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Dorsalgie (mal de dos)La dorsalgie peut se manifester à n’importe quel point de la colonne vertébrale et est accompagnée d’une gamme de symptômes comprenant de la douleur, une tension ou raideur musculaire, de la faiblesse dans les jambes ou les pieds et, parfois, une sensation de picotement ou de brûlure qui irradie souvent le long de la jambe (sciatique). Elle est souvent causée par des contraintes exercées sur les muscles et les ligaments qui soutiennent la colonne vertébrale. Par conséquent, le siège le plus fréquent est le bas du dos, car il s’agit de la région qui supporte le plus de poids et subit le plus de contraintes mécaniques. La dorsalgie, ou mal de dos, compte parmi les problèmes de santé chroniques les plus fréquents au Canada9. Quatre adultes sur cinq seront victimes d’au moins une crise à un moment donné de leur vie10-13, quoique l’occurrence soit plus fréquente entre 30 et 50 ans14. Le mal de dos est aussi fréquent chez l’homme que chez la femme. Il est généralement de nature mécanique, ou résulte d’un traumatisme ou d’un autre état pathologique sous-jacent. Par exemple, une hernie (bombement, déplacement) discale a lieu lorsque le disque situé entre deux vertèbres se déplace, fait saillie dans le canal rachidien et exerce une pression sur les nerfs. Si la pression est appliquée au nerf sciatique (le nerf principal de la jambe), une douleur intense irradie dans la fesse et la jambe jusque sous le genou, et l’on parle alors de sciatique. Un autre exemple est la discopathie dégénérative (code de la CIM-9 : 722.6), qui est un trouble associé au vieillissement; plus précisément, au cours du temps, l’usure amincit le disque intervertébral, ce qui réduit sa capacité d’agir comme coussin entre les vertèbres. Le mal de dos peut également être dû à une inflammation de la colonne vertébrale. Par exemple, la spondylarthrite ankylosante (code de la CIM-9 : 720.0) est une maladie inflammatoire évolutive qui affecte les articulations intervertébrales. Au fil du temps, la maladie se propage le long de la colonne et finit par causer la fusion des vertèbres touchées, ce qui entraîne une perte progressive de mobilité et de fonction. Cependant, la cause de la dorsalgie n’est pas toujours évidente11; en fait, chez 85 % à 90 % des personnes présentant un mal de dos, aucune cause ne peut être établie12,15. Les facteurs qui contribuent à la dorsalgie comprennent le mauvais tonus des muscles, surtout dorsaux et abdominaux, un mode de vie sédentaire, l’obésité, le tabagisme, une mauvaise posture et, en particulier, le levage de charges de façon inappropriée ou de charges très lourdes. Certaines données font aussi penser que des facteurs psychosociaux (p. ex. le stress chronique et la dépression) sont des déterminants de la dorsalgie16,17.
La lombalgie, ou douleur au bas du dos (douleur dans la région lombaire de la colonne vertébrale) et la cervicalgie, ou douleur au cou (douleur dans la région cervicale) seront décrites à la présente section. Les symptômes peuvent être aigus, c’est-à-dire d’une durée de six semaines ou moins, ou chroniques, c’est-à-dire d’une durée supérieure à trois mois. En général, les symptômes de la cervicalgie et de la lombalgie incluent une douleur d’intensité variable, parfois décrite comme étant « insupportable »10. Cette douleur interfère avec les rôles sociaux et les activités, parce que les personnes atteintes craignent que l’activité intensifie la douleur ou aggrave la blessure. La raideur et la tension sont également des symptômes fréquents. Si les causes initiales de la lombalgie ou de la cervicalgie varient considérablement (p. ex. biomécaniques, spondylarthrite ankylosante, discopathie dégénérative, etc.), les répercussions ultimes sur la santé fonctionnelle sont semblables; par conséquent, les états de santé exposés à la présente section résument l’impact de la douleur sur les activités de la vie quotidienne, quelle qu’en soit vraiment la cause. Le traitement vise à soulager la douleur, à rétablir le bon fonctionnement du dos et à lui rendre sa force. L’alitement pendant un ou deux jours réduit les symptômes, et l’application de chaleur ou de glace sur la région affectée améliore la circulation du sang, ce qui réduit l’inflammation. La reprise des activités normales aussitôt que possible est considérée comme le meilleur moyen de composer avec la douleur, car elle empêche la raideur et assure que le dos demeure souple et vigoureux. Les options pharmacologiques comprennent la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou de relaxants musculaires (myorelaxants). Les médicaments antidouleur (analgésiques) sont également un élément essentiel du régime thérapeutique typique, comme la prise d’acétaminophène en plus des AINS. Les mesures de prévention consistent à perdre du poids en cas d’obésité, faire de l’exercice régulièrement, renforcer la musculature du dos et de l’abdomen, maintenir une bonne posture, soulever des charges en fléchissant les genoux au lieu de la taille, éviter de rester ou de travailler dans une même position pendant trop longtemps et renoncer au tabac.
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