Postes vacants, quatrième trimestre de 2022
Diffusion : 2023-03-21
Le nombre de postes vacants a reculé de 78 600 (-8,2 %) au quatrième trimestre, pendant que le taux de postes vacants a diminué pour s'établir à 4,9 % (-0,5 point de pourcentage).
Le nombre de postes vacants a baissé dans 16 des 20 grands groupes de secteurs industriels, notamment dans les services d'hébergement et de restauration (-21 400) et dans les services administratifs, les services de soutien, les services de gestion des déchets et les services d'assainissement (-15 800). Parallèlement, le nombre de postes vacants a légèrement augmenté dans les services d'enseignement (+3 200).
Le nombre de postes vacants a également baissé dans 7 des 10 grandes catégories professionnelles au quatrième trimestre, y compris celle des métiers, du transport et de la machinerie et des domaines apparentés (-22 200) et celle de la vente et des services (-20 100).
Le nombre de postes vacants dans les professions de la santé s'est établi à 147 300 au quatrième trimestre, ce qui est presque inchangé par rapport au sommet record enregistré au troisième trimestre.
Le nombre de postes vacants a diminué en Ontario (-31 000), au Québec (-24 000) et en Colombie-Britannique (-19 300), tandis qu'il a augmenté en Saskatchewan (+1 700).
Le nombre de postes vacants a diminué davantage parmi les postes exigeant un diplôme d'études secondaires ou un niveau de scolarité inférieur (-17,8 %) que parmi ceux exigeant un baccalauréat ou un grade supérieur (-2,9 %). Par conséquent, une proportion accrue de postes vacants exigeait des études postsecondaires au quatrième trimestre (données non désaisonnalisées).
Le salaire horaire moyen offert s'est accru de 8,5 % (+1,95 $) au quatrième trimestre par rapport à un an plus tôt, en partie en raison d'un changement dans la composition relative des postes vacants, qui sont passés de postes moins bien rémunérés à des postes mieux rémunérés (données non désaisonnalisées).
Globalement, le nombre et le taux de postes vacants diminuent pour un deuxième trimestre consécutif
L'emploi salarié a augmenté de 0,9 % (+144 400) au quatrième trimestre, en hausse pour un septième trimestre consécutif. Selon les données de l'Enquête sur la population active (EPA), le taux de chômage s'est établi à 5,1 % au quatrième trimestre, un taux presque inchangé par rapport au troisième trimestre et juste au-dessus du creux record de 4,9 % enregistré en juin et en juillet 2022. L'emploi a continué de progresser en 2023, affichant une forte croissance en janvier (+150 000; +0,8 %), suivie de peu de variation en février (+22 000; +0,1 %).
Parallèlement à l'augmentation de l'emploi salarié, le nombre de postes vacants a diminué de 78 600 (-8,2 %) au quatrième trimestre de 2022 pour s'établir à 876 300, en baisse pour un deuxième trimestre d'affilée.
Le nombre total de postes vacants au quatrième trimestre était en baisse de 11,3 % (-111 400) par rapport au sommet (987 700) atteint au deuxième trimestre, mais il est demeuré en hausse de 57,7 % (+320 600) par rapport au niveau enregistré au premier trimestre de 2020, au début de la pandémie de COVID-19.
Le taux de postes vacants — qui correspond au nombre de postes vacants exprimé en proportion de la demande de main-d'œuvre totale (postes occupés et vacants) — a également baissé pour le deuxième trimestre consécutif, s'établissant à 4,9 % au quatrième trimestre, en baisse par rapport à 5,4 % au troisième trimestre. Cette baisse est attribuable à la diminution du nombre de postes vacants et à la croissance de l'emploi salarié.
Infographie 1
Les postes vacants diminuent au cours des derniers trimestres à mesure que l'emploi salarié augmente
Le nombre de postes vacants diminue dans 16 des 20 grands groupes de secteurs industriels
Le nombre de postes vacants dans les services d'hébergement et de restauration a diminué de 21 400 (-15,3 %) pour s'établir à 118 800 au quatrième trimestre, en baisse par rapport au nombre record de 154 500 enregistré au troisième trimestre de 2021.
Après avoir atteint un sommet au troisième trimestre de 2022, le nombre de postes vacants dans le secteur des soins de santé et de l'assistance sociale a diminué de 2,5 % (-3 700) pour s'établir à 147 300 au quatrième trimestre.
Au quatrième trimestre, on comptait 44 100 postes vacants dans le secteur des services administratifs, des services de soutien, des services de gestion des déchets et des services d'assainissement, en baisse de 15 800 (-26,3 %) par rapport au troisième trimestre. Il s'agit du premier recul marqué observé dans ce secteur depuis le quatrième trimestre de 2021, au moment où le nombre de postes vacants a atteint un sommet inégalé de 61 300.
Le nombre de postes vacants a également diminué dans 13 autres secteurs au quatrième trimestre de 2022, y compris dans les services professionnels, scientifiques et techniques (-5 300 pour s'établir à 58 000), la fabrication (-4 900 pour se chiffrer à 73 000) et le commerce de détail (-4 800 pour s'établir à 97 400).
Les services d'enseignement sont le seul secteur à avoir enregistré une hausse du nombre de postes vacants au quatrième trimestre (+3 200 pour atteindre 26 100).
Baisses généralisées du nombre de postes vacants dans l'ensemble des grandes catégories professionnelles
Le nombre de postes vacants a diminué dans 7 des 10 grandes catégories professionnelles au quatrième trimestre, tandis qu'il a peu varié dans les professions de la santé, de la gestion ainsi que dans celles des arts, de la culture, des sports et des loisirs.
Les plus fortes baisses d'un trimestre à l'autre du nombre postes vacants ont été observées dans les professions des métiers, du transport, de la machinerie et des domaines apparentés (-22 200 pour s'établir à 155 600), de la vente et des services (-20 100 pour se chiffrer à 280 600) et des sciences naturelles et appliquées et des domaines apparentés (-11 000 pour s'établir à 58 300).
Les données de l'EPA publiées précédemment montrent que l'emploi dans les professions des métiers, du transport, de la machinerie et des domaines apparentés a augmenté de 10 000 au quatrième trimestre, portant à 47 700 la hausse totale enregistrée depuis le deuxième trimestre. Parallèlement, l'emploi a peu varié dans les professions de la vente et des services, ainsi que dans celles des sciences naturelles et appliquées et des domaines apparentés.
La baisse d'un trimestre à l'autre du nombre de postes vacants dans les professions des sciences naturelles et appliquées et des domaines apparentés a été en grande partie attribuable à la diminution enregistrée chez les professionnels/professionnelles en informatique (-12,2 % pour s'établir à 29 800) (données non désaisonnalisées).
Parmi les autres professions dans lesquelles le nombre de postes vacants a diminué de façon marquée au quatrième trimestre figurent les conducteurs/conductrices de camions de transport (-5 900 pour s'établir à 26 900), qui ont enregistré une deuxième baisse consécutive par rapport au sommet de 28 200 atteint au deuxième trimestre (données non désaisonnalisées).
Le nombre de postes vacants dans les professions de la santé (96 200) a peu varié au quatrième trimestre par rapport au sommet atteint au troisième trimestre (95 300). Comparativement à un an plus tôt, il a augmenté de 14 400 (+17,7 %).
Parmi les professions de cette grande catégorie professionnelle, d'importantes hausses par rapport à un an plus tôt ont été observées chez les infirmiers autorisés/infirmières autorisées et infirmiers psychiatriques autorisés/infirmières psychiatriques autorisées (+4 800; +20,9 %), les infirmiers auxiliaires/infirmières auxiliaires (+2 300; +21,8 %) et les aides-infirmiers/aides-infirmières, aides-soignants/aides-soignantes et préposés/préposées aux bénéficiaires (+2 300; +11,2 %). Ensemble, ces professions représentaient plus des deux tiers (68,8 %) des postes vacants dans les professions de la santé au quatrième trimestre (données non désaisonnalisées).
Graphique 1
Les postes vacants diminuent dans la plupart des grandes catégories professionnelles au quatrième trimestre
Le nombre de postes vacants diminue ou demeure stable dans la plupart des régions économiques
Au quatrième trimestre, le nombre de postes vacants a diminué dans 20 des 69 régions économiques. Proportionnellement, les baisses les plus prononcées ont été observées dans les Laurentides, au Québec (-28,8 % pour se chiffrer à 13 200) et à Winnipeg, au Manitoba (-23,4 % pour s'établir à 16 200). Parallèlement, le nombre de postes vacants a augmenté dans cinq régions économiques, dont Lanaudière, au Québec (+16,8 % pour se chiffrer à 10 000), et Saskatoon–Biggar, en Saskatchewan (+15,9 % pour s'établir à 11 000). Le nombre de postes vacants a peu varié dans les 44 autres régions économiques au quatrième trimestre.
Le nombre de postes vacants a diminué dans cinq provinces au quatrième trimestre. Les baisses proportionnelles les plus importantes ont été observées au Manitoba (-17,1 % pour s'établir à 26 200), en Colombie-Britannique (-12,6 % pour se chiffrer à 133 500) et au Québec (-10,0 % pour s'établir à 216 700). Parallèlement, le nombre de postes vacants a augmenté en Saskatchewan (+7,1 % pour s'établir à 25 500), tandis qu'il est demeuré stable dans les quatre autres provinces et les trois territoires.
Le salaire horaire offert augmente de plus de 8,0 % par rapport à un an plus tôt
Dans le contexte d'un marché du travail tendu, certains employeurs peuvent augmenter le salaire offert pour leurs postes vacants. Selon les résultats de l'Enquête canadienne sur la situation des entreprises, qui a été menée du mois d'octobre au début de novembre 2022, 25,3 % des entreprises ont déclaré qu'elles prévoyaient augmenter les salaires offerts aux nouveaux employés pour surmonter les obstacles liés à l'embauche et au maintien du personnel en poste. Les employeurs du secteur de la fabrication venaient en tête (39,8 %), suivis de ceux du commerce de détail (36,4 %) et des services d'hébergement et de restauration (34,4 %).
Par rapport à un an plus tôt, le salaire horaire moyen offert pour les postes vacants a augmenté de 8,5 % pour atteindre 24,90 $ au quatrième trimestre. À titre de comparaison, le salaire horaire moyen de l'ensemble des employés (tel que mesuré par l'EPA) a augmenté de 5,3 % au quatrième trimestre par rapport à un an plus tôt (les données utilisées dans cette section ne sont pas désaisonnalisées).
Une partie de cette augmentation est attribuable à un changement dans la composition relative des postes vacants, qui sont passés de professions moins bien rémunérées à des professions mieux rémunérées. Calculée à l'aide d'une méthode qui maintient la composition des postes vacants par profession à la moyenne du quatrième trimestre de 2021, la croissance des salaires offerts s'est établie à 5,9 % au quatrième trimestre de 2022 par rapport à un an plus tôt.
Parmi les professions dont le salaire moyen offert a augmenté figurent les autres préposés/autres préposées aux services d'information et aux services à la clientèle (+11,2 % pour s'établir à 19,80 $); les aides-infirmiers/aides-infirmières, aides-soignants/aides-soignantes et préposés/préposées aux bénéficiaires (+10,4 % pour se chiffrer à 22,20 $) et les travailleurs/travailleuses des services sociaux et communautaires (+10,2 % pour atteindre 22,65 $). En revanche, les salaires horaires offerts au cours de cette période ont diminué parmi les professions de coordonnateurs/coordonnatrices et superviseurs/superviseures des soins infirmiers (-12,6 % pour s'établir à 30,65 $) et de commis de banque, d'assurance et d'autres services financiers (-9,6 % pour se chiffrer à 22,65 $).
Les salaires offerts augmentent davantage pour les postes qui exigent un diplôme d'études secondaires ou un niveau de scolarité inférieur
Les postes exigeant un niveau de scolarité peu élevé offrent habituellement des salaires moins élevés. Au quatrième trimestre, le salaire moyen offert pour les postes vacants exigeant un baccalauréat ou un grade supérieur était de 40,80 $, comparativement à 19,60 $ pour les postes vacants exigeant un diplôme d'études secondaires ou un niveau de scolarité inférieur (les données utilisées dans cette section ne sont pas désaisonnalisées).
Cependant, au quatrième trimestre, le salaire moyen offert a augmenté à un rythme plus rapide comparativement à un an plus tôt pour les postes vacants exigeant un diplôme d'études secondaires (+6,8 %) que pour les postes vacants exigeant un baccalauréat ou un grade supérieur (+4,3 %).
Le nombre de postes vacants diminue parmi les postes exigeant un diplôme d'études secondaires ou un niveau de scolarité inférieur
Comparativement à un an plus tôt, le nombre de postes vacants a diminué de 12,8 % (-73 000) parmi les postes exigeant un diplôme d'études secondaires ou un niveau de scolarité inférieur au quatrième trimestre, mais il a augmenté de 6,9 % (+7 300) parmi ceux qui exigent un baccalauréat ou un grade supérieur (les données utilisées dans cette section ne sont pas désaisonnalisées).
Par conséquent, la proportion de postes vacants exigeant un diplôme d'études secondaires ou un niveau de scolarité inférieur est tombée à 58,0 % de l'ensemble des postes vacants au quatrième trimestre, en baisse par rapport à 62,2 % au même trimestre de 2021. En revanche, la proportion de postes vacants exigeant un baccalauréat ou un grade supérieur est passée de 11,6 % à 13,3 % au cours de la même période.
Infographie 2
La plupart des postes vacants exigent un diplôme d'études secondaires ou un niveau de scolarité inférieur
Note aux lecteurs
L'Enquête sur les postes vacants et les salaires (EPVS) fournit des données exhaustives sur les postes vacants et les salaires offerts selon le secteur d'activité et la profession détaillée pour le Canada, les provinces, les territoires et les régions économiques. Les données sur les postes vacants et les salaires offerts sont diffusées trimestriellement.
Les estimations selon le secteur sont fondées sur la version 3.0 du Système de classification des industries de l'Amérique du Nord de 2017. Les estimations selon la région géographique sont fondées sur la Classification géographique type de 2016. Les estimations selon la profession correspondent à la version 1.3 de la Classification nationale des professions (CNP) de 2016. La CNP est une structure hiérarchique à quatre niveaux de groupes de professions comportant des niveaux successifs de désagrégation. La structure est la suivante : (1) 10 grandes catégories professionnelles (CNP à un chiffre); (2) 40 grands groupes (CNP à deux chiffres); (3) 140 groupes intermédiaires (CNP à trois chiffres); (4) 500 groupes de base (CNP à quatre chiffres).
En raison de la pandémie de COVID-19, la collecte des données de l'EPVS a été suspendue pour les deuxième et troisième trimestres de 2020.
En janvier 2020, un nouveau questionnaire électronique a été mis en place. Les modifications mineures apportées au contenu sont documentées dans le plus récent Guide de l'Enquête sur les postes vacants et les salaires (75-514-G).
Depuis la période de référence d'octobre 2020, des estimations mensuelles provisoires de l'EPVS sont diffusées chaque mois en même temps que la diffusion des données de l'Enquête sur l'emploi, la rémunération et les heures travaillées. Ces estimations fournissent des renseignements sur le nombre et le taux de postes vacants selon la province et selon le secteur d'activité.
La population cible de l'enquête comprend tous les emplacements commerciaux au Canada, à l'exclusion de ceux dont l'activité principale relève des secteurs des organismes religieux et des ménages privés. Les administrations publiques fédérale, provinciales et territoriales, ainsi que les organismes publics internationaux et autres organismes publics extraterritoriaux sont également exclus de l'enquête.
À moins d'indication contraire, les estimations du présent communiqué sont désaisonnalisées, ce qui facilite la comparaison, car les effets des variations saisonnières sont supprimés. Pour obtenir plus de renseignements sur la désaisonnalisation, veuillez consulter le document : Données désaisonnalisées – Foire aux questions.
Des données trimestrielles désaisonnalisées sur les postes vacants sont disponibles en ligne (tableaux 14-10-0398-01, 14-10-0399-01 et 14-10-0400-01). Les analyses des niveaux et des taux de postes vacants par secteur (20 grands groupes de secteurs industriels), CNP à un chiffre (10 grandes catégories professionnelles), province et région économique sont basées sur des données désaisonnalisées. Néanmoins, les analyses des niveaux et des taux de postes vacants par sous-secteur, CNP à deux chiffres, CNP à trois chiffres et CNP à quatre chiffres sont basées sur des données non désaisonnalisées.
La présente analyse porte sur les différences entre les estimations qui sont statistiquement significatives à un niveau de confiance de 68 %.
Prochaine diffusion
Les données sur les postes vacants de l'EPVS pour le premier trimestre de 2023 seront diffusées le 20 juin 2023.
Produits
Il est possible d'obtenir en ligne de plus amples renseignements sur les concepts et l'utilisation des données de l'Enquête sur les postes vacants et les salaires dans le Guide de l'Enquête sur les postes vacants et les salaires (75-514-G).
Il est également possible de consulter le produit « Indicateurs du marché du travail, selon la province, le territoire et la région économique, données non désaisonnalisées » (71-607-X). Cette application Web dynamique donne accès aux indicateurs du marché du travail de Statistique Canada pour le Canada, selon la province, le territoire et la région économique, et elle permet aux utilisateurs d'obtenir un aperçu des indicateurs clés du marché du travail, de consulter le classement géographique pour chaque indicateur en utilisant une carte et un tableau interactifs ainsi que d'insérer facilement les données dans d'autres programmes.
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