Juin 2021

Pleins feux sur les données et la recherche

Différences entre les répercussions économiques de la COVID-19 dans les provinces et les territoires

L’activité économique est demeurée vigoureuse à la fin de 2020 et au début de 2021, au moment où les ménages et les entreprises continuaient à s’adapter aux changements attribuables au renforcement des mesures pour lutter contre la COVID-19. Bien que des baisses marquées de la production économique aient été observées dans l’ensemble des provinces en 2020, l’ampleur des pertes subies a varié considérablement d’une région à l’autre du pays. Au-delà des perturbations majeures que les mesures de confinement ont engendrées dans les secteurs des services d’hébergement et de restauration, de la vente au détail et du transport de passagers partout au pays, ces baisses ont surtout été modulées par des facteurs propres à chaque province. À l’aide des dernières données disponibles sur la main-d’œuvre et les ventes, cet article en vedette indique de quelles façons la COVID-19 a influé sur l’activité économique des différents secteurs de compétence du Canada.

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Aperçus

Recours au programme de Subvention salariale d’urgence du Canada par les employeurs en 2020

Le gouvernement du Canada a annoncé la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) afin d’aider les entreprises canadiennes à éviter ou à réduire les mises à pied et les licenciements pendant les défis sans précédent que pose la pandémie de COVID-19. Cet article, qui a étudié la façon dont les employeurs canadiens ont utilisé la SSUC en 2020, a révélé que 36 % des entreprises actives avec employés ont reçu de l’aide de la SSUC au cours de la période d’avril à octobre 2020. Dans l’ensemble des secteurs, l’utilisation était la plus élevée dans les services d’hébergement et de restauration, les arts, les spectacles et les loisirs, ainsi que la fabrication, et était la plus faible dans les services publics, l’agriculture, la foresterie, la pêche et la chasse, ainsi que la finance et les assurances. L’utilisation de la SSUC variait également selon la taille de l’entreprise. Elle était la plus élevée parmi les entreprises comptant de 10 à 49 employés et la plus faible parmi les entreprises comptant moins de 10 employés. En général, les entreprises dans les secteurs et les catégories de taille d’entreprise qui ont connu les plus fortes baisses de l’emploi tendaient à avoir des taux d’utilisation de la SSUC plus élevés.

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La sécurité d’emploi à l’ère de l’intelligence artificielle et des pandémies potentielles

Certains emplois sont plus protégés que d’autres des progrès en matière d’intelligence artificielle et de robotique, ainsi que de futures pandémies. Les emplois qui n’ont pas de date de fin prédéterminée, qui présentent un faible risque d’automatisation, et qui sont résistants à une pandémie  parce qu’ils peuvent être effectués à domicile, permettent de maintenir une distance physique suffisante avec autrui, ou sont jugés essentiels par les autorités et sont considérés comme « à triple protection ».

Dans l’ensemble, deux employés sur cinq (soit 40,7 %) âgés de 18 à 64 ans occupaient un emploi à triple protection en 2019, avant la pandémie de COVID-19. De plus, 44,7 % des employés occupaient un emploi comportant deux niveaux de protection d’emploi (un emploi à double protection). Seulement 1,3 % des employés occupaient un emploi sans protection, tel que défini dans la présente étude.

Les couples à deux revenus dans les 10 % supérieurs de la répartition des revenus étaient environ 20 fois plus susceptibles d’être formés de deux conjoints occupant des emplois  à triple protection que ceux dans les 10 % inférieurs (77,0 % contre 3,5 %). De même, les couples à deux revenus où les deux conjoints sont titulaires d’un diplôme d’études postsecondaires étaient sept fois plus susceptibles d’occuper des emplois à triple protection que ceux où les deux conjoints n’ont pas de titre scolaire de niveau postsecondaire (55,7 % contre 7,9 %).

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Les étudiants étrangers comme source de main-d’œuvre : transition vers la résidence permanente

Les étudiants étrangers sont de plus en plus considérés comme un bassin prometteur de personnes qualifiées qui peuvent être mises à contribution pour participer au marché du travail canadien. Cette étude documente la proportion d’étudiants étrangers qui sont devenus des immigrants ayant obtenu le droit d’établissement dans diverses caractéristiques sociodémographiques.

Trois étudiants étrangers sur dix qui sont entrés au Canada en 2000 ou plus tard sont devenus des immigrants ayant obtenu le droit d’établissement dans les dix ans suivant leur entrée. Le taux de transition augmentait généralement avec le niveau d’études prévu. Cinq étudiants à la maîtrise sur dix et six étudiants au doctorat sur dix sont devenus résidents permanents dans les dix ans suivant l’obtention de leur premier permis d’études, comparativement à un tiers parmi les étudiants au baccalauréat.

De nombreux étudiants étrangers avaient eu une expérience de travail au Canada, soit en occupant un emploi pendant leurs études, soit en trouvant un emploi après l’obtention de leur diplôme. Plus de 60 % des étudiants étrangers qui avaient une expérience de travail au Canada sont devenus des immigrants ayant obtenu le droit d’établissement dans les dix ans suivant la réception de leur premier permis d’études, comparativement à environ 15 % chez ceux qui n’ont jamais travaillé au Canada.

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Les étudiants étrangers comme source de main-d’œuvre : rétention dans leur province d’études

La rétention des étudiants étrangers dans leur province d’études à l’obtention du diplôme est souvent considérée comme un moyen important de promouvoir la croissance démographique et économique dans les régions où la population active est en déclin. À l’aide du couplage des données du Système d’information sur les étudiants postsecondaires et du Fichier des familles T1, les résultats de cette étude montrent que 47 % des étudiants étrangers qui ont obtenu un diplôme dans un établissement d’enseignement postsecondaire canadien entre 2010 et 2016 sont restés dans la province d’études un an après l’obtention du diplôme. Par contraste, 81 % des personnes ayant la citoyenneté canadienne sont restées. Cinq ans après l’obtention du diplôme, le taux de rétention était de 36 % chez les diplômés étrangers, comparativement à 76 % chez les personnes ayant la citoyenneté canadienne.

Un an après l’obtention du diplôme, le taux de rétention était le plus élevé dans les provinces des Prairies, où 60 % des étudiants étrangers sont demeurés en Alberta, 59 % au Manitoba et 55 % en Saskatchewan. Le taux de rétention variait de 24 % à 28 % dans les quatre provinces de l’Atlantique. Les taux de l’Ontario (50 %) et de la Colombie-Britannique (49 %) étaient proches de la moyenne nationale, tandis que celui du Québec (40 %) était inférieur à la moyenne nationale.

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Articles de recherche

Transformer l’emploi occupé pendant les études postsecondaires en carrière : l’importance de rester au sein de l’entreprise après avoir obtenu son diplôme

Est-il possible de transformer l’emploi occupé par un étudiant en carrière? Les résultats de cette étude montrent que les diplômés qui ont conservé leur emploi d’étudiant gagnaient 4 918 $ (pour les hommes) et 2 471 $ (pour les femmes) de plus, deux ans après l’obtention du diplôme, que les diplômés qui n’ont pas conservé leur emploi d’étudiant, et 10 317 $ (pour les hommes) et 7 873 $ (pour les femmes) de plus que ceux qui n’avaient pas d’emploi d’étudiant. Les diplômés qui ont conservé leur emploi d’étudiant étaient aussi plus susceptibles d’avoir un régime de pension d’employeur et de payer des cotisations syndicales que les diplômés qui n’ont pas conservé leur emploi d’étudiant ou qui n’avaient pas d’emploi d’étudiant.

L’étude, fondée sur les données sur les effectifs et la diplomation tirées du Système d’information sur les étudiants postsecondaires, les données sur les employeurs du Fichier de données longitudinales sur la main-d’œuvre et les données sur le revenu familial du Fichier des familles T1, a tenu compte des différences dans les caractéristiques socioéconomiques détaillées (quintile du revenu parental, domaine d’études et effets fixes des établissements postsecondaires) et les caractéristiques des emplois après l’obtention du diplôme (industrie et taille de l’entreprise).

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