Études sur le genre et les identités croisées
Portrait des femmes selon l'éloignement relatif de leurs collectivités, Série 1 : Profil sociodémographique

Date de diffusion : le 20 septembre 2021

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Faits saillants

  • Les femmes et les filles au Canada représentaient un peu plus de la moitié de la population canadienne, et plus de deux tiers d’entre elles vivaient dans des régions facilement accessibles (en fonction de la proximité de l’accessibilité aux services). Cependant, la répartition de la population féminine dans les collectivités à divers degrés d’éloignement différait grandement d’une province ou d’un territoire à l’autre.
  • La répartition de la population féminine dans les catégories d’éloignement des régions variait aussi en fonction des caractéristiques comme l’identité autochtone, les antécédents en matière d’immigration et les caractéristiques ethnoculturelles.
    • La majorité des femmes et des filles autochtones (58,2 %) vivaient dans des régions facilement accessibles ou accessibles. Cependant, elles étaient sous-représentées dans ces régions par rapport aux femmes et aux filles non autochtones, et elles étaient de plus en plus surreprésentées à mesure que le degré d’éloignement des collectivités augmentait. Par exemple, bien que les femmes et les filles autochtones représentaient 4,9 % de la population féminine au Canada, elles constituaient 72,5 % de la population féminine vivant dans des régions très éloignées.
    • La grande majorité (91,5 %) de la population féminine désignée comme appartenant à une minorité visible vivait dans des régions facilement accessibles et seulement une très petite proportion résidait dans des régions éloignées et très éloignées.
    • Alors que la majorité (88,0 %) de la population des femmes immigrantes vivait dans des régions facilement accessibles, les femmes et les filles qui ont immigré très récemment, c.-à-d. celles qui sont arrivées au Canada en tant que résidentes permanentes de 2011 à 2016, étaient légèrement plus susceptibles que les femmes et les filles immigrantes établies depuis plus longtemps de vivre à l’extérieur de ces régions facilement accessibles (14,9 % par rapport à 11,6 %).
  • En 2016, l’âge médian de la population féminine était de 41,6 ans. Cet âge médian variait toutefois selon les caractéristiques des groupes. La population des femmes et des filles autochtones, qui était surreprésentée dans les régions très éloignées, présentait l’âge médian le moins élevé (30,3 ans) de l’ensemble des populations féminines. L’âge médian des femmes et des filles désignées comme appartenant à une minorité visible était aussi inférieur (34,9 ans) à celui de l’ensemble de la population féminine (41,6 ans). En revanche, l’âge médian des femmes et des filles immigrantes était plus élevé (48,7 ans).
  • Le vieillissement démographique et celui de la population active ont été évidents dans l’ensemble de la population canadienne. Cependant, compte tenu du fait que la structure par âge de la population féminine variait selon les différents degrés d’éloignement, l’intensité du vieillissement différait d’une catégorie d’éloignement des régions à l’autre. Les régions moins accessibles et éloignées comportaient un phénomène de vieillissement plus prononcé que le reste du Canada (avec des âges médians des femmes et des pourcentages de femmes âgées plus élevés combinés à des proportions plus faibles de femmes dans le principal groupe d’âge actif), tandis que les régions très éloignées affichaient l’âge médian le moins élevé chez les femmes et la proportion la plus faible de femmes de 65 ans et plus. Les régions très éloignées étaient les seules régions où la proportion de nouvelles arrivantes potentielles sur le marché du travail était supérieure à celle des retraitées potentielles.
  • Le nombre moyen de personnes par famille ainsi que la répartition des types de familles de recensement variaient d’une région à l’autre. Les régions très éloignées étaient particulièrement différentes des autres régions. En effet, les régions très éloignées affichaient la plus faible proportion de couples sans enfants, la plus grande proportion de couples avec trois enfants ou plus, et la plus forte proportion de familles monoparentales, par rapport aux régions affichant d’autres degrés d’éloignement.

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Remerciements

La présente étude est financée par le ministère des Femmes et de l’Égalité des genres.

Introduction

À l’échelle mondiale, le fait de vivre en région rurale demeure l’un des plus grands facteurs d’inégalité pour les femmes (Lévesque, 2018). Les femmes vivant dans les régions rurales ont de la difficulté à exercer des activités économiques, portent un fardeau disproportionné de responsabilités liées aux soins et au travail domestique non rémunérés et courent un risque élevé de subir différentes formes de violence fondée sur le sexe (CCF-ONU, 2018; BIT, 2019). Les femmes des régions rurales représentent plus du quart de la population mondiale, mais elles sont touchées de manière disproportionnée par la pauvreté et l’exclusion. En outre, elles s’en tiraient moins bien que les hommes des régions rurales et que les femmes des régions urbaines dans pratiquement chacun des indicateurs de sexe et de développement pour lesquels des données étaient disponibles en 2018, ce qui comprend la littératie, le niveau de scolarité, la santé et le système sanitaire ainsi que la pauvreté (CCF-ONU, 2018). À l’échelle mondiale, les inégalités de genre dans les régions rurales sont répandues dans toutes les dimensions du développement durable. Dans de nombreux domaines, les progrès ont été si limités que des organismes internationaux estiment que ces objectifs de développement durable ne seront probablement pas atteints d’ici 2030 (CCF-ONU, 2018)Note .

Au Canada, des études antérieures ont montré que les femmes vivant dans des régions rurales possédaient un niveau de scolarité moins élevé que leurs homologues vivant dans des régions urbaines et affichaient des taux de participation à la population active et des taux d’emploi inférieurs, en plus d’être surreprésentées dans les situations de faible revenu (CFC, 2016). De manière générale, les régions rurales jouent un rôle important dans la prospérité du Canada. Elles fournissent des aliments, de l’eau et de l’énergie, offrent d’importantes possibilités récréatives et contribuent à près de 30 % du produit intérieur brut total du pays (Infrastructure Canada, 2019; FCM, 2018). Cependant, les revenus dans les régions rurales ont tendance à être inférieurs à ceux des collectivités urbaines et les taux de chômage ont tendance à y être plus élevés (Infrastructure Canada, 2019). Paradoxalement, le taux de chômage plus élevé dans les communautés rurales coexiste avec d’importantes pénuries de main-d’œuvre, particulièrement pour les travailleurs qualifiés (y compris ceux qui possèdent les compétences requises pour travailler dans l’économie numérique), ce qui a pour conséquence de limiter la croissance (Infrastructure Canada, 2019). Avec une capacité fiscale limitée, les administrations publiques rurales font aussi face à des défis de taille pour fournir l’infrastructure et les services dont leurs collectivités ont besoin. Par exemple, l’accès limité à l’infrastructure de communication et le manque de connectivité à large bandeNote  pourraient empêcher les industries et les collectivités rurales de profiter pleinement des technologies innovatrices (pour faire des affaires et mieux exploiter les services publics) pour croître ou demeurer concurrentielles (CRTC, 2020).

La surreprésentation des femmes en région rurale dans des situations de faible revenu et leurs taux de participation à la population active plus faibles ne sont pas sans incidence sur leur santé. Des recherches indiquent que la pauvreté et la santé sont étroitement liées (Agence de la santé publique du Canada, 2016 et 2014). Les déterminants sociaux tels que le revenu, le niveau de scolarité et le sexe pourraient avoir des répercussions sur les résultats en matière de santé qui, en retour, pourraient en avoir sur le bien-être des personnes, leur capacité de participer à l’économie et leur engagement au sein de leurs collectivités. Les femmes vivant en région rurale au Canada ont déclaré de moins bons résultats en matière de santé (Leipert, 2005; Sibley et Weiner, 2011). Bien que l’emplacement rural en soi n’entraîne pas nécessairement une piètre santé, des recherches antérieures ont montré que le fait de vivre en région rurale a une incidence sur la santé des femmes, non seulement en raison de l’isolement géographique ou de l’accès limité aux services de santé, mais aussi en raison des caractéristiques socioculturelles qui influencent les comportements qui favorisent la santé (Lavergne et Kephart, 2012; Centres d’excellence pour la santé des femmes, 2004). À ce titre, la ruralité apparaît comme « un puissant déterminant de la santé des femmes, en tant qu’influence tant géographique que socioculturelle » (Centres d’excellence pour la santé des femmes, 2004).

Les femmes vivant en région rurale au Canada courent aussi un risque plus élevé de subir différentes formes de violence fondée sur le sexe. Par exemple, en 2019, les femmes qui vivaient dans des régions rurales affichaient les taux globaux les plus élevés de violence entre partenaires intimes au Canada, avec des taux qui étaient significativement plus élevés que ceux de leurs homologues vivant dans des régions urbaines (860 par 100 000 habitants par rapport à 467 par 100 000 habitants) (Conroy, 2021). Les données déclarées par la police montrent aussi qu’en 2017, les taux d’infractions sexuelles étaient plus élevés dans les régions rurales que dans les régions urbaines pour les filles âgées de 11 ans ou moins (303 par rapport à 153 par 100 000 habitants, respectivement) ainsi que pour les filles de 12 à 17 ans (1 274 par rapport à 835 par 100 000 habitants) (Conroy, 2018).

Dans l’ensemble, les recherches antérieures indiquent que les femmes vivant dans les régions rurales sont caractérisées par différentes trajectoires socioculturelles, socioéconomiques et démographiques qui font en sorte que leurs expériences sont différentes de celles des femmes vivant dans les régions urbaines. L’expérience de toutes les femmes vivant en région rurale n’est pas la même et il y a une hétérogénéité notable au sein des collectivités rurales au Canada et d’une collectivité rurale à l’autre en ce qui a trait à la taille de la population, à la densité, aux caractéristiques géographiques et au degré d’éloignement ou de proximité des centres urbains. Même la définition de « rural » n’est pas claire. Alors que les idées de distance et de densité sont généralement acceptées, la définition et les normes précises font l’objet d’importants débats et varient en fonction de la composition géopolitique et sociodémographique d’un pays (Subedi et coll., 2020). Statistique Canada a défini les régions urbaines comme des centres de population comptant au moins 1 000 habitants et ayant une densité de population de 400 habitants par kilomètre carré (Statistique Canada, 2016a). Par contre, cette définition ne comprend aucune distinction claire entre les régions rurales et éloignées au Canada.

Récemment, Statistique Canada a mis au point un nouvel indice d’éloignement (IE) qui précise ces catégories en différenciant davantage les collectivités en fonction de leur éloignement. L’indice attribue une valeur d’éloignement relatif à chaque subdivision de recensement en fonction de sa proximité aux agglomérations de recensement comme données substitutives pour l’accessibilité aux services (Alasia et coll., 2017)Note . Jumelé à la nouvelle classification de l’IE, cet outil permet de regrouper les subdivisions de recensement selon leur éloignement relatif en cinq catégories de régions : facilement accessibles; accessibles; moins accessibles; éloignées et très éloignées (Subedi et coll., 2020). Ces catégories plus précises permettent de mieux différencier, décrire et comprendre les réalités très différentes des diverses collectivités rurales.

Le présent rapport statistique s’appuie sur l’utilisation de cette nouvelle classification de l’IE, et il constitue la première publication d’une série de quatre documents sur le profil socioéconomique et sociodémographique des femmes vivant dans des collectivités situées à divers degrés d’éloignement. Ce premier rapport de la série porte plus particulièrement sur la répartition et le profil (comme l’âge, le type de famille et les caractéristiques liées à l’identité) des femmes et des filles selon l’éloignement relatif de leurs collectivités. Un deuxième rapport, qui sera publié à une date ultérieure, portera sur le niveau de scolarité des femmes. Le troisième étudiera et comparera la santé et le bien-être des femmes. Finalement, le dernier rapport portera sur la participation économique des femmes. Tous ces rapports présenteront les résultats selon divers degrés d’éloignement.

La répartition de la population féminine au Canada

Les femmes et les filles au Canada représentaient un peu plus de la moitié de la population canadienne (50,8 %)Note  Note  en 2016 et elles vivaient principalement dans des régions facilement accessibles (68,5 %), suivies des régions accessibles (19,2 %), des régions moins accessibles (7,7 %), des régions éloignées (3,8 %) et des régions très éloignées (0,8 %) (graphique 1)Note .

Graphique 1

Tableau de données du graphique 1 
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données pour le graphique 1 Population féminine dans les régions facilement accessibles, Population féminine dans les régions accessibles, Population féminine dans les régions moins accessibles, Population féminine dans les régions éloignées et Population féminine dans les régions très éloignées, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Population féminine dans les régions facilement accessibles Population féminine dans les régions accessibles Population féminine dans les régions moins accessibles Population féminine dans les régions éloignées Population féminine dans les régions très éloignées
pourcentage
Canada 68,5 19,2 7,7 3,8 0,8
Ont. 87,0 9,3 2,6 0,9 0,3
Qc 81,7 10,1 5,2 2,5 0,5
Alb. 58,2 30,7 7,7 3,1 0,4
C.-B. 56,4 27,1 9,9 6,1 0,5
Man. 56,2 29,6 2,6 7,4 4,3
N.-É. 0,0 64,9 27,2 7,8 0,0
Sask. 0,0 55,3 31,1 11,8 1,8
N.-B. 0,0 51,2 40,2 8,7 0,0
T.-N.-L. 0,0 38,4 20,5 33,7 7,4
Î.-P.-É. 0,0 0,0 89,5 10,5 0,0
Yn 0,0 0,0 71,1 13,9 15,0
Nt 0,0 0,0 0,0 37,7 62,3
T.-N.-O. 0,0 0,0 0,0 71,0 29,0

Cependant, la répartition de la population féminine dans les catégories d’éloignement des régions variait grandement d’une province ou d’un territoire à l’autre. L’Ontario, le Québec et l’Alberta étaient les provinces affichant la proportion la plus élevée de femmes et de filles vivant dans des régions facilement accessibles. Dans ces provinces, très peu de femmes et de filles vivaient dans des régions éloignées et très éloignées (graphique 1). En revanche, le Nunavut, les Territoires du Nord-Ouest et Terre-Neuve-et-Labrador étaient les provinces ou les territoires affichant la proportion la plus élevée de population féminine dans des régions éloignées et très éloignées (graphique 1).

La répartition de la population féminine dans les catégories d’éloignement des régions variait aussi significativement en fonction des caractéristiques particulières des groupes, telles que l’identité autochtone, l’appartenance à une minorité visible ou le statut d’immigrant.

Les femmes et les filles autochtones sont surreprésentées dans les régions très éloignées

La répartition des femmes et des filles autochtonesNote  dans les catégories d’éloignement des régions a suivi une tendance similaire, quoique dans une moindre mesure, à celle de l’ensemble de la population au Canada. La majorité des femmes et des filles autochtones (58,2 %) vivaient dans des régions facilement accessibles ou accessibles et 26,7 % des femmes et des filles autochtones résidaient dans des régions éloignées ou très éloignées (tableau 1).


Tableau 1
Répartition des femmes et des filles autochtones, des femmes et des filles, ainsi que des femmes et des filles non autochtones dans les différentes catégories d’éloignement des régions
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Répartition des femmes et des filles autochtones Population ― Femmes et filles autochtones, Pourcentage ― Femmes et filles autochtones, Population ― Femmes et filles, Pourcentage ― Femmes et filles, Population ― Femmes et filles non autochtones et Pourcentage ― Femmes et filles non autochtones, calculées selon nombre et pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Population ― Femmes et filles autochtones Pourcentage ― Femmes et filles autochtones Population ― Femmes et filles Pourcentage ― Femmes et filles Population ― Femmes et filles non autochtones Pourcentage ― Femmes et filles non autochtones
nombre pourcentage nombre pourcentage nombre pourcentage
Régions
Canada 860 265 100,0 17 488 485 100,0 16 628 225 100,0
Régions facilement accessibles 278 445 32,4 11 985 985 68,5 11 707 540 70,4
Régions accessibles 221 870 25,8 3 352 080 19,2 3 130 210 18,8
Régions moins accessibles 129 640 15,1 1 354 690 7,7 1 225 055 7,4
Régions éloignées 134 490 15,6 663 630 3,8 529 140 3,2
Régions très éloignées 95 815 11,1 132 100 0,8 36 280 0,2

Cependant, la représentation des femmes et des filles autochtones a augmenté avec l’éloignement des collectivités. Par conséquent, bien que les femmes et les filles autochtones constituent 4,9 % de la population féminine au Canada, elles étaient sous-représentées dans les régions facilement accessibles, où elles représentaient 2,3 % de la population féminine vivant dans ces régions, et étaient de plus en plus surreprésentées au fur et à mesure que les collectivités devenaient plus éloignées. Les femmes et les filles autochtones représentaient 6,67 % de la population féminine dans les régions accessibles, 9,6 % dans les régions moins accessibles, 20,3 % dans les régions éloignées et 72,5 % dans les régions très éloignées (graphique 2)Note .

Graphique 2

Tableau de données du graphique 2 
Tableau de données du graphique 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données pour le graphique 2 Proportion de femmes et de filles autochtones et Proportion de femmes et de filles non autochtones, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Proportion de femmes et de filles autochtones Proportion de femmes et de filles non autochtones
pourcentage
Canada 4,9 95,1
Régions facilement accessibles 2,3 97,7
Régions accessibles 6,6 93,4
Régions moins accessibles 9,6 90,4
Régions éloignées 20,3 79,7
Régions très éloignées 72,5 27,5

Les femmes et les filles appartenant à une minorité visible sont pratiquement absentes des régions éloignées et très éloignées

Selon le Recensement de 2016, 22,3 % de la population au Canada appartenait à un groupe de population désigné comme appartenant à une minorité visible ― conformément à la définition de la Loi sur l’équité en matière d’emploiNote  ― et les femmes appartenant à une minorité visible représentaient près du quart (22,6 %) de l’ensemble de la population féminine.

La grande majorité (91,5 %) de la population féminine appartenant à une minorité visible vivait dans des régions facilement accessibles, où elle représentait 30,2 % de la population féminine. En revanche, moins de 1,0 % de l’ensemble de la population féminine appartenant à une minorité visible au Canada vivait dans des régions éloignées et très éloignées. Leurs parts de la population féminine dans ces régions étaient beaucoup plus petites que la proportion nationale : 2,9 % et 1,0 %, respectivement, pour les régions éloignées et très éloignées, par rapport à 22,6 % de l’ensemble de la population féminine au Canada (graphique 3)Note .

Graphique 3

Tableau de données du graphique 3 
Tableau de données du graphique 3
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données pour le graphique 3 Répartition des femmes appartenant à une minorité visible et Représentation de la population féminine appartenant à une minorité visible au sein de la population féminine, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Répartition des femmes appartenant à une minorité visible Représentation de la population féminine appartenant à une minorité visible au sein de la population féminine
pourcentage
Canada 100,0 22,6
Régions facilement accessibles 91,5 30,2
Régions accessibles 6,6 7,8
Régions moins accessibles 1,4 4,1
Régions éloignées 0,5 2,9
Régions très éloignées 0,0 1,0

La composition de la population féminine désignée comme appartenant à une minorité visible varie selon l’éloignement de la collectivité

Au Canada, la population désignée comme appartenant à une minorité visible comprend principalement les groupes suivants : Sud-Asiatiques; Chinois; Noirs; Philippins; Arabes; Latino-Américains; Asiatiques du Sud-Est; Asiatiques occidentaux; Coréens; et Japonais.

En 2016, les populations féminines sud-asiatiques, chinoises et noires représentaient les trois plus grands groupes de population féminine désignés comme appartenant à une minorité visible au Canada (graphique 4). Cependant, la répartition de ces groupes variait selon l’éloignement relatif des collectivités.

Par exemple, les femmes et les filles sud-asiatiques constituaient le plus grand groupe de population féminine désigné comme appartenant à une minorité visible dans les régions facilement accessibles et accessibles. Environ une femme ou fille appartenant à une minorité visible sur quatre (24,1 %) était sud-asiatique dans ces collectivités.

En comparaison, dans les régions moins accessibles, éloignées et très éloignées, les femmes et les filles philippines constituaient la proportion la plus importante de la population féminine appartenant à une minorité visible, où elles représentaient respectivement 27,0 %, 32,0 % et 26,7 % du groupe de population féminine désigné comme appartenant à une minorité visible (graphique 4).

La population féminine chinoise, soit le deuxième plus grand groupe désigné comme appartenant à une minorité visible au Canada (21,0 %) et dans les régions facilement accessibles (21,6 %), ne figurait pas parmi les trois plus grands groupes désignés comme appartenant à une minorité visible dans les régions moins accessibles, éloignées et très éloignées (graphique 4).

Les femmes noires étaient surreprésentées au sein de la population féminine appartenant à une minorité visible dans les régions très éloignées (20,0 %), le groupe de minorité visible arrivant au deuxième rang après les femmes philippines. Un tableau présentant les six plus grands groupes de population désignés comme appartenant à une de minorité visible selon les catégories d’éloignement des régions se trouve à l’annexe A.

Graphique 4

Tableau de données du graphique 4 
Tableau de données du graphique 4
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données pour le graphique 4 Canada, Régions facilement accessibles, Régions accessibles, Régions moins accessibles, Régions éloignées et Régions très éloignées, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Canada Régions facilement accessibles Régions accessibles Régions moins accessibles Régions éloignées Régions très éloignées
pourcentage
Sud-Asiatiques 24,0 24,5 19,1 18,9 15,7 13,6
Chinoises 21,0 21,6 15,8 12,7 11,0 11,2
Noires 15,7 15,6 16,3 17,7 15,6 20,0
Philippines 11,1 10,3 17,2 27,0 32,0 26,7

Les femmes et les filles ayant immigré très récemment sont plus susceptibles que les autres femmes immigrantes de vivre à l’extérieur des régions facilement accessibles

Selon le Recensement de 2016, les immigrants représentaient 21,9 % de la population au Canada, et les femmes immigrantes constituaient 22,6 % de la population féminine totale. La grande majorité (88,0 %) de la population des femmes immigrantes vivait dans des régions facilement accessibles, suivies des régions accessibles (8,9 %), des régions moins accessibles (2,1 %), des régions éloignées (0,9 %) et des régions très éloignées (0,1 %) (graphique 5)Note .

La tendance des immigrants de s’établir principalement dans les régions urbaines, dont les trois plus grands centres urbains du CanadaNote , est une tendance de longue date au Canada (Statistique Canada, 2018a). Comme le Canada dépend de l’immigration pour favoriser sa croissance démographique, la petite proportion de femmes immigrantes dans les régions moins accessibles, éloignées et très éloignées laisse supposer que ces collectivités profitent moins de l’immigration, faisant en sorte que ces régions perdent sur le plan de la population et de l’économie (Carter et coll., 2008; Ouattara et Tranchant, 2007; Bruce, 2007).

Cependant, des tendances récentes indiquent que les schémas d’établissement des immigrants pourraient être en train de changer. La proportion d’établissement des immigrants dans certaines municipalités périphériques de taille moyenne (que l’on appelle aussi la suburbanisation) a augmenté au cours des dernières années (Vézina et Houle, 2017). En outre, probablement en raison des efforts et des nouvelles initiatives politiques et de planification pour attirer les immigrants à l’extérieur des grandes villesNote , certains chercheurs ont remarqué qu’un plus grand nombre de nouveaux arrivants s’établissaient à l’extérieur des grands centres et préféraient plutôt les petites villes et les régions rurales (Patel et coll., 2019; Carter et coll., 2008).

Au Canada, en 2016, parmi les femmes et les filles immigrantes, 15,9 % étaient des immigrantes très récentes, 14,0 % étaient des immigrantes récentes et 70,0 % étaient des immigrantes de longue dateNote . La répartition des femmes immigrantes très récentes, récentes et de longue date dans les catégories d’éloignement a suivi la même tendance que celle observée pour l’ensemble des femmes immigrantes; elles vivaient principalement dans des régions facilement accessibles et leur représentation diminuait au fur et à mesure que l’indice d’éloignement augmentait. Cependant, les femmes immigrantes très récentes étaient légèrement plus susceptibles que les femmes immigrantes récentes et de longue date de vivre dans d’autres régions ― plus particulièrement dans des régions accessibles (ce qui pourrait correspondre à la tendance de suburbanisation des immigrants), mais aussi dans des régions moins accessibles et des régions éloignées (graphique 5). Toutefois, cette proportion légèrement supérieure de femmes immigrantes très récentes vivant dans d’autres catégories d’éloignement des régions est probablement insuffisante pour avoir une incidence significative sur la croissance démographique et le renouvellement de la main-d’œuvre dans ces régions. En général, la majorité des femmes et des filles nouvellement arrivées avaient tendance à s’établir dans des régions facilement accessibles.

Graphique 5

Tableau de données du graphique 5 
Tableau de données du graphique 5
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données pour le graphique 5 Régions facilement accessibles, Régions accessibles, Régions moins accessibles, Régions éloignées et Régions très éloignées, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Régions facilement accessibles Régions accessibles Régions moins accessibles Régions éloignées Régions très éloignées
pourcentage
Total ― Immigrantes 88,0 8,9 2,1 0,9 0,1
Immigrantes très récentes 85,2 10,9 2,9 1,0 0,1
Immigrantes récentes 88,4 8,7 2,1 0,7 0,1
Immigrantes de longue date 88,5 8,6 2,0 0,9 0,1

Les régions très éloignées affichent l’âge médian le plus bas de toutes les régions, tandis que l’âge médian dans les régions moins accessibles est le plus élevé

Selon le Recensement de 2016, l’âge médian des femmes (l’âge auquel la moitié de la population féminine est plus âgée et l’autre moitié est plus jeune) était de 41,6 ans au Canada (graphique 6). Cependant, il variait significativement selon le degré d’éloignement et selon les caractéristiques des groupes.

L’âge médian des femmes était de 40,9 ans dans les régions facilement accessibles, de 42,7 ans dans les régions accessibles, de 45,3 ans dans les régions moins accessibles, de 44,7 ans dans les régions éloignées et de 31,0 ans dans les régions très éloignées (graphique 6).

L’âge médian moins élevé des femmes et des filles dans les régions très éloignées peut s’expliquer, d’abord, par la composition par âge (le nombre de personnes dans chaque groupe d’âge) de la population féminine dans ces régions, où les deux groupes d’âge affichant le plus grand nombre de personnes étaient celui des 5 à 9 ans et celui des 0 à 4 ans (annexe B). Ensuite, il peut également s’expliquer par la surreprésentation des femmes et des filles autochtones dans ces régions. En effet, l’âge médian des femmes et des filles autochtones était inférieur à celui de l’ensemble de la population féminine au Canada (30,3 ans par rapport à 41,6 ans, respectivement) (graphique 6).

Graphique 6

Tableau de données du graphique 6 
Tableau de données du graphique 6
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données pour le graphique 6 Canada, Régions facilement accessibles, Régions accessibles, Régions moins accessibles, Régions éloignées et Régions très éloignées, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Canada Régions facilement accessibles Régions accessibles Régions moins accessibles Régions éloignées Régions très éloignées
pourcentage
Total ― Femmes et filles 41,6 40,9 42,7 45,3 44,7 31,0
Femmes et filles autochtones 30,3 32,3 29,6 31,5 30,1 25,0
Femmes et filles appartenant à une minorité visible 34,9 35,2 31,8 32,1 34,0 37,3
Femmes et filles immigrantes 48,7 48,4 50,3 50,9 54,2 56,7

Les femmes autochtones ont tendance à être plus jeunes

L’âge médian des femmes et des filles autochtones au Canada (30,3 ans) était moins élevé que celui de l’ensemble de la population féminine (41,6 ans), des femmes appartenant à une minorité visible (34,9 ans) et des immigrantes (48,7 ans) (graphique 6).

Ces âges médians variaient aussi selon les catégories d’éloignement des régions. L’âge médian des femmes et des filles autochtones était le plus bas dans les régions très éloignées (25,0 ans) et le plus élevé dans les régions facilement accessibles (32,3 ans) (graphique 6).

Contrairement à l’âge médian de la population autochtone féminine, les âges médians des femmes et des filles appartenant à une minorité visible et des femmes et des filles immigrantes vivant dans des régions très éloignées
(37,3 ans et 56,7 ans, respectivement) n’étaient pas plus bas, mais plutôt plus élevés que celui des femmes vivant dans des régions facilement accessibles (35,2 ans et 48,4 ans, respectivement) (graphique 6).

La population féminine vieillit plus rapidement dans les régions moins accessibles et les régions éloignées

Même si le vieillissement démographique et le vieillissement de la population active sont évidents dans l’ensemble de la population du Canada, l’intensité du vieillissement variait d’une catégorie d’éloignement des régions à l’autre. En plus de l’âge médian, d’autres indicateurs, tels que la proportion de la population dans le principal groupe d’âge actif
(25 à 54 ans), la proportion de la population âgée de 65 ans et plus ainsi que la proportion de nouvelles arrivantes potentielles sur le marché du travail et de retraitées potentielles peuvent être utilisés pour évaluer la mesure dans laquelle une population, y compris sa population active, vieillit.

Selon le Recensement de 2016, les femmes de 25 à 54 ans (celles du principal groupe d’âge actif) constituaient 41,0 % de la population féminine au Canada, alors que les femmes de 65 ans et plus représentaient 16,7 % (graphique 7). Parallèlement, la proportion de nouvelles arrivantes potentielles sur le marché du travail (celles âgées de 15 à 24 ans) était inférieure à celle des femmes qui le quitteraient éventuellement ou qui s’apprêtaient à le quitter (celles âgées de
55 à 64 ans) (11,8 % par rapport à 14,2 %, respectivement). Cela donne à penser qu’un plus grand nombre de femmes pourraient quitter le marché du travail plutôt que d’y entrer au cours des prochaines années (graphiques 7 et 8).

Graphique 7

Tableau de données du graphique 7 
Tableau de données du graphique 7
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données pour le graphique 7 Canada, Régions facilement accessibles, Régions accessibles, Régions moins accessibles, Régions éloignées et Régions très éloignées, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Canada Régions facilement accessibles Régions accessibles Régions moins accessibles Régions éloignées Régions très éloignées
pourcentage
Femmes du principal groupe d'âge actif (25 à 54 ans) 41,0 42,2 39,2 37,5 37,5 37,2
Femmes âgées (65 ans et plus) 16,7 16,1 17,8 19,5 18,5 10,2

Graphique 8

Tableau de données du graphique 8 
Tableau de données du graphique 8
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données pour le graphique 8 Canada, Régions facilement accessibles, Régions accessibles, Régions moins accessibles, Régions éloignées et Régions très éloignées, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Canada Régions facilement accessibles Régions accessibles Régions moins accessibles Régions éloignées Régions très éloignées
pourcentage
Nouvelles arrivantes potentielles (15 à 24 ans) 11,8 12,1 11,4 10,5 10,5 14,8
Retraitées potentielles (55 à 64 ans) 14,2 13,6 15,1 16,5 16,5 11,0

Les régions facilement accessibles étaient celles où la proportion de femmes appartenant au principal groupe d’âge actif était la plus élevée (42,2 %), par rapport à toutes les autres catégories d’éloignement des régions (graphique 7). Parallèlement, les jeunes femmes qui s’apprêtaient à entrer sur le marché du travail (celles âgées de 15 à 24 ans) représentaient 12,1 % de la population féminine dans les régions facilement accessibles et celles qui étaient sur le point de quitter le marché du travail (les femmes de 55 à 64 ans) constituaient 13,6 % de la population féminine (graphique 8). Bien que meilleur que le taux de remplacement de la main-d’œuvre au Canada, ce résultat indique tout de même qu’un plus grand nombre de femmes pourraient quitter le marché du travail plutôt que d’y entrer au cours des prochaines années dans les régions facilement accessibles.

Les régions moins accessibles et éloignées étaient celles où l’on observait les plus faibles proportions de nouvelles arrivantes potentielles sur le marché du travail (10,5 % pour les deux catégories de régions) et les proportions les plus élevées de retraitées potentielles (16,5 % pour les deux), ce qui indique que les régions moins accessibles et éloignées présentaient le plus grand défi concernant le taux de remplacement de la main-d’œuvre, si ces régions n’arrivent pas à attirer plus de nouvelles participantes sur le marché du travail ou de femmes appartenant au principal groupe d’âge actif de l’extérieur de leurs collectivités (graphique 8).

Ces deux catégories d’éloignement des régions étaient aussi celles où l’âge médian des femmes était le plus élevé de toutes les catégories d’éloignement des régions (graphique 6) et où les proportions de femmes de 65 ans et plus étaient les plus importantes (graphique 7). Enfin, les proportions de femmes appartenant au principal groupe d’âge actif étaient plus faibles dans les régions moins accessibles et les régions éloignées que la moyenne nationale, sans être les plus faibles de toutes les régions (graphique 7).

En résumé, les régions moins accessibles et éloignées présentaient de moins bons résultats que toutes les autres catégories d’éloignement des régions pour tous les indicateurs utilisés pour évaluer dans quelle mesure une population vieillit, sauf un indicateur. La proportion supérieure de femmes âgées, combinée à une faible proportion de femmes appartenant au principal groupe d’âge actif, exerce probablement une pression sur la population active ainsi que sur les programmes et services publics fédéraux, provinciaux ou territoriaux, et municipaux (dépendance des aînés)Note , tels que les systèmes de santé et de retraite.

Les régions très éloignées sont les seules régions où il y a proportionnellement plus de nouvelles arrivantes potentielles sur le marché du travail que de retraitées potentielles

La catégorie des régions très éloignées se distinguait des deux autres régions non urbaines (régions moins accessibles et régions éloignées), affichant l’âge médian des femmes le plus bas (31,0 ans) et la plus faible proportion de femmes de 65 ans et plus (10,2 %) de toutes les régions (graphiques 6 et 7). Le taux de fécondité plus élevé et l’espérance de vie plus courte des femmes autochtones, qui étaient surreprésentées dans ces régions, ont largement contribué au fait d’avoir de jeunes populations dans ces régions (Arriagada, 2016; Morency et coll., 2015; Agence de la santé publique du Canada, 2018).

Les régions très éloignées étaient aussi les seules régions où la différence entre les nouvelles arrivantes potentielles sur le marché du travail et les retraitées potentielles était positive, c.-à-d. la proportion d’éventuelles nouvelles personnes sur le marché du travail (14,8 %) était supérieure à celle des personnes éventuellement retraitées (11,0 %) (graphique 8). Cependant, la proportion de femmes du principal groupe d’âge actif n’était pas la plus élevée. Au contraire, les femmes du principal groupe d’âge actif représentaient 37,2 % de la population féminine, soit la plus faible proportion de toutes les catégories d’éloignement des régions (graphique 7). Cette observation indique que la main-d’œuvre et les services et programmes publics pourraient aussi subir des pressions, mais pour différents types de programmes et services (p. ex. le système d’éducation, les services de garde d’enfants, comparativement à un besoin lié à plus de services destinés aux femmes plus âgées, comme le système de pension de retraite) (dépendance des jeunes)Note .

Bien qu’on accorde beaucoup d’attention aux conséquences du vieillissement de la population, il semble que les régions très éloignées se butent au problème inverse de la dépendance en raison de l’âge (c.-à-d. la dépendance des jeunes par rapport à la dépendance des personnes âgées). Ces deux types de dépendance mettent de la pression sur la population active, mais les conséquences et les pressions sur le système public et les institutions sont différentes (p. ex. le système d’éducation par rapport au système de pension de retraite).

Caractéristiques familiales

Selon le Recensement de 2016, la taille moyenne des familles de recensementNote  au Canada était de 2,9 personnes. Le nombre moyen de personnes par famille variait d’une région à l’autre, plus particulièrement pour les régions très éloignées. Ce nombre était de 2,9 dans les régions facilement accessibles, de 2,8 dans les régions accessibles, de 2,7 dans les régions moins accessibles, de 2,8 dans les régions éloignées et de 3,2 dans les régions très éloignées. Cette taille moyenne plus élevée des familles de recensement dans les régions très éloignées peut s’expliquer par la surreprésentation des femmes autochtones (et plus particulièrement des Inuites) dans ces régions et par leurs taux de fécondité plus élevés que ceux de la population non autochtone (Morency et coll., 2015).

Les régions très éloignées présentent les proportions les plus élevées de couples avec trois enfants ou plus et de familles monoparentales

En 2016, 40,9 % des familles de recensement au Canada étaient des couples sans enfants, 42,7 % étaient des couples avec enfants et 16,4 % étaient des familles monoparentales (graphique 11). La répartition des types de famille variait dans les catégories d’éloignement des régions, les contrastes les plus importants étant observés dans les régions très éloignées.

Graphique 9

Tableau de données du graphique 9 
Tableau de données du graphique 9
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données pour le graphique 9 Couples sans enfants, Couples avec enfants et Familles monoparentales, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Couples sans enfants Couples avec enfants Familles monoparentales
pourcentage
Canada 40,9 42,7 16,4
Régions facilement accessibles 38,2 44,9 16,9
Régions accessibles 45,8 39,3 14,9
Régions moins accessibles 48,7 36,2 15,2
Régions éloignées 48,0 36,0 16,0
Régions très éloignées 30,1 42,2 27,7

Les régions très éloignées étaient les régions ayant la plus faible proportion de couples sans enfants de toutes les catégories d’éloignement des régions. Toutefois, elles n’étaient pas les régions affichant la proportion la plus élevée de couples avec enfants (il s’agissait des régions facilement accessibles) ― probablement en raison du pourcentage élevé de familles monoparentales dans les régions très éloignées (graphique 9).

En ce qui concerne les couples avec enfants, les régions très éloignées présentaient la plus forte proportion de couples avec trois enfants ou plus et la plus faible proportion de couples avec un seul enfant et avec deux enfants (graphique 9). Ces résultats concordent avec le taux de fécondité total plus élevé des femmes autochtones ― qui sont surreprésentées dans les régions très éloignées (Arriagada, 2016; Morency et coll., 2015).

Les régions très éloignées affichaient, de loin, la plus forte proportion de familles monoparentales (27,7 % par rapport à la moyenne nationale de 16,4 %). Ce résultat correspond à la proportion plus élevée de parents seuls, plus particulièrement des mères seules, au sein de la population autochtone (Arriagada, 2016; O’Donnell et Wallace, 2011). Au Canada, parmi les familles monoparentales, 78,3 % étaient dirigées par des femmes en 2016. Bien que la majorité des familles monoparentales étaient dirigées par des femmes dans l’ensemble des catégories d’éloignement des régions, la proportion variait d’une région à l’autre. Les femmes représentaient 79,2 % des familles monoparentales dans les régions facilement accessibles, 76,9 % dans les régions accessibles, 76,1 % dans les régions moins accessibles, 74,3 % dans les régions éloignées et 72,2 % dans les régions très éloignées.

Finalement, la proportion de femmes et de filles qui ne vivaient pas dans une famille de recensement, c.-à-d. qui vivaient seules, avec d’autres personnes apparentées ou avec des personnes non apparentéesNote , était inférieure dans les régions très éloignées (12,3 %) et les régions éloignées (16,3 %), mais similaire (environ 18 %) dans les autres catégories d’éloignement des régions. Les modalités de vie de ces femmes qui ne vivaient pas dans une famille de recensement variaient toutefois selon les catégories d’éloignement des régions. Les femmes et les filles qui n’étaient pas dans une famille de recensement et qui vivaient dans des régions très éloignées étaient plus susceptibles de vivre avec d’autres membres de la famille (personnes apparentées) (39,8 %), par rapport à 15,7 % pour les régions facilement accessibles, à 11,7 % pour les régions accessibles, à 11,5 % pour les régions moins accessibles et à 14,5 % pour les régions éloignées. En outre, elles étaient moins susceptibles de vivre avec des personnes non apparentées (11,0 %) que les femmes vivant dans toutes les autres régions (18,3 % dans les régions facilement accessibles, 18,6 % dans les régions accessibles, 15,2 % dans les régions moins accessibles et 13,8 % dans les régions éloignées).

Conclusion

Le Canada est un pays vaste et diversifié composé de diverses collectivités rurales, qu’elles soient côtières, nordiques, ou encore près ou éloignées des centres urbains. Comme le montre le présent rapport, d’importantes différences sociodémographiques ont été observées entre, d’une part, les femmes vivant dans les régions facilement accessibles et les régions accessibles, et d’autre part, celles vivant dans des régions moins accessibles, éloignées et très éloignées. Il y avait également d’importantes différences entre ces collectivités non urbaines, et tout particulièrement entre les régions très éloignées et les deux autres collectivités non urbaines, c.-à-d. les régions moins accessibles et les régions éloignées.

Les femmes et les filles autochtones étaient surreprésentées et les femmes et les filles immigrantes ainsi que celles désignées comme appartenant à une minorité visible étaient sous-représentées dans les régions moins accessibles, éloignées et très éloignées.

La composition selon l’âge était également différente dans les catégories d’éloignement des régions. L’âge médian des femmes et des filles était plus élevé dans les régions moins accessibles et éloignées, les proportions de femmes du principal groupe d’âge actif étaient plus faibles et la proportion de femmes âgées était supérieure à celles des régions facilement accessibles et des régions accessibles. Contrairement à ces régions non urbaines, les régions très éloignées affichaient l’âge médian le moins élevé et il s’agissait également des seules régions où la proportion de nouvelles arrivantes potentielles sur le marché du travail était supérieure à celle de retraitées potentielles.

Les caractéristiques familiales différaient également dans les catégories d’éloignement des régions. Les régions moins accessibles affichaient la plus forte proportion de couples sans enfants, suivies des régions éloignées. Parmi les couples qui avaient un seul enfant, les régions éloignées présentaient la proportion la plus élevée, suivies des régions moins accessibles. En revanche, les régions très éloignées affichaient la plus faible proportion de couples sans enfants et la plus importante proportion de couples avec trois enfants ou plus de toutes les catégories d’éloignement des régions. Les régions très éloignées avaient aussi la proportion la plus élevée de familles monoparentales de toutes les régions.

Dans ce contexte de grandes variations d’une catégorie d’éloignement des régions à l’autre, y compris entre les régions moins accessibles, éloignées et très éloignées, la catégorisation plus précise des régions « rurales » devient essentielle pour mieux décrire et comprendre les réalités particulières et très différentes des diverses collectivités. Cette catégorisation permet aussi de planifier et d’élaborer efficacement des programmes et des politiques destinés aux femmes et aux filles.

Sources de données, méthodes et définitions

Sources de données

À l’aide du questionnaire détaillé du Recensement de la population de 2016 et de la Classification de l’indice d’éloignement mise à jour, ce premier article de la série porte sur le profil sociodémographique des femmes et des filles selon l’éloignement relatif de leurs collectivités.

Définitions et mesures

Recensement de la population

Statistique Canada mène le recensement de la population tous les cinq ans. Il vise à fournir des renseignements sur les personnes et les unités de logement au Canada selon leurs caractéristiques démographiques, sociales et économiques. Le recensement est la principale source de données socioéconomiques pour des groupes de population particuliers et pour des régions géographiques particulières ou de petites tailles. Un échantillon d’environ 25 % des ménages canadiens reçoit un questionnaire détaillé. Tous les autres ménages reçoivent un questionnaire abrégé. Cela signifie que, bien que des renseignements démographiques soient recueillis auprès de l’ensemble de la populationNote , un échantillon aléatoire d’un logement privé sur quatre au Canada est systématiquement sélectionné pour recevoir le questionnaire détaillé. Pour obtenir plus de renseignements sur le Recensement de 2016, le questionnaire détaillé et le questionnaire abrégé, veuillez consulter le site Web de Statistique Canada.

Définition et mesure des catégories d’éloignement des régions

Les concepts de régions urbaines et rurales ne sont pas clairement définis, puisqu’il existe de nombreuses définitions des termes « urbaines » et « rurales » selon la composition géopolitique ou sociodémographique d’un pays, mais aussi selon les questions ou les enjeux à l’étude (Du Plessis et coll., 2001). Au Canada, les centres de population (CTRPOP) ou les zones d’influence métropolitaine (ZIM) de recensement ont été largement utilisés pour différencier les collectivités urbaines et rurales. Les CTRPOP classent toutes les collectivités ayant une population de moins de 1 000 habitants et ayant une densité de moins de 400 personnes par kilomètre carré comme étant rurales (Statistique Canada, 2017a). Les ZIM subdivisent les classifications des secteurs statistiques selon le degré d’influence d’une région métropolitaine de recensement ou d’une agglomération de recensement en fonction du pourcentage de la population qui fait la navette pour se rendre au travail dans une ou plusieurs de ces régions (Statistique Canada, 2016b).

Cependant, ni l’une ni l’autre de ces classifications ne distinguent clairement les collectivités canadiennes urbaines, rurales et éloignées. Le concept des CTRPOP tient compte de la taille et de la densité de la population, mais ignore la proximité des grands centres urbains qui peuvent fournir des biens et des services aux petites villes (Subedi et coll., 2020). Le concept de ZIM ne mesure pas précisément l’accès aux biens et services disponibles dans une collectivité ou à proximité de celle-ci et, de plus, il regroupe toutes les subdivisions de recensement canadiennes dans les territoires, malgré le fait que certaines régions sont plus accessibles que d’autres (Subedi et coll., 2020).

La proximité des centres d’activité économique et des agglomérations de population est depuis longtemps reconnue comme un déterminant important des possibilités et des résultats socioéconomiques des régions (Alasia et coll., 2017). Au Canada, qui est un vaste pays avec des régions urbaines, rurales, éloignées et très éloignées, la classification des régions urbaines, rurales et éloignées devient encore plus importante pour mieux décrire et comprendre les réalités particulières et très différentes des diverses collectivités.

Statistique Canada a récemment élaboré un nouvel indice d’éloignement (IE) qui attribue une valeur d’éloignement relatif à chaque subdivision de recensement en fonction de la proximité des agglomérations, et qui saisit aussi la dimension de l’accessibilité des services dans ces collectivités (Alasia et coll., 2017; Subedi et coll., 2020). En effet, l’IE a été mis au point en combinant des données de sources statistiques officielles comme le recensement de la population avec des données de sources statistiques non officielles comme l’interface de programmation d’applications de Google Maps (Alasia et coll., 2017). L’IE prend une subdivision de recensement (SDR) comme unité géographique d’analyse, et la valeur de l’indice a été calculée en combinant les couches géographiques de la SDR et du CTRPOP (Alasia et coll., 2017; Subedi et coll., 2020). La valeur de l’IE pour chaque SDR a été déterminée en fonction de la proximité relative de la SDR à tous les CTRPOP environnants (Subedi et coll., 2020). La taille de la population de chaque CTRPOP a été utilisée comme donnée de substitution pour la disponibilité des services. Le calcul de l’IE tient compte de tous les CTRPOP qui pourraient être des emplacements possibles pour les biens, les services et les activités économiques pour la SDR de référence (Alasia et coll., 2017; Subedi et coll., 2020). Aux fins de la présente étude, l’IE mis à jour a été utilisé, et il comprend des valeurs d’indice pour toutes les SDR au Canada qui ont déclaré une population en 2016.

Même si l’IE est une échelle continue (de 0 à 1, où 0 est la région la plus accessible [facilement accessible] et 1 est la région la moins accessible [très éloignée]), la nouvelle classification de l’IE permet de regrouper les subdivisions de recensement selon leur éloignement relatif en cinq catégories de régions : facilement accessibles; accessibles; moins accessibles; éloignées et très éloignées (Subedi et coll., 2020).

Annexe A


Tableau A.1
Répartition des six plus grands groupes de population féminine désignés comme appartenant à une minorité visible (en proportion de la population féminine totale appartenant à une minorité visible) selon les catégories d'éloignement des régions
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Répartition des six plus grands groupes de population féminine désignés comme appartenant à une minorité visible (en proportion de la population féminine totale appartenant à une minorité visible) selon les catégories d'éloignement des régions Sud-Asiatiques, Chinoises , Noires, Philippines, Arabes et Latino-Américaines, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Sud-Asiatiques Chinoises Noires Philippines Arabes Latino-Américaines
pourcentage
Canada 24,0 21,0 15,7 11,1 6,3 5,9
Régions facilement accessibles 24,5 21,6 15,6 10,3 6,2 5,8
Régions accessibles 19,1 15,8 16,3 17,2 8,0 6,3
Régions moins accessibles 18,9 12,7 17,7 27,0 4,3 5,7
Régions éloignées 15,7 11,0 15,6 32,0 2,3 5,0
Régions très éloignées 13,6 11,2 20,0 26,7 6,4 5,6

Annexe B

Chart B.1

Tableau de données du graphique B.1 
Tableau de données du graphique B.1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données pour le graphique B.1 Canada, Femmes et Hommes, calculées selon nombre unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Canada
Femmes Hommes
nombre
0 à 4 ans 924 245 967 260
5 à 9 ans 979 360 1 031 920
10 à 14 ans 932 300 981 965
15 à 19 ans 973 425 1 036 625
20 à 24 ans 1 087 905 1 133 775
25 à 29 ans 1 135 475 1 130 565
30 à 34 ans 1 176 135 1 134 405
35 à 39 ans 1 166 705 1 103 975
40 à 44 ans 1 145 995 1 091 100
45 à 49 ans 1 195 675 1 143 665
50 à 54 ans 1 353 645 1 298 995
55 à 59 ans 1 325 875 1 266 850
60 à 64 ans 1 163 330 1 099 010
65 à 69 ans 1 004 305 939 110
70 à 74 ans 722 160 661 680
75 à 79 ans 519 210 449 325
80 à 84 ans 364 690 297 015
85 ans et plus 318 055 204 335

Chart B.2

Tableau de données du graphique B.2 
Tableau de données du graphique B.2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données pour le graphique B.2 Régions facilement accessibles, Femmes et Hommes, calculées selon nombre unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Régions facilement accessibles
Femmes Hommes
nombre
0 à 4 ans 627 495 655 595
5 à 9 ans 661 785 696 920
10 à 14 ans 631 275 666 040
15 à 19 ans 669 605 709 650
20 à 24 ans 777 545 806 495
25 à 29 ans 814 620 806 105
30 à 34 ans 835 870 802 730
35 à 39 ans 826 895 777 305
40 à 44 ans 809 810 761 885
45 à 49 ans 841 295 798 950
50 à 54 ans 923 795 887 275
55 à 59 ans 878 855 835 800
60 à 64 ans 756 090 703 540
65 à 69 ans 654 720 595 285
70 à 74 ans 470 675 421 520
75 à 79 ans 344 755 288 375
80 à 84 ans 244 915 193 275
85 ans et plus 215 980 136 605

Chart B.3

Tableau de données du graphique B.3 
Tableau de données du graphique B.3
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données pour le graphique B.3 Régions accessibles, Femmes et Hommes, calculées selon nombre unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Régions accessibles
Femmes Hommes
nombre
0 à 4 ans 178 950 187 670
5 à 9 ans 190 725 202 160
10 à 14 ans 181 635 190 310
15 à 19 ans 183 740 197 295
20 à 24 ans 198 370 207 115
25 à 29 ans 203 025 204 755
30 à 34 ans 213 815 209 645
35 à 39 ans 213 420 204 700
40 à 44 ans 208 710 204 070
45 à 49 ans 217 135 209 910
50 à 54 ans 258 790 246 440
55 à 59 ans 265 695 252 025
60 à 64 ans 241 215 228 945
65 à 69 ans 208 460 198 955
70 à 74 ans 149 800 140 090
75 à 79 ans 103 870 94 150
80 à 84 ans 72 430 61 790
85 ans et plus 62 305 40 420

Chart B.4

Tableau de données du graphique B.4 
Tableau de données du graphique B.4
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données pour le graphique B.4 Régions moins accessibles, Femmes et Hommes, calculées selon nombre unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Régions moins accessibles
Femmes Hommes
nombre
0 à 4 ans 69 610 73 535
5 à 9 ans 74 780 78 370
10 à 14 ans 71 320 75 050
15 à 19 ans 72 905 78 175
20 à 24 ans 69 615 74 080
25 à 29 ans 73 780 75 160
30 à 34 ans 80 195 77 880
35 à 39 ans 80 445 77 645
40 à 44 ans 80 100 78 505
45 à 49 ans 85 385 83 735
50 à 54 ans 108 725 104 085
55 à 59 ans 116 600 113 080
60 à 64 ans 106 925 104 775
65 à 69 ans 91 370 92 200
70 à 74 ans 66 970 64 405
75 à 79 ans 46 605 43 410
80 à 84 ans 32 045 27 830
85 ans et plus 27 310 18 310

Chart B.5

Tableau de données du graphique B.5 
Tableau de données du graphique B.5
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données pour le graphique B.5 Régions éloignées, Femmes et Hommes, calculées selon nombre unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Régions éloignées
Femmes Hommes
nombre
0 à 4 ans 36 070 37 750
5 à 9 ans 39 400 41 295
10 à 14 ans 37 405 39 045
15 à 19 ans 37 045 40 570
20 à 24 ans 32 940 36 265
25 à 29 ans 34 800 35 435
30 à 34 ans 38 070 36 360
35 à 39 ans 38 520 37 060
40 à 44 ans 39 905 39 010
45 à 49 ans 43 805 42 845
50 à 54 ans 53 635 52 070
55 à 59 ans 56 830 57 500
60 à 64 ans 52 420 54 695
65 à 69 ans 44 410 46 855
70 à 74 ans 31 160 31 750
75 à 79 ans 21 645 20 985
80 à 84 ans 13 945 12 815
85 ans et plus 11 620 8 305

Chart B.6

Tableau de données du graphique B.6 
Tableau de données du graphique B.6
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données pour le graphique B.6 Régions très éloignées, Femmes et Hommes, calculées selon nombre unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Régions très éloignées
Femmes Hommes
nombre
0 à 4 ans 12 120 12 700
5 à 9 ans 12 665 13 175
10 à 14 ans 10 660 11 525
15 à 19 ans 10 130 10 930
20 à 24 ans 9 435 9 815
25 à 29 ans 9 240 9 110
30 à 34 ans 8 185 7 790
35 à 39 ans 7 420 7 265
40 à 44 ans 7 470 7 630
45 à 49 ans 8 060 8 220
50 à 54 ans 8 705 9 130
55 à 59 ans 7 895 8 440
60 à 64 ans 6 675 7 055
65 à 69 ans 5 350 5 815
70 à 74 ans 3 560 3 915
75 à 79 ans 2 340 2 410
80 à 84 ans 1 355 1 310
85 ans et plus 845 700

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