Rapport d'enquête
Résultats de l'Enquête sur la production et le développement de bioproduits, 2015
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par Yannick Rancourt (Statistique Canada), Catherine Neumeyer et Ningning Zou (Agriculture et agroalimentaire Canada)
Date de diffusion : le 22 décembre 2017
Faits saillants
- En 2015, 190 établissements développaient ou produisaient des bioproduits industriels non conventionnels au Canada. La majorité (60,0 %) avait leurs entreprises impliquées dans des activités liées aux bioproduits pendant 10 ans ou moins.
- En 2015, les établissements de bioproduits développaient ou produisaient des bioproduits, notamment des biocarburants, de la bioénergie, des produits chimiques organiques, des matériaux et des composites, des produits intermédiaires biochimiques et biomatériaux, et d’autres bioproduits.
- Les ventes de bioproduits étaient estimées à 4,3 milliards de dollars en 2015. Les ventes intérieures représentaient 2,9 milliards de dollars (66,8 %) et les exportations, 1,4 milliard de dollars (33,2 %). Sur le marché international, les exportations annuelles de bioproduits canadiens étaient principalement destinées aux États-Unis, à l’Union européenne, à la Chine et au Japon.
- Les ventes de coproduits de bioproduits représentaient 441,5 millions de dollars en 2015.
- En 2015, 5 618 travailleurs exerçaient des activités liées aux bioproduits (y compris l’amélioration de la biomasse), les dépenses salariales connexes s’établissant à 355 millions de dollars.
- En 2015, les ventes de biocarburants ont surpassé celles des autres catégories de bioproduits, tout comme le nombre d’établissements menant des activités dans ce domaine. Les ventes de biocarburants, totalisant 2,7 milliards de dollars, représentaient 63,6 % de toutes les ventes de bioproduits. L’éthanol correspondait à 75,2 % des ventes de biocarburants (plus de 2 milliards de dollars), alors que le biodiésel correspondait à 24,1 % (653 millions de dollars) de celles-ci.
- Près de 60 % de tous les établissements ont déclaré mener des activités liées aux biocarburants (recherche, développement ou production). Parmi ceux‑ci, 30 menaient des activités liées à l’éthanol, 29 au biodiésel et 24 aux combustibles gazeux.
- Les achats de biomasse, totalisant 2,3 milliards de dollars en 2015, ont servi d’intrants dans le cadre des activités liées aux bioproduits. Les deux principales sources d’intrants de biomasse étaient la biomasse forestière, correspondant à 12,3 millions de tonnes métriques, et la biomasse agricole, correspondant à 8,8 millions de tonnes métriques. Les grains et les oléagineux représentaient 99,0 % du volume de la biomasse agricole.
- Les dépenses consacrées à la recherche et au développement intra-muros pour le développement de bioproduits ont diminué pour s’établir à 91,2 millions de dollars en 2015, alors qu’elles atteignaient 101,6 millions de dollars en 2014.
- En 2015, environ un tiers des établissements de bioproduits ont participé à des ententes de collaboration avec d’autres entreprises ou organisations. Ces ententes, dont le nombre s’élevait à environ 218, étaient essentiellement conclues avec des entreprises (canadiennes et étrangères) et des établissements d’enseignement au Canada.
Introduction
Le potentiel du secteur des bioproduits n’est pas entièrement exploité au Canada. Toutefois, au cours de la dernière décennie, des efforts ont été déployés pour mieux mesurer cette activité. Une des principales raisons qui explique l’intérêt pour cette activité est que la fabrication de bioproduits offre aux transformateurs d’autres débouchés pour de nouveaux produits et marchandises. Le Canada possède plus de ressources en biomasse par habitant que tout autre pays au monde et a accès à un vaste éventail de matières premières biologiquesNote . Le présent document présente les résultats de l’Enquête sur la production et le développement des bioproduits de 2015, la quatrième enquête de Statistique Canada qui porte sur les établissements menant des activités dans ce secteur. L’enquête est menée selon un système de recouvrement des coûts par le Centre des projets spéciaux sur les entreprises pour le compte d’Agriculture et Agroalimentaire Canada. L’objectif de cette enquête, qui a également été menée en 2003, en 2006 et en 2009, est de mesurer l’activité dans le secteur des bioproduits.
Pour les besoins de cette enquête, les bioproduits sont définis comme étant des produits « non conventionnels » fabriqués à partir de biomasse en vue de les commercialiser (voir les définitions dans l’encadré 1 ci‑dessous). Ainsi, tous les bioproduits destinés à une utilisation interne seulement (p. ex. électricité et chauffage) sont exclus. Cette définition comprend par exemple les biocarburants (p. ex. l’éthanol et le biodiésel), les biogaz et la bioénergie, les produits chimiques organiques (p. ex. les biopolymères), les biopesticides, les produits biologiques dérivés de plantes, les matériaux de construction et les composites non conventionnels, les produits biochimiques intermédiaires et les biomatériaux (s’ils sont produits au moyen de procédés non conventionnels). Les aliments, les produits nutraceutiques, les aliments pour animaux (p. ex. pour bétail ou pour animaux de compagnie), les médicaments et les bioproduits forestiers classiques (p. ex. bois d’œuvre et papier) sont exclusNote .
Le principal objectif du présent document descriptif est de donner au lecteur une meilleure idée de l’ampleur et de la portée de l’activité bioéconomique dans l’économie canadienne et de fournir des renseignements statistiques sur le secteur canadien des bioproduits. On y présente également le profil détaillé des établissements qui produisent ou développent des bioproduits au pays.
Début de l'encadré
Encadré 1 — Définitions
Bioproduits
Aux fins de cette enquête, les bioproduits sont des produits
fabriqués à partir de biomasse en vue de les commercialiser.
Sont inclus : les biocarburants (p. ex. l’éthanol, le biodiesel, etc.), les biogaz et la bioénergie, les produits chimiques organiques (p. ex. les biopolymères, etc.), les biopesticides, les produits biologiques dérivés de plantes, les matériaux de construction non conventionnels et les composites, les produits biochimiques et les biomatériaux intermédiaires (s’ils sont produits au moyen de procédés non conventionnels).
Sont exclus : les aliments, les produits nutraceutiques, les aliments pour animaux (bétail et animaux de compagnie), les médicaments et les bioproduits forestiers traditionnels (p. ex. bois d'oeuvre, papier, etc.).
Biomasse
Aux fins de cette enquête, le terme biomasse désigne les
matières biologiques renouvelables suivantes :
- les matières biologiques provenant de la foresterie, de l’agriculture, des produits marins et de l’aquaculture
- les sous-produits de transformation (p. ex. provenant de l’agriculture, de la foresterie, des pâtes et papiers, des aliments utilisés à des fins de consommation humaine et animale, etc.)
- le bois de récupération et les produits à base de bois provenant des chantiers de construction et de démolition
- les matériaux biologiques recyclés (p. ex. les déchets solides comme les résidus de jardin, les arbres, les déchets de bois, les huiles résiduelles de cuisine, etc.)
- les matières microbiologiques (p. ex. les algues, les bactéries, les champignons, etc.)
Sont exclues : les matières microbiologiques qui sont utilisées seulement comme catalyseur ou convertisseur dans un processus de production ou en recherche.
Établissement
En
tant qu’identificateur statistique, l’établissement est l’unité de production
la plus homogène pour laquelle l’entreprise tient des documents comptables
desquels peuvent être tirées des données sur la valeur brute de la production
(ventes totales ou livraisons, et stocks), le coût des matières premières et
des services, ainsi que la main-d’œuvre et le capital utilisés dans la
production.
Tailles
d’établissement
Pour
les besoins de cette enquête, un établissement de petite taille comprend
moins de 50 employés, un établissement de moyenne taille comprend de 50 à 149
employés et un établissement de grande taille comprend 150 employés et plus.
Activités liées aux bioproduits Les activités liées aux bioproduits peuvent être tout agencement d’activités liées à la recherche et au développement, à la production, ainsi qu’à la vente ou à la distribution de bioproduits.
Coproduits de bioproduits
Les coproduits de
bioproduits sont des produits qui sont fabriqués
conjointement avec des bioproduits découlant du même cycle de production. Ces
produits sont souvent fabriqués pour être vendus bien qu’ils puissent exiger
une transformation supplémentaire. Les drêches de distillerie sèches et le
dioxyde de carbone (CO2) sont des exemples de coproduits découlant de la
production d’éthanol. La glycérine peut être un coproduit de la production de
biodiesel combustible.
Activités
d’amélioration de la biomasse (ou de pré-transformation de la biomasse)
Les activités d’amélioration de la biomasse sont des activités telles
que la collecte, le groupage, la mise en ballots, le nettoyage, la
séparation, le séchage, la transformation, le raffinage, le classement ou
l’emballage post-récolte pour préparer la biomasse afin de la convertir
efficacement en bioproduits.
Biomasse améliorée post-récolte
La biomasse améliorée post-récolte est un type de biomasse qui a été
récoltée, groupée, mise en balles, nettoyée, séparée, séchée, transformée,
raffinée ou emballée depuis sa forme brute au moment de la récolte afin
d’alimenter directement un processus de conversion pour la production de
bioproduits. On parle également de biomasse transformée ou prétraitée.
Fin de l'encadré
Population observée
La population cible de l’enquête comprend tous les établissements commerciaux au Canada qui utilisent de la biomasse renouvelable pour produire ou développer des bioproduits (voir la définition dans l’encadré 1), de même que tous les établissements qui recueillent, trient ou raffinent des intrants de biomasse utilisés pour des bioproduits.
Les critères utilisés pour définir un établissement de bioproduits dans le cadre de cette enquête ont donné lieu à une très petite population cible. Il s’agit là de l’un des principaux défis de cette enquête; il est difficile d’identifier et de trouver des établissements de bioproduits, car il ne s’agit pas d’une industrie, mais plutôt d’activités menées par des établissements. À ce jour, il n'existe pas de base de données complète qui identifie les bioproduits non-conventionnels et les établissements impliqués dans le développement ou la production de ces produits. Par conséquent, une approche de recensement a donc été utilisée pour obtenir une population élevée de répondants qui pourrait auto-identifier leurs activités de bioproduits, en vue produire des estimations fiables. La base de sondage a été établie à partir de trois sources :
- Les listes d’entreprises obtenues auprès de partenaires fédéraux, d’associations industrielles provinciales et territoriales de bioproduits et d’experts du secteur;
- Les entreprises figurant dans le Registre des entreprises qui faisaient partie du champ de l’Enquête sur les technologies de pointe (2014), de l’Enquête sur l’innovation et les stratégies d’entreprise (2012), de l’Enquête sur les dépenses de protection de l’environnement (2012) et de la précédente Enquête sur la production et le développement des bioproduits (2009);
- Les sources externes, y compris les sites Web des associations.
Seuls les établissements faisant partie des secteurs suivants dans le Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN) ont été retenus :
- Fabrication (31-33);
- Commerce de gros (41);
- Services professionnels, scientifiques et techniques (54);
- Agriculture, foresterie, pêche et chasse (11);
- Extraction minière, exploitation en carrière et extraction de pétrole et de gaz (21);
- Services publics (22).
Ensemble, ces sources ont permis de cibler 1 123 établissements potentiels dans le champ de l’enquête. Après une première prise de contact par téléphone, ce nombre est passé à 599Note . Une analyse plus approfondie a ensuite été requise pour retirer les derniers établissements hors du champ de l’enquête. À la suite de l’analyse, il a été déterminé que 190 établissements de bioproduits faisaient partie du champ de cette enquête. Cette enquête a obtenu un taux de réponse global de 48,2 % par rapport à la population finale.
Le présent document présente les résultats de l’enquête sur le secteur des bioproduits au Canada. L’annexe comprend toutes les estimations de l’enquête selon la région (provinces de l’Atlantique, Québec, Ontario, Prairies et Colombie‑Britannique) et selon la taille des établissements basée sur le nombre d’employés (moins de 50, de 50 à 149 et 150 et plus).
Profil du secteur
En 2015, on estime que 190 établissements canadiens produisaient ou développaient des bioproduits non conventionnelsNote , Note . Le graphique 1 montre que, sur le plan géographique, 52,6 % des établissements étaient situés dans le centre du Canada (59 en Ontario et 41 au Québec). Les petits établissements (moins de 50 employés) représentaient la majorité (71,1 %) des établissements visés par l’enquête, 13,7 % des établissements étaient de taille moyenne (50 à 149 employés) et 15,3 % de grande taille (150 employés et plus)Note .
Tableau de données du graphique 1
Régions | Nombre d'établissements |
---|---|
Province de l'Atlantique |
21 |
Québec | 41 |
Ontario | 59 |
Prairies | 43 |
Colombie- Britannique |
26 |
Source : Statistique Canada, Enquête sur la production et le développement des bioproduits de 2015, tableau A.1. |
Les établissements de bioproduits développaient ou produisaient de nombreux types de bioproduitsNote englobant un vaste éventail d’activitésNote . Ces dernières consistaient à produire ou à développer des biocarburants (58,4 %)Note , de la bioénergie (21,1 %), des produits biochimiques intermédiaires ou des biomatériaux (20,0 %), des matériaux et des composites (17,4 %), des produits chimiques organiques (14,2 %) et d’autres bioproduits (11,1 %). À partir de ces estimations, 111 établissements menaient des activités liées aux biocarburants, 30 liées à l’éthanol, 29 liées au biodiésel et 24 liées aux combustibles gazeux.
Profil des établissements de bioproduits
Le graphique 2 montre qu’en 2015, 61 établissements étaient en activité depuis plus de 20 ans et ils représentaient 32,3 % des établissements de bioproduits. Les résultats indiquent que la majorité des établissements (80) étaient jeunes, étant en activité depuis 10 ans ou moins. Ces jeunes établissements composaient 42,3 % de tous les établissements de bioproduits, alors que ceux des groupes intermédiaires (de 11 à 15 ans d’existence et de 16 à 20 ans d’existence) en composaient 25,4 %.
Tableau de données du graphique 2
Mène des activités liées aux bioproduits | Nombre d'établissements |
---|---|
0 à 5 ans | 33 |
6 à 10 ans | 47 |
11 à 15 ans | 22 |
16 à 20 ans | 26 |
21 ans et plus | 61 |
Source : Statistique Canada, Enquête sur la production et le développement des bioproduits de 2015, tableau A.5. |
De même (graphique 3), une majorité d’établissements de bioproduits (60 %) ont indiqué que leurs entreprises menaient des activités liées aux bioproduits depuis 10 ans ou moins. Moins de 10 % de l’ensemble menaient des activités liées aux bioproduits depuis 11 à 15 ans, 11,1 % depuis 16 à 20 ans et 19,5 % depuis plus de 20 ans. Les nouvelles entreprises ont tendance à mener des activités liées aux bioproduits dès le début de leur exploitation.
Tableau de données du graphique 3
Mène des activités liées aux bioproduits | Nombre d'établissements |
---|---|
0 à 5 ans | 49 |
6 à 10 ans | 65 |
11 à 15 ans | 18 |
16 à 20 ans | 21 |
21 ans et plus | 37 |
Source : Statistique Canada, Enquête sur la production et le développement des bioproduits de 2015, tableau A.17. |
Différentes raisons expliquent pourquoi les établissements mènent des activités liées aux bioproduits (tableau 1). Les trois principales raisons pour lesquelles les entreprises s’engageaient dans le secteur des bioproduits, resultaient de l’identification de débouchés suite à d’études ou à d’un emploi (42,0 %), à des activités commerciales internes (41,0 %) et à la collaboration avec d’autres entreprises ou organisations (25,2 %).
Insert Tableau 1 Raisons pour lesquelles les établissements se lancent dans le secteur d’activité des bioproduits, Canada, 2015
Profil d’affaire
En 2015, les ventes totales de bioproduits étaient estimées à 4,3 milliards de dollarsNote . De ce nombre, 66,8 % étaient des ventes intérieures, et 33,2 % des exportations. Les biocarburants représentaient l’activité liée aux bioproduits la plus importante, avec des ventes de 2,7 milliards de dollars (63,6 %)Note . Le graphique 4 montre que, sur le plan géographique, 44,4 % de toutes les ventes de bioproduits ont été effectuées par des établissements situés en Ontario, comparativement à 27,6 % dans les provinces des Prairies, à 25,8 % au Québec et à moins de 2,2 % en Colombie‑Britannique. Les ventes réalisées dans d’autres secteurs d’activité (autres que les bioproduits) représentaient 61,0 % des ventes totales de ces établissements en 2015Note .
Tableau de données du graphique 4
Régions | Pourcentage |
---|---|
Province de l'Atlantique |
0,0 |
Québec | 25,8 |
Ontario | 44,4 |
Prairies | 27,6 |
Colombie- Britannique |
2,2 |
Source : Statistique Canada, Enquête sur la production et le développement des bioproduits de 2015, tableau A.1. |
En 2015, la majorité des établissements de bioproduits (83,8 %) avaient des clients au Canada. Par ailleurs, 45,6 % avaient des clients aux États‑Unis, 13,6 % en avaient dans les pays de l’Union européenne, 8,6 % en avaient en Chine, 7,1 % en avaient au Japon et 7,1 % en avaient dans d’autres pays (graphique 5).Note
Tableau de données du graphique 5
Destinations | Pourcentage |
---|---|
Canada | 83,8 |
États-Unis | 45,6 |
Union européenne | 13,6 |
Chine | 8,6 |
Japon | 7,1 |
Autre endroit | 7,1 |
Source : Statistique Canada, Enquête sur la production et le développement des bioproduits de 2015, tableau A.22. |
Les établissements de bioproduits au Canada employaient 5 618 personnesNote (dont au moins 50 % des tâches consistaient en des activités liées aux bioproduits ou à la biomasse)Note . De ce nombre, 1 879 personnes travaillaient dans de petits établissements, 1 661 travaillaient dans des établissements de taille moyenne et 2 078 travaillaient dans de grands établissementsNote . Au total, ces employés ont touché des salaires et des traitements estimés à 355 millions de dollars en 2015Note .
De ces employés, 46,4 % occupaient des postes en production et en tant qu’opérateurs, comparativement à 18,8 % en gestion, en marketing ou en finances, à 15,3 % en génie, à 9,2 % en recherche et développement et à 8,2 % en laboratoire en tant que techniciens de laboratoire (graphique 6).
Tableau de données du graphique 6
Type d'employés | Nombre d'employés |
---|---|
Tous les autres types d’employés | 114 |
Techniciens de laboratoire | 463 |
Recherche et développement scientifiques | 518 |
Ingénieurs | 857 |
Employés de gestion, marketing ou finances | 1 057 |
Employés ou opérateurs de production | 2 609 |
Source : Statistique Canada, Enquête sur la production et le développement des bioproduits de 2015, tableau A.31.1. |
En 2015, 17,1 % de tous les établissements de bioproduits ont indiqué avoir des postes à doter ou vacantsNote . Les principales raisons mentionnées par ceux-ci pour expliquer les postes vacants sont le manque de candidats qualifiés (46,9 %) et les candidats non disposés à déménager (29,0 %)Note .
En 2015, 34,3 % de tous les établissements de bioproduits ont déclaré avoir recours à la sous‑traitance ou à l’impartitionNote . Les activités en sous‑traitance les plus courantes étaient les services d’ingénierie (49,1 %), la recherche et le développement (24,6 %) et la production de biens (23,0 %)Note . Les deux principales raisons invoquées pour l’impartition étaient l’accès à l’expertise et à des connaissances scientifiques ou aux connaissances de l’extérieur (52,3 %) et la rentabilité (48,3 %)Note .
Biomasse
La biomasse forestière était la principale source de biomasse utilisée par les établissements de bioproduits (tableau 2), avec 12,3 millions de tonnes métriques, dont 8,5 millions provenaient de résidus de traitement des usines de pâtes et papiers. La biomasse agricole était la deuxième source de biomasse utilisée, avec 8,8 millions de tonnes métriques, dont la plupart étaient des grains et des oléagineux. En 2015, les établissements de bioproduits ont engagé des coûts liés à la biomasse de 2,3 milliards de dollarsNote .
Insert Tableau 2 Quantité de biomasse utilisée par les établissements de bioproduits, 2015
Dans l’ensemble, 42,1 % des établissements ont utilisé la biomasse agricole comme principale source de biomasseNote . Environ un quart (26,3 %) des établissements ont indiqué que la biomasse forestière était leur principale source de biomasse en 2015. La biomasse primaire provenait essentiellement de la région où sont situés les établissementsNote . Pour ce qui est de la distance parcourue pour obtenir leur biomasse primaire (graphique 7), 14,7 % des établissements l’ont pris sur place, 19,7 % ont parcouru moins de 50 km pour l’obtenir et 65,7 % ont parcouru plus de 50 km pour l’obtenir.
Tableau de données du graphique 7
Destinations | Pourcentage |
---|---|
0 km (sur place) | 14,7 |
Moins de 50 km | 19,7 |
De 50 km à moins de 100 km | 32,0 |
De 100 km à moins de 500 km | 29,5 |
500 km ou plus | 4,2 |
Source : Statistique Canada, Enquête sur la production et le développement des bioproduits de 2015, tableau A.30. |
En 2015, près du tiers des établissements de bioproduits au Canada utilisaient certains de leurs propres bioproduits à l’interne (p. ex. la bioénergie pour sécher les produits et chauffer les bâtiments)Note . Ce pourcentage variait d’une région à l’autre. Les provinces des Prairies constituaient la région où les établissements consommaient le moins de bioproduits à l’interne, cette proportion étant de 14,0 %, tandis que les provinces de l’Atlantique étaient la région où l’on en consommait le plus (61,9 %)Note . Ce pourcentage peut varier en fonction de facteurs tels que le type de bioproduits produits et les coûts d’option. Par exemple, il pourrait être plus rentable de produire de l’éthanol pour une utilisation externe et d’utiliser une source d’énergie moins coûteuse pour une utilisation interne.
Environ un tiers (35,3 %) de tous les établissements de bioproduits ont également indiqué vendre des coproduitsNote (p. ex. les drêches sèches de distillerie et le dioxyde de carbone, des coproduits de la production d’éthanol)Note . Les Prairies (46,5 %) et la Colombie‑Britannique (46,2 %) étaient les deux principales régions pour la vente de coproduits.
En 2015, les ventes totales de coproduits ont atteint 441,5 millions de dollars, ce qui représentait 10,3 % des ventes totales de bioproduitsNote . Les établissements de taille moyenne ont vendu 60.8% des ces coproduits, tandis que chez les petits et les grands établissements, cette proportion s’établissait à 31,9 % et à 7,3 % respectivement.
Recherche et développement (R-D) et innovation
En 2015, les établissements canadiens de bioproduits ont consacré 112,1 millions de dollars aux activités de recherche et développement (R-D) intra-murosNote . De cette somme, 91,2 millions de dollars (81,3 %) ont été consacrés aux activités liées aux bioproduits et à la biomasse. Les petits établissements ont été ceux qui ont investi le plus en R-D en 2015 où leur investissement représentant 59,7 % de toutes les dépenses en R-D. Les établissements de taille moyenne ont engagé 31,2 % de toutes les dépenses en R-D et les grands établissements, 9,0 % de ces dépensesNote .
En 2015, l’intensité de la recherche globale (soit les dépenses en R-D divisées par les ventes de bioproduits) correspondait à 2,1 % lorsqu’on combinait les activités liées aux bioproduits et celles liées à la biomasseNote .
Les établissements peuvent accroître leur capacité d’innovation par d’autres moyens, outre les investissements dans les activités de R-D intra-muros. Par exemple, ils peuvent collaborer avec d’autres entreprises ou établissements pour développer (ou emprunter) de l’expertise, des connaissances ou du savoir‑faire technique. Ils peuvent également mener certaines activités de recherche en sous-traitance ou acquérir (ou louer) des droits de propriété intellectuelle provenant d’autres sources pour atteindre leurs objectifs en matière d’innovation. Les établissements peuvent également demander du financement externe en ayant recours à des programmes gouvernementaux ou à des mesures incitatives pour financer leurs activités de R-D intra-muros ou pour obtenir des fonds pour mener des activités de R-D en sous-traitance.
En 2014 et en 2015, les deux principales raisons pour lesquelles les établissements tentaient de réunir des capitaux étaient de mener des activités de R-D ou d’accroître leur capacité de R-D (environ un tiers des établissements) et d’établir une validation de principe ou d’élaborer un projet pilote (26.8 % des établissements)Note . Par ailleurs, les programmes gouvernementaux (fédéraux, provinciaux et municipaux) ont été les programmes de R-D auxquels les établissements de bioproduits ont fait le plus souvent appel (environ un tiers des établissements)Note . Lorsqu’il a été demandé aux établissements de bioproduits quels programmes ou quelles mesures incitatives seraient utiles pour leur entreprise au cours des cinq prochains exercices financiers, les programmes de commercialisation ont été définis comme étant les plus utiles suivis par les programmes de R-DNote .
Plus de 60 % de tous les établissements de bioproduits ont reçu des remboursements ou un crédit d’impôt en vertu du programme de la recherche scientifique et du développement expérimental (RS&DE) au cours des cinq années précédant la tenue de l’enquête, pour un total de 100,4 millions de dollarsNote . Parmi ceux‑ci, 65.3% étaient de petits établissements. De plus, 58 établissements ont indiqué avoir reçu du financement aux termes du Programme d’aide à la recherche industrielle (PARI); 81,0 % de ces établissements étaient de petits établissementsNote .
Propriété intellectuelle et collaboration
En 2015, 62 établissements détenaient au moins un brevet ou en avaient fait la demande, pour un total de 1 822 brevets enregistrés. Parmi ces brevets, 17,0 % étaient enregistrés au Canada, 20,8 % l’étaient aux États‑Unis, 17,0 % l’étaient en Europe et 2,0 % l’étaient au Japon. Les autres (43,3 %) étaient enregistrés dans d’autres paysNote . Des 167 brevets en attente d’approbation, 32,3 % ont été présentés au Canada, comparativement à 26,9 % aux États‑Unis, à 22,8 % en Europe, à 8,4 % au Japon et à 10,2 % dans d’autres pays.
En 2015, 10 établissements de bioproduits ont accordé une licence de propriété intellectuelle liée aux bioproduits à un tiers et 11 établissements de bioproduits en ont obtenu au moins uneNote .
Trente‑sept établissements de bioproduits détenaient au moins une marque de commerce liée aux bioproduit en 2015Note . Au total, 102 marques de commerce liées aux bioproduits ont été déposées en 2015, comparativement à 89 en 2014.
En 2015, environ un tiers des établissements (69) ont participé à des ententes de collaboration (ou de coopération) avec d’autres entreprisesNote . Au total, 218 ententes du genre ont été déclarées, dont le quart étaient des ententes multipartites. Les petits établissements représentaient 66,1 % de tous les participants à des ententes de collaboration portant sur les bioproduits. Les partenariats les plus courants étaient avec d’autres entreprises. Trente-sept (37) ententes ont été conclues avec des entreprises internationales et 48 avec des entreprises canadiennesNote (graphique 8).
Tableau de données du graphique 8
Type de partenaires | Nombre d'établissement |
---|---|
Autres collaborateurs | 4 |
Établissements d’enseignement à l’extérieur du Canada | 7 |
Organismes ou laboratoires fédéraux | 13 |
Organismes ou laboratoires provinciaux | 17 |
Établissements d’enseignement au Canada |
35 |
Entreprises à l’extérieur du Canada |
37 |
Entreprises au Canada | 48 |
Source : Statistique Canada, Enquête sur la production et le développement des bioproduits de 2015, tableau A.40.1. |
À l’échelle nationale, les principales raisons invoquées pour décider de collaborer avec des partenaires étaient, par ordre d’importance, l’accès à l’expertise ou aux connaissances scientifiques externes (80,4 %) et la réalisation d’activités de R-D (66,5 %)Note . Tous les établissements de taille moyenne ont indiqué que l’accès à l'expertise scientifique ou aux connaissances de l'extérieur, l’accès aux capitaux et la rentabilité étaient les principales raisons de conclure des ententes de collaboration.
Défis
En 2015, les cinq obstacles (graphique 9) les plus souvent mentionnés par les établissements de bioproduits étaient la difficulté à entrer sur le marché commercial, le coût de la biomasse, les coûts et la lenteur de l’approbation réglementaire, la pénurie de fonds et les coûts pour se conformer à la réglementation. Toutefois, la pénurie de fonds est le « grand » défi auquel sont confrontés de nombreux établissements, environ 30 % de tous les établissements ayant indiqué qu’il s’agissait d’un obstacle important, suivi des coûts et de la lenteur de l’approbation réglementaire, (21,4 %), du coût de la biomasse (16,5 %) et de la qualité non fiable de la biomasse (16,4 %)Note .
Tableau de données du graphique 9
Obstacles | Pas un obstacle | Mineur | Modéré | Majeur | Mineur et majeur | Modéré et majeur |
---|---|---|---|---|---|---|
Autres obstacles | 79,4 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 12,1 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 8,5 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique |
Coût d’élaboration d’indicateurs écologiques | 64,3 | 20,1 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 15,6 |
Quantité non fiable de la biomasse | 60,7 | 12,6 | 10,3 | 16,4 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique |
Manque de normes établies pour la certification des produits | 59,6 | 22 | 10,6 | 7,8 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique |
Qualité non fiable de la biomasse | 56,2 | 19,2 | 15,2 | 9,3 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique |
Manque de ressources humaines qualifiées | 53 | 37 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 10 |
Coût de la conformité à la réglementation | 46,4 | 22 | 16,1 | 15,6 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique |
Pénurie de fonds | 42,8 | 14,6 | 12,9 | 29,8 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique |
Coût et lenteur de l’approbation réglementaire | 41,9 | 19,3 | 17,3 | 21,4 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique |
Coût de la biomasse | 39,7 | 16,7 | 27 | 16,5 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique |
Difficulté à entrer sur le marché commercial | 39,4 | 20,7 | 26 | 13,9 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique |
x confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Source : Statistique Canada, Enquête sur la production et le développement des bioproduits de 2015, tableau A.24.1. |
Toutefois, plus de 50 % des établissements de bioproduits ont indiqué que les coûts d’élaboration d’indicateurs écologiques (63,4 %), la quantité non fiable de la biomasse (60,7 %), le manque de normes établies pour la certification des produits (59,6 %), la qualité non fiable de la biomasse (56,2 %) et le manque de ressources humaines qualifiées (53,0 %) ne leur posaient pas de difficultésNote .
Le graphique 10 montre le nombre d’établissements de bioproduits qui ont présenté une demande d’aide à des programmes fédéraux, provinciaux et municipaux. Les programmes d’aide pour lesquels le plus de demandes ont été déposées étaient les programmes de R-D liés aux bioproduits (68 établissements ont présenté une demande) et les programmes de commercialisation (47 établissements ont présenté une demande).
Tableau de données du graphique 10
Type de partenaires | Nombre d'établissements |
---|---|
Programmes d’évaluation environnementale de procédés ou de produits |
0 |
Programmes de marketing |
10 |
Programmes de mise à l’essai du rendement des produits | 12 |
Autres programmes gouvernementaux | 24 |
Programmes de commercialisation | 47 |
Programmes de R-D liés aux bioproduits | 68 |
Source : Statistique Canada, Enquête sur la production et le développement des bioproduits de 2015, tableau A.60. |
Le graphique 11 montre les types de programmes ou de mesures incitatives qui seraient utiles pour les établissements de bioproduits. Les programmes de commercialisation ont été définis comme étant les plus utiles pour les établissements de bioproduits au cours des cinq prochaines années, suivis des programmes de R-D liés aux bioproduits et des programmes de marketing. Étant donné que le fait de réussir à percer sur le marché commercial a été défini comme étant le grand défi des établissements de bioproduits, il n’est pas surprenant que les programmes de commercialisation et les mesures incitatives soient considérés comme les plus utiles pour ceux-ci.
Tableau de données du graphique 11
Types de programmes | Nombre d'établissements |
---|---|
Autres programmes gouvernementaux | 18 |
Programmes de transfert de technologies ou de connaissances | 25 |
Programmes d’élaboration de nouvelles normes | 27 |
Programmes de mise à l’essai du rendement des produits | 44 |
Programmes d’évaluation environnementale de procédés ou de produits |
47 |
Programmes de marketing |
56 |
Programmes de R-D liés aux bioproduits | 64 |
Programmes de commercialisation | 82 |
Source : Statistique Canada, Enquête sur la production et le développement des bioproduits de 2015, tableau A.61.1. |
Conclusion
L’Enquête sur la production et le développement des bioproduits de 2015 portait sur les établissements de bioproduits qui ont fabriqué et développé des bioproduits à partir de la biomasse de façon non conventionnelle dans le but de vendre ces bioproduits. La présente enquête rend uniquement compte des résultats liés à ces bioproduits « bien spécifiques » et exclut un vaste éventail de bioproduits conventionnels.
Un total de 190 établissements de bioproduits faisaient partie du champ de cette enquête. Ces établissements sont diversifiés et répartis dans tout le Canada. Un vaste éventail d’activités liées aux bioproduits, y compris les biocarburants, la bioénergie, les produits chimiques organiques, les matériaux et les composites, ont été observées. On a également répertorié des produits intermédiaires (c.-à-d. les produits biochimiques et les biomatériaux).
En 2015, les établissements de bioproduits comprenaient un nombre important de jeunes établissements (en activité depuis 10 ans ou moins). Par ailleurs, de nombreux nouveaux venus sur le marché de la production et du développement de bioproduits étaient des entreprises établies depuis longtemps (en activité depuis au moins 21 ans). Bien que les biocarburants étaient les principaux bioproduits vendus en 2015, une grande variété de catégories de bioproduits a également été vendue.
Les bioproduits canadiens ont été vendus au pays, aux États-Unis, en Europe et en Asie. La plus grande part des ventes a été effectuée au Canada, et les États-Unis étaient le principal marché d’exportation.
L’intensité de la recherche (soit les dépenses en R-D divisées par les ventes de bioproduits) intra-muros dans le domaine des bioproduits (y compris la biomasse) correspondait à 2,1 % par établissement de bioproduits.
Les établissements ont renforcé leur capacité de recherche et d’innovation au moyen de mécanismes externes, comme des ententes de collaboration avec d’autres partenaires et le recours à des programmes d’incitatifs à la recherche (p. ex. le RS&DE et le PARI). En 2015, de nombreux établissements de bioproduits avaient conclu des ententes de collaboration. La plupart de ces ententes avaient été conclues avec d’autres entreprises et des établissements d’enseignement, tant au Canada qu’à l’étranger. Elles visaient essentiellement à l’accès à l’expertise scientifique ou aux connaissances de l’extérieur ainsi qu’à mener des activités de R-D.
Le principal défi que fesaient face en 2015 les établissements de bioproduits était le manque de financement et la principale raison expliquant la recherche de fonds était pour la réalisation d’activités de R-D et l’établissement d’une validation de principe (ou la réalisation d’un projet pilote).
L’Enquête sur la production et le développement des bioproduits de 2015 de Statistique Canada ciblait tous les établissements au Canada qui ont utilisé des matières premières biologiques de façon innovatrice et nouvelle dans un but commercial. Le présent document visait essentiellement à donner un aperçu du secteur canadien des bioproduits, y compris de l’ampleur et de la portée des activités menées par les établissements de bioproduits. L’enquête a été mise au point afin de présenter des données sur le secteur canadien des bioproduits selon la région et la taille des établissements.
Comparaison avec les enquêtes précédentes
Statistique Canada a mené une enquête similaire en 2003, en 2006 et en 2009. Compte tenu des différents plans de sondage, les enquêtes ne doivent pas être traitées comme une série chronologique et les résultats de chacune d’entre elles doivent être examinés séparément. Le principal objectif de ces enquêtes est d’évaluer le secteur des bioproduits au Canada pendant une période de référence donnée.
Toute tentative en vue de comparer les résultats des enquêtes exige de tenir compte des deux aspects suivants :
- Les changements touchant les méthodes d’enquête, y compris la base de sondage, la méthode d’échantillonnage, les contrôles, l’imputation et la pondération des données;
- Les changements liés au contenu du questionnaire et aux définitions des concepts.
Alors que les bioproduits continuent d’être un enjeu émergent et en évolution au Canada, il est difficile d’identifier avec précision la population cible qui mène des activités liées aux bioproduits. Afin d’aider les établissements à indiquer leur appartenance à la population, des questions précises portant sur les types de bioproduits et de biomasse utilisés ont été posées pour réduire le nombre d’établissements dans le champ de l’enquête. L’identification de la population cible et la liste des établissements varient d’une enquête à l’autre. Le fait que l’enquête utilise une approche de recensement ne garantit toutefois pas une population de recensement.
Parmi les changements touchant le contenu du questionnaire, mentionnons des modifications à la conception du questionnaire et des modifications en vue de tenir compte des réalités du marché. En outre, certaines questions ont été supprimées, révisées ou intégrées afin de tenir compte des leçons apprises des enquêtes précédentes et de leur pertinence au moment de la tenue de cette enquête.
Le développement des bioproduits au moyen de nouvelles utilisations de la biomasse continue d’évoluer, tout comme les définitions des bioproduits. Alors que ces définitions sont ajustées, les enquêtes doivent s’adapter aux progrès récents dans le domaine des bioproduits. Une définition trop stricte refait en sorte qu’il serait difficile d’assurer la pertinence et la comparabilité entre chaque enquête.
Annexes
Tableau A.10.1 Ventilation des revenus des établissements de bioproduits, selon la région, 2015
Tableau A.12.1 Ventilation des dépenses des établissements de bioproduits, selon la région, 2015
Tableau A.54.1 Raisons de solliciter des capitaux en 2014 et/ou 2015, selon la région, 2014 et 2015
Références
Site Internet du Service des délégués commerciaux du Canada. http://www.international.gc.ca/investors-investisseurs/sector-secteurs/bioproduct-bioproduit.aspx?lang=fra.
Notes
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