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Expérience de la discrimination pendant la pandémie de COVID-19

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Diffusion : 2020-09-17

Au cours des derniers mois, les difficultés que de nombreux groupes de Canadiens ont éprouvées en raison de leur identité (comme la race ou la couleur de la peau, l'identité autochtone, l'ethnicité ou la culture, l'âge, le genre ou l'incapacité) sont devenues un important sujet de conversation. La pandémie de COVID-19 a intensifié les inégalités existantes au sein de la société canadienne, en plus de faire ressortir la nécessité d'obtenir des données plus détaillées sur les répercussions sociales de la COVID-19.

Au cours des derniers mois, Statistique Canada a répondu à ce besoin en publiant des données désagrégées et des analyses concernant les enjeux touchant plusieurs groupes de Canadiens pendant la pandémie actuelle.

Récemment, Statistique Canada a fourni aux Canadiens l'occasion de faire part de leur expérience de la discrimination dans le cadre d'une nouvelle initiative d'approche participative. Même si les résultats ne peuvent être appliqués à l'ensemble de la population, plus du quart des participants ont indiqué avoir subi de la discrimination ou avoir été traités de manière injuste pendant la pandémie.

Les résultats montrent aussi que plusieurs groupes de participants, y compris les personnes de diverses identités de genre, les Chinois, les Coréens, les Asiatiques du Sud-Est et les Noirs, ainsi que les femmes autochtones, figuraient parmi ceux qui étaient beaucoup plus susceptibles de déclarer avoir subi de la discrimination ou avoir été traités de manière injuste pendant la pandémie. En outre, les résultats révèlent qu'il existe un lien important entre les expériences de discrimination et d'autres indicateurs sociaux clés, comme la confiance envers les institutions.

De nombreuses études de Statistique Canada font ressortir les répercussions inégales de la pandémie sur divers groupes

La nouvelle initiative d'approche participative sur l'expérience de la discrimination s'est déroulée dans le contexte des difficultés et des défis auxquels ont fait face plusieurs groupes de Canadiens pendant la pandémie — difficultés qui étaient souvent le reflet des inégalités structurelles et des vulnérabilités auxquelles ces groupes étaient déjà confrontés avant la pandémie. Plusieurs de ces difficultés ont été documentées dans les études de Statistique Canada.

Par exemple, une étude a conclu que les immigrants et les groupes désignés comme minorités visibles (comme les Canadiens noirs et les Philippins) représentaient une proportion plus élevée des travailleurs de première ligne, dont les aides-infirmiers, les aides-soignants et les préposés aux bénéficiaires, ce qui donne à penser que certains groupes de Canadiens peuvent avoir risqué davantage d'être exposés au virus que d'autres. Des données supplémentaires de Santé publique Ontario laissent entendre que les personnes vivant dans des quartiers diversifiés sur le plan ethnoculturel étaient plus susceptibles d'être malades en raison du virus que d'autres groupes de Canadiens.

Diverses analyses ont également montré que certains groupes, comme les immigrants récents, les Autochtones et les groupes désignés comme minorités visibles, ont été touchés de façon disproportionnée par les répercussions économiques de la pandémie.

Les défis auxquels ces divers groupes font face ne sont pas sans conséquence. Par exemple, d'autres études ont montré que les immigrants, en particulier, étaient plus susceptibles de se soucier des conséquences économiques et sociales de la pandémie. Les résultats d'autres initiatives d'approche participative ont montré que différents groupes, comme les immigrants récents, certains groupes désignés comme minorités visibles, les personnes de diverses identités de genre et les Autochtones, étaient également plus susceptibles de faire état de symptômes correspondant à un degré d'anxiété généralisée modéré ou grave.

En outre, les études ont aussi montré que certains groupes désignés comme minorités visibles, plus particulièrement les participants chinois, coréens et de l'Asie du Sud-Est, étaient plus susceptibles que les autres groupes de percevoir une hausse de la fréquence des situations de harcèlement ou des attaques en raison de la race, de l'ethnicité ou de la couleur de la peau depuis le début de la pandémie.

Avoir recours à des données d'une approche participative pour mieux comprendre l'expérience de la discrimination

Du 4 au 24 août 2020, plus de 35 000 personnes ont pris part à une initiative d'approche participative qui comprenait de nombreuses questions sur l'expérience perçue de la discrimination, la confiance, le sentiment d'appartenance et l'accès aux services de santé. Statistique Canada tient à remercier les personnes qui ont pris le temps de répondre aux questions en cette période difficile.

Alors que les initiatives d'approche participative peuvent être réalisées plus rapidement que les enquêtes habituelles, fournissant ainsi des renseignements plus à jour, les données ne sont pas recueillies en fonction d'un plan de sondage au moyen d'un échantillonnage probabiliste. Par conséquent, les résultats présentés ci-après ne peuvent pas s'appliquer à l'ensemble de la population canadienne. Les renseignements compris dans la présente diffusion fournissent plutôt un portrait de l'expérience des répondants.

Dans cette initiative d'approche participative, les participants sont considérés comme percevant de la discrimination s'ils ont déclaré avoir « subi de la discrimination » ou « avoir été traités de manière injuste par d'autres personnes » pour au moins une des raisons énumérées dans le questionnaire (comme la race ou la couleur de la peau, l'identité autochtone, l'âge, le sexe, l'orientation sexuelle, l'incapacité physique, l'ethnicité ou la culture, ou toute autre raison).

Le quart des participants déclarent avoir subi de la discrimination au cours de la pandémie, mais ce pourcentage varie selon les groupes

Plus du quart (28 %) des participants à l'approche participative ont déclaré avoir subi de la discrimination ou avoir été traités de manière injuste par d'autres personnes depuis le début de la pandémie.

Il y avait des différences notables entre les divers groupes de participants. Les participants de diverses identités de genre (c'est-à-dire les participants qui n'ont pas déclaré être exclusivement femme ou homme comme genre) étaient près de trois fois plus susceptibles que les hommes d'indiquer avoir subi de la discrimination au cours de la pandémie. Les femmes étaient également un peu plus susceptibles que les hommes de déclarer avoir subi de la discrimination.

Graphique 1  Graphique 1: Proportion de participants qui ont déclaré avoir subi de la discrimination ou avoir été traités de manière injuste par d'autres personnes pendant la pandémie, certains groupes, août 2020
Proportion de participants qui ont déclaré avoir subi de la discrimination ou avoir été traités de manière injuste par d'autres personnes pendant la pandémie, certains groupes, août 2020

Les jeunes participants de 15 à 24 ans étaient deux fois plus susceptibles que les personnes de 65 ans et plus d'indiquer avoir subi de la discrimination au cours de la pandémie. Parmi les jeunes, les femmes étaient particulièrement plus susceptibles que les hommes de faire état d'une expérience de discrimination (45 % par rapport à 32 %).

L'expérience de la discrimination variait aussi en fonction des caractéristiques ethnoculturelles. Les participants chinois, coréens, de l'Asie du Sud-Est et noirs étaient plus de deux fois plus susceptibles que les participants blancs de faire état d'une expérience de discrimination. Ces résultats vont de pair avec les résultats d'une initiative d'approche participative réalisée précédemment, qui a conclu que les participants chinois, coréens et de l'Asie du Sud-Est ont perçu une hausse de la fréquence des situations de harcèlement et des attaques fondées sur la race depuis le début de la pandémie.

Graphique 2  Graphique 2: Proportion de participants qui ont déclaré avoir subi de la discrimination ou avoir été traités de manière injuste par d'autres personnes pendant la pandémie, groupes désignés comme minorités visibles, août 2020
Proportion de participants qui ont déclaré avoir subi de la discrimination ou avoir été traités de manière injuste par d'autres personnes pendant la pandémie, groupes désignés comme minorités visibles, août 2020

Dans le même ordre d'idées, les immigrants récents (c'est-à-dire les immigrants arrivés au pays au cours des 10 dernières années) étaient plus susceptibles que les immigrants de longue date et les participants nés au Canada d'indiquer avoir subi de la discrimination au cours de la pandémie. Les immigrants récents étaient également plus susceptibles que les immigrants de longue date et les personnes nées au Canada d'appartenir à un groupe désigné comme minorité visible.

Les hommes et les femmes autochtones étaient plus susceptibles que leurs homologues non autochtones de déclarer avoir subi de la discrimination. Cependant, la différence était particulièrement importante chez les participantes. Cela va de pair avec les rapports précédents qui mettaient en évidence l'ensemble particulier de défis auxquels les femmes autochtones ont fait face pendant la pandémie, y compris les répercussions accrues sur la santé mentale, la violence entre partenaires intimes et de moins bonnes perceptions à l'égard de la sécurité, tant à la maison que dans les endroits publics.

Les participants de minorité sexuelle (c'est-à-dire les personnes gaies, lesbiennes, bisexuelles et d'une autre minorité sexuelle) étaient aussi plus susceptibles que les participants hétérosexuels de déclarer avoir subi de la discrimination pendant la pandémie, et plus particulièrement les femmes. Ces résultats font écho à ceux d'un rapport diffusé récemment à partir de données d'enquête recueillies avant la pandémie, qui montraient que les Canadiens de minorité sexuelle étaient aussi plus susceptibles que les Canadiens hétérosexuels d'avoir fait l'objet de comportements inappropriés.

Les participants ayant déclaré avoir une incapacité étaient deux fois plus susceptibles que les participants n'ayant aucune incapacité de déclarer avoir subi de la discrimination au cours de la pandémie. Les résultats étaient similaires chez les hommes et les femmes.

Dans la plupart des groupes, les participants déclarent subir plusieurs formes de discrimination

On a demandé aux participants à l'approche participative d'indiquer le motif pour lequel ils ont subi de la discrimination pendant la pandémie. Les participants pouvaient faire état de plus d'une forme de discrimination.

Parmi les personnes ayant déclaré avoir subi de la discrimination au cours de la pandémie, la forme de discrimination la plus souvent signalée était fondée sur la race ou la couleur de la peau (34 %); venait ensuite la discrimination fondée sur l'âge (30 %), l'apparence physique (26 %), l'ethnicité et la culture (25 %) et le sexe (22 %).

Puisque chaque groupe de population fait face à son propre ensemble unique de défis et de situations, les formes de discrimination les plus courantes variaient d'un groupe à l'autre.

Parmi les participants autochtones qui ont subi de la discrimination au cours de la pandémie, la forme de discrimination la plus courante était celle fondée sur l'identité autochtone (48 %). Cependant, d'autres formes ont également été mentionnées, dont la discrimination fondée sur l'apparence physique (40 %), l'âge (32 %), le sexe (25 %) et l'incapacité physique ou mentale (23 %).

Les participants qui appartiennent à des groupes désignés comme minorités visibles étaient, de façon générale, plus susceptibles de faire état de formes de discrimination en raison de la race ou de l'ethnicité. Chez les participants noirs qui ont fait l'objet de discrimination, 84 % ont indiqué avoir subi de la discrimination en raison de leur race ou de la couleur de leur peau. L'ethnicité et la culture venaient au deuxième rang parmi les formes de discrimination les plus courantes déclarées par ce groupe, plus précisément par le tiers (34 %) des participants.

Les jeunes qui ont subi de la discrimination ont déclaré plusieurs formes de discrimination, y compris en raison de leur race ou de la couleur de leur peau (38 %), de leur âge (36 %) et de leur apparence physique (36 %). En comparaison, même si les participants âgés étaient moins susceptibles que les jeunes participants de déclarer avoir fait l'objet de discrimination, ceux qui en ont subi étaient proportionnellement plus susceptibles de déclarer que cela était en raison de leur âge.

Les participants de minorité sexuelle ont déclaré avoir subi de la discrimination fondée non seulement sur leur orientation sexuelle (37 %), mais aussi sur leur apparence physique (34 %), leur âge (30 %), leur incapacité physique ou mentale (28 %) et leur sexe (28 %). Cela laisse supposer que la discrimination peut prendre de multiples formes et qu'il peut y avoir des chevauchements au sein des différents groupes.

La discrimination peut se produire dans les lieux publics et au travail, mais aussi en ligne

On a également demandé aux participants à l'approche participative d'indiquer les types de situations lors desquelles ils ont subi de la discrimination. Les participants pouvaient choisir plus d'une situation.

Près de 4 participants sur 10 (36 %) qui ont déclaré avoir subi de la discrimination pendant la pandémie ont indiqué en avoir été victimes dans un magasin, une banque ou un restaurant. Le tiers des participants ont subi un tel comportement dans des lieux publics (comme les parcs et les trottoirs), près du tiers l'ont subi en ligne, et un peu plus de 3 participants sur 10 ont déclaré avoir été victimes d'un tel comportement au travail ou au moment de présenter une demande d'emploi.

Graphique 3  Graphique 3: Situations identifiées par les participants qui ont déclaré avoir subi de la discrimination ou avoir été traités de manière injuste par d'autres personnes pendant la pandémie, août 2020
Situations identifiées par les participants qui ont déclaré avoir subi de la discrimination ou avoir été traités de manière injuste par d'autres personnes pendant la pandémie, août 2020

Cependant, ce ne sont pas tous les groupes qui ont subi les mêmes formes de discrimination. Par exemple, près de la moitié des participants noirs ayant déclaré avoir subi de la discrimination ont dit que la situation s'était produite dans un magasin, une banque ou un restaurant. Des résultats similaires ont été observés pour les participants sud-asiatiques.

En revanche, les participants chinois et philippins étaient plus susceptibles de déclarer avoir subi de la discrimination dans un lieu public, tandis que les participants arabes étaient plus susceptibles d'indiquer avoir subi de la discrimination au travail.

Chez certains autres groupes de Canadiens, la discrimination a principalement eu lieu en ligne. C'était particulièrement le cas chez les participants de diverses identités de genre (68 %), ainsi que chez ceux de minorité sexuelle (51 %).

Les participants ayant subi de la discrimination affichent des niveaux de confiance plus faibles envers les institutions

Des études précédentes ont montré que les expériences personnelles négatives peuvent être associées à des niveaux de confiance plus faibles, ce qui peut laisser supposer que les personnes ayant subi de la discrimination sont moins susceptibles de faire confiance aux institutions, comme la police, les tribunaux ou les gouvernements.

Dans la présente analyse, on considère que les participants ont un « faible » niveau de confiance s'ils ont répondu « 1 » ou « 2 » sur une échelle de 1 à 5 lorsqu'on leur a posé des questions au sujet du niveau de confiance qu'ils avaient à l'égard de différentes institutions.

Les participants qui ont déclaré avoir subi de la discrimination pendant la pandémie ont fait état d'un niveau de confiance plus faible envers les institutions. Par exemple, près de 4 membres de ce groupe sur 10 affichaient un faible niveau de confiance à l'égard de la police, comparativement à un peu plus de 2 personnes sur 10 parmi tous les participants.

Graphique 4  Graphique 4: Proportion des participants ayant un faible niveau de confiance envers les institutions, août 2020
Proportion des participants ayant un faible niveau de confiance envers les institutions, août 2020

Dans le même ordre d'idées, plus du tiers (37 %) des participants ayant déclaré avoir subi de la discrimination au cours de la pandémie ont indiqué avoir un faible niveau de confiance à l'égard du système judiciaire, comparativement à près du quart (23 %) de l'ensemble des participants.

Dans tous les groupes de population, les niveaux de confiance à l'égard des institutions sont plus faibles chez ceux ayant déclaré avoir subi de la discrimination

Dans tous les groupes de population, les participants ayant déclaré avoir subi de la discrimination avaient des niveaux moins élevés de confiance à l'égard des institutions, y compris la police et le système judiciaire.

Chez les jeunes participants de 15 à 24 ans, par exemple, 39 % ont déclaré avoir un faible niveau de confiance à l'égard de la police, par rapport à 51 % parmi ceux ayant subi de la discrimination.

De même, 44 % des participants autochtones ont déclaré avoir un faible niveau de confiance à l'égard du système judiciaire, une proportion qui passait à 60 % chez les personnes ayant déclaré avoir subi de la discrimination.

Parmi les participants noirs, plus de la moitié avait un faible niveau de confiance à l'égard de la police, une proportion qui atteignait les deux tiers chez les personnes ayant subi de la discrimination au cours de la pandémie.

Certains groupes affichaient un niveau relativement plus élevé de méfiance envers la police et le système judiciaire, sans égard à leur expérience de la discrimination. Parmi tous les participants de diverses identités de genre, par exemple, 71 % affichaient un faible niveau de confiance à l'égard de la police. Cette proportion atteignait 79 % chez les personnes qui ont déclaré avoir subi de la discrimination. La situation était semblable dans le cas des participants de minorité sexuelle.

Les participants ayant subi de la discrimination affichent également un plus faible sentiment d'appartenance à la collectivité locale

Les participants qui ont subi de la discrimination étaient généralement plus susceptibles d'indiquer avoir un plus faible sentiment d'appartenance à la collectivité locale (41 %) comparativement à l'ensemble des participants (32 %). Cette conclusion était similaire pour la plupart des groupes de population examinés dans cette diffusion.

Cependant, certains groupes étaient plus susceptibles d'indiquer avoir un faible sentiment d'appartenance à la collectivité, qu'ils aient subi de la discrimination ou non.

C'était le cas des participants de diverses identités de genre, des participants plus jeunes et de nombreux groupes désignés comme minorités visibles. Parmi les participants de diverses identités de genre, par exemple, près de 6 personnes sur 10 affichaient un faible sentiment d'appartenance à leur collectivité locale, sans égard à leur expérience de la discrimination.

Statistique Canada est résolu à recueillir des renseignements sur l'expérience de discrimination des Canadiens

La présente diffusion fournit un aperçu de la discrimination qu'ont subie des Canadiens au cours de la pandémie, ainsi que du lien entre l'expérience de la discrimination et différentes mesures de la confiance et du sentiment d'appartenance.

Chaque groupe de population fait face à son propre ensemble unique de défis. C'est pourquoi l'expérience de la discrimination déclarée par chaque groupe est différente. Des analyses additionnelles seront nécessaires pour mieux comprendre les enjeux auxquels font face différents groupes de population qui forment la mosaïque canadienne.

En outre, la pandémie a exacerbé des inégalités déjà présentes au sein de la société canadienne, ce qui a fait en sorte, en retour, qu'un nombre supérieur de personnes peuvent avoir subi de la discrimination. Il s'agit d'un lien qui exigera une étude plus approfondie à l'avenir.

Statistique Canada demeure résolu à mettre en lumière les questions sociales cruciales pour un si grand nombre de Canadiens. L'expérience de l'exclusion sociale, du racisme et de la discrimination que de nombreux Canadiens ont subie au cours de la pandémie a fait en sorte qu'il y a une sensibilisation croissante à l'égard des enjeux auxquels font face des groupes de population vulnérables au Canada. En collaboration avec ses partenaires, Statistique Canada continuera de soutenir cette conversation nationale, en fournissant des données et des renseignements pertinents.




  Note aux lecteurs

Les données de la présente diffusion sont issues de la nouvelle initiative d'approche participative intitulée « Répercussions de la COVID-19 sur les Canadiens : Expérience de la discrimination ». L'approche participative est une méthode qui permet de recueillir de l'information, d'une manière rapide et efficace, sur un certain nombre d'enjeux différents dans le contexte de la pandémie. Cette méthode de rechange pour la collecte de renseignements peut être utilisée pour compléter les données de sources plus traditionnelles, en particulier parce qu'elle est relativement peu coûteuse à mettre en œuvre et qu'elle permet d'accroître rapidement la précision des données. Du 4 au 24 août, 36 700 personnes vivant au Canada ont rempli, sur une base volontaire, le questionnaire.

En raison de la nature non probabiliste de la collecte de données par approche participative, la probabilité de sélection n'était pas accessible en raison de l'absence d'un plan de sondage. Un poids de sondage n'a pas été calculé. En outre, aucun ajustement n'a été effectué pour la non-réponse, puisque le concept du taux de non-réponse ne s'applique pas dans le contexte de l'approche participative. Les projections démographiques du nombre de personnes selon la province ou le territoire, le sexe et les groupes d'âge en date de février 2020 ont été utilisées pour calculer un facteur d'étalonnage pour chaque participant, afin de neutraliser la surestimation ou la sous-estimation. Malgré tout, les résultats de l'approche participative ne devraient pas servir à produire des inférences au sujet de la population canadienne, ni à faire des comparaisons avec d'autres enquêtes probabilistes. Les résultats présentés ci-dessus comprennent les personnes qui n'ont pas fourni de réponse à certaines questions de l'approche participative, et qui représentent une petite proportion de l'échantillon total dans chaque cas.

Les résultats d'une approche participative peuvent également être influencés par l'effet de sélection, car certains groupes de population peuvent être plus motivés que d'autres lorsque vient le temps de remplir le questionnaire. De plus, certains groupes et communautés dont l'accès à Internet est restreint sont plus susceptibles d'être sous-représentés. Dans le cas de l'approche participative actuelle concernant la discrimination, il est possible que les personnes ayant subi de la discrimination aient été plus susceptibles de remplir le questionnaire. Le fait qu'une proportion plus élevée de participants à l'approche participative ont déclaré avoir subi de la discrimination, par rapport aux autres enquêtes comme l'Enquête sociale générale sur la victimisation, correspond à cette possibilité. Cependant, les données recueillies au moyen de l'approche participative peuvent être utiles pour examiner les différences entre les groupes et étudier le lien entre l'expérience de la discrimination et d'autres facteurs sociaux, comme la confiance et le sentiment d'appartenance.

Parallèlement, la sensibilisation accrue et les discussions publiques entourant les questions liées à la discrimination et au racisme systémique peuvent avoir fait en sorte qu'un plus grand nombre de personnes sont capables de reconnaître et de déclarer les diverses formes de discrimination qu'elles ont subies. En outre, les perceptions liées à la discrimination, à la confiance et au sentiment d'appartenance peuvent avoir été modifiées par les manifestations récentes et les reportages dans les médias à ce sujet.

L'initiative d'approche participative ne représente qu'une étape du long travail visant à recueillir davantage de renseignements sur la discrimination, la ségrégation et le racisme. À l'avenir, Statistique Canada maintiendra sa collaboration avec ses partenaires pour continuer à combler cette importante lacune en matière d'information, particulièrement dans le contexte de la pandémie. Statistique Canada demeure résolu à mettre en lumière les questions sociales cruciales pour un si grand nombre de Canadiens, et souhaite remercier les Canadiens qui prennent le temps de répondre à ses enquêtes et de remplir ses questionnaires.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (STATCAN.mediahotline-ligneinfomedias.STATCAN@canada.ca).

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