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Le bruit assourdissant des marteaux et les manœuvres des grues sur les chantiers de construction partout au Canada révèlent les tendances économiques et sociales au pays. L’exemple récent le plus frappant, c’est l’énorme demande dans le secteur de la construction résidentielle et commerciale dans l’économie en forte croissance de l’Alberta, qui a créé des emplois et attiré des milliers de migrants de partout au pays et du monde entier.
La construction est en plein essor partout au Canada. La baisse des taux d’intérêt incite les Canadiens à acheter des maisons neuves ou à rénover des maisons déjà construites. De plus, en raison de l’augmentation des ventes en gros et au détail, les entreprises se sont empressées de construire des bureaux, des magasins de détail et des entrepôts, ce qui a contribué à stimuler la construction non résidentielle.
Ainsi, les entrepreneurs ont pulvérisé un record de 66,3 milliards de dollars au chapitre des permis de construction résidentielle en 2006, en hausse de 9 % par rapport aux 60,8 milliards de dollars en 2005. Les municipalités au pays ont autorisé la construction de 233 200 logements neufs cette année, ce qui représente une faible baisse par rapport à 2005, mais il s’agit toujours du troisième nombre le plus élevé depuis 1988. De plus, la valeur des permis de construction résidentielle a augmenté dans 20 des 28 régions métropolitaines de recensement en 2006.
Entre-temps, les Canadiens ont entrepris des travaux de rénovation pour une valeur de 32,0 milliards de dollars en 2006, ce qui représente 40 % de tous les investissements effectués dans la construction résidentielle et une augmentation de 9 % par rapport à 2005.
La valeur des permis de construction non résidentielle a aussi augmenté. Les investissements dans la construction d’immeubles non résidentiels ont atteint 35,5 milliards de dollars en 2006, en hausse de 12 % par rapport à 2005, le gain le plus important enregistré, ce qui est le signe d’une économie prospère et en plein essor.
Dans l’ensemble, en 2006, le secteur de la construction a ajouté 67,7 milliards de dollars au produit intérieur brut (PIB) du Canada, après avoir dépassé pour la première fois le cap des 60 milliards de dollars en 2005. Cependant, l’emploi s’est stabilisé en 2006 après plusieurs années de croissance.
La santé de l’économie et les faibles taux d’intérêt ont favorisé le marché de l’habitation florissant en 2006. En dépit d’une offre soutenue, les investissements en logements neufs continuent d’augmenter. La croissance la plus forte au chapitre des investissements dans les maisons neuves s’observe dans les deux secteurs suivants : les maisons unifamiliales (en hausse de 9 % pour atteindre 25,5 milliards de dollars), et les immeubles d’habitation et les condominiums (en hausse de 13 % pour se situer à 9,3 milliards de dollars). Cette hausse est surtout attribuable à l’augmentation des investissements; bien que le nombre de mises en chantier soit demeuré à peu près identique, chaque maison neuve coûte plus cher à construire.
Les principaux déterminants de la progression des investissements dans les maisons neuves (notamment dans l’Ouest canadien) sont le dynamisme de l’économie, la migration interprovinciale, l’augmentation de l’emploi, l’immigration internationale et des taux hypothécaires relativement bas.
La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) assure le suivi du prix moyen des maisons unifamiliales et jumelées neuves. Le prix moyen à l’échelle nationale est passé de 342 000 $ à l’été 2005 à 381 000 $ à l’été 2006, en hausse de 11 %. À Toronto, le prix moyen était de 631 585 $. À Calgary et à Edmonton, il a progressé pour se situer à 359 286 $ et 284 521 $ respectivement; par ailleurs, le prix moyen à Vancouver a atteint 763 076 $. Le prix moyen le plus bas dans la catégorie maisons neuves unifamiliales et jumelées dans une région métropolitaine a été enregistré à Trois-Rivières : il s’élevait à 159 250 $.
À la fin de 2006, l’Indice des prix des logements neufs (IPLN) de Statistique Canada (indice qui mesure les variations dans le temps du prix de vente des maisons résidentielles neuves facturé par les entrepreneurs) était de 147,5. Autrement dit, le prix des maisons neuves s’est accru de 47,5 % depuis 1997, année de base de l’indice. Comme on pouvait s’y attendre, l’IPLN montre que le coût des logements neufs à Calgary a fait un bond prodigieux de 42,4 % depuis décembre 2005. Edmonton a emboîté le pas, avec une hausse de 41,5 %. Saskatoon se classe en troisième place avec 16,1 %. L’augmentation de la moyenne nationale était de 10,7 %.
La construction non résidentielle a été en expansion pour la sixième année consécutive en 2006, essentiellement en raison de l’essor de l’économie dans l’Ouest canadien. Parmi les neuf provinces qui ont affiché une croissance dans la construction non résidentielle, c’est l’Alberta qui a réalisé le gain le plus important, soit 40 %, suivie de la Colombie-Britannique avec 27 %. L’Alberta et la Colombie-Britannique représentaient ensemble environ 80 % de l’augmentation totale des investissements dans le secteur de la construction non résidentielle au Canada.
L’augmentation de la construction non résidentielle s’explique surtout par les investissements en immeubles commerciaux qui ont augmenté de 14 %, passant à 20,4 milliards de dollars. Le fait que la construction d’immeubles à bureaux ait augmenté de 23 % pour atteindre 7,6 milliards est le principal facteur sous-jacent.
La construction d’entrepôts a fait également un bond de près de 29 % pour atteindre 2,7 milliards de dollars. La hausse est probablement attribuable à la baisse des taux d’inocupation des immeubles de bureaux dans les grands centres urbains et aux bons résultats des détaillants et des grossistes, conjugués à la hausse des dépenses de consommation et au développement du commerce international. Les investissements dans les hôpitaux et les cliniques de santé ont progressé de 16 %. Il s’agit de la sixième augmentation annuelle consécutive dans cette catégorie.
Les faibles taux d’intérêt ont contribué à motiver plusieurs Canadiens à acheter des maisons et à présenter une demande de prêt hypothécaire pour financer l’achat d’une maison. En fait, la valeur des prêts hypothécaires approuvés par la SCHL et les prêteurs autorisés a augmenté, passant à 182,1 milliards de dollars en 2005, soit une hausse de 11 % par rapport à l’année précédente. Les prêts approuvés ont augmenté de 2 %, et le montant moyen des prêts en 2005 était de 11 % plus élevé qu’en 2004.
En 2005, les prêteurs ont approuvé des prêts pour l’achat de 135 500 unités de logements neufs, soit une faible baisse par rapport aux 135 700 logements en 2004. La plus forte hausse a eu lieu de 2001 à 2002 : le nombre d’unités approuvées est alors passé de 111 700 à 139 900.
Le nombre d’approbations de propriétés résidentielles déjà construites en 2005 est demeuré relativement stable par rapport à 2004, soit 1,1 million d’unités de logement. En 2001, 812 300 unités avaient été approuvées. La plupart des approbations en 2005 concernaient des maisons individuelles neuves et déjà construites.
La hausse fulgurante de la valeur des prêts hypothécaires approuvés a également contribué à augmenter le crédit hypothécaire (la dette hypothécaire totale contractée par les Canadiens), qui est passé de 628,6 milliards de dollars en 2005 à 687 milliards de dollars en 2006.