (+7,0 %) et les meubles (+13,7 %).
Les prix des aliments ont aussi continué d’augmenter en mars. Les prix des aliments ont crû de 7,7 % sur 12 mois, en hausse par rapport à 6,7 % en février. Les prix des articles d’épicerie ont affiché leur hausse annuelle la plus importante (+8,7 %) depuis mars 2009, stimulée par les prix des entrées à la hausse et par les coûts des transports. Les augmentations annuelles des prix de la viande sont demeurées égales ou supérieures à 10 % pour un troisième mois consécutif, tandis que les prix des produits laitiers et des œufs ont augmenté de 8,5 %, ce qui représente la hausse annuelle la plus forte depuis près de quatre décennies. Les prix des pâtes alimentaires ont augmenté de 17,8 % dans les 12 mois précédant mars, alors que les prix à terme du blé ont atteint un sommet en 14 ans en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Les hausses de prix annuelles pour les aliments et le logement ont dépassé le taux global pour les quatre derniers mois. L’inflation des prix à la consommation a dépassé la variation annuelle des salaires horaires moyens, mesurés au moyen de l’Enquête sur la population active, depuis le printemps de 2021.
D’autres indicateurs soulignent une pression à la hausse marquée sur les prix aux premières étapes de la chaîne d’approvisionnement. Le prix des produits industriels, qui mesure les prix que les producteurs obtiennent lorsque les produits quittent l’usine, a affiché une hausse de 18,5 % d’une année à l’autre en mars, et les prix que paient les fabricants pour les principales matières premières ont augmenté de 42,7 %.
L’emploi s’est maintenu en avril et les heures travaillées ont diminué en raison d’absences pour maladie
À la suite de hausses combinées de 409 000 en février et mars, l’emploi est demeuré essentiellement inchangé en avril, alors que les augmentations dans les services professionnels, scientifiques et techniques et les administrations publiques ont contrebalancé les reculs en construction et dans le commerce de détail. Après avoir atteint un creux record de 5,3 % en mars, le taux de chômage a légèrement diminué de 0,1 point de pourcentage pour s’établir à 5,2 %.
Le total des heures travaillées a diminué de 1,9 % en avril, recul qui s’explique en partie par une augmentation des absences pour maladie au moment où la sixième vague de la pandémie a enregistré un sommet dans de nombreuses régions du pays. Près de 1 employé sur 10 était absent en raison d’une maladie ou d’une incapacité, soit environ 2 points de pourcentage de plus que la moyenne pour avril dans les années précédant la pandémie.
Au cours des récents mois, le nombre de travailleurs qui travaillent habituellement exclusivement à partir de leur domicile a reculé au fur et à mesure que les limites de capacité liées à la santé s’assouplissaient. En avril, 19,0 % des travailleurs ont déclaré qu’ils travaillaient habituellement à partir de leur domicile, ce qui représente plus de 5 points de pourcentage de moins qu’en janvier.
En moyenne, l’emploi s’est grandement renforcé depuis l’augmentation accélérée de l’activité économique au début de la troisième vague de la pandémie au printemps de l’année dernière. L’emploi total a augmenté d’environ 1 million depuis mai 2021, et il se situe actuellement à 457 000 de plus que les niveaux observés avant la pandémie. Près de 90 % de la hausse de l’emploi net depuis le début de la pandémie a été observée chez les travailleurs du principal groupe d’âge actif; les taux d’emploi chez les hommes et les femmes de 25 à 54 ans en avril, lesquels se sont établis à 88,0 % et à 81,2 % respectivement, se situaient tous deux bien au-dessus de leur niveau de base observé avant la pandémie. Le taux de chômage chez les travailleurs du principal groupe d’âge actif s’est établi à 4,3 %, ce qui représente son niveau le plus bas jamais enregistré.
Mise à jour mensuelle – 14 avril 2022
La production dans l’ensemble de l’économie continue de s’accroître malgré la vague Omicron
Le produit intérieur brut réel a augmenté de 0,2 % en janvier, ce qui marque le huitième mois consécutif de croissance de l’activité économique, et le troisième mois consécutif au cours duquel la production s’est située à un niveau égal ou plus élevé que celui observé avant la pandémie de COVID‑19. Appuyée par des hausses dans la construction, dans le commerce de gros et le commerce de détail, la production dans l’ensemble de l’économie a augmenté, malgré d’importants reculs dans les industries de services à forte intensité de contact avec la clientèle, au moment où les restrictions de santé publique se sont resserrées en réaction à l’augmentation marquée des cas liés au variant Omicron.
L’activité accrue dans le secteur de la construction a joué un rôle important dans la hausse globale de janvier. La construction résidentielle a augmenté de 4,3 % après un modeste repli en décembre. En janvier, la construction résidentielle a été supérieure de 12 % aux niveaux observés avant la pandémie. Les travaux de génie civil ont aussi affiché une hausse notable et l’activité a continué de prendre de la vigueur au cours des derniers mois. De même, la construction d’immeubles non résidentiels a augmenté pour un septième mois d’affilée. Malgré ces hausses, les travaux de génie civil et la construction d’immeubles non résidentiels se sont tous deux maintenus sous les niveaux observés avant la pandémie.
L’activité chez les agents et les courtiers immobiliers a également augmenté en janvier, après avoir affiché un léger recul en novembre et en décembre. Au cours des quatre derniers mois, les niveaux d’activité sont restés supérieurs d’environ 30 % à leur niveau de base observé avant la pandémie.
Les grossistes ont affiché leur deuxième progression notable au cours des trois derniers mois (+3,1 %). La hausse de janvier a été la plus importante depuis l’augmentation accélérée du commerce de gros au début des premières mesures de confinement. Les augmentations au chapitre des matériaux de construction et des machines et matériel continuent de soutenir l’activité. Les volumes du commerce de gros en janvier ont été supérieurs de plus de 5 % à leur niveau de base observé avant la pandémie.
En janvier, les ventes au détail ont augmenté de 2,5 % après avoir enregistré une baisse notable en fin d’année. Une activité accrue chez les concessionnaires de véhicules automobiles et de pièces pour véhicule automobile a fortement contribué aux volumes plus élevés, alors que les importations d’automobiles à la fin de 2021 ont stimulé les niveaux des stocks. L’augmentation de l’activité sur le plan des matériaux de construction et des magasins de meubles a également appuyé la hausse globale en janvier.
La production manufacturière a légèrement diminué en début d’année, au moment où les fabricants d’automobiles ont affiché un recul égal ou supérieur à 10 %. Bien que la production ait commencé à reprendre pendant le quatrième trimestre, celle des usines d’assemblage est restée inférieure de plus de 40 % à son niveau de base observé avant la pandémie en janvier, pendant que les perturbations d’approvisionnement continuaient d’avoir des répercussions sur le secteur. Dans l’ensemble, la production manufacturière est demeurée inférieure de 2 % au niveau observé en février 2020.
Les services d’hébergement et de restauration ont reculé de près de 12 % en début d’année, au moment où la hausse marquée des cas liés au variant Omicron touchait l’activité des hôtels et des restaurants. De même, les industries des arts, spectacles et loisirs ont affiché leur plus grand recul mensuel depuis les premières mesures de confinement. Malgré une bonne lancée pendant la seconde moitié de 2021, l’activité dans ces industries en contact avec la clientèle s’est maintenue bien en deçà du niveau observé avant la pandémie. Le transport aérien a aussi été durement touché par le variant Omicron pour commencer l’année, et il est demeuré inférieur de plus de deux tiers à son niveau de base observé avant la pandémie.
Les estimations anticipées de Statistique Canada indiquent que le produit intérieur brut réel devrait augmenter de 0,8 % en février.
L’inflation globale des prix à la consommation atteint un sommet en 30 ans au moment où les prix des aliments et du logement continuent d’augmenter
L’inflation globale des prix à la consommation s’est accélérée pour atteindre 5,7 % en février et afficher la hausse annuelle la plus élevée enregistrée en trois décennies. Février a été le onzième mois consécutif au cours duquel le taux global s’est situé au-dessus de 3 %, et son septième mois d’affilée à un taux supérieur à 4 %. Au cours de cette période, les prix plus élevés pour l’essence, le logement, les aliments et les biens durables ont tous exercé une pression à la hausse sur l’inflation des prix à la consommation. De plus, les perturbations d’approvisionnement jumelées à une forte demande ont continué d’alimenter la croissance des prix. Mesurés d’un mois à l’autre, les prix à la consommation ont augmenté de 1,0 % en février, ce qui représente la hausse la plus importante en neuf ans.
Les prix de l’essence continuent d’avoir une incidence marquée sur le taux d’inflation globale. Les prix à la pompe ont augmenté de 32,3 % sur 12 mois en février. En excluant l’essence, la croissance annuelle des prix à la consommation s’est chiffrée à 4,7 %, ce qui correspond à la hausse la plus marquée depuis l’introduction de cet indice à la fin des années 1990.
L’augmentation des coûts liés au logement continue de stimuler le taux global. Les prix des logements en propriété ont augmenté de 6,2 % au cours des 12 derniers mois jusqu’en février. L’augmentation annuelle de l’indice du coût de remplacement par le propriétaire, qui reflète partiellement les prix des nouvelles maisons, est demeurée égale ou supérieure à 10 % pour un dixième mois consécutif. En revanche, les coûts d’intérêt hypothécaire, mesurés d’une année à l’autre, ont reculé de 6,0 % en février et se sont maintenus à des valeurs négatives depuis octobre 2020. La hausse annuelle des prix des logements en location a affiché 4,2 % en février et elle s’est accélérée depuis la fin de 2021.
Les prix des aliments ont augmenté de 6,7 % d’une année à l’autre, en hausse par rapport à 5,7 % en début d’année. L’inflation du prix des aliments s’est accélérée brusquement depuis le milieu de 2021. Les prix à l’épicerie ont affiché leur hausse la plus importante d’une année à l’autre (+7,4 %) depuis mai 2009, stimulés par les prix des entrées à la hausse et par les coûts des transports. Les augmentations annuelles des prix du bœuf sont demeurées égales ou supérieures à 10 % pour un sixième mois consécutif, tandis que les hausses de prix annuelles des fruits frais se sont maintenues au-dessus de la barre de 7 %. Les prix des produits laitiers ont aussi augmenté brusquement en février, et la Commission canadienne du lait a mis en œuvre des modifications aux prix du lait à la ferme, que bon nombre de transformateurs et détaillants ont refilées aux consommateurs.
Les hausses de prix annuelles pour les aliments et le logement ont dépassé le taux global pour les trois derniers mois. L’inflation des prix à la consommation a dépassé la variation annuelle des salaires horaires moyens, mesurés au moyen de l’Enquête sur la population active, depuis le printemps de 2021.
L’emploi continue de prendre de la vigueur et le taux de chômage descend à son niveau le plus bas
Après une hausse marquée de près de 340 000 emplois en février, au moment où les restrictions liées au variant Omicron se sont assouplies, l’emploi a augmenté d’un nombre supplémentaire de 73 000 en mars, grâce à une hausse du travail à temps plein. La hausse globale de mars s’est traduite par un taux d’emploi supérieur chez les femmes plus âgées et les hommes du principal groupe d’âge actif. La plupart des augmentations globales se sont expliquées par un taux d’emploi plus élevé en Ontario et au Québec.
Le taux de chômage a reculé pour atteindre un creux sans précédent de 5,3 % en mars, ce qui représente 0,4 point de pourcentage de moins que le taux de base observé avant la pandémie. Les taux chez les jeunes (âgés de 15 à 24 ans), les travailleurs du principal groupe d’âge actif (âgés de 25 à 54 ans) et les travailleurs plus âgés (de 55 ans et plus) étaient tous inférieurs à leurs niveaux de base observés avant la pandémie. Chez les hommes du principal groupe d’âge actif, le taux de chômage a fléchi pour atteindre un creux inégalé de 4,1 %, tandis que le taux de chômage chez les femmes du principal groupe d’âge actif a été semblable à son niveau de base observé avant la pandémie de COVID‑19.
Le taux d’emploi chez les hommes du principal groupe d’âge actif, le pourcentage d’hommes âgés de 25 à 54 ans qui sont occupés, a augmenté pour atteindre 88,6 % en mars, ce qui constitue une hausse de près de 2 points de pourcentage par rapport à son niveau de base observé avant la pandémie. Le taux d’emploi chez les femmes du principal groupe d’âge actif s’est situé à 80 % ou plus au cours des cinq derniers mois.
Depuis le rétablissement aux niveaux affichés avant la COVID‑19 en septembre 2021, l’emploi total a augmenté de plus de 460 000, hausse qui s’explique en partie par la croissance dans le commerce de détail, la construction, les soins de santé et l’assistance sociale, et l’information, la culture et les loisirs. Parallèlement, la sous-utilisation de la main-d’œuvre a affiché une tendance à la baisse pour essentiellement retourner aux niveaux observés avant la pandémie.
Après avoir atteint un sommet inégalé en février, le nombre total des heures travaillées a continué d’augmenter en mars (+1,3 %). Le rythme de croissance des salaires, mesuré d’une année à l’autre, a aussi continué de se renforcer, en hausse de 0,3 point de pourcentage pour atteindre 3,4 %.
Compte tenu de l’assouplissement des restrictions de santé publique, la part des travailleurs déclarant qu’ils travaillent habituellement à partir de leur domicile a reculé de 1,8 point de pourcentage pour s’établir à 21,7 % en mars. Parallèlement, le nombre de travailleurs indiquant des conditions de travail hybrides a augmenté de 1,4 point de pourcentage pour atteindre 5,9 %.
Mise à jour mensuelle – 17 mars 2022
La croissance économique reprend de la vigueur à mesure que les exportations et les investissements poursuivent leur reprise
Le produit intérieur brut (PIB) réel a augmenté de 1,6 % au quatrième trimestre après avoir progressé de 1,3 % au troisième trimestre. L’accumulation des stocks a grandement contribué à la croissance à la fin de 2021, les réserves dans les secteurs de la fabrication et du commerce de gros ayant augmenté.
Le volume des échanges commerciaux s’est accru à la fin de 2021, alors que les exportations et les importations ont affiché leurs hausses trimestrielles les plus marquées depuis que l’économie s’est remise des premières mesures de confinement. Les exportations totales ont augmenté de 3,2 % au quatrième trimestre après avoir progressé de 1,7 % au troisième trimestre. Les exportations de biens ont crû de 2,5 %, sous l’effet de l’augmentation des livraisons de véhicules automobiles et de pièces pour véhicule automobile. Bien que les exportations de véhicules automobiles et de camions légers aient affiché une hausse en fin d’année, leurs volumes sont restés inférieurs d’un quart aux niveaux observés avant la pandémie, les perturbations de l’approvisionnement continuant de peser sur les constructeurs automobiles et les fournisseurs de pièces.
Malgré les hausses enregistrées au cours de cinq des six derniers trimestres, les exportations de biens sont restées inférieures de 4 % aux niveaux observés avant la pandémie de COVID‑19. Les exportations de services, portées par la hausse des recettes pour les services de voyage qui a suivi l’assouplissement des restrictions relatives aux voyages transfrontaliers, ont augmenté de façon constante pendant la seconde moitié, mais sont restées inférieures de 12 % à leur niveau de référence d’avant la pandémie.
Après avoir affiché un léger recul au troisième trimestre, les volumes totaux des importations ont progressé de 3,4 % au quatrième trimestre, une hausse qui s’explique principalement par des augmentations de véhicules automobiles et de pièces pour véhicule automobile. Les importations accrues de biens de consommation, de minerais métalliques et de matériel de communication ont aussi contribué à la croissance générale.
La reprise des investissements non résidentiels des entreprises se poursuit. Les dépenses combinées en ouvrages et en machines et matériel ont augmenté pendant six trimestres consécutifs et, à la fin de 2021, elles étaient inférieures de 6 % aux niveaux observés avant la pandémie. Les dépenses en ouvrages non résidentiels ont augmenté de 2,7 % au quatrième trimestre, mais restent inférieures de 10 % aux niveaux observés à la fin de 2019. L’investissement des entreprises en machines et matériel, soutenu par des dépenses plus élevées en matériel de communication, s’est aussi accru à la fin de l’année, pour retourner aux niveaux observés avant la pandémie de COVID‑19. Les dépenses en produits de la propriété intellectuelle ont baissé pour un deuxième trimestre consécutif.
Après avoir enregistré une diminution pendant deux trimestres, l’investissement en logement a affiché une hausse à la fin de l’année, qui s’explique principalement par une croissance à deux chiffres des coûts de transfert de propriété associée à la reprise des activités de revente. Les activités de rénovation ont aussi légèrement augmenté après avoir affiché un net recul au troisième trimestre. À la fin de 2021, les dépenses totales des entreprises en logement ont été supérieures de 14 % aux niveaux enregistrés avant la pandémie de COVID‑19.
Après avoir enregistré une forte hausse au troisième trimestre à la suite de l’assouplissement des restrictions liées à la COVID‑19, les dépenses des ménages ont ralenti au quatrième trimestre, en légère hausse de 0,2 %, l’augmentation des dépenses en services compensant la diminution des dépenses en biens. Les Canadiens ont dépensé plus à l’étranger, tandis que les dépenses en services alimentaires ont reculé par suite de l’imposition de nouvelles restrictions en réponse au variant Omicron à la fin de l’année. Les dépenses totales des ménages, soutenues par des dépenses accrues en biens pendant la pandémie, ont rebondi pour atteindre leur niveau de référence d’avant la pandémie de COVID‑19.
Le PIB nominal a progressé de 3,3 % au quatrième trimestre, en hausse par rapport à 2,5 % au troisième trimestre. Les termes d’échange du Canada se sont améliorés à la fin de l’année, traduisant grandement les prix d’exportation plus élevés pour le pétrole brut. Le revenu intérieur brut réel, qui tient compte des changements dans les termes d’échange et mesure le pouvoir d’achat de la production intérieure, a augmenté de 2,0 % au quatrième trimestre, et son rythme a dépassé celui de la croissance du PIB réel au cours de cinq des six derniers trimestres.
Les entreprises continuent de consolider leurs plans en matière d’immobilisations
Selon les nouvelles données de l’Enquête sur les dépenses en immobilisations et réparations, les organisations du secteur privé s’attendent à dépenser près de 8 % de plus en actifs corporels en 2022 alors que les dépenses prévues en immobilisations ont rebondi aux niveaux observés avant la pandémie de COVID‑19. Les dépenses anticipées plus élevées en ouvrages représentent les deux tiers de la hausse prévue des dépenses du secteur privé. Les intentions en matière d’immobilisations au sein des organisations du secteur public ont augmenté de près de 10 % en 2022, et elles sont actuellement supérieures d’un quart à leur niveau de référence affiché avant la pandémie.
Alors que les dépenses du secteur public ont fortement augmenté au cours des dernières années, les dépenses du secteur privé en ouvrages et en machines et matériel ont suivi une tendance à la baisse depuis que les prix du pétrole ont diminué brusquement au milieu des années 2010. Les intentions d’investissement du secteur privé en 2022 demeurent inférieures à près de 10 % aux niveaux maximum observés en 2014, alors que la croissance des dépenses en immobilisations s’expliquait en grande partie par des dépenses plus élevées en Alberta.
Malgré une forte pression à la hausse sur les prix du pétrole et des produits de base, les dépenses planifiées pour 2022 en immobilisations dans le secteur de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière, et de l’extraction de pétrole et de gaz demeurent sous les niveaux observés avant la pandémie. À 43 milliards de dollars, les intentions liées à l’exploitation minière, au pétrole et au gaz sont en hausse d’environ 20 % par rapport aux niveaux de 2021, mais sont tout de même inférieures de 6 % aux niveaux affichés en 2019, et de plus de 50 % aux niveaux record affichés en 2014. Les intentions en matière d’immobilisations chez les fabricants en 2022 ont peu changé par rapport aux niveaux de dépenses de 2021, alors que la baisse des dépenses prévues en ouvrages contrebalance la hausse des dépenses en machines et matériel. Les intentions totales pour 2022 en matière de fabrication demeurent inférieures de 7 % à leur niveau de base de 2019 avant la pandémie.
L’inflation globale des prix à la consommation a atteint un sommet jamais vu en 30 ans
L’inflation globale des prix à la consommation s’est accélérée au cours de la seconde moitié de 2021, dépassant la barre de 5 % en janvier 2022 pour la première fois en plus de trois décennies. Janvier a été le dixième mois consécutif au cours duquel le taux global s’est situé au-dessus de 3 %, et son sixième mois d’affilée à un taux supérieur à 4 %. Au cours de cette période, les prix plus élevés pour l’essence, le logement, les biens de consommation durables et les aliments ont tous placé une pression à la hausse sur l’inflation globale, alors que les perturbations d’approvisionnement jumelées à une forte demande ont continué d’alimenter la croissance des prix.
Les prix plus élevés de l’essence continuent d’avoir des répercussions sur le rythme de l’inflation à la consommation. Les prix à la pompe, mesurés d’une année à l’autre, ont augmenté de 31,7 % en janvier, ce qui représente le onzième mois de suite de hausses annuelles supérieures à 30 %. En excluant l’essence, l’Indice des prix à la consommation a crû de 4,3 % en janvier, ce qui représente la hausse annuelle la plus importante depuis que cet indice est devenu disponible à la fin des années 1990. Les prix plus élevés pour les aliments et le logement ont contribué à cette accélération, alors que le rythme des hausses annuelles pour les deux a dépassé celui du taux global.
Les prix des aliments ont augmenté de façon constante au cours des derniers mois, et ont crû de 5,7 % d’une année à l’autre en janvier. Les prix des produits d’épicerie, en hausse de 6,5 %, ont enregistré leur plus forte croissance annuelle depuis 2009. Les augmentations annuelles des prix du bœuf sont demeurées dans les deux chiffres pour un cinquième mois consécutif, tandis que les prix des fruits frais ont dépassé la barre de 8 % pour commencer l’année.
L’augmentation des coûts liés au logement continue de stimuler l’activité économique. Les prix des logements en propriété ont augmenté de 6,1 % au cours des 12 derniers mois jusqu’en janvier, alors que l’augmentation annuelle de l’indice du coût de remplacement par le propriétaire, qui reflète partiellement les prix des nouvelles maisons, est demeurée dans les deux chiffres pour un neuvième mois consécutif. La hausse annuelle des prix des logements en location a dépassé la barre de 3 % en janvier pour la première fois depuis la fin de 2019.
L’inflation des prix à la consommation a dépassé la croissance moyenne des salaires depuis le début de 2021. En janvier, les salaires horaires moyens, ajustés en fonction des changements dans la composition de l’emploi attribuables à la pandémie, ont augmenté de 2,7 % d’une année à l’autre. Sans ajustement, les salaires moyens ont augmenté de 2,4 %, ce qui représente moins de la moitié du rythme de l’inflation globale.
Reprise de l’emploi avec l’assouplissement des restrictions liées à Omicron
Les répercussions d’Omicron sur le marché du travail ont été de courte durée. L’emploi a affiché une hausse marquée en février, ayant plus que contrebalancé la baisse globale en janvier. L’emploi total a augmenté de 337 000, une hausse qui s’explique principalement par des hausses chez les travailleurs du principal groupe d’âge actif et les jeunes. Les gains obtenus dans les services d’hébergement et de restauration ont complètement contrebalancé les pertes en janvier, alors que l’emploi dans les services d’information, de la culture et des loisirs a augmenté pour se situer au-dessus de son niveau observé avant la pandémie de COVID‑19 pour la première fois. Les services professionnels, scientifiques et techniques et la construction ont aussi affiché des hausses marquées.
Le taux de chômage a diminué pour atteindre 5,5 % en février, chiffre légèrement inférieur à son niveau de base avant la pandémie, alors que le taux chez les travailleurs du principal groupe d’âge actif a diminué pour afficher 4,4 %. Le taux d’emploi chez les hommes du principal groupe d’âge a crû pour atteindre un sommet inégalé depuis 40 ans et il a affiché un niveau record chez les femmes du principal groupe d’âge.
Les absences en milieu de travail ont reculé brusquement en février, alors que le total des heures travaillées a dépassé son niveau de référence observé avant la pandémie, atteignant aussi un sommet inégalé.
Mise à jour mensuelle – 10 février 2022
En novembre, la production à l’échelle de l’économie a atteint les niveaux observés avant la pandémie de COVID‑19
En novembre, le produit intérieur brut réel a augmenté de 0,6 %. Il s’agit d’une hausse de la production pour un sixième mois consécutif. La hausse globale de novembre marque la première fois où la production à l’échelle de l’économie a entièrement retrouvé les niveaux enregistrés avant la pandémie de COVID‑19, 19 mois après les premières mesures de confinement en mars et en avril 2020. En novembre, la croissance a été généralisée pour un deuxième mois consécutif, 17 des 20 secteurs d’activité ayant affiché des augmentations.
Les grossistes ont enregistré leur hausse la plus importante depuis juillet 2020. Cette situation a été principalement attribuable à des augmentations dans les industries des matériaux et fournitures de construction et des machines et matériel. La production dans le secteur de la vente en gros a progressé pendant quatre mois consécutifs, après avoir baissé d’avril à juillet. En hausse de 2,0 % par rapport aux niveaux enregistrés avant la pandémie, l’activité du commerce en gros en novembre a été semblable aux niveaux déclarés en mars 2021, lorsque l’activité économique reprenait de la vigueur après la deuxième vague de la pandémie.
La production des usines a augmenté de 1,4 % en novembre, grâce à l’augmentation, pour un deuxième mois consécutif, de la production des constructeurs automobiles et des fournisseurs de pièces. La production dans les usines de montage a augmenté considérablement depuis septembre. Cependant, elle demeure inférieure de près de 40 % aux niveaux affichés avant la pandémie, car les perturbations de la chaîne d’approvisionnement continuent de nuire à la production. La production totale du secteur de la fabrication en novembre est demeurée inférieure de 2,5 % aux niveaux observés en février 2020.
La construction de bâtiments résidentiels a légèrement augmenté en novembre, après avoir crû en octobre. Alors que l’activité a ralenti considérablement au cours des mois printaniers et estivaux, la construction de bâtiments résidentiels en novembre est demeurée supérieure de 10 % aux niveaux observés avant la pandémie.
L’activité des agents et courtiers immobiliers a légèrement diminué après une hausse notable en octobre. Bien que l’activité du marché de l’habitation ait considérablement ralenti après avoir progressé de façon marquée plus tôt dans la pandémie, les niveaux d’activité des agents et des courtiers sont demeurés supérieurs de près de 30 % aux niveaux affichés avant la pandémie.
Le transport aérien a poursuivi sa reprise en novembre, en hausse pour un huitième mois consécutif. Malgré tout, l’activité est demeurée inférieure de plus de 60 % aux niveaux observés en février 2020. Les services d’hébergement ont enregistré une hausse pour un sixième mois consécutif, mais sont demeurés inférieurs de 13 % aux niveaux affichés avant la pandémie.
En novembre, les services de restauration et de débits de boissons ont enregistré une hausse de 2,0 %. Il s’agissait de la première hausse en trois mois. Après avoir affiché une reprise à la fin du printemps et pendant l’été, l’activité en novembre est demeurée inférieure de 8 % aux niveaux observés avant la pandémie. L’activité dans le secteur des arts, spectacles et loisirs a augmenté pour un sixième mois consécutif, mais elle est tout de même demeurée inférieure de près de 25 % au niveau enregistré avant la pandémie.
Les estimations anticipées de Statistique Canada indiquent que le produit intérieur brut réel était essentiellement inchangé en décembre.
L’inflation globale des prix à la consommation a atteint un sommet jamais vu en 30 ans en décembre
L’inflation globale des prix à la consommation s’est accélérée pour atteindre 4,8 % en décembre, ce qui représente la hausse annuelle la plus élevée enregistrée en 30 ans. Le taux d’inflation globale est demeuré supérieur à 3 % pendant neuf mois consécutifs, ce qui reflète la pression à la hausse exercée par les prix de l’essence, du logement, des biens de consommation durables et des aliments. Mesurés d’un mois à l’autre, les prix à la consommation ont légèrement baissé de 0,1 % en décembre, après avoir crû de manière constante au cours des 11 premiers mois de l’année.
Les prix de l’essence continuent d’avoir une incidence marquée sur le taux d’inflation globale. Les prix à la pompe ont augmenté de 33,3 % sur 12 mois en décembre. À l’exclusion de l’essence, la croissance annuelle des prix à la consommation a été de 4,0 %, en hausse par rapport à 3,6 % en novembre.
L’augmentation des coûts liés au logement continue de stimuler l’activité économique. Les prix des logements en propriété ont augmenté de 5,8 % au cours des 12 derniers mois jusqu’en décembre, alors que l’augmentation annuelle de l’indice du coût de remplacement par le propriétaire, qui reflète partiellement les prix des nouvelles maisons, est demeurée dans les deux chiffres pour un huitième mois consécutif. La hausse annuelle des prix des logements en location a augmenté de 2,8 %, après avoir affiché un taux inférieur à 2,0 % en octobre et en novembre.
En décembre, les prix des aliments ont crû de 5,2 % d’une année à l’autre, en hausse par rapport à 4,4 % en novembre. Au cours de la deuxième moitié de 2021, les hausses annuelles des prix pour les aliments se sont grandement accélérées. En hausse de 5,7 %, les prix dans les épiceries ont enregistré leur augmentation d’une année à l’autre la plus importante en 10 ans. Les augmentations annuelles des prix du bœuf sont demeurées égales ou supérieures à 10 % pour un quatrième mois consécutif, tandis que l’augmentation des prix des fruits frais, mesurés d’une année à l’autre, a dépassé la barre de 5 % pour la première fois depuis mai.
À la fin de l’année, les hausses annuelles des prix pour les aliments, le logement et le transport étaient toutes supérieures au taux global. L’inflation globale des prix à la consommation a dépassé la croissance des salaires horaires moyens, mesurés au moyen de l’Enquête sur la population active, pour un neuvième mois consécutif.
Des pertes d’emploi ont été observées en janvier, alors que les restrictions ont été resserrées en réaction au variant Omicron
En janvier, 200 000 emplois ont été perdus, alors que des limites plus serrées ont été imposées à la capacité et que des fermetures ont eu des répercussions sur les secteurs ayant un niveau élevé d’interactions. Plus des deux tiers des pertes globales faisaient état d’un taux d’emploi inférieur chez les jeunes. Les baisses ont été observées autant dans les emplois à temps plein qu’à temps partiel. L’emploi chez les travailleurs du groupe d’âge actif a baissé de 65 000. Cette situation reflète considérablement les pertes relatives aux emplois à temps partiel chez les femmes. Les pertes dans le secteur des services d’hébergement et de restauration ont totalisé 113 000. Il s’agit de la baisse mensuelle la plus importante dans ce secteur depuis les premiers confinements imposés au printemps 2020. L’emploi a également baissé dans les industries de l’information, de la culture et des loisirs, et dans le commerce de détail. Près des trois quarts des pertes globales de janvier reflètent une baisse de l’emploi en Ontario.
Les pertes enregistrées en janvier ont représenté les premières baisses de l’emploi global en huit mois, lorsque des restrictions plus sévères en matière de santé publique étaient imposées pour lutter contre la propagation du variant Gamma. Le taux de chômage a augmenté de 0,5 point de pourcentage pour se fixer à 6,5 %, soit la première hausse en neuf mois.
En janvier, le total des heures travaillées a baissé de 2,2 %, après avoir atteint les niveaux observés avant la pandémie de COVID‑19 en novembre et en décembre. Le nombre de personnes qui étaient en emploi, mais qui ont travaillé moins de la moitié de leurs heures habituelles a augmenté de 620 000, soit la hausse la plus marquée depuis mars 2020.
Au total, 1 employé sur 10 s’est absenté du travail en raison d’une maladie ou d’une incapacité, soit un tiers de plus que les niveaux habituellement observés en janvier. Des hausses considérables ont été observées dans les secteurs des services d’hébergement et de restauration et du commerce de détail. En janvier, près du quart des travailleurs ont déclaré qu’ils travaillent habituellement seulement à la maison.
Mise à jour mensuelle — 13 janvier 2022
La croissance de la production s’est renforcée en octobre sous l’effet de hausses généralisées dans l’ensemble des industries
Le produit intérieur brut réel a augmenté de 0,8 % en octobre, et 17 des 20 secteurs d’activité ont affiché des hausses. La production des industries productrices de biens a progressé de 1,6 %; il s’agit de la plus importante hausse mensuelle enregistrée depuis juillet 2020. Les secteurs de la fabrication, de la construction et de l’extraction de ressources ont tous affiché des hausses. Étant donné l’augmentation du taux global en octobre, la production mensuelle s’est rétablie et elle est maintenant inférieure de 0,4 % à son niveau observé avant la pandémie.
La production des usines a augmenté de 1,8 % en octobre, grâce à l’augmentation de la production des constructeurs automobiles et des fournisseurs de pièces. Bien que la production dans les usines de montage ait été près de 50 % plus élevée qu’en septembre, elle est demeurée près de la moitié inférieure aux niveaux affichés avant la pandémie, car la pénurie mondiale de semiconducteurs et les perturbations de la chaîne d’approvisionnement ont continué de nuire à la production.
Après avoir enregistré cinq baisses mensuelles consécutives, la construction de bâtiments résidentiels a augmenté de 2,0 % en octobre. L’activité des agents et des courtiers immobiliers a également fortement augmenté à mesure que l’activité de revente de maisons a repris dans tout le pays. Bien que l’activité du marché de l’habitation ait considérablement ralenti après avoir progressé de façon marquée plus tôt durant la pandémie, les niveaux d’activité des agents et des courtiers sont demeurés supérieurs de près de 25 % aux niveaux mesurés avant la pandémie.
Le transport aérien a poursuivi sa reprise en octobre, les volumes de passagers intérieurs et internationaux ayant augmenté. Bien que le transport aérien ait augmenté pendant sept mois consécutifs, l’activité est demeurée inférieure de deux tiers aux niveaux observés en février 2020. Les services d’hébergement ont affiché une hausse pour un cinquième mois consécutif, mais sont demeurés inférieurs de 18 % par rapport aux niveaux enregistrés en février 2020.
Les services de restauration et les débits de boissons ont enregistré une légère baisse pour un deuxième mois consécutif, et les ventes dans les restaurants à service complet ont diminué.
Après avoir affiché une reprise à la fin du printemps et pendant l’été, l’activité en octobre est demeurée inférieure d’environ 10 % aux niveaux affichés avant la pandémie. La production du secteur des arts, spectacles et loisirs a continué de se rétablir en octobre, en hausse pour atteindre près de 75 % de son niveau observé avant la pandémie.
Les estimations anticipées de Statistique Canada indiquent que le produit intérieur brut réel devrait augmenter de 0,3 % en novembre.
À son plus haut niveau en 18 ans, l’inflation globale demeure stable en novembre
L’inflation globale des prix à la consommation est demeurée stable en novembre et elle s’est chiffrée à 4,7 %, ce qui correspond à la hausse d’octobre. Le taux d’inflation globale a été supérieur à 3 % pendant huit mois consécutifs, ce qui reflète la pression à la hausse exercée par les prix de l’essence, du logement et des biens de consommation durables. Mesurés d’un mois à l’autre, les prix à la consommation ont augmenté de façon constante depuis le début de 2021, après avoir affiché peu de mouvements à la hausse au cours du deuxième semestre de 2020.
Les prix de l’essence continuent d’avoir une incidence marquée sur l’inflation globale. En novembre, les prix de l’essence ont affiché une augmentation de 43,6 % d’une année à l’autre. En excluant l’essence, la croissance annuelle des prix à la consommation s’est chiffrée à 3,6 %, ce qui correspond à la hausse d’octobre.
L’augmentation des coûts liés au logement continue de stimuler l’inflation globale. Les prix des logements en propriété ont augmenté de 5,3 % au cours des 12 derniers mois jusqu’en novembre, alors que l’augmentation annuelle de l’indice du coût de remplacement par le propriétaire, qui reflète partiellement les prix des nouvelles maisons, est demeurée supérieure ou égale à 10 % pour un septième mois consécutif. La hausse annuelle des prix des logements en location est demeurée en deçà de 2,0 % pour une troisième fois en quatre mois.
En novembre, les prix des aliments ont affiché une augmentation de 4,4 % d’une année à l’autre, en hausse par rapport à 3,8 % en octobre. Les augmentations annuelles des prix du bœuf sont demeurées supérieures ou égales à 10 % pour un troisième mois consécutif, tandis que les prix des légumes frais, mesurés d’une année à l’autre, ont augmenté pour une première fois en neuf mois. Dans l’ensemble, les prix des aliments achetés au magasin ont augmenté de 4,7 % en novembre, ce qui constitue la plus importante hausse d’une année à l’autre depuis janvier 2015.
Les envois de vaccins contre la COVID‑19 ont une incidence sur les flux commerciaux en novembre
En novembre, d’importants chargements de médicaments contre la COVID‑19 sont arrivés au Canada pour l’emballage et l’étiquetage. La plupart de ces médicaments ont par la suite été exportés. Ces envois ont grandement contribué aux flux commerciaux globaux.
En novembre, les exportations globales ont augmenté de 3,8 %, après avoir progressé de 6,9 % en octobre. Des hausses généralisées ont été observées, soutenues par la croissance des expéditions de produits pharmaceutiques, de produits chimiques, de produits énergétiques, de produits forestiers, de véhicules automobiles et de pièces. Les importations globales ont augmenté de 2,4 %, et l’excédent commercial a augmenté pour un quatrième mois consécutif. La balance commerciale du Canada est excédentaire depuis juin 2021.
L’emploi continue de se consolider en décembre grâce à l’augmentation du travail à temps plein
À la suite d’une augmentation notable en novembre, l’emploi global a continué de se consolider en décembre (+55 000), car la hausse du travail à temps plein a compensé la baisse du travail à temps partiel. Le nombre d’emplois à temps plein a augmenté de 123 000, et ce, grâce à des hausses chez les hommes. La semaine de référence de l’Enquête sur la population active de décembre allait du 5 au 11 décembre, avant que les mesures de santé publique liées à la COVID‑19 commencent à se resserrer considérablement dans de nombreuses administrations.
La hausse de l’emploi chez les travailleurs du principal groupe d’âge actif (de 25 à 54 ans) a été à l’origine de la totalité de la hausse globale observée en décembre. Depuis le début de la pandémie, les hausses d’emploi cumulatives chez les travailleurs du principal groupe d’âge actif se sont établies à 292 000, tandis que le taux d’emploi s’est chiffré à 84,2 %, soit 1,1 point de pourcentage de plus que le taux déclaré en février 2020.
La moitié de la hausse globale de décembre reflète une hausse de l’emploi dans la construction. Dans les services d’hébergement et de restauration, l’emploi a été inchangé pour un deuxième mois consécutif, après avoir diminué en septembre et en octobre. Depuis le début de la pandémie, les pertes nettes dans les services d’hébergement et de restauration se sont chiffrées à 206 000 (-17 %).
Le taux de chômage a été inférieur à 6 % en décembre (5,9 %) pour la première fois depuis février 2020. Le taux parmi les travailleurs du principal groupe d’âge actif a diminué pour s’établir à 4,6 %, tandis que le taux de chômage chez les jeunes a légèrement augmenté pour atteindre 10,8 %. Le taux de chômage chez les travailleurs âgés s’est situé à 6,5 %, soit 1,3 point de pourcentage de plus qu’avant le début de la pandémie.
Le nombre de Canadiens touchés par le chômage de longue durée a diminué pour un deuxième mois consécutif en décembre, mais, chiffré à 293 000, il demeure supérieur de plus de 100 000 aux niveaux affichés avant la pandémie.
Parmi les travailleurs qui ont travaillé au moins la moitié de leur nombre d’heures de travail habituel, la proportion de ceux qui ont travaillé à domicile a peu changé en décembre et s’est fixée à 23,8 %. La proportion de Canadiens travaillant à domicile est demeurée stable depuis août 2021.
Mise à jour mensuelle — 9 décembre 2021
La production reprend au troisième trimestre sous l’effet d’une hausse des dépenses des ménages
Le produit intérieur brut réel a augmenté de 1,3 % au troisième trimestre, après avoir reculé de 0,8 % au deuxième trimestre. Les dépenses accrues des ménages ont alimenté une croissance globale soutenue par des volumes d’exportation plus importants. Les investissements dans le logement ont régressé pour un deuxième trimestre consécutif, alors que les investissements non résidentiels d’entreprises sont demeurés limités. L’activité économique totale au troisième trimestre a été inférieure de 1,4 % aux niveaux enregistrés avant la pandémie, à la fin de 2019.
Au troisième trimestre, les consommateurs se sont tournés vers les achats à l’extérieur de la maison lorsque les restrictions liées à la pandémie ont été assouplies. Les dépenses des ménages ont augmenté de 4,2 %, soutenues par une hausse de 29,0 % des dépenses en alimentation, boissons et services d’hébergement. Les dépenses en services récréatifs et culturels ont enregistré une croissance de 26,1 %, alors que les dépenses en vêtements et chaussures se sont accrues de 27,3 % après avoir connu un déclin pendant trois trimestres consécutifs. Les dépenses totales des ménages au troisième trimestre ont été semblables aux niveaux enregistrés avant la pandémie, à la fin de 2019.
Les volumes d’exportation ont affiché une croissance de 1,9 % au troisième trimestre, ce qui a partiellement compensé l’important recul enregistré au deuxième trimestre. L’accroissement des livraisons de pétrole brut et de pétrole brut bitumineux a représenté plus des deux tiers de l’augmentation nette. Les hausses relatives aux minerais métalliques et aux matériaux de construction et d’emballage ont également contribué à la reprise dans les activités d’exportation. Les exportations d’automobiles ont accusé un recul pour un quatrième trimestre consécutif, au moment où les perturbations de la chaîne d’approvisionnement continuaient d’avoir des répercussions sur les constructeurs automobiles et les fournisseurs de pièces. Les exportations de services ont affiché une première progression en trois trimestres, soutenues par une hausse des services de voyage. Les volumes totaux d’exportations au troisième trimestre ont encore été inférieurs de près de 9 % aux niveaux observés avant la pandémie, à la fin de 2019.
Les investissements des entreprises dans le logement ont enregistré un recul de 8,9 % au troisième trimestre, après un avoir affiché un repli de 3,0 % au deuxième trimestre. Les activités de revente ont accusé une diminution supérieure ou égale à 10 % pour un deuxième trimestre consécutif. Les nouvelles constructions et les rénovations ont régressé pour la première fois depuis le confinement initial au printemps 2020. Au cours du troisième trimestre, les dépenses totales dans le logement ont crû de 11 % par rapport aux niveaux enregistrés avant la pandémie de COVID‑19.
Les investissements non résidentiels des entreprises ont légèrement diminué au troisième trimestre et se sont maintenus à un niveau inférieur d’environ 11 % aux niveaux observés à la fin de 2019. Les dépenses des entreprises en structures non résidentielles ont légèrement diminué, en baisse de 17 % par rapport aux niveaux enregistrés avant la pandémie. Les investissements des entreprises en machines et matériel ont aussi légèrement diminué et se sont fixés à un niveau inférieur de 1 % aux niveaux observés à la fin de 2019.
Le taux d’épargne des ménages demeure supérieur ou égal à 10 %
Le revenu disponible des ménages, soutenu par les hausses des salaires et traitements, a augmenté de 1,7 % au troisième trimestre. Les transferts gouvernementaux aux ménages ont diminué de 1,6 %, mais sont demeurés supérieurs aux niveaux affichés avant la pandémie. Le revenu disponible des ménages au troisième trimestre a été supérieur de 12,5 % aux niveaux observés au quatrième trimestre de 2019.
Les dépenses des ménages ont augmenté au taux le plus rapide depuis que l’économie s’est remise des premières mesures de confinement de l’année passée. Par conséquent, le taux d’épargne des ménages a reculé pour passer de 14,0 % à 11,0 %, mais il est demeuré supérieur ou égal à 10 % pour un sixième trimestre consécutif.
Hausse de l’inflation des prix à la consommation en octobre sous l’effet de l’augmentation des prix de l’essence
L’inflation globale des prix à la consommation s’est accélérée pour atteindre 4,7 % en octobre et afficher son rythme le plus rapide depuis le début de 2003. Le taux d’inflation globale est demeuré supérieur à 3 % pendant sept mois consécutifs, ce qui reflète la pression à la hausse exercée par les prix de l’essence, du logement et des biens de consommation durables. Mesurés d’un mois à l’autre, les prix à la consommation ont augmenté de façon constante depuis le début de l’année, après avoir affiché peu de mouvements à la hausse au cours du deuxième semestre de 2020. Soutenus par des hausses des prix de l’essence et du gaz naturel, les prix à la consommation ont affiché une hausse de 0,7 % de septembre à octobre, ce qui constitue l’augmentation mensuelle la plus importante depuis celle observée en juin 2020.
Les prix de l’essence ont maintenu leur pression marquée sur le taux d’inflation globale. Les prix de l’essence ont augmenté de 41,7 % par rapport aux prix enregistrés un an auparavant, en octobre, après s’être situés autour de 30 % pendant quatre mois consécutifs. En excluant l’essence, la croissance annuelle des prix s’est chiffrée à 3,6 % en octobre.
L’augmentation des coûts liés au logement continue de stimuler l’activité économique. Les frais de logement, mesurés d’une année à l’autre, ont augmenté de 4,8 % en octobre, ce qui représente un quatrième mois consécutif de hausses. Les prix des logements en propriété ont augmenté de 5,1 % au cours des 12 derniers mois jusqu’en octobre, alors que l’indice du coût de remplacement par le propriétaire (qui reflète partiellement les prix des nouvelles maisons) a augmenté de 13,5 %. Les prix de l’eau, du combustible et de l’électricité, mesurés d’une année à l’autre, se sont accrus pour passer de 6,8 % en septembre à 8,6 % en octobre. La hausse annuelle des prix des appareils ménagers s’est maintenue à 5,5 % pour un deuxième mois consécutif.
Le prix des aliments a également augmenté au cours des derniers mois en raison des prix plus élevés de la viande. En octobre, les prix des aliments ont affiché une augmentation de 3,8 % d’une année à l’autre, tandis que ceux de la viande ont crû de 9,9 %. Parallèlement, les prix des fruits et légumes frais ont diminué d’une année à l’autre en octobre.
L’emploi a augmenté en novembre sous l’effet de hausses généralisées dans l’ensemble des industries
Une hausse de 154 000 emplois a été enregistrée en novembre, laquelle est principalement attribuable à des augmentations relatives aux employés du secteur privé et du principal groupe d’âge actif des travailleurs (âgés de 25 à 54 ans). Ces hausses se sont réparties entre le travail à temps plein et à temps partiel.
Une augmentation des emplois dans les soins de santé et l’assistance sociale, la fabrication, le commerce de détail ainsi que dans les services professionnels, scientifiques et techniques a soutenu cette hausse globale. Dans les services d’hébergement et de restauration, l’emploi s’est maintenu, après avoir affiché des replis en septembre et en octobre.
L’emploi total en novembre a augmenté de 186 000 emplois par rapport aux niveaux observés avant la pandémie. Les hausses nettes dans les services professionnels, scientifiques et techniques depuis le début de la pandémie se sont chiffrées à 190 000 emplois, alors que les pertes nettes pour les services d’hébergement et de restauration se sont fixées à 202 000 emplois.
En novembre, le taux d’emploi a augmenté pour s’établir à 61,4 %, en baisse de 0,4 point de pourcentage par rapport au niveau enregistré en février 2020. Le taux parmi les travailleurs du principal groupe d’âge actif a augmenté pour atteindre 83,9 %, en hausse de 0,8 point par rapport aux niveaux observés avant la pandémie. Le taux d’emploi chez les femmes du principal groupe d’âge actif a augmenté pour atteindre un sommet chiffré à 80,7 %.
Le taux de chômage a diminué pour atteindre 6,0 % en novembre, ce qui constitue le taux le plus bas depuis le début de la pandémie. Les taux de chômage chez les jeunes et les travailleurs du principal groupe d’âge actif ont été semblables à ceux enregistrés en février 2020. Le taux chez les travailleurs plus âgés est demeuré élevé. Le nombre de chômeurs canadiens de longue durée a reculé en novembre pour la première fois depuis août.
En novembre, le taux de sous-utilisation de la main-d’œuvre a diminué pour atteindre son niveau le plus bas depuis le début de la pandémie. Pour la première fois, le nombre total d’heures travaillées a atteint un niveau comparable aux niveaux enregistrés avant la pandémie.
Mise à jour mensuelle – 10 novembre 2021
Des hausses parmi les services pour lesquels la distanciation physique est difficile à respecter continuent de stimuler l’activité économique
Après avoir affiché une légère baisse en juillet, la production à l’échelle de l’économie a augmenté de 0,4 % en août et a bénéficié d’une plus grande activité dans les hôtels, les restaurants et chez les détaillants. De plus grands volumes de production ont également contribué à l’augmentation globale observée, alors que la production agricole a fortement diminué pour un deuxième mois consécutif. En août, l’activité économique totale est demeurée inférieure de 1,4 % aux niveaux observés avant la pandémie.
Les services pour lesquels la distanciation physique est difficile à respecter ont continué à se redresser dans le contexte des restrictions liées à la troisième vague. À la suite des hausses de 10 % et plus affichées en juin et en juillet, la production des services d’hébergement et de restauration a augmenté de 7,0 %. L’activité dans les services de restauration et les débits de boissons s’est accrue de 5,4 %, les ventes des restaurants à service complet ayant poursuivi leur croissance. Les services d’hébergement ont affiché une hausse de 10 % ou plus pour un deuxième mois consécutif, au moment où le nombre de voyages intérieurs et internationaux augmentait.
En août, la production totale des services d’hébergement et de restauration a été inférieure de 17 % aux niveaux enregistrés en février 2020.
La production du secteur des arts, spectacles et loisirs a continué à se rétablir en août, en hausse pour un troisième mois consécutif. L’activité dans ce secteur est restée inférieure de 40 % aux niveaux observés avant la pandémie.
En août, le transport aérien a également continué à se redresser, alors que l’activité a augmenté pour un sixième mois consécutif. Malgré ces hausses, la production est restée inférieure de plus des trois quarts aux niveaux enregistrés en février 2020.
En août, les ventes au détail ont augmenté de 1,8 % après avoir baissé de 0,6 % en juillet. Une plus grande activité dans les magasins d’alimentation et de boissons, les magasins de vêtements et d’accessoires vestimentaires et les magasins de soins de santé et de soins personnels a soutenu l’augmentation globale. Dans l’ensemble, le volume des ventes au détail a été supérieur de 4 % aux niveaux affichés avant la pandémie de COVID‑19, mais inférieur aux niveaux enregistrés en mars 2021, avant l’entrée en vigueur des restrictions de la troisième vague.
La construction résidentielle a diminué pour un quatrième mois consécutif après une forte augmentation plus tôt dans l’année. Malgré le ralentissement observé ces derniers mois, l’activité dans la construction de logements en août a tout de même été supérieure de 11 % à ce qu’elle était avant la pandémie. Dans le même ordre d’idées, l’activité des agents et des courtiers immobiliers a diminué pour un cinquième mois d’affilée, mais a tout de même été supérieure de 9 % à ce qu’elle était avant la pandémie de COVID‑19.
Les estimations anticipées de Statistique Canada indiquent que le produit intérieur brut réel a été essentiellement inchangé en septembre.
Les prix à la consommation continuent d’augmenter en septembre
L’inflation globale des prix à la consommation s’est accélérée pour atteindre 4,4 % en septembre, ce qui représente le rythme le plus rapide en plus de 18 ans. Le taux d’inflation global a été de plus de 3 % pendant six mois consécutifs, en raison de la pression à la hausse exercée par les prix de l’essence, du logement et des biens de consommation durables. Mesurés d’un mois à l’autre, les prix à la consommation ont augmenté de façon constante de janvier à septembre, après avoir affiché peu de mouvements à la hausse au cours du deuxième semestre de 2020.
Les prix de l’essence continuent d’avoir une incidence marquée sur le taux d’inflation global. En septembre, ils ont affiché une augmentation de 32,8 % d’une année à l’autre, et il s’agissait du quatrième mois consécutif de hausses annuelles oscillant autour de 30 %. Cette croissance fait suite à des augmentations plus marquées d’une année à l’autre plus tôt au printemps, lorsque les prix à la pompe ont augmenté après les fortes baisses enregistrées au début de la pandémie. En excluant l’essence, la croissance des prix à la consommation s’est chiffrée à 3,5 % au cours de la période de 12 mois qui s’est terminée en septembre, en hausse par rapport à 3,2 % en août.
L’augmentation des coûts liés au logement continue de stimuler l’activité économique globale. Les frais du logement, mesurés d’une année à l’autre, ont monté de 4,8 % en septembre, ce qui égale les augmentations annuelles de juillet et d’août. Les prix des logements en propriété ont augmenté de 5,4 % au cours des 12 derniers mois jusqu’en septembre, alors que l’indice du coût de remplacement par le propriétaire, qui reflète partiellement les prix des nouvelles maisons, a augmenté de 14,4 %. Les hausses des prix annuels pour un logement en location ont augmenté pour se fixer à 2,0 % en septembre.
Les perturbations de la chaîne d’approvisionnement mondiale ont exercé une pression à la hausse sur les prix des biens de consommation durables au cours des derniers mois. Les prix des véhicules pour le transport des passagers sont restés supérieurs de 7,2 % à ceux de l’année précédente en septembre, alors que l’augmentation du prix annuel pour les appareils ménagers s’est accélérée pour se chiffrer à 5,5 %.
Le prix des aliments a également augmenté au cours des derniers mois, en raison des prix plus élevés pour la viande. En septembre, ils ont affiché une augmentation de 3,9 % d’une année à l’autre, en hausse par rapport à 2,7 % en août. Le prix de la viande a augmenté de 9,5 %, soutenu par les augmentations de 10 % ou plus pour le bœuf et le poulet. En général, les aliments achetés au magasin ont affiché une augmentation de 4,2 % d’une année à l’autre en septembre, alors que les aliments achetés au restaurant ont augmenté de 3,1 %.
L’emploi reste stable en octobre, et les heures travaillées augmentent
Après avoir retrouvé les niveaux observés avant la pandémie en septembre, l’emploi total est resté stable en octobre, au moment où des hausses parmi les employés du secteur privé ont été partiellement contrebalancées par des pertes dans le travail autonome. L’emploi chez les employés du principal groupe d’âge actif (25 à 54 ans) a augmenté de 53 000, ce qui reflète des augmentations dans le travail à temps plein. L’emploi à temps plein chez les hommes du principal groupe d’âge actif est retourné à son niveau d’avant la pandémie, alors que l’emploi à temps plein chez les femmes du principal groupe d’âge actif a progressé de 98 000 par rapport à février 2020.
En octobre, l’embauche dans le commerce de détail a augmenté de 72 000, ce qui ramène l’embauche dans l’industrie à son niveau observé avant la pandémie de COVID‑19 pour la première fois depuis mars 2021. L’emploi dans les services d’hébergement et de restauration a diminué pour un deuxième mois consécutif (-27 000) et est resté inférieur de 17 % à son niveau affiché avant la pandémie.
En octobre, le taux de chômage a diminué pour s’établir à 6,7 %, son plus bas niveau depuis 20 mois. Le taux parmi les travailleurs du principal groupe d’âge actif a diminué pour se fixer à 5,6 %, alors que le taux de chômage chez les jeunes, qui s’est établi à 10,2 %, est tombé sous son niveau enregistré avant la pandémie pour la première fois depuis le début de la pandémie. Le taux de chômage chez les employés plus âgés a augmenté pour passer à 7,6 % et a été supérieur de 2,4 points de pourcentage par rapport à son niveau affiché avant le début de la pandémie.
En octobre, le nombre de Canadiens touchés par le chômage de courte durée a peu changé et est resté deux fois plus élevé que les niveaux observés avant la pandémie.
En octobre, le total des heures travaillées a augmenté de 1,0 %, au moment où le nombre d’employés travaillant moins de la moitié de leurs heures habituelles diminuait de 9,7 % (-100 000). En octobre, le total des heures travaillées est resté inférieur de 0,6 % aux niveaux observés avant la pandémie.
Mise à jour mensuelle – 14 octobre 2021
Léger recul du produit intérieur brut réel en juillet
La production à l’échelle de l’économie a affiché une légère baisse de 0,1 % en juillet, les conditions de sécheresse dans l’Ouest canadien ayant grandement perturbé la production agricole. La production des usines et l’activité du commerce de gros ont aussi diminué, tout comme les ventes au détail, les dépenses des consommateurs ayant davantage été consacrées aux achats à l’extérieur du domicile. En juillet, l’activité économique totale est demeurée inférieure d’environ 2 % aux niveaux observés avant la pandémie.
Les services d’hébergement et de restauration ont affiché une hausse à deux chiffres pour un deuxième mois consécutif, dans le contexte de l’assouplissement continu des restrictions liées à la troisième vague de la pandémie. L’activité dans les services de restauration et débits de boissons s’est accrue de 9,5 %, les ventes des restaurants à service complet ayant poursuivi leur croissance. Les services d’hébergement ont affiché une hausse de plus de 20 %, attribuable à l’augmentation du nombre de voyages intérieurs et internationaux. Le facteur de charge des passagers parmi les principales compagnies aériennes canadiennes a dépassé la barre des 50 % pour la première fois depuis mars 2020.
En juillet, la production totale des services d’hébergement et de restauration a atteint son plus haut niveau depuis le début de la pandémie, mais elle était toujours inférieure de plus de 20 % aux niveaux enregistrés en février 2020.
Après avoir enregistré une hausse marquée plus tôt dans l’année, la construction résidentielle a affiché en juillet un troisième mois consécutif de baisses. Malgré le ralentissement observé ces derniers mois, l’activité dans la construction de logements était tout de même supérieure de 12 % à ce qu’elle était avant la pandémie. De même, l’activité des agents et des courtiers immobiliers a diminué pour un quatrième mois consécutif, mais elle était tout de même supérieure de 10 % à son niveau prépandémie.
La production du secteur des arts, spectacles et loisirs s’est accrue pour un deuxième mois d’affilée, par suite de l’assouplissement des restrictions, mais elle était toujours inférieure de près de moitié à son niveau d’avant la pandémie.
La production des usines a diminué pour une troisième fois en quatre mois et s’est située à 4 % en deçà des niveaux enregistrés avant la pandémie. La production des fabricants d’automobiles et des fournisseurs de pièces, qui a grandement été touchée par les pénuries de semi-conducteurs au cours de la première moitié de l’année, a peu varié en juillet, se chiffrant au quart environ des niveaux prépandémie.
Statistique Canada a diffusé une estimation anticipée du produit intérieur brut réel pour août, laquelle indique une augmentation de 0,7 %.
L’inflation globale des prix à la consommation franchit la barre des 4 % en août
L’inflation globale des prix à la consommation s’est accélérée pour atteindre 4,1 % en août, affichant son rythme le plus rapide en plus de 18 ans. Le taux d’inflation globale a été de plus de 3 % pendant cinq mois consécutifs, en raison de la pression à la hausse exercée par les prix de l’essence, du logement et des biens de consommation durables. Mesurés d’un mois à l’autre, les prix à la consommation ont augmenté de façon constante de janvier à août, après avoir affiché peu de mouvements à la hausse au cours du deuxième semestre de 2020.
Les prix de l’essence continuent d’avoir une incidence marquée sur le taux d’inflation globale. En août, ils ont affiché une augmentation de 32,5 % d’une année à l’autre, et il s’agissait du troisième mois consécutif de hausses annuelles oscillant autour de 30 %. Cette croissance fait suite à des augmentations plus marquées d’une année à l’autre plus tôt au printemps, lorsque les prix à la pompe ont rebondi après les fortes baisses enregistrées au début de la pandémie. Les prix de l’essence sont revenus à leurs niveaux prépandémie en février 2021 et ont augmenté de façon constante au cours des derniers mois.
L’augmentation des coûts liés au logement a également contribué à la croissance de l’inflation globale. Les frais de logement ont affiché une augmentation marquée, notamment au cours des mois du printemps et de l’été, portés par la hausse du coût de remplacement par le propriétaire et des autres dépenses pour le logement, ce qui comprend les commissions et les frais juridiques sur la vente de biens immobiliers. Les prix des logements ont augmenté de 4,8 % d’une année à l’autre en août, et les prix des logements neufs et les coûts d’emprunt ont continué de diverger. L’indice du coût de remplacement par le propriétaire, qui rend compte en partie des prix des logements neufs, a augmenté pendant 18 mois d’affilée, tandis que les coûts d’intérêt hypothécaire ont diminué pendant 16 mois d’affilée, les acheteurs de maisons profitant toujours de taux d’intérêt historiquement bas. De mai à juillet, les augmentations de prix des logements locatifs, mesurées d’une année à l’autre, ont franchi la barre des 2 %, avant de ralentir en août.
Les perturbations de la chaîne d’approvisionnement mondiale ont exercé une pression à la hausse sur les prix des biens de consommation durables au cours des derniers mois. La pénurie mondiale de semi-conducteurs a eu une incidence sur les prix des véhicules : après avoir augmenté de 4,1 % d’une année à l’autre en juin, ils ont progressé de 7,2 % en août pour afficher leur plus forte croissance annuelle en plus de deux décennies et demie. Les goulots d’étranglement dans la chaîne d’approvisionnement, y compris la hausse des frais d’expédition et les retards à l’importation, ont aussi exercé une pression à la hausse sur les prix des appareils ménagers, lesquels se sont accrus de 5,3 % au cours de la période de 12 mois ayant pris fin en août.
L’emploi revient aux niveaux prépandémie en septembre
L’emploi s’est accru de 157 000 en septembre, affichant une quatrième hausse mensuelle consécutive dans le contexte des restrictions liées à la troisième vague. L’ensemble de la hausse nette enregistrée en septembre a touché l’emploi à temps plein, les augmentations chez les femmes du principal groupe d’âge actif venant en tête. La hausse de l’emploi dans les administrations publiques, dans l’industrie de l’information, de la culture et des loisirs, et dans les services professionnels, scientifiques et techniques a alimenté l’inflation globale.
Le taux de chômage a diminué pour s’établir à 6,9 % en septembre, son plus bas niveau depuis le début de la pandémie. Le taux de chômage chez les travailleurs du principal groupe d’âge actif a diminué légèrement pour s’établir à 5,9 %, tandis que le taux chez les jeunes a fléchi 11,3 %.
Le taux d’emploi, c’est-à-dire le pourcentage de la population en âge de travailler qui est occupée, s’est établi à 60,9 % en septembre, soit à 0,9 point de pourcentage au-dessous du taux enregistré en février 2020. Les taux d’emploi des jeunes femmes et des femmes du principal groupe d’âge actif étaient supérieurs aux niveaux observés avant la pandémie, en février 2020, alors que les taux des jeunes hommes et des hommes du principal groupe d’âge actif y étaient inférieurs.
Le nombre de personnes occupées qui ont travaillé moins de la moitié de leurs heures habituelles en septembre est demeuré élevé (+218 000) comparativement aux niveaux prépandémie, alors que le nombre total d’heures travaillées a diminué de 1,5 %. Le nombre de personnes travaillant à domicile s’est établi à 4,1 millions en septembre, en baisse comparativement à 5,1 millions pendant les mesures de confinement initiales en avril de l’an dernier.
Par suite de la hausse de l’inflation globale en septembre, l’emploi total est revenu à son niveau précédant la pandémie. L’emploi à temps plein a aussi connu une reprise complète, tout comme les niveaux d’emploi dans les secteurs privé et public. Le nombre de femmes travaillant à temps plein en septembre était supérieur de 116 000 aux niveaux précédant la pandémie, tandis que le nombre d’hommes travaillant à temps plein a diminué de 107 000 par rapport à février 2020.
Même si l’emploi total a repris, des différences importantes dans le rythme de la reprise ressortent dans les industries. Les pertes d’emploi cumulatives dans les services d’hébergement et de restauration depuis le début de la pandémie ont atteint 180 000 en septembre, tandis que les pertes cumulatives dans les autres services privés (qui comprennent les services personnels) ont atteint 96 000. Par contre, l’emploi dans les services professionnels, scientifiques et techniques a augmenté de 183 000 depuis février 2020, alors qu’il a connu une hausse de 108 000 dans les administrations publiques.
Mise à jour mensuelle — 16 septembre 2021
Le produit intérieur brut réel diminue au deuxième trimestre
Au deuxième trimestre, le produit intérieur brut réel a fléchi de 0,3 %, après avoir augmenté de 1,4 % au premier trimestre. La diminution des volumes des exportations, conjuguée à une baisse de l’activité de revente de logements, a contribué à la baisse globale, alors que les stocks des entreprises, les dépenses courantes des administrations publiques et l’investissement des entreprises en machines et matériel ont augmenté. Les dépenses des ménages se sont accrues légèrement de 0,1 %, et ce, malgré une diminution des dépenses en biens. L’activité économique totale au deuxième trimestre était inférieure de 2,0 % au niveau observé à la fin de 2019, avant la pandémie de COVID‑19.
Les volumes des exportations ont reculé de 4,0 %, sous l’effet d’une diminution des expéditions de pièces pour véhicules automobiles et de produits énergétiques. Les perturbations de la chaîne d’approvisionnement ont continué d’avoir des répercussions sur les constructeurs d’automobiles et les fournisseurs de pièces, ce qui a entraîné des baisses marquées des importations et des exportations de véhicules automobiles. Au deuxième trimestre, les exportations de véhicules automobiles et de pièces pour véhicules automobiles étaient inférieures de plus du quart au niveau enregistré avant la pandémie. Dans l’ensemble, les volumes des exportations ont fléchi de 10,4 % par rapport au quatrième trimestre de 2019.
Les investissements des entreprises en logement ont reculé de 3,3 % au deuxième trimestre. Après trois trimestres de croissance vigoureuse, l’activité de revente de logements a affiché une baisse qui s’est située dans les deux chiffres. Les dépenses en construction de logements neufs et en rénovations ont poursuivi leur hausse. Au cours du trimestre, les dépenses totales en logement ont été de 20,9 % plus élevées qu’avant la pandémie.
L’investissement des entreprises en machines et matériel a augmenté de 5,7 %; il s’agit de la troisième hausse trimestrielle enregistrée au cours des quatre derniers trimestres. Pendant ce temps, les dépenses en ouvrages non résidentiels ont aussi augmenté. Ensemble, les dépenses des entreprises en ouvrages non résidentiels et en machines et matériel étaient inférieures de 12,7 % au niveau observé avant la pandémie.
Les dépenses des ménages ont affiché une légère hausse de 0,1 %, attribuable notamment à l’augmentation des dépenses en services. Les dépenses en biens ont diminué pour la première fois depuis le deuxième trimestre de 2020, mais elles étaient tout de même de 4,5 % plus élevées qu’avant la pandémie. Dans l’ensemble, les dépenses des ménages étaient inférieures de 3,7 % à leur niveau observé à la fin de 2019, du fait de la baisse des dépenses en services.
L’épargne des ménages se maintient dans les deux chiffres
Soutenu par une augmentation de la rémunération des employés et des transferts gouvernementaux, le revenu disponible des ménages a affiché une croissance de 2,2 % au deuxième trimestre, laquelle a été supérieure à l’augmentation modeste de leurs dépenses de consommation. Cela s’est traduit par une hausse du taux d’épargne des ménages, celui-ci ayant progressé pour s’élever à 14,2 % et se situer, pour un cinquième trimestre consécutif, dans les deux chiffres.
Au deuxième trimestre, le revenu disponible des ménages était de 12,8 % supérieur au niveau enregistré avant la pandémie. Les emprunts hypothécaires des ménages ont affiché une croissance record, et les emprunts non hypothécaires ont aussi augmenté. Le ratio de la dette au revenu et le ratio de service de la dette des ménages sont demeurés en deçà des niveaux d’avant la pandémie, alors que la valeur nette des ménages, soit la valeur de tous les actifs moins les passifs, a augmenté de 513,4 milliards de dollars, portée par les hausses enregistrées dans les marchés boursiers et l’augmentation de la valeur des biens immobiliers résidentiels. Depuis le quatrième trimestre de 2019, la valeur nette des ménages a progressé de 2,5 billions de dollars.
La production à l’échelle de l’économie a affiché une reprise en juin
Après avoir fléchi en avril et en mai, la production à l’échelle de l’économie s’est accrue de 0,7 % en juin, stimulée par les hausses observées dans les secteurs des services d’hébergement et de restauration, du commerce de détail et de la fabrication. Dans le secteur des services d’hébergement et de restauration, la production a augmenté de 15 % par suite de l’assouplissement des restrictions imposées durant la troisième vague de la pandémie. Malgré cette hausse, la production dans ce secteur était de 28 % inférieure à ce qu’elle était avant la pandémie. Le commerce de détail a enregistré une croissance de 4,0 % en juin, mais ce niveau est inférieur à celui observé en mars, avant le début de la troisième vague.
Statistique Canada a diffusé une estimation anticipée du produit intérieur brut réel en juillet, laquelle indique une baisse de 0,4 %.
La hausse des coûts des intrants nuit aux perspectives commerciales à court terme
De nouvelles données de l’Enquête canadienne sur la situation des entreprises, recueillies en juillet et au début d’août, permettent de mieux connaître les impressions des entreprises pendant l’assouplissement des restrictions de la troisième vague. Les trois quarts des entreprises ont déclaré qu’elles étaient plutôt ou très optimistes quant à leurs perspectives pour les 12 mois suivants. Près de la moitié ont indiqué qu’elles pourraient continuer à fonctionner à leur niveau actuel de revenus et de dépenses pendant un an ou plus avant d’envisager de licencier du personnel.
Cependant, l’augmentation des coûts des intrants liés à la main-d’œuvre, au capital, à l’énergie ou aux matières premières demeure un facteur déterminant ayant une incidence sur les perspectives à court terme. Près de 4 entreprises sur 10 ont indiqué que l’augmentation du coût des intrants représenterait un obstacle pour elles au cours des trois mois suivants, et plus de 1 entreprise sur 5 s’attend à augmenter ses prix pendant cette période.
Le prix des produits industriels, qui mesure les prix que les fabricants obtiennent lorsque les produits quittent l’usine, a augmenté de 15,4 % d’une année à l’autre en juillet, alors que l’inflation totale des prix à la consommation s’est accrue pour atteindre 3,7 % et se maintenir ainsi au-dessus de la barre des 3,0 % pour un quatrième mois consécutif.
L’emploi reprend de la vigueur après les restrictions de la troisième vague
L’emploi a progressé de 90 000 en août; il s’agit de la troisième augmentation mensuelle consécutive. Les hausses enregistrées en août concernaient principalement l’emploi à temps plein et l’emploi chez les femmes. L’emploi dans les services d’hébergement et de restauration a progressé de 75 000. Le taux de chômage national a diminué pour atteindre 7,1 %, son plus faible niveau depuis le début de la pandémie.
De mai à août, par suite de l’assouplissement des restrictions liées à la troisième vague de la pandémie, l’emploi total a progressé de 415 000. Les hausses nettes de l’emploi observées durant cette période de trois mois sont entièrement attribuables aux industries de services, et tout particulièrement les services d’hébergement et de restauration, où la croissance cumulative de l’emploi s’est chiffrée à 211 000. De mai à août, 60 % des hausses nettes de l’emploi ont été observées chez les personnes de 15 à 24 ans, alors qu’en août, le taux d’emploi chez les jeunes avait retrouvé essentiellement son niveau d’avant la pandémie.
Stimulé par la hausse globale enregistrée en août, l’emploi total a repris de la vigueur pour se situer à 1 % au-dessous du niveau enregistré avant la pandémie (les pertes cumulatives depuis février 2020 se sont chiffrées à 156 000 emplois, soit -0,8 %). En août, le taux d’emploi s’est établi à 60,5 %, en baisse de 1,3 point de pourcentage par rapport à février 2020. Le nombre d’employés qui ont travaillé moins de la moitié de leurs heures habituelles en août est demeuré élevé par rapport au niveau observé avant la pandémie (+29,9 %), alors que le nombre total d’heures travaillées était de 2,6 % inférieur à ce qu’il était avant la pandémie. Pour ce qui est des travailleurs qui ont travaillé au moins la moitié de leurs heures habituelles en août, 24 % d’entre eux ont travaillé à domicile, ce qui représente la plus petite part enregistrée depuis le début de la pandémie.
Mise à jour mensuelle — 12 août 2021
Le produit intérieur brut réel diminue pour un deuxième mois consécutif
La production dans l’ensemble de l’économie a diminué pour un deuxième mois consécutif en mai, l’activité sur le marché du logement ayant ralenti et les entreprises devant toujours composer avec les restrictions liées à la troisième vague de la pandémie. Le produit intérieur brut réel a fléchi de 0,3 %, après avoir diminué de 0,5 % en avril. En mai, l’activité économique était inférieure de 1,5 % aux niveaux enregistrés avant la pandémie.
La construction résidentielle a reculé pour la première fois depuis novembre 2020, sous l’effet des diminutions observées dans la construction de maisons unifamiliales. Malgré cela, l’activité y est demeurée près de 20 % supérieure aux niveaux prépandémie, l’investissement dans la construction de logements ayant atteint des niveaux record ces derniers mois, avant de fléchir en mai.
Après avoir atteint un sommet en mars, l’activité des agents et des courtiers immobiliers a diminué pour un deuxième mois d’affilée, dans le contexte du ralentissement de l’activité de revente de maisons partout au pays. L’activité liée aux transactions immobilières s’est nettement raffermie dans la foulée des premières mesures de confinement, les acheteurs privilégiant les grands logements unifamiliaux. Malgré les baisses enregistrées en avril et en mai, l’activité était supérieure de plus de 20 % aux niveaux prépandémie.
Les services d’hébergement et de restauration se sont repliés pour un deuxième mois de suite, les hôtels et les restaurants devant encore composer avec les restrictions liées à la troisième vague de la pandémie. La production dans ce secteur était de 38 % inférieure à ce qu’elle était au mois de mai avant la pandémie, l’emploi salarié ayant diminué de 75 000. Les revenus des restaurants à service complet ont diminué du quart pendant la troisième vague et, en mai, ils se situaient à environ la moitié de ce qu’ils étaient avant la COVID‑19.
En mai, le secteur de la fabrication a affiché une troisième baisse en quatre mois, la pénurie mondiale de semi-conducteurs perturbant encore la production des usines. Les fabricants de machines ont signalé que le manque de matières premières et les retards d’expédition avaient eu une incidence sur leurs niveaux de production. Après avoir affiché une baisse à deux chiffres en avril sous l’effet des pénuries de microprocesseurs, la production des constructeurs automobiles et des fournisseurs de pièces a légèrement augmenté en mai, mais elle se situait encore à 27 % en deçà des niveaux prépandémie.
Les hausses observées dans l’extraction de ressources et l’activité du secteur public ont atténué la baisse globale enregistrée en mai. La production dans les secteurs de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière, et de l’extraction de pétrole et de gaz a augmenté pour la huitième fois en neuf mois, remontant aux niveaux d’avant la COVID‑19. L’activité accrue dans le secteur public s’est notamment manifestée par des hausses dans le secteur des services d’enseignement et le secteur des soins de santé et de l’assistance sociale.
Statistique Canada a diffusé une estimation anticipée du produit intérieur brut réel pour juin, laquelle indique une augmentation de 0,7 %. D’autres indicateurs clés montrent aussi que l’activité économique s’intensifiera à la fin du trimestre. L’emploi a rebondi en juin (+231 000), sous l’impulsion des hausses enregistrées dans les services à forte intensité de contact par suite de l’assouplissement des restrictions sanitaires. De plus, les exportations se sont fortement accrues pour atteindre un niveau record, portées par la hausse généralisée des volumes.
L’inflation globale reste au-dessus de la barre des 3 %
L’inflation globale des prix à la consommation a ralenti pour s’établir à 3,1 % en juin, restant au-dessus de la barre des 3 % pour un troisième mois d’affilée. Les prix des vêtements et des chaussures ainsi que ceux de l’essence ont affiché de plus petites hausses d’une année à l’autre, ce qui a contribué au ralentissement du taux global d’inflation. Les prix à la consommation se sont accrus de 0,3 % de mai à juin, et ils ont augmenté de façon constante d’un mois à l’autre au cours de la première moitié de l’année.
Les prix de l’essence ont augmenté de 32 % d’une année à l’autre en juin, après avoir progressé de 43,4 % en mai. Ce ralentissement est relié à la croissance des prix de l’essence enregistrée en juin 2020, alors que les prix affichaient une reprise partielle après avoir chuté au cours des premières phases de la pandémie. Si l’on exclut l’essence, les prix à la consommation ont augmenté de 2,2 % au cours de la période de 12 mois se terminant en juin, après avoir progressé de 2,5 % en mai.
Les prix des logements ont poursuivi leur croissance en juin, soutenue par l’augmentation du coût de remplacement par le propriétaire et des autres dépenses pour les logements en propriété, y compris les commissions et les frais juridiques liés à la vente de biens immobiliers. Les prix des logements ont augmenté de 4,4 % d’une année à l’autre, et les prix des logements neufs et les coûts d’emprunt ont continué de diverger. L’indice du coût de remplacement par le propriétaire, qui rend compte en partie des prix des logements neufs, a augmenté pendant 16 mois consécutifs, tandis que les coûts d’intérêt hypothécaire ont diminué pendant 14 mois consécutifs, les acheteurs de maisons profitant toujours de taux d’intérêt historiquement bas. Les prix des logements locatifs, mesurés d’une année à l’autre, se sont accrus de 2,2 % en juin, de sorte que leur croissance a dépassé la barre des 2 % pour un deuxième mois d’affilée.
Le rapport sur l’inflation des prix à la consommation du mois de juin traitait entre autres des chaînes d’approvisionnement, et a mis en relief la mesure dans laquelle les perturbations du commerce mondial attribuables à la pandémie ont eu une incidence sur les prix à la consommation au Canada. Les pénuries d’intrants, les goulots d’étranglement de la production, la hausse des coûts d’expédition et les retards de livraison ont eu des contrecoups sur la circulation internationale des matières premières et des produits finis, ce qui a exercé une pression à la hausse sur certains prix à la consommation. La pénurie mondiale de semi-conducteurs a eu une incidence sur les prix des véhicules pour le transport de passagers, lesquels ont augmenté de 4,1 % d’une année à l’autre en juin après avoir augmenté de 5 % en mai, leur plus forte augmentation annuelle en 10 ans. Les goulots d’étranglement dans la chaîne d’approvisionnement, y compris la hausse des coûts d’expédition et les retards à l’importation, ont également fait augmenter les prix des appareils ménagers, qui ont progressé de 5,2 % d’une année à l’autre en juin. Ces hausses ont notamment touché les appareils de cuisson (+6,3 %), les réfrigérateurs et les congélateurs (+9,8 %) et les machines à laver et lave-vaisselle (+7,1 %).
L’emploi à temps plein se raffermit pendant que les restrictions liées à la troisième vague s’assouplissent
Après avoir progressé de 231 000 en juin, l’emploi a augmenté d’un autre 94 000 en juillet, par suite de l’assouplissement progressif des restrictions liées à la troisième vague de la pandémie dans de nombreux secteurs de compétence. Les hausses étaient concentrées dans l’emploi à temps plein, qui a augmenté pour la première fois depuis mars. L’augmentation nette de l’emploi à temps plein en juillet est entièrement attribuable à la croissance de l’emploi chez les travailleurs du principal groupe d’âge actif, principalement les femmes. La hausse globale observée en juillet rend compte d’augmentations dans l’ensemble des industries de services, et principalement les services d’hébergement et de restauration. L’emploi a progressé en Ontario, au Manitoba, en Nouvelle-Écosse et à l’Île-du-Prince-Édouard.
L’emploi chez les 15 à 24 ans a augmenté de 62 000 en juillet, après avoir affiché une hausse marquée en juin (+164 000), après que les restrictions liées à la troisième vague ont commencé à être assouplies. Plus des deux tiers des hausses générales combinées en juin et en juillet étaient attribuables à la croissance de l’emploi chez les jeunes. Après avoir diminué de près de 20 points de pourcentage pendant les premières mesures de confinement, le taux d’emploi chez les jeunes a rebondi pour atteindre 57,0 % en juillet, soit un point de pourcentage de moins que son niveau prépandémie. Le taux de chômage chez les jeunes a diminué pour s’établir à 11,6 %, son niveau le plus faible depuis le début de la pandémie.
Les hausses globales de l’emploi enregistrées en juin et en juillet ont entièrement compensé les pertes combinées subies en avril et en mai dans le contexte du resserrement des restrictions sanitaires, ramenant l’emploi total à près de 246 000 (-1,3 %) en deçà de son niveau prépandémie. Depuis le début de la pandémie, les pertes nettes d’emploi dans les services d’hébergement et de restauration se sont chiffrées à 228 000.
Le taux d’emploi national, qui se situait à 60,3 % en juillet, était inférieur de 1,5 point de pourcentage à son niveau d’avant la pandémie, alors que le taux de chômage, qui s’est établi à 7,5 %, était supérieur de 1,8 point de pourcentage au taux de février 2020.
Des améliorations notables ont été observées dans d’autres mesures de l’activité sur le marché du travail en juillet. La sous-utilisation de la main-d’œuvre s’est établie à son niveau le plus bas depuis le début de la pandémie. Le taux de sous-utilisation de la main-d’œuvre, qui complète le taux de chômage en tenant compte d’un plus large éventail de personnes qui sont disponibles pour travailler et prêtes à le faire, mais qui n’ont pas cherché de travail, ainsi que de celles qui ont travaillé moins de la moitié de leurs heures habituelles, a diminué de 1,2 point de pourcentage en juillet pour s’établir à 14,4 %. La plupart des composantes du taux de sous-utilisation ont diminué, y compris le nombre de personnes qui avaient un emploi, mais qui travaillaient moins de la moitié de leurs heures habituelles (-116 000), le nombre de personnes qui étaient mises à pied temporairement (-93 000) et le nombre de personnes qui ne faisaient pas partie de la population active, mais qui voulaient travailler (-65 000).
En juillet, la proportion de Canadiens travaillant à domicile est descendue à son plus bas niveau depuis octobre de l’an dernier. Parmi ceux qui ont travaillé au moins la moitié de leurs heures habituelles, la proportion travaillant à domicile a diminué de 2,0 points de pourcentage pour se situer à 25,8 %. Pour environ la moitié de ces travailleurs, travailler à domicile continue de représenter une mesure d’adaptation temporaire dans le contexte de la pandémie.
Mise à jour mensuelle – Le 15 juillet 2021
Contraction du produit intérieur brut réel pour la première fois depuis les premières mesures de confinement
En avril, la production de l’ensemble de l’économie a diminué, après avoir affiché des hausses mensuelles pendant 11 mois consécutifs. Le produit intérieur brut réel a baissé de 0,3 %, au moment où les restrictions imposées aux entreprises non essentielles se sont resserrées au début de la troisième vague de la pandémie. Après une progression substantielle en février et mars, le commerce de détail a accusé un recul marqué en avril, notamment d’importants replis dans les points de vente physiques dépendant davantage de l’achalandage en magasin.
Les activités des entreprises fournissant des services d’hébergement et de restauration ont également diminué en avril, après avoir progressé rapidement au cours des deux mois précédents lors de l’assouplissement des restrictions. La production des services d’hébergement et de restauration est demeurée inférieure de plus d’un tiers aux niveaux observés avant la COVID‑19.
La production du secteur de la fabrication a également diminué, puisque la pénurie de semi-conducteurs a continué à peser lourdement sur le secteur de l’automobile. Les fabricants d’automobiles et les concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles ont enregistré des reculs de 10 % ou plus en raison de la sixième baisse de la production en sept mois. En avril, la production a été inférieure de 30 % aux niveaux affichés avant la pandémie.
Les activités des agents et courtiers immobiliers ont diminué pour la première fois depuis novembre de l’année dernière. Malgré cette réduction, l’activité est demeurée supérieure de 30 % aux niveaux enregistrés avant la COVID‑19.
Une hausse de la production a été enregistrée dans le secteur de la construction, ce qui représente la cinquième hausse mensuelle consécutive, laquelle a partiellement compensé les replis affichés dans les services à forte intensité de contact, dans la fabrication et dans l’immobilier. Soutenue par la croissance continue de la construction de maisons individuelles, la construction résidentielle a augmenté de plus de 4 % pour un troisième mois consécutif, et les activités d’avril ont été supérieures de 25 % aux niveaux observés avant la COVID‑19.
Globalement, en avril, la production de l’ensemble de l’économie a été inférieure de 1,2 % aux niveaux affichés avant la pandémie. Statistique Canada a diffusé une estimation anticipée du produit intérieur brut réel pour le mois de mai, qui indique une deuxième baisse mensuelle consécutive.
Accélération de l’inflation des prix à la consommation au rythme le plus rapide depuis une décennie
L’inflation des prix à la consommation s’est accélérée pour atteindre 3,6 % en mai, sous l’effet de la pression à la hausse exercée par les prix des logements et des véhicules automobiles sur le taux d’inflation totale. Alors que les effets de base continuent à influencer l’inflation totale, les prix à la consommation, mesurés mensuellement, ont augmenté régulièrement depuis le début de 2021. Les prix plus élevés de l’essence, du logement et des véhicules automobiles ont tous contribué à la récente hausse des prix.
Les prix des logements ont crû de façon marquée en mai, soutenus par des coûts de remplacement par le propriétaire plus élevés, des dépenses en hausse pour les logements en propriété et des augmentations des coûts de location. Les prix des logements ont augmenté de 4,2 % d’une année à l’autre, au moment où les prix des nouvelles habitations et les coûts d’emprunt continuaient à diverger. L’indice du coût de remplacement par le propriétaire, lequel reflète en partie les prix des logements neufs, a augmenté pour un 15e mois consécutif, pendant que les changements dans les préférences des consommateurs et des coûts de construction élevés continuent d’alimenter l’escalade des prix sur les marchés du logement dans l’ensemble du pays. En revanche, les coûts d’intérêt hypothécaires ont diminué pour un 13e mois consécutif, alors que les propriétaires continuent de profiter de taux d’intérêt historiquement bas.
En mai, les prix des véhicules pour le transport des passagers ont enregistré une hausse de 5,0 % d’une année à l’autre. Il s’agit de la plus importante augmentation annuelle depuis plus de quatre ans et demi. La hausse des prix des véhicules automobiles a été partiellement attribuable à des problèmes de chaîne d’approvisionnement liés à la pénurie mondiale de puces à semi-conducteur.
D’autres indicateurs relatifs au mois de mai soulignent la pression à la hausse sur les prix en amont. Les prix des matières premières ont augmenté de 3,2 % mensuellement et ont crû de 40 % par rapport au mois de mai de l’année passée. Les prix à la sortie de l’usine ont augmenté de 2,7 % sur une base mensuelle et ont été supérieurs de 16 % à ceux de mai 2020.
Reprise de l’emploi accompagnant l’assouplissement des restrictions liées à la troisième vague
À la suite de pertes cumulatives de 275 000 emplois en avril et en mai, l’emploi a enregistré une hausse de 231 000 emplois en juin, lors de l’assouplissement des restrictions liées à la troisième vague dans l’ensemble du pays. Cette croissance nette est entièrement attribuable aux emplois à temps partiel, et une hausse de l’emploi chez les jeunes Canadiens a représenté 70 % de l’augmentation globale. Plus des deux tiers des augmentations de juin reflétaient la hausse de l’emploi dans les services d’hébergement et de restauration (+101 000) et le commerce de détail (+75 000). L’emploi a augmenté en Ontario, au Québec, en Colombie-Britannique et en Nouvelle-Écosse.
L’emploi des jeunes âgés de 15 à 24 ans a enregistré une hausse de 164 000 emplois, ce qui représente l’augmentation la plus importante pour un seul mois depuis juin de l’année passée. Plus des deux tiers de cette hausse reflétaient des hausses chez les jeunes femmes. Après un recul de près de 20 points de pourcentage au cours des premières mesures de confinement, le taux d’emploi chez les jeunes Canadiens (55,6 % en juin) a repris pour s’établir à moins de 2,4 points de pourcentage de son niveau observé avant la pandémie.
Le taux de chômage chez les jeunes de 15 à 24 ans a diminué pour s’établir à 13,6 % en juin, ce qui correspond au niveau le plus bas depuis la pandémie. Ces reculs non désaisonnalisés du taux de chômage chez les jeunes ont été plus de deux fois plus élevés chez les jeunes de groupes de population désignés comme appartenant à une minorité visible que chez les jeunes n’appartenant pas à une minorité visible. Le taux de chômage national s’est chiffré à 7,8 % en juin, en baisse par rapport au taux de 8,2 % enregistré en mai.
Compte tenu de la hausse totale enregistrée en juin, l’emploi total a été inférieur de 340 000 emplois (-1,8 %) aux niveaux observés avant la COVID‑19, alors que le taux d’emploi national (60,1 %) a été inférieur de 1,7 point de pourcentage au taux affiché avant la COVID‑19. Les pertes nettes d’emplois demeurant depuis le début de la pandémie étaient entièrement attribuables à des postes à temps plein.
Des améliorations notables ont été observées dans d’autres mesures de l’activité sur le marché du travail en juin. Le taux de sous-utilisation de la main-d’œuvre (qui complète le taux de chômage en saisissant un éventail plus large de personnes disponibles et souhaitant travailler) a diminué de 2,0 points de pourcentage pour s’établir à 15,6 %. Toutes les composantes du taux de sous-utilisation ont diminué, stimulées par un recul de 276 000 personnes employées, mais qui travaillaient moins de la moitié de leurs heures habituelles. Malgré cette diminution, le nombre d’employés canadiens travaillant moins de la moitié de leurs heures habituelles est demeuré supérieur de 341 000 personnes aux chiffres enregistrés au début de la pandémie.
Le nombre de Canadiens travaillant de la maison en juin, lequel s’est chiffré à 4,7 millions, a accusé un recul de 400 000 par rapport à mai. Travailler de la maison constitue une mesure d’adaptation en réponse à la pandémie pour 2,6 millions de ces personnes.
Mise à jour mensuelle - Le 10 juin 2021
L’activité économique continue de croître à un rythme soutenu
Le produit intérieur brut réel a augmenté de 1,4 % au premier trimestre, porté par une augmentation des dépenses consacrées au logement, des dépenses en biens de consommation durables et du volume des exportations. L’activité économique totale du trimestre était inférieure de 1,7 % aux niveaux enregistrés avant la pandémie, soit à la fin de 2019.
L’augmentation de l’investissement en logement est à l’origine de près des deux tiers de la croissance économique observée au premier trimestre. Les dépenses en logement ont augmenté de 9,4 %, stimulées par la vigueur accrue des activités de revente, des nouvelles constructions et des rénovations domiciliaires. Les dépenses totales en logement étaient de 25,2 % supérieures aux niveaux antérieurs à la pandémie de COVID‑19.
Les dépenses des ménages ont augmenté de 0,7 % au premier trimestre; en guise de comparaison, elles s’étaient accrues de 0,2 % au trimestre précédent. Après avoir affiché une légère baisse à la fin de 2020, les dépenses en biens durables se sont redressées, sous l’effet notamment de l’augmentation des achats de véhicules automobiles. Les dépenses en produits alimentaires ont continué de progresser à un rythme rapide, tandis que les achats de vêtements et de chaussures ont affiché une baisse marquée pour un deuxième trimestre consécutif.
Les volumes des exportations ont également contribué à la croissance économique, ayant progressé de 1,5 % au premier trimestre, à la faveur de l’augmentation des expéditions d’aéronefs, d’autre matériel de transport et de pétrole brut. Quant aux importations, elles ont augmenté de 1,1 %, soutenues par une croissance au chapitre des produits intermédiaires en métal et des services commerciaux. Pour les exportations et les importations, il s’agit d’un troisième trimestre consécutif de croissance des volumes.
L’investissement des entreprises en ouvrages non résidentiels, en machines et en matériel a fléchi de 0,7 %. Les dépenses en ouvrages non résidentiels ont affiché une légère augmentation, mais celle-ci a été modérée par la diminution des dépenses en machines et en matériel, laquelle est reliée à la baisse de l’investissement en aéronefs. Les dépenses en ouvrages non résidentiels ont augmenté pour la première fois depuis le début de 2020, alimentées par l’augmentation des dépenses en structures d’ingénierie, laquelle a compensé la baisse des dépenses en bâtiments non résidentiels. Les dépenses totales des entreprises en ouvrages non résidentiels, en machines et en matériel étaient plus de 14 % en deçà de leurs niveaux prépandémie.
L’épargne des ménages se maintient dans les deux chiffres
Le revenu disponible des ménages s’est accru de 2,3 % au premier trimestre, soutenu par les transferts gouvernementaux et l’accroissement de la rémunération des salariés. Les transferts gouvernementaux aux ménages ont augmenté de 1,8 %, en raison notamment de l’expansion de l’assurance-emploi et des autres prestations versées aux Canadiens, alors que ces derniers devaient composer avec une troisième vague d’infections à la COVID‑19, des décrets régionaux ordonnant à la population de rester chez soi, et la possibilité de perturbations économiques futures. Les transferts versés au premier trimestre étaient supérieurs de plus du tiers à leurs niveaux prépandémie, et le revenu disponible des ménages dépassait de plus de 10 % les niveaux enregistrés à la fin de 2019.
La croissance du revenu disponible des ménages a surpassé la croissance de la consommation des ménages, ce qui a donné lieu à une augmentation du taux d’épargne des ménages, lequel est passé à 13,1 %. Cette hausse marque un quatrième trimestre d’affilée où le taux d’épargne se situe dans les deux chiffres.
La production à l’échelle de l’économie augmente pour un 11e mois consécutif
La production à l’échelle de l’économie a progressé de 1,1 % en mars, enregistrant sa 11e hausse mensuelle consécutive depuis les premières interruptions de l’activité économique en mars et en avril de l’an dernier. L’augmentation globale observée en mars, la plus prononcée depuis l’été 2020, est attribuable aux hausses généralisées enregistrées par la plupart des secteurs d’activité, dans le contexte de l’assouplissement des mesures de confinement à de nombreux endroits au pays. La reprise de l’activité dans le secteur du commerce de détail a fortement contribué à la hausse, et le secteur des services d’hébergement et de restauration a affiché un deuxième mois consécutif de croissance marquée. En mars, l’activité économique totale était inférieure d’environ 1 % à son niveau prépandémie.
Statistique Canada a aussi diffusé une estimation avancée du produit intérieur brut réel en avril. Celle-ci indique une baisse de 0,8 %, laquelle serait liée aux effets du resserrement des mesures sanitaires sur le commerce de détail et les services d’hébergement et de restauration dans certaines régions au pays.
Les perspectives pour les entreprises s’améliorent, malgré les difficultés liées à la rentabilité et aux coûts d’exploitation
Les nouvelles données de l’Enquête canadienne sur la situation des entreprises pour le deuxième trimestre indiquent une amélioration des perspectives à court terme. Au cours du deuxième trimestre, plus des deux tiers des entreprises ont indiqué qu’elles pourraient poursuivre leurs activités à leur niveau actuel de revenus et de dépenses pendant 12 mois ou plus avant d’envisager la fermeture ou la faillite. Par contre, environ 20 % des entreprises ont déclaré qu’elles ne savaient pas pendant combien de temps elles pourraient poursuivre leurs activités, ce qui constitue une baisse comparativement à environ la moitié de toutes les entreprises plus tôt dans l’année.
Par ailleurs, près de 4 entreprises sur 10 ont déclaré que l’augmentation du coût des intrants liés à la main-d’œuvre, au capital et aux matières premières constituait un obstacle à court terme pour elles, en hausse marquée par rapport au quart des entreprises au premier trimestre.
L’inflation totale des prix à la consommation affiche une forte croissance en mars et en avril
L’inflation totale des prix à la consommation a affiché une accélération marquée en mars et en avril, en raison des effets de l’année de référence et de la croissance des prix courants, qui ont tous deux exercé une pression à la hausse sur l’inflation totale. Les prix à la consommation ont augmenté de 3,4 % d’une année à l’autre en avril, après avoir progressé de 2,2 % en mars.
La dynamique des prix de l’essence est une fois de plus à l’origine d’une bonne partie de la pression à la hausse sur les prix à la consommation. Les prix d’essence, mesurés d’une année à l’autre, ont progressé de 62,5 % en avril, et de 15 % au cours des quatre premiers mois de 2021. Si l’on exclut les prix de l’essence, l’inflation des prix à la consommation en avril s’est située à 1,9 %.
Les prix des logements ont affiché une forte croissance en avril, attribuable à la hausse des coûts de construction et d’électricité. L’indice du coût de remplacement par le propriétaire, qui rend compte des variations des prix des logements neufs, a augmenté pour un quatorzième mois d’affilée, en hausse de 9,1 % par rapport à avril 2020. Pendant ce temps, le coût de l’intérêt hypothécaire a diminué pour un douzième mois consécutif, affichant une baisse de 7,3 % par rapport aux niveaux observés en avril l’an dernier.
L’inflation des prix des aliments était d’un peu moins de 1 % en avril, tandis que les prix des chaussures et des vêtements, mesurés d’une année à l’autre, se sont redressés pour revenir en territoire positif pour la première fois depuis mars 2020.
L’emploi recule en avril et en mai, sous l’effet des restrictions associées à la troisième vague
Après avoir reculé de 207 000 en avril, l’emploi a diminué de 68 000 en mai, dans le contexte du maintien en place des restrictions liées à la troisième vague de la pandémie à l’échelle du pays. La baisse observée en mai est principalement attribuable à une diminution de l’emploi à temps partiel et à une baisse de l’emploi en Ontario et en Nouvelle-Écosse.
Au cours des derniers mois, l’emploi a diminué dans les secteurs figurant parmi les plus durement touchés par les restrictions de santé publique. De mars à mai, l’emploi dans le commerce de détail a diminué de 113 000, et de 67 000 dans les services d’hébergement et de restauration.
La baisse de l’emploi en mai a fait passer la diminution totale de l’emploi depuis le début de la pandémie à 571 000. La moitié de cette baisse concerne les jeunes travailleurs. En mai, l’emploi chez les jeunes femmes était inférieur de 187 000 aux niveaux observés en février 2020, avant la pandémie, tandis que l’emploi chez les jeunes hommes y était inférieur de 103 000. Depuis le début de la pandémie, le secteur des services d’hébergement et de restauration est à l’origine de près des deux tiers de la diminution nette de l’emploi.
Le taux de chômage au Canada a affiché une légère hausse et s’est situé à 8,2 % en mai. Chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans, le taux de chômage s’est chiffré à 15,9 %, comparativement à 10,4 % avant la pandémie.
Le nombre de Canadiens travaillant à domicile s’est maintenu à 5,1 millions en mai.
Il est maintenant possible de consulter la plus récente édition de la publication Nouvelles économiques canadiennes, laquelle offre un résumé de certains événements touchant l'économie canadienne et de faits nouveaux sur la scène internationale et dans les marchés financiers.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 7 mai 2021
L'emploi s'est replié de 207 000 en avril dans le contexte du resserrement des mesures sanitaires dans plusieurs régions au pays, et les pertes ont touché l'emploi à temps plein et l'emploi à temps partiel. Les trois quarts de la baisse globale sont attribuables aux pertes enregistrées en Ontario, et la moitié concernait les jeunes de 15 à 24 ans.
Au cours des derniers mois, les niveaux de l'emploi dans plusieurs industries de services à forte intensité de contact ont évolué en parallèle aux mesures sanitaires. L'emploi dans les services d'hébergement et de restauration a reculé de 59 000 en avril, sous l'effet notamment des pertes subies en Ontario et en Colombie-Britannique, où les interdictions visant les salles à manger intérieures ont été réinstaurées à la fin de mars et au début d'avril. Quant au commerce de détail, l'emploi y a diminué de 84 000 après l'imposition, en Ontario, en Alberta et dans différentes régions du Québec, de restrictions plus strictes visant les commerces non essentiels.
Par suite du recul de l'emploi en avril, les pertes nettes observées depuis le début de la pandémie se sont élevées à 503 000. Plus de la moitié de ces pertes concernent les jeunes : en avril, l'emploi chez les jeunes femmes était de 164 000 en dessous du niveau de février 2020, soit avant la pandémie, alors que chez les jeunes hommes, il y était inférieur de 99 000. Plus des deux tiers des pertes nettes de l'emploi enregistrées depuis le début de la pandémie sont survenues dans le secteur des services d'hébergement et de restauration.
En avril, le taux de chômage au Canada s'est accru pour passer à 8,1 %. Chez les jeunes de 15 à 24 ans, ce taux s'est élevé à 16,1 %, alors que se situait à 10,4 % à la pandémie.
Le taux de sous-utilisation de la main d'œuvre — c'est-à-dire la proportion de personnes au sein de la population active qui sont au chômage, qui veulent un emploi, mais n'en ont pas cherché un, ou qui sont en emploi, mais ont travaillé moins de la moitié de leurs heures de travail habituelles — a augmenté de 2,3 point de pourcentage en avril pour passer à 17,0 %.
En avril, 5,1 millions de Canadiens travaillaient à domicile, en hausse de 100 000 par rapport au mois précédent. Le nombre de Canadiens qui se sont adaptés à la COVID‑19 en travaillant à partir de leur domicile dépasse toujours la barre du 3 millions.
Le 4 mai, l'organisme a diffusé son rapport sur le commerce de marchandises pour le mois de mars. Selon celui-ci, l'activité commerciale a repris de la vigueur vers la fin du trimestre, alimentée par la croissance marquée et généralisée des importations. Se chiffrant à 102,4 milliards de dollars, le commerce total de marchandises a atteint en mars son plus haut niveau depuis mai 2019. Il s'agit de la première fois depuis le début de la pandémie que les exportations ainsi que les importations ont dépassé leurs niveaux prépandémie. Après deux excédents commerciaux mensuels consécutifs, la balance commerciale de marchandises du Canada est retournée en position déficitaire (-1,1 milliard de dollars) en mars. Près de la moitié du changement dans la balance commerciale est attribuable à la diminution de l'excédent au chapitre des produits énergétiques.
Globalement, les exportations ont progressé de 0,3%, sous l'effet notamment des exportations accrues de véhicules automobiles et de leurs pièces, ainsi que de minerais. Dans l'industrie automobile, les effets du ralentissement de la production ont moins prononcés qu'au mois précédent. De plus, après avoir chuté en février, les exportations de minerais de fer ont rebondi en mars. En tout, les exportations non énergétiques ont atteint 41,2 milliards de dollars en mars, s'élevant au troisième rang des plus hauts niveaux jamais enregistrés.
Bien que la baisse des exportations de produits énergétiques ait modéré l'augmentation globale, les exportations de marchandises se sont élevées à 50,6 milliards de dollars et étaient de 5,9 % supérieures à ce qu'elles étaient avant la pandémie.
Quant aux importations, elles ont affiché une croissance globale de 5,5 % en février, portées par la hausse des expéditions de produits énergétiques et de véhicules automobiles et de leurs pièces. Les importations accrues de biens de consommation ont aussi contribué à la croissance générale. Dans l'ensemble, les importations de marchandises se sont chiffrées à 51,8 milliards de dollars, dépassant de 2,9 % leur niveau d'avant la pandémie.
Après trois baisses consécutives, les importations de biens médicaux et de protection, mesurées sur une base douanière, ont bondi de 22,6 % pour se chiffrer à 3,2 milliards de dollars en mars. Cette croissance est en grande partie attribuable aux importations d'équipement et de produits médicaux, et d'outils de diagnostic. Les importations de « vaccins pour la médecine humaine autre que pour l'influenza », catégorie qui comprend les vaccins contre la COVID‑19, se sont accrues de 77,1 % en mars pour atteindre un niveau record de 189 millions de dollars. D'autres hausses sont prévues pour les prochains mois.
Le 4 mai, Statistique Canada a aussi diffusé les données sur le commerce de services de mars. Celles-ci indiquent que le commerce international de services du Canada a progressé au cours de mois, à la faveur d'une augmentation des recettes et paiements au chapitre des services commerciaux. Malgré cette croissance, le commerce de services était inférieur d'un quart à son niveau prépandémie. La plus grande partie de la baisse observée depuis le début de la pandémie est attribuable à la diminution des recettes et paiements pour les services de voyages.
Les données sur les permis de bâtir pour le mois de mars ont également été diffusées le 4 mai. Stimulée par l'effervescence du marché résidentiel, la valeur des permis délivrés a atteint un niveau record pour une troisième fois en trois mois. Dans le secteur non résidentiel, la valeur des permis a progressé de 15,9 % en mars, dépassant la barre du 8 milliards de dollars pour la toute première fois. La valeur des permis délivrés pour les logements unifamiliaux s'est accrue de 7,6 % pour s'élever à 3,8 milliards de dollars, alors que celle des permis pour les logements multifamiliaux a atteint un sommet historique de 4,3 milliards de dollars. Dans ensemble, la valeur totale des permis de construction résidentielle en mars était supérieure de 47 % à son niveau prépandémie.
Il est maintenant possible de consulter la plus récente édition de la publication Nouvelles économiques canadiennes, laquelle offre un résumé de certains événements touchant l'économie canadienne et de faits nouveaux sur la scène internationale et dans les marchés financiers.
Diffusions à venir : Le 11 mai, Statistique Canada diffusera l'indicateur avancé du volume de voyageurs transfrontaliers pour le mois d'avril. Le 12 mai, les données sur l'investissement construction de bâtiments pour le mois de mars seront diffusées, suivies, le 14 mai, par celles de la fabrication, également pour le mois de mars.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 30 avril 2021
L'activité économique a encore repris de la vigueur en février, quoique à un rythme plus modéré. Stimulé par la production accrue du commerce de détail et de la construction, le PIB réel s'est accru de 0,4 %, après avoir progressé de 0,7 % le mois précédent. Cette augmentation enregistrée en février représente la dixième hausse mensuelle consécutive de la production à l'échelle de l'économie, depuis les baisses historiques observées en mars et avril 2020. L'activité économique totale en février est cependant restée inférieure de 2,2 % à son niveau prépandémie.
Après avoir fléchi pendant deux mois d'affilée, la production du secteur du commerce de détail a progressé de 4,5 % dans la foulée de l'assouplissement des mesures de confinement dans plusieurs régions au pays. Les commerces qui dépendant davantage de la présence de leur clientèle en magasin ont affiché la plus forte reprise de leur activité. Dans l'ensemble, l'activité du commerce de détail en février était de 2,2 % supérieure à ce qu'elle était avant la pandémie.
Le secteur de la construction a poursuivi sa croissance en février, porté par une augmentation marquée de la production dans la composante résidentielle. Après avoir enregistré des hausses pendant neuf des dix derniers mois, la construction de bâtiments résidentiels s'est élevée à 15,3 % au-dessus de son niveau prépandémie.
L'activité du secteur des services d'hébergement et de restauration s'est accrue de 3,5 %, après avoir diminué pendant cinq mois consécutifs. En février, la production dans ce secteur était d'environ 40 % en deçà de son niveau observé avant la pandémie.
L'augmentation générale enregistrée en février a été modérée par des baisses dans les industries de l'extraction minière et de l'extraction de pétrole et de gaz. L'extraction de sables bitumineux a diminué de 4,8 %, après cinq mois de croissance soutenue. Le secteur de la fabrication s'est aussi replié en février, la pénurie mondiale de semi-conducteurs ayant eu des répercussions sur les niveaux de production dans l'industrie automobile.
Statistique Canada a diffusé une estimation avancée du PIB réel de mars, et les renseignements provisoires indiquent une augmentation de 0,9 %. De plus, cette estimation avancée laisse entrevoir une croissance d'environ 1,6 % du PIB réel pour le premier trimestre de 2021.
L'emploi salarié a affiché un léger rebond en février, après l'assouplissement des mesures de confinement dans plusieurs régions au pays. Le nombre d'employés recevant une rémunération ou des avantages sociaux de leur employeur a augmenté de 43 400, après avoir diminué de près de 136 000 le mois précédent. La baisse générale observée en février est principalement attribuable aux hausses enregistrées au Québec, en Alberta et en Colombie-Britannique.
Après trois mois consécutifs de baisses substantielles, l'emploi salarié dans le secteur des services d'hébergement et de restauration a augmenté de 14 700. Quant au secteur du commerce de détail, après avoir affiché une baisse marquée en janvier, l'emploi salarié y a augmenté de 13 300 en février.
La hausse de l'emploi salarié en février a été plus faible que la hausse de l'emploi mesurée par l'Enquête sur la population active. La différence observée est attribuable en partie au délai dans le versement de la première paie aux nouveaux employés et à ceux qui sont retournés travailler. L'emploi salarié total en février était de 6,8 % inférieur à son niveau prépandémie, et les pertes nettes cumulatives depuis le début de la pandémie dépassaient encore la barre du 1,1 million.
Selon les données sur le commerce de détail de février, diffusées le 28 avril, les ventes des détaillants ont rebondi en février (+4,8 %). Cette hausse fait suite aux baisses enregistrées en décembre et janvier, lorsque les ventes au détail ont été ralenties par les mesures de confinement instaurées dans le centre du Canada. Près des trois quarts de la croissance générale en février est attribuable à la hausse des ventes au Québec.
Les ventes des services de restauration et débits de boissons ont augmenté de 6,7 % pour se chiffrer à 4,4 milliards de dollars en février. Cette croissance est reliée notamment aux ventes accrues des restaurants à service complet et des débits de boissons alcoolisées, lesquelles ont progressé après l'assouplissement des mesures sanitaires dans plusieurs provinces. Ce sont l'Ontario, l'Alberta et le Québec qui ont affiché les plus fortes hausses en dollars. Sur une base non désaisonnalisée, toutefois, les ventes totales en février étaient de 34,2 % inférieures à leur niveau prépandémie.
Les statistiques sur l'aviation civile pour le mois de février ont été diffusées le 28 avril et selon celles-ci, la situation est demeurée difficile pour l'industrie du transport aérien. En février, les compagnies aériennes canadiennes ont transporté 482 000 passagers, en baisse de 93,1 % par rapport à un an plus tôt, et de 39,5 % par rapport à janvier 2021. En février, les vols vers le Mexique et les Caraïbes ont été suspendus, et de nouvelles exigences ont été instaurées pour les voyageurs entrant au Canada, à savoir un test de dépistage et un séjour à l'hôtel à leur arrivée au pays. Les recettes d'exploitation des compagnies aériennes se sont chiffrées à 267,9 millions de dollars en février, en baisse de 85,5 % par rapport au même mois un an plus tôt.
Alors que la pandémie continue de restreindre les mouvements des personnes, le transport de marchandises par chemin de fer a augmenté en février. Selon le rapport sur les chargements ferroviaires diffusé le 26 avril, 27,2 millions de tonnes de marchandises ont circulé sur le réseau ferroviaire canadien, en hausse de 1,0 % par rapport à un an plus tôt. Il s'agit d'un quatrième mois consécutif de croissance d'une année à l'autre. Les chargements intérieurs de type intermodal (surtout des conteneurs) étaient à l'origine de la plus grande part de l'augmentation observée en février, ceux-ci ayant bondi de 42,0 % par rapport à février 2020, après avoir augmenté de 20,2 % d'une année à l'autre le mois précédent. Il semble que le réapprovisionnement des stocks et l'augmentation des importations de certains biens de consommation en février aient stimulé la demande de transport multimodal conteneurisé, aux fins de l'expédition plus rapide de cargaisons plus volumineuses dans le contexte de la pandémie.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 23 avril 2021
En mars, l'inflation globale prix à la consommation est revenue à son niveau prépandémie, la pression à la baisse exercée par l'effet de glissement annuel, combinée à l'augmentation actuelle des prix, ayant donné lieu à une accélération marquée du taux global. D'une année à l'autre, les prix à la consommation se sont accrus de 2,2 % en mars, affichant leur plus forte hausse depuis février 2020.
L'accélération de l'inflation globale est en grande partie attribuable à l'augmentation des prix de l'essence ayant découlé d'une hausse de la demande mondiale de pétrole et de restrictions à la production dans les pays de l'OPEP+. D'une année à l'autre, les prix de l'essence ont augmenté de 35,3 % en mars, enregistrant leur plus haut taux de croissance en 20 ans. L'inflation des prix à la consommation, excluant l'essence, s'est établie à 1,2 % en mars, en hausse par rapport à 1,0 % en février.
Les prix du logement ont affiché une croissance marquée en mars, portés par la hausse des coûts de construction et de la demande de logements unifamiliaux. D'une année à l'autre, les prix du logement ont progressé de 2,4 % au cours du mois, dépassant la barre du deux pour cent pour la première depuis le début de la pandémie. L'indice du coût de remplacement par le propriétaire, qui rend compte des variations des prix des logements neufs, a augmenté pour un treizième mois d'affilée, dépassant de 7,9 % leur niveau de mars 2020. Pendant ce temps, le coût de l'intérêt hypothécaire a diminué pour un onzième mois d'affilée, et était de 6,3 % inférieur à un an plus tôt.
L'inflation des prix des aliments s'est maintenue à 1,8 % en mars, restant sous la barre du deux pour cent depuis novembre 2020. Les prix des vêtements et des chaussures étaient inférieurs de 5,4 % à ce qu'ils étaient en mars 2020.
Le 22 avril, Statistique Canada a diffusé ses données sur les voyages entre le Canada et les autres pays pour le mois de février. L'avis déconseillant les voyages non essentiels à l'extérieur du pays était toujours en vigueur, tout comme la quarantaine obligatoire de 14 jours. De plus, de nouvelles restrictions ont été imposées le 22 février, selon lesquelles tous les voyageurs qui entrent au Canada par avion, quelle que soit leur citoyenneté, doivent passer un test de dépistage de la COVID‑19 à leur arrivée, et rester dans un hôtel autorisé par le gouvernement en attendant leurs résultats. Le nombre d'arrivées au Canada en provenance des États-Unis et d'autres pays a diminué de 93,6 % d'une année à l'autre, et le nombre de Canadiens qui sont rentrés d'un voyage à l'étranger a diminué de 93,1 %. Un peu moins de 111 800 Canadiens ont pris l'avion pour revenir au Canada en février, en baisse de plus de moitié (-52,1 %) par rapport à janvier.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 16 avril 2021
Après avoir commencé l'année en hausse, les ventes du secteur de la fabrication ont reculé de 1,6 % en février pour s'établir à 55,4 milliards de dollars, les effets de la pénurie mondiale de semi-conducteurs se faisant encore sentir sur les niveaux de production de l'industrie automobile. En effet, les ventes des usines de montage de véhicules automobiles ont diminué de 14,5 % pour passer à 3,3 milliards de dollars, enregistrant une cinquième baisse en sept mois. Les ventes de véhicules automobiles ont donc atteint en février leur niveau le plus bas depuis mai 2020, et étaient de 31 % inférieures à ce qu'elles étaient avant la pandémie. Les ventes de produits en plastique et en caoutchouc ont aussi subi les contrecoups de l'offre limitée de semi-conducteurs, puisque de grandes quantités de produits en plastique sont utilisées comme intrants intermédiaires dans la fabrication de véhicules automobiles.
La baisse générale observée en février a été atténuée par une hausse des ventes des fabricants de produits du pétrole et du charbon, de produits chimiques et de produits en bois. Portées par une hausse soutenue des prix, les ventes de produits du pétrole et du charbon ont enregistré un cinquième mois consécutif de croissance, et ont rebondi pour se situer à environ 15 % de leur niveau d'avant la COVID‑19. Quant aux ventes de produits en bois, elles ont augmenté pour une neuvième fois en dix mois, à la faveur d'une hausse des prix et des volumes, et ont dépassé de presque 70 % leur niveau prépandémie.
Après avoir commencé l'année à un niveau supérieur à celui de février 2020, les ventes totales du secteur de la fabrication ont fléchi en février pour se situer à 0,8 % au-dessous de leur niveau prépandémie.
Le rapport sur le commerce de gros de février, diffusé le 16 avril, indique que ventes des grossistes-marchands ont reculé de 0,7 % au cours du mois, après avoir augmenté de 4,0 % en janvier. La diminution affichée en février est attribuable à la baisse des ventes de matériaux et fournitures de construction, ainsi que de véhicules automobiles et leurs pièces. Malgré cette baisse, le niveau des ventes du commerce de gros en février était le deuxième en importance à ce jour.
La diminution des ventes de matériaux et fournitures de construction (-6,1 %) observée en février a fait suite à une hausse à deux chiffres le mois précédent. Les ventes dans ce sous-secteur, stimulées par la vigueur soutenue du marché du logement, ont affiché une croissance au cours de huit des dix derniers mois et sont restées près de 20 % au-dessus des niveaux prépandémie. Les ventes de véhicules automobiles et leurs pièces ont diminué pour une troisième fois en quatre mois, la pénurie de semi-conducteurs ayant perturbé les chaînes d'approvisionnement de l'industrie automobile. En février, les ventes des grossistes-marchands de véhicules automobiles et de pièces et accessoires pour véhicules automobiles étaient près de 10 % inférieures à ce qu'elles étaient avant la pandémie.
Le 12 avril, Statistique Canada a mis à jour son indice des prix ajusté, lequel permet d'évaluer l'incidence, sur l'inflation générale des prix à la consommation, des changements observés dans les habitudes de dépenser des consommateurs depuis le début de la pandémie. Les estimations tirées de l'indice ajusté sont maintenant accessibles pour la période se terminant en février 2021. La variation d'une année à l'autre de l'indice ajusté était de 1,5 % en février, alors que l'inflation globale des prix à la consommation était de 1,1 %. L'écart entre les deux mesures est resté à 0,4 point de pourcentage depuis septembre 2020.
Le 13 avril, l'organisme a diffusé les Indices expérimentaux de l'activité économique des provinces et territoires pour le mois de référence de décembre 2020. Celles-ci indiquent que le rythme de la reprise a ralenti dans plusieurs régions Au pays à la fin de 2020, sous l'effet du resserrement des mesures sanitaires. Un ralentissement de l'activité économique a été observé en Saskatchewan, en Alberta, en Ontario et au Nouveau-Brunswick.
Statistique Canada a aussi diffusé, le 14 avril, son rapport sur le commerce international pour 2020, lequel offre une analyse détaillée et contextuelle de la manière dont les événements extraordinaires de la dernière année ont touché l'activité commerciale. Le rapport est accessible ici : Le Quotidien – Commerce international du Canada en 2020 — une année sans précédent.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 9 avril 2021
L'emploi a augmenté de 303 000 en mars, dans le contexte de l'assouplissement continu des restrictions sanitaires dans de nombreuses régions au pays. La croissance enregistrée en mars rend compte de hausses dans les industries qui ont été les plus durement touchées par les mesures de confinement plus tôt cette année. Notamment, l'emploi dans le commerce de détail a augmenté de 95 000, et les hausses cumulatives des deux derniers mois ont permis de récupérer entièrement les baisses subies en janvier. L'emploi dans l'information, la culture et les loisirs a augmenté de 62 000, affichant sa première hausse depuis le mois de septembre. Quant aux services d'hébergement et de restauration, l'emploi s'y est accru de 21 000, après avoir progressé de 65 000 en février.
La croissance de l'emploi à mars a contribué à réduire les pertes nettes enregistrées depuis le début de la pandémie, lesquelles sont passées à 296 000. Plus de la moitié de ces pertes concernent les personnes de 15 à 24 ans : en mars, l'emploi chez les jeunes femmes était de 122 000 en dessous des niveaux de février 2020, soit avant la pandémie, alors que chez les jeunes hommes, il y était inférieur de 39 000.
En mars, le taux de chômage au Canada a fléchi pour s'établir à 7,5 %, son plus faible niveau depuis février 2020. Le taux de chômage chez les personnes de 15 à 24 ans est descendu à 14,0 %. Avant la pandémie, le taux de chômage chez les jeunes se situait à 10,4 %.
Le taux de sous-utilisation de la main d'œuvre — c'est-à-dire la proportion de personnes au sein de la population active qui sont au chômage, qui veulent un emploi, mais n'en ont pas cherché un, ou qui sont en emploi, mais ont travaillé moins de la moitié de leurs heures de travail habituelles — a fléchi de 1,9 point de pourcentage pour se situer à 14,7 % en mars, son plus faible niveau depuis février 2020.
Le 7 avril, Statistique Canada a diffusé son rapport sur le commerce international de marchandises pour le mois de février. Dans l'ensemble, après avoir affiché un rebond au début de l'année, à la faveur d'une hausse des exportations, l'activité commerciale s'est modérée en février. Le commerce de marchandises, stimulé par les exportations, s'est tout de même chiffré à 98,7 milliards de dollars, dépassant pour un deuxième mois consécutif les niveaux observés avant la pandémie de COVID‑19. En février, les exportations totales étaient de 4,1 % supérieures à ce qu'elles étaient au même mois l'an dernier, alors que les importations totales étaient inférieures de 2,8 % à leurs niveaux prépandémie.
La balance du commerce de marchandises était en position excédentaire pour un deuxième mois d'affilée. Il s'agit de la première fois depuis 2016 qu'un excédent a été enregistré pendant deux mois consécutifs.
Dans l'ensemble, les exportations ont fléchi de 2,7 % en février, après avoir commencé l'année avec une croissance de plus de 8 %. La diminution des exportations de métaux, de véhicules automobiles et leurs pièces, et d'aéronefs a contribué au ralentissement. Les exportations de voitures automobiles et de camions légers ont diminué de 11,5 %, de nombreuses usines de montage au Canada ayant été contraintes de ralentir leur production en raison de la pénurie mondiale de semi-conducteurs. Quant aux exportations de véhicules automobiles et de pièces pour véhicules automobiles, elles ont affiché en février une cinquième baisse en sept mois, et se sont situées à près de 19 % au-dessous de leurs niveaux prépandémie.
Stimulées par la hausse des prix du gaz naturel attribuable aux conditions métrologiques extrêmes dans le sud des États-Unis, les exportations de produits énergétiques ont enregistré un cinquième mois consécutif de croissance. Cette hausse a partiellement contrebalancé la baisse des exportations de métaux, de véhicules automobiles et leurs pièces, et d'aéronefs.
Les importations totales ont reculé de 2,4 % en février, enregistrant une troisième baisse en quatre mois et atteignant leur plus faible niveau depuis août 2020. La diminution des importations de véhicules automobiles et de pièces pour véhicules automobiles, ainsi que de produits énergétiques, a contribué à la baisse générale.
Les importations de biens médicaux et de protection, mesurées sur une base douanière, ont diminué de 1,6 % pour s'établir à 2,6 milliards de dollars en février, affichant leur troisième baisse mensuelle consécutive. Les importations d'équipement de protection individuelle ont fléchi au cours du mois, notamment sous l'effet de la baisse des importations d'autre équipement de protection et d'articles de protection du visage et des yeux, lesquelles retournent progressivement aux niveaux observés avant la pandémie de COVID‑19. Les importations de gants ont diminué chaque mois depuis qu'elles ont atteint un sommet en novembre, mais elles étaient encore bien supérieures à leurs niveaux prépandémie.
Les données de février sur le commerce de services ont aussi été diffusées le 7 avril. Dans l'ensemble, le commerce de services du Canada a diminué en février, et est resté inférieur à ses niveaux d'avant la pandémie, soit de plus du quart. La plus grande partie de la baisse observée depuis le début de la pandémie est attribuable à la diminution des recettes et paiements pour les services de voyages.
Le rapport de février sur la construction de bâtiments, diffusé le 9 avril, a mis en relief la vigueur soutenue du marché de logement au Canada. L'investissement en construction résidentielle franchi de nouveaux sommets depuis septembre 2020, et a atteint un niveau record de 12,3 milliards de dollars en février. La majeure partie de la croissance observée est attribuable à la construction de logements unifamiliaux, laquelle a augmenté pour un cinquième mois consécutif et s'est chiffrée à 6,7 milliards de dollars en février.
La dernière édition des Nouvelles économiques canadiennes qui offre un aperçu mensuel concis de certains événements économiques canadiens ainsi que de l'évolution des marchés internationaux et financiers, est maintenant disponible.
Mise à jour de la semaine - Le jeudi 1er avril 2021
L'activité économique a repris de la vigueur au début de 2021, malgré les répercussions des nouvelles mesures de confinement sur les industries à forte intensité de contact dans différentes régions au pays. Après avoir progressé de 0,1 % à la fin de l'année, le PIB réel a augmenté de 0,7 % en janvier, à la faveur de hausses observées dans le commerce de gros, la fabrication et l'extraction de ressources. La croissance affichée en janvier représentait une neuvième augmentation mensuelle consécutive de l'activité économique depuis les baisses record subies en mars et avril 2020. L'activité économique globale en janvier se situait, cependant, à environ 3 % au-dessous de son niveau prépandémie.
Le secteur du commerce de gros a commencé l'année avec une croissance marquée, son activité ayant rebondi après le ralentissement observé en décembre. Les augmentations observées en janvier dans ce secteur ont été généralisées, mais ce sont les grossistes-marchands de machines, de matériel et de fournitures et les grossistes-marchands de matériaux et fournitures de construction qui ont connu les plus fortes hausses. Pour le secteur de la fabrication, l'année s'est aussi amorcée avec une hausse, stimulée par l'activité accrue des fabricants de produits métalliques, des fabricants de machines, et des fabricants de produits en bois. Quant au secteur de l'extraction minière, de l'exploitation en carrière et de l'extraction de pétrole et de gaz, celui-ci a affiché un cinquième mois consécutif de croissance, la production dans l'industrie de l'extraction de sables bitumineux s'étant encore accrue.
Après avoir reculé de 6,7 % en décembre, l'activité dans le secteur des services d'hébergement et de restauration a fléchi de 3,0 % en janvier, affichant ainsi une cinquième baisse mensuelle d'affilée. Avec cette nouvelle diminution, la production dans ce secteur tombe à 58 % en deçà de son niveau prépandémie. Le secteur du commerce de détail a aussi commencé l'année avec une baisse, l'activité y ayant reculé de 1,7 % après avoir fléchi de 3,6 % le mois précédent. En janvier, l'activité du commerce de détail était d'environ 3 % au-dessous de son niveau prépandémie.
Statistique Canada a aussi diffusé une estimation avancée du PIB réel de février, et les renseignements provisoires indiquent une augmentation de 0,5 %.
Le rapport sur l'emploi et la rémunération de janvier, diffusé le 30 mars, met en relief les conséquences que subissent encore les services à forte intensité de contact par suite des mesures de confinement. Le nombre d'employés recevant une rémunération ou des avantages sociaux de leur employeur a diminué de 134 500 en janvier, sous l'effet de baisses marquées dans les secteurs du commerce de détail, des services d'hébergement et de restauration, et des arts, spectacles et loisirs. D'octobre à janvier, les pertes cumulatives de l'emploi dans les services d'hébergement et de restauration se sont chiffrées à près de 128 000.
Les employés rémunérés à l'heure figuraient encore parmi les plus durement touchés par les mesures de confinement. En effet, l'emploi parmi ces derniers a reculé pour un troisième mois consécutif, affichant une baisse marquée en janvier. Le nombre d'employés rémunérés à l'heure recevant une rémunération ou des avantages sociaux de leur employeur était de 10,0 % inférieur à son niveau prépandémie. En janvier, l'emploi salarié total était de 7,0 % au-dessous de son niveau prépandémie, et les pertes nettes depuis février 2020 se situaient au-dessus de la barre du 1,1 million.
Le 30 mars, Statistique Canada a diffusé les données de janvier sur les mouvements d'aéronefs. En janvier, un an après que les premiers trajets aériens canadiens ont été suspendus en raison de la COVID‑19, le nombre total de mouvements d'aéronefs a fléchi de 29,8 % par rapport à un an plus tôt. Comparativement à janvier 2020, le nombre de mouvements itinérants a reculé de 41,8 %, tandis que le nombre de mouvements locaux a augmenté de 3,4 %.
Par suite de l'annonce, par les plus grands transporteurs aériens du Canada, de nouvelles réductions de leurs services au premier trimestre de 2021, le nombre de mouvements transfrontaliers (-78,6 %) et de mouvements internationaux (-73,2 %) a encore diminué en janvier.
L'aéroport de Boundary Bay, en Colombie-Britannique, a été le plus achalandé au Canada en janvier, ayant enregistré 13 164 mouvements.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 26 mars 2021
En janvier, les ventes des services de restauration et débits de boissons ont diminué pour un quatrième mois consécutif, rendant compte des baisses marquées survenues quand les restaurants et leur clientèle s'ajustaient au nouveau resserrement des mesures de confinement. Dans l'ensemble, les ventes ont fléchi de 2,8 % pour s'établir à 4,1 milliards de dollars, leur plus faible niveau mensuel depuis mai 2020. Environ 60 % de la baisse générale était attribuable à la diminution des ventes des restaurants à service complet; en effet, les recettes enregistrées par ces derniers en janvier étaient moins de la moitié de ce qu'elles étaient avant la pandémie. Les ventes totales des services de restauration et débits de boissons étaient de 37 % inférieures à leur niveau prépandémie.
Dans son communiqué du 22 mars, Statistique Canada a rapporté que le volume de marchandises transportées par les chemins de fer canadiens en janvier s'est élevé à 32,6 millions de tonnes. Il s'agit d'une troisième augmentation annuelle en trois mois, et d'une croissance de 7,7 % par rapport à janvier 2020. Les chargements de charbon ont bondi de 35,5 % par rapport à un an plus tôt, et les chargements de minerais, de 13,0 %, ce qui pourrait signaler une reprise pour l'industrie de la production d'acier. L'organisme a aussi indiqué, la semaine dernière, que les ventes de l'industrie de la première transformation des métaux se sont accrues pour un quatrième mois d'affilée en janvier. Les chargements ferroviaires de nombreux produits agricoles et alimentaires ont poursuivi leur croissance en janvier. En particulier, les chargements de blé ont augmenté de 28,6 % d'une année à l'autre, après avoir affiché des hausses similaires en novembre et en décembre 2020. Les produits énergétiques ont toutefois connu de nouvelles baisses d'une année à l'autre : notamment, les chargements de mazout et de pétrole brut ont fléchi de 45,1 % en janvier, après avoir affiché des reculs similaires en novembre et en décembre.
Les données de janvier sur les voyages entre le Canada et les autres pays ont été diffusées le 23 mars. À la lumière de la recrudescence des cas d'infection à la COVID‑19 observée dans de nombreuses régions du monde, le gouvernement du Canada a annoncé en janvier l'instauration de restrictions supplémentaires liées aux arrivées internationales par voie aérienne, et le prolongement en février des restrictions existantes liées aux voyages non essentiels entre le Canada et les États-Unis. Par conséquent, le nombre d'arrivées au Canada en provenance des États-Unis et d'autres pays a diminué de 92,3 % de janvier 2020 à janvier 2021, et nombre de résidents canadiens qui sont revenus d'un voyage à l'étranger a fléchi de 90,4 %. Bien que le nombre de Canadiens qui sont revenus au pays par avion ait diminué de 89,9 % en janvier par rapport à un an plus tôt, ils étaient tout de même plus de 233 200 à l'avoir fait au cours du mois, en hausse de plus du tiers par rapport à décembre.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 19 mars 2021
L'inflation globale des prix à la consommation a légèrement progressé en février pour passer à 1,1 %, stimulée notamment par l'augmentation des prix de l'essence. Ces derniers ont augmenté de plus de 6 % de janvier à février, l'accroissement de la demande mondiale ayant poussé les prix d'une année à l'autre dans le territoire positif pour la première fois depuis le début de la pandémie de COVID‑19. L'inflation globale des prix à la consommation s'est établie à 0,5 % en moyenne depuis que l'économie canadienne a commencé à subir les effets de la pandémie en mars 2020, et ce résultat est en grande partie attribuable aux effets de la baisse des prix de l'essence sur le taux global. Sans l'essence, l'inflation des prix à la consommation s'est chiffrée à 1,1 % en moyenne depuis le début de la pandémie.
Les données de février sur l'inflation des prix consommation ont fait ressortir, une fois de plus, la divergence continue entre le coût associé à l'emprunt hypothécaire et les prix des logements neufs. D'un mois à l'autre, le coût de l'intérêt hypothécaire a diminué pour un dixième mois consécutif, la faiblesse des taux d'intérêt ayant encore exercé une pression à la baisse sur les coûts d'emprunt. Pendant ce temps, l'indice du coût de remplacement par le propriétaire a augmenté pour un douzième mois d'affilée, la forte demande de logements unifamiliaux, conjuguée aux prix élevés des matériaux de construction, ayant fait augmenter les prix des logements neufs. Selon l'Indice des prix des logements neufs de février, diffusé le 18 mars, les prix des logements neufs (+1,9 %) ont affiché leur plus forte croissance en plus de 30 ans, la demande élevée combinée à l'offre limitée ayant exercé une pression à la hausse sur les prix dans de nombreuses régions au pays.
Le 19 mars, Statistique Canada a diffusé son rapport sur le commerce de détail de janvier. Après avoir affiché une baisse marquée à la fin de l'année, les ventes dans ce secteur ont reculé de 1,1 % en janvier, les mesures de confinement ayant ralenti l'activité des détaillants au Québec et en Ontario. Cette baisse est attribuable en partie à la diminution des ventes des magasins de vêtements et d'accessoires vestimentaires ainsi que des magasins de meubles et d'accessoires de maison.
Au Québec, les ventes ont chuté de 9,8 % sous l'effet des nouvelles restrictions visant les commerces non essentiels et la vente de produits non essentiels. De plus, en raison du couvre-feu, certains commerces essentiels ont dû réduire leurs heures d'ouverture.
En Ontario, après avoir connu une nette baisse à la fin de l'année, les ventes ont fléchi d'un autre 2,6 % en janvier. Cette diminution est liée notamment à la baisse des ventes de vêtements et d'accessoires vestimentaires.
Sur une base non désaisonnalisée, les ventes du commerce électronique se sont élevées à 3,5 milliards de dollars en janvier, représentant 7,8 % du commerce de détail total. Selon les renseignements fournis par les répondants, environ 14 % des détaillants ont dû fermer leurs portes à un moment donné en janvier, et les fermetures ont duré trois jours ouvrables en moyenne.
En janvier, les ventes totales du commerce de détail étaient de 0,5 % supérieures aux niveaux d'avant la pandémie. Statistique Canada a aussi diffusé une estimation provisoire des ventes au détail pour février 2021, et celle-ci indique une augmentation de 4,0 % pour le mois.
Le 15 mars, Statistique Canada a diffusé son communiqué sur les ventes du secteur de la fabrication de janvier. Les ventes des fabricants se sont accrues de 3,1 % au début de l'année, dépassant leurs niveaux de février 2020 pour la première fois depuis le début de la pandémie. La croissance générale s'explique notamment par les hausses enregistrées dans les industries de la fabrication de produits en bois, de la fabrication de produits informatiques et électroniques, et de la première transformation des métaux.
Stimulées par la hausse des prix du bois d'œuvre, les ventes de produits en bois ont augmenté pour une huitième fois en neuf mois. En janvier, leurs ventes étaient de 62 % plus élevées qu'avant la pandémie, et ce résultat est en grande partie attribuable à la vigueur du marché du logement au Canada et aux États-Unis.
Les ventes de produits informatiques et électroniques ont progressé de plus de 22 % en janvier, affichant leur cinquième augmentation en six mois. Cette croissance est liée aux ventes accrues d'instruments de navigation, de mesure et de commande et d'instruments médicaux. Quant aux ventes dans l'industrie de la première transformation des métaux, elles ont augmenté pour un quatrième mois d'affiliée, soutenues par la hausse des prix et des volumes.
La croissance générale observée dans le secteur de la fabrication en janvier a été atténuée par la baisse des ventes de véhicules automobiles et de pièces pour véhicules automobiles. En effet, une pénurie mondiale de semi-conducteurs a perturbé la production des usines de montage, de sorte que leurs ventes ont chuté de 8,2 % et atteint leur plus faible niveau depuis mai 2020.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 12 mars 2021
L'emploi a augmenté de 259 000 en février, parallèlement à l'assouplissement des mesures de santé publique dans de nombreuses régions au pays. La croissance observée au cours du mois, laquelle était concentrée dans les industries plus durement touchées par les récentes mesures de confinement, a compensé les baisses enregistrées en décembre et janvier. L'emploi a progressé de 122 000 dans le secteur du commerce de détail, et de 65 000 dans celui des services d'hébergement et de restauration. Ces hausses étaient concentrées au Québec et en Ontario.
Environ la moitié de l'augmentation générale observée en février était attribuable à la hausse de l'emploi chez les travailleurs du principal groupe d'âge actif, et près de 40 % de l'augmentation touchait les jeunes Canadiens, pour qui les conséquences des mesures de confinement ont été particulièrement lourdes.
Le taux de chômage a diminué pour s'établir à 8,2 % en février, atteignant ainsi son plus faible niveau depuis mars 2020. Chez les personnes de 15 à 24 ans, le taux de chômage a reculé pour s'établir à 17,1 %.
Le taux de sous-utilisation de la main d'œuvre — c'est-à-dire la proportion de personnes au sein de la population active qui sont au chômage, qui veulent un emploi, mais n'en ont pas cherché un, ou qui sont en emploi, mais ont travaillé moins de la moitié de leurs heures de travail habituelles — a fléchi de 1,8 point de pourcentage pour se situer à 16,6 %, son plus bas niveau depuis février 2020.
Le rapport de janvier sur la construction de bâtiments, diffusé le 8 mars, met en relief les répercussions continues de la pandémie sur le marché du logement au Canada. L'investissement en construction de logements unifamiliaux a augmenté pour une huitième fois en neuf mois, et a commencé l'année à un niveau de 19 % supérieur à celui observé avant la pandémie. À l'échelle des provinces, c'est l'Ontario qui était en tête de l'investissement dans cette composante, mais la Nouvelle-Écosse et le Québec ont aussi enregistré des hausses notables à ce chapitre, l'investissement en logements unifamiliaux y ayant atteint des niveaux records en janvier. L'investissement total en construction résidentielle, laquelle comprend les logements unifamiliaux et les immeubles à logements multiples, s'est accru pour passer à 11,6 milliards de dollars en janvier, dépassant de 13 % les niveaux enregistrés en février 2020.
L'investissement en construction non résidentielle est resté stable en janvier, s'établissant à 4,4 milliards de dollars, soit à plus de 12 % au-dessous des niveaux de février 2020. Après avoir affiché de fortes baisses au cours des mois de juillet à octobre, les dépenses dans cette composante sont demeurées pratiquement inchangées au cours des derniers mois. En janvier, l'investissement dans la composante industrielle était de 12 % inférieure, et celle dans la composante commerciale, de 17 % inférieure aux niveaux prépandémie.
Le 11 mars, l'indicateur avancé des arrivées internationales au Canada a été diffusé, offrant un premier aperçu du nombre d'arrivées de voyageurs au Canada en février. Les voyageurs des États-Unis ont effectué 41 200 voyages au Canada en passant par l'un des postes frontaliers terrestres dotés d'un système automatisé d'inspection, en baisse de 94,5 % par rapport à février 2020. Pendant ce temps, le nombre de Canadiens qui sont revenus des États-Unis en passant par ces mêmes postes frontaliers s'est chiffré à 130 200, en baisse de 91,9 %. Le nombre de voyageurs non résidents provenant de l'étranger qui sont arrivés dans les aéroports canadiens dotés de bornes électroniques a diminué de 96,6 % d'une année à l'autre en février. Quant au nombre de Canadiens qui sont revenus de l'étranger en passant par ces mêmes aéroports, il a fléchi de 95,6 % au cours du mois. Avant l'imposition d'un test de dépistage et d'un séjour à l'hôtel à l'arrivée, le 22 février, le volume quotidien moyen de Canadiens qui sont revenus au pays par avion se situait à 2 583 par jour et a atteint un pic de 4 065 du 19 au 21 février. Cependant, après l'entrée en vigueur des nouvelles restrictions, il a fléchi pour s'établir à 718 seulement.
Les Comptes du bilan national et des flux financiers pour le quatrième trimestre de 2020 a été diffusé le 12 mars. Malgré les difficultés que pose toujours la pandémie, la valeur nette du secteur des ménages, c'est-à-dire la valeur de tous les actifs moins les passifs, a augmenté de 3,7 % au quatrième trimestre pour se chiffrer à 12,8 billions de dollars. La croissance de la valeur nette des ménages vers la fin de l'année est reliée à l'augmentation de la valeur des actifs financiers des ménages, et tout particulièrement de la valeur du patrimoine des régimes de retraite et des actions, ainsi qu'à l'augmentation de la valeur des biens immobiliers résidentiels, laquelle a dépassé la barre du 6 billions de dollars pour la première fois depuis que ces données sont recueillies. Dans l'ensemble, la valeur nette des ménages s'est accrue de 9,3 % en 2020.
La dernière édition des Nouvelles économiques canadiennes qui offre un aperçu mensuel concis de certains événements économiques canadiens ainsi que de l'évolution des marchés internationaux et financiers, est maintenant disponible.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 5 mars 2021
La reprise de l'activité économique s'est poursuivie durant les derniers mois de 2020, et ce, en dépit de l'introduction de mesures de confinement plus strictes dans de nombreuses régions au pays. En effet, le produit intérieur brut (PIB) réel a augmenté de 2,3 % au quatrième trimestre sous l'effet d'une forte variation dans les stocks des entreprises, de l'activité soutenue sur le marché du logement, et de la croissance des exportations. L'augmentation des dépenses des administrations publiques ainsi que des investissements des entreprises en machines et matériel a aussi contribué à la croissance générale observée.
La croissance du PIB réel au quatrième trimestre a dépassé les prévisions du marché, malgré le fait que les dépenses des ménages aient affiché une légère baisse, sous l'effet des dépenses réduites en services d'hébergement et de restauration, en vêtements et chaussures, et en véhicules neufs. Entre-temps, les dépenses des ménages en meubles et en appareils ménages se sont encore accrues vers la fin de l'année, poursuivant la forte reprise amorcée au lendemain des premières mesures de confinement.
Selon le rapport sur le PIB de décembre, la production a continué de croître, affichant une légère hausse de 0,1 %, et ce, malgré les baisses enregistrées par de nombreuses industries de services à forte intensité de contact après le resserrement des mesures sanitaires. L'augmentation générale observée à la fin de l'année est principalement attribuable à la production plus élevée du secteur de l'extraction minière, de l'exploitation en carrière et de l'extraction de pétrole et de gaz, à la vigueur du marché du logement, et à l'activité accrue dans le secteur public. En revanche, la production du secteur des services d'hébergement de restauration a fléchi pour un quatrième mois consécutif, se situant à 60 % au-dessous de son niveau prépandémie. De plus, la production du commerce du détail a diminué pour la première fois en sept mois, se situant tout juste au-dessous du niveau observé en février 2020.
Le 1er mars, Statistique Canada a diffusé ses estimations expérimentales du bien-être économique des ménages. Celles-ci fournissent de nouveaux renseignements sur la mesure dans laquelle l'aide gouvernementale d'urgence a contribué à l'augmentation du revenu disponible et de l'épargne des différents groupes de ménages au Canada. Les données mettent en relief l'ampleur et l'incidence des mesures de soutien au revenu selon le niveau de revenu des ménages.
Les mesures de soutien d'urgence instaurées au deuxième trimestre de 2020 ont plus que compensé les pertes de salaires et traitements subies pendant la période confinement et de fermetures, et ce, quelle que soit la fourchette de revenu des ménages. Bien qu'une plus grande part des prestations totales liées à la COVID‑19 soit allée aux ménages à revenu moyen et élevé, leur incidence a été plus marquée pour les ménages à faible revenu. En effet, le revenu disponible des ménages du quintile de revenu inférieur s'est accru de 33 %, alors que celui des ménages du quintile supérieur a augmenté de 7 %.
Après l'assouplissement des mesures de confinement au troisième trimestre, les programmes de soutien au revenu liés à la COVID‑19 ont contribué au rebond généralisé des salaires et traitements, et le revenu disponible des ménages a poursuivi sa croissance. Le revenu disponible des ménages du quintile de revenu supérieur augmenté d'un autre 5,5 %, alors que celui des ménages des quintiles intermédiaires et du quintile inférieur a connu des hausses plus modérées.
Bien que de nombreux ménages aient bénéficié de ces programmes de soutien, du point de vue de leur incidence économique, ce sont les ménages à faible revenu qui ont le plus tiré parti. Au cours des trois trimestres de 2020, les programmes fédéraux de soutien liés à la COVID‑19 étaient à l'origine de 16,4 % du revenu disponible des ménages du quintile de revenu inférieur, comparativement à 4,3 % pour les ménages du quintile supérieur
Le 26 février, l'organisme a diffusé les données sur les perspectives de dépenses en immobilisations non résidentielles pour 2021. Selon celles-ci, les entreprises prévoient accroître leurs dépenses en immobilisations, mais les dépenses du secteur privé resteront tout de même bien inférieures aux niveaux prépandémie. Alors que les organismes du secteur privé s'attendent à accroître leurs investissements en structures et en matériel et outillage de 5,6 % par rapport à 2020, les prévisions pour 2021 demeurent de 12 % inférieures aux niveaux enregistrés en 2019, et de 20 % inférieures au sommet atteint en 2014, avant l'effondrement des prix du pétrole.
Le 5 mars, l'organisme a diffusé le rapport sur le commerce international de janvier. Les exportations de marchandises ont monté en flèche au début de l'année, en hausse de 8,1 % en raison d'augmentations généralisées parmi tous les produits. Les augmentations des exportations d'aéronefs, de biens de consommation, de produits énergétiques et de produits forestiers ont toutes contribué à la croissance générale. La progression des prix à l'exportation explique environ le tiers de la hausse de 8,1 %, le volume des biens exportés ayant augmenté de 5,1 %. Les exportations vers les États-Unis se sont accrues de 11,3 % au début de l'année, dépassant pour la première fois depuis le début de la pandémie les niveaux observés en février 2020.
Les importations ont progressé de 0,9 %, notamment en raison de l'augmentation des importations de produits énergétiques. Le Canada a affiché un premier excédent commercial depuis mai 2019 et la valeur totale du commerce de marchandises mensuel a dépassé les 100 milliards de dollars pour la première fois depuis le mois d'août de cette même année.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 26 février 2021
L'emploi salarié s'est accru de 44 200 en décembre, les hausses observées dans le secteur des soins de santé et de l'assistance sociale ainsi que dans celui du transport et de l'entreposage ayant compensé les baisses enregistrées dans les industries plus durement frappées par le resserrement des restrictions sanitaires. L'emploi salarié dans les services d'hébergement et de restauration a diminué de 32 900, portant à près de 83 000 les pertes totales enregistrées dans ce secteur au cours des deux derniers mois de 2020. L'emploi a aussi reculé dans les arts, spectacles et loisirs, et ce, pour un deuxième mois consécutif. Le commerce de détail a également affiché une baisse de l'emploi en décembre, après avoir enregistré six mois consécutifs de hausses.
L'augmentation générale de l'emploi salarié observée en décembre est entièrement attribuable aux hausses enregistrées parmi les employés à salaire fixe. Après avoir subi une baisse marquée en novembre, l'emploi parmi les employés rémunérés à l'heure a diminué légèrement en décembre. À la clôture de l'année, le nombre d'employés rémunérés à l'heure ayant reçu une rémunération ou des avantages sociaux de leur employeur était de 8,9 % inférieur aux niveaux observés avant la pandémie, et les pertes cumulatives depuis février 2020 se sont chiffrées à près de 870 000.
En décembre, l'emploi salarié total était de 6,2 % en deçà des niveaux prépandémie, et les pertes nettes depuis février sont restées au-dessus de la barre du 1 million. Le nombre total d'heures travaillées a peu changé en décembre, se situant à 5,3 % au-dessous du niveau enregistré en février 2020.
Les données de décembre sur les postes vacants ont aussi été diffusées le 25 février. Celles-ci indiquent que les employeurs au Canada recrutaient activement pour doter environ 478 000 postes, alors qu'ils continuaient à composer avec la COVID‑19 et les mesures de santé publique connexes (données non désaisonnalisées). Le cinquième de tous les postes vacants étaient dans le secteur des soins de santé et de l'assistance sociale. Le taux de postes vacants au Canada, c'est-à-dire le nombre de postes vacants en proportion de tous les postes (vacants et occupés), s'est situé à 3,0 % en décembre.
Cette semaine, un certain nombre de communiqués liés au transport et aux voyages ont été diffusés, faisant le bilan d'une année dévastatrice pour les industries du voyage et du tourisme. Le rapport de Statistique Canada sur les voyages entre le Canada et les autres pays, diffusé le 23 février, indique qu'en décembre 2020, le nombre voyages effectués au Canada par des résidents des États-Unis et de pays d'outre-mer a diminué de 93 % par rapport à décembre 2019. De manière similaire, le nombre de résidents du Canada qui sont rentrés d'un voyage à l'étranger a fléchi de 91,3 % par rapport à un an plus tôt. Sur une période d'un an, le nombre de voyages internationaux en provenance et à destination du Canada est passé de 96,8 millions en 2019 à 25,9 millions en 2020. Cette diffusion sur les voyages a été accompagnée d'une étude sur le nombre d'« autres voyageurs », lesquels comprennent les camionneurs et membres d'équipages, ayant traversé la frontière en 2020.
Le 24 février, Statistique Canada a diffusé son communiqué sur les chargements ferroviaires. Selon celui-ci, 32,4 millions de tonnes de marchandises ont circulé sur le réseau ferroviaire canadien en décembre, un niveau inchangé par rapport au même mois un an plus tôt. Dans la foulée de la forte croissance d'une année à l'autre (+6,0 %) observée en novembre, ce résultat semble indiquer un retour à des niveaux plus saisonniers après les sept mois consécutifs de baisses d'une année à l'autre enregistrées depuis le mois de mars. Dans l'ensemble, le volume des chargements ferroviaires s'est chiffré à 365,5 millions de tonnes en 2020, en baisse de 5,4 % par rapport à 2019. Bien que le volume total transporté en 2020 soit demeuré près de la moyenne annuelle sur cinq ans, la COVID‑19 a donné lieu à des changements majeurs quant aux types de marchandises transportées par chemin de fer, le plus évident étant le passage du transport de produits énergétiques au transport de produits agricoles et alimentaires.
À la fin de 2020, pour lutter contre la deuxième vague de la pandémie, de nombreuses régions au pays ont procédé à la fermeture des entreprises non essentielles, et cela a eu des répercussions sur l'achalandage du transport en commun. Le 25 février, Statistique Canada a rapporté que le réseau du transport en commun du Canada a transporté 52,5 millions de passagers en décembre; il s'agit d'une baisse de 65,8 % par rapport à décembre 2019 et du plus faible niveau observé depuis juillet 2020. L'industrie a terminé l'année avec trois mois consécutifs de diminutions d'une année à l'autre, toutes d'ampleurs similaires. Pour l'ensemble de 2020, les réseaux de transport en commun ont enregistré 848,8 millions de voyages de passagers, en baisse de plus de moitié par rapport à environ 1,9 milliard de passagers en 2019.
Le mois de décembre a marqué la fin d'une année désastreuse pour l'aviation au Canada et partout dans le monde, alors que deux décennies de croissance dans l'industrie de l'aviation commerciale ont été effacées en quelques mois à peine. Selon les statistiques sur l'aviation civile diffusées le 25 février, le nombre de passagers sur les vols réguliers et d'affrètement des principales compagnies aériennes du Canada a diminué de 87,0 % par rapport à décembre 2019, et les recettes d'exploitation de ces dernières ont chuté de 80,6 % d'une année à l'autre. Tout espoir de reprise engendré par la hausse de 19,7 % du nombre de passagers de novembre à décembre, attribuable aux voyages internationaux, s'est vite évanoui après l'annonce de l'interruption des vols vers certaines destinations soleil et des contrôles plus stricts à la frontière, y compris l'imposition d'un test dépistage de la COVID‑19 pour les arrivées internationales et d'un séjour de trois nuits dans un hôtel approuvé par le gouvernement.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 12 février 2021
Après sept mois consécutifs de hausses, les ventes du commerce de gros ont fléchi de 1,3 % en décembre, sous l'effet d'une baisse des ventes de véhicules automobiles et de leurs pièces. En effet, ventes des grossistes-marchands de véhicules automobiles et de pièces et accessoires pour véhicules automobiles ont reculé pour un deuxième mois d'affilée et atteint leur plus faible niveau depuis juillet, ce qui rend compte de la faiblesse de la demande intérieure pour des véhicules, des pièces et des accessoires fabriqués au Canada. À la clôture de l'année, les ventes du sous-secteur étaient de 9 % inférieures à leurs niveaux d'avant la pandémie de COVID‑19. La baisse des ventes de machines, de matériel et de fournitures a aussi contribué à la diminution générale observée.
Malgré ce ralentissement, le total des ventes du commerce de gros pour le mois de décembre figurait parmi les trois plus hauts résultats jamais enregistrés, et dépassait les niveaux prépandémie de 3 %. Les ventes des grossistes-marchands se sont rapidement redressées après les fermetures et les mesures de confinement imposées au printemps : dès juillet, elles avaient dépassé leurs niveaux de février, puis elles ont progressé constamment tout au long des derniers mois de l'été et des mois de l'automne. Les ventes accrues de matériaux et fournitures de construction, ainsi que de machines, de matériel et de fournitures, ont soutenu le rebond des ventes du commerce de gros. À la fin de l'année, les ventes de matériaux et fournitures de construction étaient de 12 % supérieures aux niveaux de février, et celles de machines, de matériel et de fournitures, de 7 % supérieures.
Les données de décembre sur l'investissement en construction de bâtiments, diffusées le 8 février, font ressortir, une fois de plus, les effets opposés de la pandémie sur le marché du logement résidentiel et le marché du logement non résidentiel. L'investissement en construction de logements unifamiliaux a affiché une forte croissance depuis l'instauration des premières mesures de confinement, sous l'effet notamment d'un changement dans les préférences des acheteurs, qui veulent des logements plus grands. L'investissement en construction résidentielle a augmenté de 1,9 % en décembre, et ce sont les dépenses accrues en logements unifamiliaux en Ontario, au Québec et en Alberta qui ont le plus contribué à cette croissance. Après avoir affiché sept hausses au cours des huit derniers mois, l'investissement en logements unifamiliaux s'est situé, à la fin de l'année, à 14 % au-dessus des niveaux prépandémie. L'investissement total en construction résidentielle (logements unifamiliaux et immeubles à logements multiples compris) s'est élevé à un niveau record de 11,1 milliards de dollars en décembre, dépassant de 8 % les niveaux enregistrés en février 2020.
Alors que l'investissement en construction résiduelle s'est accru, l'investissement en construction non résidentielle s'est replié dans la foulée des restrictions liées à la pandémie. En effet, les dépenses en construction non résidentielle, qui sont restées stables à 4,4 milliards de dollars en décembre, étaient encore de 13 % inférieures aux niveaux prépandémie. Dans la composante des bâtiments industriels, les dépenses ont fléchi de 11 % par rapport à leur niveau de février 2020, et dans celles des bâtiments commerciaux, elles ont reculé de 17 %, alors que de nombreuses entreprises réévaluaient encore leurs besoins en propriété commerciale.
Le 9 février, Statistique Canada a diffusé ses estimations expérimentales de l'activité économique pour le mois d'octobre. Celles-ci mettent en relief la décélération du rythme de la reprise dans la plupart des provinces et territoires observée en octobre, alors que les restrictions de santé publique commençaient à se resserrer dans différentes régions au pays. C'est au Québec que le ralentissement de l'activité économique s'est le plus fait sentir, cette province ayant instauré des mesures sanitaires plus strictes avant les autres provinces et territoires.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 5 février 2021
Après avoir diminué de 53 000 en décembre, l'emploi a reculé de 213 000 en janvier, atteignant son plus faible niveau depuis août 2020. La diminution observée est entièrement attribuable à l'emploi à temps partiel, et elle s'est concentrée en Ontario et au Québec.
L'emploi a reculé dans trois des secteurs les plus touchés par les mesures de santé publique, nouvelles et existantes, soit les services d'hébergement et de restauration, le commerce de détail, et l'information, la culture et les loisirs. La baisse de l'emploi chez les jeunes était à l'origine de près de la moitié de la baisse totale. En effet, en janvier, l'emploi chez les jeunes était de 14,5 % inférieur aux niveaux observés avant la pandémie de COVID‑19 et une fois de plus, les jeunes femmes ont été plus durement touchées que les jeunes hommes.
Le taux de chômage au Canada a augmenté pour se situer à 9,4 % en décembre, son plus haut niveau depuis le mois d'août. Depuis le début de la pandémie, l'emploi a affiché des pertes cumulatives de 858 000.
Le 5 février, Statistique Canada a diffusé son rapport sur le commerce de marchandises pour le mois de décembre. Selon celui-ci, le commerce de marchandises du Canada a encore ralenti, la baisse des importations enregistrée au cours du mois ayant atténué la hausse des exportations. Dans l'ensemble, le commerce de marchandises s'est chiffré à 96,3 milliards de dollars en décembre, ce qui représente une baisse de 2,0 % par rapport à avant la pandémie.
Les exportations totales de marchandises ont augmenté de 1,5 % au cours du mois, stimulées par la croissance des prix du pétrole brut. Les exportations de produits énergétiques se sont accrues de 10,2 %, affichant leur septième augmentation en huit mois. En dépit de ces hausses, toutefois, les exportations de produits énergétiques étaient inférieures de 8,2 % à leurs niveaux d'avant la pandémie, et les exportations totales de marchandises y étaient inférieures de 1,9 %.
Les importations totales de marchandises ont fléchi de 2,3 % en décembre, se situant sous leurs niveaux d'avant la pandémie pour la première fois depuis le mois de septembre. La diminution enregistrée dans les importations de biens de consommation a contribué à la baisse générale.
Le commerce international de services du Canada a aussi fléchi au cours du mois, sous l'effet d'une diminution du commerce de services. En décembre, le commerce de services du Canada est resté inférieur d'un quart aux niveaux observés avant la pandémie, en raison notamment de la baisse des recettes et des paiements au chapitre des services de voyage.
Dans une étude diffusée par Statistique Canada le 2 février, on examine les effets de la COVID‑19 sur la composition des importations de marchandises du Canada pendant la première moitié de 2020. En utilisant une structure de classification qui permet de faire ressortir les différences selon la catégorie d'utilisation finale, l'étude montre à quel point les importations de biens d'équipement, de biens intermédiaires et de biens de consommation ont été touchées par la pandémie, notamment en ce qui concerne le matériel de transport et les services de voyage. L'étude, qui s'intitule Répercussions de la COVID‑19 sur les importations de marchandises : résultats fondés sur les produits d'utilisation finale, traite également des répercussions de la pandémie sur les chaînes d'approvisionnement de divers produits, tout particulièrement en ce qui concerne l'approvisionnement de biens en provenance des États-Unis et de la Chine.
À la fin de janvier, Statistique Canada a diffusé deux rapports sur le transport aérien, fondés sur les données de novembre. Selon le rapport sur les mouvements d'aéronefs, le nombre total de mouvements (décollages et atterrissages) a diminué de 26,6 % par rapport à novembre 2019. Par ailleurs, au cours du mois, la pandémie a donné lieu à deux changements dignes de mention. Tout d'abord, l'aéroport de Kitchener/Waterloo, en Ontario, a été l'aéroport le plus achalandé au pays : on y a enregistré 13 619 décollages et atterrissages, surtout des mouvements locaux, dont des vols d'exploitants privés et d'écoles de pilotage. Ensuite, le nombre de mouvements itinérants (vols d'un aéroport à un autre) à l'aéroport international de Hamilton, en Ontario, a augmenté d'une année à l'autre (+0,4 %) pour la première fois depuis le mois de mars. Cette augmentation est attribuable en grande partie au transport de marchandises, mais aussi à la forte hausse des vols d'hélicoptères, utilisés par les retraités migrateurs canadiens pour traverser la frontière canado-américaine.
Selon le rapport sur les statistiques de l'aviation civile, la reprise du transport aérien semble avoir ralenti en novembre, les principales compagnies aériennes ayant transporté 780 000 passagers sur leurs vols réguliers et d'affrètement, ce qui représente une baisse de 87,3 % par rapport au même mois en 2019, et de 12,0 % par rapport au mois précédent. Cela représente une diminution un peu plus prononcée qu'une baisse saisonnière normale. À l'instar des mois précédents, la majorité des vols étaient intérieurs, la demande internationale étant demeurée généralement faible en raison des restrictions aux frontières et de l'imposition de quarantaines. Cependant, deux autres transporteurs aériens, qui exploitent principalement des vols internationaux, ont repris certains de leurs services réguliers en novembre. Par conséquent, alors que le nombre de vols intérieurs a diminué par rapport à octobre, le nombre de vols internationaux a, en fait, augmenté en novembre.
Le 25 janvier, l'organisme a diffusé ses estimations des ouvertures et des fermetures d'entreprises pour le mois d'octobre. Au cours du mois, le nombre d'entreprises actives a progressé légèrement (+0,6 %), et le nombre d'ouvertures (41 900) a dépassé le nombre de fermetures (32 400) pour un quatrième mois consécutif. Le rythme de croissance du nombre d'entreprises actives a toutefois ralenti au cours des derniers mois, puisque le nombre de fermetures a augmenté alors que le nombre d'ouvertures a diminué. Dans l'ensemble, le nombre d'entreprises actives en octobre était de 6,7 % au-dessous des niveaux observés en février 2020. Dans le secteur des services d'hébergement et de restauration, ce nombre était inférieur de plus de 10 % aux niveaux prépandémie.
La plus récente édition des Nouvelles économiques canadiennes est maintenant accessible. Celle-ci offre un résumé concis d'événements économiques survenus au Canada ainsi que de faits nouveaux observés sur la scène internationale et les marchés financiers, avec un accent sur les nouvelles liées à la pandémie de COVID‑19.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 29 janvier 2021
L'activité économique a affiché un septième mois consécutif de croissance en novembre, stimulée par les hausses enregistrées dans l'extraction minière, l'extraction de sables bitumineux et la fabrication. Après avoir progressé de 0,4 % en octobre, le produit intérieur brut réel a augmenté de 0,7 % en novembre. Dans l'ensemble, l'activité économique s'est située à 3,5 % en deçà du niveau observé avant la pandémie de COVID‑19.
L'extraction de sables bitumineux a augmenté pour un troisième mois d'affilée, par suite de la reprise des activités dans un certain nombre d'installations. Cependant, la production dans cette industrie était encore d'environ 5 % moins élevée qu'avant la pandémie. Les activités de soutien à l'extraction minière, pétrolière et gazière ont affiché un cinquième mois consécutif de croissance, mais leur production est restée inférieure de plus de 40 % à son niveau prépandémie.
La production dans le secteur de la fabrication a augmenté pour une sixième fois en sept mois, mais était quand même d'environ 3 % inférieure à son niveau d'avant la pandémie.
Pour ce qui est des industries de services, la production chez celles les plus durement touchées par la pandémie est restée bien en deçà des niveaux de février. En effet, malgré la croissance de 6 % enregistrée dans les services d'hébergement en novembre, l'activité dans cette industrie était inférieure de près de 40 % à son niveau d'avant la pandémie. Dans les services de restauration et débits de boissons, les effets du resserrement des mesures sanitaires s'est fait sentir, et l'activité a fléchi pour un troisième mois consécutif, se situant à plus de 30 % au-dessous du niveau prépandémie. Bien que le transport aérien ait affiché une croissance appréciable en novembre, la production dans cette industrie est tout de même restée bien inférieure, soit de 83 %, au niveau enregistré en février.
L'activité dans le secteur du commerce de détail a repris de la vigueur en novembre, et a dépassé de 3,5 % son niveau de février. Pendant ce temps, l'activité des bureaux d'agents et de courtiers immobiliers a diminué pour un deuxième mois de suite, après avoir atteint un sommet en septembre. Malgré cette baisse, l'activité des agents et courtiers était supérieure de près de 30 % au niveau enregistré en février.
Statistique Canada a aussi diffusé une estimation avancée du PIB réel de décembre, et les renseignements provisoires indiquent une augmentation de 0,3 %.
Le 28 janvier, l'organisme a diffusé les données de novembre sur l'emploi et la rémunération. Selon celles-ci, l'emploi salarié a fléchi au cours du mois par suite du resserrement des mesures de santé publique dans de nombreuses régions au pays. À l'échelle nationale, le nombre d'employés qui reçoivent une rémunération ou des avantages sociaux de leur employeur a diminué de près de 80 000 en novembre, reculant pour la première fois depuis le mois de mai. Les pertes étaient concentrées au Québec, en Ontario, en Alberta et au Manitoba.
L'emploi salarié a fléchi dans les industries directement touchées par le resserrement des mesures sanitaires. Notamment, il a reculé de plus de 48 000 dans le secteur des services d'hébergement et de restauration, et de près de 9 000 dans celui des arts, spectacles et loisirs. Dans ces deux secteurs, l'emploi était inférieur d'environ 30 % au niveau observé avant la pandémie de COVID‑19.
La baisse générale de l'emploi affichée en novembre est entièrement attribuable aux diminutions observées chez les employés rémunérés à l'heure, pour qui les conséquences de la pandémie ont été relativement lourdes. En effet, le nombre de travailleurs rémunérés à l'heure recevant une rémunération ou des avantages sociaux de leur employeur était de 8,7 % inférieur à son niveau d'avant la pandémie, et les pertes cumulatives depuis février se sont chiffrées à près de 850 000.
En novembre, l'emploi salarié total était de 6,6 % en deçà de son niveau prépandémie, et les pertes nettes depuis février se sont chiffrées à plus de 1,1 million.
Les données de novembre sur les postes vacants ont aussi été diffusées le 28 janvier et selon celles-ci, les employeurs canadiens recrutaient activement pour doter environ 523 000 postes, alors qu'ils composaient encore avec les mesures de santé publique et la menace de la COVID‑19 (données non désaisonnalisées). Plus du cinquième de tous les postes vacants étaient dans le secteur des soins de santé et de l'assistance sociale. Le taux de postes vacants au Canada, c'est-à-dire le nombre de postes vacants en proportion de tous les postes (vacants et occupés) s'est établi à 3,3 % en novembre.
Le 27 janvier, Statistique Canada a diffusé son rapport sur les chargements ferroviaires de novembre. Les données indiquent que les chemins de fer canadiens ont transporté 32,1 millions de tonnes de marchandises en novembre, en hausse de 6,0 % par rapport au même mois un an plus tôt. Il s'agit de la première augmentation d'une année à l'autre observée depuis le mois de mars, et le volume transporté en novembre s'est situé juste au-dessous du sommet atteint en novembre 2018. Cependant, en raison des conflits de travail qui ont touché l'industrie du transport ferroviaire en novembre 2019, on ne peut attribuer la totalité de cette croissance d'une année à l'autre à un redressement postpandémique. Sur le plan des produits transportés, les chargements de produits agricoles et alimentaires ont augmenté, alors que ceux de produits énergétiques ont encore diminué.
Le 28 janvier, l'organisme a diffusé les données sur le transport en commun urbain pour le mois de novembre, lesquelles indiquent que le nombre d'usagers au cours du mois était inférieur de 64,2 % (-105,8 millions de voyages de passagers) au niveau enregistré en novembre 2019. Il s'agit d'un huitième mois consécutif de baisses marquées d'une année à l'autre. Chaque mois, les diminutions par rapport à un an plus tôt étaient moins prononcées, signe d'une lente reprise, jusqu'à ce qu'il y ait un arrêt brusque en octobre.
Après des hausses soutenues enregistrées pendant l'été, la reprise dans l'industrie du transport en commun urbain a ralenti pour un deuxième mois consécutif. En effet, le transport en commun a fléchi en novembre dans la foulée du resserrement des restrictions liées à la COVID‑19 dans certaines régions au pays.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 22 janvier 2021
L’inflation des prix à la consommation a ralenti pour se situer à 0,7 % en décembre, après avoir atteint la barre du 1 % en novembre pour la première fois depuis le début de la pandémie. La croissance réduite des prix des aliments et la baisse des prix du transport aérien ont contribué au ralentissement de l’inflation globale. L’inflation des prix à la consommation s’est établie à 0,4 % en moyenne depuis que la COVID‑19 a commencé à mettre l’économie canadienne à l’épreuve en mars.
En décembre, les variations des prix des biens, mesurées d'une année à l'autre, sont restées dans le territoire négatif pour un dixième mois consécutif, les effets de la baisse des prix de l'essence se faisant encore sentir sur l'inflation globale. Bien que les prix de l'essence aient augmenté de novembre à décembre, les prix à la pompe étaient de 8,5 % plus faibles qu'en décembre 2019, les restrictions liées à la COVID‑19 ayant beaucoup modéré la demande mondiale. À la fin de l'année, les prix des biens de consommation durables étaient de 2,2 % plus élevés qu'en décembre 2019.
Le rapport sur l'inflation des prix à la consommation de décembre a aussi fait ressortir la divergence persistante entre les coûts de l'intérêt hypothécaire et les coûts de remplacement par le propriétaire. D'un mois à l'autre, le coût de l'intérêt hypothécaire a fléchi de 1,0 %, enregistrant ainsi une huitième baisse mensuelle consécutive. Ce recul est principalement attribuable à la faiblesse des taux d'intérêt, laquelle a encore fait baisser les coûts d'emprunt. Pendant ce temps, l'indice du coût de remplacement par le propriétaire, qui rend compte des prix des logements neufs, a affiché une dixième hausse mensuelle consécutive et augmenté de 0,7 %. Cette croissance est due à la forte demande de logements unifamiliaux et aux prix élevés des matériaux de construction, lesquels ont fait augmenter les prix des logements neufs.
Plus tôt ce mois, Statistique Canada a diffusé des données sur les prix à la consommation fondées sur un indice ajusté, lequel permet de rendre compte des changements survenus dans les habitudes de dépenses depuis le début de la pandémie. Les estimations tirées de cet indice ajusté remontent jusqu'au mois de référence de novembre. L'indice des prix ajusté indique un taux de croissance légèrement plus prononcé que celui indiqué par l'indice des prix officiel. En novembre, l'indice ajusté a augmenté de 1,4 % d'une année à l'autre, alors que l'indice officiel a progressé de 1,0 %. L'écart entre les deux indices se maintient à 0,4 point de pourcentage depuis le mois de septembre.
Selon le plus récent rapport sur le commerce de détail, diffusé le 22 janvier, les ventes au détail se sont accrues de 1,3 % en novembre, stimulées par l'augmentation des ventes des magasins d'alimentation, ainsi que des ventes en ligne. La croissance enregistrée en novembre représentait la septième augmentation mensuelle consécutive pour le commerce de détail, et les ventes totales ont dépassé les niveaux prépandémie de 5,6 %.
La réinstauration des mesures de distanciation physique a eu une incidence directe sur le commerce de détail. Selon les commentaires de répondants, environ 3 % des détaillants ont dû fermer leurs portes au cours du mois de novembre, et la durée moyenne des fermetures était d'un jour ouvrable. Les ventes du commerce électronique se sont élevées à 4,3 milliards de dollars pour représenter 7,4 % des ventes totales du commerce de détail — leur plus grande part depuis le mois de mai. Cette augmentation des ventes au détail a coïncidé avec des campagnes menées par les détaillants pour encourager les consommateurs à acheter tôt pour éviter les longs délais d'expédition, et avec des événements promotionnels comme le Vendredi fou.
Statistique Canada a aussi diffusé une estimation provisoire des ventes au détail pour le mois de décembre et selon celle-ci, une baisse de 2,6 % est attendue.
Le 19 janvier, Statistique Canada a diffusé son rapport sur les ventes du secteur de la fabrication pour le mois de novembre. Selon celui-ci, les ventes des industries manufacturières ont diminué pour la première fois en trois mois, reculant de 0,6 % en novembre pour s'établir à 53,7 milliards de dollars. La baisse observée est attribuable en grande partie au matériel de transport, les ventes de produits aérospatiaux et de leurs pièces, de véhicules automobiles, et de pièces pour véhicules automobiles ayant affiché des baisses. Les ventes des fabricants de matériel de transport ont diminué au cours de trois des quatre derniers mois, et se sont situées à 16 % environ en deçà des niveaux observés en février. Dans l'ensemble, les ventes du secteur de la fabrication pour le mois de novembre étaient de 3,8 % inférieures aux niveaux prépandémie.
Le 19 janvier, Statistique Canada a aussi diffusé son rapport sur le commerce de gros pour le mois de novembre. Celui-ci indique que les ventes du secteur ont progressé de 0,7 %, affichant un septième mois consécutif de croissance, et ont dépassé de 4,4 % les niveaux d'avant la pandémie.
L'analyse sur les voyages entre le Canada et les autres pays pour le mois de novembre sera insérée ici cet après-midi.
Les données de novembre sur les voyages entre le Canada et les autres pays ont été diffusées le 22 janvier. Dans le contexte des restrictions liées aux voyages non essentiels qui étaient toujours en vigueur, et de la quarantaine obligatoire de 14 jours pour les voyageurs canadiens revenant de l'étranger, les volumes des voyages sont restés faibles. Le nombre de voyageurs à destination du Canada en provenance des États-Unis et de pays d'outre-mer a diminué de 92,9 % par rapport à novembre 2019, et de manière similaire, le nombre de Canadiens qui sont revenus d'un voyage à l'étranger a diminué de 92,1 % d'une année à l'autre.
Malgré le maintien des restrictions de voyage, le nombre de voyageurs canadiens qui sont revenus des États-Unis ou de pays d'outre-mer a augmenté d'octobre à novembre. Dans l'ensemble, 42 200 Canadiens sont revenus des États-Unis par avion en novembre, en hausse de 29 % par rapport à octobre, et 73 200 Canadiens sont revenus de voyages dans des pays d'outre-mer, un chiffre qui dépasse également les niveaux d'octobre.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 15 janvier 2021
Le 13 janvier, Statistique Canada a diffusé de nouvelles données sur les voyages transfrontaliers. Selon l’indicateur avancé du volume de voyageurs transfrontaliers pour le mois de décembre, le nombre de résidents des États-Unis et de Canadiens qui sont entrés au Canada en automobile est resté faible. En raison du maintien des restrictions liées aux voyages non essentiels, le nombre de voyages transfrontaliers était de plus de 90 % inférieur aux niveaux observés en décembre 2019. En effet, en 2019, plus de 270 000 Canadiens sont rentrés au Canada à la suite d’un voyage aux États-Unis au cours de la fin de semaine suivant le jour de Noël (du 28 au 30 décembre). En comparaison, pendant tout le mois de décembre 2020, seulement 146 000 Canadiens sont revenus au Canada des États-Unis en automobile.
Le plus récent indicateur avancé des arrivées internationales au Canada par avion a aussi été diffusé. Selon celui-ci, au quatrième trimestre de 2020, le nombre d’arrivées internationales (c.-à-d. visiteurs de l’étranger et Canadiens qui rentrent au pays) est resté inférieur aux niveaux prépandémie. D’octobre à décembre, un peu plus de 71 000 non-résidents du Canada sont arrivés dans les aéroports canadiens en provenance des États-Unis et de pays d’outre-mer. Au cours de cette période, 217 100 Canadiens sont revenus au pays en avion, et une hausse perceptible a été observée en décembre. La moyenne quotidienne des voyages est passée de 1 883 en octobre à 2 165 en novembre, puis à 3 025 en décembre, mois au cours duquel 93 800 Canadiens sont revenus de l’étranger en avion.
Le 12 janvier, l’organisme a diffusé les données de novembre sur l’investissement en construction de bâtiments et d’après celles-ci, l’investissement en construction résidentielle a fléchi de 0,1 % au cours du mois. En effet, l’investissement en construction de logements unifamiliaux a augmenté, mais cette croissance a été atténuée par une diminution de l’investissement en logements multifamiliaux. La légère baisse enregistrée en novembre fait suite à six mois consécutifs de hausses soutenues de l’investissement total en construction résidentielle, lequel s’est tout de même chiffré à 10,8 milliards de dollars au quatrième trimestre, soit à 5,5 % au-dessus des niveaux d’avant la pandémie.
L’investissement en construction non résidentielle était essentiellement inchangé en novembre, la hausse de l’investissement en construction de bâtiments institutionnels et industriels ayant été contrebalancée par la baisse de l’investissement en construction de bâtiments commerciaux. Après quatre mois de baisses soutenues, l’investissement total en construction non résidentielle s’est chiffré à 4,4 milliards de dollars, soit à près de 13 % en deçà des niveaux prépandémie. Les dépenses en construction de bâtiments commerciaux ont atteint leur plus faible niveau depuis l’instauration des mesures de confinement en avril.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 8 janvier 2021
L’emploi s’est contracté de 63 000 en décembre, par suite du resserrement des mesures de santé publique dans différentes régions au pays. La diminution observée en décembre, laquelle rend compte de pertes enregistrées dans l’emploi à temps partiel et le travail autonome, représente une première baisse mensuelle depuis les fermetures en avril. L’emploi a fléchi en Nouvelle-Écosse, en Saskatchewan, au Manitoba et à l’Île-du-Prince-Édouard, mais est resté stable dans les six autres provinces.
L’emploi dans le secteur des services a diminué de 74 000, sous l’effet des pertes enregistrées dans les industries qui ont été durement frappées par les mesures sanitaires. Il a reculé, tout particulièrement, dans les services d’hébergement et de restauration, dans les industries de l’information, de la culture et des loisirs, et dans les autres services.
L’emploi chez les jeunes a fléchi en décembre, les baisses affichées dans l’emploi à temps partiel (-58 000) ayant atténué les hausses dans l’emploi à temps plein (+32 000). L’emploi chez les jeunes est resté plus de 10 % inférieur à son niveau prépandémie et une fois de plus, les femmes ont été plus durement touchées que les hommes.
Le taux de chômage des Canadiens a légèrement augmenté pour se situer à 8,6 %. En comparaison, ce taux avait atteint un sommet de 13,7 %.
Après avoir culminé à 5,5 millions en avril, le nombre total de travailleurs canadiens directement touchés par l’arrêt de l’activité économique lié à la COVID‑19, que ce soit par la perte d’un emploi ou la réduction substantielle des heures travaillées, s’est établi à 1,1 million en décembre.
Le 7 janvier, Statistique Canada a diffusé son rapport sur le commerce international de marchandises pour le mois de novembre. Le commerce de marchandises a affiché un ralentissement en novembre, la baisse des importations ayant contribué à atténuer la hausse des exportations. Le commerce de marchandises s’est chiffré à 96,9 milliards de dollars au cours du mois, se situant à 1,4 % au-dessous des niveaux d’avant la COVID‑19. Une bonne partie de la diminution nette observée depuis février 2020 est attribuable à la baisse des échanges commerciaux de produits énergétiques ainsi que d’aéronefs et autres matériel et pièces de transport, lesquels sont restés bien en deçà des niveaux prépandémie.
La tendance divergente entre le commerce du Canada avec les États-Unis et avec les pays autres que les États-Unis s’est poursuivie en novembre. En effet, les échanges commerciaux avec les pays autres que les États-Unis ont augmenté de 2,1 %, atteignant en novembre un niveau record de 33,1 milliards de dollars, alors que les échanges avec les États-Unis ont fléchi de 1,0 % pour s’établir à 63,8 milliards de dollars, leur plus faible niveau depuis le mois de juin.
Dans l’ensemble, les exportations de marchandises du Canada ont augmenté de 0,5 % en novembre, stimulées notamment par les exportations d’or vers le Royaume-Uni. Les exportations totales se sont élevées à 46,8 milliards de dollars, en baisse de 3,1 % par rapport à février. Les exportations de produits énergétiques ont augmenté pour une sixième fois en sept mois, mais se sont tout de même situées à 16,5 % au-dessous de leurs niveaux d’avant la COVID‑19. Les exportations de véhicules automobiles et de pièces pour véhicule automobile ont reculé pour une troisième fois en quatre mois et étaient de 6,1 % inférieures aux niveaux observés en février.
Les importations totales ont fléchi de 0,3 % en novembre, mais étaient tout de même légèrement supérieures à leurs niveaux prépandémie. La diminution des importations de machines, de matériel et de pièces industriels a contribué à la baisse générale.
Après avoir affiché deux mois consécutifs de baisses, les importations de biens médicaux et de protection ont augmenté en novembre, enregistrant une croissance de 46 % par rapport à un an plus tôt.
Le commerce international de services du Canada a progressé en novembre, affichant une troisième augmentation en quatre mois. Malgré la croissance, le commerce de services est resté inférieur d’un quart aux niveaux observés en février, en raison notamment de la baisse des recettes et des paiements au chapitre des services de voyage.
Le 8 janvier, Statistique Canada a diffusé les indicateurs du tourisme national pour le troisième trimestre de 2020. Bien que les dépenses touristiques se soient accrues de 56,4 % au cours du trimestre, elles n’ont pas suffi à contrebalancer entièrement la baisse affichée au deuxième trimestre (-65,0 %). La part du tourisme dans le PIB a augmenté de 1,0 % au troisième trimestre, mais elle est demeurée inférieure aux niveaux observés avant la pandémie, alors qu’il se situait autour de 2,0 %. L’emploi généré par le tourisme a augmenté de 27,1 % au troisième trimestre, porté par les hausses dans les services de restauration et d’hébergement, mais a été atténué par les baisses enregistrées dans le transport aérien. Le tourisme intérieur était à l’origine de la quasi-totalité des dépenses touristiques au cours du trimestre.
La plus récente édition des Nouvelles économiques canadiennes est maintenant accessible. Celle-ci offre un résumé concis d’événements économiques survenus au Canada ainsi que de faits nouveaux observés sur la scène internationale et les marchés financiers, avec un accent sur les nouvelles liées à la pandémie de COVID‑19.
Mise à jour de la semaine - Le jeudi 24 décembre 2020
L’activité économique a augmenté pour un sixième mois consécutif en octobre, et les hausses les plus marquées ont été enregistrées par les secteurs des services. Le produit intérieur brut réel a progressé de 0,4 %, après avoir augmenté de 0,8 % en septembre. Les hausses observées dans les services professionnels, scientifiques et techniques, dans la finance et dans les services publics ont contribué à la croissance générale. L’activité économique totale en octobre s’est située environ 4 % en deçà des niveaux observés avant la COVID‑19.
La production dans plusieurs secteurs qui ont été parmi les plus touchés par la pandémie est restée bien en deçà des niveaux observés avant la COVID‑19. L’activité dans les services d’hébergement et de restauration a reculé pour un deuxième mois consécutif, la conjoncture favorable observée à la fin du printemps et pendant l’été ayant continué de se dégrader. En octobre, la production de ce secteur a diminué de 31 % par rapport aux niveaux observés en février. De même, en dépit des augmentations enregistrées pendant cinq mois consécutifs, l’activité dans le secteur des arts, des spectacles et des loisirs est demeurée 44 % en deçà des niveaux observés avant la COVID‑19.
Le commerce de détail a continué de se redresser en octobre, les ventes ayant augmenté pour un sixième mois consécutif. La production dans le secteur du détail s’est située 2,5 % au-dessus des niveaux enregistrés en février. Parallèlement, l’activité dans les bureaux d’agents et de courtiers immobiliers a diminué légèrement, après avoir atteint un sommet en septembre. Néanmoins, l’activité dans les bureaux d’agents et de courtiers immobiliers s’est située 32 % au-dessus des niveaux observés en février.
Statistique Canada a aussi diffusé une estimation avancée du PIB réel de novembre, et les renseignements provisoires indiquent une augmentation de 0,4 %.
L’emploi salarié a poursuivi sa reprise en octobre, quoiqu’à un rythme plus lent, étant donné que certaines régions du centre du Canada avaient commencé à resserrer les restrictions en matière de santé publique liées à la COVID‑19. À l’échelle nationale, le nombre d’employés recevant une rémunération ou des avantages sociaux de leur employeur s’est accru de 183 700, ce qui représente environ la moitié de l’augmentation enregistrée en septembre. Les hausses observées dans l’ensemble des secteurs ont été généralisées, toutes les provinces, sauf le Nouveau-Brunswick, ayant enregistré une hausse du nombre d’emplois salariés. L’augmentation observée en octobre a porté l’emploi salarié total à moins de 6,1 % des niveaux d’avant la pandémie, et les pertes nettes depuis février se sont chiffrées à un peu plus d’un million.
Environ les deux tiers de l’augmentation de l’emploi salarié observée en octobre sont attribuables aux hausses enregistrées par les travailleurs rémunérés à l’heure, qui ont été relativement durement touchés par la pandémie. En octobre, le nombre de travailleurs rémunérés à l’heure recevant une rémunération ou des avantages sociaux de leur employeur s’est situé 8,1 % en deçà des niveaux observés avant la COVID‑19, et les pertes cumulatives depuis février se sont chiffrées à près de 800 000.
L’Indice des prix des logements neufs de novembre a été publié le 21 décembre. Les prix des logements neufs ont continué d’augmenter à un rythme soutenu dans une grande partie du pays, la vigueur des marchés de l’habitation s’étant poursuivie jusqu’à la fin de l’automne. À l’échelle nationale, les prix des logements neufs ont progressé de 0,6 %, les constructeurs dans 21 des 27 régions métropolitaines de recensement ayant fait état de hausses. Depuis le début de la pandémie en mars, les prix des logements neufs se sont accrus de 3,7 %, soutenus par un changement des préférences des acheteurs au profit des maisons unifamiliales, combiné avec une baisse des coûts d’emprunt. Selon l’Indice des prix à la consommation, le coût de l’intérêt hypothécaire, mesuré d’un mois à l’autre, a enregistré une septième diminution mensuelle consécutive, et la baisse de novembre a été la plus prononcée depuis plus de 26 ans. La pression à la hausse sur les prix des logements neufs a été manifeste dans toutes les provinces, sauf en Saskatchewan et en Alberta.
Il y a eu plusieurs diffusions de données cette semaine sur les services de voyage, de transport et de restauration. Le 21 décembre, Statistique Canada a indiqué que, bien que le volume du fret ferroviaire ait continué de se rapprocher des niveaux observés avant la pandémie en octobre, le tonnage global a diminué de 7,1 % depuis janvier par rapport à la même période de 10 mois l’an dernier. Les chargements de mazout et de pétrole brut, ainsi que d’essence et de carburéacteur, ont diminué de plus de 50 % par rapport aux niveaux observés en octobre 2019. Les fortes augmentations des chargements de certains produits agricoles et alimentaires, y compris le canola et d’autres céréales, ont contribué à compenser les baisses qui ont touché les produits énergétiques.
Selon les données publiées le 22 décembre par Statistique Canada, le nombre d’usagers du transport en commun urbain a légèrement diminué en octobre, après avoir augmenté de façon constante tous les mois depuis la baisse marquée enregistrée en avril dernier. Par conséquent, les recettes d’exploitation totales, excluant les subventions, sont demeurées près des deux tiers inférieurs à celles observées au même mois l’an dernier. Les premiers signes d’une deuxième vague ont également freiné tout rétablissement de l’industrie canadienne du transport aérien. Selon les données diffusées le 22 décembre, en octobre, les recettes d’exploitation des plus grands transporteurs aériens avaient diminué de 82,6 % par rapport aux recettes de 1,9 milliard de dollars enregistrées en octobre 2019. Les perspectives demeurent sombres étant donné que les pays limitent davantage les voyages aériens en réponse à une deuxième vague.
Selon les données de Statistique Canada, le nombre d’arrivées au Canada en provenance des États-Unis et des pays d’outre-mer a diminué de près de 95 % en octobre par rapport au même mois l’an dernier.
Compte tenu de la prolongation des restrictions de voyage et du resserrement des mesures de santé publique dans certaines provinces, les ventes affichées par les services de restauration et les débits de boissons en octobre n’étaient pas encourageantes. Après avoir enregistré cinq hausses mensuelles consécutives, les ventes dans les restaurants et les bars ont reculé de près de 9 % de septembre à octobre. Les établissements de l’Ontario et du Québec ont déclaré des baisses de 30 % de leurs ventes non désaisonnalisées d’une année à l’autre.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 18 décembre 2020
L’inflation des prix à la consommation s’est accrue à un rythme plus rapide en novembre, atteignant la barre du 1 % pour la première fois depuis le début de la pandémie. Le taux global s’est établi à 0,4 % en moyenne depuis que l’économie canadienne a commencé à subir les contrecoups de la COVID‑19 en mars.
En novembre, les variations des prix des biens, mesurées d’une année à l’autre, sont restées dans le territoire négatif pour un neuvième mois consécutif, les effets de la baisse des prix de l’essence se faisant encore sentir sur le taux global. En effet, les prix de l’essence ont diminué de près de 12 % par rapport à novembre 2019, le resserrement des restrictions liées à la COVID‑19 ayant exercé une pression à la baisse sur la demande mondiale. Pendant ce temps, les prix des biens durables ont augmenté, portées par la hausse des prix des meubles et des appareils électroménagers, et étaient de 1,7 % plus élevés qu’un an plus tôt.
Le rapport sur l’inflation des prix à la consommation de novembre a aussi fait ressortir les variations dans les prix liés au logement, attribuables notamment à la divergence persistante dans la variation du coût de l’intérêt hypothécaire par rapport à celle du coût de remplacement par le propriétaire. D’une année à l’autre, le coût de l’intérêt hypothécaire a fléchi de 0,9 %. Ce recul représente une septième baisse mensuelle consécutive et est principalement attribuable à la faiblesse des taux d’intérêt, laquelle a encore fait baisser les coûts d’emprunt. Entre-temps, l’indice du coût de remplacement par le propriétaire, qui rend compte des prix des logements neufs, a augmenté de 1,1 %, affichant son septième mois consécutif de croissance. La hausse des prix des logements neufs est liée à la forte demande de logements unifamiliaux, conjuguée aux prix élevés des matériaux de construction.
Les ventes du commerce du détail ont poursuivi leur croissance en octobre, quoique à un rythme plus lent. Dans l’ensemble, les ventes dans ce secteur ont augmenté pour un sixième mois d’affilée et progressé de 0,4 %, soutenues par les ventes accrues des concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles. Selon le rapport du commerce de détail diffusé le 18 décembre, les magasins d’articles de sport, d’articles de passe-temps, d’articles de musique et de livres, les magasins de meubles et d’accessoires de maison, ainsi que les marchands de matériaux de construction et de matériel et fournitures de jardinage ont aussi enregistré une hausse de leurs ventes.
Les ventes totales du commerce de détail en octobre étaient de 4,5 % supérieures à leurs niveaux d’avant la COVID‑19, et 9 des 11 sous-secteurs ont fait état de ventes plus élevées qu’en février. Les ventes totales du secteur dépassent les niveaux prépandémie depuis le mois de juin.
Sur une base non désaisonnalisée, les ventes au détail issues du commerce électronique se sont chiffrées à 3,1 milliards de dollars en octobre, et ont représenté 5,2 % des ventes totales du commerce de détail. D’une année à l’autre, les ventes au détail en ligne ont augmenté de deux tiers, alors que le total des ventes non désaisonnalisées du commerce de détail s’est accru de 9,1 %.
Statistique Canada a aussi diffusé une estimation provisoire des ventes au détail de novembre et selon celle-ci, les ventes totales sont restées relativement inchangées au cours du mois.
Le 15 décembre, Statistique Canada a diffusé son communiqué sur les ventes du secteur de la fabrication d’octobre. Selon les données, les ventes des fabricants ont augmenté de 0,3 % au cours du mois, portées par la hausse des ventes des usines de pâte à papier, de papier et de carton. Les ventes de produits du pétrole et du charbon, soutenues par la hausse des prix, ont aussi contribué à la croissance globale.
Dans l’ensemble, les ventes du secteur de la fabrication étaient inférieures de 3 % aux niveaux enregistrés avant la COVID‑19. Ce résultat rend surtout compte de la baisse des ventes de produits du pétrole et du charbon, lesquelles se situaient encore à près de 30 % en dessous de leurs niveaux prépandémie, et ce, malgré les hausses observées au cours de quatre des six derniers mois.
Après deux mois consécutifs de croissance, les stocks totaux du secteur de la fabrication ont diminué en octobre, en raison notamment de la baisse des stocks de matériel de transport. Les commandes en carnet ont aussi fléchi, sous l’effet de la baisse des commandes de produits aérospatiaux et leurs pièces.
Le 16 décembre, l’organisme a diffusé son rapport sur le commerce de gros d’octobre. Celui-ci indique que les ventes du secteur ont progressé 1,0 % en octobre, affichant un sixième mois consécutif de croissance. Dans l’ensemble, les ventes du commerce de gros ont dépassé de 3,3 % les niveaux observés avant la pandémie, et six sous-secteurs sur sept ont fait état de hausses des ventes par rapport à février.
Le 18 décembre, Statistique Canada a diffusé les statistiques sur les mouvements d’aéronefs pour le mois d’octobre. Dans le contexte des fermetures de frontières et des restrictions de voyage toujours en vigueur, le nombre de mouvements itinérants (d’un aéroport à un autre) a diminué de 41,5 % en octobre par rapport au même mois l’an dernier. Le trafic intérieur a fléchi de 34,2 %, et le trafic vers les États-Unis (-84,2 %) et les autres destinations internationales (-69,4 %) a accusé des baisses encore plus prononcées. Certains transporteurs ont recommencé à offrir des vols vers des destinations ensoleillées en octobre, et d’autres ont repris leur service en novembre, mais malgré cela, les perspectives pour l’industrie du voyage demeurent sombres.
Statistique Canada a repris les diffusions des statistiques sur l’assurance-emploi le 17 décembre. Sur une base désaisonnalisée, 1,4 million de Canadiens ont touché des prestations d’assurance d’emploi en octobre, soit plus du triple qu’en février. Selon les données de l’Enquête sur la population active, 1,8 million de personnes étaient au chômage en octobre. Parmi celles-ci, 1,5 million étaient à la recherche d’un emploi et 300 000 avaient un lien avec un emploi, soit parce qu’elles avaient été mises à pied temporairement, soit parce qu’elles avaient une entente confirmant le début d’un nouvel emploi dans un avenir rapproché.
Diffusions à venir : Le 21 décembre, Statistique Canada diffusera les données sur les chargements ferroviaires d’octobre ainsi que celles sur les prix des nouveaux logements de novembre. Ces diffusions seront suivies, le 22 décembre, par celle des données sur l’emploi, la rémunération et les heures de travail et celle des ventes des services de restauration et débits de boissons, toutes deux pour le mois d’octobre. Ensuite, le rapport sur le PIB d’octobre sera diffusé le 23 décembre.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 11 décembre 2020
Le bilan du secteur des ménages s’est encore raffermi au troisième trimestre, à la faveur de la croissance de la valeur des actifs financiers et de l’investissement en logements. Après avoir affiché une hausse record au deuxième trimestre, la valeur nette du secteur des ménages, c’est-à-dire la valeur de tous les actifs moins les passifs, a progressé de 3,0 % au troisième trimestre pour s’élever à 12,3 billions de dollars. Le revenu disponible et l’épargne des ménages sont restés à des niveaux élevés, l’augmentation de la rémunération combinée aux transferts gouvernementaux ayant compensé la reprise marquée des dépenses. Le revenu disponible des ménages au troisième trimestre était de 9 % plus élevé qu’au quatrième trimestre de l’an dernier.
La croissance de la valeur nette du secteur des ménages est en grande partie attribuable à l’augmentation de la valeur des actions ainsi que de la valeur des biens immobiliers résidentiels. Les actions ont bénéficié de la valeur accrue des parts de fonds communs de placement, alors que le marché du logement a été stimulé par la croissance des prix engendrée par le volume élevé des ventes.
La dette des ménages sur le marché du crédit a bondi au troisième trimestre, la demande de prêts hypothécaires et non hypothécaires s’étant accrue. Le ratio du service de la dette des ménages a augmenté pour s’élever à 13,22 %, et la dette des ménages sur le marché du crédit en proportion du revenu disponible des ménages a augmenté pour atteindre 170,7 %, après avoir affiché une baisse record au deuxième trimestre. En comparaison, le ratio de la dette sur le marché du crédit des ménages au revenu disponible était de 181,0 % au quatrième trimestre de 2019.
Le 7 décembre, Statistique Canada a diffusé des données sur l’investissement en construction de bâtiments pour le mois d’octobre. Les dépenses en construction résidentielle ont progressé de 0,7 % en octobre, affichant leur sixième mois consécutif de croissance. L’augmentation observée au chapitre de la construction de logements unifamiliaux est le principal facteur à l’origine de cette croissance, toutes les provinces sauf l’Île-du-Prince–Édouard ayant enregistré des hausses dans cette composante. Les dépenses totales en construction résidentielle se sont élevées à 10,9 milliards de dollars, dépassant de 5,7 % leur niveau d’avant la pandémie.
En revanche, les dépenses en construction non résidentielle ont reculé de 3,2 % en octobre pour s’établir à 4,4 milliards de dollars, en baisse pour un quatrième mois d’affilée. Ce recul est en grande partie attribuable à la diminution des dépenses au Québec, bien que toutes les provinces, sauf l’Île-du-Prince–Édouard, aient enregistré des baisses au cours du mois. Dans l’ensemble, l’investissement en construction de bâtiments commerciaux, industriels et institutionnels a atteint son plus faible niveau depuis les fermetures d’avril, et s’est situé à 13,5 % au-dessous de son niveau prépandémie.
Le 7 décembre, Statistique Canada a aussi diffusé les indices expérimentaux de l’activité économique des provinces et territoires pour le mois d’août. Les données montrent une reprise de l’activité dans l’ensemble des provinces et territoires au cours des mois d’été, au fur et à mesure de l’assouplissement des restrictions liées à la COVID‑19. Cependant, en août, le niveau d’activité dans la plupart des provinces était encore inférieur à ce qui pouvait être observé avant la pandémie, notamment en Alberta. L’activité économique en Saskatchewan, en Ontario et en Colombie-Britannique a aussi été durement touchée par la pandémie.
Selon les estimations définitives de l’Enquête nationale sur les voyages, lesquelles ont été diffusées le 9 décembre, les Canadiens ont effectué un total de 313 millions de voyages en 2019, avant que la pandémie ne soit une considération. Le nombre de voyages intérieurs effectué par des Canadiens a diminué d’une année à l’autre, mais leur nombre de voyages outre-mer (vers des pays autres que les États-Unis) a augmenté de 4,0 %. En 2020, les répercussions de la COVID‑19 se sont tout particulièrement fait sentir sur les habitudes de voyage. Le 10 décembre, l’organisme a diffusé l’indicateur avancé du volume de voyageurs qui sont passés par les postes frontaliers terrestres entre le Canada et les États-Unis en novembre. Les restrictions liées aux voyages non essentiels étant toujours en vigueur au cours du mois, le nombre de résidents des États-Unis qui sont entrés au Canada à bord d’une automobile s’est chiffré à seulement 53 300, en baisse de 93,7 % par rapport à novembre 2019, et le nombre de Canadiens qui sont revenus au pays en automobile s’est situé à 136 900, en baisse de 92,5 %.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 4 décembre 2020
La croissance de l’emploi a encore ralenti en novembre, alors que de nouvelles mesures de santé publique ciblées étaient instaurées dans différentes régions au pays en réponse à la résurgence récente des cas de COVID‑19. L’emploi a progressé de 62 000 en novembre, et cette hausse est entièrement attribuable à l’emploi à temps plein. Les augmentations enregistrées dans les secteurs de la construction, du commerce du détail ainsi que du transport et de l’entreposage ont été modérées par les baisses observées dans le secteur de l’information, de la culture et des loisirs, et dans celui des services d’hébergement et de restauration. La croissance générale en novembre a porté l’emploi total à 574 000 de son niveau précédent la pandémie.
L’emploi a augmenté en Ontario, en Colombie-Britannique et dans toutes les provinces de l’Atlantique. En Ontario, la croissance a ralenti au cours du mois, l’emploi à Toronto ayant stagné après avoir progressé pendant cinq moins consécutifs. Au Québec, pour un deuxième mois consécutif, l’emploi a peu varié.
Le taux de chômage au Canada a diminué pour s’établir à 8,5 %, après avoir atteint un sommet de 13,7 % en mai. Le taux de chômage chez les personnes du principal groupe d’âge actif était encore de 7,1 %, alors que le taux chez les jeunes Canadiens a diminué pour passer à 17,4 %. Dans l’ensemble, 1,7 million de Canadiens étaient au chômage en novembre, comparativement à 1,1 million en février.
Après avoir atteint un sommet de 5,5 millions en avril, le nombre total de travailleurs canadiens directement touchés par l’arrêt de l’activité économique s’est établi à 1,0 million en novembre. Ce chiffre tient compte de la baisse nette de l’emploi (-574 000) ainsi que de l’augmentation du nombre de Canadiens qui étaient en emploi, mais ont travaillé moins de la moitié de leurs heures habituelles (+448 000).
Le 4 décembre, Statistique Canada a aussi diffusé le rapport d’octobre du commerce international de marchandises du Canada. Selon celui-ci, le commerce de marchandises a continué de se redresser en octobre, les exportations et les importations ayant affiché des hausses. Le commerce de marchandises du Canada s’est chiffré à 96,7 milliards de dollars en octobre, ce qui représente une valeur de 1,5 % inférieure à celle enregistrée avant la pandémie. La baisse de la valeur totale du commerce enregistrée depuis février est en grande partie attribuable aux diminutions au chapitre des produits énergétiques et des aéronefs et autre matériel de transport.
Dans l’ensemble, les exportations de marchandises ont progressé de 2,2 % en octobre, soutenues par une hausse marquée des exportations de produits pharmaceutiques aux États-Unis. L’augmentation des exportations de produits énergétiques a aussi contribué à la croissance générale. Les exportations totales de marchandises en octobre étaient de 3,6 % inférieures aux niveaux observés avant la COVID‑19.
Les importations de marchandises ont quant à elles augmenté de 1,9 % en octobre, surpassant les niveaux de février pour la première fois depuis le début de la pandémie. Les importations accrues de produits électroniques et de biens de consommation ont contribué à cette croissance.
Le rapport sur le produit intérieur brut (PIB) du troisième trimestre, diffusé le 1er décembre, fait état d’une reprise soutenue de l’activité économique au cours du trimestre, au fur et à mesure de l’assouplissement des restrictions liées à la COVID‑19 et de la réouverture des entreprises. Après la baisse record de 11,3 % enregistrée au trimestre précédent, le PIB réel a affiché une hausse de 8,9 % au troisième trimestre. Toutefois, malgré cette forte croissance, l’activité économique au troisième trimestre était de 5 % inférieure à son niveau au quatrième trimestre de 2019.
Les dépenses accrues des ménages, et tout particulièrement en biens durables et services, ont grandement contribué à la reprise observée au troisième trimestre. Après une période de demande refoulée, les dépenses des ménages en biens durables ont bondi de 38,0 %, stimulées notamment par la hausse des achats de camions, de fourgonnettes et de véhicules utilitaires sport neufs. Les dépenses en services ont progressé de 9,6 %, et ce sont les services de restauration qui ont enregistré la plus forte croissance.
L’investissement en logement s’est accru de 30,2 % au troisième trimestre, soutenu par l’augmentation des activités de revente, les rénovations et la construction de nouveaux logements. L’investissement total en logement a progressé d’environ 10 % par rapport au quatrième trimestre de 2019.
Les investissements des entreprises au chapitre des logements non résidentiels ont repris au troisième trimestre, mais leurs dépenses en machines et matériel ainsi qu’en produits de propriété intellectuelle étaient inférieures de plus de 13 % aux niveaux observés à la fin de 2019.
Les volumes des exportations et des importations ont bondi au troisième trimestre, grâce notamment aux expéditions de véhicules automobiles et de leurs pièces, le commerce lié à l’Industrie automobile étant revenu à la normale au lendemain des perturbations occasionnées par l’arrêt des activités aux printemps. Cependant, dans l’ensemble, les volumes des exportations ainsi que des importations étaient d’environ 9 % en deçà de leurs niveaux au quatrième trimestre de l’an dernier.
Les programmes gouvernementaux de soutien au revenu avaient encore un effet marqué sur le revenu disponible et l’épargne des ménages au troisième trimestre. La rémunération des employés s’est accrue, de plus en plus de personnes ayant recommencé à travailler, mais le revenu disponible des ménages a fléchi d’un peu plus de 3 %, puisqu’un moins grand nombre de Canadiens ont eu recours aux programmes de soutien. Malgré cette baisse, les transferts gouvernementaux aux ménages ont été maintenus à des niveaux élevés. L’augmentation de la rémunération, combinée au niveau encore élevé des transferts gouvernementaux, a aidé à compenser la hausse des dépenses de consommation au cours du trimestre. Par conséquent, le taux d’épargne des ménages s’est situé à 14,6 %, ce qui représente une baisse par rapport au taux record de 27,5 % enregistré au deuxième trimestre, mais d’une forte hausse par rapport à 2019, alors que le taux d’épargne des ménages se situait à 2,0 %.
Les variations prononcées de la production et des heures travaillées, d’un trimestre à l’autre, se faisaient encore sentir sur les estimations de la productivité des entreprises. Après avoir affiché une hausse record au deuxième trimestre, la productivité a chuté de 10,3 % au troisième trimestre, les heures travaillées ayant augmenté plus rapidement que la production. Au cours du trimestre, les petites et moyennes entreprises ont repris un plus grand nombre d’heures perdues que les grandes entreprises. La réattribution des heures travaillées à la faveur des entreprises de plus petite taille, dont les économies d’échelle sont limitées, a contribué à la baisse marquée de la productivité des entreprises.
Le rapport du PIB de septembre montre que l’activité économique a poursuivi sa reprise amorcée après les baisses historiques de mars et avril. Le PIB réel a progressé de 0,8 % en septembre, après avoir augmenté de 0,9 % le mois précédent. Les augmentations enregistrées au chapitre de l’extraction de pétrole et de gaz ainsi que de la fabrication ont contribué à cette croissance, tout comme la reprise de l’activité dans le secteur public et dans les services professionnels, scientifiques et techniques. Après cinq mois consécutifs de croissance, l’activité économique totale en septembre était d’environ 5 % plus faible qu’en février, soit avant la pandémie.
Statistique Canada a aussi diffusé une estimation avancée du PIB réel d’octobre, et les renseignements provisoires indiquent une augmentation de 0,2 %.
La dernière édition de Nouvelles économiques canadiennes, offrant un aperçu concis de certains événements économiques canadiens ainsi que de l'évolution des marchés internationaux et financiers, est maintenant disponible.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 27 Novembre 2020
L’emploi salarié a encore repris de la vigueur en septembre, mais la croissance de l’emploi pour les travailleurs rémunérés l’heure a ralenti. Le nombre d’employés recevant une rémunération ou des avantages sociaux de leur employeur a progressé de 337 500 en septembre, ce qui représente une augmentation similaire à celle observée en août. La croissance de l’emploi a été généralisée, et ce sont les secteurs des services d’hébergement et de restauration, des soins de santé et de l’assistance sociale, et du commerce de détail qui ont connu les plus fortes hausses. Toutes les provinces ont enregistré une augmentation de l’emploi salarié, l’Ontario, la Colombie-Britannique et le Québec venant en tête. La croissance générale observée en septembre a porté l’emploi salarié total à 7,3 % de son niveau d’avant la COVID‑19, et les pertes nettes depuis février se sont chiffrées à 1,2 million.
La croissance de l’emploi chez les travailleurs rémunérés à l’heure a ralenti en septembre, l’emploi salarié au sein de ce groupe ayant augmenté de 54 900, ce qui représente moins du tiers de la hausse enregistrée pour les employés payés à salaire fixe. Les baisses de l’emploi subies depuis le début de la pandémie touchent encore, dans une grande mesure, les travailleurs rémunérés à l’heure, qui gagnent généralement beaucoup moins que les employés payés à salaire fixe. En septembre, le nombre de travailleurs rémunérés à l’heure qui ont reçu une rémunération ou des avantages sociaux de leur employeur s’est situé à 9,4 % au-dessous des niveaux d’avant la COVID‑19, et les pertes cumulatives depuis février se sont chiffrées à plus de 920 000.
Le 23 novembre, Statistique Canada a diffusé les données de septembre sur les voyages entre le Canada et les autres pays. Les restrictions liées aux voyages non essentiels au Canada étaient encore en vigueur tout au long du mois de septembre, tout comme la période de quarantaine obligatoire de 14 jours pour les Canadiens qui reviennent de l’étranger. Dans ce contexte, le nombre de voyages au Canada en provenance des États-Unis ou de pays d’outre-mer a fléchi d’environ 95 %, et le nombre de Canadiens qui sont revenus de l’étranger a diminué de près de 93 % par rapport à un an plus tôt.
Selon les données sur les services de restauration et débits de boissons de septembre, diffusées le 24 novembre, les ventes dans ce sous-secteur ont progressé de près de 2 % par rapport au mois d’août, portées par les ventes accrues des restaurants à service complet (+2,9 %), et ce, malgré diminution des ventes des débits de boissons (-3,2 %). Cependant, sur une base annuelle (et désaisonnalisée), les ventes en septembre ont diminué d’un cinquième par rapport à septembre 2019, et ce sont l’Ontario, le Québec et la Colombie-Britannique qui ont affiché les plus fortes baisses, en dollars et en pourcentage.
Les données sur les chargements ferroviaires de septembre ont été diffusées le 25 novembre. Les chemins de fer canadiens ont transporté 31 millions de tonnes de marchandises en septembre, ce qui représente une légère baisse de 1,2 % par rapport à un an plus tôt. Toutefois, cette diminution est survenue après cinq mois consécutifs de baisses d’au moins 10 %. L’amélioration observée est attribuable aux fortes hausses des chargements de produits agricoles et alimentaires, notamment de canola, qui ont aidé à compenser les baisses soutenues des chargements de produits énergétiques. En effet, les chargements de mazout et de pétrole brut et ceux d’essence et de carburéacteur ont fléchi de plus de 60 % par rapport à septembre 2019.
Le 26 novembre, Statistique Canada a diffusé les statistiques sur les mouvements d’aéronefs et celles sur l’aviation civile. En septembre, le volume de trafic itinérant (vols d’un aéroport à l’autre) a fléchi d’environ 40 % par rapport à un an plus tôt. L’activité transfrontalière (entre le Canada et les États-Unis) a fléchi de 85 % et l’activité internationale (pays autres que les États-Unis), de 74 %. Les principales compagnies aériennes ont transporté 914 000 passagers sur leurs vols réguliers et d’affrètement en septembre. Il s’agit d’une diminution d’environ 16 % par rapport au mois d’août, ce qui s’apparente à une baisse saisonnière normale, mais d’une chute de près de 87 % par rapport au même mois en 2019. Les recettes d’exploitation de ces compagnies aériennes se sont chiffrées à 315,7 millions de dollars en septembre, ce qui représente une baisse très marquée (-85 %) comparativement aux 2,1 milliards de dollars en recettes engrangées en septembre 2019. Compte tenu de la résurgence des cas de COVID‑19 à l’échelle du pays, la lumière au bout du tunnel semble encore distante.
L’organisme a aussi diffusé, le 26 novembre, les estimations des ouvertures et fermetures d’entreprises pour le mois d’août. Pour un deuxième mois d’affilée, alors que l’assouplissement des restrictions se poursuivait au pays, le nombre d’ouvertures d’entreprises a dépassé le nombre de fermetures. Les ouvertures se sont élevées à 40 700 en août et les fermetures, à 34 100. Le nombre total d’entreprises actives en août était néanmoins inférieur de 9,0 % au niveau observé avant la pandémie. Des 17 % d’entreprises qui étaient actives en février et ont fermé en mars ou en avril, 56 % avaient repris leurs activités en août.
De nouvelles données sur les ouvertures et fermetures d’entreprises dans les industries du tourisme ont aussi été diffusées par Statistique Canada. Ces données témoignent des répercussions profondes de la pandémie sur l’activité touristique. Alors que le nombre de fermetures dans le secteur des entreprises a doublé de février à avril 2020, dans les industries du tourisme, il a plus que triplé au cours de la même période.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 20 Novembre 2020
L’inflation globale des prix à la consommation a augmenté pour passer à 0,7 % en octobre, sous l’effet notamment des prix plus élevés des aliments. En effet, portés par la croissance des prix des légumes frais et de la viande, les prix des aliments ont augmenté de 2,3 % d’une année à l’autre en octobre, comparativement à 1,6 % en septembre.
Les changements dans les prix des biens, mesurés d’une année à l’autre, étaient encore en territoire négatif en octobre, et ce, pour un huitième mois consécutif, la faiblesse des prix de l’essence exerçant toujours une pression à la baisse sur le taux global. Si l’on exclut l’essence, l’inflation des prix à la consommation était de 1,0 % en octobre, un taux identique à celui de septembre. La croissance des prix des services a ralenti pour se situer à 1,2 % en octobre, et ce ralentissement est partiellement attribuable aux prix de l’hébergement des voyageurs, lesquels ont diminué dans une moindre mesure en octobre qu’en septembre. Il convient cependant de noter que les prix de l’hébergement des voyageurs étaient de près de 23 % plus faibles qu’en octobre 2019.
Le rapport sur l’inflation des prix à la consommation d’octobre a aussi fait ressortir des variations prononcées dans les prix liés au logement, attribuables à la divergence continue dans la variation du coût de l’intérêt hypothécaire par rapport à celle du coût de remplacement. Sur une base mensuelle, le coût de l’intérêt hypothécaire a diminué de 0,7 %, les taux d’intérêt subissant encore l’effet des baisses du taux directeur de la Banque du Canada en mars. Pendant ce temps, l’indice du coût de remplacement par le propriétaire, qui rend compte des prix des logements neufs, a augmenté de 1,4 %, enregistrant sa plus forte croissance mensuelle depuis juin 1991.
L’Indice des prix des logements neufs d’octobre, diffusé le 20 novembre, a mis en relief la vigueur de l’activité sur les marchés du logement partout au pays. À l’échelle nationale, les prix des logements neufs ont augmenté de 0,8 % en octobre, les constructeurs dans 21 des 27 régions métropolitaines de recensement ayant fait état de hausses. Depuis le début de la pandémie en mars, les prix des logements neufs se sont accrus de 3,1 %, à la faveur des coûts d’emprunt plus faibles et de l’évolution de la demande, les acheteurs voulant des logements plus grands. À titre de comparaison, de mars à octobre l’an dernier, les prix des logements neufs avaient augmenté de 0,1 % seulement.
Les données sur le commerce de détail pour le mois de septembre ont aussi été diffusées le 20 novembre. D’après celles-ci, les ventes au détail ont progressé de 1,1 % au cours du mois, soutenues par les ventes accrues des concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles, des magasins de marchandises diverses et des magasins d’alimentation. La croissance générale enregistrée en septembre représentait une cinquième augmentation mensuelle consécutive pour le secteur depuis les mesures de confinement imposées en avril. Depuis le mois de juin, le niveau des ventes mensuelles du commerce de détail est plus élevé qu’avant la pandémie.
Sur une base non désaisonnalisée, les ventes du commerce de détail électronique se sont élevées à 3,2 milliards de dollars en septembre, ce qui représente 5,6 % du commerce de détail total pour le mois. D’une année à l’autre, les ventes du commerce de détail électronique ont augmenté de près de 75 % en septembre, alors que les ventes au détail totales non désaisonnalisées ont augmenté de 9,3 %.
Statistique Canada a aussi diffusé une estimation provisoire des ventes au détail pour le mois d’octobre. Selon cette estimation, les ventes en octobre sont restées relativement inchangées par rapport aux niveaux observés en septembre.
Selon les données du secteur de la fabrication diffusées le 16 novembre, les ventes des fabricants ont progressé de 1,5 % en septembre, portées par une augmentation des volumes, contrebalançant ainsi la baisse affichée en août. L’augmentation des ventes de produits en bois et de produits chimiques a grandement contribué à la croissance générale. Les ventes d’aliments y ont aussi contribué, dans une moindre mesure. Dans l’ensemble, les ventes du secteur de la fabrication étaient de 3,6 % inférieures aux niveaux observés avant la pandémie de COVID‑19.
Les ventes de produits en bois ont affiché un cinquième mois consécutif de croissance, à la faveur de l’activité accrue sur les marchés du logement au Canada et aux États-Unis. En effet, les ventes dans ce sous-secteur ont dépassé de 30 % leurs niveaux d’avant la pandémie, stimulées par la hausse des prix du bois d’œuvre et par l’augmentation du volume des ventes.
Les ventes de produits chimiques ont progressé pour un quatrième mois d’affilée, soutenues notamment par les ventes de produits pharmaceutiques et de médicaments, et ont aussi dépassé leurs niveaux d’avant la pandémie. Les fabrications d’aliments ont également enregistré une augmentation de leurs ventes, et ces dernières dépassent depuis juin leurs niveaux d’avant la pandémie.
Après avoir diminué pendant cinq mois d’affilée, les commandes en carnet ont augmenté en septembre, en raison notamment de la hausse des commandes de matériel de transport et de métaux de première transformation. Les stocks des fabricants ont affiché un deuxième mois consécutif de croissance.
Le 17 novembre, Statistique Canada a diffusé les données du commerce de gros pour le mois de septembre. Selon celles-ci, les ventes du commerce de gros ont progressé de 0,9 % en septembre et ont atteint, pour un troisième mois d’affilée, un niveau plus élevé qu’avant la pandémie. Dans ce secteur, ce sont les ventes de produits alimentaires ainsi que de produits et fournitures pharmaceutiques qui ont affiché les plus fortes hausses. Les stocks des grossistes-marchands ont augmenté pour un deuxième mois de suite.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 13 Novembre 2020
Le 9 novembre, Statistique Canada a diffusé les données de septembre sur l’investissement en construction de bâtiments. L’investissement dans le secteur résidentiel a augmenté de 1,6 %, en progression pour un cinquième mois consécutif. L’augmentation est principalement attribuable à la croissance de l’investissement en construction d’immeubles à logements multiples, surtout au Manitoba et au Québec. L’investissement total en construction résidentielle, qui s’est établi à 10,7 milliards de dollars, a dépassé de plus de 4 % les niveaux observés avant la COVID‑19.
En revanche, l’investissement en construction non résidentielle a diminué de 8,5 % pour se fixer à 4,5 milliards de dollars en septembre, en baisse pour un troisième mois consécutif. La baisse de l’investissement en Ontario et au Québec a grandement contribué à la diminution de l’investissement en construction non résidentielle. L’investissement total dans la construction de bâtiments commerciaux, industriels et institutionnels a fléchi pour s’établir au niveau le plus faible observé depuis les fermetures d’avril et a été de plus de 10 % inférieur aux niveaux enregistrés avant la COVID‑19.
Le 12 novembre, l’organisme a diffusé l’indicateur avancé du volume de voyageurs ayant traversé la frontière entre le Canada et les États-Unis en octobre. Le nombre de résidents américains et de Canadiens revenant au pays qui ont traversé la frontière des États-Unis en automobile est demeuré faible en octobre, les restrictions liées aux voyages non essentiels étant restés en vigueur tout au long du mois. Le nombre de voyageurs des États-Unis qui sont entrés au Canada en automobile s’est établi à environ 65 000, ce qui représente une diminution de 93,5 % par rapport à octobre 2019.
Parallèlement, le nombre de Canadiens revenant des États-Unis en automobile a fléchi de 92,1 % par rapport à octobre 2019, pour se fixer à près de 160 000. Les restrictions concernant les voyages transfrontaliers non essentiels, qui sont initialement entrées en vigueur en mars, ont été renouvelées jusqu’au 21 novembre 2020 au plus tôt.
Le 13 novembre, de nouvelles données tirées de l’Enquête canadienne sur la situation des entreprises ont été diffusées. De la mi-septembre à la fin du mois d’octobre, l’enquête a recueilli des renseignements auprès des entreprises sur les répercussions de la pandémie sur leurs activités pendant la période estivale et sur les perspectives.
Environ les trois quarts des entreprises ont signalé qu’elles s’attendaient à conserver le même nombre d’employés au cours des trois prochains mois et qu’elles avaient les liquidités nécessaires pour poursuivre leurs activités. En revanche, plus de deux cinquièmes des entreprises ont déclaré qu’elles ne seraient pas en mesure de s’endetter davantage et 5,2 % envisageaient sérieusement de faire faillite ou de fermer les portes.
Les perspectives de nombreuses entreprises restent incertaines. Près du tiers des entreprises ont indiqué qu’elles ne savaient pas combien de temps elles pouvaient poursuivre leurs activités en fonction de leurs revenus et dépenses actuels sans envisager d’autres mesures relatives au personnel, la fermeture ou la faillite, tandis que près du cinquième ont indiqué qu’elles pouvaient poursuivre leurs activités à ces niveaux pendant moins de six mois.
L’enquête fait aussi ressortir les répercussions de la pandémie sur les entreprises des secteurs des services d’hébergement et de restauration et des arts, des spectacles et des loisirs. Un plus grand nombre d’entreprises de ces secteurs s’attendent à réduire la taille de leur effectif au cours des trois prochains mois. Parallèlement, environ 30 % des entreprises ont indiqué pouvoir poursuivre leurs activités à leur niveau actuel de revenus et de dépenses pendant moins de six mois avant de devoir envisager d’autres mesures relatives au personnel, la fermeture ou la faillite.
En outre, la diffusion de l’Indice des prix à la consommation pour le mois d’octobre aura lieu le 18 novembre et celle de l’Indice des prix des logements neufs d’octobre, le 20 novembre.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 6 Novembre 2020
La croissance de l’emploi a ralenti en octobre, après que plusieurs provinces ont resserré leurs mesures de santé publique en réponse à une recrudescence des cas de COVID‑19. L’emploi a progressé de 84 000, soutenu notamment par des hausses dans le travail à temps plein. Les augmentations observées dans le secteur des services professionnels, scientifiques et techniques et dans le secteur du commerce de détail ont été atténuées par des baisses dans le secteur des services d’hébergement et de restauration, notamment au Québec. La croissance générale affichée en octobre a porté l’emploi total à 636 000 en deçà de son niveau de février, soit avant la COVID‑19.
La hausse de l’emploi parmi les travailleurs du principal groupe d’âge actif est à l’origine de la plus grande part de la croissance générale observée en octobre. Chez les personnes de 25 à 54 ans, l’emploi était inférieur de 1,7 % à son niveau d’avant la pandémie. Cependant, chez les jeunes, l’emploi a peu varié et se situait encore à plus de 10 % au-dessous de son niveau de février.
Le taux de chômage au Canada a affiché un léger recul pour s’établir à 8,9 % en octobre, après avoir atteint un sommet de 13,7 % en mai. Le taux de chômage a diminué aussi bien chez les travailleurs du principal groupe d’âge actif que chez les jeunes Canadiens, se situant respectivement à 7,1 % et à 18,8 %. Dans l’ensemble, 1,8 million des Canadiens étaient au chômage en octobre, comparativement à 1,1 million en février.
Après avoir atteint un sommet de 5,5 millions en avril, le nombre total de travailleurs canadiens qui ont été directement touchés par les perturbations économiques liées à la COVID‑19 s’est situé à 1,1 million en octobre. Ce chiffre tient compte de la baisse nette de l’emploi (-636 000), ainsi que de la hausse du nombre de Canadiens qui étaient en emploi, mais qui ont travaillé moins de la moitié de leurs heures habituelles (+433 000).
Le 4 novembre, Statistique Canada a diffusé les données de septembre sur le commerce international de marchandises. Après avoir légèrement fléchi en août alors que les flux commerciaux se stabilisaient, le commerce de marchandises a repris de la vigueur en septembre, à la faveur d’une croissance des exportations et des importations. En effet, le commerce de marchandise s’est chiffré à 94,3 milliards de dollars en septembre, une valeur qui se situe à 4 % de celle observée en février, soit avant la COVID‑19. Une bonne part de l’écart qui reste par rapport à février est attribuable aux diminutions enregistrées dans le commerce de produits énergétiques ainsi que d’aéronefs et autre matériel de transport.
Les exportations totales ont progressé de 1,5 % en septembre, soutenues par une augmentation de 23 % des exportations de bois d’œuvre, lesquelles ont affiché un cinquième mois consécutif de croissance. En effet, la hausse des prix du bois d’œuvre engendrée par l’augmentation de la demande combinée à la baisse de l’offre a fait monter la valeur des exportations à leur plus haut niveau en 14 ans. L’augmentation des exportations d’aéronefs et de voitures automobiles et camions légers a aussi contribué à la croissance générale.
En dépit de ces hausses, les exportations se sont situées, dans l’ensemble, à 5,8 % en dessous de leur valeur enregistrée avant la pandémie. Ce résultat rend compte de la baisse marquée des exportations de produits énergétiques et de la diminution des exportations vers les États-Unis. Quant aux exportations vers les pays autres que les États-Unis, elles ont augmenté pour dépasser de 1 % leurs niveaux d’avant la pandémie.
Les importations de marchandises ont également affiché une croissance de 1,5 % en septembre, portées par une hausse marquée des importations de pétrole brut et de machines, matériel et pièces industriels. En septembre, la valeur totale des importations de marchandises était de 2,3 % moins élevée qu’avant la pandémie, en raison notamment des importations plus faibles en provenance des États-Unis.
Alors que le commerce de marchandises s’est en grande partie rétabli pour atteindre des niveaux proches de ceux enregistrés avant la pandémie, le commerce international de services du Canada est resté bien inférieur aux niveaux de février, ne s’étant pas encore remis de la chute marquée des services relatifs aux voyages. En effet, au mois de septembre, les recettes et les dépenses au chapitre des services de voyage étaient de 70 % et de 90 % inférieures aux valeurs observées avant la COVID‑19.
La dernière édition de Nouvelles économiques canadiennes, offrant un aperçu concis de certains événements économiques canadiens ainsi que de l'évolution des marchés internationaux et financiers, est maintenant disponible.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 30 octobre 2020
L’économie a poursuivi sa relance en août, continuant ainsi de se remettre des fermetures liées à la COVID‑19. En effet, le produit intérieur brut (PIB) réel s’est accru pour un quatrième mois consécutif et a augmenté de 1,2 % en août, après avoir progressé de 3,1 % le mois précédent. Dans l’ensemble, l’activité économique en août était d’environ 5 % inférieure à son niveau d’avant la pandémie, 15 des 20 secteurs d’activité ayant enregistré une croissance au cours du mois.
La croissance générale observée est grandement attribuable à l’activité accrue du secteur public, et tout particulièrement dans les secteurs des services d’enseignement, des soins de santé et de l’assistance sociale, et des administrations publiques. L’augmentation affichée par les services d’enseignement était reliée aux travaux de préparation des enseignants, du personnel de soutien et du personnel de direction des écoles primaires et secondaires en prévision de la rentrée.
Les hausses observées dans la fabrication et la construction ont aussi contribué à la croissance générale. L’activité dans les secteurs de la fabrication et de la construction a augmenté pour se situer, respectivement, à environ 4 % et à moins de 2 % des niveaux observés en février, avant la pandémie.
Le secteur des services d’hébergement et de restauration a progressé de 7,3 % en août, alors que les entreprises continuaient de rouvrir et de s’ajuster aux protocoles en lien avec la COVID‑19. L’activité dans ce secteur était néanmoins de 28 % plus faible qu’en février.
Les services immobiliers ont encore progressé en août. En effet, l’activité des bureaux d’agents et de courtiers immobiliers, stimulée par la vigueur soutenue de la revente de maisons partout au pays, était de 32 % supérieure à son niveau d’avant la pandémie. Les services professionnels, scientifiques et techniques ont également poursuivi leur croissance au cours du mois.
La hausse générale de la production a été atténuée par les baisses enregistrées dans le secteur de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière et de l’extraction de pétrole et de gaz. Les diminutions dans ce secteur étaient notamment attribuables à l’extraction des sables bitumineux, dont l’activité s’est située à près de 20 % en dessous de son niveau enregistré en février.
Statistique Canada a aussi diffusé des estimations avancées du PIB réel pour le mois de septembre et le troisième trimestre, lesquelles indiquent une augmentation d’environ 0,7 % en septembre, et d’environ 10 % pour le troisième trimestre.
Le 29 octobre, Statistique Canada a diffusé les données d’août sur l’emploi, la rémunération et les heures de travail. Le nombre d’employés recevant une rémunération ou des avantages sociaux de leur employeur a progressé de 303 200 en août, après s’est accru de 759 500 en juillet et de 665 500 en juin. La croissance observée a porté l’emploi salarié total à 9,5 % de son niveau d’avant la COVID‑19, les pertes nettes depuis février se chiffrant à 1,6 million.
Ce sont les secteurs des services d’hébergement et de restauration (-390 300), du commerce de détail (-160 400) et des arts, spectacles et loisirs (-114 600) qui ont affiché les plus fortes baisses nettes de l’emploi depuis le début de la pandémie. En août, l’emploi salarié dans les services d’hébergement et de restauration était de 29 % inférieur à son niveau d’avant la pandémie, alors que dans les arts, spectacles et loisirs, il était de plus de 36 % plus faible. Dans le secteur du commerce de détail, l’emploi salarié était de 8 % plus faible qu’en février.
Malgré de fortes hausses observées depuis la fin du printemps, les baisses générales de l’emploi salarié depuis le début de la pandémie touchaient encore, en très grande partie, les employés rémunérés à l’heure. En août, le nombre d’employés rémunérés à l’heure qui recevaient une rémunération ou des avantages sociaux de leur employeur était de plus de 1 million plus faible qu’avant la COVID‑19.
Plus tôt cette semaine, Statistique Canada a diffusé des données qui rendent compte des difficultés persistantes avec lesquelles le secteur du transport est aux prises. Selon son communiqué du 27 octobre sur les chargements ferroviaires, les chemins de fers canadiens ont transporté 29,0 millions de tonnes de marchandises en août. Il s’agit d’une diminution de 14,7 % par rapport à août 2019, et de la plus prononcée de cinq baisses consécutives d’une année à l’autre enregistrées depuis le mois de mars. La diminution générale observée en août est associée à la baisse des exportations canadiennes de produits énergétiques. De plus, par rapport au même mois en 2019, les chargements de type intermodal (conteneurs) ont fléchi de 5,8 % pour se situer à un peu plus de 3,0 millions de tonnes. Il est difficile de savoir si ce repli est davantage attribuable à l’arrêt de travail au port de Montréal ou aux conditions économiques liées à la pandémie.
Le 29 octobre, Statistique Canada a aussi diffusé des données sur le transport de passagers. Les principales compagnies aériennes ont transporté plus de 1 million de passages en août, dépassant cette barre pour la première fois depuis mars. Il s’agit néanmoins d’un recul de 86,8 % par rapport au même mois en 2019 et d’une sixième diminution mensuelle consécutive. Ce résultat s’inscrit dans une période marquée par les baisses les plus prononcées et les plus abruptes jamais enregistrées dans le transport aérien de passagers. Pour ce qui est du transport terrestre, les sociétés de transport en commun au pays ont enregistré 56,1 millions de voyages de passagers en août, poursuivant la tendance à la hausse amorcée en avril. D’une année à l’autre, toutefois, le nombre d’usagers du transport en commun a fléchi de 59,8 % par rapport à août 2019. Comparativement à février, l’emploi salarié dans le secteur du transport et de l’entreposage a fléchi de 9,7 % (-76 600), et c’est le sous-secteur du transport en commun et du transport terrestre de voyageurs qui a connu les plus fortes baisses.
Également le 28 octobre, l’organisme a diffusé ses estimations des ouvertures et fermetures d’entreprises pour le mois de juillet. Pour la première fois depuis le début de la pandémie, le nombre d’ouvertures d’entreprises a dépassé le nombre de fermetures. En effet, les fermetures d’entreprises enregistrées en juillet ont atteint un niveau comparable à celui de février.
Après avoir affiché une hausse marquée en juin, quand les restrictions ont commencé à être assouplies, le nombre d’ouvertures d’entreprises a fléchi de 3,3 % en juillet pour s’établir à 52 300. Pendant ce temps, le nombre de fermetures a baissé de 34 % pour se situer à 36 500. Plus de 712 000 entreprises étaient en exploitation dans les industries du secteur des entreprises en juillet, en baisse d’environ 11 % par rapport à un an plus tôt. Des 17 % des entreprises qui étaient en exploitation en février, mais qui avaient fermé en mars et avril, la moitié ont rouvert en juillet.
Un nouveau rapport mettant en relief les changements observés dans l’activité économique au lendemain des restrictions liées à la pandémie est désormais accessible : Développements récents de l’économie canadienne 2020 : COVID‑19, quatrième édition.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 23 octobre 2020
La croissance de la demande de logements et de matériaux de construction enregistrée après la levée de restrictions liées à la COVID‑19 a une des répercussions sur plusieurs indicateurs avancés diffusés cette semaine.
L’Indice des prix des logements neufs de septembre, diffusé le 21 octobre, a mis en relief la montée des prix des logements neufs partout au pays, attribuable notamment à la croissance de la demande conjuguée à l’augmentation des coûts de construction. Les prix des logements neufs ont progressé de 1,2 % en septembre, enregistrant leur plus forte hausse en 14 ans. En effet, les constructeurs dans 24 régions métropolitaines de recensement sur 27 ont fait état de hausses des prix. L’augmentation généralisée observée en septembre rend compte des prix plus élevés des matériaux de construction ainsi que d’un changement dans les préférences des acheteurs, qui optent pour des logements plus grands.
L’Indice des prix à la consommation (IPC) pour le mois de septembre a aussi été diffusé le 21 octobre. Selon celui-ci, l’inflation des prix à la consommation a augmenté pour se situer à 0,5 %, après s’être maintenue à 0,1 % durant les mois d’été. Le coût du remplacement par le propriétaire, qui est associé au prix des logements neufs, a progressé de 2,6 %, ce qui représente sa plus forte hausse d’une année à l’autre depuis avril 2018. Pendant ce temps, les prix du transport aérien ont encore fléchi d’une année à l’autre, mais les diminutions observées en septembre étaient moins prononcées que celles enregistrées en juillet et août. Pour ce qui est des prix de l’hébergement des voyageurs, ils étaient toujours inférieurs de plus d’un quart à leurs niveaux de septembre 2019.
Dans l’ensemble, les variations des prix des biens, mesurées d’une année après l’autre, sont restées dans le territoire négatif en septembre, et ce, pour un septième mois d’affilée. En effet, les prix de l’essence exerçaient encore une pression sur le taux global de l’IPC et en excluant l’essence, l’inflation des prix à la consommation était de 1,0 %, en hausse de 0,6 % par rapport au mois d’août. La croissance des prix des services s’est élevée à 1,3 % en septembre, après s’être maintenue à 0,5 % au cours des mois d’été.
Les ventes du commerce de détail, dont les données ont également été diffusées le 21 octobre, se sont encore accrues en août, portées notamment par les ventes des matériaux de construction et de matériel et fournitures de jardinage. Dans l’ensemble, les ventes au détail ont progressé de 0,4 % et étaient de 1,8 % supérieures aux niveaux d’avant la COVID‑19. Les ventes des marchands de matériaux de construction et de matériel et fournitures de jardinage se sont accrues de 4,5 % et ont dépassé de 11 % les ventes observées en février. Le volume accru des ventes de matériaux de construction a aussi contribué à revigorer les ventes du commerce de gros, dont les données ont été diffusées le 19 octobre.
Le 22 octobre, Statistique Canada a diffusé les données du mois d’août relatives aux services de restauration et débits de boissons. Dans l’ensemble, les ventes de ce sous-secteur ont augmenté de 6,4 %. Les recettes des restaurants à service complet se sont accrues de 10,4 %, l’ouverture des salles à manger et des terrasses ayant permis à ces restaurants d’accroître leur volume de ventes durant les mois d’été. Les recettes des établissements de restauration à service restreint ont augmenté de 3,4 % et celles des débits de boissons alcoolisées, de 14,4 %, la réouverture des bars, des pubs et de certaines boîtes de nuit s’étant poursuivie. Toutefois, malgré la croissance observée, les ventes non désaisonnalisées des services de restauration et débits de boissons étaient inférieures de 22,1 % à leurs niveaux d’août 2019, soit de plus d’un cinquième. La reprise pourrait se poursuivre pendant la saison automnale, si la météo se prête aux sorties en terrasse et si les réouvertures se poursuivent, mais l’incertitude plane au moment où les agences de santé publique sont aux prises avec une recrudescence des cas de COVID‑19.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 16 octobre 2020
Le 13 octobre, Statistique Canada a diffusé l’indicateur avancé du volume de voyageurs transfrontaliers pour le mois de septembre, et celui des arrivées internationales au Canada par avion pour le troisième trimestre. Le nombre de résidents des États-Unis et du Canada qui ont traversé la frontière en automobile pour entrer au Canada est resté faible en septembre, les restrictions liées aux voyages non essentiels étant toujours en vigueur. En septembre 2020, le nombre de résidents des États-Unis qui sont entrés au Canada en automobile en passant par l’un des postes frontaliers terrestres dotés d’un système automatisé d’inspection était de plus de 94 % inférieur au niveau enregistré en septembre 2019, et le nombre de Canadiens qui sont rentrés des États-Unis en automobile en passant par ces postes frontaliers était d’environ 93 % plus faible.
Le troisième trimestre comprend la saison estivale de voyages, habituellement achalandée. Durant cette période en 2019, plus de 9 millions de voyageurs sont arrivés au Canada par avion. Cette année cependant, la saison estivale s’est avérée plutôt calme, et ce, malgré le fait que des compagnies aériennes aient repris certains de leurs vols transfrontaliers et internationaux qui avaient été annulés au début de la pandémie. De juillet à septembre 2020, environ 51 000 résidents de pays d’outre-mer et environ 19 900 résidents des États-Unis sont entrés au Canada par avion aux aéroports canadiens munis de bornes d’inspection primaire. Au cours de la même période, le nombre de résidents du Canada qui sont revenus d’un voyage à l’étranger s’est situé à environ 200 000, ce qui représente une fraction du volume habituel.
Le 16 octobre, Statistique Canada a diffusé les plus récentes données de l’Enquête mensuelle sur les industries manufacturières. Après avoir affiché trois mois de forte croissance par suite de la levée de restrictions liées à la COVID‑19, les ventes du secteur de la fabrication ont fléchi de 2,0 % en août, sous l’effet notamment des baisses enregistrées dans les industries du matériel de transport. Les ventes des fabricants de véhicules automobiles et de pièces pour véhicules automobiles ont chuté en août, affichant des baisses d’au moins 10 %, après avoir rebondi en juillet lorsque plusieurs usines de montage ont raccourci ou annulé leurs fermetures annuelles habituelles. En revanche, les ventes de produits en bois ont augmenté pour un quatrième consécutif, portées par la vigueur du marché du logement au Canada et aux États-Unis.
Si l’on exclut le matériel de transport, les ventes du secteur de la fabrication se sont accrues de 1,1 %. Les ventes totales du secteur pour le mois d’août étaient de 6,6 % inférieures aux niveaux d’avant la COVID‑19.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 9 octobre 2020
La croissance de l’emploi s’est raffermie en septembre, portant l’emploi total à 720 000 de son niveau d’avant la COVID‑19. L’emploi a progressé de 378 000 au cours du mois, et la majeure partie de la hausse a été enregistrée dans le travail à temps plein, notamment en Ontario et au Québec. L’augmentation générale a été soutenue par des hausses de l’emploi dans les secteurs des services d’hébergement et de restauration, des services d’enseignement, et de la fabrication.
L’emploi au sein du principal groupe d’âge d’actif a augmenté de 194 000 en septembre, et les femmes étaient à l’origine de plus des deux tiers de la croissance enregistrée. Chez les Canadiens de 25 à 54 ans, l’emploi s’est situé à 2,3 % au-dessous des niveaux observés avant la COVID‑19. L’emploi chez les jeunes a augmenté de 127 000, et les hausses étaient également réparties entre les jeunes hommes et les jeunes femmes. Toutefois, malgré ces augmentations le taux d’emploi chez les jeunes de 15 à 24 ans était de plus de 10 % plus faible qu’en février.
Le taux de chômage au Canada a reculé pour s’établir à 9,0 % en septembre, poursuivant la tendance à la baisse observée depuis le sommet de 13,7 % atteint en mai. Chez les Canadiens du principal groupe d’âge actif, le taux de chômage a diminué pour s’établir à 7,3 %, alors que chez les jeunes, il a reculé pour s’établir à 18,9 %. Dans l’ensemble, 1,8 million de Canadiens étaient au chômage en septembre, comparativement à 2,6 millions de personnes en mai.
Le nombre total de Canadiens touchés par la crise économique liée à la COVID‑19 s’est établi à 1,3 million en septembre, comparativement à 5,5 millions en avril, alors qu’il avait atteint un sommet inégalé.
La sous-utilisation de la main-d’œuvre survient lorsque des personnes qui pourraient travailler ne travaillent pas ou lorsque des personnes pourraient travailler plus d’heures que le nombre d’heures qu’elles travaillent. Le taux de sous-utilisation de la main d’œuvre, qui a atteint un sommet de 36,1 % en avril, diminue progressivement depuis le début de la relance économique. En septembre, ce taux a reculé pour s’établir à 18,3 %, mais il est resté bien au-dessus de son niveau de 11,2 % observé en février, avant la pandémie.
Le 6 octobre, Statistique Canada a diffusé les données du commerce international de marchandises pour le mois d’août. Après avoir bondi au cours des deux mois précédents, l’activité commerciale s’est stabilisée en août, les exportations ainsi que les importations ayant affiché de légères baisses. Le commerce de marchandises s’est chiffré à 92,3 milliards de dollars en août, un niveau inférieur de 6 % à celui d’avant la pandémie de COVID‑19. Une bonne partie de la baisse générale du commerce enregistrée depuis février est attribuable aux produits énergétiques et aux aéronefs et autres matériel et pièces de transport.
Après avoir affiché des hausses de l’ordre d’au moins 10 % en juin et en juillet, les exportations ont diminué 1,0 % en août, entraînées par la baisse des exportations de voitures automobiles et de camions légers. Ce recul fait suite à une augmentation marquée des exportations de l’industrie automobile enregistrée en juillet, lorsque les fabricants de véhicules automobiles ont accru leur production pour se remettre des fermetures liées à la COVID‑19. Les exportations de véhicules automobiles et de pièces pour véhicules automobiles se sont élevées à 7,5 milliards de dollars, soit à un niveau légèrement supérieur à celui d’avant la COVID‑19. Les baisses enregistrées dans les exportations d’autre matériel de transport, notamment vers l’Arabie saoudite, ont contribué à la diminution générale des exportations.
Les importations de marchandises ont fléchi de 1,2 % en août, après avoir connu une forte croissance en juin et juillet. Cette baisse est en grande partie attribuable à la diminution des importations d’aéronefs et autres matériel et pièces de transport, et, dans une moindre mesure, au recul des importations de produits en métal et de produits minéraux non métalliques, ainsi que de machines, matériel et pièces industriels. La diminution des importations en provenance des États-Unis est à l’origine d’une bonne part de la baisse générale observée en août.
Le commerce international de services du Canada a une fois de plus affiché une légère croissance, les exportations et les importations de services ayant augmenté en août. Les exportations de services commerciaux se sont accrues de 1,0 % pour s’élever à 6,5 milliards de dollars, et leurs importations ont augmenté de 1,8 % pour se chiffrer à 6,4 milliards de dollars. Dans l’ensemble, cependant, le commerce total de services du Canada est resté en août inférieur à son niveau d’avant la pandémie, de plus d’un quart, plus précisément.
Le 7 octobre, Statistique Canada a diffusé les données sur l’investissement en construction de bâtiments résidentiels et non résidentiels pour le mois d’août. L’investissement en construction résidentielle a affiché un quatrième mois consécutif de croissance, les dépenses en logements unifamiliaux et en immeubles à logements multiples ayant augmenté au cours du mois. Dans l’ensemble, l’investissement dans le secteur résidentiel, qui s’est chiffré à 10,8 milliards de dollars, a dépassé son niveau d’avant la pandémie.
En revanche, l’investissement en construction non résidentielle a diminué pour un deuxième mois d’affilée en août, les composantes industrielle, commerciale et institutionnelle ayant toutes trois enregistré des baisses. Toutefois, malgré les diminutions observées, les dépenses en construction non résidentielle sont demeurées supérieures aux niveaux déclarés en février.
Le 8 octobre, l’organisme a diffusé de nouvelles données qui renseignent sur la manière dont les changements observés depuis février dans les habitudes de dépenses des consommateurs se sont répercutés sur les estimations de l’inflation des prix à la consommation. Les nouvelles données sont fondées sur un indice des prix ajusté qui tient compte des changements soudains dans les habitudes de dépenses, et qui est ensuite comparé avec l’Indice des prix à la consommation (IPC) officiel.
Cette mesure ajustée donne lieu à des estimations un peu plus élevées de l’inflation des prix à la consommation depuis le début de la pandémie. Bien que l’écart entre l’indice des prix ajusté et l’IPC officiel se soit rétréci en juin, l’indice ajusté est demeuré plus élevé que l’IPC officiel en juillet et en août. Au cours de ces deux mois, l’indice des prix ajusté a augmenté de 0,4 % d’une année à l’autre, tandis que l’IPC officiel a progressé de 0,1 %.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 2 octobre 2020
La production économique a poursuivi sa relance en juillet, portée par la croissance de la production manufacturière, par la reprise de l’activité dans le secteur des services d’hébergement et de restauration, et par la hausse marquée des activités liées au marché de l’habitation.
Le produit intérieur brut (PIB) réel a progressé de 3,0 % en juillet, et chacun des 20 secteurs d’activité a affiché des hausses. Stimulée par les efforts de réouverture qui se poursuivaient à la grandeur du pays, la production a affiché en juillet son troisième mois d’affilée de croissance. L’activité dans son ensemble est cependant restée inférieure aux niveaux observés avant la COVID‑19, soit d’environ 6 %.
La production accrue dans le secteur de la fabrication a grandement contribué à la hausse globale observée en juillet, les fabricants de véhicules automobiles ayant continué d’accroître leur production pour répondre à la forte demande des consommateurs. La production manufacturière totale en juillet était d’environ 6 % plus faible qu’en février.
Le secteur des services d’hébergement et de restauration a affiché une croissance de 20,1 %, alors que les entreprises poursuivaient leur réouverture et continuaient de s’ajuster aux restrictions liées à la COVID‑19. Malgré trois mois d’affiliée de hausses marquées, l’activité du secteur dans son ensemble est demeurée inférieure d’un tiers environ aux niveaux d’avant la pandémie.
Les bureaux d’agents et de courtiers immobiliers ont connu un troisième mois consécutif de croissance marquée, l’activité de revente de maisons dans les grands centres urbains ayant encore repris de la vigueur. En juillet, l’activité des bureaux d’agents et de courtiers immobiliers était de plus de 20 % supérieure à son niveau d’avant la pandémie. L’augmentation enregistrée au chapitre des services juridiques liés aux transactions immobilières a également contribué à la vigueur du marché de l’habitation.
Statistique Canada a diffusé une estimation avancée du PIB réel pour le mois d’août, et les renseignements provisoires indiquent une croissance de 1 % d’un mois à l’autre.
Selon plusieurs communiqués diffusés le 30 septembre, l’activité du secteur du transport a continué de se rétablir en juillet. Bien que le volume des chargements ferroviaires ait légèrement fléchi par rapport au mois de juin, ce sont les baisses d’une année à l’autre des chargements de mazout, de pétrole brut et de produits du charbon qui ont contrebalancé de bonnes augmentations d’une année à l’autre enregistrées pour les chargements de produits agricoles comme le blé et le canola et pour les chargements de pièces pour véhicules automobiles et d’autre matériel de transport.
Au cours du mois de juillet, période de voyage habituellement très occupée, les principales compagnies aériennes ont transporté près de deux fois plus de passagers qu’en juin, mais les volumes sont restés de près de 90 % en deçà de ceux de juillet 2019. Pour ce qui est du transport en commun, le nombre d’usagers a augmenté pour un troisième mois consécutif en juillet, mais il n’a atteint que le tiers environ du niveau enregistré un an plus tôt.
Le 28 septembre, l’organisme a diffusé ses estimations des ouvertures et fermetures d’entreprises pour le mois de juin. Le nombre d’entreprises ayant fermé en juin était de 56 300, en légère baisse par rapport à 59 600 en mai. Les fermetures mensuelles avaient atteint un sommet de 89 100 en avril, pendant les mesures de confinement liées à la COVID‑19. Le nombre d’ouvertures s’est élevé à 52 700 en juin, alors que les restrictions liées à la pandémie s’assouplissaient à l’échelle du pays.
Le rapport de juin sur les ouvertures et fermetures d’entreprises fournissait également des renseignements sur le nombre d’entreprises qui ont fermé pendant le confinement, mais qui ont rouvert par la suite. En tout, un peu plus de 17 % des entreprises qui étaient actives en février ont dû fermer leurs portes en mars ou en avril. Parmi celles qui ont fermé, seulement 19 % environ avaient rouvert en juin.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 25 septembre 2020
Le 24 septembre, Statistique Canada a diffusé les données sur l’emploi salarié pour le mois de juillet. Ces données fournissent des renseignements sur les personnes qui reçoivent une rémunération ou des avantages sociaux de leur employeur, à l’exclusion des travailleurs autonomes, des propriétaires et associés d’entreprises non constituées en société, des bureaux voués à l’exercice d’une profession libérale, et des employés du secteur agricole.
L’emploi salarié a continué de se redresser en juillet, porté par la réouverture des entreprises qui se poursuivait au pays. En effet, l’emploi salarié a progressé de 740 000 au cours du mois après avoir affiché une croissance de 666 000 en juin. Près des trois quarts de la hausse observée en juillet sont attribuables aux employés rémunérés à l’heure, lesquels ont été plus durement touchés par les fermetures survenues au printemps. Depuis février, les employés rémunérés à l’heure ont été à l’origine de près des deux tiers des pertes d’emplois. En juillet, l’emploi salarié parmi les employés rémunérés à l’heure était de 1,3 million inférieur aux niveaux d’avant la pandémie de COVID‑19, alors que l’emploi salarié total était de 1,9 million inférieur.
Ces estimations de l’emploi sont fondées sur les personnes ayant reçu une rémunération ou des avantages sociaux de leur employeur. Par conséquent, elles ne comprennent pas les personnes qui ont continué d’avoir un lien avec leur emploi, mais qui n’ont pas été rémunérées par leur employeur. Le nombre de personnes dans cette situation a beaucoup augmenté depuis le début de la pandémie. Selon les données de juillet de l’Enquête sur la population active, le nombre de personnes en emploi qui ont été absentes du travail pendant plus de quatre semaines et qui n’ont pas reçu de rémunération ou d’avantages sociaux était supérieur de 389 000 aux niveaux d’avant la pandémie.
Plus tôt cette semaine, Statistique Canada a diffusé deux communiqués qui rendent compte des difficultés persistantes avec lesquelles le secteur du tourisme est aux prises pendant la pandémie. Les données sur les voyages entre le Canada et les autres pays, diffusées le 23 septembre, confirment que les voyages internationaux à destination et en provenance du Canada sont restés à de très faibles niveaux tout au long du mois de juillet, les restrictions de voyage instaurées en mars étant toujours en vigueur. En juillet, le nombre de résidents canadiens revenant des États-Unis ou de pays d’outre-mer était d’environ 95 % inférieur au nombre enregistré en juillet 2019, et le nombre de voyages au Canada en provenance des États-Unis ou de pays d’outre-mer était d’environ 97 % inférieur à l’année précédente. Cette baisse marquée des voyages s’est répercutée sur de nombreuses entreprises des services d’hébergement et de restauration, des arts et de la culture, qui en ont souffert pendant cette période où la saison touristique estivale bat habituellement son plein. Alors que les ventes des services de restauration et débits de boissons (dont les données ont également été diffusées le 23 septembre) ont affiché leur troisième mois consécutif de croissance, elles demeuraient de 25 % inférieures à leurs niveaux d’avant la pandémie.
Après avoir commencé à rouvrir leurs salles à manger et leurs terrasses au début de l’été, les restaurants à service complet ont enregistré une augmentation de leurs ventes en juillet, celles-ci ayant progressé de plus d’un tiers (+36,2 %) par rapport à juin. De manière similaire, après la réouverture de nombreux bars et pubs et de certaines boîtes de nuit en juillet, les ventes des débits de boissons ont affiché une hausse marquée (+40,8 %) en juillet. D’une année à l’autre, cependant, les ventes non désaisonnalisées pour l’ensemble du secteur étaient inférieures d’un quart (-24,5 %) à celles enregistrées en juillet 2019. Notamment, à l’Île-du-Prince-Édouard, où l’économie repose en grande partie sur le tourisme, les ventes ont diminué de plus du tiers (-34,6 %) par rapport à un an plus tôt.
À l’approche du temps plus froid d’automne, on s’attend à ce que les difficultés persistent pour un grand nombre de ces entreprises. Le 18 septembre, en réponse aux inquiétudes concernant une deuxième vague d’infections, le Canada a annoncé que la frontière avec les États-Unis resterait fermée pour les voyages non essentiels, y compris le tourisme, jusqu’au 21 octobre au moins.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 18 septembre 2020
Après avoir retrouvé en juin leurs niveaux d’avant la COVID, les ventes du commerce de détail ont progressé un peu plus en juillet, stimulées notamment par les ventes des concessionnaires de véhicules. Les ventes totales du commerce de détail ont augmenté de 0,6 % pour se chiffrer à 52,9 milliards de dollars, et la vigueur des dépenses des consommateurs pendant la phase de réouverture a contribué à une reprise en forme de V dans le secteur.
Les ventes des concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles se sont élevées à 14,0 milliards de dollars en juillet, poursuivant la reprise enregistrée en mai et juin, après que les ventes sont tombées à 5,1 milliards de dollars par suite des fermetures en avril. Les ventes du sous-secteur pour le mois de juillet étaient d’environ 1 % plus faibles qu’en février.
Les stations-service ont également enregistré une augmentation de leurs ventes en juillet, alors que les restrictions liées à la COVID‑19 continuaient d’être assouplies et que le volume de voyageurs augmentait. Les ventes des magasins de vêtements et d’accessoires vestimentaires ont aussi augmenté, de plus en plus de régions ayant autorisé la réouverture des centres commerciaux.
Sur une base non désaisonnalisée, les ventes du commerce électronique ont affiché une légère baisse pour s’établir à 2,8 milliards de dollars en juillet, ce qui représente 4,8 % de l’ensemble du commerce de détail. La part des ventes du commerce de détail par rapport au total des ventes au détail a diminué, en raison notamment de l’assouplissement des restrictions visant les commerces ayant pignon sur rue. D’une année à l’autre, le commerce au détail électronique s’est accru de 63,2 %, tandis que le total des ventes au détail non désaisonnalisées a progressé de 5,6 %.
Environ 3 % des détaillants ont indiqué avoir été fermés à un moment donné en juillet, et la durée moyenne des fermetures était d’un jour ouvrable. Statistique Canada a diffusé une estimation provisoire du total des ventes au détail pour le mois d’août et celle-ci indique une augmentation, d’un mois à l’autre, d’environ 1,1 %.
L’activité du commerce de gros a aussi continué à reprendre de la vigueur en juillet, le secteur ayant affiché un troisième mois consécutif de croissance. Les ventes du commerce de gros ont progressé de 4,3 % pour atteindre un sommet de 65,0 milliards de dollars. Cette augmentation est en grande partie attribuable au sous-secteur des véhicules automobiles et des pièces et accessoires pour véhicules automobiles, dont les ventes se sont accrues en réponse à l’augmentation de la demande. Si l’on exclut les ventes liées aux véhicules automobiles, les ventes du commerce de gros ont augmenté de 1,8 % en juillet. Les ventes totales du commerce de gros étaient de 0,6 % supérieures à leurs niveaux d’avant la COVID‑19.
Les ventes des fabricants ont continué de se remettre des fermetures liées à la COVID‑19, affichant en juillet leur troisième mois consécutif de croissance. Les ventes totales du secteur de la fabrication ont augmenté de 7,0 % alors que les usines accroissaient encore leur production. La reprise des ventes observée en juillet, notamment en Ontario et en Colombie-Britannique, est venue à la suite de la hausse record de 23 % enregistrée en juin au moment où l’activité reprenait de la vigueur dans l’ensemble du secteur. Toutefois, les ventes totales des fabricants en juillet étaient encore inférieures à leurs niveaux d’avant la pandémie, soit d’un peu plus de 5 %.
L’augmentation des ventes de véhicules automobiles et de pièces pour véhicules automobiles, liée en partie au fait que de nombreux fabricants ont raccourci ou annulé leur période de fermeture estivale, était à l’origine de près des deux tiers de la croissance globale dans le secteur. En juillet, les ventes de véhicules automobiles et de pièces pour véhicules automobiles étaient de 10 % supérieures à leurs niveaux de février. L’augmentation des ventes de produits du pétrole et du charbon a aussi contribué à la hausse globale, les prix et les volumes s’étant accrus dans cette industrie. Les ventes de ces produits demeuraient toutefois inférieures à leurs niveaux d’avant la pandémie, d’un tiers environ.
L’inflation des prix à la consommation est restée modeste en août, la baisse des prix de l’essence et des prix du transport aérien ayant continué de peser sur le taux global. En août, l’Indice des prix à la consommation a progressé de 0,1 % d’une année à l’autre, affichant une hausse identique à celle de juillet. L’inflation globale s’est située à 0,2 % en moyenne depuis que les effets de COVID‑19 ont commencé à se répercuter sur l’économie canadienne en mars.
Les prix de l’essence ont affiché en août une sixième baisse consécutive d’une année à l’autre. En excluant l’essence, l’inflation des prix à la consommation a ralenti pour s’établir à 0,6 %, en baisse par rapport à 0,7 % en juillet. Les prix du transport aérien ont diminué pour un deuxième mois consécutif, affichant une diminution de 16,0 % d’une année à l’autre, alors que les compagnies aériennes continuaient d’offrir des rabais pour encourager les consommateurs à recommencer à voyager. Les prix de l’hébergement des voyageurs ont diminué de 25,4 % d’une année à l’autre, enregistrant un quatrième mois consécutif de baisses pronconcées.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 11 septembre 2020
Selon les données publiées le 9 septembre par Statistique Canada, au cours de la semaine se terminant le 28 août, plus de 43 000 mouvements itinérants d’aéronefs (c.-à-d. décollages et atterrissages) ont été enregistrés aux principaux aéroports canadiens dotés d’une tour de contrôle de la circulation aérienne de NAV CANADA. Dans la foulée des fermetures de frontières et des restrictions de voyage instaurées en mars, le nombre total de mouvements avait chuté pour atteindre un creux de 14 100 (données non ajustées) durant la semaine se terminant le 18 avril. Depuis, le nombre de mouvements a augmenté graduellement, en raison notamment des vols intérieurs, même si le nombre de passagers était moins nombreux sur ces vols, ainsi que de l’affrètement aérien plus spécialisé qui a découlé de la croissance des ventes du commerce électronique. La saison touristique de cette année a néanmoins été loin d’être occupée. Le nombre de mouvements intérieurs d’aéronefs pendant la période de 12 semaines se terminant le 28 août correspondait à 87 % du niveau observé au cours de la période de 12 semaines précédant les restrictions du mois de mars. De plus, le nombre de mouvements transfrontaliers entre le Canada et les États-Unis ainsi que le nombre de mouvements outre-mer étaient inférieurs de plus d’un cinquième à leurs niveaux d’avant la pandémie.
Le mois d’août était le cinquième mois complet consécutif de restrictions liées aux voyages non essentiels à la frontière canado-américaine. En raison de ces restrictions, le nombre de voyages transfrontaliers est resté faible, selon l’Indicateur avancé du volume de voyageurs transfrontaliers diffusé par Statistique Canada le 11 septembre. Le nombre de résidents des États-Unis qui sont entrés au Canada en automobile en août 2020, en passant par l’un des 111 postes frontaliers dotés d’un système automatisé d’inspection, était de plus de 95 % inférieur au nombre enregistré en août 2019. De manière similaire, le nombre de résidents canadiens qui sont revenus des États-Unis en automobile en passant par ces postes frontaliers était de plus 95 % plus faible qu’à la même date l’an dernier. Vers la mi-mars, le Canada et les États-Unis ont imposé des restrictions aux frontières pour les voyages non essentiels entre les deux pays, lesquelles resteront en vigueur au moins jusqu’au 21 septembre 2020.
Selon les données de l’Indice des prix des services de loyers commerciaux diffusées le 10 septembre, les loyers commerciaux moyens ont reculé de 3 % à l’échelle nationale pendant le deuxième trimestre de 2020 et dans l’ensemble, ils ont diminué dans la même mesure pour tous les types d’immeubles (immeubles de bureaux, immeubles de vente au détail, immeubles industriels et entrepôts). Les prix des loyers commerciaux moyens ont reculé partout au pays, mais les baisses ont été plus marquées dans certaines régions métropolitaines de recensement (RMR). Par exemple, les loyers pour les immeubles de vente au détail ont fléchi de plus de 13 % à Calgary, et d’environ 11 % à Montréal. Dans la RMR de Toronto, les loyers pour les immeubles de bureaux sont restés sensiblement les mêmes, mais ceux pour les immeubles industriels et les entrepôts ont baissé de près de 6 %. Alors que la mesure dans laquelle les baisses sont directement attribuables à la COVID‑19 est inconnue, les perspectives à long terme du marché de l’immobilier commercial demeurent incertaines, compte tenu du grand nombre d’employés qui travaillent de leur domicile, et de l’essor récent des ventes en ligne.
Le 11 septembre, l’organisme a diffusé les comptes du bilan national du deuxième trimestre. Les données mettent en relief l’étendue des répercussions de la COVID‑19 sur la situation financières dans le secteur des ménages. Après avoir affiché une baisse sans précédent au premier trimestre, la valeur nette des ménages a augmenté de 5,0 % pour se chiffrer à 11,96 billions de dollars au deuxième trimestre, portée par les hausses enregistrées dans les marchés boursiers et par la croissance de la valeur des biens immobiliers. Les volumes de la revente résidentielle ont enregistré une hausse prononcée en juin, après avoir grandement ralenti en avril et mai en raison des restrictions liées à la COVID‑19. Les ménages ont beaucoup réduit leurs emprunts au deuxième trimestre : l’emprunt total sur le marché a diminué pour s’établir à 0,9 milliard de dollars, en baisse par rapport à 26,0 milliards de dollars au premier trimestre. Ce recul est attribuable à la diminution prononcée des prêts non hypothécaires et du crédit à la consommation, les ménages ayant diminué leurs dépenses et réduit le capital sur leurs prêts plus rapidement qu’ils ont accumulé de nouvelles dettes.
Du premier au deuxième trimestre, la dette des ménages sur le marché du crédit en proportion du revenu disponible des ménages a diminué pour passer de 175,4 % à 158,2 %, le revenu disponible ayant augmenté de façon marquée, alors que l’encours de la dette sur le marché du crédit est resté relativement stable. Le ratio du service de la dette des ménages est passé de 14,54 % à 12,40 %, ce qui représente sa plus forte baisse jamais enregistrée.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 4 septembre 2020
Après avoir augmenté de 419 000 en juillet, l’emploi s’est accru de 246 000 en août, en raison de l’augmentation du travail à temps plein. Dans l’ensemble, la croissance de l’emploi observée depuis le début de crise économique en avril s’est établie à 1,9 million. Malgré ces hausses, l’emploi en août est demeuré inférieur d’environ 1,1 million aux niveaux observés avant la COVID‑19.
L’augmentation enregistrée chez les personnes du principal groupe d’âge actif explique plus de la moitié de la hausse globale de l’emploi en août, l’emploi chez les personnes âgées de 25 à 54 ans ayant augmenté pour atteindre au-dessus de 96 % de son niveau observé avant la COVID‑19. La reprise de l’emploi chez les personnes du principal groupe d’âge actif a été plus forte chez les hommes. L’emploi chez les jeunes Canadiens s’est accru de 55 000 en août, après avoir augmenté de 400 000 en juin et juillet. Malgré l’augmentation, l’emploi chez les personnes âgées de 15 à 24 ans en août est resté inférieur de plus de 15 % aux niveaux observés avant la COVID‑19.
Après avoir atteint un niveau record de 13,7 % en mai, le taux de chômage au Canada a diminué pour s’établir à 10,2 % en août. Chez les personnes du principal groupe d’âge actif, le taux de chômage s’est fixé à 7,8 %, tandis qu’il a atteint 23,1 % chez les jeunes.
Le nombre de personnes à la recherche d’un emploi a augmenté pour le sixième mois consécutif en août, alors que le nombre de personnes voulant travailler, mais ne cherchant pas d’emploi est resté stable. Si les personnes de ce groupe avaient été comptées parmi les chômeurs, le taux de chômage ajusté se serait établi à 13,0 %.
La sous-utilisation de la main-d’œuvre survient lorsque des personnes qui pourraient potentiellement travailler ne travaillent pas ou lorsque des personnes pourraient travailler plus d’heures que le nombre d’heures qu’elles travaillent. La sous-utilisation de la main-d’œuvre a atteint un sommet de 36,1 % en avril et a diminué considérablement depuis le début de la relance économique. En août, la sous-utilisation de la main-d’œuvre s’est fixée à 20,3 %, mais celle-ci est près de deux fois plus élevée que le taux enregistré avant la COVID‑19.
Le 3 septembre, Statistique Canada a diffusé les données sur le commerce international de marchandises pour le mois de juillet. Après avoir affiché un redressement solide en juin, le commerce de marchandises a continué de croître en juillet, les expéditions de véhicules automobiles et de pièces pour véhicules automobiles et de produits énergétiques ayant augmenté. Près de 90 % de la hausse de l’activité commerciale en juillet est attribuable à l’augmentation du flux des échanges avec les États-Unis. Dans l’ensemble, l’activité commerciale en juillet était inférieure de 5 % aux niveaux observés avant la COVID‑19.
Après avoir enregistré une augmentation de 20,5 % en juin, les exportations ont augmenté de 11,1 % en juillet, à la faveur d’augmentations généralisées dans les différentes catégories de produits. L’augmentation des exportations de véhicules automobiles et de pièces pour véhicules automobiles explique environ la moitié de la hausse globale, alors que les constructeurs automobiles ont réagi aux fermetures liées à la COVID‑19 en augmentant leur production et en raccourcissant la période d’interruption saisonnière. Les exportations de véhicules automobiles et de pièces pour véhicules automobiles, qui se sont établies à 8,2 milliards de dollars, étaient supérieures de près de 12 % aux niveaux de février. Les exportations de produit énergétique, qui se sont raffermies pour un troisième mois consécutif, sont aussi à l’origine de la hausse en juillet.
Après avoir progressé de 20,3 % en juin, les importations de marchandises se sont accrues de 12,7 % en juillet, les expéditions de la plupart des principaux produits ayant augmenté. Près de la moitié de la croissance observée était attribuable à l’augmentation des importations de véhicules automobiles et de pièces pour véhicules automobiles. Malgré les hausses importantes enregistrées en juin et juillet, les importations de véhicules automobiles et de pièces pour véhicules automobiles sont demeurées environ 11 % inférieures aux niveaux observés en février. L’augmentation observée en juillet a aussi été appuyée par la hausse des importations de téléphones cellulaires, laquelle correspond à la reprise des activités du commerce au détail et à l’arrivée de nouveaux modèles.
Le commerce international de services du Canada a aussi augmenté en juillet, les exportations et les importations s’étant accrues. Les exportations de services de transport ont augmenté de 9,3 % pour s’établir à 1,1 milliard de dollars en juillet, les restrictions liées à la COVID‑19 imposées sur les entreprises au Canada ayant continué d’être assouplies. Les importations de services de transport ont progressé de 5,3 % pour se chiffrer à 1,7 milliard de dollars. Le total du commerce de services au Canada en juillet a été environ 29 % inférieur aux niveaux enregistrés avant la COVID‑19.
Le 2 septembre, l’organisme a diffusé des données sur la productivité du travail pour le deuxième trimestre. Après avoir augmenté de 4,5 % au premier trimestre, la productivité du travail dans le secteur des entreprises a enregistré une croissance record de 9,8 % au deuxième trimestre alors que les heures travaillées ont chuté à un rythme beaucoup plus rapide que la production des entreprises. Les heures travaillées dans le secteur des entreprises se sont repliées de 22,1 % au deuxième trimestre, tandis que le produit intérieur brut réel des entreprises a diminué de 14,5 %.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 28 août 2020
Le communiqué sur le produit intérieur brut (PIB) a fait état des lourdes répercussions généralisées de la COVID‑19 sur l’activité économique au Canada. Après avoir reculé de 2,1 % au premier trimestre, le produit intérieur brut réel s’est replié de 11,5 % au deuxième trimestre, le repli étant principalement attribuable aux baisses record des dépenses des ménages et de l’investissement non résidentiel des entreprises ainsi qu’à la forte contraction du commerce transfrontalier.
Les baisses marquées des dépenses des ménages ont été généralisées, les consommateurs ayant dû composer avec la fermeture des entreprises désignées non essentielles et avec une incertitude accrue reliée au revenu. Les achats de voitures particulières neuves ont reculé de plus du tiers, tandis que les achats de camions, de fourgonnettes et de véhicules utilitaires sport neufs ont diminué d’environ un quart. Les dépenses des ménages en services ont reculé de près de 17 %, les dépenses en services de restauration et d’hébergement et en services de transport ayant diminué de façon marquée.
Les investissements des entreprises se sont fortement contractés, les entreprises étant confrontées à une incertitude économique accrue. Les dépenses en bâtiments non résidentiels et en machines et matériel ont reculé de près de 20 %, alors que les dépenses en produits de propriété intellectuelle ont fléchi de près de 8 %. L’investissement en logements a aussi affiché un recul important.
Les volumes des exportations et des importations ont diminué d’environ 18 % et de 23 % respectivement, les fermetures d’entreprises au Canada et à l’étranger ayant eu de grandes répercussions sur l’activité commerciale.
La pandémie a eu des répercussions considérables sur les revenus des ménages. En valeur nominale, la rémunération des employés a reculé d’environ 9 % au deuxième trimestre. Toutefois, ces reculs du revenu d’emploi ont été contrebalancés par une augmentation importante des transferts gouvernementaux, ce qui a donné lieu à une augmentation de près de 11 % du revenu disponible des ménages. Combiné avec la diminution prononcée des dépenses des ménages, ces hausses du revenu ont fait augmenter le taux d’épargne des ménages, qui est passé d’environ 8 % au premier trimestre à un peu plus de 28 %.
Bien que le communiqué sur le PIB du deuxième trimestre ait rendu compte des fortes répercussions de la COVID‑19 sur les différents aspects de l’économie, le communiqué sur le PIB mensuel de juin a fait ressortir le raffermissement progressif de l’activité économique, sous l’effet de la poursuite des efforts de relance de l’économie. Le produit intérieur brut réel a progressé de 6,5 % en juin, après avoir enregistré une hausse de 4,8 % en mai. L’activité économique en juin s’est établie à environ 9 % en deçà du niveau observé en février avant la pandémie. La production du secteur de la fabrication a continué de se raffermir en juin pour s’établir à un niveau 12 % inférieur à celui observé avant la pandémie. L’activité dans les services d’hébergement et de restauration a aussi augmenté de façon marquée en juin, mais est restée 45 % inférieure aux niveaux observés avant la pandémie. La production dans le secteur du commerce de détail en juin a dépassé les niveaux enregistrés avant la pandémie.
Statistique Canada a aussi diffusé une estimation provisoire du produit intérieur brut réel de juillet. Les renseignements provisoires indiquent que le PIB réel devrait augmenter d’environ 3 % en juillet.
Le 25 août, Statistique Canada a diffusé les données sur les services de restauration et débits de boissons. En juin, les ventes de ces établissements ont augmenté de 26,8 % (données désaisonnalisées) par rapport à mai pour atteindre 3,9 milliards de dollars. Il s’agit de la deuxième augmentation mensuelle consécutive. Une augmentation des ventes a été enregistrée dans tous les groupes d’industrie au pays, un grand nombre d’entreprises ayant rouvert leurs portes en fonction des nouvelles règles et restrictions en juin. La hausse la plus prononcée en juin a été observée dans les restaurants à service complet (+58,3 %) plutôt que dans les établissements de restauration à service restreint (+12,8 %), tandis qu’en mai, la croissance des ventes des établissements de restauration à service restreint avait été plus élevée que celle des restaurants à service complet. Si l’on compare les données non désaisonnalisées de juin 2020 avec celles de juin 2019, on observe que les ventes ont diminué de plus du tiers (-37,1 %).
Statistique Canada a aussi diffusé des données sur le transport ferroviaire et l’aviation cette semaine. Malgré le début de la relance économique, 29,8 millions de tonnes de marchandises ont circulé sur le réseau ferroviaire canadien en juin 2020, en baisse de 10,4 % par rapport à juin 2019. Il s’agit du troisième mois consécutif de baisse à deux chiffres. Ce repli est essentiellement attribuable à la faiblesse de demande de certains principaux produits d’exportation, en dépit de la croissance des exportations observée, selon les données du commerce international de marchandises du Canada de juin. Les chargements de mazout et de pétrole brut (-69,4 %) et de charbon (-11,9 %) ont accusé des reculs par rapport à juin 2019, sous l’effet de la faiblesse de la demande mondiale d’énergie. Malgré le début des vacances et de la saison de conduite estivale, les fermetures de frontières et les restrictions de voyage ont affaibli la demande d’essence et de carburéacteur, dont les chargements ont diminué de 55,3 %.
En juin, les principales compagnies aériennes du Canada ont consommé seulement 103,3 millions de litres de carburant à turbomoteur (en baisse de 85,3 % d’une année à l’autre) pour transporter 440 000 passagers sur leurs vols réguliers et d’affrètement (en baisse de 93,9 % d’une année à l’autre). Cette quatrième baisse consécutive correspond à la baisse la plus prononcée jamais enregistrée. Des signes de reprise ont été observés aux principaux aéroports canadiens en juin. Les mouvements itinérants intérieurs (décollages et atterrissages) ont augmenté par rapport à mai, mais sont restés près de 50 % inférieurs à ceux déclarés en juin 2019, tandis que les mouvements transfrontaliers (entre le Canada et les États-Unis) et les autres mouvements internationaux sont demeurés environ 90 % inférieurs. Une grande incertitude plane toujours quant à déterminer quand la circulation aérienne commerciale commencera à se rétablir pleinement.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 21 août 2020
Après avoir enregistré un rebondissement de 21,2 % en mai, les ventes au détail ont progressé de nouveau en juin (+23,7 %), les efforts de relance s’étant poursuivis au pays. Les ventes totales en juin, qui se sont établies à 53,0 milliards de dollars, ont été supérieures de 1,3 % à celles affichées avant la pandémie, tous les types de magasins ayant déclaré des hausses. Les ventes au détail ont dépassé les niveaux observés avant la pandémie dans toutes les provinces sauf l’Ontario et la Colombie-Britannique.
L’augmentation des ventes des concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles explique près de la moitié de la croissance en juin, les dépenses, qui ont repris de la vigueur, ayant presque atteint les niveaux observés en février. Les ventes dans les magasins de vêtements et d’accessoires vestimentaires ont plus que doublé en juin, davantage de magasins physiques, y compris ceux dans les centres commerciaux, ayant été en mesure d’ouvrir leurs portes. Les dépenses dans ces magasins sont restées environ 20 % inférieures aux niveaux enregistrés en février.
Sur une base non désaisonnalisée, les ventes du commerce électronique se sont élevées à 3,2 milliards de dollars en juin, représentant 5,4 % du total du commerce de détail. Les ventes du commerce électronique ont représenté une plus petite part des ventes au détail en juin qu’en avril et mai, davantage de détaillants désignés non essentiels ayant été en mesure d’ouvrir leurs magasins physiques.
Statistique Canada a aussi diffusé une estimation provisoire du total des ventes au détail en juillet, laquelle indique que les ventes augmenteraient d’un mois à l’autre d’environ 0,7 %.
L’activité du commerce de gros a repris de la vigueur en juin, les hausses généralisées enregistrées dans tous les sous-secteurs ayant ramené les ventes à des niveaux proches de ceux d’avant la pandémie. Les ventes du commerce de gros ont bondi de 18,5 % pour s’élever à 62,1 milliards de dollars, un niveau d’environ 4 % inférieur à celui de février. La croissance observée en juin a été stimulée en partie par les ventes de véhicules automobiles et de leurs pièces, lesquelles ont plus que doublé pour se chiffrer à 8,9 milliards de dollars. Cependant, malgré cette hausse marquée, les ventes des grossistes-marchands de véhicules automobiles et de pièces et accessoires pour véhicules automobiles étaient inférieures de près d’un quart aux niveaux observés avant la pandémie. L’augmentation des ventes des grossistes-marchands d’articles personnels et ménagers, de matériaux et fournitures de construction, ainsi que de machines, matériel et fournitures a aussi contribué à la croissance affichée en juin.
L’inflation des prix à la consommation a ralenti en juillet, la diminution des prix de l’essence ainsi que des prix du transport aérien et de l’hébergement des voyageurs ayant pesé sur le taux global. D’une année à l’autre, l’Indice des prix à la consommation d’ensemble a augmenté de 0,1 % en juillet après avoir progressé de 0,7 % en juin. En avril et mai, le taux global était descendu sous la barre de zéro, entraîné par la diminution de l’activité économique engendrée par les restrictions en lien avec la COVID‑19.
Les prix de l’essence ont affiché en juillet une cinquième baisse consécutive d’une année à l’autre. Sans l’essence, l’inflation des prix à la consommation a ralenti pour s’établir à 0,7 %. Les prix du transport aérien ont diminué d’une année à l’autre pour la première fois depuis décembre 2015, reculant de 8,6 %. Bien qu’un grand nombre de vols étaient toujours annulés ou suspendus en raison de la pandémie, les transporteurs aériens ont offert différents incitatifs, sous forme de réduction de prix, de rabais et de promotions, pour encourager les consommateurs à voyager de nouveau. Pour un troisième mois consécutif, les prix de l’hébergement des voyageurs ont connu une baisse record, enregistrant une baisse de 27,0 % d’une année à l’autre.
Une nouvelle étude diffusée par Statistique Canada examine l’ampleur des répercussions que la COVID‑19 a eues sur les entreprises, selon leur taille (petite, moyenne ou grande), au cours des premiers mois de la pandémie. Les résultats font ressortir les baisses d’activité relativement importantes subies par les petites entreprises, tout particulièrement celles du secteur des services. L’étude, intitulée « Répercussions économiques de la pandémie de COVID‑19 sur les entreprises de toutes les catégories de taille », a été publiée le 19 août.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 14 août 2020
Les ventes du secteur de la fabrication ont affiché une hausse record en juin, les usines ayant continué d’accroître leur capacité de production au cours du mois. Les ventes totales du secteur ont augmenté de 20,7 %, et chacun des 21 sous-secteurs ont enregistré des hausses. Ce sont les provinces de l’Ontario et du Québec qui ont le plus contribué à la croissance observée en juin, laquelle fait suite à une augmentation de 11,6 % enregistrée en mai, alors que l’activité manufacturière se remettait des fermetures liées à la COVID‑19. Les ventes totales du secteur de la fabrication en juin étaient néanmoins de 13 % inférieures aux niveaux observés en février, avant la pandémie.
Les ventes des fabricants de matériel de transport ont plus que doublé en juin, stimulées notamment par les ventes de véhicules automobiles et de pièces pour véhicules automobiles, la plupart des usines ayant recommencé à fonctionner à plein régime après avoir dû cesser leurs opérations au printemps en raison de la COVID‑19. Plus de la moitié de la croissance observée en juin est attribuable à la hausse des ventes de véhicules automobiles et de pièces pour véhicules automobiles. L’augmentation des ventes de produits du pétrole et du charbon a aussi contribué à la hausse record des ventes du secteur, les raffineries ayant accru leur production pour répondre à la demande de pétrole, qui a augmenté alors que la reprise économique se poursuivait dans les provinces.
Le 11 août, Statistique Canada a diffusé les données sur les intentions de dépenses en immobilisations des entreprises pour 2020. Fondées sur les données d’enquête recueillies en juin et juillet, les nouvelles estimations mettent en relief la mesure dans laquelle la pandémie de COVID‑19 a pesé sur les plans d’investissement des entreprises de la plupart des secteurs d’activité.
Avant la COVID‑19, les organisations du secteur privé s’attendaient à ce que leurs dépenses en construction non résidentielle et en matériel et outillage augmentent de 0,9 % en 2020 par rapport à 2019. Selon leurs intentions révisées, toutefois, ces dépenses diminueront plutôt de 16,6 %. Ce recul rend compte des dépenses prévues beaucoup plus faibles des producteurs de pétrole et de gaz, des fabricants, et des entreprises des services d’hébergement et de restauration. En revanche, les organisations du secteur public s’attendent à ce que leurs dépenses en construction non résidentielle et en matériel et outillage augmentent de 4,2 % en 2020. Dans l’ensemble, les dépenses combinées des organisations privées et publiques devraient maintenant diminuer de 9,5 % par rapport à 2019, et on s’attend à ce que les provinces de Terre-Neuve-et-Labrador, de l’Alberta et de la Saskatchewan, notamment, affichent des baisses marquées.
Les dépenses annuelles en immobilisations du sous-secteur de l’extraction du pétrole et du gaz devraient fléchir de 31,7 %, de nombreuses sociétés d’énergie ayant grandement revu à la baisse leurs plans d’investissements en immobilisations au cours des derniers mois. Le montant des dépenses prévues des producteurs de pétrole et de gaz, qui se chiffre maintenant à 21,7 milliards de dollars, est inférieur de deux tiers au niveau atteint en 2014, avant que les sociétés d’énergie aient réduit leurs dépenses d’investissement dans le contexte du choc pétrolier.
Les fabricants s’attendent maintenant à ce que leurs dépenses annuelles en immobilisations diminuent de 18,5 % en 2020. Les fabricants de produits chimiques et les fabricants de matériel de transport, notamment, prévoient des baisses considérables de leurs dépenses. Les dépenses annuelles en immobilisations dans le secteur des services d’hébergement et de restauration devraient fléchir de près de 40 %.
Le 11 août, Statistique Canada a aussi publié l’indicateur avancé du volume de voyageurs transfrontaliers de juillet. Le mois de juillet représentait le quatrième mois complet de restrictions liées aux voyages non essentiels à la frontière canado-américaine, et le nombre de personnes ayant traversé la frontière en automobile est resté inchangé. Le bond du nombre de voyages normalement observé autour de la fête du Canada et de la fête nationale des États-Unis ne s’est pas concrétisé cette année. En juillet, les résidents des États-Unis ont effectué seulement 70 500 voyages au Canada en passant par l’un des 111 postes frontaliers terrestres dotés d’une Ligne d’inspection primaire intégrée (LIPI), ce qui représente une baisse de 97 % par rapport à juillet 2019. Quant aux résidents canadiens, ils ont effectué 144 500 voyages de retour au Canada, en provenance des États-Unis, en passant par ces mêmes postes terrestres, en baisse de 95 % par rapport à un an plus tôt. Depuis l’entrée en vigueur, le 21 mars, de la restriction temporaire visant les voyageurs traversant la frontière entre les États-Unis et le Canada à des fins non essentielles, pour une période de 30 jours, cette mesure a été renouvelée à quatre reprises. Le plus récent renouvellement de la mesure, le 16 juillet, a prolongé la fermeture de la frontière jusqu’au 21 août. Par conséquent, le nombre de passages aux postes frontaliers terrestres restera essentiellement inchangé en août.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 7 août 2020
Après avoir affiché une croissance de près de 1 million en juin, l’emploi a augmenté de 419 000 en juillet, alors que se poursuivait la réouverture des lieux de travail touchés par les restrictions liées à la pandémie de COVID‑19. La majeure partie de la croissance observée en juillet concerne le travail à temps partiel et l’emploi des femmes, et près de la moitié de l’augmentation nette de l’emploi est attribuable au commerce de détail et de gros, et aux services d’hébergement et de restaurant. Après avoir progressé de façon constante de mai à juillet, l’emploi global est demeuré bien en deçà de son niveau observé avant la pandémie, et s’est situé à 1,3 million, ce qui rend compte de l’importance des baisses cumulatives enregistrées dans les services d’hébergement et de restaurant, du commerce de gros et de détail, de la construction, du transport et de l’entreposage, et de la fabrication.
Le taux d’emploi, qui représente la portion de la population en âge de travailler qui est occupée, s’est accru pour passer à 57,3 % en juillet. Ce taux est de 4,5 points de pourcentage inférieur à celui enregistré avant la pandémie. Le taux d’emploi chez les jeunes Canadiens, qui s’est situé à 47,9 %, était de 10 points de pourcentage plus bas qu’avant la pandémie.
Le taux de chômage a reculé en juillet pour s’établir à 10,9 %, après avoir atteint un niveau record de 13,7 % en mai. Malgré la baisse observée, près de 2,2 millions de Canadiens étaient au chômage en juillet, soit près de deux fois plus qu’en février. Le nombre de personnes qui voulaient travailler, mais qui n’ont pas cherché d’emploi pour des raisons liées à la pandémie, a continué de diminuer en juillet. Si ces personnes avaient été comptées parmi les chômeurs, le taux de chômage ajusté se serait situé à 13,8 %.
Le 5 août, Statistique Canada a diffusé les données du commerce international de marchandises du Canada pour le mois de juin. L’activité commerciale a affiché une forte croissance au cours du mois, stimulée par la hausse des expéditions de véhicules automobiles et de leurs pièces, et par un rebond du flux commercial entre le Canada et les États-Unis. Dans l’ensemble, le commerce de marchandises s’est chiffré à 82,6 milliards de dollars, une valeur de 20 % supérieure à celle enregistrée en avril, alors que les fermetures d’entreprises, notamment dans l’industrie automobile, nuisaient grandement au flux commercial entre les deux pays. Dans l’ensemble, toutefois, l’activité commerciale en juin était de 16 % inférieure à son niveau enregistré en février, avant que les répercussions économiques de la pandémie de se répandent.
Après avoir augmenté de 5,6 % le mois précédent, les exportations de marchandises ont progressé de 17,1 % en juin, sous l’effet notamment de la hausse des expéditions de véhicules automobiles et des pièces pour véhicules automobiles. En juin, les usines de montage au Canada ont connu leur premier mois complet de production après avoir repris leurs activités à la mi-mai. Les trois quarts de l’augmentation générale observée étaient attribuables aux exportations de véhicules automobiles et de pièces pour véhicules, lesquelles ont affiché une croissance marquée pour s’élever à 6,1 milliards de dollars. Si l’on exclut les véhicules automobiles et leurs pièces, les exportations totales ont progressé de 5,1 %, soutenues par une hausse des exportations de produits en métal et de produits minéraux non métalliques. Dans l’ensemble, 85 % de la croissance des exportations de marchandises en juin étaient attribuables aux expéditions vers les États-Unis.
Pour ce qui est des importations de marchandises, après avoir fléchi de 4,6 % en mai alors que la COVID‑19 continuait de perturber les chaînes d’approvisionnement, elles ont aussi rebondi en juin, affichant une croissance de 21,8 %, à la faveur d’augmentations généralisées dans les différentes catégories de produits. Près de la moitié de la croissance observée était attribuable à l’augmentation des importations de véhicules automobiles et de pièces pour véhicules automobiles, lesquelles se sont chiffrées à 5,2 milliards de dollars en juin, après être tombées à 1,7 milliard de dollars en mai. En excluant les véhicules automobiles et leurs pièces, les importations de marchandises ont augmenté de 12,2 % en juin, stimulées par les importations accrues d’aéronefs et d’autre matériel de transport.
Le commerce international de services du Canada a aussi commencé à montrer des signes de reprise en juin, après avoir subi des baisses en raison des fermetures d’entreprises et des restrictions de voyage liées à la COVID‑19. Les importations de services ont progressé de 17,0 % pour se chiffrer à 8,8 milliards de dollars, à la faveur notamment de l’augmentation des paiements pour les services de voyage. Cependant, malgré cette hausse, les paiements aux non-résidents pour des services de voyage ont atteint environ le quart seulement du niveau enregistré en février. Quant aux exportations de services, elles ont augmenté de 4,1 % en juin pour s’élever à 8,1 milliards de dollars, soutenues par une augmentation des recettes tirées des services commerciaux, mais elles étaient néanmoins de 14 % inférieures à leur niveau en février.
Le 5 août, Statistique Canada a aussi diffusé une nouvelle série expérimentale sur les ouvertures et fermetures d’entreprises. Celle-ci met en relief la mesure dans laquelle la pandémie de COVID‑19 a contribué à une augmentation substantielle du nombre de fermetures d’entreprises, et à une diminution du nombre d’ouvertures. En avril 2020, le nombre de fermetures d’entreprises était plus de deux fois plus élevé qu’en avril 2019, et le nombre d’ouvertures a baissé de près du quart au cours de la même période.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 31 juillet 2020
La plupart des secteurs d’activité ont fait état d’une activité économique plus vigoureuse en mai, alors que les restrictions liées à la COVID‑19 commençaient à être assouplies un peu partout au pays. Après avoir fléchi de plus de 18 % de février à avril, le produit intérieur brut réel a augmenté de 4,5 % en mai, 17 des 20 secteurs ayant affiché des hausses. La production accrue des industries productrices de biens, notamment dans les secteurs de la construction et de la fabrication, qui ont enregistré des hausses prononcées, était à l’origine de 44 % de la croissance générale observée en mai. La reprise des activités des industries de services, y compris dans les secteurs du commerce de détail, du commerce de gros et des services d’enseignement, était quant à elle à l’origine de 56 % de la croissance.
Après avoir subi de fortes baisses en avril, le secteur de la construction a affiché une croissance de 17,6 % en mai, dans la foulée de la levée graduelle des restrictions en Ontario et au Québec. L’activité a rebondi aussi bien dans la construction résidentielle que dans la construction non résidentielle. Cependant, malgré ces hausses, la production en mai du secteur de la construction était, dans l’ensemble, environ 14 % inférieure au niveau enregistré en février.
Le secteur de la fabrication a fait état d’une croissance de 7,4 %, en mai, attribuable notamment à l’augmentation de la production des fabricants de matériel de transport par suite de la reprise des activités dans l’industrie automobile. La croissance dans ce secteur a aussi été soutenue par les fabricants de produits du pétrole et du charbon, les raffineries ayant augmenté leurs niveaux de production. La production du secteur de la fabrication en mai est néanmoins restée environ 24 % inférieure au niveau de février.
Le commerce de détail a augmenté de 16,6 % en mai, et ce sont les concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles qui ont le plus contribué à cette hausse. Dans l’ensemble, la production du commerce de détail en mai était de près de 17 % inférieure au niveau enregistré en février.
Statistique Canada a aussi diffusé une estimation provisoire du PIB réel pour le mois de référence juin, et selon celle-ci, le PIB réel devrait augmenter d’environ 5 % en juin. Les estimations éclair pour juin laissent entrevoir une baisse d’environ 12 % du PIB réel au cours du deuxième trimestre de 2020.
Par suite de la reprise graduelle de l’activité économique dans de nombreuses provinces en mai, une augmentation attendue du transport de marchandises et de personnes a été enregistrée au cours du mois. Selon de nouvelles données sur les chargements ferroviaires, diffusées le 29 juillet, 30,1 millions de tonnes de marchandises ont circulé sur le réseau ferroviaire canadien; il s’agit du même volume environ qu’en avril, mais d’une baisse de 13,3 % par rapport à mai 2019. Ce résultat est en grande partie attribuable aux baisses d’une année à l’autre dans les chargements de mazout et de pétrole brut (-63,3 %), lesquels ont fléchi malgré un rebond des prix mondiaux du pétrole brut, et dans les chargements d’essence et de carburéacteur (-71,8 %), qui ont reculé sous l’effet de certaines restrictions de voyage toujours en place. Les chargements de charbon (-8,8 %) ainsi que de minerais de fer et leurs concentrés (-6,0 %) ont également reculé, sous l’effet de la fermeture prolongée de certaines mines.
Pour ce qui est du transport de passagers par avion, les données diffusées le 30 juillet indiquent qu’en mai, le nombre de mouvements d’aéronefs totaux (décollages et atterrissages) aux principaux aéroports canadiens était de 63,3 % plus faible qu’au même mois un an plus tôt. Cependant, malgré cette baisse d’une année à l’autre, le nombre de mouvements itinérants (vols d’un aéroport vers un autre) s’est accru de près de 38 000 par rapport au mois d’avril; cette augmentation est principalement attribuable aux vols intérieurs comptant un moins grand nombre de passagers à bord. En effet, les principaux transporteurs canadiens ont transporté seulement 224 000 passagers sur leurs vols réguliers et d’affrètement en mai. Il s’agit d’une diminution de 96,7 % par rapport à mai 2019, et d’un troisième mois consécutif de baisses d’une année à l’autre. La diminution du nombre de passagers a contribué à faire baisser les recettes d’exploitation de 89,2 % par rapport à un an plus tôt. Enfin, en ce qui concerne le transport en commun urbain, 26,2 millions de voyages de passagers ont été effectués au Canada en mai. Il s’agit d’une augmentation de 12 % par rapport au creux observé en avril, mais d’une baisse de 80 % par rapport à mai 2019.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 24 juillet 2020
Après avoir fléchi en avril et mai, l’inflation des prix à la consommation est remontée au-dessus de zéro en juin, la pression à la hausse sur les prix de l’énergie ayant contribué à la croissance du taux global. En juin, les prix à la consommation ont progressé de 0,7 % d’une année à l’autre, après avoir reculé de 0,4 % en mai. Les prix de l’essence ont affiché une baisse moins prononcée, d’une année à l’autre, qu’en mai, la demande ayant augmenté par suite de la réouverture graduelle des entreprises qui avaient été touchées par les restrictions liées à la COVID‑19, combinée à la hausse des déplacements locaux.
Sans l’essence, l’inflation des prix à la consommation a progressé de 1,2 % en juin. Les prix des biens durables et des biens semi-durables, comme les véhicules automobiles, les vêtements et les chaussures, ont contribué à la croissance.
Pour obtenir plus de renseignements relatifs aux répercussions de la COVID‑19 sur l’Indice des prix à la consommation, veuillez consulter l’étude Dépenses de consommation pendant la COVID‑19 : une analyse exploratoire des effets de l’évolution des modes de consommation sur les indices des prix à la consommation, diffusée par Statistique Canada le 13 juillet.
À la suite des baisses historiques enregistrées en avril, les ventes au détail ont augmenté de 19 % en mai pour s’élever à 41,8 milliards de dollars, alors que les restrictions liées à la COVID‑19 s’assouplissaient dans plusieurs provinces. Environ la moitié de la croissance observée était attribuable aux ventes accrues des concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles, qui ont augmenté de 3,4 milliards de dollars en mai après avoir accusé de fortes baisses en mars et en avril, attribuables à la faiblesse de la demande des consommateurs. Les ventes des concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles en juin demeuraient cependant de 40 % inférieures aux niveaux observés en février. Les magasins de marchandises diverses ont aussi contribué à la croissance des ventes enregistrée en mai : leurs ventes se sont accrues de 1,1 milliard de dollars en mai, contrebalançant la baisse observée en avril, et étaient de 5 % plus élevées qu’en février.
La reprise des ventes au détail était la plus marquée au Québec, où de nombreux détaillants ont commencé à reprendre leurs activités au début du mois. Les ventes totales du commerce de détail pour le Canada dans son ensemble sont restées de 20 % inférieures aux niveaux observés en février, près du quart des détaillants ayant indiqué avoir dû fermer leurs portes pendant cinq jours ouvrables en moyenne au cours du mois.
Sur une base non désaisonnalisée, les ventes du commerce de détail électronique des détaillants canadiens se sont accrues pour passer à 3,8 milliards de dollars en mai. Cette augmentation vient à la suite de la forte hausse enregistrée en avril, alors que les détaillants se dotaient de nouvelles plateformes en ligne ou élargissaient leurs plateformes existantes. En mai, les ventes en ligne étaient plus de deux fois supérieures à celles de mai 2019.
Statistique Canada a aussi fourni une estimation provisoire des ventes au détail totales pour le mois de juin, et selon celle-ci, les ventes afficheraient une croissance d’un mois à l’autre d’environ 25 %.
Les entreprises des services de restauration figurent parmi les plus durement touchées par la pandémie de COVID‑19. Le 22 juillet, Statistique Canada a diffusé les données du sous-secteur des services de restauration et débits de boisson pour le mois de mai. Après avoir chuté pour passer de 6,3 milliards de dollars en février à 2,3 milliards de dollars en avril, les ventes des établissements de restauration et des débits de boisson ont progressé de 35 % en mai pour se chiffrer à 3,1 milliards de dollars. Au Québec, en Colombie-Britannique et au Nouveau-Brunswick, les ventes mensuelles ont progressé de plus de 40 %.
Également le 22 juillet, Statistique Canada a diffusé des données sur les voyages entre le Canada et les autres pays. Selon ces données, le nombre de voyages est resté faible tout au long du mois de mai, le deuxième mois complet pendant lequel les restrictions de voyages étaient en vigueur. Le nombre d’arrivées au Canada en provenance de pays d’outre-mer (pays autres que les États-Unis) a diminué de 97,9 % par rapport à mai 2019, et le nombre d’arrivées en provenance des États-Unis a reculé de 96,6 %. Le nombre de voyages au Canada par avion, en provenance des États-Unis, a atteint en mai son plus faible niveau depuis que ces données ont commencé à être recueillies, en 1972.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 17 juillet 2020
Les ventes du secteur de la fabrication se sont revigorées en mai, de nombreux fabricants ayant repris leurs activités après les avoir mises en suspens en avril à cause de la COVID‑19. Les ventes totales des fabricants ont augmenté de 10,7 % au cours du mois pour s’élever à 40,2 milliards de dollars. Les fabricants de nombreuses industries ont affiché des hausses, mais près de 40 % de la croissance observée était attribuable aux ventes accrues des usines de montage de véhicules automobiles et des fabricants de pièces pour véhicules automobiles. L’augmentation des ventes des raffineries et des fabricants de produits métalliques a aussi contribué à la hausse enregistrée en mai. Les ventes des fabricants de machines ont cependant reculé, la demande ayant fléchi en raison de la pandémie.
Cette croissance affichée en mai vient à la suite d’une baisse sans précédent de 27,9 % enregistrée en avril. Près des quatre cinquièmes des établissements du secteur de la fabrication ont indiqué que la COVID‑19 avait eu des répercussions sur leurs activités en mai, et le quart ont déclaré avoir un plan de reprise des activités en place. Dans l’ensemble, les ventes des fabricants en mai étaient de près de 30 % inférieures au niveau observé en février.
Les ventes de véhicules automobiles neufs se sont aussi légèrement redressées par rapport aux baisses historiques enregistrées en avril. En mai, les ventes de véhicules automobiles neufs ont diminué de 47 % d’une année à l’autre, après avoir affiché un recul de 75 % le mois précédent. Les salles d’exposition des concessionnaires ont commencé à rouvrir en mai, avec des mesures de distanciation physique en place.
Selon les données publiées par Statistique Canada le 13 juillet, le secteur du transport commence à montrer des signes de reprise. Dans la foulée des fermetures de frontières et des restrictions de voyage instaurées en mars, le nombre de mouvements d’aéronefs itinérants (c.-à-d. les décollages et les atterrissages) avait chuté pour s’établir à un peu plus de 14 100 durant la semaine du 11 avril. Depuis avoir atteint ce creux, les mouvements d’aéronefs totaux ont augmenté constamment jusqu’à la fin de juin. Cette situation est attribuable aux vols intérieurs, même s’ils ont eu moins de passagers, ainsi qu’à l’affrètement aérien plus spécialisé, mais moins lucratif, qui témoignait d’une hausse des ventes du commerce électronique. Pour ce qui est du transport de marchandises, l’ampleur des répercussions était moins prononcée, la circulation des biens ayant été désignée comme service essentiel. Au cours de la semaine du 9 mai, le nombre de wagons sur l’ensemble du réseau a atteint un creux de 126 400, mais vers la mi-mai, certaines entreprises non essentielles, y compris les fabricants de véhicules automobiles et de leurs pièces, ont repris graduellement leur production, ce qui a donné lieu à une augmentation du nombre de wagons-citernes, de wagons couverts et de wagons multiniveaux utilisés en juin pour le transport ferroviaire de véhicules automobiles sur ligne principale.
Le 14 juillet, Statistique Canada a diffusé l’indicateur avancé des arrivées internationales par avion,ainsi que celui du volume de voyageurs transfrontaliers. Aux aéroports canadiens dotés de bornes d’inspection primaire pour le contrôle douanier, le nombre d’arrivées internationales par avion a chuté après la fermeture des frontières à la mi-mars, puis est resté au point mort du mois d’avril jusqu’à la fin du mois de juin. Pour ce qui est des voyageurs en automobile, 64 200 résidents des États-Unis sont entrés au Canada en passant par l’un des 111 postes frontaliers terrestres dotés d’un système d’inspection automatisé, en baisse de 96 % par rapport à 1,6 million en juin 2019. Par ailleurs, 136 400 résidents canadiens sont revenus au Canada à bord d’une automobile immatriculée au Canada en passant par ces mêmes postes frontaliers, en baisse de 94 % par rapport aux 2,1 millions de personnes enregistrées en juin l’an dernier. L’accord visant la restriction de tous les voyages non essentiels entre le Canada et les États-Unis sera vraisemblablement prolongée jusqu’à la fin août.
Également le 14 juillet, Statistique Canada a diffusé de nouvelles données de l’Enquête canadienne sur la situation des entreprises (ECSE) pour le mois de mai. Celles-ci mettent en relief l’incidence des restrictions économiques et sociales sur les entreprises, alors que l’économie amorce sa relance. Près des deux tiers des entreprises s’attendent à ce que leur effectif reste le même au cours des trois prochains mois, et près du tiers ont indiqué qu’au moins 10 % de leur effectif faisait du télétravail à la fin mai. L’enquête a également fourni des renseignements sur la santé financière des entreprises : 8 % d’entre elles ont indiqué qu’elles seraient en mesure de mener leurs activités à leur niveau actuel de revenus et de dépenses pendant moins de trois mois avant de devoir envisager des mesures relatives au personnel, la fermeture ou la faillite. Parmi les entreprises plus récentes, qui étaient en exploitation depuis deux ans ou moins, ce taux s’élevait à 14 %.
L’ECSE a également fait ressortir que près du quart des entreprises qui paient un loyer ou une hypothèque ont reporté leurs paiements, alors que 6 % se sont fait refuser leur demande de report. Trois entreprises sur cinq qui paient un loyer ou une hypothèque n’avaient pas demandé un report de leurs paiements, ou ne s’étaient pas fait offrir cette option.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 10 juillet 2020
Statistique Canada a diffusé aujourd’hui un indicateur clé de l’économie, soit les données de l’Enquête sur la population active (EPA) de juin. Le mois de juin marque le premier mois complet d’assouplissement graduel, dans la plupart des régions au pays, des restrictions sanitaires liées à la COVID‑19, y compris la réouverture partielle des entreprises et des lieux de travail. Après avoir affiché une baisse de 3 millions de février à avril, l’emploi s’est accru de 290 000 en mai. Malgré les premiers signes d’une relance de l’économie, le taux de chômage s’est élevé à un niveau historique de 13,7 % en mai, alors qu’un nombre accru de personnes s’étaient mises à la recherche d’un emploi.
En juin, l’emploi a poursuivi sa croissance et augmenté 953 000, faisant baisser le taux de chômage qui est passé à 12,3 %, la diminution du nombre de personnes mises à pied temporairement ayant plus que compensé l’augmentation du nombre de personnes à la recherche d’un emploi. La hausse de l’emploi était presque également répartie entre le travail à temps plein (+488 000) et le travail à temps partiel (+465 000). Cependant, malgré la hausse généralisée, le niveau de l’emploi total en juin était de 1,8 million (-9.2%) au-dessous du niveau observé en février.
L’emploi a progressé un peu plus rapidement chez les femmes que chez les hommes : alors que chez les femmes, l’emploi s’est accru de 6,1 % (+467 000), chez les hommes, il a augmenté de 5,5 % (+487 000). Toutefois, sur une base cumulative, l’emploi chez les hommes a atteint 92,3 % de son niveau observé en février, comparativement à 89,2 % chez les femmes. De plus, dans chacun des trois principaux groupes d’âge (les jeunes de 15 à 24 ans, les travailleurs du principal groupe d’âge actif âgés de 25 à 54 ans et les personnes de 55 ans et plus), la reprise après les pertes d’emplois liées à la COVID‑19 était plus prononcée chez les hommes que chez les femmes.
Au cours de la semaine de référence de l’EPA allant du 14 au 20 juin, toutes les provinces avaient considérablement assoupli les restrictions liées à la COVID‑19 et, par conséquent, l’emploi a augmenté et les absences liées à la COVID‑19 ont diminué. L’emploi s’est accru de 378 000 en Ontario, de 248 000 au Québec, et de 118 000 en Colombie-Britannique. Une fois de plus, bien que chacune des provinces ait enregistré des hausses, les niveaux de l’emploi en juin sont restés inférieurs aux niveaux observés en février, avant la pandémie.
Alors que l’emploi a progressé dans la plupart des secteurs en juin, peu de variation a été observée dans les secteurs où une proportion élevée de travailleurs était en mesure de travailler à partir du domicile, comme dans le secteur des services professionnels, scientifiques et techniques. En revanche, des hausses marquées ont été enregistrées dans le secteur du commerce du détail (+184 000) et le secteur des services d’hébergement et de restauration (164 000), où les emplois requièrent une certaine proximité physique avec les autres. Toutefois, le secteur où l’emploi est le plus en deçà des niveaux d’avant la pandémie demeure celui des services d’hébergement et de restauration.
Le 8 juillet, Statistique Canada a diffusé les données de l’Enquête nationale sur les voyages et de l’Enquête sur les voyages des visiteurs pour le quatrième trimestre de 2019. Malgré le fait que la pandémie imminente n’était pas encore un facteur dans les décisions relatives aux voyages, d’octobre à décembre 2019, le nombre de voyages effectués par les Canadiens a diminué de 1,5 % par rapport au même trimestre en 2018. Au cours de la même période toutefois, le nombre de voyages effectués au Canada par des voyageurs étrangers s’est accru, affichant une hausse de 2,8 % par rapport au même trimestre un an plus tôt. Par suite de cette diffusion, les données pour 2019 sont maintenant complètes et serviront de base de référence pour la mesure des répercussions de la COVID‑19 sur le tourisme et les habitudes de voyage en 2020.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 3 juillet 2020
Le rapport du produit intérieur brut (PIB) du mois d’avril, diffusé le 30 juin, a fait ressortir la mesure dans laquelle les mesures exceptionnelles prises pour contenir la propagation de la COVID‑19 se sont répercutées sur les activités de tous les principaux secteurs d’industrie. Après avoir fléchi de 7,5 % en mars, le PIB a reculé de 11,6 % en avril, l’ensemble des 20 secteurs de l’économie canadienne ayant connu des baisses de production.
La diminution observée dans le secteur des biens était à l’origine de plus du tiers de la baisse historique affichée en avril, les secteurs de la construction et de la fabrication ayant tous deux enregistré des baisses de production de plus de 20 %. L’ensemble des industries de la construction et de la fabrication ont affiché des reculs en avril, les entreprises ayant réduit ou suspendu leurs activités en réponse aux mesures de santé publique.
Pour sa part, le secteur des services s’est replié de 9,7 % en avril, après avoir diminué de 8,1 % en mars. Le commerce de détail s’est contracté de près d’un quart, la fermeture des entreprises ayant pignon sur rue ayant eu des répercussions sur l’ensemble du secteur. Les effets des fermetures de frontières et des restrictions de voyage ont continué de se faire sentir dans le secteur du transport et de l’entreposage, dont l’activité a reculé de près d’un quart. Enfin, après avoir reculé de plus d’un tiers en mars, la production dans le secteur des services d’hébergement et de restaurant a chuté de plus de 40 % en avril, de nombreux exploitants étant restés fermés durant le mois.
Statistique Canada a aussi diffusé une estimation provisoire du PIB réel pour le mois de référence de mai, et les renseignements provisoires indiquent une augmentation du PIB réel (+3 %) en mai. De nouvelles données sur les permis de bâtir et le commerce international pour le mois de mai, diffusées le 29 juin et le 2 juillet, semblent aussi indiquer une reprise partielle de l’activité économique.
La valeur totale des permis de bâtir s’est accrue d’environ 20 % en mai, après avoir reculé de 27 % de février à avril. La croissance observée en mai a coïncidé avec l’assouplissement des restrictions relatives aux activités de construction en Ontario, au Québec et à l’Île-du-Prince-Édouard.
Après avoir affiché une baisse historique en avril, les exportations ont progressé de 6,7 % en mai, stimulées par l’augmentation des exportations de véhicules automobiles et de pièces pour véhicules automobiles, les fabricants de véhicules automobiles ainsi que les fabricants de pièces pour véhicules automobiles ayant graduellement repris leurs activités de production. L’augmentation des exportations de pétrole brut a aussi contribué à la croissance observée en mai.
Alors que les exportations globales ont augmenté en mai, les importations ont poursuivi leur baisse. Dans la foulée du recul historique enregistré en avril, les importations ont diminué d’un autre 3,9 % en mai, les problèmes d’approvisionnement se faisant toujours sentir, tandis que les différents pays dans le monde relançaient graduellement leurs activités.
Le 30 juin, Statistique Canada a aussi diffusé un résumé des dépenses liées au tourisme pour le premier trimestre de 2020. Dans l’ensemble, les dépenses touristiques au Canada ont fléchi de 14,2 % au premier trimestre, affichant leur diminution la plus marquée à ce jour. Les dépenses effectuées par les voyageurs internationaux au Canada ont connu une baisse sans précédent de 18,8 %, le nombre de voyageurs entrant au Canada ayant chuté par suite de la fermeture des frontières et des restrictions de voyage instaurées à la mi-mars. Le PIB du tourisme a reculé de près de 15 %, tandis que les emplois liés au tourisme ont diminué de 6,5 %. Il s’agit des baisses trimestrielles les plus prononcées à avoir été enregistrées depuis le début de la série de données en 1986.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 26 juin 2020
Au cours de la dernière semaine, l’organisme a peint un tableau sombre des répercussions que la COVID‑19 a eues sur l’économie canadienne en avril. Les mesures de santé publique instaurées pour contenir le virus ont durement frappé certaines industries, dont celles des services de restauration et de la construction, les restaurants et les chantiers ayant été obligés de fermer. Après avoir diminué de plus d’un tiers en mars, les ventes des services de restauration et des débuts de boisson ont reculé d’environ 40 % en avril (données désaisonnalisées), plus de la moitié des exploitants ayant déclaré avoir fermé à un moment donné en avril, et 4 exploitants sur 10 ayant indiqué avoir fermé durant tout le mois. Pour ce qui est du secteur de la construction, l’Ontario et le Québec ont ordonné la fermeture de tous les chantiers non essentiels, ce qui a donné lieu à une baisse marquée de l’investissement en construction, qui a plongé de 45,9 % en avril pour se situer à 8,4 milliards de dollars, éclipsant complètement la plus grande baisse mensuelle observée jusqu’à ce moment-là. Les secteurs résidentiel (-49,2 %) et non résidentiel (-38,8 %) ont déclaré des baisses record dans ce contexte de diminution généralisée de l’investissement au pays. Les reculs enregistrés par l’Ontario et le Québec ont totalisé 5,7 milliards de dollars.
Avril 2020 était aussi le premier mois pendant lequel les fermetures de frontières et les restrictions du transport aérien, qui ont paralysé les voyages internationaux à destination et en provenance du Canada, étaient en vigueur durant tout le mois. Par rapport à avril 2019, le nombre d’arrivées en provenance de pays d’outre-mer (autres que les États-Unis) a chuté de 96,6 %, et le nombre de résidents du Canada à revenir d’outre-mer, de 97,5 %. La frontière canado-américaine étant fermée aux voyages non essentiels, le nombre de passages à la frontière, dans les deux directions, a baissé de 96 % pour passer de 5,4 millions en avril 2019 à 203 000 en avril 2020. Il s’agit du plus faible nombre de passages à la frontière entre le Canada et les États-Unis, pour n’importe quel mois, depuis que ces données ont commencé à être recueillies, en 1972. La baisse des voyages internationaux s’est fait sentir dans les principaux aéroports canadiens, qui ont affiché une diminution marquée de leurs activités. En avril, le nombre de mouvements itinérants d’aéronefs (atterrissages et décollages) dans les aéroports dotés d’une tour de contrôle de NAV CANADA a fléchi de 73,5 % par rapport à un an plus tôt, les vols transfrontaliers (à la frontière canado-américaine) et les autres vols internationaux ayant baissé de près de 90 %.
Bien que le transport de marchandises ait été désigné comme service essentiel pendant la fermeture des frontières et les mesures de confinement, le transport ferroviaire au Canada a subi les contrecoups de la fermeture d’usines et de la perturbation des chaînes d’approvisionnement. En avril, 30,0 millions de tonnes de marchandises ont circulé sur le réseau ferroviaire canadien, en baisse de 10 % par rapport à avril 2019. À l’exception de la baisse observée lors de la grève ferroviaire en novembre 2019, il s’agit de la plus forte diminution mensuelle, d’une année à l’autre, enregistrée en plus de cinq ans. Pour ce qui est du volume de marchandises transporté, des baisses notables ont été enregistrées pour les chargements d’automobiles et mini-fourgonnettes (-91,3 %), de mazout et pétrole brut (-33,6 %), de bois d’œuvre (-25,0 %) et de minerais et concentrés de fer (-20,0 %).
Les données sur l’emploi, la rémunération et les heures de travail pour le mois d’avril ont mis en relief les répercussions profondes, sur le marché du travail canadien, des mesures de distanciation physique et de la fermeture d’entreprises non essentielles. Après avoir fléchi de près de 1 million en mars, l’emploi salarié a reculé de plus de 1,8 million en avril, entraîné par les importantes pertes subies dans les secteurs des services de restauration et d’hébergement, du commerce de détail, de la construction et de la fabrication. L’emploi salarié total a diminué de 16,3 % de février à avril, et ce sont le Québec, la Colombie-Britannique, Terre-Neuve-et-Labrador et l’Alberta qui ont enregistré les plus fortes baisses relatives.
Les données d’avril sur l’emploi salarié ont aussi fait ressortir les répercussions différentes de la COVID‑19 sur la main d’œuvre canadienne, selon le type d’emploi. En effet, les pertes d’emplois étaient concentrées dans les emplois rémunérés à l’heure et les industries de services moins bien rémunérés. La rémunération hebdomadaire moyenne s’est accrue de 6,1 % de mars à avril, ce qui rend compte en partie du grand nombre de pertes d’emplois dans les secteurs faiblement rémunérés.
Diffusions à venir : Le 29 juin, Statistique Canada diffusera les indices des prix des produits industriels et des matières brutes ainsi que les données sur les permis de bâtir, tous les deux pour le mois de mai. Le 30 juin, les indicateurs nationaux du tourisme pour le premier trimestre de 2020 seront diffusés, de même que le produit intérieur brut par industrie pour avril. Les données de mai sur le commerce international de marchandises du Canada seront diffusées le 2 juillet.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 19 juin 2020
Après avoir enregistré en mars leur plus forte baisse en près de quatre ans, les ventes du secteur de la fabrication ont diminué de près de 30 % en avril, plus de 4 établissements sur 5 ayant indiqué que la COVID‑19 avait eu incidence sur leurs activités. Les ventes totales du secteur se sont chiffrées à 36,4 milliards de dollars en avril, bien au-dessous du plus faible niveau mensuel, de 38,3 milliards de dollars, observé pendant la récession de 2008-2009. Environ le tiers de la diminution enregistrée en avril était attribuable aux ventes plus faibles de véhicules automobiles et de pièces pour véhicules automobiles, qui ont chuté de près de 90 % par suite de l’arrêt des activités des usines de montage et de nombreux fournisseurs de pièces. Les ventes des fabricants de produits du pétrole et du charbon ont reculé de 46 % en avril, les raffineries ayant ralenti leur production en réponse à la diminution de la demande. Après avoir augmenté en mars, les ventes des fabricants d’aliments ont fléchi de 13 % en avril, les usines de transformation de la viande ayant subi les contrecoups de la COVID‑19.
Les ventes du commerce de gros ont affiché une baisse sans précédent de 21,6 % en avril, quatre grossistes-marchands sur cinq ayant déclaré que leurs activités avaient souffert de la COVID‑19. Les ventes totales pour le mois d’avril se sont chiffrées à 49,8 milliards de dollars, leur plus faible niveau depuis le milieu de 2013. Alors que les ventes ont diminué dans tous les sous-secteurs, celles liées aux véhicules automobiles étaient à l’origine de plus de 40 % de la diminution totale des ventes du commerce de gros. Les ventes de véhicules moteurs et de pièces et accessoires de véhicules automobiles ont chuté de 65 %, l’activité dans ce sous-secteur ayant été durement touchée par fermetures et la faiblesse de la demande.
Les dépenses de consommation ont diminué de plus d’un quart (-26,4 %) en avril pour s’établir à 34,7 milliards de dollars. Les ventes des concessionnaires de véhicules automobiles et de pièces de véhicules automobiles ont fléchi de 44 % et étaient à l’origine du tiers de la baisse totale des dépenses de consommation. La diminution des ventes des magasins d’alimentation et des stations-service a également contribué au déclin observé en avril. Selon les commentaires des répondants, environ le tiers des commerces de détail ont fait l’objet de fermetures en avril, qui ont duré huit jours ouvrables en moyenne. En revanche, les ventes du commerce électronique se sont raffermies en avril, de nombreux détaillant ayant commencé à offrir des services en ligne et des services de ramassage en bordure de rue, ou ayant accru leur présence en ligne, en réponse à la fermeture des magasins. Les commandes en ligne ont représenté environ 10 % des ventes totales du commerce de détail en avril.
L’inflation globale des prix à la consommation était dans le territoire négatif en mai, pour un deuxième mois consécutif. Les prix à la consommation ont fléchi de 0,4 % d’une année à l’autre en mai, après avoir reculé de 0,2 % en avril. Les prix de l’essence à la pompe ont augmenté d’avril à mai, parallèlement à l’assouplissement des restrictions liées à la COVID‑19 dans de nombreux pays, mais ils sont quand même restés de 30 % inférieurs aux prix enregistrés en mai 2019. Si l’on exclut les prix de l’essence, l’inflation des prix à la consommation a ralenti pour s’établir à 0,7 % mai, affichant sa plus petite augmentation d’une année à l’autre depuis le début de 2013.
Diffusions à venir : Les données sur les voyages entre le Canada et les autres pays pour le mois de référence d’avril seront diffusées le 23 juin. Les données sur les mouvements des aéronefs et celles sur les chargements ferroviaires, également pour le mois d’avril, seront diffusées le 26 juin. Les estimations de l’emploi, la rémunération et les heures de travail d’avril seront diffusées le 25 juin.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 12 juin 2020
La valeur nette des ménages a diminué au premier trimestre de 2020 par suite de la baisse de la valeur des actifs financiers, les inquiétudes des investisseurs liées à la COVID s’étant traduites par une chute du cours des actions en mars. En effet, la valeur nette des ménages a fléchi de 3,8 % au premier trimestre, et la valeur des actions et des fonds d’investissement, de 15,5 %. Le ratio de la dette sur le marché du crédit des ménages au revenu disponible a augmenté pour s’élever à 176,9 % au premier trimestre, tandis que le ratio d’endettement des ménages s’est accru pour passer à 17,3 %.
La réduction prononcée des dépenses liées aux véhicules automobiles a grandement contribué à la baisse généralisée de l’activité économique pendant la période de confinement liée à la COVID‑19. La diminution des dépenses au chapitre des véhicules automobiles et de leurs pièces a eu des répercussions majeures sur les ventes du secteur de la fabrication et celles du commerce de gros et de détail en mars et avril, ainsi que sur les flux commerciaux de marchandises. Les données de l’Enquête sur les ventes de véhicules automobiles neufs, diffusées le 12 juin, rendent compte des répercussions de la COVID‑19 sur les ventes de véhicules. Sur une base annuelle, les ventes de véhicules automobiles neufs ont affiché une diminution de 48,5 % en mars, suivie d’une diminution de 74,6 % en avril — il s’agit des deux plus fortes baisses d’une année à l’autre jamais enregistrées.
Le 10 juin, Statistique Canada a diffusé un indicateur avancé du volume de voyageurs transfrontaliers pour le mois de mai. Le nombre de résidents des États-Unis et du Canada ayant traversé la frontière en automobile en provenance des États-Unis est resté pratiquement inchangé en mai, les restrictions liées aux voyages non essentiels étant restées en vigueur tout au long du mois. Le nombre de voyageurs des États-Unis qui sont entrés au Canada en passant par un poste frontalier terrestre a diminué de près de 96 % par rapport au mois de mai l’an dernier, alors que le nombre de Canadiens qui sont revenus des États-Unis en automobile a diminué de 95 %.
En avril, le commerce international de marchandises du Canada a atteint son plus bas niveau en près de 10 ans, le flux des échanges ayant été durement frappé par l’arrêt de l’activité économique. Le 9 juin, Statistique Canada a diffusé les chiffres relatifs aux opérations d’importation de marchandises du Canada pour le mois de mai. Les chiffres des opérations d’importation tendent à évoluer dans le même sens que le flux mensuel de commerce de marchandises, et peuvent servir d’indicateur utile de l’activité de commerce de marchandises. Les chiffres de mai semblent indiquer une reprise partielle de l’activité commerciale, liée à l’assouplissement graduel des restrictions liées aux activités sociales et économiques au Canada et à l’étranger. Mesurées d’un mois à l’autre, les chiffres des opérations d’importation ont affiché une augmentation de 15 % en mai, mais sont restés de 18 % inférieurs à ceux observés en mai 2019. Les valeurs du commerce de marchandises pour le mois de mai seront diffusées le 2 juillet.
Diffusions à venir : Les ventes du secteur de la fabrication pour le mois d’avril seront diffusées le 15 juin, et celles du commerce de gros et du commerce de détail, également pour avril, seront diffusées le 18 juin et le 19 juin, respectivement. L’Indice des prix à la consommation de mai sera diffusé le 17 juin.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 5 juin 2020
Après avoir diminué de plus de 3 millions de février à avril, l’emploi a progressé de 290 000 en mai, plusieurs provinces ayant commencé à assouplir les restrictions sanitaires liées à la COVID‑19 pour permettre à certaines entreprises non essentielles de reprendre leurs activités. Les trois quarts de la croissance globale de l’emploi observée en mai ont été enregistrés dans l’emploi à temps plein, et le Québec était à l’origine de près de 80 % de la hausse. Dans l’ensemble, environ la moitié de la croissance est attribuable aux secteurs de la construction et de la fabrication, et le Québec a affiché les plus fortes hausses à ce chapitre. Après avoir fléchi de 582 000 de février à avril, l’emploi dans le commerce de gros et de détail a augmenté de 107 000 en mai, et la moitié de cette croissance est survenue au Québec. L’Ontario est la seule province où l’emploi a continué de baisser en mai — la plupart des restrictions ayant une incidence sur l’activité économique étaient toujours en vigueur en Ontario pendant la semaine de référence de l’Enquête sur la population active (EPA), du 10 au 16 mai.
Plus de la moitié de la hausse globale de l’emploi en mai est attribuable à l’augmentation enregistrée chez les personnes du principal groupe d’âge actif, le taux d’emploi au sein de ce groupe ayant augmenté pour se chiffrer à 73,7 % en mai. Après avoir fléchi de près de 20 points de pourcentage de février à avril, le taux d’emploi chez les jeunes Canadiens (15 à 24 ans) est resté inférieur à 40 % en mai.
Le taux de chômage au Canada s’est accru pour passer à 13,7 % en mai, un plus grand nombre de personnes ayant commencé à chercher un emploi. Le nombre de Canadiens qui voulaient travailler, mais qui n’ont pas cherché d’emploi, est toutefois resté élevé, bien qu’il ait légèrement diminué pour passer de 1,5 million en avril à 1,4 million en mai. Au cours de la semaine de référence de l’EPA de mai, plus de 1 Canadien sur 5 (22,5 %) vivait au sein d’un ménage ayant déclaré avoir de la difficulté à respecter ses obligations financières immédiates, ce qui représente une légère hausse par rapport à avril (21,1 %).
Le rapport du commerce international du mois d’avril, qui a été diffusé le 4 juin, a fait ressortir les lourdes répercussions de la COVID‑19 sur le flux du commerce canadien. Les interruptions d’activités dans les industries de la fabrication et les industries axées sur les consommateurs, conjuguées aux baisses marquées des prix de l’énergie, ont poussé le commerce total de marchandises du Canada à son plus faible niveau mensuel en près de 10 ans. Les exportations de marchandises ont diminué de 30 % en avril pour se situer à 32,7 milliards de dollars, et les exportations de services ont fléchi de 25 % pour se situer à 35,9 milliards de dollars. La baisse de l’activité commerciale observée en avril est presque entièrement attribuable au ralentissement du flux du commerce entre le Canada et les États-Unis, ce qui témoigne du degré élevé d’intégration économique entre les deux pays.
Des baisses prononcées dans le commerce lié aux véhicules automobiles ont grandement contribué à la diminution de l’activité commerciale en avril. Les exportations de véhicules automobiles et de pièces pour véhicules automobiles ont fléchi de 80 %, les fermetures généralisées ayant eu des répercussions sur la fabrication de véhicules automobiles au Canada comme aux États-Unis des. La diminution des expéditions de véhicules automobiles et de pièces pour véhicules automobiles était responsable de plus du tiers de la baisse globale des exportations canadiennes. Dans la même veine, les importations de véhicules automobiles et de pièces pour véhicules automobiles, qui ont reculé de près de 80 %, étaient à l’origine de plus de la moitié de la baisse globale des importations canadiennes.
Les diminutions observées au chapitre de l’énergie ont aussi joué un rôle dans le ralentissement de l’activité commerciale en avril. Les exportations de produits énergétiques ont reculé de plus de 40 %, sous l’effet de la baisse marquée des prix ainsi que des volumes, et les importations de produits énergétiques ont fléchi de plus de 50 %. La diminution des exportations et des importations de biens de consommation a aussi contribué à la baisse de l’activité commerciale en avril, l’arrêt économique ayant eu une incidence sur la demande de produits de consommation.
Le commerce international de services du Canada a aussi accusé une forte baisse en avril, attribuable notamment à la réduction marquée des services de voyage par suite de la fermeture des frontières en raison de la COVID‑19.
L’arrêt de l’activité économique et la fermeture d’entreprises ont eu des répercussions majeures sur la productivité du travail dans le secteur des entreprises, dont le rapport a été diffusé le 3 juin. La productivité du travail a progressé de 3,4 % au premier trimestre de 2020, les heures travaillées ayant diminué de façon plus marquée que la production des entreprises. Les travaillées dans le secteur des entreprises ont reculé de 5,8 %, ce qui représente plus de double de la baisse enregistrée lors de la crise financière de 2008-2009.
Diffusions à venir : le rapport sur le nombre de transactions d’importation de marchandises du Canada pour le mois de mai sera diffusé le 9 juin, et l’indicateur avancé du volume de voyageurs transfrontaliers pour le mois de mai sera diffusé le 10 juin.
La dernière édition de Nouvelles économiques canadiennes offrant un aperçu concis de certains événements économiques canadiens ainsi que de l'évolution des marchés internationaux et financiers, en se centrant sur les nouvelles relatives à la pandémie de la COVID‑19, est maintenant disponible.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 29 mai 2020
Le rapport du produit intérieur brut (PIB) de mars a mis en relief l’étendue des répercussions, sur tous les secteurs de l’économie canadienne, des mesures prises pour contenir la propagation de la COVID‑19. Le PIB réel a baissé de 7,2 % en mars, 19 des 20 secteurs d’activité ayant affiché des reculs. Le secteur des services d’hébergement et de restauration s’est replié de 36,9 % en mars, affichant sa plus forte baisse à ce jour. Le secteur du transport et de l’entreposage, qui a été touché par les restrictions de voyage et la fermeture des frontières, a fléchi 12,2 %. Quant au secteur de la fabrication, sa production a diminué de 6,5 % en mars, sous l’effet notamment des baisses prononcées affichées par les fabricants de véhicules automobiles et de pièces pour véhicules automobiles, dont les activités ont été interrompues au Canada et aux États-Unis. Dans l’ensemble, les industries productrices de biens se sont repliées de 4,6 % en mars, et les industries productrices de services, de 8,1 %.
Le PIB réel a reculé de 2,1 % au premier trimestre, sous l’effet de la diminution généralisée des dépenses des ménages. Les dépenses en biens durables ont fléchi de 6,4 %, leur baisse la plus prononcée depuis 1982. Ce recul est en partie attribuable à la diminution marquée des achats de véhicules automobiles. Une diminution du volume des exportations a aussi grandement contribué à la baisse globale du PIB réel au premier trimestre.
Statistique Canada a aussi diffusé une estimation préliminaire du PIB réel d’avril. Les renseignements provisoires pour le mois d’avril indiquent une diminution de 11 % du PIB.
Au cours de la dernière semaine de mai, Statistique Canada a diffusé des données confirmant les répercussions dévastatrices de la COVID‑19 sur les voyages et le tourisme. Par suite de la fermeture partielle de la frontière canadienne le 18 mars, les voyages en provenance de pays d’outre-mer ont diminué de 52,7 % pour le mois. Puis, après la fermeture de la frontière canado-américaine aux voyages non essentiels, le 21 mars, le nombre de voyages transfrontaliers a diminué de 2,8 millions pour le mois, atteignant son plus faible niveau en près de 50 ans. Les indicateurs avancés des voyages internationaux donnent un aperçu des résultats pour le mois d’avril, et les voyages transfrontaliers entre les États-Unis et le Canada sont pratiquement au point mort. Le nombre de résidents des États-Unis qui sont entrés au Canada en automobile a diminué de 97 % par rapport à avril 2019. Pour ce qui est des résidents des États-Unis et des résidents de pays d’outre-mer qui sont entrés au Canada par avion en passant par l’un des quatre principaux aéroports canadiens qui reçoivent encore des vols internationaux, leur nombre a fléchi de 99,5 % et de 97,7 %, respectivement, par rapport à avril 2019.
Les restrictions de voyage, conjuguées à l’arrêt de l’activité économique et aux mesures de distanciation physique, ont engendré des difficultés pour les entreprises des industries du tourisme ainsi que du voyage. Dans les services d’hébergement et de restauration, l’emploi a diminué de moitié (50,0 %) de février à avril, alors que le nombre d’heures travaillées a fléchi de presque de deux tiers (63,8 %). L’industrie canadienne du transport aérien a subi des turbulences financières en mars : les principaux transporteurs ont fait état d’une baisse de revenu de 41 %, entraînée par la plus forte diminution d’une année à l’autre du nombre de passagers de vols réguliers et d’affrètement jamais enregistrée (-44,1 %). Les dommages se sont poursuivis en avril, les mouvements itinérants d’aéronefs (atterrissages et décollages) aux principaux aéroports ayant diminué de près de 70 % entre la semaine se terminant le 14 mars et la semaine se terminant le 24 avril. Certaines compagnies aériennes ont entièrement cessé leurs activités, alors que d’autres continuent de réduire radicalement leurs services.
Pour compenser leurs pertes de revenus, certaines compagnies aériennes ont accru leurs services de transport de marchandises pour assurer l’expédition de fournitures médicales essentielles et de volumes accrus de colis, ce qui est indicateur d’un changement dans le transport de biens pendant la pandémie. En mars, malgré la baisse des ventes du secteur de la fabrication, qui ont atteint leur plus faible niveau en quatre ans, et la baisse des exportations et des importations, le volume de marchandises ayant circulé sur le réseau ferroviaire canadien a augmenté de 4,7 % par rapport au même mois en 2019. Cette augmentation est en grande partie attribuable au transport de produits comme la potasse, le canola, le blé et le pétrole brut. Cependant, les baisses d’une année à l’autre affichées pour d’autres marchandises transportées par train sont clairement liées à la COVID‑19, tout particulièrement la diminution des volumes de voitures automobiles (-48,1 %), de pièces et accessoires pour véhicules automobiles (-36,2 %) et d’essence et carburéacteur (-35,4 %). Ces diminutions font écho à celles indiquées dans les rapports sur la fabrication et les rapports sur le commerce de détail et de gros.
Diffusions à venir : Le 4 juin, Statistique Canada diffusera les données du commerce international canadien de marchandises pour le mois d’avril, puis le 5 juin, les résultats de l’Enquête sur la population active pour le mois de mai.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 22 mai 2020
L’Indice des prix à la consommation a diminué de 2,0 % d’une année à l’autre en avril, les prix plus faibles de l’énergie ayant poussé le taux global dans le territoire négatif pour la première fois depuis septembre 2009. Entraînés par les répercussions de la COVID‑19, les prix de l’énergie ont continué de diminuer de façon marquée en avril, affichant une baisse de 23,7 % d’une année à l’autre. Les prix de l’essence ont reculé de 39,3 % en avril; il s’agit de leur plus forte baisse d’une année à l’autre jamais enregistrée. Sans les prix de l’énergie, l’inflation des prix à la consommation s’est établie à 1,6 % en avril.
Les prix des aliments ont affiché une croissance de 3,4 % d’une année à l’autre en avril. Les prix du porc et du bœuf, notamment, ont augmenté sous l’effet de l’augmentation de la demande, à laquelle se sont ajoutés des problèmes d’approvisionnement. Les prix des produits de nettoyage ménager, mesurés sur une base mensuelle, ont connu une augmentation marquée en avril, la pandémie de COVID‑19 ayant stimulé la demande de tels produits. La pandémie a aussi eu une incidence sur les prix des vêtements et des chaussures, qui ont diminué de 5,9 % d’un mois à l’autre en avril, affichant leur baisse mensuelle la plus marquée à ce jour. De nombreux détaillants ont offert des rabais substantiels sur leurs produits vendus en ligne, afin de réduire leurs stocks saisonniers dans le contexte des restrictions imposées aux achats en magasin.
La fermeture des magasins ayant pignon sur rue a eu des répercussions majeures sur les détaillants, leurs ventes ayant chuté de 10,0 % en mars pour se situer à 47,1 milliards de dollars. Il s’agit de leur plus forte baisse mensuelle jamais enregistrée. Le recul des ventes des concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles, des magasins de vêtements et d’accessoires vestimentaires, et de stations-services a contribué à cette baisse historique. En revanche, les ventes des magasins d’alimentation ont augmenté de 22,8 % en mars. Les ventes en ligne des détaillants canadiens se sont également accrues, de nombreuses entreprises ayant créé des plateformes en ligne, ou élargi leurs plateformes existantes. Avant désaisonnalisation, le commerce au détail électronique a augmenté de 40 % d’une année à l’autre en mars.
Environ 40 % des détaillants ont fermé leurs portes en mars en raison de la COVID‑19, et la durée moyenne des fermetures était d’environ cinq jours ouvrables. Statistique Canada a aussi fourni une estimation anticipée des ventes au détail pour le mois d’avril, et les données provisoires indiquent une baisse d’environ 15 %.
Les ventes en gros ont diminué de 2,2 % en mars pour s’établir 63,9 milliards de dollars, sous l’effet notamment de la baisse marquée des ventes des grossistes de véhicules automobiles et de leurs pièces. Les ventes du sous-secteur des véhicules automobiles ont fléchi de 21,2 % pour s’établir à 9,3 milliards de dollars. En revanche, les ventes des grossistes de produits alimentaires, de boissons et de tabac ont augmenté de 8,1 % en mars pour s’élever à 13,3 milliards de dollars, affichant leur plus forte croissance à ce jour.
Plus des trois quarts des grossistes ont indiqué que leurs activités en mars avaient subi les contrecoups de la COVID‑19. Parmi les plus touchés figuraient les grossistes d’accessoires de maison et d’article personnels.
Diffusions à venir : Le 25 mai, Statistique Canada diffusera les statistiques sur l’aviation civile pour le mois de référence de mars. Les statistiques sur les chargements ferroviaires et les mouvements d’aéronefs pour le mars seront également diffusées, le 27 et le 28 mai, respectivement. Le 29 mai, Statistique Canada diffusera les données sur le produit intérieur brut pour le premier trimestre de 2020.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 15 mai 2020
La COVID‑19 a eu des répercussions substantielles sur les ventes du secteur de la fabrication en mars, celles-ci ayant fléchi de 9,2 % pour s’établir à 50,8 milliards de dollars, leur niveau le plus bas depuis juin 2016. Plus des trois quarts des établissements du secteur de la fabrication ont indiqué que leurs activités avaient subi les contrecoups de la COVID‑19 en mars. Les fabricants de matériel de transport figuraient parmi les plus touchés, toutes les usines de montage de véhicules automobiles au Canada et plusieurs fournisseurs de pièces en Amérique du Nord ayant ralenti leur production en raison de la pandémie. Les ventes des fabricants de véhicules automobiles de même que celles des fabricants de pièces pour véhicules automobiles ont diminué de 30 % en mars, ce qui rend compte de la baisse enregistrée dans le secteur de la fabrication de matériel de transport. En revanche, les ventes des fabricants d’aliments ont augmenté en mars, stimulées par la demande accrue de produits de viande et de produits laitiers.
On s’attend à ce que la baisse générale des ventes du secteur de la fabrication se poursuive en avril, compte tenu de l’arrêt des activités et des mesures d’éloignement physique en vigueur.
Le 11 mai, Statistique Canada a diffusé un indicateur avancé du volume de voyageurs transfrontaliers pour le mois d’avril. Selon les données, après avoir affiché une forte baisse en mars, le nombre de voyageurs ayant traversé la frontière canado-américaine par automobile était essentiellement au point mort en avril. Le nombre de voyageurs des États-Unis qui sont entrés au Canada en passant par un poste frontalier terrestre a diminué de près de 97 % par rapport à avril 2019, alors que le nombre de Canadiens qui sont revenus des États-Unis en automobile a diminué de 95 %.
Le 13 mai, Statistique Canada a diffusé les chiffres relatifs aux opérations d’importation de marchandises du Canada pour le mois d’avril. Les données des opérations d’importation tendent à évoluer dans le même sens que le flux mensuel de commerce de marchandises, et peuvent servir d’indicateur utile de l’activité de commerce de marchandises. Le nombre d’opérations d’importation a fléchi de 22 % en avril, et de 27 % par rapport au même mois en 2019. La valeur du commerce de marchandises pour 2020 sera diffusée le 4 juin.
Diffusions à venir : Les ventes du commerce de gros et celles du commerce de détail de mars seront diffusées le 20 mai et le 22 mai, respectivement. L’Indice des prix à la consommation du mois d’avril sera diffusé le 20 mai.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 8 mai 2020
Après avoir affiché une baisse de 1 million en mars, l’emploi a diminué de près de 2 millions en avril, les répercussions des mesures d’éloignement physique et de l’arrêt de l’activité économique sur le marché du travail se faisant de plus en plus sentir. Plus de la moitié de la diminution de l’emploi en avril a été observée chez les travailleurs du principal groupe d’âge actif (25 à 54 ans), et les baisses enregistrées dans ce groupe d’âge ont été plus prononcées chez les hommes (-646 000) que chez les femmes (-491 000). L’emploi chez les jeunes de 15 à 24 ans a fléchi de 480 000 en avril, alors que chez les travailleurs de 55 et plus, il a diminué de 377 000.
Alors qu’en mars, la diminution de l’emploi était surtout concentrée dans le secteur des services, au mois d’avril, des baisses prononcées ont été enregistrées dans le secteur des services (-1 373 000) ainsi que dans celui de la production de biens (-621 000). Ce sont les industries du commerce de gros, du commerce de détail, des services d’hébergement et de restauration, de la construction et de la fabrication qui ont connu les plus fortes baisses.
De février à avril, l’emploi total au Canada a fléchi de 15,7 %. Au cours de cette période de deux mois, le taux officiel de chômage s’est accru pour passer de 5,6 % à 13,0 %. Si ce taux avait été ajusté pour tenir compte des personnes qui n’étaient pas considérées comme des chômeurs, pour des raisons propres aux fermetures liées à la COVID‑19, le taux de chômage pour le mois d’avril se serait élevé à 17,8 %.
De février à avril, le taux d’emploi au Canada (la proportion de la population en âge de travailler qui est en emploi) a diminué de 9,7 points de pourcentage pour se situer à 52,1 %. Parmi les travailleurs du principal groupe d’âge actif, le taux d’emploi s’est établi à 72,6 % en avril, en baisse par rapport à 80,2 % en mars. Chez les hommes du principal groupe d’âge actif, le taux d’emploi a diminué pour passer à 76,2 %, alors que chez les femmes du même groupe d’âge, il a reculé pour passer à 68,9 %. Le taux d’emploi chez les jeunes s’est situé 38,2 % en avril, ce qui représente une baisse de près de 20 points de pourcentage depuis février.
Le rapport sur le commerce international de marchandises, diffusé le 5 mai, met en relief les premières répercussions de la COVID‑19 sur les fabricants en Amérique du Nord. Notamment, par suite du ralentissement du flux du commerce entre le Canada et les États-Unis, le commerce international de marchandises du Canada a atteint son plus faible niveau mensuel depuis janvier 2018. Dans l’ensemble, les exportations ont reculé de 4,7 % en mars, et 80 % de cette baisse est attribuable à la diminution des expéditions vers les États-Unis. De manière similaire, les importations ont fléchi de 3,5 %, et cette baisse est presque entièrement liée à la diminution des expéditions en provenance des États-Unis.
Les reculs enregistrés en mars rendent compte de la baisse des expéditions de véhicules automobiles et de pièces pour véhicule automobile, les fabricants de véhicules automobiles et plusieurs fournisseurs de pièces ayant commencé à cesser leur production après l’instauration de mesures sanitaires visant à contenir la COVID‑19. Les baisses au chapitre des aéronefs et autres matériel et pièces de transport ont également contribué au ralentissement du commerce, la production dans cette industrie ayant également subi les contrecoups de l’interruption des activités en raison la COVID‑19. Les arrêts de production dans le secteur du transport se sont poursuivis en avril, et on s’attend à ce que les répercussions se fassent sentir sur le volume d’exportations et d’importations au cours du mois.
Un rapport sur le commerce international de biens médicaux et de protection a aussi été diffusé le 5 mars. Selon les résultats de l’analyse, les exportations d’équipement et de produits médicaux, d’outils de diagnostic et de désinfectants et produits de stérilisation au premier trimestre de 2020 étaient nettement plus élevées qu’au premier trimestre de 2019. En revanche, les exportations d’équipement de protection individuelle ont affiché une baisse par rapport à la même période en 2019.
Les importations de biens médicaux et de protection ont suivi une différente tendance. En effet, les importations d’équipement et de produits médicaux, d’équipement de protection individuelle et de désinfectants et produits de stérilisation du premier trimestre de 2020 étaient plus faibles que les niveaux observés un an plus tôt, alors que les importations d’outils de diagnostic ont affiché une hausse substantielle. Ce rapport peut être consulté sur le site Web de Statistique Canada, à la page COVID‑19 : sous l'angle des données.
La dernière édition de Nouvelles économiques canadiennes offrant un aperçu concis de certains événements économiques canadiens ainsi que de l'évolution des marchés internationaux et financiers, en se centrant sur les nouvelles relatives à la pandémie de la COVID‑19, est maintenant disponible.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 1 mai 2020
Le rapport sur le produit intérieur brut (PIB) de février, diffusé le 30 avril, rend compte de développements majeurs dans l’économie avant l’imposition de restrictions de voyage généralisées visant à contenir la propagation de la COVID‑19. Le PIB réel est resté essentiellement inchangé en février, après avoir connu trois mois de croissance. Les services d’enseignement ont affiché une baisse prononcée, attribuable notamment aux grèves tournantes des enseignants de l’Ontario aux niveaux primaire et secondaire. Les services de transport ont également fléchi en février, les barrages ferroviaires érigés à différents endroits au pays ayant entravé le mouvement des personnes et des biens. Par ailleurs, les services d’hébergement et de restauration ont décliné sous l’effet de l’élargissement des restrictions de voyage, à l’échelle mondiale, dans le contexte de la COVID‑19. Cependant, la production accrue du secteur de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière et de l’extraction de pétrole et de gaz, ainsi que du secteur du commerce de gros, a partiellement contrebalancé les diminutions observées dans les autres secteurs.
Le 29 avril, Statistique Canada a diffusé les données du mois de février pour trois programmes liés au transport et au tourisme. Selon les données sur les chargements ferroviaires, le volume de fret ayant circulé sur le réseau ferroviaire canadien s’est accru de près de 6 % en février 2020 par rapport au même mois en 2019. Cette croissance est attribuable au fait que le volume transporté en février 2019 était inhabituellement faible, en raison de vagues de froid intense, d’un certain nombre de déraillements et des limites imposées à la production de sables bitumineux en Alberta. Ainsi, sur une base annuelle, les répercussions de la COVID‑19 n’étaient pas encore perceptibles en février. Cependant, les compagnies de chemin de fer sur ligne principale sont en train de réduire leurs coûts et d’effectuer des mises à pied, et prévoient une chute marquée des volumes au deuxième trimestre.
Pour ce qui est des décollages et atterrissages d’aéronefs, le nombre de mouvements itinérants dans les aéroports canadiens s’est accru de 9 % en février par rapport au même mois en 2019. Cette croissance est entièrement attribuable aux vols intérieurs (+11 %), puisque les vols transfrontaliers et internationaux sont restés essentiellement les mêmes. Le nombre de vols entre le Canada et la Chine a fléchi d’environ 50 % par suite de l’imposition de restrictions sur les vols entre les deux pays, à la fin de janvier. Par conséquent, le nombre de voyageurs en provenance de la Chine a diminué de plus de la moitié, ce qui a contribué à réduire de 8,3 % le nombre total d’arrivées au Canada en provenance de pays d’outre-mer. Il s’agit de la plus forte baisse mensuelle enregistrée en plus de 25 ans.
Le 29 avril, Statistique Canada a également diffusé les résultats de l’Enquête nationale sur la situation des entreprises, une enquête spéciale visant à mesurer les effets de la pandémie de COVID‑19 sur les activités des entreprises. Les résultats ont mis en relief l’ampleur des contrecoups subis par les entreprises par suite des mesures prises pour contenir sa propagation. Notamment, près des deux tiers des entreprises ont indiqué avoir été grandement touchées par la baisse de demande pour leurs produits et services, et le tiers des entreprises ont déclaré que leurs revenus pour le premier trimestre de 2020 avait diminué de 40 % ou plus par rapport au premier trimestre de 2019.
Diffusions à venir : Le 5 mai, Statistique Canada diffusera les données du commerce international de marchandises de mars, puis le 8 mai, les données de l’Enquête sur la population active d’avril.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 24 avril 2020
L’Indice des prix à la consommation (IPC) de mars, diffusé le 22 avril, rend compte des répercussions de la chute des prix de l’énergie sur l’inflation globale des prix à la consommation. La baisse de la demande de pétrole qui a coïncidé avec la propagation de la pandémie de COVID‑19, conjuguée aux tensions entre les pays producteurs de pétrole, a fait baisser le prix du pétrole brut de référence (WTI), qui est passé de près de 47 $US le baril au début mars à un peu plus de 20 $US à la fin du mois. Ralenti notamment par les prix plus faibles de l’énergie, l’IPC d’ensemble est passé de 2,2 % en février à 0,9 % en mars. Il s’agit de la baisse de croissance la plus prononcée de l’indice, d’une année à l’autre, depuis septembre 2006. Les prix de l’énergie ont connu en mars leur plus forte baisse mensuelle depuis la fin de 2008, et celle-ci s’est traduite par une diminution, d’une année à l’autre, de l’ordre de 12 %.
Les rapports du commerce de gros et de détail de février, diffusés le 20 et le 21 avril, ont mis en relief les répercussions de la COVID‑19 et des barrages ferroviaires au pays sur les activités commerciales au cours du mois. Comme on pouvait s’y attendre, les effets de ces événements en février n’ont pas été aussi prononcés que ce qui est prévu pour mars. Selon les marchands-grossistes, les ventes en gros ont diminué d’environ 760 millions de dollars en février en raison des perturbations, et c’est le sous-secteur des machines, du matériel et des fournitures ainsi que celui de l’alimentation qui ont été les plus touchés. Malgré les répercussions subies, les ventes en gros totales ont affiché une croissance de 0,7 % en février, ce qui représente une troisième hausse mensuelle consécutive. Si l’on exclut les perturbations causées par la COVID‑19 et les barrages ferroviaires, les ventes en gros auraient progressé de 1,5 % en février, selon les estimations.
Pour ce qui est des ventes au détail, plus de 1 établissement sur 10 a indiqué que la COVID‑19 et les barrages ferroviaires ont eu une incidence négative sur leurs ventes en février, mais les répercussions ont eu peu d’effet sur les ventes totales, qui ont connu un quatrième mois consécutif de croissance. Alors que certains détaillants étaient plus nombreux à indiquer que les perturbations avaient eu une incidence négative sur leurs ventes en février, comme les détaillants d’appareils électroniques et ménagers et les stations-service, d’autres étaient plus nombreux à faire état de répercussions positives, et c’est le cas notamment des magasins d’articles de sports, d’articles de passe-temps, d’articles de musique et de livres, et des marchands de matériaux de construction et de matériel et fournitures de jardinage.
Diffusions à venir : Le 29 avril, Statistique Canada diffusera des données du mois de référence de février pour trois programmes liés au transport et au tourisme : les chargements ferroviaires mensuels, les statistiques relatives aux mouvements d’aéronef, et les voyages entre le Canada et les autres pays.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 17 avril 2020
Le 15 avril, Statistique Canada a diffusé une estimation éclair du produit intérieur brut (PIB) du mois de mars, en vue d’éclairer les évaluations préliminaires des conséquences de la fermeture des entreprises et des mesures d’éloignement physique sur l’ensemble de l’activité économique. La diminution du PIB réel en mars a été estimée à 9 %, ce qui représente la plus forte baisse mensuelle observée depuis le début de cette série de données (qui suit les mouvements depuis 1961). Selon l’estimation éclair de mars, le PIB réel pour le premier trimestre de 2020 a fléchi d’environ 2,6 %.
Les fabricants canadiens ont dû faire face à deux défis en février. Ils ont dû composer, d’une part, avec les perturbations aux chaînes d’approvisionnement découlant des fermetures en Asie liées à la COVID‑19 et, d’autre part, avec les répercussions des barrages ferroviaires au Canada qui ont entravé le mouvement de nombreux produits fabriqués au pays.
Selon les répondants à Enquête mensuelle sur les industries manufacturières, la pandémie de COVID‑19 et les barrages ferroviaires ont eu pour effet combiné de réduire les ventes totales du secteur de la fabrication d’un montant estimatif de 465 millions de dollars. Dans l’ensemble, près de 1 établissement sur 10 a déclaré que la COVID‑19 a eu des répercussions sur leurs activités. Ce sont les fabricants de produits textiles, de produits du pétrole et du charbon, d’appareils électriques, et de produits informatiques et électroniques qui ont été les plus touchés par la pandémie. De manière similaire, un peu plus de 1 établissement sur 10 a déclaré que les barrages ferroviaires ont eu une incidence sur leurs activités, les fabricants de produits métalliques, de produits chimiques et de produits en bois venant en tête.
Malgré ces perturbations, dans l’ensemble, les ventes du secteur de la fabrication ont progressé de 0,5 % en février, après avoir diminué pendant cinq mois consécutifs. Cependant, si les perturbations n’avaient pas eu lieu, les ventes totales du secteur auraient connu une croissance estimative de 1,3 %.
Le tourisme a aussi été grandement touché par la pandémie. Le 14 avril, deux indicateurs avancés ont été diffusés qui mettent en relief les conséquences immédiates de la COVID‑19 sur les voyages internationaux, soit les estimations du volume de voyageurs transfrontaliers par automobile, et les estimations des arrivées internationales au Canada par avion. Au mois de mars, le nombre de résidents des États-Unis qui sont entrés au Canada en automobile a diminué de 60 % par rapport à un plus tôt, sous l’effet notamment de baisses prononcées au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique. De façon comparable, le nombre de voyageurs internationaux qui sont entrés au Canada par avion en mars a également diminué d’environ 60 % par rapport aux niveaux observés en mars 2019. Les deux diffusions font ressortir le déclin rapide du volume de voyageurs au cours de la dernière partie du mois.
Mise à jour de la semaine - Le jeudi 9 avril 2020
Cette série d’articles fournit des observations sur les données présentées dans les communiqués économiques principaux, dans le contexte des répercussions potentielles de la COVID‑19. Les articles seront diffusés quotidiennement, à mesure que de nouvelles données et analyses sont accessibles.
Le rapport sur l’emploi de mars a fourni une évaluation initiale de la mesure dans laquelle l’activité sur le marché du travail a été touchée alors que la pandémie de COVID‑19 progressait rapidement. La semaine de référence de l’Enquête sur la population active de mars s’est déroulée du 15 au 21 mars, au moment où de nombreuses entreprises et organisations ont ralenti leurs activités ou ont fermé, alors que les états d’urgence ont été déclarés et que des restrictions relatives aux voyages internationaux ont été imposées.
La semaine de référence de l’enquête de mars coïncide essentiellement avec l’augmentation subite du nombre de demandes d’assurance-emploi observée au milieu du mois; celles-ci auraient atteint plus de 900 000 du 16 au 22 mars. Toutefois, la semaine de référence a précédé les fermetures obligatoires des entreprises non essentielles que plusieurs provinces, y compris l’Ontario et le Québec, ont décrétées plus tard au cours du mois. D’autres pertes d’emplois découlant de ces fermetures obligatoires ne sont peut-être pas prises entièrement en compte dans les données d’enquête de mars.
L’emploi a reculé de plus d’un million en mars (-1 011 000); les baisses enregistrées chez les employés du secteur privé ont représenté plus de 80 % de la diminution totale. Les baisses générales ont été réparties presque également entre le travail à temps plein (-474 000) et le travail à temps partiel (-537 000). L’emploi chez les personnes du principal groupe d’âge actif, c’est-à-dire les personnes de 25 à 54 ans, a reculé de 426 000.
Le taux de chômage national a augmenté de 2,2 points de pourcentage en mars pour s’élever à 7,8 %. Le taux d’emploi, c’est-à-dire le pourcentage de la population en âge de travailler qui est occupée, a diminué de 3,3 points de pourcentage pour s’établir à 58,5 %. Parmi les personnes du principal groupe d’âge actif, les taux de chômage et d’emploi en mars se sont établis à 6,6 % et à 80,2 %, respectivement.
La baisse mensuelle de l’emploi enregistrée en mars est sans précédent, et elle est environ deux fois et demie plus importante que la diminution cumulative observée au cours de la récession de 2008-2009. De septembre 2008 à juin 2009, l’emploi global a diminué de près de 400 000. Des diminutions prononcées ont été observées dans le travail à temps partiel et chez les employés du secteur privé, et le taux de chômage a augmenté pour passer de 6,1 % à 8,7 %. Pendant cette période de neuf mois, le taux d’emploi a reculé pour passer de 63,4 % à 61,3 %. Chez les travailleurs du principal groupe d’âge actif, le taux de chômage a progressé pour s’établir à 7,6 %, tandis que le taux d’emploi est demeuré à un niveau égal ou supérieur à 80 %.
Diffusions à venir : L’Enquête mensuelle sur les industries manufacturières, dont les données doivent être publiées le 16 avril.
Le rapport sur le secteur de la fabrication de février comprendra des renseignements supplémentaires visant à permettre d’évaluer les répercussions de la pandémie de COVID‑19 et des barrages ferroviaires sur le secteur de la fabrication. La prochaine mise à jour hebdomadaire présentera des faits saillants de ce rapport.
De plus, un indicateur avancé des voyages transfrontaliers pour mars ainsi qu’un indicateur avancé des arrivées internationales par transport aérien pour le premier trimestre de 2020 seront diffusés le 14 avril.
Mise à jour de la semaine - Le vendredi 3 avril 2020
Cette série d’articles fournit des observations sur les données présentées dans les communiqués économiques principaux, dans le contexte des répercussions potentielles de la COVID‑19. Les articles seront diffusés quotidiennement, à mesure que de nouvelles données et analyses sont accessibles.
Les données économiques diffusées en janvier fournissent un point référence pour l’activité économique au Canada avant l’amplification de la crise de la COVID‑19 au cours des derniers mois, et avant les barrages ferroviaires en février. Bon nombre des principaux chiffres en janvier indiquaient que l’année s’amorcerait avec des conditions économiques favorables. En janvier, le PIB s’est accru pour un troisième mois consécutif. Les industries productrices des biens ont affiché leur plus forte augmentation mensuelle depuis le mois d’août de l’année précédente, stimulées notamment par une production accrue dans l’industrie de la fabrication de produits autres que l’automobile. La production des industries de services a poursuivi sa croissance, quoiqu’à un rythme moins rapide, et ce, malgré des baisses au chapitre des services de transport et d’enseignement. L’emploi total et l’emploi salarié ont tous les deux progressé en janvier, alors que la croissance de la rémunération hebdomadaire moyenne, mesurée d’une année l’autre, s’est accrue pour passer à 4,0 %, la rémunération s’étant accrue dans la plupart des provinces.
Le rapport sur le commerce de marchandises de janvier a donné une première indication des répercussions de la COVID‑19 sur l’activité économique au Canada. Le commerce de marchandises avec la Chine a connu une baisse substantielle en janvier, alors que la Chine intensifiait ses efforts pour contenir le virus, et que l’incidence de la fermeture d’usines en Chine sur la chaîne d’approvisionnement mondiale faisait l’objet d’analyses à grande échelle. Une bonne partie de la baisse générale des exportations canadiennes en janvier était attribuable à la diminution des expéditions vers les États-Unis, mais les exportations vers la Chine ont affiché un recul notable de 9,8 %. Parallèlement, les importations en provenance de la Chine ont fléchi de 12,7 %, alors que celles en provenance des États-Unis et de la Corée du Sud ont augmenté.
Le rapport sur le commerce de marchandises de février, diffusé le 2 avril, fait ressortir de nouvelles baisses au chapitre du commerce entre le Canada et la Chine : les exportations vers la Chine ont diminué d’un autre 6,4 %, et les importations en provenance de ce pays, d’un autre 6,8 %. Le recul des importations en provenance de la Chine s’explique notamment par la diminution des importations d’ordinateurs et périphériques, de téléphones cellulaires, et de vêtements et accessoires. Le rapport de février rend également compte d’une baisse notable des importations en provenance de la Corée du Sud, attribuable à l’intensification des efforts consentis, dans ce pays, pour prévenir la propagation de la COVID‑19.
Communiqués à venir : l’Enquête sur la population active pour le mois de référence de mars sera diffusée le 9 avril.
L’amplification de la crise de la COVID‑19 et l’érection de barrages ferroviaires n’ont pas eu d’effet discernable sur le rapport sur l’emploi de février. L’emploi global a peu varié en février : le nombre total d’heures travaillées a augmenté de 1,2 %, soutenu par des hausses généralisées dans l’ensemble des industries. Les données de l’Enquête sur la population active pour le mois de mars, qui seront diffusées le 9 avril, fourniront une première analyse des changements dans l’activité sur le marché du travail au cours du mois, alors que la portée et l’ampleur de la crise de la COVID‑19 au Canada se sont rapidement intensifiées.
Une édition spéciale de Nouvelles économiques canadiennes offrant un aperçu concis de certains événements économiques canadiens ainsi que de l'évolution des marchés internationaux et financiers, en se centrant sur les nouvelles relatives à la pandémie de la COVID‑19 est maintenant disponible.
Définitions
- Produit intérieur brut réel (dollars enchaînés (2012))
- Produit intérieur brut aux prix de base, toutes les industries, dollars enchaînés (2012). Les estimations du PIB réel sont désaisonnalisées au taux annuel.
Tableau 36-10-0434-01 de Statistique Canada. - Indice des prix à la consommation (2002=100)
- Indice d’ensemble des prix à la consommation (2002=100), données non désaisonnalisées.
Tableau 18-10-0004-01 de Statistique Canada. - Emploi (personnes)
- Emploi, les deux sexes, 15 ans et plus, données désaisonnalisées.
Tableau 14-10-0287-01 de Statistique Canada. - Commerce international de marchandises, exportations (dollars)
- Exportations internationales de marchandises, total de tous les produits, mesurées sur la base de la balance des paiements, dollars courants, données désaisonnalisées.
Tableau 12-10-0121-01 de Statistique Canada. - Commerce international de marchandises, importations (dollars)
- Importations internationales de marchandises, total de tous les produits, mesurées sur la base de la balance des paiements, dollars courants, données désaisonnalisées.
Tableau 12-10-0121-01 de Statistique Canada. - Ventes du commerce de détail (dollars)
- Ventes au détail, dollars courants, données désaisonnalisées.
Tableau 20-10-0008-01 de Statistique Canada. - Heures effectivement travaillées à l’emploi principal (heures)
- Total des heures effectivement travaillées, toutes les industries, données désaisonnalisées.
Tableau 14-10-0289-01 de Statistique Canada. - Ventes des fabricants (dollars)
- Ventes de biens fabriqués, dollars courants, données désaisonnalisées.
Tableau 16-10-0047-01 de Statistique Canada. - Mouvements itinérants d’aéronefs, intérieur (nombre de vols)
- Arrivée et départ au Canada aux aéroports dotés d'une tour de contrôle de NAV CANADA.
Tableau 23-10-0008-01 de Statistique Canada. - Mouvements itinérants d’aéronefs, transfrontalier (nombre de vols)
- Arrivée et/ou départ entre le Canada et les États-Unis aux aéroports dotés d'une tour de contrôle de NAV CANADA.
Tableau 23-10-0008-01 de Statistique Canada. - Mouvements itinérants d’aéronefs, autres internationaux (nombre de vols)
- Arrivée et/ou départ entre le Canada et de pays autres que les États-Unis aux aéroports dotés d'une tour de contrôle de NAV CANADA.
Tableau 23-10-0008-01 de Statistique Canada. - Chargements ferroviaires (tonnes)
- Trafic total de marchandises transportées (intermodal, non-intermodal, et reçu d'embranchements des États-Unis).
Tableau 23-10-0216-01 de Statistique Canada. - Voyageurs des États-Unis (personnes)
- Voyageurs des États-Unis, désaisonnalisées.
Tableau 24-10-0005-01 de Statistique Canada. - Voyageurs de pays autres que les États-Unis (personnes)
- Voyageurs de pays autres que les États-Unis, désaisonnalisées.
Tableau 24-10-0005-01 de Statistique Canada. - Résidents canadiens revenant des États-Unis (personnes)
- Résidents canadiens revenant des États-Unis, désaisonnalisées.
Tableau 24-10-0005-01 de Statistique Canada. - Résidents canadiens revenant de pays autres que les États-Unis (personnes)
- Résidents canadiens revenant de pays autres que les États-Unis, désaisonnalisées.
Tableau 24-10-0005-01 de Statistique Canada. - Les ventes des restaurants à service complet
- Recettes, dollars courants, données désaisonnalisées.
Tableau 21-10-0019-01 de Statistique Canada. - Les ventes des établissements de restauration à service restreint
- Recettes, dollars courants, données désaisonnalisées.
Tableau 21-10-0019-01 de Statistique Canada.
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