Section 2 : Violence entre partenaires intimes au Canada, affaires déclarées par la police, 2018
par Marta Burczycka
Près du tiers des affaires de violence déclarées par la police surviennent entre partenaires intimes
- La violence entre partenaires intimes comprend les infractions avec violence commises par un conjoint ou une conjointe marié, un conjoint ou une conjointe de fait, un petit ami ou une petite amie, et d’autres types de partenaires intimes, actuels ou anciensNote . En 2018, plus de 99 000 personnes de 15 à 89 ans ont été l’objet de violence aux mains d’un partenaire intime au Canada, ce qui représente près du tiers (30 %) des victimes de crimes violents déclarés par la policeNote Note . En comparaison, 33 % des victimes d’un crime violent ont été agressées par une personne qu’elles connaissaient et qui n’était pas un partenaire intime ou un membre de la famille, alors que 26 % d’entre elles ont été agressées par un étranger (tableau 2.1).
- Les femmes étaient surreprésentées parmi les victimes de violence aux mains d’un partenaire intime; elles représentaient près de 8 victimes sur 10 (79 %). La violence entre partenaires intimes était le type de violence le plus souvent subi par les femmes (45 % des victimes de sexe féminin de 15 à 89 ans ont subi ce type de violence) (tableau 2.1).
- Le taux d’affaires de violence entre partenaires intimes déclarées par la police au Canada a augmenté de 2 % de 2017 à 2018, ce qui a donné lieu au plus haut taux observé depuis 2012. Ce taux a toutefois connu une baisse à plus long terme, laquelle s’est traduite par un recul de 12 % de 2009 à 2018. Cette diminution a par ailleurs été moins prononcée que celle du taux d’affaires de violence commises dans un contexte autre qu’une relation intime au cours de cette période (-20 %) (graphique 2.1)Note .
- Le taux de violence entre partenaires intimes enregistré de 2009 à 2018 a connu une baisse plus marquée chez les femmes, lequel est passé de 579 victimes pour 100 000 personnes à 507 (-13 %). Chez les hommes, le taux est passé de 145 victimes pour 100 000 personnes à 134 (-7 %). De 2017 à 2018, le taux de violence entre partenaires intimes a augmenté de 3 % chez les femmes, et a légèrement diminué chez les hommes (-1 %) (graphique 2.1).
Tableau de données du graphique 2.1
Année | Violence aux mains de partenaires intimes | Violence aux mains d’autres personnes | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
victimes de sexe féminin | victimes de sexe masculin | total des victimes | victimes de sexe féminin | victimes de sexe masculin | total des victimes | |
taux pour 100 000 personnes | ||||||
2009 | 579 | 145 | 365 | 725 | 1 139 | 929 |
2010 | 576 | 148 | 365 | 729 | 1 094 | 909 |
2011 | 545 | 140 | 345 | 668 | 1 022 | 843 |
2012 | 520 | 137 | 331 | 643 | 986 | 813 |
2013 | 489 | 131 | 312 | 592 | 886 | 738 |
2014 | 471 | 129 | 302 | 558 | 841 | 699 |
2015 | 483 | 132 | 309 | 569 | 858 | 712 |
2016 | 485 | 134 | 311 | 573 | 852 | 712 |
2017 | 494 | 135 | 316 | 601 | 863 | 731 |
2018 | 507 | 134 | 322 | 616 | 874 | 744 |
Note : Les taux sont calculés pour 100 000 personnes de 15 à 89 ans. Les chiffres de population sont fondés sur des estimations au 1er juillet fournies par la Division de la démographie de Statistique Canada. Représente les victimes de 15 à 89 ans. Les victimes de 90 ans et plus ont été exclues de l’analyse en raison de la possibilité que les affaires pour lesquelles l’âge de la victime était inconnu aient été classées incorrectement dans cette catégorie d’âge. Exclut les victimes dont le sexe ou l’âge était inconnu ou pour lesquelles le lien de l’auteur présumé avec la victime était inconnu. Repose sur la base de données sur les tendances du Programme de déclaration uniforme de la criminalité fondé sur l’affaire qui, depuis 2009, comprend les données de 99 % des services de police au Canada. Par conséquent, les chiffres peuvent ne pas correspondre à ceux figurant ailleurs dans le présent rapport. Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, base de données sur les tendances du Programme de déclaration uniforme de la criminalité fondé sur l’affaire. |
Les données policières révèlent que la violence survient plus souvent entre les petits amis et les petites amies qu’entre les conjoints
- En 2018, la violence était plus fréquente entre les petits amis et les petites amies qu’entre les conjoints (17 % des victimes d’un crime violent par rapport à 13 %)Note . Chez les victimes de violence aux mains d’un partenaire intime, la violence était deux fois plus fréquente entre les partenaires actuels (20 %) qu’entre les ex-partenaires (10 %) (tableau 2.1)Note .
- Les plus hauts taux d’affaires de violence entre partenaires intimes déclarées par la police ont été observés chez les victimes de 25 à 34 ans, une constatation qui valait tant pour les hommes que pour les femmes en 2018. Le seul type d’infraction dont le taux n’était pas le plus élevé au sein de ce groupe d’âge était les agressions sexuelles entre partenaires intimes; ce sont les victimes de 15 à 24 ans qui affichaient le taux le plus élevé pour ce type d’infraction. En ce qui concerne les affaires de violence commises dans un contexte autre qu’une relation intime, les victimes de 15 à 24 ans affichaient les taux les plus élevés pour l’ensemble de ces infractions avec violence, lesquels diminuaient avec l’âge (tableau 2.2).
Selon les données déclarées par la police, les affaires de violence commises par un partenaire intime sont plus susceptibles de donner lieu à des accusations que celles commises par une autre personne
- Une affaire criminelle est considérée comme classée lorsqu’une accusation est déposée ou recommandée, ou lorsqu’elle est traitée d’une autre façon par la police (p. ex. en aiguillant la personne vers un programme de déjudiciarisation). En ce qui concerne les victimes de voies de fait, celles ayant été l’objet d’affaires commises par un partenaire intime actuel ou ancien étaient plus susceptibles de voir l’affaire classée par mise en accusation que celles ayant été l’objet d’affaires commises par une autre personne (74 % des victimes de voies de fait aux mains d’un partenaire intime par rapport à 40 % des victimes de voies de fait dans un contexte autre qu’une relation intime). De même, des accusations ont été portées contre l’agresseur dans le cas de la moitié (50 %) des victimes d’agression sexuelle aux mains d’un partenaire intime, comparativement à 32 % des victimes d’agression sexuelle commise par autre personne. De tels écarts peuvent être attribuables aux politiques favorisant la mise en accusation qui ont été mises en œuvre par tous les secteurs de compétence canadiens afin de lutter contre la violence familiale (tableau 2.3)Note .
- En 2018, il y avait 40 % de femmes et 52 % d’hommes victimes d’agression sexuelle aux mains d’un partenaire intime dont l’affaire n’avait pas été classée. Les affaires non classées comprennent celles dont la preuve était insuffisante pour que la police puisse porter une accusation (9 % des victimes). Les proportions de victimes dont l’affaire n’avait pas été classée pour cette raison étaient considérablement plus élevées chez les victimes d’agression sexuelle que chez les victimes de voies de fait — tant chez celles qui ont été agressées par un partenaire intime (9 % par rapport à 3 %) que chez celles qui ont été agressées par une autre personne (11 % par rapport à 4 %) (tableau 2.3).
La plupart des affaires de violence entre partenaires intimes déclarées par la police se produisent dans un logement occupé à la fois par la victime et par l’auteur présumé
- En 2018, la violence entre partenaires intimes s’est produite le plus souvent dans une résidence privée (84 %); la moitié (50 %) de ces résidences étaient à la fois le domicile de la victime et celui de l’auteur présumé, et 30 % d’entre elles étaient le domicile de la victime seulement. Ces constatations étaient semblables tant chez les victimes de sexe masculin que chez celles de sexe fémininNote . Dans le cas de 1 victime sur 10 (10 %), la violence s’est produite dans une aire ouverte, comme une rue, un parc ou un stationnement (tableau 2.4).
Début de l’encadré 2.1
Encadré 2.1
Violence entre partenaires intimes qui vivent ensemble
La violence entre partenaires intimes désigne les infractions avec violence qui surviennent entre partenaires actuels et anciens, sans égard au fait qu’ils vivent ensemble ou non. Au Canada, les partenaires intimes qui partagent un logement pendant au moins un an sans être légalement mariés (ou lorsque les parties concernées sont les parents des enfants par la naissance, l’adoption, la garde ou la surveillance) sont appelés « conjoints de fait »Note . La distinction entre une relation dans laquelle les personnes vivent séparément (c.-à-d. une relation entre un petit ami et une petite amie) et une relation dans laquelle elles partagent un logement est importante; il peut être beaucoup plus difficile de quitter une relation violente si la victime a des enfants avec l’agresseur, ou si elle partage un domicile et des ressources avec son agresseurNote .
Comme la définition de « conjoint de fait » varie selon la nature de la relation (voir la note 9), certaines personnes peuvent vivre ensemble sans être considérées comme des conjoints de fait, et certains partenaires peuvent avoir atteint le statut de conjoints de fait sans en être conscients. Le Programme de déclaration uniforme de la criminalité permet de recueillir de l’information sur le lien entre les victimes et les auteurs présumés, et d’obtenir séparément des renseignements sur la cohabitation des personnes impliquées au moment de l’affaireNote . Les données de 2018 laissent croire que de nombreuses personnes qui ont déclaré être un petit ami ou une petite amie — auquel cas, contrairement aux conjoints de fait, aucune cohabitation n’est sous-entendue — vivaient avec leur petit ami ou leur petite amie au moment de l’infraction (tableau explicatif 1). En fait, environ la moitié (52 %) des victimes de violence aux mains d’un partenaire intime qui étaient dans une relation de type petit ami ou petite amie avec l’auteur présumé vivaient avec ce dernier au moment de l’affaire. Parmi celles qui ont été l’objet de violence aux mains d’un ex-petit ami ou d’une ex-petite amie, un peu moins de 1 victime sur 10 (9 %) vivait également avec l’auteur présumé. Les proportions étaient semblables chez les victimes de sexe masculin et chez celles de sexe féminin.
Encadré 2.1 tableau début
Lien de l’auteur présumé avec la victime | Victimes de sexe féminin | Victimes de sexe masculin | Total des victimes | |||
---|---|---|---|---|---|---|
Vivant avec l’auteur présumé | Ne vivant pas avec l’auteur présumé | Vivant avec l’auteur présumé | Ne vivant pas avec l’auteur présumé | Vivant avec l’auteur présumé | Ne vivant pas avec l’auteur présumé | |
pourcentage | ||||||
Conjoint actuel ou conjointe actuelleTableau de Note 1 | 87 | 13 | 86 | 14 | 87 | 13 |
Ex-conjoint ou ex-conjointeTableau de Note 1 | 18 | 82 | 20 | 80 | 18 | 82 |
Petit ami actuel ou petite amie actuelleTableau de Note 2 | 51 | 49 | 56 | 44 | 52 | 48 |
Ex-petit ami ou ex-petite amieTableau de Note 2 | 9 | 91 | 11 | 89 | 9 | 91 |
Autre partenaire intimeTableau de Note 3 | 27 | 73 | 26 | 74 | 27 | 73 |
Total | 49 | 51 | 52 | 48 | 50 | 50 |
Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Programme de déclaration uniforme de la criminalité fondé sur l’affaire. |
Encadré 2.1 tableau fin
Fin de l’encadré 2.1
Une victime de violence aux mains d’un partenaire intime sur sept a subi de la violence en présence d’une arme
- La présence d’une arme peut augmenter le degré de gravité de la violence, qu’elle soit utilisée ou non : la présence d’une arme accroît la menace de violence. Environ 1 victime de violence aux mains d’un partenaire intime sur 7 (15 %) a été l’objet d’une affaire dans laquelle une arme était présente, une proportion beaucoup plus faible que celle observée chez les victimes de violence perpétrée aux mains d’une personne autre qu’un partenaire intime (25 %)Note . La présence d’une arme était plus fréquente dans les affaires de violence entre partenaires intimes commises contre des victimes de sexe masculin (24 %), comparativement aux victimes de sexe féminin (13 %) (tableau 2.5).
- La présence d’armes à feu était rare dans les affaires de violence entre partenaires intimes déclarées par la police en 2018 (1 %). En comparaison, 4 % des victimes de violence infligée dans un contexte autre qu’une relation intime ont fait l’objet d’une affaire dans laquelle une arme à feu était présente (tableau 2.5). Dans l’ensemble, en 2018, parmi toutes les victimes de crimes violents déclarés par la police dans lesquels une arme à feu était présente, 9 % ont été agressées par un partenaire intimeNote .
- Plus de la moitié (56 %) des victimes de violence aux mains d’un partenaire intime ont subi des blessures corporelles, lesquelles étaient presque toutes mineures (c.-à-d. qu’elles n’ont pas nécessité de soins médicaux autres que des premiers soins). Une proportion de 2 % des victimes ont subi des blessures graves ou sont décédées. Les proportions étaient semblables tant chez les victimes de sexe masculin que chez celles de sexe féminin — soit l’opposé de ce qui a été observé dans les affaires de violence commises dans un contexte autre qu’une relation intime, où les hommes étaient nettement plus susceptibles que les femmes de subir des blessures (tant mineures que graves) (tableau 2.5).
Selon les données déclarées par la police, les taux d’auteurs présumés de violence entre partenaires intimes sont les plus élevés parmi les personnes de 25 à 34 ans
- Selon les données déclarées par la police en 2018, les taux d’auteurs présumés de violence entre partenaires intimes étaient les plus élevés chez les hommes et les femmes de 25 à 34 ans (781 auteurs présumés pour 100 000 hommes et 199 auteures présumées pour 100 000 femmes, respectivement). Dans l’ensemble, les personnes de ce groupe d’âge affichaient des taux d’auteurs présumés de violence entre partenaires intimes plus élevés que ceux observés chez les auteurs de tout autre type de violence; il en va de même pour les auteurs présumés de 35 à 44 ans, et de 45 à 54 ans (tableau 2.6)Note .
- Chez les hommes de 25 à 34 ans, le taux d’auteurs présumés de violence entre partenaires intimes dépassait de loin le taux d’auteurs de tout autre type de violence; il était plus du double du taux d’auteurs présumés de violence commise contre un ami, une connaissance ou une autre personne non apparentée connue de l’auteur présumé (364 pour 100 000 personnes) (tableau 2.6).
Les femmes vivant dans les régions rurales affichent les taux les plus élevés de violence entre partenaires intimes
- La répartition géographique des affaires de violence entre partenaires intimes déclarées par la police reflétait généralement celle des autres formes de violence. Parmi les provinces, les taux de violence les plus élevés ont été enregistrés en Saskatchewan (655 victimes pour 100 000 personnes) et au Manitoba (592), alors que les taux les plus faibles ont été observés en Ontario (243) et en Colombie-Britannique (277). Dans l’ensemble des provinces, les taux de violence infligée dans un contexte autre qu’une relation intime étaient de deux à trois fois plus élevés que les taux de violence entre partenaires intimes (tableau 2.7).
- Dans environ la moitié des provinces et des territoires, les taux de violence entre partenaires intimes enregistrés en 2018 étaient assez stables par rapport à ceux de 2017. À l’Île-du-Prince-Édouard, on comptait 95 victimes de plus, ce qui a entraîné une augmentation de 30 %. Les Territoires du Nord-Ouest (+12 %), le Nunavut (+9 %), le Nouveau-Brunswick (+7 %)Note et l’Ontario (+7 %) ont aussi déclaré une augmentation du taux de violence entre partenaires intimes. Cependant, des baisses ont été observées au Yukon (-4 %) et en Saskatchewan (-6 %), qui a déclaré le taux le plus élevé, mais a enregistré la plus forte baisse (tableau 2.7)Note .
- Les femmes vivant dans les régions rurales ont enregistré le taux de violence aux mains d’un partenaire intime le plus élevé (789 victimes pour 100 000 personnes). Ce taux était près de quatre fois plus élevé que celui observé chez les hommes vivant dans ces régions (218)Note . En 2018, les victimes de sexe masculin vivant dans les régions urbaines affichaient le plus faible taux global de violence entre partenaires intimes (117 victimes pour 100 000 personnes). Les victimes de sexe féminin ont aussi affiché un taux de violence entre partenaires intimes plus faible dans les régions urbaines, mais il demeurait près de quatre fois supérieur à celui observé chez les victimes de sexe masculin (447) (tableau 2.8).
- Dans l’ensemble, les taux de crimes violents déclarés par la police étaient plus élevés dans les régions rurales que dans les régions urbaines en 2018, et il en était de même pour les taux de violence entre partenaires intimes (499 victimes pour 100 000 personnes par rapport à 284). Toutefois, l’écart entre les taux de criminalité des régions urbaines et rurales était légèrement plus prononcé lorsqu’il s’agissait de violence entre partenaires intimes; le taux de violence entre partenaires intimes était 1,8 fois plus élevé dans les régions rurales que dans les régions urbaines, alors que le taux de violence infligée dans un contexte autre qu’une relation intime y était 1,4 fois plus élevé (tableau 2.8).
- En 2018, Lethbridge (586 victimes pour 100 000 personnes), Regina (477) et Moncton (428) étaient les régions métropolitaines de recensement (RMR) qui ont affiché les taux de violence entre partenaires intimes les plus élevésNote . Lethbridge et Moncton ont également enregistré les plus hauts taux de violence infligée par des personnes autres que des partenaires intimes, tandis que Regina se classait au 9e rang parmi les 34 RMR au Canada pour lesquelles des données étaient disponibles (tableau 2.9).
Pour 6 homicides aux mains d’un conjoint sur 10, des antécédents de violence familiale étaient connus
- Les homicides entre partenaires intimes surviennent dans des contextes interpersonnels complexes où l’on retrouve souvent des antécédents de violence. Plus précisément, dans 6 homicides aux mains d’un conjointNote sur 10 (60 %) qui se sont produits de 2008 à 2018, il y avait des antécédents de violence familiale connus. La plupart du temps, le principal mobile de l’homicide était une dispute ou une querelle (49 %), la frustration, la colère ou le désespoir (26 %) ainsi que la jalousie (17 %), soit la gamme d’émotions typiques chez les contrevenants qui exercent un contrôle sur leur victimeNote .
- Les analyses des mobiles déclarés par la police sont importantes afin d’élaborer des politiques de prévention de la violence. De 2008 à 2018, le mobile le plus courant dans les affaires d’homicide aux mains d’un partenaire intime était une dispute ou une querelle (40 %), tout comme dans les affaires d’homicide résolues dans lesquelles un partenaire intime n’était pas impliqué (41 %). Les homicides aux mains d’un partenaire intime étaient nettement plus susceptibles que les homicides commis par des personnes autres que des partenaires intimes d’avoir comme mobile la frustration, la colère ou le désespoir (28 % par rapport à 14 %) et la jalousie (19 % par rapport à 4 %), tandis que les homicides commis par des personnes autres que des partenaires intimes étaient plus susceptibles d’avoir comme mobile un gain financier (9 % par rapport à 3 %) et la vengeance (6 % par rapport à 2 %) (tableau 2.10).
- Dans la grande majorité (79 %) des 945 homicides aux mains d’un partenaire intime qui se sont produits de 2008 à 2018, la victime était de sexe féminin. La plupart des femmes victimes d’un homicide aux mains d’un partenaire intime ont été tuées par un conjoint marié ou un conjoint de fait actuel ou ancien (73 %), et l’autre quart (26 %), par un petit ami. De même, la plupart des victimes de sexe masculin ont été tuées par une conjointe mariée ou une conjointe de fait (59 %), ou une petite amie (28 %), actuelles ou anciennes, mais une proportion notable de ces hommes ont été tués par un conjoint ou un partenaire amoureux de même sexe (13 %) (tableau 2.11).
Tableaux de données détaillés
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