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Chapitre 1 : La population féminine au Canada

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Les femmes sont majoritaires

Un peu plus de la moitié de toute la population vivant au Canada est composée de femmes ou d’enfants de sexe féminin. En 2004, on dénombrait 16,1 millions de femmes au pays, soit 50,4 % de l’ensemble de la population cette année-là (tableau 1.1).

Tableau 1.1 Population totale, 1921 à 2004, et projections jusqu’en 2051

Le fait que les femmes soient actuellement plus nombreuses que les hommes est un phénomène relativement nouveau. En effet, aussi récemment qu’au début des années 1970, les femmes étaient minoritaires au Canada. En 1971, par exemple, 49,8 % de la population canadienne était composée de femmes et d’enfants de sexe féminin, comparativement à 48,2 % en 1931. Les femmes sont maintenant majoritaires au pays surtout parce que leur taux de mortalité a été plus faible que celui des hommes; elles vivent donc en moyenne beaucoup plus longtemps qu’eux. La proportion de la population féminine n’a toutefois atteint le niveau actuel qu’en 1986 et on note peu de changements depuis les deux dernières décennies.

En outre, la proportion de la population formée de femmes ne devrait pas changer de façon radicale au cours des prochaines décennies. Selon les projections de Statistique Canada1, les femmes représenteraient encore 50,4 % de la population totale en 2031, soit la même proportion qu’à l’heure actuelle, et cette proportion augmenterait légèrement d’ici 2051 pour atteindre 50,5 %.

Même si les femmes sont majoritaires au Canada, la proportion de la population formée de femmes est en fait relativement faible comparativement à d’autres pays industrialisés. En effet, les femmes représentent actuellement 50,4 % de la population canadienne, alors que cette proportion dépasse 51 % dans des pays comme l’Italie, la France, l’Allemagne, le Japon et les États-Unis, et qu’elle atteint 50,8 % au Royaume- Uni. Par contre, la proportion de femmes au Canada est à peu près identique à celle enregistrée au Danemark (50,6 %), en Suède (50,5 %), aux Pays-Bas (50,5 %) et en Australie (50,2 %), alors qu’elle est considérablement plus élevée que dans des pays comme la Chine et l’Inde, où les femmes représentent moins de la moitié de la population (graphique 1.1).

Graphique 1.1 Femmes en pourcentage de la population au Canada et dans certains autres pays

La proportion moins élevée de femmes au Canada par rapport à d’autres pays industrialisés s’explique en partie par le fait que, même si la population canadienne vieillit, le Canada compte encore relativement peu de personnes âgées par rapport à ces pays.

Répartition selon l’âge

Les femmes nées durant la période du baby-boom — entre la fin des années 1940 et le milieu des années 1960 — représentent une part disproportionnée de la population féminine au Canada, et ce, depuis leur naissance. En 2004, près de 1 Canadienne sur 3 faisait partie de la génération du baby-boom (personne dont l’âge varie actuellement entre la fin de la trentaine et le milieu de la cinquantaine). Cette année-là, 31 % des Canadiennes avaient entre 35 et 54 ans. Les femmes de 35 à 44 ans formaient 16 % de la population féminine — la cohorte d’âge représentant le plus grand nombre de femmes sur 10 ans —, alors que celles de 45 à 54 ans constituaient 15 % de la population féminine (tableau 1.2).

Tableau 1.2 Population selon l’âge, 2004

Parallèlement, 44 % des femmes au Canada ont moins de 35 ans. En 2004, 17 % des femmes avaient moins de 15 ans, alors que 27 % avaient de 15 à 34 ans. À l’autre extrémité de l’échelle des âges, un peu plus de 1 femme sur 4 était une femme âgée ou une femme à l’âge de la préretraite. Cette même année, 15 % des femmes avaient 65 ans et plus, tandis que 11 % avaient de 55 à 64 ans.

Les femmes âgées2 constituent toutefois le segment de la population féminine qui croît le plus rapidement. En 2004, on dénombrait 2,3 millions de femmes de 65 ans et plus au Canada, soit 15 % de l’ensemble de la population féminine. Il s’agit d’une hausse par rapport à 11 % en 1981 et à seulement 5 % en 1921 (graphique 1.2).

Graphique 1.2 Femmes de 65 ans et plus en pourcentage de la population féminine totale, 1921 à 2051 1

On prévoit que la proportion de la population de femmes âgées continuera d’augmenter au cours des prochaines décennies. Selon les projections de Statistique Canada, 18 % des femmes auraient 65 ans et plus d’ici 2016; ce pourcentage atteindrait 27 % d’ici 2041.

En fait, les femmes constituent un segment particulièrement important de la population âgée au Canada. En 2004, elles représentaient 57 % des Canadiens de 65 ans et plus, 51 % des femmes de 55 à 64 ans et 50 % ou moins des femmes de tous les autres groupes d’âge.

Les femmes représentent une proportion particulièrement élevée de personnes âgées. En 2004, elles constituaient 69 % des personnes de 85 ans et plus, et 59 % des personnes de 75 à 84 ans, comparativement à 53 % de celles de 65 à 74 ans.

Le fait que les femmes représentent une part si disproportionnée de la population la plus âgée a des répercussions majeures. Comme il est indiqué plus en détail au chapitre 11, les personnes de 85 ans et plus font partie du segment de la population âgée qui croît le plus rapidement. Ce groupe d’âge est aussi le plus susceptible d’éprouver de graves problèmes de santé et des problèmes socioéconomiques.

Les femmes dans les provinces et les territoires

De façon générale, les femmes représentent une proportion plus élevée de la population dans l’Est du Canada. En 2004, elles constituaient environ 51 % des résidents dans chacune des quatre provinces de l’Atlantique, en Ontario et au Québec, par rapport à près de 50 % au Manitoba, en Saskatchewan et en Colombie-Britannique. Les femmes étaient minoritaires en Alberta, puisqu’elles représentaient moins de 50 % de la population cette année-là (tableau 1.3).

Tableau 1.3 Population selon la province et le territoire, 2004

Les femmes représentent aussi moins de la moitié de la population dans les territoires. En 2004, elles constituaient environ 48 % de la population des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut, et un peu moins de 50 % de celle du Yukon.

Répartition urbaine et rurale

La grande majorité des femmes et des hommes au Canada vivent dans des régions urbaines. En 2001, 80 % des femmes habitaient une région urbaine. En fait, la majorité des femmes (64 %) vivaient dans une région métropolitaine de recensement (RMR), c’est-à-dire dans une région urbaine dont la population est d’au moins 100 000 habitants. Parallèlement, 13 % des femmes vivaient dans une région urbaine dont la population comptait entre 10 000 et 99 999 habitants, tandis que 3 % des femmes habitaient d’autres régions urbaines (tableau 1.4).

Tableau 1.4 Répartition des femmes et des hommes selon les régions urbaines et rurales, 2001

Même si la majorité des femmes vivent dans des régions urbaines, 1 femme sur 5 habite une région rurale. En 2001, 20 % des femmes vivaient dans une région considérée comme rurale. La vaste majorité d’entre elles (17 % cette même année) habitaient une région rurale non agricole, alors que 2 % vivaient dans une région rurale agricole.

Les femmes représentent une proportion relativement élevée de la population des régions urbaines, tandis qu’elles sont généralement sous-représentées dans les collectivités rurales. En 2001, plus de 51 % des personnes vivant dans les régions urbaines étaient des femmes, alors qu’elles constituaient 49 % de la population rurale non agricole et seulement 47 % de celle qui est classée comme rurale agricole.

En outre, les femmes composent plus de la moitié de la population dans la plupart des grandes RMR du Canada. En 2004, elles formaient environ 51 % des résidents de Toronto, de Montréal, de Vancouver, de Winnipeg, d’Ottawa–Gatineau et d’Hamilton. Par contre, cette même année, elles représentaient un peu moins de la moitié de la population à Calgary et à Edmonton (graphique 1.3).

Graphique 1.3 Femmes en pourcentage de la population dans certaines régions métropolitaines de recensement, 2004

Les femmes sont majoritaires à Victoria. En 2004, un peu moins de 52 % des résidents de Victoria étaient des femmes. Cette situation est attribuable en grande partie au fait qu’on trouve une forte concentration de personnes âgées à Victoria et que les femmes y sont majoritairement plus nombreuses. Les femmes constituent également une proportion particulièrement élevée de la population à Québec et à Halifax, ainsi qu’à St. Catharines–Niagara et à London.

Mobilité résidentielle

Comme c’est le cas de la population masculine, la population féminine au Canada est très mobile. Au cours de la période de 1996 à 2001, 42 % des femmes de 15 ans et plus ont déménagé au moins une fois, soit à peu près la même proportion que les hommes (tableau 1.5).

Tableau 1.5 Proportion des femmes et des hommes qui ont déménagé durant les cinq derniers années, 2001

Cependant, la majorité des femmes qui déménagent restent dans la même collectivité. Entre 1996 et 2001, 22 % des femmes de 15 ans et plus ont changé de lieu de résidence au moins une fois mais elles sont restées dans la même collectivité. Parallèlement, 16 % des femmes ont déménagé dans une autre collectivité : 13 % dans la même province et 3 % dans une autre province. Encore une fois, ces données sont à peu près identiques à celles des hommes.

Plus de femmes nées à l’étranger

L’une des principales caractéristiques de la population féminine au Canada réside dans le fait qu’elle compte un grand nombre d’immigrantes depuis quelques années3. En fait, près de 1 femme sur 5 vivant actuellement au pays est née à l’étranger. En 2001, 2,8 millions de femmes nées à l’étranger vivaient au Canada, soit 19 % de l’ensemble de la population féminine cette année-là (graphique 1.4).

Graphique 1.4 Femmes nées à l’étranger en pourcentage de la population féminine totale, 1921 à 2001

La proportion de femmes nées à l’étranger est actuellement la plus élevée depuis plus d’un demi-siècle. En 2001, les femmes nées à l’étranger constituaient 19 % de la population féminine au Canada, ce qui représente une hausse par rapport à 16 % en 1991 et à 14 % en 1951. Cependant, la proportion de femmes nées à l’étranger est encore moins élevée qu’elle ne l’était dans les années 1920 et 1930, où plus de 20 % des femmes étaient nées à l’étranger. Les femmes forment aussi la majorité de la population née à l’étranger. En 2001, un peu moins de 52 % des personnes nées à l’étranger étaient des femmes.

La plupart des femmes qui immigrent au Canada sont accompagnées de leur famille et sont considérées soit comme des immigrantes de la catégorie des parents, soit comme des conjointes ou des personnes à charge d’un immigrant de la composante économique. Parallèlement, un peu plus de 1 immigrante sur 10 est arrivée au Canada en tant qu’immigrante de la composante économique, alors que 10 % des immigrantes ont été admises en tant que réfugiées.

Le nombre de femmes admises au Canada comme réfugiées a toutefois légèrement diminué ces dernières années. En 2003, près de 11 600 réfugiées ont été admises au pays; il s’agit d’une baisse par rapport à 13 000 en 2001 et à 14 000 en 2000. Le nombre actuel de réfugiées admises au pays est cependant plus élevé qu’à la fin des années 1990, alors qu’un peu moins de 11 000 femmes étaient admises au Canada comme réfugiées chaque année en moyenne.

L’augmentation récente du nombre de femmes nées à l’étranger est attribuable, du moins en partie, au fait que les niveaux d’immigration ont été relativement élevés au cours de la dernière décennie. En fait, la majorité des femmes nées à l’étranger sont arrivées au Canada pendant la dernière décennie. En 2001, le Canada comptait près d’un million de femmes nées à l’étranger et arrivées au pays entre 1991 et 2001. Elles représentaient 34 % des femmes nées à l’étranger et 6 % de l’ensemble de la population féminine au Canada en 2001.

On a pu assister ces dernières années à un changement encore plus radical quant au nombre de femmes nées à l’étranger. En 2001, plus de la moitié (58 %) des immigrantes arrivées au Canada dans les années 1990 étaient originaires de l’Asie (y compris du Moyen- Orient), comparativement à seulement 3 % des immigrantes arrivées avant 1961. On a également enregistré une augmentation importante du nombre d’immigrantes provenant d’Afrique, des Caraïbes, de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud, mais une diminution du nombre d’immigrantes provenant de pays d’origine traditionnels comme le Royaume-Uni et d’autres pays d’Europe.

Les femmes appartenant à une minorité visible

Le changement de pays d’origine des immigrants au Canada a également entraîné une augmentation du nombre de femmes appartenant à une minorité visible4. En 2001, plus de 2 millions de femmes, soit 14 % de l’ensemble de la population féminine, se considéraient comme des femmes appartenant à une minorité visible (tableau 1.6).

En fait, le nombre de femmes appartenant à une minorité visible au Canada a augmenté beaucoup plus rapidement que le nombre de femmes n’appartenant pas à une minorité visible au cours des dernières années. Entre 1996 et 2001, le nombre de femmes appartenant à une minorité visible a augmenté de 25 %, alors que le nombre de femmes n’appartenant pas à une minorité visible n’a crû que de 1 %. La croissance du nombre de femmes appartenant à une minorité visible qui a été observée au cours des cinq dernières années est à l’origine des trois quarts de la croissance de l’ensemble de la population féminine au Canada durant cette période. Par conséquent, la proportion de Canadiennes appartenant à une minorité visible est passée de 6 % en 1986 à 11 % en 1996 et à 14 % en 2001.

Au Canada, le groupe le plus important de femmes appartenant à une minorité visible est d’origine chinoise. En 2001, le pays comptait plus d’un demi-million de Chinoises, lesquelles représentaient plus du quart de l’ensemble des femmes appartenant à une minorité visible. En fait, les Chinoises constituaient près de 4 % de l’ensemble de la population féminine au Canada cette année-là. Parallèlement, le pays comptait environ 450 000 Asiatiques du Sud, 350 000 Noires et 175 000 Philippines. On dénombrait également plus de 100 000 Latino-Américaines et d’Asiatiques du Sud-Est, mais un nombre moins élevé d’Arabes (89 000), d’Asiatiques de l’Ouest (51 000), de Coréennes (52 000) et de Japonaises (40 000) (tableau 1.6).

Tableau 1.6 Population dans les collectivités de minorités visibles, 2001

La majorité des femmes appartenant à une minorité visible vivent en Ontario ou en Colombie-Britannique. En 2001, 54 % des femmes appartenant à une minorité visible vivaient en Ontario, tandis que 21 % habitaient en Colombie-Britannique. Cette annéelà, les femmes appartenant à une minorité visible représentaient 22 % de l’ensemble de la population féminine de la Colombie-Britannique et 19 % de celle de l’Ontario.

De plus, en Ontario et en Colombie-Britannique, les femmes appartenant à une minorité visible vivent principalement à Toronto et à Vancouver. En 2001, 62 % des femmes appartenant à une minorité visible résidaient dans l’une de ces deux régions métropolitaines, comparativement à seulement 16 % des femmes n’appartenant pas à une minorité visible. Cette même année, 37 % des femmes résidant dans ces deux villes appartenaient à une minorité visible.

Les femmes autochtones

Un grand nombre de femmes au Canada s’identifient au peuple autochtone5. En 2001, un peu moins d’un demi-million de femmes, soit 3 % de l’ensemble de la population féminine, ont déclaré être Indiennes de l’Amérique du Nord, Métisses ou Inuites. Comme dans la population en général, les femmes sont légèrement majoritaires chez les Autochtones. Cette année-là, elles représentaient 51 % de l’ensemble de la population autochtone (tableau 1.7).

Tableau 1.7 Origine de la population autochtone, 2001

La population autochtone féminine au Canada augmente beaucoup plus rapidement que dans l’ensemble de la population. En 2001, le nombre d’Indiennes de l’Amérique du Nord, de Métisses et d’Inuites avait augmenté de 22 % par rapport à 1996. En revanche, la population féminine non autochtone n’a crû que de 3 % au cours de cette période. Les femmes s’identifiant aux Autochtones constituaient donc 3,3 % de l’ensemble de la population féminine en 2001, ce qui représente une hausse par rapport à 2,8 % cinq ans plus tôt. Les tendances démographiques (p. ex. l’accroissement naturel de la population) sont à l’origine de la moitié de l’augmentation de la population autochtone féminine durant cette période, mais d’autres variables ont également joué un rôle. C’est le cas, notamment, de la diminution du nombre de réserves incomplètement dénombrées ainsi qu’une plus grande tendance de la part des femmes à s’identifier aux Autochtones.

La majorité des femmes s’identifiant comme des membres de la population autochtone sont des Indiennes de l’Amérique du Nord. En 2001, 314 000 femmes autochtones (63 % de l’ensemble de la population autochtone féminine) étaient des Indiennes de l’Amérique du Nord, alors que 29 % étaient des Métisses et 5 %, des Inuites.

C’est au Manitoba et en Saskatchewan qu’on retrouve le plus grand nombre d’Autochtones. En 2001, 14 % des femmes résidant dans ces deux provinces se considéraient comme Autochtones, comparativement à 5 % en Alberta et à un peu plus de 1 % au Québec et à l’Île-du-Prince-Édouard. Parallèlement, 87 % des femmes du Nunavut, 52 % des femmes des Territoires du Nord-Ouest et 24 % des femmes du Yukon étaient Autochtones.

La population autochtone féminine est relativement jeune. En 2001, 32 % des femmes autochtones avaient moins de 15 ans, comparativement à 19 % de leurs homologues non autochtones. Les enfants autochtones de sexe féminin représentaient 6 % de l’ensemble des jeunes Canadiennes de moins de 15 ans, tandis que les femmes autochtones ne constituaient que 3 % de l’ensemble de la population féminine. Par ailleurs, les jeunes femmes de 15 à 24 ans représentaient 17 % de la population autochtone, par rapport à 13 % de la population non autochtone.

Caractéristiques linguistiques des femmes

La langue maternelle de la majorité des Canadiennes est le français ou l’anglais, mais de plus en plus de femmes ont une langue maternelle autre que l’une des deux langues officielles du pays. En 2001, 59 % des femmes ont déclaré que l’anglais était leur langue maternelle, c’est-à-dire la première langue qu’elles avaient apprise et qu’elles comprenaient toujours, alors que 23 % ont indiqué que c’était le français. Parallèlement, plus de 2,5 millions de Canadiennes, soit 18 % de l’ensemble de la population, ont déclaré que leur langue maternelle était une langue autre que le français ou l’anglais (tableau 1.8).

Tableau 1.8 Langue maternelle des populations féminine et masculine, 2001

Le chinois était la langue parlée le plus souvent par les femmes qui ont indiqué une langue maternelle autre que le français ou l’anglais. En 2001, près de 450 000 femmes, soit 3 % de l’ensemble de la population féminine, ont déclaré que le chinois était leur langue maternelle, alors que 2 % ont dit que leur langue maternelle était l’italien ou l’allemand. Par ailleurs, la langue maternelle de près de 1 % de l’ensemble de la population féminine est le pendjabi, l’espagnol, le portugais, l’arabe, le polonais, le tagalog ou l’ukrainien, alors que près de 1 % des femmes ont une langue autochtone comme langue maternelle (graphique 1.5).

Graphique 1.5 Pourcentage de la population féminine ayant certaines langues maternelles, 2001

De plus en plus de femmes au Canada ont une langue maternelle autre que le français ou l’anglais, mais presque toutes les femmes sont capables de parler une des langues officielles du Canada, ou les deux. En 2001, 81 % des Canadiennes ne parlaient qu’une seule langue officielle — le français ou l’anglais —, tandis que 17 % étaient bilingues (tableau 1.9).

Tableau 1.9 Connaissance des langues officielles des populations féminine et masculine, 2001

Cependant, une faible proportion de femmes ne parlent ni le français ni l’anglais. En 2001, 2 % des femmes ne parlaient ni l’une ni l’autre des langues officielles. En fait, les femmes représentent une part disproportionnée de la population incapable de parler au moins une de ces langues. Cette année-là, les femmes constituaient 61 % des personnes incapables de converser en français ou en anglais. Cette situation est attribuable en partie au fait que les personnes plus âgées sont proportionnellement beaucoup plus nombreuses que les plus jeunes à ne pouvoir parler une des langues officielles, et que les femmes représentent la majorité des personnes plus âgées.

Alors que la quasi-totalité des Canadiennes sont capables de parler une des deux langues officielles, un grand nombre de femmes vivent dans un ménage où la langue maternelle n’est ni le français ni l’anglais. En 2001, 1 femme sur 10 (10 %) parlait une langue autre que le français ou l’anglais à la maison. Cette proportion était à peu près la même que celle observée chez les hommes (tableau 1.10).

Tableau 1.10 Langue parlée à la maison des populations féminine et masculine, 2001

Une fois de plus, le chinois est la langue parlée le plus souvent à la maison par les Canadiennes, si l’on fait exception du français et de l’anglais. En 2001, plus de 350 000 femmes parlaient principalement le chinois à la maison, tandis que 100 000 femmes parlaient l’italien et 100 000 femmes, le pendjabi. En outre, plus de 50 000 Canadiennes parlaient l’arabe, le tagalog, le portugais, le polonais, l’allemand, le vietnamien ou l’espagnol.6

Appartenance religieuse des femmes

La vaste majorité des femmes déclarent appartenir à un groupe religieux. En 2001, 84 % des femmes de 15 ans et plus ont indiqué appartenir à un tel groupe. Cette même année, 41 % des femmes étaient catholiques, alors que 25 % étaient protestantes. Par ailleurs, 5 % de l’ensemble de la population féminine adulte était juive, musulmane, hindou, bouddhiste, sikh ou pratiquait un rite orthodoxe oriental (tableau 1.11).

Tableau 1.11 Appartenance religieuse des femmes et des hommes de 15 ans et plus, 2003

De façon générale, les femmes sont plus susceptibles que les hommes de déclarer une appartenance religieuse. En 2001, 84 % des femmes — par rapport à 78 % des hommes — ont indiqué une appartenance religieuse. Les femmes étaient toutefois proportionnellement moins nombreuses que les hommes — 16 % par rapport à 22 % — à ne pas indiquer d’appartenance religieuse.

Les femmes sont également plus susceptibles que les hommes d’assister à des cérémonies religieuses. En 2003, 51 % des femmes de 15 ans et plus (par rapport à 43 % des hommes) ont indiqué qu’elles assistaient à des activités religieuses au moins quelques fois par année. Les femmes sont particulièrement plus susceptibles que les hommes d’assister régulièrement à des activités religieuses. Cette année-là, 21 % des femmes de 15 ans et plus allaient à la messe ou participaient à d’autres activités religieuses au moins une fois par semaine, comparativement à seulement 16 % des hommes (tableau 1.12).

Tableau 1.12 Pourcentage de femmes et d’hommes de 15 ans et plus qui participent à des activités religieuses, 2003


Notes

  1. Les projections sont fondées sur des hypothèses de croissance moyenne de la population.
  2. Le chapitre 11 traite plus longuement des femmes âgées.
  3. Le chapitre 9 traite plus longuement des immigrantes.
  4. Le chapitre 10 traite plus longuement des femmes appartenant à une minorité visible.
  5. Le chapitre 8 traite plus longuement des femmes autochtones.
  6. Source : Statistique Canada, Recensement du Canada de 2001.