La violence contre les filles et les jeunes femmes, affaires déclarées par la police au Canada, 2017

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par Shana Conroy

Date de diffusion : le 17 décembre 2018
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Faits saillants

  • En 2017, le taux de crimes violents déclarés par la police au Canada était plus élevé chez les victimes qui étaient des filles et de jeunes femmes de 24 ans ou moins que chez leurs homologues de sexe masculin et les femmes de 25 ans et plus.
  • De 2009 à 2017, les affaires de violence déclarées par la police ont diminué dans l’ensemble; la baisse observée est toutefois plus faible chez les victimes qui étaient des filles et de jeunes femmes que chez les garçons et les jeunes hommes. Plus précisément, les voies de fait et les autres infractions avec violence ont diminué chez les filles et les jeunes femmes victimes, mais les infractions sexuelles ont augmenté.
  • En 2017, les taux globaux de voies de fait et d’autres infractions avec violence chez les filles et les jeunes femmes victimes étaient semblables à ceux observés chez les garçons et les jeunes hommes victimes; les taux d’infractions sexuelles étaient toutefois plus élevés chez les filles et les jeunes femmes victimes que chez les garçons et les jeunes hommes victimes, quel que soit le groupe d’âge.
  • Le type d’infraction dont les filles et les jeunes femmes ont été victimes diffère selon l’âge. Les taux d’infractions sexuelles étaient les plus élevés chez les jeunes filles de 11 ans ou moins et les filles de 12 à 17 ans, tandis que le taux de voies de fait était le plus élevé chez les jeunes femmes de 18 à 24 ans.
  • La violence contre les filles et les jeunes femmes a été le plus souvent perpétrée par un auteur présumé de sexe masculin. Le lien de l’auteur présumé avec la victime variait : les jeunes filles ont été le plus souvent victimisées par un membre de la famille, les filles plus âgées, par une simple connaissance, et les jeunes femmes, par un partenaire intime autre qu’un conjoint.
  • Peu importe le type d’infraction, les filles et les jeunes femmes ont été le plus souvent victimisées dans une propriété privée, près des deux tiers des victimes l’ayant été dans leur propre résidence.
  • Les filles et les jeunes femmes ont, plus souvent que les garçons et les jeunes hommes, tardé à signaler l’incident — c’est-à-dire que l’incident violent dont elles ont été victimes n’a pas été signalé à la police le jour même où il s’est produit. Malgré tout, quel que soit le type d’infraction, l’affaire a été classée par mise en accusation plus souvent lorsque les victimes étaient des filles et de jeunes femmes que lorsqu’il s’agissait de leurs homologues de sexe masculin.
  • De 2007 à 2017, les taux d’homicides ont été en moyenne trois fois plus faibles chez les filles et les jeunes femmes que chez les garçons et les jeunes hommes. Parmi les filles et les jeunes femmes victimes d’un homicide, les Autochtones étaient surreprésentées durant cette même période.
  • En 2017, les taux de crimes violents commis contre les filles et les jeunes femmes et déclarés par la police étaient plus élevés dans les territoires, en Saskatchewan et au Manitoba. Dans les provinces, les taux étaient nettement plus élevés dans les régions rurales que dans les régions urbaines.
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La violence peut avoir de graves conséquences immédiates et à long terme pour les victimes, notamment sur la santé physique et mentale, le bien-être économique et les relations sociales (Briere et Rickards, 2007; Fergusson et autres, 2008; McDougall et Vaillancourt, 2015; Patel et Taylor, 2012; Turner et autres, 2010; Wathen, 2012). Cela est particulièrement vrai chez les jeunes victimes, qui sont à divers stades de leur développement; selon la nature de la violence et les caractéristiques de la victime, ces effets négatifs peuvent se prolonger jusqu’à l’âge adulte avancé (UNICEF, 2014). Des recherches ont démontré que certains types de violence, comme la victimisation par des membres de la famille et la victimisation sexuelle, culminent à un jeune âge (Cotter et Beaupré, 2014; Ogrodnik, 2010).

De nombreux types de violence comportent également une composante sexospécifique (Benoit et autres, 2015). La violence contre les filles et les femmes est considérée comme un grave problème de droits de la personne et une épidémie en matière de santé qui fait obstacle à l’égalité entre les sexes (Organisation des Nations Unies, 1993; Organisation mondiale de la Santé, 2013). Comparativement aux hommes, les femmes sont victimes d’un nombre disproportionné de crimes comme la violence entre partenaires intimes, l’agression sexuelle et le harcèlement criminel (Burczycka et Conroy, 2018; Conroy et Cotter, 2017; Elliott et autres, 2004; Perreault, 2015; Sinha, 2013a). De plus, certains crimes — en particulier les agressions sexuelles — sont moins susceptibles d’être signalés à la police en raison de niveaux accrus de honte, de culpabilité et de stigmatisation chez les victimes (Conroy et Cotter, 2017; Elliott et autres, 2004; Johnson, 2012; Sable et autres, 2006).

Des recherches ont démontré que la violence contre les femmes est souvent particulière en ce qui a trait au type de violence, au lien de l’auteur présumé avec la victime et à l’endroit où la violence se produit (Sinha, 2013b; Vaillancourt, 2010). Une telle combinaison de facteurs peut rendre la victimisation plus susceptible d’être cachée et plus difficile à détecter. Au Canada, certaines femmes sont plus à risque d’être victimes de violence que d’autres, y compris les jeunes femmes, les femmes autochtonesNote , les femmes ayant une incapacité, les femmes ayant une moins bonne santé mentale, les femmes gaies ou bisexuelles et les femmes vivant dans des régions éloignées (Cotter, 2018; Hotton Mahony et autres, 2017; Hutchins, 2013; Perreault, 2015; Simpson, 2018).

Le présent article de Juristat a été produit par le Centre canadien de la statistique juridique de Statistique Canada, avec l’appui de Condition féminine Canada. Il traite des affaires de violence contre les filles et les jeunes femmes de 24 ans ou moins déclarées par la police au Canada. Une analyse des tendances permet par ailleurs de dresser un portrait des changements survenus au fil du temps. Les taux sont indiqués à l’échelle nationale, provinciale et territoriale, ainsi que pour les régions urbaines, les régions rurales et les régions métropolitaines de recensement.

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Encadré 1
Sources de données et définitions

À partir des données policières provenant du Programme de déclaration uniforme de la criminalité (DUC) fondé sur l’affaire et des données tirées de l’Enquête sur les homicides, le présent article de Juristat fournit des renseignements sur les crimes violentsNote  visés par le Code criminel (C.C. 1985) qui ont été signalés à la police et dont le bien-fondé a été établi par celle-ciNote . Comme les infractions avec violence ne sont pas toutes portées à l’attention de la policeNote , certaines constatations fondées sur les données autodéclarées de l’Enquête sociale générale (ESG) de 2014 sur la sécurité des Canadiens (victimisation)Note  fournissent davantage de contexteNote  sur la nature, l’étendue et l’incidence de la victimisation avec violenceNote . L’ESG sur la victimisation permet de recueillir des renseignements sur les expériences de victimisation, que les incidents aient été signalés ou non à la police. L’ESG sur la victimisation est menée auprès des Canadiens de 15 ans et plus, et elle comporte des questions rétrospectives sur les expériences de violence subie pendant l’enfance. Les données déclarées par la police et les données autodéclarées sur la criminalité et la victimisation au Canada sont des sources d’information qu’il est préférable d’utiliser en complémentarité plutôt que de façon mutuellement exclusiveNote .

Bien que cet article porte principalement sur les victimes de 24 ans ou moins, il traite également des victimes de 25 ans et plus lorsqu’il y a des différences entre les deux groupes. Aux fins de l’analyse, les victimes d’infractions avec violence déclarées par la police sont regroupées dans les catégories suivantes :

  • jeunes filles et jeunes garçons — victimes de 11 ans ou moins
  • filles plus âgées et garçons plus âgés — victimes de 12 à 17 ans
  • jeunes femmes et jeunes hommes — victimes de 18 à 24 ans
  • femmes et hommes — victimes de 25 ans et plus

En ce qui concerne les données déclarées par la police, le sexe de la victime est fondé sur les renseignements fournis à la police ou, lorsque ces renseignements ne sont pas disponibles, sur la perception qu’a la police quant au sexe de la victime. C’est la raison pour laquelle les personnes de sexe féminin comprennent les personnes qui s’identifient ou qui se présentent comme étant de sexe féminin, et les personnes de sexe masculin comprennent les personnes qui s’identifient ou se présentent comme étant de sexe masculin, et ce, peu importe leur sexe à la naissanceNote .

Les crimes violents déclarés par la police comprennent toutes les infractions contre la personne visées par le Programme DUC. Comme il est question d’environ 70 infractions avec violence, ces dernières sont groupéesNote  en quatre catégories aux fins de l’analyse : les infractions liées à l’homicide ou à la mort, les infractions sexuelles, les voies de fait et les autres infractions avec violence.

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Le taux de crimes violents déclarés par la police est plus élevé chez les filles et les jeunes femmes victimes

En 2017, il y a eu 350 457 victimes de crimes violents déclarés par la police au Canada (968 pour 100 000 personnes)Note , et environ la moitié (53 %) étaient de sexe féminin (tableau 1)Note . Une proportion un peu plus élevée (56 %) de victimes de 24 ans ou moins étaient de sexe féminin.

Dans l’ensemble, les filles et les jeunes femmes de 24 ans ou moins ont été victimes de violence à un taux de 1 394 victimes pour 100 000 personnes, comparativement à un taux de 1 030 victimes chez les garçons et les jeunes hommes. En revanche, les taux de violence contre les femmes et les hommes de 25 ans et plus étaient semblables (878 par rapport à 867). Dans l’ensemble, la violence contre les femmes a atteint un sommet à l’âge de 15 ans, soit un taux de 2 684 victimes pour 100 000 personnes (graphique 1)Note .

Graphique 1 Victimes de crimes violents déclarés par la police, selon l’âge et le sexe de la victime, Canada, 2017

Tableau de données du graphique 1 
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1. Les données sont présentées selon Victim age (titres de rangée) et Victimes de sexe féminin, calculées selon taux pour 100 000 personnes unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Âge de la victime Victimes de sexe féminin Victimes de sexe féminin
taux pour 100 000 personnes
0 101 124
1 151 154
2 172 147
3 239 204
4 307 238
5 350 312
6 413 325
7 423 375
8 456 413
9 498 473
10 596 562
11 768 663
12 1 244 977
13 1 878 1 235
14 2 378 1 612
15 2 684 1 749
16 2 437 1 804
17 2 438 1 823
18 2 406 1 728
19 2 375 1 697
20 2 400 1 716
21 2 285 1 668
22 2 239 1 640
23 2 215 1 594
24 2 183 1 583
25 2 157 1 687
26 2 059 1 576
27 1 997 1 566
28 1 939 1 499
29 1 879 1 472
30 1 890 1 804
31 1 671 1 432
32 1 638 1 380
33 1 602 1 354
34 1 560 1 272
35 1 530 1 422
36 1 463 1 226
37 1 423 1 163
38 1 388 1 202
39 1 367 1 120
40 1 375 1 283
41 1 255 1 132
42 1 232 1 052
43 1 186 1 038
44 1 108 1 072
45 1 095 1 103
46 1 056 1 015
47 1 005 1 020
48 925 1 006
49 906 968
50 853 972
51 751 857
52 726 877
53 655 780
54 596 758
55 600 732
56 522 705
57 460 622
58 408 581
59 381 552
60 342 523
61 301 476
62 287 456
63 266 415
64 234 389
65 230 362
66 207 314
67 201 308
68 174 279
69 180 247
70 171 258
71 135 243
72 156 223
73 147 202
74 142 185
75 159 181
76 132 193
77 152 168
78 160 163
79 145 151
80 143 155
81 131 127
82 138 114
83 174 116
84 136 161
85 154 159
86 126 144
87 142 159
88 168 169
89 131 174

En ce qui a trait aux taux de violence envers les personnes de 24 ans ou moins, les écarts entre les victimes de sexe féminin et celles de sexe masculin variaient selon le groupe d’âge : les filles plus âgées de 12 à 17 ans présentaient un taux supérieur de 42 % à celui des garçons plus âgés (2 181 par rapport à 1 538), tandis que les jeunes femmes de 18 à 24 ans affichaient un taux supérieur de 38 % à celui des jeunes hommes (2 295 par rapport à 1 658). Le taux de violence contre les jeunes filles de 11 ans ou moins était plus comparable à celui contre les jeunes garçons, mais il était tout de même supérieur de 12 % (374 par rapport à 333). Ces écarts révèlent que les filles et les jeunes femmes sont victimes d’un nombre disproportionné de crimes violents, une tendance qui semble se maintenir jusqu’à l’âge de 45 ans.

On observe une faible baisse du taux de crimes violents contre les filles et les jeunes femmes déclarés par la police

De 2009 à 2017, le taux global de crimes violents déclarés par la police au Canada a diminué de 20 %, la baisse ayant été plus faible chez les personnes de sexe féminin que chez les personnes de sexe masculin (-16 % par rapport à -23 %)Note . Cet écart est en grande partie attribuable à la violence contre les victimes de 24 ans ou moins, puisque la baisse du taux était beaucoup plus faible chez les jeunes filles (-2 %), les filles plus âgées (-9 %) et les jeunes femmes (-22 %) que chez les personnes de sexe masculin des mêmes groupes d’âge (-16 %, -33 % et -34 %, respectivement) (tableau 2)Note . Chez les personnes de 25 ans et plus, aucun écart notable entre les femmes et les hommes n’a toutefois été observé au chapitre de la baisse du taux (-14 % par rapport à -16 %).

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Encadré 2
Victimisation avec violence autodéclarée

L’Enquête sociale générale sur la victimisation permet de mesurer trois types de violence : l’agression sexuelleNote , les voies de faitNote  et le vol qualifiéNote . La victimisation avec violence comprend les expériences vécues au cours des 12 mois ayant précédé l’enquêteNote .

En 2014, le taux global de victimisation avec violence autodéclarée chez les Canadiens de 15 ans et plus était significativementNote  plus élevé chez les femmes que chez les hommes (85 incidents par rapport à 68 pour 1 000 personnes)Note . Selon les catégories d’âge, les jeunes femmes de 15 à 24 ans présentaient le taux le plus élevé de victimisation avec violence autodéclarée (216)Note , lequel était significativement plus élevé que ceux des jeunes hommes de 15 à 24 ans et des femmes de 25 ans et plus (115 et 63, respectivement)Note .

De 2004 à 2014, le taux de victimisation avec violence autodéclarée chez les jeunes femmes n’a pas varié de façon significative (passant de 205 à 209 incidents pour 1 000 personnes)Note . Par ailleurs, au cours de la même période, le taux de victimisation avec violence chez les jeunes hommes a quant à lui diminué de façon significative (passant de 204 incidents à 111).

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Les infractions sexuelles sont beaucoup plus courantes contre les filles et les jeunes femmes

Parmi les types les plus courants de crimes violents commis contre les filles et les jeunes femmes déclarés par la police, presque tous étaient des voies de fait (50 %), des infractions sexuelles (29 %) et d’autres infractions avec violence (21 %)Note . Les infractions liées à l’homicide ou à la mort étaient rares (0,2 %)Note . Contrairement aux filles et aux jeunes femmes, les garçons et les jeunes hommes étaient le plus souvent victimes de voies de fait (66 %) et d’autres infractions avec violence (28 %), tandis que les infractions sexuelles étaient beaucoup moins courantes (6 %). Comme chez les filles et les jeunes femmes, les voies de fait étaient le type le plus courant d’infractions commises contre les femmes de 25 ans et plus (65 %); toutefois, chez ces dernières, les autres infractions avec violence (27 %) étaient plus fréquentes que les infractions sexuelles (8 %).

Le taux d’infractions sexuelles est plus élevé contre les filles, alors que le taux de voies de fait est plus élevé envers les jeunes femmes

Parmi tous les crimes violents déclarés par la police, les taux de voies de fait étaient semblables chez les victimes de sexe féminin et de sexe masculin de 24 ans ou moins (693 pour 100 000 personnes par rapport à 676), et les taux étaient également semblables pour les autres infractions avec violence (291 par rapport à 289) (tableau 3). Les victimes qui étaient des filles et de jeunes femmes affichaient toutefois un taux global d’infractions sexuelles sept fois plus élevé que celui des garçons et des jeunes hommes (407 par rapport à 58).

Peu importe le groupe d’âge, les taux d’infractions sexuelles étaient plus élevés contre les filles et les jeunes femmes que contre les garçons et les jeunes hommes. Les taux étaient trois fois plus élevés contre les jeunes filles de 11 ans ou moins (181 par rapport à 60 contre les jeunes garçons), plus de neuf fois plus élevés contre les filles plus âgées de 12 à 17 ans (921 par rapport à 98 contre les garçons plus âgés) et près de 14 fois plus élevés contre les jeunes femmes de 18 à 24 ans (371 par rapport à 27 contre les jeunes hommes).

Chez les filles et les jeunes femmes victimes, le type d’infraction affichant le taux le plus élevé a changé à mesure qu’elles vieillissaient (graphique 2). Chez les jeunes filles et les filles plus âgées, les infractions sexuelles présentaient les taux les plus élevés (181 et 921 pour 100 000 personnes, respectivement), suivies des voies de fait (141 et 817, respectivement). Le phénomène contraire a été observé chez les jeunes femmes : le taux était plus élevé en ce qui concerne les voies de fait qu’en ce qui a trait aux infractions sexuelles (1 392 par rapport à 371).

Graphique 2 Filles et jeunes femmes victimes de crimes violents déclarés par la police, selon le groupe d’âge de la victime et le type d’infraction, Canada, 2017

Tableau de données du graphique 2 
Tableau de données du graphique 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 2. Les données sont présentées selon Type d’infraction (titres de rangée) et Groupe d’âge de la victime, Jeunes filles, Filles plus âgées et Jeunes femmes, calculées selon taux pour 100 000 personnes unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Type d’infraction Groupe d’âge de la victime
Jeunes fillesTableau de Note 1 Filles plus âgéesTableau de Note 2 Jeunes femmesTableau de Note 3
taux pour 100 000 personnes
Infractions sexuelles 181 921 371
Voies de fait 141 817 1 392
Autres infractions avec violence 51 441 528

Les taux de violence contre les filles et les jeunes femmes ont atteint un sommet à 20 ans en ce qui concerne les voies de fait (1 450), à 15 ans pour ce qui est des infractions sexuelles (1 243) et à 18 ans en ce qui a trait aux autres infractions avec violence (546)Note .

Quant aux infractions particulières, les taux de violence contre les filles et les jeunes femmes étaient les plus élevés en ce qui concerne les voies de fait de niveau 1 (547 pour 100 000 personnes) et les agressions sexuelles de niveau 1 (259) (tableau 3)Note ; venaient ensuite les voies de fait de niveau 2 (129), les infractions sexuelles contre les enfantsNote  (119) et les menaces (118). Certaines infractions, bien que moins courantes, affichaient tout de même des taux nettement plus élevés contre les filles et les jeunes femmes que ce n’était le cas de leurs homologues de sexe masculin. Il s’agissait notamment de la marchandisation des activités sexuelles; du harcèlement criminel; de l’enlèvement, de la séquestration, du rapt et de la prise d’otages; ainsi que des communications indécentes ou harcelantes.

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Encadré 3
Les agressions sexuelles déclarées par la police

La question de l’inconduite et de la violence sexuelles a récemment fait l’objet d’une plus grande sensibilisation de la société et a suscité un important débat public. En particulier, l’émergence du mouvement #MoiAussi (me too., s.d.) a attiré l’attention sur la prévalence de crimes comme les agressions sexuelles. Selon les données tirées du Programme de déclaration uniforme de la criminalité fondé sur l’affaire, le nombre d’affaires d’agression sexuelle déclarées par la police a été plus élevé en 2017 que lors de toute autre année depuis 1998. En 2017, le nombre de victimes a atteint un sommet en octobre — mois où le mouvement #MoiAussi est devenu omniprésent dans les médias sociaux — et a continué d’être particulièrement élevé en novembre (Rotenberg et Cotter, 2018). Étant donné que de nombreuses agressions sexuelles ne sont pas signalées à la police (voir ci-dessous), un changement mineur dans les pratiques de signalement peut avoir une incidence importante sur les données déclarées par la police. Ainsi, l’augmentation du nombre d’agressions sexuelles déclarées par la police pourrait être attribuable au fait qu’un plus grand nombre de victimes signalent leur victimisation à la police.

Selon les données autodéclarées tirées de l’Enquête sociale générale de 2014 sur la victimisation, 1 agression sexuelleNote  sur 20 (5 %E) survenue au cours des 12 mois précédant l’enquête a été signalée à la police (Conroy et Cotter, 2017)Note . Parmi les victimes, les jeunes femmes de 15 à 24 ans affichaient les taux les plus élevés d’agressions sexuelles autodéclarées, soit 134 incidents pour 1 000 personnes. Le taux d’agressions sexuelles autodéclarées était 12 fois plus faible contre les jeunes hommes du même groupe d’âge (11E), 2 fois plus faible contre les femmes de 25 à 34 ans (58E) et 8 fois plus faible contre les femmes de 35 à 44 ans (16E)Note .

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Le taux d’infractions sexuelles commises contre les filles et les jeunes femmes augmente, tandis que celui des autres types d’infractions diminue

Bien que le taux global de crimes violents commis contre les filles et les jeunes femmes et déclarés par la police ait diminué de 2009 à 2017, la même tendance ne s’est pas manifestée en ce qui concerne les infractions sexuelles (graphique 3)Note . Pendant cette période, les infractions sexuelles contre les filles et les jeunes femmes ont augmenté de 31 %, alors que les voies de fait et les autres infractions avec violence ont quant à elles diminué (-24 % et -38 %, respectivement). À titre de comparaison, le taux d’infractions sexuelles contre les garçons et les jeunes hommes a augmenté de 7 % de 2009 à 2017Note .

Graphique 3 Filles et jeunes femmes victimes de crimes violents déclarés par la police, selon le type d’infraction et l’année, Canada, 2009 à 2017

Tableau de données du graphique 3 
Tableau de données du graphique 3
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 3. Les données sont présentées selon Type d’infraction (titres de rangée) et 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017, calculées selon taux pour 100 000 personnes unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Type d’infraction 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
taux pour 100 000 personnes
Infractions sexuelles 309 326 321 315 310 308 320 350 405
Voies de fait 906 900 865 819 735 682 687 678 684
Autres infractions avec violence 468 469 401 375 331 290 286 286 291

À l’exception de 2017 — année où il y a eu beaucoup de sensibilisation et de discussion sur la question de l’inconduite et de la violence sexuelles —, l’augmentation des infractions sexuelles commises contre les filles et les jeunes femmes et déclarées par la police est demeurée appréciable de 2009 à 2016 (+13 %).

La violence contre les filles et les jeunes femmes est le plus souvent perpétrée par un auteur présumé de sexe masculin

Dans l’ensemble, la grande majorité (81 %) des auteurs présumés de crimes violents contre les filles et les jeunes femmes déclarés par la police étaient de sexe masculin, et c’est également le cas des crimes violents commis contre les garçons et les jeunes hommes (79 %) (tableau 4)Note . Lorsque la victime était une fille ou une jeune femme, les auteurs présumés de sexe masculin étaient le plus souvent âgés de 18 à 24 ans, suivis de ceux de 25 à 34 ans. Peu importe le groupe d’âge de la victime, une grande proportion des auteurs présumés étaient de sexe masculin, mais certaines variations ont été observées. Par exemple, lorsque les victimes étaient de jeunes filles ou de jeunes garçons de 11 ans ou moins, les auteurs présumés de sexe masculin étaient tout aussi fréquents (78 % dans les deux cas). En revanche, l’auteur présumé était moins souvent de sexe masculin dans les cas de violence perpétrée contre les filles plus âgées de 12 à 17 ans que dans ceux contre les garçons du même groupe d’âge (74 % par rapport à 88 %), et plus souvent de sexe masculin dans les cas de violence contre les jeunes femmes de 18 à 24 ans que dans ceux contre les jeunes hommes du même groupe d’âge (86 % par rapport à 73 %).

Dans l’ensemble, 6 filles et jeunes femmes sur 10 (59 %) ont été victimisées par une personne qui avait sensiblement le même âge (moins de 5 ans de différence), mais cette proportion variait selon le groupe d’âgeNote . Par exemple, les filles plus âgées et les jeunes femmes étaient le plus souvent victimisées par une personne qui présentait une différence d’âge d’au plus 5 ans avec elles (63 % et 61 %, respectivement), mais cette situation était beaucoup moins fréquente chez les filles plus jeunes (24 %)Note .

La proportion de filles et de jeunes femmes qui ont été victimisées par un auteur présumé de sexe masculin dépendait du type d’infraction. Dans le cas des voies de fait et des autres infractions avec violence, les trois quarts des auteurs présumés étaient de sexe masculin (76 % et 77 %, respectivement)Note . Par ailleurs, l’auteur présumé était de sexe masculin dans le cas de presque toutes les infractions sexuelles (98 %). Parmi les filles et les jeunes femmes, il y avait une certaine variation selon le groupe d’âge de la victime (graphique 4), mais les auteurs présumés de sexe masculin étaient toujours proportionnellement les plus nombreux.

Graphique 4 Filles et jeunes femmes victimes de crimes violents déclarés par la police, selon le groupe d’âge de la victime, le type d’infraction et le sexe de l’auteur présumé, Canada, 2017

Tableau de données du graphique 4 
Tableau de données du graphique 4
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 4. Les données sont présentées selon Type d’infraction et sexe de l’auteur présumé (titres de rangée) et Jeunes filles, Filles plus âgées et Jeunes femmes, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Type d’infraction et sexe de l’auteur présumé Jeunes fillesTableau de Note 1 Filles plus âgéesTableau de Note 2 Jeunes femmesTableau de Note 3
pourcentage
Infractions sexuelles
Masculin 96 98 99
Féminin 4 2 1
Voies de fait
Masculin 53 56 84
Féminin 47 44 16
Autres infractions avec violence
Masculin 56 62 85
Féminin 44 38 15

Les filles et les jeunes femmes sont souvent victimisées par un de leurs proches

Le lien de l’auteur présumé avec la victime le plus souvent déclaré par la police variait beaucoup selon le sexe de la victime. Les filles et les jeunes femmes ont été beaucoup plus souvent victimisées par un de leurs proches que les garçons et les jeunes hommes. Environ 6 filles et jeunes femmes sur 10 (57 %) ont été victimisées par un membre de la famille, un partenaire intime autre qu’un conjoint ou un ami, comparativement à 3 garçons et jeunes hommes sur 10 (31 %) (tableau 5)Note . Par contre, les garçons et les jeunes hommes ont été beaucoup plus souvent victimes de la part d’une simple connaissance ou d’un étranger que les filles et les jeunes femmes (62 % par rapport à 37 %).

Des différences apparaissent une fois de plus lorsqu’on analyse les victimes selon leur groupe d’âge. Le plus souvent, les jeunes filles de 11 ans ou moins ont été victimisées par un membre de la famille — habituellement un parent — et les jeunes femmes de 18 à 24 ans, par un partenaire intime autre qu’un conjoint (60 % et 35 %, respectivement). Il était par ailleurs plus courant pour les filles plus âgées de 12 à 17 ans d’être victimisées par une simple connaissance (34 %).

Chez les jeunes filles et les filles plus âgées, le lien le plus courant de l’auteur présumé avec la victime demeurait le même, peu importe le type d’infraction (graphique 5). Les jeunes femmes étaient toutefois le plus souvent victimisées par une simple connaissance dans le cas des infractions sexuelles, et par un partenaire intime autre qu’un conjoint dans le cas des voies de fait et des autres infractions avec violence.

Graphique 5 Filles et jeunes femmes victimes de crimes violents déclarés par la police, selon le groupe d’âge de la victime, le type d’infraction et le lien de l’auteur présumé avec la victime, Canada, 2017

Tableau de données du graphique 5 
Tableau de données du graphique 5
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 5. Les données sont présentées selon Type d’infraction et lien de l’auteur présumé avec la victime (titres de rangée) et Jeunes filles, Filles plus âgées et Jeunes femmes, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Type d’infraction et lien de l’auteur présumé avec la victime Jeunes fillesTableau de Note 1 Filles plus âgéesTableau de Note 2 Jeunes femmesTableau de Note 3
pourcentage
Infractions sexuelles
Membre de la familleTableau de Note 4 62 22 11
Partenaire intimeTableau de Note 5 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 12 15
AmiTableau de Note 6 7 14 10
Simple connaissance 15 32 28
Étranger 8 14 26
Autre lienTableau de Note 7 9 6 10
Voies de fait
Membre de la familleTableau de Note 4 64 30 25
Partenaire intimeTableau de Note 5 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 18 43
AmiTableau de Note 6 4 8 4
Simple connaissance 16 32 12
Étranger 7 11 11
Autre lienTableau de Note 7 9 2 4
Autres infractions avec violence
Membre de la familleTableau de Note 4 45 10 16
Partenaire intimeTableau de Note 5 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 13 29
AmiTableau de Note 6 5 11 5
Simple connaissance 23 41 18
Étranger 20 21 26
Autre lienTableau de Note 7 6 3 7

Start of text box 4

Encadré 4
Perceptions relatives à la sécurité personnelle et mesures de sécurité

L’Enquête sociale générale (ESG) de 2014 sur la victimisation comportait des questions sur les perceptions relatives à la sécurité personnelleNote . Les femmes, peu importe la victimisation passée, sont moins susceptibles de se sentir en sécurité que les hommes (Perreault, 2017). Selon les données autodéclarées de l’ESG sur la victimisation, les jeunes femmes — celles de 15 à 24 ans — qui avaient été victimes de violence au cours des 12 mois précédant l’enquête étaient beaucoupNote  moins susceptibles de déclarer qu’elles étaient « satisfaites ou très satisfaites » de leur sécurité personnelle par rapport à la criminalité que les jeunes femmes qui n’avaient pas été victimes de violence (66 % comparativement à 88 %). Parmi les jeunes femmes, celles qui avaient été victimes de violence étaient également plus susceptibles de déclarer qu’elles ne se sentaient « pas très ou pas du tout en sécurité » lorsqu’elles marchaient seules une fois la nuit tombéeNote  (31 %E) et qu’elles se sentaient « plutôt ou très inquiètes » lorsqu’elles étaient seules chez elles en soirée ou la nuitNote  (30 %) que celles qui n’avaient pas été victimisées (15 % et 17 %, respectivement).

L’établissement de comparaisons entre les deux sexes a aussi fait ressortir des différences. Parmi les victimes de violence, les jeunes femmes étaient moins susceptibles que les jeunes hommes de dire qu’elles étaient « satisfaites ou très satisfaites » de leur sécurité personnelle par rapport à la criminalité (66 % comparativement à 85 %). Les jeunes femmes étaient aussi plus susceptibles de déclarer qu’elles ne se sentent « pas très ou pas du tout en sécurité » lorsqu’elles marchent seules une fois la nuit tombée (31 %E) et qu’elles se sentent « plutôt ou très inquiètes » lorsqu’elles sont seules chez elle en soirée ou la nuit (30 %) et lorsqu’elles utilisent le transport en commun seules une fois la nuit tombéeNote  (68 %) que les jeunes hommes (11 %E, 11 %E et 34 %E, respectivement)Note .

L’ESG sur la victimisation comportait également des questions sur les mesures de sécurité que les personnes ont mises en place ou qu’elles prennent régulièrement. Les jeunes femmes — celles de 15 à 24 ans — qui avaient été victimes de violence étaient beaucoup plus susceptibles de déclarer qu’elles vérifient qu’aucun intrus ne se trouve sur le siège arrière lorsqu’elles sont seules et retournent vers une voiture stationnée (55 %) et qu’elles emportent avec elles quelque chose pour donner l’alerte ou pour se défendre (43 %) que les jeunes femmes qui n’avaient pas été victimisées (37 % et 20 %, respectivement) et que les jeunes hommes qui avaient été victimisés (27 %E et 25 %E, respectivement).

Parmi les jeunes femmes, celles qui avaient été victimisées étaient plus susceptibles de planifier leur trajet en fonction de leur sécurité (64 %) et de changer leurs habitudes ou leurs activités ou encore d’éviter certaines personnes ou certains endroits (51 %) que celles qui n’avaient pas été victimisées (52 % et 27 %, respectivement). Parmi les victimes, les jeunes femmes étaient beaucoup plus susceptibles de verrouiller les portes et les fenêtres de leur résidence (93 %) et de prendre leur voiture, un taxi ou le transport en commun plutôt que de marcher pour leur sécurité personnelle (56 %) que les jeunes hommes (71 % et 30 %E, respectivement)Note .

End of text box 4

La majorité des filles et des jeunes femmes sont victimisées dans une propriété privée

Dans l’ensemble, la majorité (62 %) des crimes violents commis contre les filles et les jeunes femmes et déclarés par la police et se sont produits dans une propriété privée, alors que ce phénomène a été moins souvent le cas chez les garçons et les jeunes hommes (40 %) (tableau 6). Les jeunes filles (75 %) ont le plus souvent été victimisées dans une propriété privée, suivies des jeunes femmes (65 %) et des filles plus âgées (54 %). À l’inverse, les garçons et les jeunes hommes (31 %) ont été victimisés à l’extérieur plus souvent que les filles et les jeunes femmes (17 %).

Parmi toutes les filles et les jeunes femmes qui ont été victimisées dans une propriété privée, 1 sur 3 (34 %) a subi de la violence dans une résidence occupée conjointement par la victime et l’auteur présumé — ce qui reflète probablement la proportion plus élevée de victimes de violence familiale — et ce phénomène est encore plus fréquent chez les femmes de 25 ans et plus (43 %)Note . Par ailleurs, 3 filles et jeunes femmes sur 10 (31 %) ont été victimisées dans leur propre résidence (non occupée par l’auteur présumé).

Peu importe le type d’infraction, les filles et les jeunes femmes demeuraient le plus souvent victimisées dans une propriété privée (graphique 6). La proportion était la plus élevée dans le cas des infractions sexuelles (66 %), suivies des voies de fait (62 %) et des autres infractions avec violence (56 %).

Graphique 6 Filles et jeunes femmes victimes de crimes violents déclarés par la police, selon le type d’infraction et le lieu de l’affaire, Canada, 2017

Tableau de données du graphique 6 
Tableau de données du graphique 6
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 6. Les données sont présentées selon Lieu de l’affaire (titres de rangée) et Infractions sexuelles, Voies de fait et Autres infractions avec violence, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Lieu de l’affaire Infractions sexuelles Voies de fait Autres infractions avec violence
pourcentage
Propriété privéeTableau de Note 1 66 62 56
Lieu commercialTableau de Note 2 8 9 13
ÉcoleTableau de Note 3 7 6 11
Lieu extérieurTableau de Note 4 14 20 16
Autre lieuTableau de Note 5 4 3 4

Les filles et les jeunes femmes sont victimisées le plus souvent l’après-midi et en soirée

Les crimes violents contre les filles et les jeunes femmes déclarés par la police ont été commis le plus souvent l’après-midi (32 %) et en soirée (31 %), mais moins souvent la nuit (19 %) et le matin (18 %) (tableau 6). Aucune différence notable n’a été observée quant au jour de la semaine où la violence a été perpétrée; les jours où la violence était la plus fréquente étaient le samedi et le dimanche (15 % dans les deux cas) et le jour où elle était la moins fréquente, le lundi (13 %)Note .

Les différents groupes d’âge présentent une tendance semblable en ce qui concerne la journée et le moment où les filles et les jeunes femmes ont été victimisées (graphique 7). Par rapport à la violence perpétrée contre les jeunes femmes, la violence envers les filles plus âgées était plus fréquente le matin et l’après-midi les jours de semaine. En revanche, la violence contre les jeunes femmes atteignait un sommet en soirée et la nuit les vendredis, samedis et dimanches.

Graphique 7 Filles et jeunes femmes victimes de crimes violents déclarés par la police, selon le groupe d’âge de la victime et selon le jour et l’heure de l’affaire, Canada, 2017

Tableau de données du graphique 7 
Tableau de données du graphique 7
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 7. Les données sont présentées selon Jour et heure de l’affaire (titres de rangée) et Jeunes filles, Filles plus âgées et Jeunes femmes, calculées selon nombre unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Jour et heure de l’affaire Jeunes fillesTableau de Note 1 Filles plus âgéesTableau de Note 2 Jeunes femmesTableau de Note 3
nombre
dimanche
12:00 AM 62 149 375
1:00 AM 12 137 459
2:00 AM 19 96 470
3:00 AM 9 81 469
4:00 AM 11 72 289
5:00 AM 3 45 250
6:00 AM 5 36 161
7:00 AM 5 41 132
8:00 AM 20 45 151
9:00 AM 23 44 178
10:00 AM 33 78 191
11:00 AM 33 76 198
12:00 PM 53 151 216
1:00 PM 42 100 215
2:00 PM 57 95 192
3:00 PM 42 111 213
4:00 PM 49 128 210
5:00 PM 43 150 238
6:00 PM 35 141 269
7:00 PM 45 128 239
8:00 PM 49 145 271
9:00 PM 38 134 304
10:00 PM 21 104 282
11:00 PM 64 172 269
lundi
12:00 AM 44 108 184
1:00 AM 17 74 165
2:00 AM 4 43 148
3:00 AM 3 33 146
4:00 AM 3 23 84
5:00 AM 6 22 73
6:00 AM 4 18 62
7:00 AM 16 22 72
8:00 AM 45 95 129
9:00 AM 26 108 161
10:00 AM 45 133 151
11:00 AM 40 179 179
12:00 PM 58 223 216
1:00 PM 40 170 203
2:00 PM 56 177 201
3:00 PM 87 252 238
4:00 PM 63 223 230
5:00 PM 74 148 235
6:00 PM 55 138 244
7:00 PM 46 134 263
8:00 PM 57 150 216
9:00 PM 27 119 223
10:00 PM 16 113 236
11:00 PM 70 202 265
mardi
12:00 AM 33 88 181
1:00 AM 5 30 152
2:00 AM 4 34 135
3:00 AM 0 23 112
4:00 AM 1 29 78
5:00 AM 3 16 56
6:00 AM 15 23 68
7:00 AM 13 37 75
8:00 AM 45 100 119
9:00 AM 46 118 153
10:00 AM 52 154 147
11:00 AM 49 186 168
12:00 PM 82 287 196
1:00 PM 62 187 215
2:00 PM 52 201 206
3:00 PM 80 288 251
4:00 PM 89 222 251
5:00 PM 49 184 222
6:00 PM 44 161 234
7:00 PM 52 144 235
8:00 PM 44 159 263
9:00 PM 27 140 255
10:00 PM 28 105 241
11:00 PM 66 156 301
mercredi
12:00 AM 40 102 193
1:00 AM 12 42 153
2:00 AM 10 34 166
3:00 AM 4 34 129
4:00 AM 5 21 79
5:00 AM 3 22 77
6:00 AM 8 26 77
7:00 AM 13 36 87
8:00 AM 32 114 126
9:00 AM 39 123 133
10:00 AM 43 139 165
11:00 AM 51 190 179
12:00 PM 69 270 220
1:00 PM 53 192 187
2:00 PM 47 232 205
3:00 PM 73 282 224
4:00 PM 72 240 208
5:00 PM 57 178 238
6:00 PM 69 160 241
7:00 PM 49 126 249
8:00 PM 44 173 263
9:00 PM 44 139 239
10:00 PM 17 103 266
11:00 PM 92 182 254
jeudi
12:00 AM 44 110 199
1:00 AM 5 53 162
2:00 AM 4 29 158
3:00 AM 1 29 140
4:00 AM 8 25 89
5:00 AM 4 14 85
6:00 AM 7 20 85
7:00 AM 18 39 83
8:00 AM 40 92 138
9:00 AM 35 158 117
10:00 AM 48 153 174
11:00 AM 46 172 177
12:00 PM 77 253 218
1:00 PM 51 208 203
2:00 PM 69 187 183
3:00 PM 73 232 207
4:00 PM 62 219 246
5:00 PM 38 180 207
6:00 PM 41 126 214
7:00 PM 39 147 254
8:00 PM 52 158 242
9:00 PM 28 119 247
10:00 PM 24 91 217
11:00 PM 85 177 280
vendredi
12:00 AM 45 95 236
1:00 AM 13 56 203
2:00 AM 9 57 222
3:00 AM 9 45 164
4:00 AM 7 32 133
5:00 AM 4 18 91
6:00 AM 6 22 97
7:00 AM 18 48 87
8:00 AM 42 77 129
9:00 AM 44 111 149
10:00 AM 31 133 164
11:00 AM 61 172 161
12:00 PM 59 248 254
1:00 PM 52 170 179
2:00 PM 50 190 212
3:00 PM 78 240 213
4:00 PM 87 184 230
5:00 PM 73 147 228
6:00 PM 52 149 200
7:00 PM 48 138 200
8:00 PM 47 156 266
9:00 PM 39 176 238
10:00 PM 22 169 264
11:00 PM 75 264 381
samedi
12:00 AM 47 168 317
1:00 AM 11 127 365
2:00 AM 9 88 428
3:00 AM 13 85 395
4:00 AM 8 62 244
5:00 AM 12 46 199
6:00 AM 7 43 172
7:00 AM 10 45 128
8:00 AM 15 62 173
9:00 AM 20 53 153
10:00 AM 25 50 182
11:00 AM 27 84 196
12:00 PM 66 107 239
1:00 PM 22 80 223
2:00 PM 43 88 225
3:00 PM 41 122 200
4:00 PM 44 101 224
5:00 PM 35 125 280
6:00 PM 48 145 217
7:00 PM 38 118 249
8:00 PM 41 144 260
9:00 PM 30 179 254
10:00 PM 32 177 281
11:00 PM 63 260 390

La présence d’une arme est peu fréquente dans les crimes violents commis contre les filles et les jeunes femmes

Parmi les victimes de crimes violents déclarés par la police, les filles et les jeunes femmes ont fait l’objet d’affaires où une arme était moins souvent présente que les garçons et les jeunes hommes (14 % par rapport à 31 %) (tableau 6). À l’inverse, les filles et les jeunes femmes étaient plus souvent victimes d’affaires impliquant de la force physique que leurs homologues de sexe masculin (70 % par rapport à 57 %).

Environ 4 filles et jeunes femmes sur 10 (37 %) ont subi des blessures corporelles — presque toutes mineures — causées par la violence qu’elles ont subie. Les blessures étaient plus fréquentes chez les garçons et les jeunes hommes (45 %) et chez les femmes de 25 ans et plus (42 %). Les jeunes femmes de 18 à 24 ans ont été plus souvent blessées (45 %) que les filles plus âgées de 12 à 17 ans (28 %) et les jeunes filles de 11 ans ou moins (26 %).

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Encadré 5
Conséquences émotionnelles et à long terme de la victimisation avec violence

Les conséquences de la violence ne se limitent pas aux blessures corporelles. Comme il a été mentionné, la violence peut avoir de graves conséquences immédiates et à long terme pour les victimes (Briere et Rickards, 2007; Fergusson et autres, 2008; McDougall et Vaillancourt, 2015; Patel et Taylor, 2012; Turner et autres, 2010; Wathen, 2012). Les données autodéclarées tirées de l’Enquête sociale générale (ESG) de 2014 sur la victimisation peuvent fournir des renseignements supplémentaires à ce sujet.

Chez les jeunes femmes — celles de 15 à 24 ans — qui avaient été victimes de violenceNote  au cours des 12 mois précédant l’enquête, les incidents violents qu’elles ont subis les avaient souvent amenées à se sentir en colère ou fâchées (33 %E), bouleversées, confuses ou frustrées (21 %E), peureuses ou craintives (12 %E) et plus prudentes ou attentives (10 %E)Note . Parmi les victimes, les incidents violents subis par les jeunes femmes étaient beaucoupNote  plus susceptibles que ceux subis par les jeunes hommes de faire en sorte qu’elles essaient de ne pas penser à l’incident et qu’elles fassent tout pour éviter les situations qui leur faisaient penser à l’incident (32 %E par rapport à 8 %E)Note .

L’ESG sur la victimisation comportait également des questions rétrospectives sur les expériences de violence subie pendant l’enfanceNote . Chez les Canadiens de 15 ans et plus, les femmes étaient beaucoup plus susceptibles que les hommes d’avoir été victimes de violence sexuelle pendant l’enfance (12 % par rapport à 4 %), tandis qu’elles étaient moins susceptibles que les hommes d’avoir été victimes de violence physique pendant l’enfance (22 % par rapport à 31 %) (Burczycka et Conroy, 2017). La grande majorité (93 %) des cas de violence subie pendant l’enfance n’ont pas été signalés à la police ni aux services de protection de l’enfance. Dans l’ensemble, les victimes de violence subie pendant l’enfance étaient plus susceptibles de déclarer qu’elles avaient une mauvaise santé physique, un problème d’ordre psychologique ou de santé mentaleNote  et des antécédents d’itinérance. Elles étaient également plus susceptibles de déclarer une consommation récente de drogues et une consommation excessive d’alcoolNote .

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Les filles et les jeunes femmes tardent plus souvent à signaler l’incident dont elles ont été victimes à la police

Un signalement tardif — ce qui signifie que l’incident n’a pas été signalé à la police le jour même où il s’est produit — peut s’expliquer par diverses raisons. Cela vaut non seulement pour les victimes, mais aussi pour les témoins et, dans le cas des plus jeunes victimes, pour les intermédiaires adultes. Les raisons motivant un signalement tardif comprennent un sentiment de peur et de honte, l’impression que les preuves sont insuffisantes, le sentiment que l’incident était une affaire privée ou personnelle, un manque de confiance à l’endroit de la police ou du système de justice pénale, et le désir d’éviter des problèmes au contrevenant. Les jeunes victimes sont par ailleurs particulières en ce sens qu’elles ne savent peut-être pas qu’elles sont victimisées, qu’elles ne savent peut-être pas comment demander de l’aide, qu’elles sont peut-être incapables de signaler leur victimisation ou qu’elles sont peut-être dépendantes de l’agresseur.

Parmi l’ensemble des filles et des jeunes femmes victimes de violence, un peu moins des trois quarts (72 %) n’ont pas tardé à signaler l’incidentNote . Le signalement tardif était plus fréquent chez les filles et les jeunes femmes (28 %) que chez les garçons et les jeunes hommes (19 %) ainsi que chez les femmes de 25 ans et plus (16 %). En ce qui concerne le lien de l’auteur présumé avec la victime, le signalement tardif était un peu plus fréquent chez les filles et les jeunes femmes victimes d’un incident dont l’auteur présumé était un membre de la famille (33 %) comparativement à une personne non apparentée (27 %).

Le signalement tardif dépendait par ailleurs du groupe d’âge de la victime et du type d’infraction. Les jeunes filles de 11 ans ou moins (48 %) tardaient le plus souvent à signaler l’incident, suivies des filles plus âgées de 12 à 17 ans (37 %) et des jeunes femmes de 18 à 24 ans (18 %). Parmi l’ensemble des filles et des jeunes femmes, le signalement tardif était plus fréquent dans le cas des infractions sexuelles (54 %) que dans le cas des autres infractions avec violence (22 %) et des voies de fait (16 %)Note . Dans le cas des infractions sexuelles, les filles et les jeunes femmes ont tardé à signaler l’incident plus souvent que les femmes de 25 ans et plus (54 % par rapport à 41 %); les garçons et les jeunes hommes ont toutefois tardé davantage à signaler l’incident pour ce type d’infraction (60 %).

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Encadré 6
Perceptions à l’égard de la police et signalement de la victimisation avec violence à la police

Plusieurs facteurs, y compris les perceptions à l’égard de la police, ont probablement une incidence sur la volonté de signaler la victimisation à la police. Selon les données autodéclarées tirées de l’Enquête sociale générale de 2014 sur la victimisation, les jeunes femmes — celles de 15 à 24 ans — qui avaient été victimes de violence au cours des 12 mois précédant l’enquête étaient beaucoupNote  moins susceptibles d’avoir « une grande confiance » (24 %E) à l’égard de la police que les jeunes femmes qui n’avaient pas été victimes de violence (42 %).

Parmi les jeunes femmes, celles qui avaient été victimes de violence étaient également beaucoup moins susceptibles que celles qui n’en avaient pas été victimes de déclarer que la police fait un « bon travail » lorsqu’il s’agit de faire respecter la loi (31 % par rapport à 59 %), de traiter les personnes équitablement (41 % par rapport à 63 %), d’avoir une attitude ouverte, invitant à la discussion (39 % par rapport à 59 %), d’assurer la sécurité des citoyens du voisinage (46 % par rapport à 66 %) et de répondre rapidement aux appels (45 % par rapport à 59 %). De plus, les jeunes femmes qui avaient été victimes de violence étaient moins susceptibles que les jeunes femmes qui n’en avaient pas été victimes et que les jeunes hommes qui en avaient été victimes de déclarer que la police fait un « bon travail » lorsqu’il s’agit d’informer le public sur la prévention d’actes criminels (28 %E par rapport à 51 % et à 43 %, respectivement).

Chez les victimes de violenceNote , 11 %E des incidents dont les jeunes femmes ont été victimes ont été signalés à la police, ce qui est significativement moins élevé que la proportion de 28 %E des incidents dont les jeunes hommes ont été victimes. Parmi les jeunes femmes et les jeunes hommes victimes de violence, une raison fréquente pour laquelle les incidents n’ont pas été signalés à la police était que, selon la victime, il s’agissait d’un crime anodin et qui ne valait pas la peine d’être signalé (75 % et 80 %, respectivement). D’autres raisons ont été fréquemment invoquées pour le non-signalement à la police : il s’agissait d’une affaire privée ou personnelle qui a été réglée de façon informelle (67 % des jeunes femmes et 65 % des jeunes hommes), et le fait de communiquer avec la police embêtait la victime (59 % des jeunes femmes et 68 % des jeunes hommes).

End of text box 6

Il est plus fréquent pour les filles et les jeunes femmes de voir les affaires de violence dont elles ont été victimes être classées par mise en accusation

Bien que les filles et les jeunes femmes aient plus souvent tardé à signaler l’incident à la police, les affaires dans lesquelles elles ont été victimisées ont tout de même été classées par le dépôt ou la recommandation d’une accusation contre l’auteur présumé plus souvent que celles dans lesquelles les garçons et les jeunes hommes ont été victimisés (49 % par rapport à 38 %) (tableau 6)Note . Pour 21 % des filles et des jeunes femmes victimes, les affaires ont été classées sans mise en accusation, tandis que pour 30 % d’entre elles, les affaires n’ont pas été classées.

Lorsqu’on analyse les victimes selon leur groupe d’âge, on observe que les affaires dans lesquelles les jeunes femmes ont été victimisées ont été le plus souvent classées par mise en accusation (57 %). Les proportions de jeunes filles et de filles plus âgées victimes dont l’affaire a été classée par mise en accusation étaient semblables (40 % et 41 %, respectivement).

Pour chaque type d’infraction, les affaires ont été classées par mise en accusation plus souvent dans le cas des filles et des jeunes femmes victimes que dans celui des garçons et des jeunes hommes victimes (graphique 8). L’écart le plus important concernait les voies de fait : 57 % des filles et des jeunes femmes victimes ont vu leur affaire être classée par mise en accusation, comparativement à 39 % des garçons et des jeunes hommes victimes. Parmi les filles et les jeunes femmes, pour près de la moitié (44 %) des victimes, les affaires d’infraction sexuelle n’avaient pas encore été classées; cela représente une proportion beaucoup plus élevée que celles observées dans les cas des voies de fait (21 %) et des autres infractions avec violence (31 %). Une telle situation peut s’expliquer par la nature des infractions sexuelles ainsi que par les difficultés uniques que posent les enquêtes sur de tels crimes (Rotenberg, 2017).

Graphique 8 Victimes de crimes violents déclarés par la police, selon le groupe d’âge et le sexe de la victime et selon le type d’infraction et l’état de classement des affaires, Canada, 2017

Tableau de données du graphique 8 
Tableau de données du graphique 8
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 8. Les données sont présentées selon Type d’infraction et état de classement des affaires (titres de rangée) et Filles et jeunes femmes et Garçons et jeunes hommes, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Type d’infraction et état de classement des affaires Filles et jeunes femmesTableau de Note 1 Garçons et jeunes hommesTableau de Note 1
pourcentage
Infractions sexuelles
Affaires non classéesTableau de Note 2 44 48
Affaires classées par mise en accusationTableau de Note 3 40 34
Affaires classées sans mise en accusationTableau de Note 4 16 19
Voies de fait
Affaires non classéesTableau de Note 2 21 32
Affaires classées par mise en accusationTableau de Note 3 57 39
Affaires classées sans mise en accusationTableau de Note 4 23 29
Autres infractions avec violence
Affaires non classéesTableau de Note 2 31 43
Affaires classées par mise en accusationTableau de Note 3 45 38
Affaires classées sans mise en accusationTableau de Note 4 24 19

Chez les filles et les jeunes femmes victimes, des différences sont également apparues selon le type d’infraction (graphique 9). Les affaires d’infraction sexuelle ont été le plus souvent classées par mise en accusation lorsque la victime était une jeune fille ou une fille plus âgée (42 % et 41 %, respectivement). Par ailleurs, les affaires de voies de fait ont été le plus souvent classées par mise en accusation lorsque la victime était une jeune femme (64 %). Peu importe le groupe d’âge, une plus grande proportion d’affaires d’infraction sexuelle n’avaient pas encore été classées, comparativement aux infractions de voies de fait et aux autres infractions avec violence.

Graphique 9 Filles et jeunes femmes victimes de crimes violents déclarés par la police, selon le groupe d’âge de la victime et selon le type d’infraction et l’état de classement des affaires, Canada, 2017

Tableau de données du graphique 9 
Tableau de données du graphique 9
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 9. Les données sont présentées selon Type d’infraction et état de classement des affaires (titres de rangée) et Jeunes filles, Filles plus âgées et Jeunes femmes, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Type d’infraction et état de classement des affaires Jeunes fillesTableau de Note 1 Filles plus âgéesTableau de Note 2 Jeunes femmesTableau de Note 3
pourcentage
Infractions sexuelles
Affaires non classéesTableau de Note 4 40 42 52
Affaires classées par mise en accusationTableau de Note 5 42 41 35
Affaires classées sans mise en accusationTableau de Note 6 18 17 13
Voies de fait
Affaires non classéesTableau de Note 4 32 23 18
Affaires classées par mise en accusationTableau de Note 5 34 45 64
Affaires classées sans mise en accusationTableau de Note 6 34 32 18
Autres infractions avec violence
Affaires non classéesTableau de Note 4 26 34 31
Affaires classées par mise en accusationTableau de Note 5 46 34 51
Affaires classées sans mise en accusationTableau de Note 6 28 32 19

Le taux d’homicides est moins élevé contre les filles et les jeunes femmes

De 2007 à 2017Note , 3 victimes d’homicide sur 10 (29 %) étaient âgées de 24 ans ou moins (tableau 7). En moyenne, le taux d’homicides contre les filles et les jeunes femmes au cours de la même période était trois fois moins élevé que celui enregistré chez les garçons et les jeunes hommes (0,83 pour 100 000 personnes par rapport à 2,49). Parmi les victimes de sexe féminin, le taux d’homicides contre celles de 24 ans ou moins était, en moyenne, inférieur à celui enregistré chez celles de 25 ans et plus (0,83 par rapport à 0,95).

Les filles et les jeunes femmes autochtones sont surreprésentées parmi les victimes d’homicide

Les Autochtones — les personnes qui s’identifient comme faisant partie des Premières Nations, des Métis ou des Inuits — représentent 5 % de la population canadienne, et ils sont généralement plus jeunes que la population non autochtone (Statistique Canada, 2017b). Plus précisément, 7 % de la population féminine de 24 ans ou moins est autochtone (Statistique Canada, 2017a).

De 2007 à 2017, les filles et les jeunes femmes autochtones étaient surreprésentées parmi les victimes d’homicide. Des renseignements sur l’identité autochtone ont été consignés pour 450 des 454 filles et jeunes femmes victimes d’homicide au cours de cette période et, parmi elles, 34 % étaient autochtones et 66 % étaient non autochtonesNote . Plus précisément, 75 (17 %) des filles et des jeunes femmes victimes d’homicide étaient issues des Premières Nations, 12 (3 %) étaient des Métisses et 9 (2 %) étaient des Inuites. Les 57 autres (13 %) filles et jeunes femmes autochtones avaient une identité autochtone, mais le groupe d’identité auquel elles appartenaient n’était pas connuNote .

Dans la plupart des cas, les filles et les jeunes femmes sont tuées par un proche

De 2007 à 2017, les filles et les jeunes femmes victimes d’homicide ont été tuées, dans la plupart des cas, par un auteur présumé de sexe masculin (78 %) (tableau 8). Il était encore plus fréquent que l’auteur présumé soit de sexe masculin dans les affaires où les victimes d’homicide étaient des garçons et de jeunes hommes ainsi que des femmes de 25 ans et plus (92 % dans les deux cas). La proportion d’auteurs présumés de sexe féminin était près de trois fois plus élevée dans les affaires où les victimes étaient des filles et de jeunes femmes que dans celles où les victimes étaient des garçons et de jeunes hommes (22 % par rapport à 8 %), et elle a atteint son sommet dans les affaires où les victimes étaient de jeunes filles (44 %).

À l’instar d’autres types de violence déclarée par la police, il était beaucoup plus fréquent chez les filles et les jeunes femmes d’avoir été tuées par un proche que chez les garçons et les jeunes hommes. Un membre de la famille (52 %) ou un partenaire intime autre qu’un conjoint (16 %) était le plus souvent l’auteur présumé des homicides contre des filles et de jeunes femmes, phénomène beaucoup moins fréquent dans les homicides commis contre leurs homologues de sexe masculin (21 % et 1 %, respectivement) (tableau 9). Par ailleurs, les garçons et les jeunes hommes ont le plus souvent été tués par une simple connaissance (29 %) ou par un étranger (23 %) que les filles et les jeunes femmes (14 % et 8 %, respectivement).

De nettes différences ont été constatées selon le groupe d’âge. Les trois quarts (75 %) des jeunes filles de 11 ans ou moins ont été tuées par un parent. Parmi les filles plus âgées de 12 à 17 ans, 1 sur 4 (24 %) a été tuée par un parent; suivaient de près une simple connaissance (22 %) et un partenaire intime autre qu’un conjoint (19 %). En revanche, les jeunes femmes de 18 à 24 ans ont le plus souvent été tuées par un conjoint (25 %) ou un partenaire intime autre qu’un conjoint (24 %)Note .

La moitié des filles et des jeunes femmes ont été tuées par un contrevenant qui avait déjà été condamné

La moitié (48 %) des filles et des jeunes femmes victimes d’homicide ont été tuées par un contrevenant qui avait déjà été condamné au Canada, le plus souvent pour une autre infraction avec violence, comme une agression sexuelle ou des voies de fait (tableau 10). Une telle situation est en grande partie attribuable aux contrevenants qui ont tué une jeune femme, puisque 6 sur 10 (58 %) avaient fait l’objet d’une condamnation antérieure. Ce phénomène était toutefois encore plus fréquent parmi les contrevenants qui ont tué un jeune homme (65 %).

Le plus souvent, les filles et les jeunes femmes ont été tuées par un contrevenant dont les facultés étaient affaiblies (63 %); ce phénomène était toutefois plus courant en ce qui concerne les homicides commis contre des garçons et de jeunes hommes (70 %). Parmi les auteurs présumés du meurtre d’une fille ou d’une jeune femme qui avaient les facultés affaiblies, l’alcool seulement était le plus souvent mis en cause, suivi de l’alcool et des drogues et des drogues seulement.

Dans le cas des homicides commis au cours de la période allant de 2007 à 2017, les filles et les jeunes femmes ont été le plus souvent poignardées (26 %), battues (22 %) ou étranglées, suffoquées ou noyées (22 %) (tableau 11). Une plus faible proportion de filles et de jeunes femmes ont été tuées à l’aide d’une arme à feu (17 %) comparativement aux garçons et aux jeunes hommes (42 %) et aux femmes de 25 ans et plus (22 %).

Proportionnellement, parmi les victimes d’homicide, certains mobiles d’homicide étaient beaucoup plus courants lorsqu’il s’agissait de filles et de jeunes femmes comparativement à des garçons et à de jeunes hommes. Tandis que la jalousie était environ 3 fois plus courante dans l’ensemble dans les affaires d’homicide où la victime était une fille ou une jeune femme comparativement à un garçon ou à un jeune homme (11 % par rapport à 4 %) et que la frustration, la colère ou le désespoir était un mobile environ 2 fois plus courant (33 % par rapport à 15 %), la violence sexuelle comme principal mobile de l’homicide était environ 50 fois plus courante (9 % par rapport à 0,2 %). De 2007 à 2017, la violence sexuelle comme principal mobile était la plus courante dans les affaires d’homicide où la victime était une fille plus âgée (21 %), tandis qu’aucun garçon plus âgé n’a été tué principalement pour ce mobileNote .

La frustration, la colère ou le désespoir était le principal mobile le plus courant des homicides dont les victimes étaient des filles et de jeunes femmes (33 %); toutefois, des différences ont été observées selon le groupe d’âge. Chez les victimes qui étaient de jeunes filles de 11 ans ou moins, la frustration, la colère ou le désespoir était de loin le mobile d’homicide le plus courant (64 %), tandis que, parmi les filles plus âgées de 12 à 17 ans, le mobile de la frustration, de la colère ou du désespoir (27 %) était suivi de près de la violence sexuelle (21 %) et d’une dispute ou d’une querelle (19 %). Pour les victimes qui étaient de jeunes femmes de 18 à 24 ans, une dispute ou une querelle (38 %) était le mobile le plus courant, suivi de la frustration, de la colère ou du désespoir (18 %) et de la jalousie (14 %).

La violence contre les filles et les jeunes femmes est plus courante dans les territoires, en Saskatchewan et au Manitoba

En 2017, dans chaque province et territoire, le taux de crimes violents contre les filles et les jeunes femmes était plus élevé que celui observé contre les garçons et les jeunes hommes (tableau 12). À l’instar de la criminalité en général (Allen, 2018), les taux de crimes violents visant les filles et les jeunes femmes ont été les plus élevés dans les territoires : les Territoires du Nord-Ouest ont affiché le taux le plus élevé (8 909 pour 100 000 personnes), suivi du Nunavut (7 491) et du Yukon (4 356). Parmi les provinces, les taux étaient les plus élevés en Saskatchewan (2 769) et au Manitoba (2 635), et les plus faibles en Ontario (1 093) et en Colombie-Britannique (1 117).

En ce qui concerne les crimes violents contre les filles et les jeunes femmes, les taux étaient plus élevés dans les territoires que dans les provinces pour chaque groupe d’âge, et ce, peu importe le type d’infraction (graphique 10). Les taux de crimes violents plus élevés observés dans les territoires étaient en grande partie attribuables aux voies de fait : plus particulièrement, le taux de voies de fait était plus de sept fois plus élevé en ce qui a trait aux crimes violents perpétrés contre les filles plus âgées et plus de neuf fois plus élevé dans le cas de ceux commis contre les jeunes femmes dans les territoires (5 765 et 12 405, respectivement) que dans les provinces (797 et 1 351, respectivement).

Graphique 10 Filles et jeunes femmes victimes de crimes violents déclarés par la police, selon le groupe d’âge de la victime et selon le type d’infraction et l’emplacement géographique, Canada, 2017

Tableau de données du graphique 10 
Tableau de données du graphique 10
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 10. Les données sont présentées selon Type d’infraction et emplacement géographique (titres de rangée) et Jeunes filles, Filles plus âgées et Jeunes femmes, calculées selon taux pour 100 000 personnes unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Type d’infraction et emplacement géographique Jeunes fillesTableau de Note 1 Filles plus âgéesTableau de Note 2 Jeunes femmesTableau de Note 3
taux pour 100 000 personnes
Infractions sexuelles
Provinces 178 910 367
Territoires 676 3 703 1 538
Voies de fait
Provinces 139 797 1 351
Territoires 505 5 765 12 405
Autres infractions avec violence
Provinces 51 438 524
Territoires 99 1 175 1 654

De nombreux facteurs sociaux et économiques uniques au Canada ont probablement une incidence sur les taux plus élevés de crimes violents dans les territoires, et ces facteurs jouent probablement sur la nature même de la victimisation. Par exemple, dans la région du Nord, la population est plus jeune, les gens vivent dans des collectivités plus éloignées et les taux de chômage sont plus élevés. De telles caractéristiques ont été associées à un risque accru de victimisation (Allen et Perreault, 2015; Perreault et Simpson, 2016).

Les taux de crimes violents commis contre les filles et les jeunes femmes sont plus élevés dans les régions rurales

En 2017, le taux de crimes violents commis contre les filles et les jeunes femmes et déclarés par la police était 1,8 fois plus élevé chez celles vivant dans des régions rurales que chez celles vivant dans les régions urbaines (2 212 pour 100 000 personnes par rapport à 1 236) (tableau 12)Note . Lorsque les territoires ont été exclus, l’écart est demeuré en ce qui concerne les provinces : la violence contre les filles et les jeunes femmes était toujours supérieure de 1,7 fois dans les régions rurales comparativement aux régions urbaines (2 091 par rapport à 1 231) (graphique 11). Dans les régions urbaines et les régions rurales des provinces, les taux de crimes violents contre les filles et les jeunes femmes étaient plus élevés que ceux observés contre les garçons et les jeunes hommes.

Graphique 11 Victimes de crimes violents déclarés par la police, selon le groupe d’âge et le sexe de la victime et selon la région urbaine ou rurale, provinces canadiennes, 2017

Tableau de données du graphique 11 
Tableau de données du graphique 11
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 11. Les données sont présentées selon Groupe d’âge et sexe de la victime (titres de rangée) et Région urbaine et Région rurale, calculées selon taux pour 100 000 personnes unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Groupe d’âge et sexe de la victime Région urbaineTableau de Note 1 Région ruraleTableau de Note 1
taux pour 100 000 personnes
11 ans ou moins
Féminin 320 614
Masculin 298 487
12 à 17 ans
Féminin 1 939 3 151
Masculin 1 470 1 797
18 à 24 ans
Féminin 2 009 3 700
Masculin 1 543 2 212

Dans l’ensemble des provinces, le taux de crimes violents contre les filles et les jeunes femmes est demeuré plus élevé dans les régions rurales que dans les régions urbaines. Les écarts les plus marqués ont été observés en Saskatchewan (2,1 fois plus élevé dans les régions rurales), au Manitoba (1,8 fois plus élevé) et à Terre-Neuve-et-Labrador (1,6 fois plus élevé). En ce qui concerne leurs homologues de sexe masculin, la tendance était semblable, sauf en Nouvelle-Écosse et en Colombie-Britannique (tableau 12). L’écart entre les régions rurales et les régions urbaines était toutefois souvent beaucoup moins marqué dans le cas des taux observés contre les garçons et les jeunes hommes que dans ceux enregistrés contre les filles et les jeunes femmes.

À l’échelle des provinces, en ce qui a trait aux crimes commis contre des filles et de jeunes femmes, les taux de chaque type d’infraction étaient plus élevés dans les régions rurales que dans les régions urbaines; l’écart entre les régions rurales et les régions urbaines variait toutefois selon le groupe d’âge et le type d’infraction (graphique 12). En ce qui concerne les crimes violents perpétrés contre les jeunes filles de 11 ans ou moins, les taux d’infractions sexuelles et de voies de fait étaient 2,0 fois plus élevés dans les régions rurales que dans les régions urbaines. Par ailleurs, le taux de voies de fait dans les régions rurales était 1,9 fois plus élevé chez les filles plus âgées de 12 à 17 ans et 2,4 fois plus élevé chez les jeunes femmes de 18 à 24 ans.

Graphique 12 Filles et jeunes femmes victimes de crimes violents déclarés par la police, selon le groupe d’âge de la victime et selon le type d’infraction et la région urbaine ou rurale, provinces canadiennes, 2017

Tableau de données du graphique 12 
Tableau de données du graphique 12
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 12. Les données sont présentées selon Type d’infraction et région urbaine ou rurale (titres de rangée) et Jeunes filles, Filles plus âgées et Jeunes femmes, calculées selon taux pour 100 000 personnes unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Type d’infraction et région urbaine ou rurale Jeunes fillesTableau de Note 1 Filles plus âgéesTableau de Note 2 Jeunes femmesTableau de Note 3
taux pour 100 000 personnes
Infractions sexuelles
Région urbaineTableau de Note 4 153 835 362
Région ruraleTableau de Note 4 303 1 274 396
Voies de fait
Région urbaineTableau de Note 4 120 686 1 128
Région ruraleTableau de Note 4 234 1 336 2 719
Autres infractions avec violence
Région urbaineTableau de Note 4 46 417 515
Région ruraleTableau de Note 4 76 539 579

Dans toutes les régions métropolitaines de recensement, les taux de crimes violents commis contre les filles et les jeunes femmes sont les plus élevés

Le taux de crimes violents commis contre les filles et les jeunes femmes et déclarés par la police était plus faible dans les grandes villes — appelées régions métropolitaines de recensementNote  (RMR) — que dans les régions autres que les RMR (1 123 pour 100 000 personnes par rapport à 2 064) (tableau 13). La tendance correspond à celle observée chez les garçons et les jeunes hommes, bien que l’écart ait été plus faible (914 par rapport à 1 316).

Parmi les RMR, les taux de crimes violents contre les filles et les jeunes femmes étaient les plus élevés à Thunder Bay (2 244), à Moncton (1 796) et à Winnipeg (1 785) et les plus faibles à Barrie (854) et à Vancouver (877). Dans toutes les RMR, les taux globaux de crimes violents contre les filles et les jeunes femmes étaient plus élevés que ceux enregistrés chez les garçons et les jeunes hommes et chez les femmes de 25 ans et plus.

Les taux de crimes violents commis contre les filles et les jeunes femmes diminuent dans presque toutes les provinces et tous les territoires

Chaque province et territoire a enregistré une baisse du taux de crimes violents contre les filles et les jeunes femmes déclarés par la police de 2009 à 2017, à l’exception du Québec (tableau 14)Note . En général, parmi les victimes de 24 ans ou moins, la baisse était plus faible chez les victimes de sexe féminin que chez celles de sexe masculin. Le phénomène s’explique probablement par l’augmentation du nombre d’infractions sexuelles — un type d’infraction pour lequel les filles et les jeunes femmes affichaient des taux de victimisation plus élevés — pendant la même période. Les écarts les plus marqués entre les filles et les jeunes femmes et les garçons et les jeunes hommes ont été observés au Québec (+1 % par rapport à -24 %) et au Yukon (-10 % par rapport à -35 %).

De 2009 à 2017, dans presque toutes les provinces et tous les territoires, le taux global de crimes violents a diminué davantage contre les filles et les jeunes femmes qu’à l’endroit des femmes de 25 ans et plus. Les exceptions ont été observées au Québec, où la variation du taux en pourcentage était semblable (+1 % par rapport à -0,2 %), et en Nouvelle-Écosse, où la diminution était plus faible en ce qui concerne les filles et les jeunes femmes victimes que leurs homologues plus âgées (-20 % par rapport à -27 %).

Résumé

Les données du Programme de déclaration uniforme de la criminalité fondé sur l’affaire montrent que les filles et les jeunes femmes de 24 ans ou moins présentent des risques particulièrement élevés de victimisation avec violence au Canada. En 2017, le taux de crimes violents déclarés par la police était plus élevé chez les victimes qui étaient des filles et de jeunes femmes comparativement à celles qui étaient des garçons et de jeunes hommes et des femmes de 25 ans et plus. En outre, bien que le taux de crimes violents déclarés par la police ait diminué dans l’ensemble depuis 2009, la baisse est moins marquée chez les victimes qui étaient des filles et de jeunes femmes que chez leurs homologues de sexe masculin.

Les taux d’infractions sexuelles commises contre les filles et les jeunes femmes étaient nettement plus élevés que ceux enregistrés à l’endroit des garçons et des jeunes hommes et, selon les résultats de l’analyse, une bonne partie de ces infractions ne sont pas signalées à la police. En ce qui concerne les filles et les jeunes femmes victimes, le taux d’infractions sexuelles déclarées par la police a augmenté depuis 2009, tandis que les taux de voies de fait et d’autres infractions avec violence ont diminué.

La compréhension de certains aspects de la violence contre les filles et les jeunes femmes peut contribuer à l’élaboration de stratégies pouvant permettre de les protéger de façon plus précise et mieux ciblée. Par exemple, en 2017, les victimes qui étaient de jeunes filles de 11 ans ou moins et des filles plus âgées de 12 à 17 ans affichaient les taux d’infractions sexuelles les plus élevés; l’auteur présumé de la violence était toutefois le plus souvent un membre de la famille dans le cas des jeunes filles et une simple connaissance dans le cas des filles plus âgées. En revanche, parmi les victimes qui étaient de jeunes femmes de 18 à 24 ans, le taux de voies de fait était le plus élevé et l’auteur présumé de la violence était le plus souvent un partenaire intime autre qu’un conjoint. Quel que soit le type d’infraction, la violence contre les filles et les jeunes femmes a été le plus souvent perpétrée par un auteur présumé de sexe masculin, et elle s’est produite le plus souvent dans une propriété privée.

Parmi les victimes, les filles et les jeunes femmes ont tardé plus souvent que les garçons et les jeunes hommes à signaler à la police l’incident violent qu’elles ont subi. Malgré cela, l’affaire a été classée par mise en accusation plus souvent dans le cas des victimes qui étaient des filles et de jeunes femmes que dans celui de leurs homologues de sexe masculin, quel que soit le type d’infraction.

Tableaux de données détaillés

Tableau 1 Victimes de crimes violents déclarés par la police, selon l’âge et le sexe de la victime, Canada, 2017

Tableau 2 Victimes de crimes violents déclarés par la police, selon le groupe d’âge et le sexe de la victime et selon l’année, Canada, 2009 à 2017

Tableau 3 Victimes de crimes violents déclarés par la police, selon le groupe d’âge et le sexe de la victime et selon le type d’infraction, Canada, 2017

Tableau 4 Victimes de crimes violents déclarés par la police, selon le groupe d’âge et le sexe de la victime et de l’auteur présumé, Canada, 2017

Tableau 5 Victimes de crimes violents déclarés par la police, selon le groupe d’âge et le sexe de la victime et selon le lien de l’auteur présumé avec celle-ci, Canada, 2017

Tableau 6 Victimes de crimes violents déclarés par la police, selon le groupe d’âge et le sexe de la victime et selon les caractéristiques de l’affaire, Canada, 2017

Tableau 7 Victimes d’homicide, selon le groupe d’âge et le sexe de la victime et selon l’année, Canada, 2007 à 2017

Tableau 8 Victimes d’homicide, selon le groupe d’âge et le sexe de la victime et de l’auteur présumé, Canada, 2007 à 2017

Tableau 9 Victimes d’homicide, selon le groupe d’âge et le sexe de la victime et selon le lien de l’auteur présumé avec celle-ci, Canada, 2007 à 2017

Tableau 10 Victimes d’homicide, selon le groupe d’âge et le sexe de la victime et selon les caractéristiques de l’auteur présumé, Canada, 2007 à 2017

Tableau 11 Victimes d’homicide, selon le groupe d’âge et le sexe de la victime et selon les caractéristiques de l’affaire, Canada, 2007 à 2017

Tableau 12 Victimes de crimes violents déclarés par la police, selon le groupe d’âge et le sexe de la victime et selon la province ou le territoire et la région urbaine ou rurale, Canada, 2017

Tableau 13 Victimes de crimes violents déclarés par la police, selon le groupe d’âge et le sexe de la victime et selon la région métropolitaine de recensement, Canada, 2017

Tableau 14 Victimes de crimes violents déclarés par la police, selon le groupe d’âge et le sexe de la victime et selon la province ou le territoire, Canada, 2009 et 2017

Description des enquêtes

Programme de déclaration uniforme de la criminalité fondé sur l’affaire

Le Programme de déclaration uniforme de la criminalité (DUC) fondé sur l’affaire sert à recueillir des renseignements détaillés sur les affaires criminelles qui ont été portées à l’attention des services de police canadiens, et dont le bien-fondé a été établi par ces derniers. Ces renseignements comprennent les caractéristiques liées aux affaires, aux victimes et aux auteurs présumés. En 2017, les données représentaient les services de police desservant 99 % de la population du Canada. Le dénombrement pour une année donnée concerne toutes les affaires déclarées au cours de cette année, peu importe à quel moment l’affaire est réellement survenue.

Une affaire peut comprendre plus d’une infraction. Par souci de comparabilité, les chiffres sont présentés en fonction de l’infraction la plus grave dans l’affaire, qui est déterminée d’après une règle de classification normalisée utilisée par tous les services de police. Il est possible de produire, sur demande, des chiffres fondés sur toutes les infractions.

L’âge de la victime est calculé en fonction de la date de fin d’une affaire déclarée par la police. Certaines victimes subissent de la violence au cours d’une certaine période, parfois pendant des années, et la police peut considérer qu’il s’agit d’une seule affaire continue. Il n’existe pas de renseignements sur le nombre et la date des différentes affaires pour ces victimes de violence continue. Les chiffres représentent le nombre de victimes dans les affaires de violence. Il se peut que certaines victimes aient vécu plus d’une affaire et qu’elles soient donc comptées plus d’une fois dans le présent rapport.

Enquête sur les homicides

L’Enquête sur les homicides permet de recueillir des renseignements détaillés sur tous les homicides qui ont été portés à l’attention des services de police canadiens, et dont le bien-fondé a été établi par ces derniers. Ces renseignements comprennent les caractéristiques des victimes, des auteurs présumés et des affaires. La couverture de l’Enquête sur les homicides s’établit à 100 % des homicides au Canada depuis que la consignation des renseignements a débuté en 1961. Le dénombrement pour une année donnée concerne tous les homicides déclarés au cours de cette année, peu importe à quel moment l’homicide est réellement survenu.

Enquête sociale générale sur la sécurité des Canadiens (victimisation)

L’Enquête sociale générale (ESG) sur la sécurité des Canadiens (victimisation) permet de recueillir auprès des Canadiens de 15 ans et plus des renseignements sur leurs expériences personnelles de victimisation, d’examiner les facteurs de risque liés à la victimisation, d’examiner les taux de signalement à la police, d’évaluer la nature et l’étendue de la violence conjugale, de mesurer la crainte de la criminalité et d’examiner les perceptions du public à l’égard de la criminalité et du système de justice pénale.

Le présent article est fondé sur les données de l’ESG de 2014 sur la victimisation, le sixième cycle mené par Statistique Canada. Les cycles précédents ont été menés dans les provinces canadiennes en 1988, 1993, 1999, 2004 et 2009. Le cycle de 2014 sur la victimisation a également été mené au Yukon, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut à l’aide d’un plan d’échantillonnage différent. L’ESG sur la victimisation a aussi été réalisée dans les territoires en 2009 et a été précédée de collectes d’essai en 1999 et 2004.

En 2014, l’échantillon provincial comptait 33 127 répondants. De ce nombre, 2 787 provenaient du suréchantillon. L’échantillon territorial était composé de 2 040 répondants. En 2004, l’échantillon comprenait 23 766 répondants des provinces seulement.

Collecte des données

La collecte des données différait entre les provinces et les territoires. Dans les provinces, la collecte des données s’est déroulée de janvier à décembre 2014, inclusivement. Les réponses ont été obtenues au moyen d’interviews téléphoniques assistées par ordinateur (ITAO). Les répondants ont été en mesure de répondre dans la langue officielle de leur choix.

Dans les territoires, la collecte des données s’est déroulée d’août 2014 à janvier 2015, inclusivement. La méthode de collecte était un mélange d’ITAO et d’interviews sur place assistées par ordinateur (IPAO). La plupart des cas ont débuté sous forme d’ITAO au bureau régional et pouvaient être transférés à un intervieweur sur place, selon les collectivités et les contraintes de collecte. Les répondants ont été interviewés dans la langue officielle de leur choix.

Taux de réponse

Dans les provinces, les taux de réponse globaux étaient de 53 % en 2014 et de 75 % en 2004. Parmi les non-répondants, certains ont refusé de participer à l’enquête et d’autres ne pouvaient pas être joints ou ne parlaient ni français ni anglais. Les chiffres des répondants de l’échantillon ont été pondérés afin que les réponses représentent la population des provinces de 15 ans et plus ne vivant pas en établissement.

Dans les territoires, le taux de réponse global était de 59 % en 2014. Parmi les non-répondants, certains ont refusé de participer à l’enquête et d’autres ne pouvaient pas être joints ou ne parlaient ni français ni anglais. Les chiffres des répondants de l’échantillon ont été pondérés afin que les réponses représentent la population des territoires de 15 ans et plus ne vivant pas en établissement. En 2004, des données ont été recueillies dans les territoires à titre de projet pilote seulement et ne peuvent faire l’objet d’une analyse.

Limites des données

Comme c’est le cas pour toutes les enquêtes auprès des ménages, les données comportent certaines limites. Les résultats reposent sur un échantillon et sont donc assujettis à des erreurs d’échantillonnage. Des résultats quelque peu différents auraient pu être obtenus si la population entière avait participé à l’enquête. Dans le présent article, le coefficient de variation (c.v.) est utilisé comme mesure de l’erreur d’échantillonnage. Toute estimation ayant un c.v. élevé (plus de 33,3 %) n’a pas été publiée parce qu’elle était trop peu fiable. Dans ces cas, le symbole « F » est utilisé au lieu d’une estimation dans les graphiques et les tableaux de données. Lorsque le c.v. d’une estimation est de 16,6 à 33,3, il faut se servir de l’estimation avec prudence, et le symbole « E » est utilisé. Lorsque la statistique descriptive et l’analyse par recoupement ont été utilisées, l’intervalle de confiance de 95 % a permis de déterminer si les différences étaient statistiquement significatives.

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