De la recherche aux connaissances : le travail à domicile au Canada

Date de diffusion : le 18 janvier 2024

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Début du texte

À propos de la série De la recherche aux connaissances

La série de présentations De la recherche aux connaissances présente un large éventail de résultats sur des sujets de recherche sélectionnés. Chaque présentation s’inspire des données probantes de nombreuses études qui utilisent des données et des méthodes novatrices et de grande qualité et les intègre pour mieux comprendre des questions stratégiques pertinentes et complexes.

Fondée sur la recherche appliquée de données précieuses, la série vise à fournir aux décideurs, et plus largement aux Canadiens et aux Canadiennes, une vision globale et horizontale des enjeux sociaux, économiques et de santé actuels auxquels nous sommes confrontés dans un monde en évolution.

Contexte

Le travail à domicile : Une nouvelle expérience pour de nombreux travailleurs et employeurs canadiens

  • La pandémie de COVID-19 a entraîné un changement majeur dans les conditions de travail au Canada. Le pourcentage de Canadiens qui travaillent habituellement la plupart du temps à domicile a fortement augmenté depuis le milieu des années 2010, passant de 7,1 % en mai 2016 à 24,3 % en mai 2021. Ce pourcentage était de 20,1 % en mai 2023.
  • Cette augmentation du nombre d’ententes de travail à domicile risque d’avoir des répercussions importantes sur de nombreux aspects de l’économie et de la société, comme le marché du logement, la location de locaux à bureaux et l’activité économique dans les centres-villes, la productivité, la croissance des salaires, le roulement des travailleurs, l’équilibre entre le travail et la famille et la garde des enfants, le navettage, le transport en commun et les émissions de gaz à effet de serre.
  • Afin de faire la lumière sur ces questions, cette présentation résume ce qu’on a appris jusqu’à présent sur le travail à domicile au Canada.

Après avoir augmenté pour atteindre environ 40 % en avril 2020, le pourcentage de Canadiens travaillant la plupart de leurs heures de travail à domicile au cours d’une semaine donnée était de 20 % en novembre 2023

  • En avril 2020, Statistique Canada a ajouté des questions à l’Enquête sur la population active (EPA) qui visent à estimer le nombre et le pourcentage de Canadiens travaillant la plupart de leurs heures à domicile et à déterminer leur lieu de travail habituel.
  • Les données de l’EPA montrent qu’après avoir augmenté pour atteindre environ 40 % en avril 2020, le pourcentage de Canadiens travaillant la plupart de leurs heures de travail à domicile pendant la semaine de référence de l’EPA a diminué pour s’établir à près de 30 % en janvier 2022, et il se situait à environ 20 % en 2023.

Graphique 1

Tableau de données du graphique 1 
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1 Pourcentage(figurant comme en-tête de colonne).
Pourcentage
2020
janv. 7,2
févr. 7,2
mars 24,2
avr. 41,1
mai 37,8
juin 30,6
juill. 28,4
août 26,2
sept. 25,4
oct. 25,9
nov. 27,2
déc. 28,3
2021
janv. 33,1
févr. 30,9
mars 29,1
avr. 30,7
mai 30,6
juin 27,9
juill. 25,9
août 24,1
sept. 23,8
oct. 23,7
nov. 23,5
déc. 23,8
2022
janv. 28,8
févr. 24,6
mars 22,4
avr. 22,4
mai 24,0
juin 23,8
juill. 24,2
août 23,4
sept. 22,1
oct. 21,8
nov. 21,9
déc. 22,1
2023
janv. 21,9
févr. 21,6
mars 21,3
avr. 21,1
mai 20,8
juin 20,7
juill. 20,5
août 20,4
sept. 20,2
oct. 19,9
nov. 19,7

Bien qu’environ 40 % des emplois canadiens puissent être exercés à domicile, la capacité de télétravail varie considérablement d’une industrie à l’autre

  • En 2019, environ 4 emplois canadiens sur 10 (39 %) pouvaient, en principe, être exercés à domicile. Un pourcentage comparable a été observé aux États-Unis (37 %).
  • La capacité de télétravail, soit le pourcentage d’emplois qui peuvent être exercés à domicile, varie considérablement d’une région à l’autre, selon le niveau de scolarité, le décile du salaire, l’industrie et le groupe de population.
  • Ces différences rendent compte en grande partie de la mesure dans laquelle différents groupes de travailleurs occupent des emplois de bureau, dont beaucoup peuvent être exercés à domicile, et la prévalence de ces emplois dans différentes régions.

Graphique 2

Tableau de données du graphique 2 
Tableau de données du graphique 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 2 Pourcentage(figurant comme en-tête de colonne).
Pourcentage
Agriculture, chasse, foresterie et pêche 3,9
Services d’hébergement et de restauration 5,6
Construction 11,1
Fabrication 19,1
Commerce de détail 22,0
Extraction minière, exploitation en carrière et extraction de pétrole et de gaz 23,9
Transport et entreposage 24,5
Soins de santé et assistance sociale 28,8
Autres services (sauf les administrations publiques) 31,4
SASGDA 35,1
Services publics 38,6
Toutes les industries 38,9
Arts, spectacles et loisirs 40,1
Services immobiliers et services de location et de location à bail 47,8
Commerce de gros 57,3
Administrations publiques 58,2
Industrie de l'information et industrie culturelle 68,5
Services professionnels, scientifiques et techniques 83,9
Services d’enseignement 84,6
Finance et assurances 85,3

La capacité de télétravail a permis de prédire efficacement la mesure dans laquelle les travailleurs de diverses régions et de divers groupes travaillaient à domicile pendant la pandémie de COVID-19

  • Les groupes de travailleurs ayant une grande capacité de télétravail affichaient généralement des taux élevés de travail à domicile pendant la pandémie de COVID-19.
  • Par exemple, dans 45 % des couples salariés à deux revenus situés dans le palier supérieur de 10 % de la répartition des revenus, les deux conjoints travaillaient à domicile d’avril 2020 à juin 2021. Ce taux était 9 fois plus élevé que celui de 5 % observé chez leurs homologues faisant partie du palier inférieur de 10 % de la répartition des revenus.
  • Dans 57 % des couples salariés ayant deux revenus et se situant dans le palier supérieur de 10 % de la répartition des revenus, les deux conjoints occupaient un emploi qui pouvait en principe être exercé à domicile. Le pourcentage correspondant pour les couples salariés ayant deux revenus et se situant dans le palier inférieur de 10 % de la répartition des revenus était de 11 %.

Graphique 3

Tableau de données du graphique 3 
Tableau de données du graphique 3
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 3 Pouvaient travailler à domicile et Travaillaient à domicile, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Pouvaient travailler à domicile Travaillaient à domicile
pourcentage
Avalon Peninsula 35,9 16,1
Côte-sud–Burin Peninsula et Notre Dame–Central Bonavista Bay 25,1 8,6
Côte-ouest–Northern Peninsula–Labrador 25,0 7,3
Célibataire (jamais légalement mariés) 37,5 17,4
Cap-Breton 29,4 10,7
Côte-Nord 28,3 12,4
Annapolis Valley 31,6 13,6
Sud 27,6 11,5
Halifax 43,7 21,9
Campbellton–Miramichi 29,7 11,8
Moncton–Richibucto 39,2 20,4
Saint John–St. Stephen 34,7 16,0
Fredericton–Oromocto 47,3 18,8
Edmundston–Woodstock 26,6 9,0
Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine 30,7 11,7
Bas-Saint-Laurent 30,8 11,3
Capitale-Nationale 44,8 24,3
Chaudière-Appalaches 35,9 17,6
Estrie 38,1 15,9
Centre-du-Québec 30,2 11,6
Montérégie 41,9 22,0
Montréal 52,2 30,0
Laval 44,9 23,2
Lanaudière 33,6 13,3
Laurentides 40,1 20,4
Outaouais 50,6 34,2
Abitibi-Témiscamingue 31,1 10,0
Mauricie 29,8 13,0
Saguenay–Lac-Saint-Jean 32,9 11,6
Côte-Nord et Nord-du-Québec 30,9 6,7
Ottawa 52,8 37,0
Kingston–Pembroke 37,5 16,4
Muskoka–Kawarthas 35,3 15,5
Toronto 51,9 32,2
Kitchener–Waterloo–Barrie 40,4 21,7
Hamilton–Péninsule du Niagara 39,3 20,9
London 38,2 19,4
Windsor–Sarnia 32,7 13,2
Stratford–péninsule Bruce 33,4 18,0
Nord-est 33,9 13,6
Nord-ouest 32,6 9,6
Sud-est 32,2 12,8
Centre sud et Centre nord 25,4 10,3
Sud-ouest 30,7 8,5
Winnipeg 42,0 17,4
Interlake 39,2 13,0
Parklands et Nord 30,9 7,8
Regina–Moose Mountain 39,4 12,1
Swift Current–Moose Jaw 28,7 14,0
Saskatoon–Biggar 36,8 13,3
Yorkton–Melville 24,8 11,3
Prince Albert et Nord 28,7 9,5
Lethbridge–Medicine Hat 27,2 8,7
Camrose–Drumheller 26,0 10,0
Calgary 47,1 22,0
Banff–Jasper–Rocky Mountain House et Athabasca–Grande Prairie–Peace River 27,5 10,4
Red Deer 34,0 15,9
Edmonton 38,7 17,6
Wood Buffalo–Cold Lake 28,3 7,2
Île et côte de Vancouver 39,7 18,5
Lower Mainland–Sud-ouest 44,8 23,5
Thompson–Okanagan 34,9 17,9
Kootenay 33,6 11,7
Cariboo 28,8 9,2
Côte-nord et Nechako 30,3 10,2
Nord-est 31,0 8,6

Différents groupes de travailleurs ont travaillé à domicile à divers degrés pendant la pandémie de COVID-19, principalement en raison des différences quant à la mesure dans laquelle ils occupaient des emplois de bureau

  • En partie parce qu’ils sont surreprésentés dans le secteur de la finance et des assurances et dans le secteur des services professionnels, scientifiques et techniques, deux secteurs où la grande majorité des emplois peuvent être exercés à domicile, une proportion relativement élevée (43 %) d’hommes chinois travaillaient à domicile pendant la pandémie de COVID-19.
  • Cette proportion était presque trois fois plus élevée que celle de 15 % observée chez les hommes philippins.
  • De même, la propension à travailler à domicile était considérablement plus élevée chez les femmes chinoises (49 %) que chez les femmes philippines (19 %).
  • À Ottawa, près de la moitié (47 %) de tous les travailleurs, dont bon nombre travaillent pour l’administration publique fédérale, effectuaient leurs tâches à partir de leur domicile pendant la pandémie.

Graphique 4

Tableau de données du graphique 4 
Tableau de données du graphique 4
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 4 Pourcentage(figurant comme en-tête de colonne).
Pourcentage
Groupe de population
Femmes chinoisesTableau de données du graphique 4 Note  49,0
Femmes philippinesTableau de données du graphique 4 Note  19,0
Région économique
Ottawa 47,5
Outaouais 40,6
Cap-Breton 12,0
Décile du salaire horaire
Décile salarial supérieur 62,5
Décile salarial inférieur 7,9
Industrie
Finance et assurances 72,9
Construction 9,7
Niveau de scolarité
Grade supérieur au baccalauréat 57,9
Diplôme d'études secondaires 14,0

Pendant la pandémie de COVID-19, la grande majorité des nouveaux télétravailleurs ont déclaré être au moins aussi productifs à domicile qu’à leur lieu de travail habituel

  • En février 2021, 90 % des nouveaux télétravailleurs, c’est-à-dire les employés qui travaillaient habituellement à l’extérieur du domicile avant la pandémie de COVID-19, mais qui ont travaillé la plupart de leurs heures à la maison pendant la semaine de référence de l’EPA, ont déclaré avoir effectué au moins autant de travail par heure à la maison qu’au bureau.
  • Il reste à savoir si les évaluations de la productivité des télétravailleurs par les employeurs canadiens correspondent à celles de leurs employés.
  • Le fait que les emplois et les tâches sont généralement très diversifiés donne à penser que les effets du travail à domicile sur la productivité varieront probablement en fonction de l’entreprise, du secteur de l’économie et du type de modalités de travail (ententes de travail selon un mode hybride par rapport au télétravail exclusif).

Graphique 5

Tableau de données du graphique 5 
Tableau de données du graphique 5
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 5 Moins de travail à l'heure, À peu près la même quantité
de travail à heure et Plus de travail à heure, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Moins de travail à l'heure À peu près la même quantité
de travail à heure
Plus de travail à heure
pourcentage
Hommes 9,7 59,5 30,8
Femmes 9,4 56,7 33,9

Un facteur important pour les employeurs : Les préférences des employés à l’égard du travail à domicile sont variées

  • Parmi l’ensemble des employés travaillant habituellement à domicile, près de 1 employé sur 4 travaillerait idéalement une plus grande proportion de ses heures de travail à domicile qu’il ne l’a fait au cours de la semaine de référence du mois d’août 2023.
  • En revanche, environ 1 employé sur 8 travaillerait idéalement une plus petite proportion de ses heures de travail à domicile qu’il ne l’a fait au cours de la semaine de référence.
  • Un des défis pour les employeurs qui cherchent à mettre en œuvre le télétravail est de tenir compte de ces diverses préférences.
  • Une disparité entre les préférences des employés en matière de télétravail et les heures qu’ils travaillent à domicile peut nuire au maintien en poste des employés.

Graphique 6

Tableau de données du graphique 6 
Tableau de données du graphique 6
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 6 Préfère plus d’heures à domicile, Préfère les mêmes heures et Préfère moins d’heures à domicile, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Préfère plus d’heures à domicile Préfère les mêmes heures Préfère moins d’heures à domicile
pourcentage
Emplois dont le travail peut
être effectué à domicile
32,3 59,4 8,3
L’employé travaille
habituellement à domicile
23,8 64,7 11,5
L’employé ne travaille à
habituellement pas à domicile
42,6 53,0 4,4

Le mode de travail hybride gagne du terrain depuis le début de l’année 2022

  • Alors que de plus en plus d’employés retournaient au bureau, le mode de travail hybride gagnait du terrain en 2022.
  • En 2022, certains employés étaient beaucoup plus susceptibles que d’autres de travailler exclusivement à domicile : les travailleurs hautement scolarisés; les travailleurs bien rémunérés; les employés du secteur de l’industrie de l’information et de l’industrie culturelle, du secteur de la finance et des assurances, du secteur des services professionnels, scientifiques et techniques et du secteur des administrations publiques; les employés des grandes entreprises.
  • Le pourcentage d’employés travaillant exclusivement à domicile formait une courbe en forme de U inversé dans l’ensemble des groupes d’âge.
  • Les femmes étaient légèrement plus susceptibles que les hommes de travailler exclusivement à domicile.

Graphique 7

Tableau de données du graphique 7 
Tableau de données du graphique 7
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 7 Hybride et Exclusivement à domicile, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Hybride Exclusivement à domicile
pourcentage
2022
janv. 3,6 24,3
févr. 4,5 22,5
mars 5,9 20,7
avr. 5,8 19
mai 6,3 19,2
juin 6,7 17,9
juill. 7,9 18
août 8,6 16,8
sept. 8,6 16,3
oct. 9 15,8
nov. 9,4 15,6
déc. 9,6 15,8
2023
janv. 9,7 15,5
févr. 9,8 15,2
mars 9,8 15,0
avr. 9,9 14,7
mai 10,0 14,4
juin 10,1 14,1
juill. 10,2 13,9
août 10,3 13,6
sept. 10,8 13,3
oct. 11,2 12,9
nov. 11,7 12,6

Bien que le travail à domicile ait élargi le bassin de travailleurs disponibles pour les employeurs, relativement peu de Canadiens travaillent à domicile pour un employeur situé dans une autre province ou à l’étranger

  • L’augmentation considérable du travail à domicile observée depuis mars 2020 évoque la possibilité que, dans un avenir proche, certains travailleurs canadiens puissent travailler à domicile pour un employeur situé dans un autre pays, dans une autre province ou dans un autre territoire, ou situé plus loin dans leur province.
  • Selon une récente étude de Statistique Canada, en 2016, 12 600 employés canadiens travaillaient à domicile pour un employeur situé dans une autre province, en hausse par rapport à 3 500 en 2001.
  • Les données de l’EPA de juin 2022 montrent que 5,3 % de tous les employés canadiens qui travaillent à domicile (179 000 employés) ont indiqué que leur lieu de travail était situé dans une autre province.
  • Ensemble, ces chiffres indiquent que le nombre de Canadiens travaillant à domicile pour un employeur situé dans une autre province a augmenté de façon marquée depuis 2016, même si ce nombre était restreint à la base.
  • Les données de l’EPA montrent également qu’en juin 2022, 87 000 employés qui travaillaient à domicile ont indiqué que leur bureau ou lieu de travail était situé dans un pays différent.

Graphique 8

Tableau de données du graphique 8 
Tableau de données du graphique 8
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 8 Nombre d’employés(figurant comme en-tête de colonne).
Nombre d’employés
2001 3 500
2016 12 600
2022 179 000

L’augmentation du travail à domicile a réduit le navettage

  • En mai 2023, 15,9 millions de Canadiens (79,9 % des 19,9 millions de travailleurs, données non désaisonnalisées) faisaient du navettage pour se rendre à un endroit à l’extérieur de leur domicile.
  • Si le pourcentage de Canadiens travaillant à domicile avait été de 7,1 % en mai 2023 (au lieu de 20,1 %), le nombre correspondant aurait été de 18,5 millions (92,9 % des 19,9 millions de travailleurs).
  • Ainsi, l’augmentation du nombre d’employés qui travaillaient à domicile de 2016 à 2023 a potentiellement réduit le nombre de navetteurs d’environ 2,6 millions au cours de cette période.

Graphique 9

Tableau de données du graphique 9 
Tableau de données du graphique 9
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 9 Nombre (millions)(figurant comme en-tête de colonne).
Nombre (millions)
Nombre de navetteurs en mai 2016 15,4
Nombre de navetteurs en mai 2021 12,6
Nombre de navetteurs en mai 2023 15,9
Nombre hypothétique de navetteurs en mai 2023 si 7,1 % des travailleurs avaient travaillé de la maison en mai 2023 18,5

L’augmentation du travail à domicile a réduit l’utilisation du transport en commun

  • Le pourcentage de navetteurs qui utilisent le transport en commun est passé de 12,6 % en mai 2016 à 10,1 % en mai 2023. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette baisse :
  1. La hausse du télétravail a réduit le nombre de déplacements de passagers effectués par les anciens navetteurs utilisant le transport en commun qui travaillent maintenant à domicile.
  2. En réduisant la circulation, la hausse du télétravail a peut-être aussi amené certaines personnes qui ne font pas de télétravail à passer du transport en commun au navettage en automobile.
  3. Les préoccupations en matière de santé engendrées par la COVID-19, les décrets ordonnant de rester chez soi et les mesures de distanciation physique peuvent avoir poussé certaines personnes à abandonner le transport en commun de manière définitive.
  4. La réduction du nombre de trajets, peu importe quand cela s’est produit, pourrait également avoir été un facteur contributif.

Graphique 10

Tableau de données du graphique 10 
Tableau de données du graphique 10
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 10 Travaille à domicile et Voyages de passagers, calculées selon pourcentage et nombre (10 000 000) unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Travaille à domicile Voyages de passagers
pourcentage nombre (10 000 000)
2020
janv. 7,2 16,4
févr. 7,2 16,1
mars 24,2 8,9
avr. 41,1 2,6
mai 37,8 2,8
juin 30,6 3,9
juill. 28,4 5,4
août 26,2 5,6
sept. 25,4 6,3
oct. 25,9 5,8
nov. 27,2 5,8
déc. 28,3 5,4
2021
janv. 33,1 4,6
févr. 30,9 4,9
mars 29,1 5,5
avr. 30,7 5,2
mai 30,6 5,2
juin 27,9 5,5
juill. 25,9 6,2
août 24,1 6,5
sept. 23,8 8,2
oct. 23,7 8,7
nov. 23,5 9,1
déc. 23,8 8,2
2022
janv. 28,8 6,5
févr. 24,6 7,6
mars 22,4 8,9
avr. 22,4 9,2
mai 24,0 9,6
juin 23,8 9,7
juill. 24,2 9,4
août 23,4 9,7
sept. 22,1 11,7
oct. 21,8 11,7
nov. 21,9 11,7
déc. 22,1 10,5
2023
janv. 21,9 11,4
févr. 21,6 10,9
mars 21,3 12,6
avr. 21,1 11,4
mai 20,8 12,3
juin 20,7 12,0
juill. 20,5 11,1
août 20,4 11,9

L’augmentation du travail à domicile a probablement réduit les émissions de gaz à effet de serre provenant du transport

  • Une étude récente de Statistique Canada a permis d’estimer que si tous les Canadiens dont le travail pouvait être effectué à domicile en 2015 et qui ont travaillé sur place cette année-là avaient commencé à travailler exclusivement à domicile, les émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant du transport auraient pu diminuer de 9,5 mégatonnes d’équivalent dioxyde de carbone par année. Cela représente 12 % des émissions directes de GES des ménages provenant du transport en 2015.
  • Puisque ce ne sont pas tous les Canadiens qui travaillent exclusivement à domicile en ce moment, la réduction des émissions directes de GES des ménages provenant du transport, déclenchée par l’augmentation du travail à domicile de mai 2016 à mai 2023, est probablement inférieure à 12 % annuellement.
  • Il faut également tenir compte du fait que, si les résidences personnelles sont moins écoénergétiques que les grands immeubles de bureaux, une partie de la réduction des émissions de GES découlant de la diminution du navettage pourrait être compensée par les émissions associées à l’augmentation de la consommation d’énergie par les ménages pour les frais de chauffage ou de climatisation. L’ampleur de cet effet compensatoire est inconnue à l’heure actuelle.

Graphique 11

Tableau de données du graphique 11 
Tableau de données du graphique 11
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 11 Mégatonnes d'équivalents CO2(figurant comme en-tête de colonne).
Mégatonnes d'équivalents CO2
Terre-Neuve 0,11
Île-du-Prince-Édouard 0,03
Nouvelle-Écosse 0,24
Nouveau-Brunswick 0,20
Québec 2,15
Ontario 4,23
Manitoba 0,29
Saskatchewan 0,24
Alberta 1,10
Colombie-Britannique 0,92

L’augmentation du travail à domicile a potentiellement généré des économies de temps pour de nombreux Canadiens

  • En éliminant ou en réduisant la nécessité de faire du navettage, l’augmentation du travail à domicile a potentiellement généré des économies de temps pour de nombreux Canadiens.
  • Une étude de Statistique Canada a permis d’estimer que si tous les Canadiens qui pouvaient travailler à domicile en 2015 avaient commencé à travailler à domicile au lieu de faire du navettage, ils auraient pu économiser environ 55 minutes par jour en moyenne, en cessant le navettage.
  • Les travailleurs dans les grandes villes auraient réalisé les plus grandes économies de temps. Ceux à Toronto auraient pu économiser en moyenne 72 minutes par jour, tandis que leurs homologues à Montréal (64 minutes) ou à Vancouver (60 minutes) auraient également pu réaliser des économies de temps plus importantes que la moyenne.
  • Par contre, les économies de temps moyennes des travailleurs qui vivent à St. John’s ou à Regina pourraient représenter environ 36 minutes par jour.

Graphique 12

Tableau de données du graphique 12 
Tableau de données du graphique 12
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 12 Économies de temps par jour, calculées selon minutes unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Économies de temps par jour
minutes
Canada 55,3
Toronto 72,1
Ottawa-Gatineau 57,8
Montréal 64,3
Calgary 54,6
Vancouver 60,4
St. John’s 35,5
Edmunston, N.-B. 24,5
Sarnia 32,6
Regina 35,7
Red Deer 33,6

Résumé des principales constatations

  • L’augmentation du travail à domicile observée au cours des dernières années a potentiellement généré des économies de temps pour de nombreux Canadiens, a permis de diminuer le navettage et a probablement permis de réduire les émissions directes de GES des ménages provenant du transport.
  • Cette augmentation a également permis de réduire la demande en ce qui concerne le transport en commun, ce qui a exercé des pressions financières sur les réseaux de transport urbains.
  • Les évaluations par les employés de leur productivité alors qu’ils travaillaient à domicile pendant la pandémie étaient généralement favorables, mais il reste à savoir si ces évaluations correspondent à celles effectuées par leurs employeurs.
  • L’augmentation du travail à domicile était inégalement répartie entre les régions et les groupes de travailleurs. Les régions qui avaient une grande capacité de télétravail, dont beaucoup comprenaient de grandes villes, ont fini par avoir une proportion relativement importante de leur main-d’œuvre travaillant à domicile. Les travailleurs hautement scolarisés et les travailleurs bien rémunérés ont travaillé à domicile dans une bien plus grande mesure que leurs homologues moins scolarisés ou faiblement rémunérés, étant donné qu’ils occupent habituellement des emplois qui peuvent être exercés à domicile.
  • Des données récentes montrent que parmi les employés qui travaillent habituellement à domicile, les préférences ne correspondent pas entièrement à la proportion d’heures qu’ils travaillent à domicile au cours d’une semaine donnée. Une telle disparité peut avoir d’importantes répercussions sur le maintien en poste des employés.
  • Bien que le travail à domicile ait augmenté le bassin de travailleurs à la disposition des employeurs grâce au perfectionnement récent des technologies permettant le télétravail, le nombre de Canadiens qui travaillent à domicile et qui relèvent d’un lieu de travail situé à l’étranger ou dans une autre province est demeuré relativement faible à ce jour.

Pour obtenir plus de renseignements, veuillez contacter
analyticalstudies-etudesanalytiques@statcan.gc.ca

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