StatCan et la COVID-19: Des données aux connaissances, pour bâtir un Canada meilleur Les inquiétudes d’ordre social et économique des immigrants pendant la pandémie de COVID-19
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En 2016, au moment du dernier recensement, les immigrants représentaient 21,9 % de l’ensemble de la population canadienne. Comme les personnes nées à l’extérieur du Canada ont des expériences de vie différentes de celles des personnes nées au Canada, leurs inquiétudes d’ordre social et économique peuvent différer de celles des personnes nées au Canada. Le présent communiqué porte sur les expériences sociales et économiques des immigrants pendant la pandémie de COVID-19, au moyen des données d’une nouvelle enquête par panel en ligne qui a été menée deux semaines après le début de la pandémie.
Les immigrants disent ressentir plus d’inquiétude à l’égard de leur santé que les personnes nées au Canada
En ce qui concerne les inquiétudes liées à la santé, les immigrants étaient plus susceptibles que les personnes nées au Canada de déclarer ressentir « beaucoup » ou « énormément » d’inquiétude par rapport à leur santé (49 % comparativement à 33 %) (graphique 1). De même, ils étaient également plus susceptibles que les personnes nées au Canada de s’inquiéter de la santé des autres membres de leur ménage (69 % comparativement à 50 %). Par ailleurs, les immigrants étaient aussi susceptibles que les personnes nées au Canada de s’inquiéter d’autres problèmes de santé, comme l’engorgement du système de santé. Des résultats similaires ont été constatés chez les hommes et les femmes.
Tableau de données du graphique 1
Immigrants | Personnes nées au Canada | |
---|---|---|
proportion | ||
La violence familiale | 11,6Note * | 7,0 |
Les tensions familiales dues au confinement | 38,2Note * | 30,1 |
La capacité de coopérer et de s’entraider après la crise | 50,7Note * | 35,3 |
La capacité de coopérer et de s’entraider pendant la crise | 56,7Note * | 36,6 |
Le maintien des liens sociaux | 43,7Note * | 30,1 |
Le désordre civil | 52,9Note * | 37,0 |
L’engorgement du système de santé | 86,2 | 83,1 |
La santé de la population mondiale | 71,9 | 68,2 |
La santé de la population canadienne | 73,9 | 68,1 |
La santé des personnes vulnérables | 77,2 | 80,1 |
La santé d'un membre du ménage | 68,5Note * | 49,9 |
Ma propre santé | 48,6Note * | 32,5 |
|
Les immigrants sont plus susceptibles de s’inquiéter à propos du désordre civil, du maintien des liens sociaux et de la capacité de coopérer
Des études antérieures ont révélé que, bien que les immigrants aient des réseaux sociaux différents de ceux des personnes nées au Canada (Turcotte, 2015), certaines catégories d’immigrants (p. ex. les réfugiés) peuvent être plus sensibles à certains risques sociaux, comme le désordre civil ou la capacité de s’entraider. Cela soulève la possibilité que les immigrants ont des inquiétudes d’ordre social différentes de celles des personnes nées au Canada dans le contexte de la pandémie.
Les données appuient cette possibilité. Les immigrants étaient plus susceptibles que les personnes nées au Canada de déclarer ressentir « beaucoup » ou « énormément » d’inquiétude quant à la possibilité que la COVID-19 donne lieu à un désordre civil (53 % comparativement à 37 %). Ils étaient également plus susceptibles que les personnes nées au Canada de ressentir plus d’inquiétude quant au maintien des liens sociaux (44 % comparativement à 30 %) et à la capacité de s’entraider pendant ou après la pandémie. De plus, les immigrants étaient presque deux fois plus susceptibles que les personnes nées au Canada de ressentir de l’inquiétude à propos de la possibilité de violence familiale (12 % comparativement à 7 %). Encore une fois, les différences entre les immigrants et les personnes nées au Canada étaient semblables chez les hommes et les femmes.
Les hommes immigrants sont plus susceptibles que leurs homologues nés au Canada de déclarer que la crise aura des répercussions sur leurs finances
Des études récentes ont révélé que les résultats des immigrants sur le marché du travail se sont améliorés au cours des dernières années (Yssaad et Fields, 2018; Statistique Canada, 2019). Cela dit, dans le contexte de la pandémie, les immigrants sont-ils plus susceptibles de déclarer des niveaux d’inquiétude plus élevés que les personnes nées au Canada au sujet de leur situation économique personnelle?
Les résultats indiquent que les immigrants n’étaient pas nécessairement plus susceptibles que les personnes nées au Canada d’estimer qu’ils pourraient perdre leur emploi en raison de la pandémie (graphique 2). Toutefois, les immigrants étaient beaucoup plus susceptibles que les personnes nées au Canada de déclarer que la crise aurait des répercussions « majeures » ou « modérées » sur leurs finances. Plus particulièrement, les hommes immigrants étaient plus susceptibles que les hommes nés au Canada de déclarer que la crise aurait des répercussions sur leur capacité de respecter leurs obligations financières (43 % comparativement à 27 %)Note .
Tableau de données du graphique 2
Répercussions majeures ou modérées sur la capacité à respecter leurs obligations financières ou à satisfaire à leurs besoins essentiels |
Tout à fait d'accord ou d'accord pour dire qu’ils pourraient perdre leur emploi ou leur principale source de revenu provenant d’un travail autonome | |||||
---|---|---|---|---|---|---|
Les deux sexes | Hommes | Femmes | Les deux sexes | Hommes | Femmes | |
proportion | ||||||
Immigrants | 36,4Note * | 42,9Note * | 30,7 | 22,9 | 28,2 | 18,2 |
Personnes nées au Canada | 26,7 | 26,7 | 26,8 | 19,1 | 21 | 17,3 |
|
Méthodologie
Pour obtenir des renseignements actuels sur la façon dont les Canadiens réagissent à la crise de la COVID-19, Statistique Canada a élaboré une nouvelle enquête par panel en ligne, la Série d’enquêtes sur les perspectives canadiennes (SEPC). Entre le 29 mars et le 3 avril 2020, plus de 4 600 répondants des 10 provinces ont participé à la SEPC. Puisque la SEPC vise un sous-échantillon de l’échantillon de l’Enquête sur la population active (EPA), le statut d’immigrant est tiré des données de l’EPA. Parmi les immigrants qui ont répondu à la SEPC figuraient 357 hommes et 366 femmes. Toutes les différences présentées dans ce communiqué entre les immigrants et les personnes nées au Canada sont significatives au niveau de 5 % (p<0,05). Des poids bootstrap ont été utilisés pour les tests de signification.
Références
Statistique Canada. 2019. « L’évolution des résultats des immigrants et des résidents non permanents, 2017 ». Le Quotidien. 16 décembre. Produit no 11-001-X au catalogue de Statistique Canada. Disponible au lien suivant : https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/191216/dq191216b-cansim-fra.htm.
Turcotte, Martin. 2015. « Tendances du capital social au Canada ». Mettre l’accent sur les Canadiens : résultats de l’Enquête sociale générale. Produit no 89-652 au catalogue de Statistique Canada.
Uppal, Sharanjit. 2019. « Accession à la propriété, dette hypothécaire et types d’hypothèque des familles canadiennes ». Regards sur la société canadienne. Produit no 75-006 au catalogue de Statistique Canada.
Yssaad, Lahouaria et Andrew Fields. 2018. « Les immigrants sur le marché du travail canadien : tendances récentes entre 2006 et 2017 ». Série d’analyse de la population active immigrante. Produit no 71-606-X au catalogue de Statistique Canada.
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