Études sur le genre et les identités croisées
Portrait des femmes selon l’éloignement relatif de leurs collectivités, Série 2 : Niveau de scolarité

Date de diffusion : le 8 février 2022

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Faits saillants

  • Dans l’ensemble, les femmes au Canada étaient très scolarisées (Statistique Canada, 2017a). Cependant, leur niveau de scolarité différait en fonction de l’éloignement des collectivités où elles vivaient; plus une collectivité était éloignée, plus les proportions de femmes ayant terminé leurs études secondaires et postsecondaires étaient faibles. Par exemple, en 2016, le taux d’obtention du diplôme d’études secondaires chez les femmes de 25 à 64 ans était le plus élevé dans les régions facilement accessibles (89,3 %), et diminuait constamment pour atteindre le plus faible taux d’achèvement des études secondaires dans les régions très éloignées (57,4 %).
  • Le niveau de scolarité des femmes variait également selon certaines caractéristiques, comme l’identité autochtone, les antécédents en matière d’immigration et les caractéristiques ethnoculturelles. Parmi les femmes de 25 à 64 ans, les femmes autochtones affichaient le plus faible taux de scolarité parmi tous les groupes étudiés, surtout celles vivant dans les régions très éloignées, où, par exemple, 32,3 % d’entre elles détenaient un titre d’études postsecondaires, par rapport à 81,1 % des femmes désignées comme appartenant à une minorité visible, et à 73,2 % des femmes immigrantes vivant dans ces régions très éloignées.
  • Parmi les femmes détenant un titre d’études postsecondaires, le type de titre d’études postsecondaires (comme un certificat d’apprenti ou d’une école de métiers, un diplôme d’un collège ou d’un cégep, ou un grade universitaire au niveau du baccalauréat ou supérieur) variait selon le degré d’éloignement et les caractéristiques. Alors que le grade universitaire au niveau du baccalauréat ou supérieur représentait le titre d’études postsecondaires le plus courant chez les femmes vivant dans les régions facilement accessibles (50,4 %), le certificat ou diplôme d’un collège ou d’un cégep était le titre d’études postsecondaires le plus courant dans les régions accessibles (45,2 %), les régions moins accessibles (48,9 %), les régions éloignées (49,1 %) et les régions très éloignées (48,7 %). De plus, les femmes désignées comme appartenant à une minorité visible ― en particulier les femmes sud-asiatiques ― étaient plus susceptibles, parmi tous les groupes étudiés, d’être titulaires d’un grade universitaire au niveau du baccalauréat ou supérieur, quelles que soient les catégories d’éloignement des régions.
  • Le commerce et l’administration ainsi que les soins de santé étaient les domaines d’études les plus courants chez les femmes de 25 à 64 ans détenant un titre d’études postsecondaires ― cette situation étant observable dans toutes les catégories d’éloignement des régions.
  • Bien que la probabilité d’avoir choisi un domaine d’études en STGM (science, technologie, génie, mathématiques et informatique) était faible chez les femmes, elle variait d’une catégorie d’éloignement des régions à l’autre (allant de 11,6 % chez les femmes vivant dans les régions facilement accessibles à 6,5 % et à 5,4 % chez celles vivant dans les régions éloignées et les régions très éloignées, respectivement). Elle variait également selon les caractéristiques et les groupes d’âge.
    • Les femmes appartenant à une minorité visible ― plus particulièrement les femmes chinoises ― ainsi que les femmes immigrantes étaient plus susceptibles de détenir un titre d’études postsecondaires en STGM par rapport aux autres groupes étudiés, sans égard à la catégorie d’éloignement des régions. Par exemple, 17,0 % des femmes désignées comme appartenant à une minorité visible (et 22,5 % des femmes chinoises) avaient un titre d’études postsecondaires en STGM en 2016 au Canada, par rapport à 5,8 % des femmes autochtones et à 10,6 % de toutes les femmes au Canada. Bien que la probabilité qu’elles aient choisi un domaine d’études en STGM diminuait au fur et à mesure que leurs collectivités étaient plus éloignées, les proportions de femmes appartenant à une minorité visible (12,8 %) et de femmes immigrantes (12,4 %) détenant un titre d’études postsecondaires en STGM dans les régions très éloignées demeuraient supérieures à la moyenne nationale réunissant toutes les femmes au Canada (10,6 %).
    • Les femmes plus jeunes (de 25 à 34 ans) étaient plus susceptibles de détenir un titre d’études postsecondaires en STGM que les femmes de 25 à 64 ans, surtout celles ayant un grade universitaire au niveau du baccalauréat ou supérieur, et ce, peu importe la catégorie d’éloignement. Par exemple, à l’échelle nationale, environ une femme sur six (16,3 %) âgée de 25 à 34 ans détenant un grade universitaire au niveau du baccalauréat ou supérieur avait un titre d’études en STGM, par rapport à 10,6 % de celles âgées de 25 à 64 ans détenant n’importe quel autre type de titre d’études postsecondaires.

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Remerciements

La présente étude est financée par le ministère des Femmes et de l’Égalité des genres.

Introduction

Les Canadiens comptent parmi les personnes les plus scolarisés au monde : 91 % des adultes de 25 à 64 ans détenaient au moins un diplôme d’études secondaires ou un titre d’études postsecondaires au Canada en 2016, par rapport à la moyenne de 78 % observée parmi les pays de l’OCDE (Statistique Canada, 2017b).

Au cours des dernières décennies, les femmes au Canada ont fait des gains considérables en matière de niveau de scolarité en terminant de plus en plus des études secondaires et postsecondaires. Aujourd’hui, elles figurent parmi les plus scolarisées au monde, et elles sont même plus susceptibles que les hommes de détenir un diplôme d’études secondaires ou un titre d’études postsecondaires (Statistique Canada, 2017a). En effet, la proportion de femmes de 25 à 64 ans ayant un certificat ou un grade universitaire est passée de 15 % en 1991 à 35 % en 2015 (Ferguson, 2016). La proportion d’hommes détenant un diplôme universitaire a aussi augmenté durant cette période, mais dans une moindre mesure que celle des femmes (de 19 % en 1991 à 30 % en 2015) (Ferguson, 2016).

Malgré ces progrès, on observe encore une ségrégation scolaire (les femmes dans les domaines d’études à prédominance féminine et les hommes dans les domaines d’études à prédominance masculine)Note , ce qui entraîne une diminution de la diversité des genres dans les parcours pédagogiques. Par exemple, les jeunes femmes demeurent moins susceptibles d’opter pour un domaine d’études en génie ou en informatique, domaines associés à des emplois mieux rémunérés qui favorisent la compétitivité et la prospérité économique d’un pays. Cette ségrégation entre les genres dans les domaines d’études entraîne une diminution de la diversité des genres dans toutes les professions et limite les possibilités de carrière des femmes (et des hommes) à certaines disciplinesNote .

De plus, le niveau de scolarité des adultes au Canada semble inégal selon les régions du pays. Les femmes et les hommes qui vivent dans les régions rurales affichent un niveau de scolarité inférieur à celui de leurs homologues vivant dans les régions urbaines (CFC, 2016). L’écart en ce qui concerne le niveau de scolarité entre les régions rurales et les régions urbaines est un enjeu de longue date (Carr, 2011; Wallin, 2009; Cartwright, 2002). Le fait de combler cet écart représenterait une étape importante non seulement pour assurer une meilleure équité entre les jeunes partout au Canada, mais aussi pour obtenir les compétences nécessaires au développement économique et à la croissance des collectivités rurales, qui ont de plus en plus besoin d’une main-d’œuvre hautement qualifiée (Carr, 2011). En effet, dans les régions rurales, des taux de chômage supérieurs coexistent avec d’importantes pénuries de main-d’œuvre, surtout en ce qui concerne les travailleurs qualifiés. La pénurie de travailleurs qualifiés n’est probablement pas sans rapport avec le fait que plus une collectivité est éloignée, plus les niveaux de scolarité diminuent (Infrastructure Canada, 2019).

Fondé sur les données du Recensement de 2016 et sur la version mise à jour de la Classification de l’indice d’éloignement, le présent article est le deuxième d’une série de quatre articles portant sur le profil socioéconomique et sociodémographique des femmes vivant dans des collectivités ayant différents niveaux d’éloignement. Plus précisément, le présent rapport met l’accent sur le niveau de scolarité, le type de titre d’études postsecondaires (comme un diplôme d’apprenti ou d’une école de métiers, un diplôme d’un collège ou d’un cégep, ou un grade universitaire au niveau du baccalauréat ou supérieur), ainsi que sur les domaines d’études choisis par les femmes en fonction de l’éloignement relatif de leurs collectivités. L’indice d’éloignement (IE) attribue une valeur relative d’éloignement à chaque subdivision de recensement ― fondé sur la proximité des agglomérations de recensement comme indicateur de l’accessibilité des services (Alasia et coll., 2017)Note . Combiné à la nouvelle classification de l’IE, cet outil permet de regrouper les subdivisions de recensement selon leur éloignement relatif en cinq catégories : les régions facilement accessibles; les régions accessibles; les régions moins accessibles; les régions éloignées et les régions très éloignées (Subedi et coll., 2020). Ces catégories plus précises peuvent contribuer à mieux différencier et décrire les différents niveaux de scolarité des femmes dans les diverses collectivités au Canada.

Niveau de scolarité des femmes

L’obtention d’un diplôme d’études secondaires est considérée comme un moyen essentiel d’acquérir les compétences de base nécessaires pour participer activement à la société, en plus d’être une condition préalable pour faire des études postsecondaires ― qui est maintenant largement perçue comme un déterminant important de la réussite sur le marché du travail (Conference Board du Canada, 2013a; Statistique Canada, 2017c; Frank et coll., 2015; Reid et coll., 2020). L’obtention d’un diplôme d’études postsecondaires est, en effet, associée à un certain nombre d’avantages individuels et sociaux, comme un emploi mieux rémunéré et un plus large éventail de possibilités sur le marché du travail, ainsi qu’une meilleure santé et une participation sociale accrue (Turcotte, 2020; OCDE, 2014). Au Canada, les personnes qui n’obtiennent pas de diplôme d’études secondaires (et, dans une moindre mesure, celles qui n’obtiennent pas de titre d’études postsecondaires) sont plus susceptibles de faire face à des difficultés d’intégration au marché du travail. Elles ont souvent des taux de chômage supérieurs, des taux de participation au marché du travail plus faibles et un revenu d’emploi inférieur que ceux des personnes ayant un niveau de scolarité plus élevé (Uppal, 2017; Turcotte, 2020; Statistique Canada, 2017a).

Les taux d’achèvement des études secondaires et postsecondaires chez les femmes de 25 à 64 ansNote  au Canada ont augmenté de façon constante au cours de la dernière décennie (Statistique Canada, 2001, 2006, 2011a, 2017a). Les taux ont atteint 88,4 % en 2016 dans le cas des études secondairesNote  Note  et 66,7 % dans le cas des études postsecondairesNote  Note  (Statistique Canada, tableau 37-10-0170-01; Statistique Canada, 2019a; voir aussi les graphiques 2 et 3).

En fait, la majorité des femmes de 25 à 64 ans détenait un titre d’études postsecondaires en 2016. Cela signifie qu’au Canada, les femmes étaient plus susceptibles d’avoir un titre d’études postsecondaires (66,7 %) que de détenir un diplôme d’études secondaires comme plus haut titre d’études (23,3 %) ou de ne pas avoir de certificat, de diplôme ou de grade (10,0 %) (graphique 1).

Graphique 1 Plus haut certificat, diplôme ou grade obtenu des femmes âgées de 25 à 64 ans selon les catégories d’éloignement des régions

Tableau de données du graphique 1 
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1 Aucun certificat, diplôme ou grade, Diplôme d’études secondaires ou attestation d’équivalence et Certificat, diplôme ou grade d’études postsecondaires, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Aucun certificat, diplôme ou grade Diplôme d’études secondaires ou attestation d’équivalence Certificat, diplôme ou grade d’études postsecondaires
pourcentage
Canada 10,0 23,3 66,7
Régions facilement accessibles 9,3 21,9 68,8
Régions accessibles 9,5 26,0 64,5
Régions moins accessibles 12,3 27,1 60,5
Régions éloignées 17,2 26,7 56,0
Régions très éloignées 37,5 22,9 39,6

Cependant, le niveau de scolarité des femmes variait selon les catégories d’éloignement des régions et d’autres caractéristiques étudiées, soit l’identité autochtone, les antécédents en matière d’immigration et les caractéristiques ethnoculturelles.

Le niveau de scolarité des femmes est, de loin, le plus faible dans les régions très éloignées

Au Canada, l’école est obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ou 18 ans (selon la province ou le territoire), ou jusqu’à l’obtention d’un diplôme d’études secondaires. Malgré ces lois rendant l’école obligatoire au pays, le taux d’achèvement des études secondaires chez les femmes était inégal dans les catégories d’éloignement des régions. Plus une collectivité était éloignée, plus le taux d’achèvement des études secondaires était faible. En 2016, le taux d’obtention du diplôme d’études secondaires chez les femmes de 25 à 64 ans était le plus élevé dans les régions facilement accessibles (89,3 %), et il a diminué régulièrement pour atteindre le plus faible taux d’achèvement des études secondaires dans les régions très éloignées (57,4 %) (graphique 2)Note  Note .

Graphique 2 Femmes âgées de 25 à 64 ans détenant un diplôme d’études secondaires ou une attestation d’équivalence, selon les caractéristiques et les catégories d’éloignement des régions

Tableau de données du graphique 2 
Tableau de données du graphique 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 2 Canada, Régions facilement accessibles, Régions accessibles, Régions moins accessibles, Régions éloignées et Régions très éloignées, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Canada Régions facilement accessibles Régions accessibles Régions moins accessibles Régions éloignées Régions très éloignées
pourcentage
Total ― Femmes 88,4 89,3 88,7 85,7 80,3 57,4
Femmes autochtones 73,2 79,6 77,8 75,0 66,3 45,8
Femmes appartenant à une minorité visible 88,2 88,1 89,4 90,8 91,3 93,9
Femmes immigrantes 87,5 87,5 88,0 88,8 89,1 90,3

Dans le même ordre d’idées, la proportion de femmes de 25 à 64 ans détenant un titre d’études postsecondaires diminuait au fur et à mesure que l’indice d’éloignement augmentaitNote . Plus des deux tiers (68,8 %) des femmes avaient un certificat, un diplôme ou un grade d’études postsecondaires dans les régions facilement accessibles, et cette proportion a diminué graduellement pour s’établir à 39,6 % dans les régions très éloignées (graphique 3).

Graphique 3 Femmes âgées de 25 à 64 ans détenant un titre d’études postsecondaires selon les caractéristiques et les catégories d’éloignement des régions

Tableau de données du graphique 3 
Tableau de données du graphique 3
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 3 Canada, Régions facilement accessibles, Régions accessibles, Régions moins accessibles, Régions éloignées et Régions très éloignées, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Canada Régions facilement accessibles Régions accessibles Régions moins accessibles Régions éloignées Régions très éloignées
pourcentage
Total ― Femmes 66,7 68,8 64,5 60,5 56,0 39,6
Femmes autochtones 52,2 57,9 55,2 52,4 47,1 32,3
Femmes appartenant à une minorité visible 69,2 69,2 69,3 69,9 71,5 81,1
Femmes immigrantes 67,7 67,9 66,4 66,4 66,3 73,2

Les femmes autochtones affichent le plus faible niveau de scolarité parmi tous les groupes étudiés, en particulier celles vivant dans les régions très éloignées

Le niveau de scolarité des femmes variait également selon les caractéristiques particulières des groupes étudiés. Les femmes autochtonesNote  (73,2 %) étaient les moins susceptibles, parmi tous les groupes, de détenir un diplôme d’études secondaires ou une attestation d’équivalence, par rapport à 88,2 % des femmes désignées comme appartenant à une minorité visibleNote , à 87,5 % des femmes immigrantes, et à 88,4 % de toutes les femmes au Canada (graphique 2). Elles étaient également les moins susceptibles de détenir un titre d’études postsecondaires (52,2 %), par rapport à 69,2 % des femmes appartenant à une minorité visible, à 67,7 % des femmes immigrantes, et à 66,7 % de toutes les femmes au Canada (graphique 3).

Bien que les femmes autochtones affichaient la plus faible proportion de femmes détenant des titres d’études postsecondaires, il faut noter que, lorsque les études postsecondaires sont ventilées selon le type de titre d’études (un certificat ou un diplôme d’apprenti, un diplôme d’un collège ou d’un cégep, ou un grade universitaire), les femmes autochtones enregistraient la proportion la plus élevée de titulaires détenant un certificat ou un diplôme d’apprenti et un diplôme d’un collège ou d’un cégep de tous les groupes étudiésNote . Cependant, cette situation ne s’appliquait pas à toutes les catégories d’éloignement des régions ― les proportions de femmes autochtones ayant un certificat ou un diplôme d’apprenti, un diplôme d’un collège ou d’un cégep étaient les plus élevées dans les régions facilement accessibles et accessibles seulement (et en moyenne au Canada) (données non présentées). Malgré ces taux de diplomation élevés, le taux global d’achèvement des études postsecondaires chez les femmes autochtones demeurait inférieur à celui des autres groupes.

Les taux d’achèvement des études secondaires et postsecondaires des femmes autochtones suivaient une tendance semblable au taux d’achèvement global des femmes au Canada, à savoir qu’ils diminuaient au fur et à mesure que l’indice d’éloignement augmentait, même s’il était, au départ, à un niveau inférieur. Plus précisément, le taux d’achèvement des études secondaires chez les femmes autochtones était le plus élevé dans les régions facilement accessibles (79,6 %), et diminuait pour atteindre le taux d’achèvement des études secondaires le plus faible (45,8 %) dans les régions très éloignées (graphique 2)Note . La proportion de femmes autochtones détenant un titre d’études postsecondaires était également la plus élevée dans les régions facilement accessibles (57,9 %) et la plus faible dans les régions très éloignées (32,3 %) (graphique 3). Dans toutes les catégories d’éloignement des régions, les taux d’achèvement des études secondaires et postsecondaires des femmes autochtones sont demeurés inférieurs à ceux des autres groupes étudiés. Des recherches antérieures ont démontré que le niveau de scolarité des Autochtones a toujours été inférieur à celui de la population générale au Canada (Gordon et White, 2014; OCDE, 2020). Cependant, au cours des dernières décennies, la proportion d’Autochtones n’ayant pas terminé leurs études secondaires a diminué et la proportion de ceux ayant fait des études postsecondaires a augmenté, faisant en sorte que le nombre d’Autochtones très scolarisés est plus élevé (Gordon et White, 2014). Malgré ces gains en ce qui concerne le niveau de scolarité des Autochtones, le nombre total d’Autochtones sans diplôme d’études secondaires est demeuré élevé, et par conséquent, l’écart en matière de scolarité entre les Autochtones et les non-Autochtones a persisté (Gordon et White, 2014; White et Peters, 2013).

Le fait que les taux d’achèvement des études secondaires et postsecondaires des femmes autochtones (et des femmes en général) augmentent lorsque l’indice d’éloignement diminue suggère que l’isolement géographique, combiné à la faible densité de la population dans les régions plus éloignées, ne crée probablement pas les conditions idéales pour la poursuite des études. Le temps passé loin de la famille et de la communauté, qui est considéré comme un facteur important pour les Autochtones quand vient le temps de s’inscrire ou non dans un établissement d’enseignement postsecondaire, peut également expliquer le niveau de scolarité inférieur dans ces régions plus éloignées (Restoule et coll., 2013; Gordon et White, 2014). Toutefois, ces facteurs ― à l’exclusion peut-être du temps passé loin de la famille ― n’expliquent pas le niveau de scolarité inférieur des femmes autochtones par rapport à tous les autres groupes étudiés dans toutes les catégories d’éloignement des régions, surtout les régions facilement accessibles et accessibles. D’autres facteurs socioculturels, socioéconomiques et historiques expliquent probablement en partie cette disparité. Par exemple, il a été démontré que les pensionnats autochtones ont eu une incidence sur le niveau de scolarité des personnes qui les ont fréquentés, ainsi que sur les personnes dont un membre de la famille a fréquenté ces établissements (Commission de vérité et réconciliation du Canada, 2015; Arriagada, 2015). Le colonialisme, l’assimilation forcée, la discrimination et la marginalisation socioéconomique sont, par exemple, d’autres facteurs qui peuvent influer sur l’apprentissage et le niveau de scolarité des Autochtones (Centre de collaboration nationale de la santé autochtone, 2017; Gordon et White, 2014).

Le niveau de scolarité des femmes désignées comme appartenant à une minorité visible et des femmes immigrantes augmente plus lorsque leurs collectivités sont éloignées

Contrairement aux tendances observées chez les femmes en général, les taux d’achèvement des études secondaires et postsecondaires chez les femmes désignées comme appartenant à une minorité visible et les femmes immigrantes augmentait au fur et à mesure que leurs collectivités devenaient plus éloignées. Dans le cas du taux d’achèvement des études secondaires, le taux passait de 88,1 % dans les régions facilement accessibles à 93,9 % dans les régions très éloignées chez les femmes appartenant à une minorité visible, et il passait de 87,5 % à 90,3 % chez les femmes immigrantes (graphique 2). En ce qui concerne le taux d’achèvement des études postsecondaires, celui-ci passait de 69,2 % dans les régions facilement accessibles à 81,1 % dans les régions très éloignées dans le cas des femmes appartenant à une minorité visible, et de 67,9 % dans les régions facilement accessibles à 73,2 % dans les régions très éloignées dans le cas des femmes immigrantes (graphique 3). Toutefois, en raison de l’importante sous-représentation des femmes appartenant à une minorité visible et des femmes immigrantes dans les régions plus éloignées, il faut noter que cette tendance n’a pas d’incidence significative sur la moyenne nationale.

Les taux croissants d’achèvement des études secondaires et postsecondaires des femmes désignées comme appartenant à une minorité visible et des femmes immigrantes au fur et à mesure que l’éloignement de leurs collectivités augmentait peuvent être attribuables, en partie, aux variations démographiques au sein de ces groupes. En effet, dans le cas des femmes appartenant à une minorité visible, comme il est examiné dans les sections qui suivent, une partie de cette hausse pourrait s’expliquer, premièrement, par le fait que le niveau de scolarité des femmes appartenant à une minorité visible variait selon leurs caractéristiques ethnoculturelles. Deuxièmement, elle pourrait s’expliquer par les variations dans la répartition de ces groupes de minorités visibles entre les catégories d’éloignement des régions, c’est-à-dire que la composition de la population féminine appartenant à une minorité visible variait selon l’éloignement de la collectivité.

Parmi toutes les femmes appartenant à une minorité visible, les femmes philippines étaient les plus susceptibles de détenir un diplôme d’études secondaires et un titre d’études postsecondaires

Au Canada, en 2016, les six plus grands groupes de population féminine désignés comme appartenant à une minorité visible étaient les femmes sud-asiatiques (24,0 %), les femmes chinoises (21,0 %), les femmes noires (15,7 %), les femmes philippines (11,1 %), les femmes arabes (6,3 %) et les femmes latino-américaines (5,9 %) (Leclerc, 2021). Cependant, la répartition de ces groupes de minorités visibles variait selon l’éloignement relatif des collectivités (Leclerc, 2021). Alors que la population féminine composée de femmes sud-asiatiques était le plus grand groupe de population féminine désigné comme appartenant à une minorité visible dans les régions facilement accessibles et accessibles, la population de femmes philippines représentait le plus important groupe de population féminine désigné comme appartenant à une minorité visible dans les régions moins accessibles, les régions éloignées et les régions très éloignées (Leclerc, 2021).

Le taux d’achèvement des études secondaires chez les femmes appartenant à une minorité visible, et la proportion de femmes détenant un titre d’études postsecondaires variaient selon les caractéristiques ethnoculturelles (tableau 1). Les femmes philippines étaient les plus susceptibles de détenir un diplôme d’études secondaires ou une attestation d’équivalence (97,3 %), ainsi qu’un titre d’études postsecondaires (80,3 %) parmi les six plus grands groupes de population féminine désignés comme appartenant à une minorité visible (tableau 1).


Tableau 1
Femmes âgées de 25 à 64 ans ayant un diplôme d’études secondaires (ou une attestation d’équivalence) et femmes âgées de 25 à 64 ans détenant un titre d’études postsecondaires selon les caractéristiques ethnoculturelles
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Femmes âgées de 25 à 64 ans ayant un diplôme d’études secondaires (ou une attestation d’équivalence) et femmes âgées de 25 à 64 ans détenant un titre d’études postsecondaires selon les caractéristiques ethnoculturelles Sud-Asiatiques, Chinoises , Noires, Philippines, Latino-Américaines et Arabes, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Sud-Asiatiques Chinoises Noires Philippines Latino-Américaines Arabes
pourcentage
Diplôme d'études secondaires ou attestation d'équivalence 87,2 89,1 86,5 97,3 86,6 84,9
Titre d'études postsecondaires 65,9 69,7 70,0 80,3 66,6 69,8

Le fait que les femmes philippines affichaient les taux d’achèvement des études secondaires et postsecondaires les plus élevés et qu’elles représentaient le plus grand groupe de population féminine désigné comme appartenant à une minorité visible dans les collectivités plus éloignées peut expliquer, en partie, pourquoi le niveau de scolarité des femmes appartenant à une minorité visible augmente en fonction de l’indice d’éloignement.

Les immigrantes très récentes sont plus susceptibles que les immigrantes établies depuis plus longtemps de détenir un diplôme d’études secondaires et un titre d’études postsecondaires

Dans le cas des femmes immigrantes, les immigrantes très récentes et récentesNote  étaient légèrement plus susceptibles de détenir un diplôme d’études secondaires ou une attestation d’équivalence que les immigrantes établies (89,4 %, 89,1 % et 86,8 % respectivement) (tableau 2.A). De même, les immigrantes très récentes étaient plus susceptibles que les immigrantes récentes et établies de détenir un titre d’études postsecondaires (74,5 %, 72,5 % et 65,0 % respectivement) (tableau 2.B).

Étant donné que les immigrantes très récentes étaient légèrement plus susceptibles que les immigrantes récentes et les immigrantes établies de vivre à l’extérieur des régions facilement accessibles (Leclerc, 2021), cela pourrait expliquer, en partie, les taux d’achèvement des études secondaires et postsecondaires plus élevés dans les régions plus éloignéesNote .


Tableau 2.A
Femmes immigrantes âgées de 25 à 64 ans détenant un diplôme d’études secondaires ou une attestation d’équivalence, selon la durée depuis qu’elles sont immigrantes reçues et selon les catégories d’éloignement des régions
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Femmes immigrantes âgées de 25 à 64 ans détenant un diplôme d’études secondaires ou une attestation d’équivalence Canada, Régions facilement accessibles, Régions accessibles, Régions moins accessibles, Régions éloignées et Régions très éloignées, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Canada Régions facilement accessibles Régions accessibles Régions moins accessibles Régions éloignées Régions très éloignées
pourcentage
Très récentes (2011 à 2016) 89,4 89,1 90,1 92,7 94,2 96,4
Récentes (2006 à 2010) 89,1 89,0 89,3 90,6 92,9 95,3
Établies (avant 2006) 86,8 86,7 87,0 86,6 86,7 87,0

Tableau 2.B
Femmes immigrantes âgées de 25 à 64 ans détenant un titre d’études postsecondaires, selon la durée depuis qu’elles sont immigrantes reçues et selon les catégories d’éloignement des régions
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Femmes immigrantes âgées de 25 à 64 ans détenant un titre d’études postsecondaires Canada, Régions facilement accessibles, Régions accessibles, Régions moins accessibles, Régions éloignées et Régions très éloignées, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Canada Régions facilement accessibles Régions accessibles Régions moins accessibles Régions éloignées Régions très éloignées
pourcentage
Très récentes (2011 à 2016) 74,5 74,6 73,2 75,6 77,1 85,5
Récentes (2006 à 2010) 72,5 72,8 69,6 70,8 76,3 76,7
Établies (avant 2006) 65,0 65,3 63,3 61,3 60,8 68,5

Cependant, la répartition des immigrantes en fonction de l’éloignement des régions n’expliquait pas la hausse générale des taux de diplomation supérieurs des femmes immigrantes dans les collectivités plus éloignées, car, même parmi les immigrantes très récentes, les taux d’achèvement moyens étaient toujours plus faibles dans les régions facilement accessibles que dans les régions très éloignées (tableaux 2.A et 2.B). Les immigrantes récentes et très récentes vivant dans des régions plus éloignées étaient plus susceptibles que celles vivant dans des régions plus accessibles de détenir un diplôme d’études secondaires ou une attestation d’équivalence ou un titre d’études postsecondaires. De plus, il faut souligner que, même si les femmes immigrantes et les femmes désignées comme appartenant à une minorité visible étaient plus susceptibles d’avoir un niveau de scolarité plus élevé dans les régions plus éloignées, cela ne signifie pas nécessairement qu’elles ont obtenu leur diplôme d’études secondaires ou leur titre d’études postsecondaires dans ces régions.

Compte tenu de la forte sous-représentation des femmes immigrantes et des femmes appartenant à une minorité visible dans les régions plus éloignées et de la surreprésentation des femmes autochtones dans ces régions (Leclerc, 2021), les taux plus élevés d’achèvement des études secondaires et postsecondaires des femmes immigrantes et des femmes appartenant à une minorité visible dans ces régions n’ont pas d’incidence significative sur la moyenne de l’ensemble des femmes ― surtout pas dans les régions très éloignées.

Dans l’ensemble, ces résultats montrent que, même si la population féminine est très scolarisée au Canada, il existe encore des écarts au chapitre de la scolarité entre les différents niveaux d’éloignement et ces écarts sont plus prononcés pour certains groupes de population féminine. Ces résultats suggèrent, d’une part, que l’isolement géographique combiné à la faible densité de population dans les régions plus éloignées rendent probablement difficile pour certaines collectivités d’offrir à leur population des services et soutiens éducatifs de grande qualité. D’autre part, les faibles taux d’achèvement des études secondaires et postsecondaires chez les femmes autochtones, par rapport aux autres groupes étudiés, même dans les régions plus accessibles, laissent aussi entendre que les taux d’achèvement ne sont peut-être pas uniquement liés à l’éloignement. Il est probable que les taux soient associés à un large éventail de facteurs, comme les répercussions historiques et contemporaines du colonialisme, dont les pensionnats autochtones et la marginalisation socioéconomique, les soutiens éducatifs inappropriés sur le plan culturel, les préjugés inconscients et la discrimination, ainsi qu’un financement inéquitable de l’éducation ― qui sont tous reconnus comme des facteurs importants associés à un faible niveau de scolarité (Commission de vérité et réconciliation du Canada, 2015; Centre de collaboration nationale de la santé autochtone, 2017; Battiste, 2013; Sisco et coll., 2013).

Types de titres d’études postsecondaires

Parmi les femmes détenant des titres d’études postsecondaires, le type de titre d’études postsecondaires (comme un certificat ou un diplôme d’apprenti ou d’une école de métiers, un diplôme d’un collège ou d’un cégep, un grade universitaire au niveau du baccalauréat ou supérieur) variait aussi selon l’éloignement et les caractéristiques.

Un baccalauréat ou un grade universitaire supérieur font partie des titres d’études postsecondaires les plus courants chez les femmes vivant dans les régions facilement accessibles

Au Canada, le certificat, diplôme ou grade universitaire au niveau du baccalauréat ou supérieur (46,3 %) était le titre d’études le plus courant chez les femmes de 25 à 64 ans qui détenaient un certificat ou un diplôme d’études postsecondaires en 2016, par rapport au certificat ou au diplôme d’apprenti ou d’une école de métiers (10,3 %), ou au certificat ou au diplôme d’un collège, d’un cégep ou d’un autre établissement non universitaire (38,1 %) (graphique 4).

Cependant, au fur et à mesure que l’indice d’éloignement augmentait, plus la probabilité d’avoir un grade universitaire au niveau du baccalauréat ou supérieur diminuait. Parmi les femmes ayant un titre d’études postsecondaires, la moitié (50,4 %) d’entre elles se trouvant dans une région facilement accessible détenait un grade universitaire au niveau du baccalauréat ou supérieur. Cette proportion diminuait constamment et a atteint son plus bas niveau dans les régions très éloignées, soit 27,9 % chez les femmes de 25 à 64 ans (graphique 4).

En revanche, la probabilité de détenir un certificat ou un diplôme d’un collège, d’un cégep ou d’un autre établissement non universitaire comme titre d’études le plus élevé augmentait en fonction de l’éloignement. Ce titre d’études est devenu le titre d’études postsecondaires le plus courant dans les régions accessibles, moins accessibles, éloignées et très éloignées (graphique 4).

Graphique 4 Femmes détenant un titre d’études postsecondaires selon le type de titre d’études postsecondaires et les catégories d’éloignement des régions

Tableau de données du graphique 4 
Tableau de données du graphique 4
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 4 Certificat ou diplôme d’apprenti ou d’une école de métiers, Certificat ou diplôme d’un collège, d’un cégep ou d’un autre établissement non universitaire et Certificat, diplôme ou grade universitaire au niveau du baccalauréat ou supérieur, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Certificat ou diplôme d’apprenti ou d’une école de métiers Certificat ou diplôme d’un collège, d’un cégep ou d’un autre établissement non universitaire Certificat, diplôme ou grade universitaire au niveau du baccalauréat ou supérieur
pourcentage
Canada 10,3 38,1 46,3
Régions facilement accessibles 9,6 34,7 50,4
Régions accessibles 10,6 45,2 39,0
Régions moins accessibles 14,2 48,9 31,6
Régions éloignées 15,5 49,1 29,0
Régions très éloignées 15,9 48,7 27,9

Les femmes appartenant à une minorité visible, surtout les femmes sud-asiatiques, affichaient la proportion la plus élevée de titulaires d’un grade universitaire au niveau du baccalauréat (ou supérieur) parmi tous les groupes étudiés

Le type de titre d’études postsecondaires variait aussi selon les caractéristiques. Les femmes désignées comme appartenant à une minorité visible étaient les plus susceptibles, parmi tous les groupes étudiés, de détenir un grade universitaire au niveau du baccalauréat ou supérieur (graphique 5), quelles que soient les catégories d’éloignement des régions (données non présentées).

Graphique 5 Femmes âgées de 25 à 64 ans selon les caractéristiques et le type de titre d’études postsecondaires

Tableau de données du graphique 5 
Tableau de données du graphique 5
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 5 Certificat, diplôme ou grade universitaire au niveau du baccalauréat ou supérieur, Certificat ou diplôme d’un collège, d’un cégep ou d’un autre établissement non universitaire et Certificat ou diplôme d’apprenti ou d’une école de métiers, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Certificat, diplôme ou grade universitaire au niveau du baccalauréat ou supérieur Certificat ou diplôme d’un collège, d’un cégep ou d’un autre établissement non universitaire Certificat ou diplôme d’apprenti ou d’une école de métiers
pourcentage
Total ― Femmes 46,3 38,1 10,3
Femmes autochtones 26,0 53,1 14,4
Femmes appartenant à une minorité visible 60,4 26,5 6,3
Femmes immigrantes 57,8 28,4 7,1

En fait, les six plus grands groupes de population féminine désignés comme appartenant à une minorité visible ― à l’exception des femmes noires ― étaient plus susceptibles de détenir un grade universitaire au niveau du baccalauréat ou supérieur que la moyenne nationale de la population féminine (46,3 %), plus particulièrement les femmes sud-asiatiques (70,2 %) (tableau 3).


Tableau 3
Types de titres d’études postsecondaires parmi les six plus grands groupes de population féminine désignés comme appartenant à une minorité visible et détenant un titre d’études postsecondaires
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Types de titres d’études postsecondaires parmi les six plus grands groupes de population féminine désignés comme appartenant à une minorité visible et détenant un titre d’études postsecondaires Total ― Femmes appartenant à une minorité visible, Sud-Asiatiques, Chinoises , Noires, Philippines, Latino-Américaines et Arabes, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Total ― Femmes appartenant à une minorité visible Sud-Asiatiques Chinoises Noires Philippines Latino-Américaines Arabes
pourcentage
Certificat, diplôme ou grade universitaire au niveau du baccalauréat ou supérieur 60,4 70,2 68,4 38,0 59,1 48,7 63,4
Certificat ou diplôme d’un collège, d’un cégep ou d’un autre établissement non universitaire 26,5 21,6 22,3 41,0 25,7 32,5 20,2
Certificat ou diplôme d’apprenti ou d’une école de métiers 6,3 3,4 2,6 14,3 4,9 11,8 8,4

Alors que 70,0 % des femmes noires détenaient un titre d’études postsecondaires (tableau 1), elles affichaient la plus faible proportion de femmes ayant comme plus haut titre d’études postsecondaires un grade universitaire au niveau du baccalauréat ou supérieur parmi les femmes appartenant à une minorité visible ― et leur proportion était aussi inférieure à la moyenne de l’ensemble de la population féminine (38,0 % par rapport à 46,3 %) (tableau 3). Cependant, la proportion de femmes noires ayant un grade universitaire au niveau du baccalauréat ou supérieur augmentait en fonction de l’éloignement. Parmi les femmes noires détenant un titre d’études postsecondaires, 37,4 % avaient un grade universitaire au niveau du baccalauréat ou supérieur dans les régions facilement accessibles (par rapport à 50,4 % pour l’ensemble de la population féminine vivant dans les mêmes régions). Cette proportion atteignait 72,0 % dans les régions très éloignées (par rapport à 27,9 % pour l’ensemble de la population féminine vivant dans les mêmes régions). À l’inverse, les femmes noires étaient les plus susceptibles, parmi les six plus grands groupes de population féminine désignés comme appartenant à une minorité visible, d’avoir comme titres d’études postsecondaires un certificat ou un diplôme d’apprenti, ou un diplôme d’un collège ou d’un cégep. Cette probabilité diminuait en fonction de l’indice d’éloignement.

Les femmes autochtones sont plus susceptibles de détenir un certificat ou un diplôme d’apprenti ou d’une école de métiers que les femmes de tous les autres groupes étudiés

Les métiers spécialisés sont un moteur important de l’économie canadienne, et grâce aux programmes d’apprentissage, les gens de métier acquièrent les compétences nécessaires pour appuyer les industries qui font partie intégrante de l’économie canadienne (Statistique Canada, 2020; Statistique Canada, 2019b). En raison du vieillissement de la population canadienne, qui est particulièrement prononcé dans les régions moins accessibles et éloignées (Leclerc, 2021), la pénurie potentielle de main-d’œuvre qualifiée au cours des prochaines années, y compris les gens de métier qualifiés, inquiète de plus en plus (Statistique Canada, 2020). Selon un tout récent rapport du groupe Leadership avisé RBC, plus de 700 000 ouvriers de métiers qualifiés devraient prendre leur retraite d’ici 2028 (RBC, 2021). Selon le Forum canadien sur l’apprentissage, il manquera plus de 60 000 apprentis inscrits au Canada d’ici 2025 (FCA-CAF, 2021). Cette pénurie de main-d’œuvre qualifiée a déjà été constatée dans les régions rurales du Canada (Infrastructure Canada, 2019). Certains groupes, comme la Chambre de commerce du Canada, ont déjà indiqué que « le développement et la réussite économique des grands projets dans le secteur des ressources naturelles et d’autres industries dans les collectivités rurales éloignées dépendent, non seulement de l’accessibilité à une infrastructure appropriée, mais aussi de la disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée » [traduction libre] (Chambre de commerce du Canada, 2011; HUMA, 2012). Ainsi, au cours des dernières années, diverses initiatives ont été lancées pour attirer les femmes et employer une main-d’œuvre plus diversifiée dans les métiers afin d’aider à combler la pénurie imminente de travailleurs.

Malgré ces efforts, les femmes sont demeurées sous-représentées dans les métiers dans toutes les catégories d’éloignement des régions. Au Canada, 10,3 % des femmes de 25 à 64 ans détenant un titre d’études postsecondaires avaient un certificat ou un diplôme d’apprenti ou d’une école de métiers en 2016 (graphique 4). La proportion de femmes détenant un certificat ou un diplôme d’apprenti ou d’une école de métiers comme titre d’études le plus élevé augmentait en fonction de l’indice d’éloignement, passant de 9,6 % dans les régions facilement accessibles à 15,9 % dans les régions très éloignées (graphique 4).

Toutefois, les femmes autochtones étaient plus susceptibles que les femmes des autres groupes étudiés de détenir un certificat ou un diplôme d’apprenti ou d’une école de métiers (graphique 5), sans égard à la catégorie d’éloignement des régions (données non présentées). Plus précisément, la proportion de femmes autochtones ayant comme titre d’études postsecondaires un certificat ou un diplôme d’apprenti ou d’une école de métiers atteignait : 13,5 % dans les régions facilement accessibles (par rapport à 9,6 % pour l’ensemble de la population féminine); 12,9 % dans les régions accessibles (par rapport à 10,6 % pour l’ensemble de la population féminine); 16,0 % dans les régions moins accessibles (par rapport à 14,2 % pour l’ensemble de la population féminine); 16,2 % dans les régions éloignées (par rapport à 15,5 % pour l’ensemble de la population féminine); et 18,3 % dans les régions très éloignées (par rapport à 15,9 % pour l’ensemble de la population féminine).

Malgré tout, la proportion de femmes détenant ce titre d’études est demeurée la plus faible parmi tous les titres d’études postsecondaires (graphique 5)Note . La moyenne nationale de la population féminine détenant un diplôme d’apprenti ou d’une école de métiers en 2016 (10,3 %) était inférieure par rapport à 2011 (12,9 %) (Statistique Canada, 2011b). De plus, les femmes ont traditionnellement été concentrées dans certains programmes d’apprentissage ou de métiers à prédominance féminine, comme éducatrice de la petite enfance, coiffeuse, esthéticienne et cuisinière (Frank et Jovic, 2017; FCA-CAF, 2018), ce qui pourrait ne pas permettre de combler la pénurie de main-d’œuvre prévue de gens de métier mentionnée par la Chambre de commerce du Canada dans le secteur des ressources naturelles et d’autres industries dans les collectivités rurales éloignées.

Dans l’ensemble, les différents niveaux de scolarité et les types de titres d’études sont significatifs, car ils entraînent des différences importantes sur le plan de la participation à la population active, des conditions du marché du travail et de la rémunération. Des études antérieures ont démontré que, dans l’ensemble du Canada, des niveaux supérieurs de scolarité se traduisent par une rémunération et un taux d’emploi supérieurs, tant sur une base annuelle que pendant la durée de la période d’activité (Reid et coll., 2020; Statistique Canada, 2017c; Frank et coll., 2015). À titre d’exemple, en 2015, les femmes détenant un baccalauréat gagnaient 58 % plus que les femmes ayant un diplôme d’études secondaires, et 41 % de plus que les femmes ayant un diplôme d’un collège ou d’un cégep (Statistique Canada, 2017c). Cependant, l’obtention d’un certificat d’apprenti n’a pas donné lieu à une rémunération plus élevée pour les femmes, contrairement aux hommesNote , car les femmes étaient plus susceptibles que les hommes d’être apprenties dans des métiers moins bien rémunérés (Statistique Canada, 2017c).

Domaines d’études

Le commerce et l’administration ainsi que les soins de santé sont les domaines d’études les plus courants chez les femmes détenant un titre d’études postsecondaires

En 2016, les domaines d’études les plus courants chez les femmes de 25 à 64 ans détenant un titre d’études postsecondaires étaient le commerce et l’administration (24,1 %) de même que les soins de santé (20,3 %) (graphique 6)Note . Ensemble, ces deux domaines d’études représentaient environ 44 % des personnes détenant un titre d’études postsecondaires chez les femmes au Canada. Il s’agissait des domaines d’études les plus fréquents dans toutes les catégories d’éloignement des régions (pour toutes les femmes au Canada) et pour tous les groupes étudiés, à l’exception des femmes immigrantes vivant dans les régions très éloignées (où les soins de santé se classaient au premier rang, et le commerce et l’administration, au deuxième rang, tout comme l’enseignement) et pour les femmes autochtones dans les régions très éloignées (où le commerce et l’administration arrivaient au premier rang, les métiers, les services, les ressources naturelles et la conservationNote  au deuxième rang, l’enseignement au troisième rang, et les soins de santé au quatrième rang) (annexe A).

Graphique 6 Domaines d'études les plus courants chez les femmes âgées de 25 à 64 ans détenant un titre d'études postsecondaires, selon les catégories d’éloignement des régions

Tableau de données du graphique 6 
Tableau de données du graphique 6
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 6 Canada, Régions facilement accessibles, Régions accessibles, Régions moins accessibles, Régions éloignées et Régions très éloignées, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Canada Régions facilement accessibles Régions accessibles Régions moins accessibles Régions éloignées Régions très éloignées
pourcentage
Commerce et administration 24,1 24,0 23,9 25,5 25,2 22,1
Soins de santé 20,3 18,6 24,4 25,8 24,7 19,1
Sciences sociales et de comportements 12,3 13,3 10,6 8,8 8,6 11,2
Éducation et enseignement 8,8 8,1 9,9 10,6 12,1 18,6
Métiers, services, ressources naturelles et conservation 11,5 10,4 13,1 15,6 16,6 17,4

À l’inverse, les domaines d’études les moins courants étaient les suivants : le droit, les professions connexes et les études du droit; les mathématiques et l’informatique et les sciences de l’information; et le génie et la technologie du génie. Cette situation s’appliquait dans toutes les catégories d’éloignement des régions pour tous les groupes étudiés, à l’exception des femmes autochtones pour lesquelles la science et la technologie de la science étaient égales ou presque égales (selon l’éloignement de la région) aux trois autres domaines d’études mentionnés ci-dessus (annexe A).

Comme l’indiquent ces résultats, il est peu probable que les femmes de 25 à 64 ans détenant un titre d’études postsecondaires aient choisi un domaine d’études en STGM (science, technologie, génie et mathématiques et informatique). On observait toutefois certaines variations selon les catégories d’éloignement des régions et, plus particulièrement, selon les caractéristiques.

Les femmes appartenant à une minorité visible et les femmes immigrantes sont plus susceptibles de détenir un titre d’études postsecondaires en STGM que les femmes des autres groupes étudiés

Parmi les femmes de 25 à 64 ans détenant un titre d’études postsecondaires, celles vivant dans les régions facilement accessibles (11,6 %) étaient les plus susceptibles d’avoir fait des études en STGM, alors que celles vivant dans les régions éloignées et très éloignées étaient les moins susceptibles (6,5 % et 5,4 % respectivement) d’avoir fait de telles études (graphique 7).

Graphique 7 Proportion des domaines d’études en STGM et en SACHES chez les femmes âgées de 25 à 64 ans détenant un titre d’études postsecondaires

Tableau de données du graphique 7 
Tableau de données du graphique 7
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 7 Canada, Régions facilement accessibles, Régions accessibles, Régions moins accessibles, Régions éloignées et Régions très éloignées, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Canada Régions facilement accessibles Régions accessibles Régions moins accessibles Régions éloignées Régions très éloignées
pourcentage
STGM 10,6 11,6 8,5 6,9 6,5 5,4
SACHES (non-STGM) 89,4 88,4 91,5 93,1 93,5 94,6

La proportion de femmes détenant un titre d’études postsecondaires en STGM variait plus fortement selon les caractéristiques que selon les catégories d’éloignement des régions. Parmi toutes les catégories d’éloignement, les femmes désignées comme appartenant à une minorité visible et les femmes immigrantes étaient nettement plus susceptibles d’avoir un diplôme ou un grade en STGM que les femmes autochtones, ainsi que la moyenne de toutes les femmes au Canada (graphique 8). Par exemple, 17,0 % des femmes appartenant à une minorité visible et 16,9 % des femmes immigrantes détenaient un titre d’études postsecondaires en STGM en 2016 au Canada, par rapport à 5,8 % des femmes autochtones et à 10,6 % de toutes les femmes au Canada.

Graphique 8 Femmes âgées de 25 à 64 ans détenant un titre d’études postsecondaires en STGM, selon les caractéristiques et les catégories d’éloignement des régions

Tableau de données du graphique 8 
Tableau de données du graphique 8
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 8 Canada, Régions facilement accessibles, Régions accessibles, Régions moins accessibles, Régions éloignées et Régions très éloignées, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Canada Régions facilement accessibles Régions accessibles Régions moins accessibles Régions éloignées Régions très éloignées
pourcentage
Total ― Femmes 10,6 11,6 8,5 6,9 6,5 5,4
Femmes autochtones 5,8 6,9 5,8 4,8 4,5 3,7
Femmes appartenant à une minorité visible 17,0 17,1 16,5 15,6 16,0 12,8
Femmes immigrantes 16,9 17,3 14,5 13,1 12,7 12,4

Parmi les six plus grands groupes de population féminine désignés comme appartenant à une minorité visible, les femmes chinoises (22,5 %), suivies par les femmes arabes (21,3 %) et sud-asiatiques (19,3 %), étaient plus susceptibles de détenir un titre d’études postsecondaires en STGM que les femmes des autres groupes désignés comme appartenant à une minorité visible. Par exemple, le taux atteignait 14,0 % chez les femmes philippines, 13,4 % chez les femmes latino-américaines, et 8,2 % chez les femmes noires en 2016 au Canada.

On observe également certaines variations lorsqu’on examine le plus haut niveau de scolarité et les différents groupes d’âge. Les femmes détenant un certificat, un diplôme ou un grade universitaire au niveau du baccalauréat ou supérieur étaient plus susceptibles d’avoir choisi un domaine d’études en STGM que celles ayant un autre titre d’études postsecondaires (graphique 9). Les femmes plus jeunes (de 25 à 34 ans) étaient également plus susceptibles de détenir un titre d’études postsecondaires en STGM que celles de 25 à 64 ans. Dans l’ensemble, les femmes de 25 à 34 ans ayant un titre d’études universitaires au niveau du baccalauréat ou supérieur étaient les plus susceptibles d’avoir opté pour un domaine d’études en STGM. Cette situation s’appliquait à tous les groupes étudiés, sans égard au degré d’éloignement (données non présentées).

Graphique 9 Proportion de femmes détenant un titre d’études postsecondaires en STGM, selon le groupe d’âge, les caractéristiques et le plus haut diplôme obtenu

Tableau de données du graphique 9 
Tableau de données du graphique 9
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 9 Total ― Femmes, Femmes autochtones, Femmes appartenant à une minorité visible et Femmes immigrantes, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Total ― Femmes Femmes autochtones Femmes appartenant à une minorité visible Femmes immigrantes
pourcentage
De 25 à 64 ans détenant un titre d'études postsecondaires 10,6 5,8 17,0 16,9
De 25 à 34 ans détenant un titre d'études postsecondaires 11,4 6,1 18,1 18,0
De 25 à 64 ans détenant un diplôme au niveau du baccalauréat ou supérieur 15,5 7,6 22,5 23,0
De 25 à 34 ans détenant un diplôme au niveau du baccalauréat ou supérieur 16,3 10,2 23,1 22,9

Malgré les progrès réalisés sur le plan de la scolarité des femmes au cours des dernières décennies, les femmes restent peu susceptibles d’avoir choisi un domaine d’études en STGM. Cependant, on constatait des variations selon les catégories d’éloignement des régions, les caractéristiques, le plus haut titre d’études postsecondaires obtenu et les groupes d’âge. Le fait que les femmes plus jeunes (de 25 à 34 ans) étaient plus susceptibles de détenir un titre d’études en STGM suggère que la proportion de femmes ayant un grade en STGM pourrait augmenter au cours des prochaines années.

Conclusion

Des études antérieures ont démontré qu’il existe une relation positive entre la scolarité et l’emploi (Reid et coll., 2020; Statistique Canada, 2017a), et entre la scolarité et la santé (OCDE, 2014) et la participation sociale (Turcotte, 2020). En plus des avantages individuels, la scolarité a été, et sera de plus en plus en raison de l’économie mondiale interdépendante et de la transition vers une économie du savoir, un déterminant important de la réussite économique globale au Canada ― et les régions plus éloignées ne font pas exception. Les secteurs d’emploi en région rurale au Canada font face à un besoin croissant en matière de main-d’œuvre hautement qualifiée (Carr, 2011). En fait, en raison du vieillissement de la population, qui est plus prononcé dans les régions moins accessibles et les régions éloignées (Leclerc, 2020), en plus de l’économie fondée sur le savoir, il devient particulièrement important pour les collectivités plus éloignées d’acquérir les talents et les compétences nécessaires à leur développement et à leur croissance économiques. En raison de la pandémie de COVID-19 et des changements connexes apportés au lieu de travail pour de nombreuses personnes qui ont commencé à travailler de la maison, les régions moins accessibles et moins coûteuses pourraient devenir plus attirantes dans un proche avenir ― si la possibilité de travailler à distance demeure après la pandémie.

Les femmes au Canada sont très scolarisées et, dans toutes les catégories d’éloignement des régions, elles étaient plus susceptibles de détenir un titre d’études postsecondaires que de n’avoir aucun diplôme ou un diplôme d’études secondaires comme plus haut niveau de scolarité.

Cependant, les résultats montrent qu’il existe encore un écart en matière de niveau de scolarité entre les femmes vivant dans les régions plus accessibles et celles vivant dans les régions plus éloignées; plus une collectivité est éloignée, plus les taux d’achèvement des études secondaires et postsecondaires des femmes sont faibles.

Parmi les diplômées du postsecondaire, il y avait un écart en ce qui concerne le type de titre d’études postsecondaires selon l’éloignement. Les femmes vivant dans les régions facilement accessibles qui détenaient un titre d’études postsecondaires étaient plus susceptibles d’avoir un grade universitaire au niveau du baccalauréat ou supérieur ― ce qui est associé à des gains plus élevés ― alors que les femmes vivant dans les régions plus éloignées étaient plus susceptibles d’avoir un certificat ou un diplôme d’un collège ou d’un cégep que tout autre type de titre d’études postsecondaires.

Le niveau de scolarité et le type de titre d’études postsecondaires des femmes variaient également selon les caractéristiques. Les femmes autochtones présentaient le niveau de scolarité le plus faible parmi tous les groupes étudiés, sans égard à l’éloignement de la région, mais surtout celles vivant dans les régions très éloignées. En revanche, les femmes désignées comme appartenant à une minorité visible étaient les plus susceptibles, parmi tous les groupes étudiés, de détenir un grade universitaire au niveau du baccalauréat ou supérieur, et ce, peu importe la catégorie d’éloignement des régions.

Enfin, les domaines d’études ne variaient que très légèrement selon les catégories d’éloignement des régions. Les deux domaines d’études les plus courants qui, ensemble, représentaient environ 44 % de tous les domaines d’études, étaient le commerce et l’administration, ainsi que les soins de santé, quelle que soit la catégorie d’éloignement. On observait certaines variations dans les cinq principaux domaines d’études en fonction de l’éloignement des régions, mais ces variations ne touchaient que leur classement. Aucun changement important n’a été constaté, comme l’apparition d’autres domaines d’études parmi les cinq principaux. Dans le même ordre d’idées, il n’y avait pas de variation entre les catégories d’éloignement pour les domaines d’études les moins courants, soit le droit, les professions connexes et l’étude du droit, les mathématiques et l’informatique et les sciences de l’information, ainsi que le génie et la technologie du génie. Parmi toutes les catégories d’éloignement des régions, ces domaines d’études étaient les moins courants. Comme l’indiquent deux des trois domaines d’études les moins fréquents, les femmes ont continué d’être peu susceptibles d’avoir choisi un domaine d’études en STGM. Il y avait quelques variations selon l’éloignement des régions (un nombre accru de femmes dans les régions plus accessibles avaient un titre d’études postsecondaires en STGM par rapport aux femmes dans les régions plus éloignées), mais la proportion de femmes détenant un titre d’études postsecondaires en STGM variait plus fortement selon les caractéristiques et les groupes d’âge que selon les catégories d’éloignement des régions. En effet, les femmes appartenant à une minorité visible ― en particulier les femmes chinoises, arabes et sud-asiatiques ― ainsi que les femmes immigrantes étaient beaucoup plus susceptibles de détenir un diplôme ou un grade en STGM que tout autre groupe étudié. Les femmes de 25 à 34 ans étaient également plus susceptibles que les femmes de 25 à 64 ans de détenir un titre d’études postsecondaires en STGM, ce qui laisse entendre que la proportion de femmes en STGM pourrait augmenter au fil du temps.

Sources de données, méthodes et définitions

Sources de données

À l’aide du questionnaire détaillé du Recensement de la population de 2016 et de la Classification de l’indice d’éloignement mise à jour, ce deuxième article de la série porte sur le niveau de scolarité des femmes selon l’éloignement relatif de leurs collectivités.

Définitions et mesure

Recensement de la population

Statistique Canada mène le recensement de la population tous les cinq ans. Il vise à fournir des renseignements sur les personnes et les unités de logement au Canada selon leurs caractéristiques démographiques, sociales et économiques. Le recensement est la principale source de données socioéconomiques pour des groupes de population particuliers (comme les peuples autochtones, les immigrants, les personnes âgées) et pour des régions géographiques particulières ou de petites tailles (Statistique Canada, 2017d). Un échantillon d’environ 25 % des ménages canadiens reçoit un questionnaire détaillé. Tous les autres ménages reçoivent un questionnaire abrégé. Cela signifie que, bien que des renseignements démographiques soient recueillis auprès de l’ensemble de la population, un échantillon aléatoire d’un logement privé sur quatre au Canada est systématiquement sélectionné pour recevoir le questionnaire détailléNote . Pour obtenir plus de renseignements sur le Recensement de 2016, le questionnaire détaillé et le questionnaire abrégé, veuillez consulter le site Web de Statistique Canada.

Définition et mesure des catégories d’éloignement des régions

Les concepts de régions urbaines et rurales ne sont pas clairement définis, puisqu’il existe de nombreuses définitions des termes « urbaines » et « rurales » selon la composition géopolitique ou sociodémographique d’un pays, mais aussi selon les questions ou les enjeux à l’étude (Du Plessis et coll., 2001). Au Canada, les centres de population (CTRPOP) ou les zones d’influence métropolitaine (ZIM) de recensement ont été largement utilisés pour différencier les collectivités urbaines et rurales. Les CTRPOP classent toutes les collectivités ayant une population de moins de 1 000 habitants et ayant une densité de moins de 400 personnes par kilomètre carré comme étant rurales (Statistique Canada, 2017c). Les ZIM subdivisent les classifications des secteurs statistiques selon le degré d’influence d’une région métropolitaine de recensement ou d’une agglomération de recensement en fonction du pourcentage de la population qui fait la navette pour se rendre au travail dans une ou plusieurs de ces régions (Statistique Canada, 2016b).

Cependant, ni l’une ni l’autre de ces classifications ne distinguent clairement les collectivités canadiennes urbaines, rurales et éloignées. Le concept des CTRPOP tient compte de la taille et de la densité de la population, mais ignore la proximité des grands centres urbains qui peuvent fournir des biens et des services aux petites villes (Subedi et coll., 2020). Le concept de ZIM ne mesure pas précisément l’accès aux biens et services disponibles dans une collectivité ou à proximité de celle-ci et, de plus, il regroupe toutes les subdivisions de recensement canadiennes dans les territoires, malgré le fait que certaines régions sont plus accessibles que d’autres (Subedi et coll., 2020).

La proximité des centres d’activité économique et des agglomérations de population est depuis longtemps reconnue comme un déterminant important des possibilités et des résultats socioéconomiques des régions (Alasia et coll., 2017). Au Canada, qui est un vaste pays avec des régions urbaines, rurales, éloignées et très éloignées, la classification des régions urbaines, rurales et éloignées devient encore plus importante pour mieux décrire et comprendre les réalités particulières et très différentes des diverses collectivités.

Statistique Canada a récemment élaboré un nouvel indice d’éloignement (IE) qui attribue une valeur d’éloignement relatif à chaque subdivision de recensement en fonction de la proximité des agglomérations, et qui saisit aussi la dimension de l’accessibilité des services dans ces collectivités (Alasia et coll., 2017; Subedi et coll., 2020). En effet, l’IE a été mis au point en combinant des données de sources statistiques officielles comme le recensement de la population avec des données de sources statistiques non officielles comme l’interface de programmation d’applications de Google Maps (Alasia et coll., 2017). L’IE prend une subdivision de recensement (SDR) comme unité géographique d’analyse, et la valeur de l’indice a été calculée en combinant les couches géographiques de la SDR et du CTRPOP (Alasia et coll., 2017; Subedi et coll., 2020). La valeur de l’IE pour chaque SDR a été déterminée en fonction de la proximité relative de la SDR à tous les CTRPOP environnants (Subedi et coll., 2020). La taille de la population de chaque CTRPOP a été utilisée comme donnée de substitution pour la disponibilité des services. Le calcul de l’IE tient compte de tous les CTRPOP qui pourraient être des emplacements possibles pour les biens, les services et les activités économiques pour la SDR de référence (Alasia et coll., 2017; Subedi et coll., 2020). Aux fins de la présente étude, l’IE mis à jour a été utilisé, et il comprend des valeurs d’indice pour toutes les SDR au Canada qui ont déclaré une population en 2016.

L’IE est une échelle continue allant de 0 à 1, où 0 représente la région la plus accessible (facilement accessible) et 1, la région la moins accessible (très éloignée). Au moyen de la classification manuelle des valeurs de l’indice d’éloignement en fonction des seuils naturels, des chiffres de population et de la répartition des subdivisions de recensement formant la nouvelle classification de l’IE, les SDR ont été regroupées en fonction de leur éloignement relatif en cinq catégories de régions mutuellement exclusives : facilement accessibles; accessibles; moins accessibles; éloignées et très éloignées (Subedi et coll., 2020).

Annexe A – Domaines d’études des femmes âgées de 25 à 64 ans détenant un titre d’études postsecondaires, selon les caractéristiques et les catégories d’éloignement des régions


Tableau A.1
Femmes âgées de 25 à 64 ans détenant un titre d'études postsecondaires
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Femmes âgées de 25 à 64 ans détenant un titre d'études postsecondaires Canada, Régions facilement accessibles, Régions accessibles, Régions moins accessibles, Régions éloignées et Régions très éloignées, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Canada Régions facilement accessibles Régions accessibles Régions moins accessibles Régions éloignées Régions très éloignées
pourcentage
STGM 10,6 11,6 8,5 6,9 6,5 5,4
Sciences et technologie de la science 5,0 5,4 4,4 3,5 3,4 2,2
Génie et technologie du génie 2,8 3,1 2,1 1,7 1,6 1,9
Mathématiques et informatique et sciences de l'information 2,8 3,2 2,0 1,7 1,6 1,3
SACHES (non-STGM) 89,4 88,4 91,5 93,1 93,5 94,6
Commerce et administration 24,1 24,0 23,9 25,5 25,2 22,1
Arts et sciences humaines 9,9 11,2 7,4 5,3 5,1 5,3
Sciences sociales et de comportements 12,3 13,3 10,6 8,8 8,6 11,2
Droit, professions connexes et études du droit 2,6 2,8 2,2 1,6 1,2 0,9
Soins de santé 20,3 18,6 24,4 25,8 24,7 19,1
Éducation et enseignement 8,8 8,1 9,9 10,6 12,1 18,6
Métiers, services, ressources naturelles et conservation 11,5 10,4 13,1 15,6 16,6 17,4

Tableau A.2
Femmes autochtones âgées de 25 à 64 ans détenant un titre d'études postsecondaires
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Femmes autochtones âgées de 25 à 64 ans détenant un titre d'études postsecondaires Canada, Régions facilement accessibles, Régions accessibles, Régions moins accessibles, Régions éloignées et Régions très éloignées, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Canada Régions facilement accessibles Régions accessibles Régions moins accessibles Régions éloignées Régions très éloignées
pourcentage
STGM 5,8 6,9 5,8 4,8 4,5 3,7
Sciences et technologie de la science 2,4 3,1 2,4 2,0 1,6 0,8
Génie et technologie du génie 1,7 1,9 1,7 1,5 1,6 1,7
Mathématiques et informatique et sciences de l'information 1,6 2,0 1,6 1,3 1,3 1,2
SACHES (non-STGM) 94,2 93,1 94,2 95,2 95,5 96,3
Commerce et administration 22,6 21,5 22,2 23,3 25,9 22,0
Arts et sciences humaines 6,1 8,4 5,5 4,3 3,9 4,6
Sciences sociales et de comportements 12,1 13,2 11,6 10,8 11,1 13,8
Droit, professions connexes et études du droit 2,4 3,3 2,6 1,8 1,1 0,7
Soins de santé 22,6 21,5 25,2 24,3 21,1 16,8
Éducation et enseignement 9,2 7,0 8,9 9,8 11,4 19,0
Métiers, services, ressources naturelles et conservation 19,1 18,2 18,3 20,8 21,0 19,3

Tableau A.3
Femmes appartenant à une minorité visible âgées de 25 à 64 ans détenant un titre d'études postsecondaires
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Femmes appartenant à une minorité visible âgées de 25 à 64 ans détenant un titre d'études postsecondaires Canada, Régions facilement accessibles, Régions accessibles, Régions moins accessibles, Régions éloignées et Régions très éloignées, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Canada Régions facilement accessibles Régions accessibles Régions moins accessibles Régions éloignées Régions très éloignées
pourcentage
STGM 17,0 17,1 16,5 15,6 16,0 12,8
Sciences et technologie de la science 6,9 6,9 6,8 5,9 6,4 5,3
Génie et technologie du génie 5,0 5,0 5,1 4,9 4,1 1,5
Mathématiques et informatique et sciences de l'information 5,1 5,2 4,7 4,8 5,5 6,0
SACHES (non-STGM) 83,0 82,9 83,5 84,3 84,0 86,5
Commerce et administration 26,8 26,9 25,4 26,4 26,8 21,8
Arts et sciences humaines 10,7 10,8 9,4 8,0 7,3 6,0
Sciences sociales et de comportements 11,7 11,9 10,3 8,8 8,7 8,3
Droit, professions connexes et études du droit 2,0 2,1 1,5 1,4 1,0 0,0
Soins de santé 19,4 19,1 22,8 24,4 22,9 21,8
Éducation et enseignement 5,8 5,6 7,2 7,3 9,5 19,5
Métiers, services, ressources naturelles et conservation 6,6 6,6 6,9 8,2 7,9 9,0

Tableau A.4
Femmes immigrantes âgées de 25 à 64 ans détenant un titre d'études postsecondaires
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Femmes immigrantes âgées de 25 à 64 ans détenant un titre d'études postsecondaires Canada, Régions facilement accessibles, Régions accessibles, Régions moins accessibles, Régions éloignées et Régions très éloignées, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Canada Régions facilement accessibles Régions accessibles Régions moins accessibles Régions éloignées Régions très éloignées
pourcentage
STGM 16,9 17,3 14,5 13,1 12,7 12,4
Sciences et technologie de la science 6,6 6,7 6,4 5,6 5,8 6,0
Génie et technologie du génie 5,4 5,5 4,5 4,0 3,6 3,2
Mathématiques et informatique et sciences de l'information 5,0 5,1 3,7 3,4 3,2 3,2
SACHES (non-STGM) 83,1 82,7 85,5 87,0 87,3 87,2
Commerce et administration 26,0 26,3 23,5 24,5 23,8 18,3
Arts et sciences humaines 11,1 11,3 10,2 8,7 9,0 9,6
Sciences sociales et de comportements 11,5 11,7 10,6 9,1 9,1 8,3
Droit, professions connexes et études du droit 2,1 2,1 1,7 1,4 1,2 1,4
Soins de santé 18,6 18,1 22,5 24,7 23,7 20,6
Éducation et enseignement 6,2 6,0 8,2 8,7 9,2 18,3
Métiers, services, ressources naturelles et conservation 7,5 7,2 8,8 9,8 11,2 9,6

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