Chapitre 8 : Analyse de sensibilité

Warning Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

La recherche empirique portant sur l'immigration (voir par exemple, Aydemir et Skuterud, 2005; Picot et Sweetman, 2005; Ferrer et Riddell, 2004; Pendakur et Pendakur, 1998) offre une multitude d'explications à propos des différentiels salariaux observés entre les immigrants et les Canadiens de naissance. Ces raisons incluent notamment les difficultés reliées à la vie dans un nouveau pays, une faible maîtrise de la ou des langues officielles du pays d'accueil, la discrimination économique, le manque de mobilité du travail, de bons réseaux sociaux, la reconnaissance des acquis étrangers, etc. Autrement dit, un argument qui pourrait être fait serait que les différences en termes de résultats sur le marché du travail entre les immigrants instruits à l'étranger et les Canadiens de naissance pourraient refléter des facteurs autres que le lieu d'études en tant que tel.1 Le but de la section 8.1 est de répondre à cette critique potentielle.

Il est bien établi dans la recherche empirique antérieure sur l'immigration qu'au Canada, peu importe le niveau de scolarité atteint, les revenus d'emploi des travailleurs ont tendance à croître significativement lorsqu'ils accumulent de l'expérience professionnelle (voir par exemple, Ferrer et Riddell, 2006; Hansen, 2006; Alboim, Finnie et Meng, 2005; Sweetman et McBride, 2004). Par conséquent, un autre argument pouvant potentiellement être fait est qu'au lieu de refléter des différences de transférabilité des compétences acquises par l'éducation postsecondaire terminée à l'étranger en tant que tel, nos résultats indiqueraient essentiellement des différences de quantité d'expérience sur le marché du travail entre les immigrants de 25 à 64 ans avec une éducation postsecondaire qui étaient instruits à l'étranger ou au Canada et les Canadiens de naissance d'âge et d'éducation comparables. La section 8.2 a pour objectif de répondre par anticipation à cette deuxième critique potentielle.

8.1 Analyse de sensibilité pour le biais relatif au statut d'immigration

Afin d'exécuter cette analyse de sensibilité, nous commençons par restreindre notre population d'intérêt aux immigrants (de 25 à 64 ans avec un certificat, diplôme ou grade postsecondaire. Ensuite, nous exécutons de nouveau chacune de nos analyses multivariées pour l'ensemble des immigrants, puis pour chacun des immigrants très récents, récents et établis en utilisant la méthodologie suggérée par Trost et Lee (1984) pour la correction du biais de sélectivité. Notre logique est la suivante. Sous l'hypothèse nulle que le coefficient du lieu d'études ne capte pas essentiellement la prime ou la pénalité du marché du travail associée au lieu d'études, on devrait s'attendre à aucune variation significative en termes de revenus salariaux, de taux d'emploi et d'appariement de l'éducation à l'emploi entre les immigrants instruits à l'étranger lorsque les Canadiens de naissance sont exclus de l'échantillon d'analyse.

Le tableau 8 présente les estimations de l'effet du lieu d'études sur les revenus salariaux des immigrants au Canada de 25 à 64 ans avec une éducation postsecondaire, selon la cohorte d'immigration. Pour chaque cohorte d'immigration, la catégorie omise est constituée d'immigrants reçus dont l'éducation postsecondaire a été achevée au Canada.

Tableau 8 Effet relatif du lieu des études postsecondaires les plus élevées sur les revenus d'emploi des immigrants âgés de 25 à 64 ans et éduqués à l'étranger, selon la cohorte d'immigration, Canada, 2006

Pour des raisons de simplicité, les résultats présentés au tableau 8 concernent uniquement l'incidence salariale du lieu du plus haut niveau d'études postsecondaires. Nous avons supprimé les résultats reliés aux variables d'arrière-plan et à la situation d'activité parce qu'ils sont qualitativement identiques à ceux obtenus pour tous les individus de 25 à 64 ans avec un certificat, diplôme ou grade postsecondaire.

Tout d'abord, nous voyons que le terme de sélection est positif et statistiquement significatif au seuil de 1 % pour chacune de nos quatre catégories démographiques, nommément : tous les immigrants, les immigrants très récents, récents et établis. Ceci indique que, peu importe la durée de résidence permanente, les éléments inobservés qui ont influé sur les préférences professionnelles des immigrants avec une éducation postsecondaire étaient positivement associés aux éléments inobservés qui ont déterminé leur salaire de réserve, c.-à-d. le salaire le plus bas que ces personnes auraient pu accepter lorsqu'elles étaient à la recherche d'un emploi payé au Canada. Il est intéressant de souligner que le coefficient du terme de sélection des immigrants très récents excède ceux des immigrants récents, immigrants établis et de tous les immigrants de 24,42 % (=[(0,106-0,078)/0,106]*100), de 17,92 % (=[( 0,106-0,087)/0,106]*100) et de 13,21 % (=[(0,106-0,087)/0,106]*100) respectivement. Intuitivement, il se pourrait que les immigrants plus récents soient plus susceptibles d'avoir des contraintes budgétaires initiales plus serrées que les autres cohortes d'immigration. Ce qui pourrait, en retour, possiblement avoir augmenté le coût de toute décision visant à retarder la participation au marché du travail, dans le but par exemple de suivre une formation additionnelle.

Même si nous considérons uniquement les immigrants reçus de 25 à 64 ans avec une éducation postsecondaire, nous trouvons que le lieu d'études demeure significativement associé aux revenus d'emploi dans les marchés du travail canadiens. Pour tous les immigrants employés dans le secteur salarial par exemple, nous trouvons que presque tous les immigrants instruits à l'étranger ont gagné en moyenne substantiellement moins que ceux qui ont terminé leurs études postsecondaires au Canada, toutes choses étant égales par ailleurs. Pareillement, l'analyse de sensibilité montre que relativement aux immigrants instruits au Canada, ceux qui ont obtenu leur plus haut certificat, diplôme ou grade postsecondaire en Chine (-39 %), au Pakistan (-44 %), en Corée du Sud (-44 %), dans la Fédération de Russie (-42 %) ou en Iran (-37 %) ont expérimenté les plus grands désavantages salariaux tandis que ceux qui ont obtenu un diplôme au Royaume-Uni n'ont eu aucune pénalité salariale.2 Par ailleurs, les immigrants avec une éducation postsecondaire qui ont terminé leurs études postsecondaires aux États-Unis ou en France ont eu, en moyenne, un plus petit désavantage salarial vis-à-vis de ceux qui ont terminé leur éducation postsecondaire au Canada, soient -6 % et -7 % respectivement.

L'analyse des effets salariaux du lieu d'études postsecondaires selon la cohorte d'immigration offre des conclusions qualitativement similaires à celles obtenues à la section 7.2. Parmi les immigrants avec une éducation postsecondaire classés comme des travailleurs sous-qualifiés ou adéquatement qualifiés, les diplômés postsecondaires des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France étaient les seuls immigrants instruits à l'étranger à avoir une prime salariale comparativement au groupe de référence des immigrants instruits au Canada. Une tendance salariale similaire est observée dans une certaine mesure parmi les immigrants de 25 à 64 ans avec une éducation postsecondaire qui ont été reçus plus d'une décennie précédemment (c.-à-d. les immigrants établis) et qui étaient des employés dans le secteur salarial canadien en 2006. Nous pouvons donc affirmer que nos conclusions principales ne sont pas minées par les différences de caractéristiques inobservées entre les immigrants et les Canadiens de naissance.

8.2 Analyse de sensibilité pour le biais relatif au groupe de comparaison « optimal »

Dans le but d'effectuer cette analyse de sensibilité,3 nous avons commencé par convertir le plus haut niveau d'éducation de chaque individu de 25 à 64 ans en années de scolarité, en nous référant à la structure de l'éducation au Canada. Conformément, nous avons par exemple alloué respectivement 20, 23 et 26 années de scolarité aux titulaires de baccalauréat, de maîtrise et de doctorat.4 Ensuite, suivant la recherche antérieure (voir par exemple, Ferrer, Green et Riddell, 2006; Hanushek et Kimko, 2000), nous avons déterminé les années d'expérience potentielles sur le marché du travail canadien des individus d'intérêt (ci-après nommée « expérience ») de la manière suivante.

Description

Nous n'avons pas pris en compte l'expérience professionnelle accumulée à l'étranger puisqu'il existe des indications selon lesquelles celle-ci est lourdement dépréciée sur les marchés du travail canadiens (voir par exemple, Ferrer, Green et Riddell, 2006). Troisièmement, nous avons déterminé cinq quintiles d'expérience professionnelle canadienne potentielle, notamment : 13 ans ou moins (premier quintile); de 13 à 21 ans (deuxième quintile); de 21 à 29 ans (troisième quintile); de 29 à 37 ans (quatrième quintile); 37 ans et plus (cinquième quintile).5 Par la suite, nous avons assigné les individus d'intérêt à ces catégories mutuellement exclusives selon leur niveau d'expérience professionnelle potentielle. Finalement, nous avons effectué de nouveau les analyses multivariées pour chacune des cinq catégories d'expérience professionnelle canadienne potentielle en utilisant la méthodologie suggérée par Trost et Lee (1984) pour la correction du biais de sélectivité.

Notre logique pour cette analyse de sensibilité est la suivante. Si l'avantage comparatif dont jouissent les Canadiens de naissance dans le processus de répartition des emplois bien payés est principalement dû à leur quantité élevée d'expérience professionnelle canadienne (comparativement aux immigrants), nous devrions nous attendre à ce qu'une telle prime salariale disparaisse ou diminue substantiellement lorsque les quintiles d'expérience professionnelle sont considérés séparément. Le tableau 9 présente les estimations de l'effet du lieu d'études sur les revenus d'emploi des immigrants dans la force de l'âge et avec une éducation postsecondaire, par quintile d'expérience professionnelle canadienne potentielle, comparativement aux Canadiens de naissance. Premièrement, il est important de noter que contrairement à l'analyse multivariée effectuée au chapitre 7, la catégorie omise est spécifique au quintile, c'est-à-dire qu'elle comprend les Canadiens de naissance avec une éducation postsecondaire de 25 à 64 ans qui appartiennent au même quintile d'expérience professionnelle que les immigrants avec une éducation postsecondaire de 25 à 64 ans. Tout comme dans la section 7.1 et pour des raisons identiques, le tableau 9 contient uniquement l'incidence salariale relative du lieu d'études postsecondaires.

Tableau 9 Effet relatif du lieu des études postsecondaires les plus élevées sur les gains d'emploi des immigrants âgés de 25 à 64 ans, selon le quintile d'années d'expérience professionnelle canadienne potentielle, Canada, 2006

Nos résultats indiquent que le coefficient du terme de sélection est positif et statistiquement significatif au seuil de 1 % pour chaque quintile d'expérience professionnelle canadienne potentielle. Cependant, nous observons que la magnitude de cette estimation s'accroît remarquablement avec le nombre d'années d'expérience professionnelle potentielle. Ce résultat revêt une double répercussion. Premièrement, les caractéristiques inobservées des résidents permanents canadiens de 25 à 64 ans avec une éducation postsecondaire qui étaient employés dans le secteur salarial étaient positivement corrélées aux caractéristiques inobservées qui ont déterminé leur salaire de réserve. Deuxièmement, l'influence de certains facteurs inobservés (tels que de forts liens avec les amis, les voisins et les collèges de travail) dans l'autosélection des employés dans des positions professionnelles payantes devient de plus en plus importante au cours de la vie professionnelle.

Les résultats du tableau 9 indiquent clairement que nos principales conclusions ne souffrent pas particulièrement d'une définition plus large du groupe de comparaison : une redéfinition de l'échantillon de manière à prendre en considération les différences en termes d'expérience professionnelle canadienne potentielle conduit à des résultats qualitativement similaires à ceux obtenus à la section 7.2. À titre d'exemple, nos résultats laissent entendre que, en moyenne, les Canadiens de naissance de 25 à 64 ans en 2006 avec une éducation postsecondaire jouissent d'une prime salariale statistiquement significative par rapport à leurs homologues immigrants, peu importe le quintile d'expérience professionnelle canadienne potentielle. Similairement, pour chacun des quatre premiers quintiles d'expérience professionnelle canadienne potentielle, les immigrants de 25 à 64 ans avec une scolarité postsecondaire qui ont terminé leur plus haut niveau d'études au Pakistan, en Chine, en Corée du Sud ou en Russie ont expérimenté les plus larges pénalités salariales au Canada. Inversement, ceux sans ou avec un petit désavantage salarial vis-à-vis de leurs homologues canadiens de naissance ont terminé leur plus haut niveau d'études postsecondaires au Royaume-Uni, aux États-Unis ou en France.

Concernant les immigrants de 25 à 64 ans avec une éducation postsecondaire et 37 ans d'expérience professionnelle canadienne potentielle ou plus, nos estimations indiquent que le lieu d'études a eu un effet délétère plus petit ou un effet neutre sur leurs revenus salariaux (relativement aux Canadiens de naissance à expérience professionnelle potentielle comparable). En outre, nous notons que parmi les travailleurs les plus expérimentés, les immigrants qui ont terminé leur éducation postsecondaire en Iran, au Canada et en France ont gagné en moyenne 25 %, 13 % et 9 % de plus que leurs homologues canadiens de naissance. Dans la mesure où les variations dans les différentiels salariaux entre les immigrants avec une éducation postsecondaire et les Canadiens de naissance traduisent les différences de transférabilité des compétences internationales, une répercussion de ces résultats est une fois de plus que les immigrants instruits à l'étranger ayant des revenus salariaux initiaux ou intermédiaires très bas connaîtraient en moyenne une croissance relativement élevée de leurs revenus d'emploi vers la fin de leur carrière professionnelle au Canada. Intuitivement, ceci pourrait être possible parce que l'allongement de la durée de résidence permanente : (i) procure aux immigrants instruits à l'étranger une meilleure connaissance des pratiques pertinentes aux emplois canadiens conduisant au sommet du spectre des revenus du travail; (ii) permet aux employeurs d'améliorer leurs connaissances des retombées de l'éducation postsecondaire étrangère sur la productivité de la population active formée à l'étranger, surtout pour les positions professionnelles pour lesquelles l'éducation postsecondaire est importante.


Notes

  1. Notre motivation à comparer les immigrants aux Canadiens de naissance vient principalement du fait qu'au meilleur de nos connaissances, il n'y a pas d'indication empirique que les marchés du travail canadiens sont segmentés entre ces deux groupes démographiques : jusqu'à présent, la littérature nous a enseigné que les Canadiens de naissance et les immigrants peuvent être essentiellement différents pour ce qui est des attributs productifs clés et de certaines caractéristiques sociales et personnelles. Ce faisant, nous avons aussi été capables d'examiner la mesure dans laquelle nos résultats s'alignent sur la recherche canadienne ainsi que sur la recherche internationale portant sur l'immigration.
  2. Il est important de rappeler que ces valeurs ont été obtenues par la formule proposée par Kennedy (1981). À titre de rappel, nous utiliserons le groupe intitulé « Tous les immigrants » comme exemple : nos estimations montrent que les immigrants de 25 à 64 ans avec une éducation postsecondaire qui ont terminé leur plus haut niveau d'études postsecondaires en Chine ont gagné en moyenne 39 % [=(EXP[-0.494-0.5*(0.010)2 ]-1)*100] (Tableau 8; colonnes 8-9; ligne 5)] de moins que leurs homologues canadiens de naissance, toutes choses étant égales par ailleurs.
  3. Afin d'examiner la mesure dans laquelle le lieu du plus haut niveau d'études postsecondaires influe sur le succès sur le marché du travail relatif des immigrants dans la force de l'âge (de 25 à 64 ans) et avec une éducation postsecondaire au Canada d'un point de vue multivarié, notre étude a suivi la littérature empirique sur l'immigration (pour un aperçu de certaines études canadiennes récentes, voir par exemple, Picot et Sweetman, 2005) en considérant tous les Canadiens de naissance de 25 à 64 ans avec une éducation postsecondaire comme la catégorie de référence. Il nous a semblé naturel de procéder de la sorte parce que les Canadiens de naissance constituent le plus grand sous-groupe démographique de notre population d'intérêt et surpassent numériquement les immigrants pour chaque caractéristique prise en compte durant nos analyses multivariées. Mais, le lecteur pourrait arguer que le choix d'une catégorie de référence aussi large pourrait fournir une possible explication à l'existence de différentiels salariaux entre les Canadiens de naissance et la plupart des immigrants, peu importe la durée de résidence permanente et la provenance des compétences acquises par l'éducation dans le pays ou la région source. Autrement dit, on pourrait raisonnablement soutenir que nos estimations reflèteraient les différences en termes d'expérience professionnelle pertinente à l'économie canadienne plutôt que des différences de transférabilité des compétences acquises à travers le système éducation dans le pays source ou le pays d'obtention du diplôme. Car, bien que les immigrants surpassent les Canadiens de naissance dans la population active hautement instruite depuis plusieurs années, ces derniers auraient, en moyenne, plus d'années d'expérience professionnelle pertinente aux marchés du travail canadiens ou plus de formation spécifique dans les entreprises canadiennes que les immigrants puisque, qu'au Canada, la génération des baby-boomers (les individus nés entre 1946 et 1966), c.-à-d. la majorité de la population active canadienne, est de plus en plus vieillissante. En retour, ceci pourrait avoir désavantagé comparativement les immigrants de 25 à 64 ans avec une éducation postsecondaire dans le processus de répartition des emplois bien payés sur les marchés du travail canadiens, peu importe la cohorte d'immigration et le lieu du plus haut niveau d'études postsecondaires. Nous devions donc clarifier nos résultats principaux.
  4. Effectivement, il aurait été préférable d'utiliser l'information directe sur le nombre d'années de scolarité. Malheureusement, les données tirées du Recensement de la population de 2006 ne sont pas disponibles sous cette forme. Les renseignements concernant la structure des systèmes d'éducation canadiens sont accessibles au site Internet du Centre d'information canadien sur les diplômes internationaux.
  5. Encore une fois, il aurait été préférable d'avoir recours à des renseignements statistiques sur la durée de l'emploi à temps plein ou à temps partiel au Canada. Malheureusement, les données du Recensement de la population de 2006 ne sont pas disponibles sous cette forme. Afin de trouver une méthode consensuelle de construction du groupe de comparaison dit « optimal », des recherches dans la littérature ont été effectuées durant l'hiver 2009 et l'été 2010 en utilisant des combinaisons variées de mots clés dans plusieurs bases de données de recherche. Nous avons noté que l'étude de Lalonde et Topel (1992) est la seule étude empirique qui recommande, pour l'analyse de l'intégration économique des immigrants, de comparer les immigrants aux non-immigrants qui auraient pu faire face aux variations similaires en termes d'inégalité salariale et de valeur relatives des compétences. Cependant, cette étude ne nous informe malheureusement pas sur la meilleure façon de procéder, surtout en présence de données transversales.
Date de modification :