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    Culture, tourisme et Centre de la statistique de l'éducation

    Le paradoxe du faible revenu de diplômés de l'enseignement supérieur : Les diplômés du collège et de l'université avec de faibles revenus, Ontario, 2006

    Section 2 : L'Ontario dans un contexte international

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    Le tableau 2.1 nous rappelle que dans l'ensemble, il est avantageux de posséder une formation postsecondaire. En Ontario, en 2006, le groupe qui était de loin le plus important dans la catégorie des revenus les plus élevés (plus de deux fois le revenu d'emploi médian national) était celui des diplômés universitaires – 36 % d'entre eux se classaient dans cette catégorie – alors que 16 % se situaient dans la catégorie des revenus les plus faibles (revenu égal ou inférieur à la moitié du revenu d'emploi médian national). À l'opposé, il y avait beaucoup plus de travailleurs sans diplôme d'études secondaires dans la catégorie des revenus les plus faibles (36 %) en 2006 que dans la tranche de revenu la plus élevée (7 %).

    Les résultats sont à peu près semblables à l'échelle nationale, à quelques exceptions près : les diplômés universitaires de l'Ontario étaient proportionnelle-ment plus nombreux (36 %) que ceux de l'ensemble du Canada (32 %) à se classer dans la catégorie des revenus les plus élevés. Dans l'ensemble, la répartition des revenus avait d'ailleurs tendance à être plus élevée en Ontario qu'à l'échelle du Canada pour les personnes sans diplôme d'études secondaires, les diplômés de niveau secondaire, ceux des écoles de métiers, ainsi que les diplômés des niveaux collégial et universitaire.

    Tableau 2.1 Répartition en pourcentage de la population âgée de 25 à 64 ans selon le niveau de scolarité et le niveau de revenu, Ontario et Canada, 2006

    Néanmoins, d'après le plus récent numéro de la publication Regards sur l'éducation (OCDE, 2008), le pourcentage de travailleurs ayant fait des études universitaires dont le revenu était égal ou inférieur à la moitié du revenu d'emploi médian national était en 2006 plus élevé au Canada que dans la plupart, sinon la totalité, des pays de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Les mêmes constatations s'appliquent à la province de l'Ontario (graphique 2.1)1.

    Les données de l'Enquête sur la dynamique du travail et du revenu (EDTR) de Statistique Canada montrent qu'en 2006, à l'échelle du pays, 18 % des diplômés universitaires et 23 % des diplômés de niveau collégial âgés de 25 à 64 ans touchaient moins de la moitié du revenu d'emploi médian national. Les revenus annuels de ces travailleurs étaient donc inférieurs à 16 917 $ avant impôts et transferts. Comme la population de l'Ontario représente près de 40 % de celle du Canada, il n'est sans doute pas étonnant que des proportions très semblables de diplômés ontariens de niveau universitaire (16 %) et collégial (24 %) aient déclaré toucher moins de la moitié du revenu d'emploi médian national en 2006.

    Graphique 2.1 Pourcentage de diplômés universitaires ou collégiaux âgés de 25 à 64 touchant un revenu égal ou inférieur à la moitié du revenu médian, pays de l'OCDE (2006 ou année des données les plus récentes)

    Selon l'OCDE, ces écarts dans la répartition des revenus sont en partie attribuables aux arrangements institutionnels de chaque pays. Ainsi, dans les pays très syndicalisés où l'établissement des salaires est plus centralisé, la dispersion des revenus est habituellement moindre (OCDE, 2008). De plus, toujours selon l'OCDE, les différences dans l'offre de programmes de formation aux apprenants adultes des différents pays expliqueraient en partie les écarts dans les revenus.

    L'OCDE publie également la proportion des personnes âgées de 25 à 64 ans dont le revenu est égal ou inférieur à la moitié du revenu médian national selon le niveau de scolarité et le sexe (tableau 2.2). Le Canada, suivi de près par l'Ontario, se classe au premier rang au chapitre du pourcentage de diplômés universitaires masculins et féminins dont le revenu est égal ou inférieur au revenu d'emploi médian national. À l'égard de cet indicateur, l'Ontario, suivi de près par le Canada, se classe au premier rang en ce qui concerne les diplômés de niveau collégial.

    Tableau 2.2 Proportion de la population âgée de 25 à 64 ans touchant un revenu égal ou inférieur à la moitié du revenu médian selon le niveau de scolarité et le sexe (2006 ou année des données les plus récentes)

    Dans la plupart des pays, l'écart salarial entre les sexes est plus étroit chez les diplômés universitaires que chez ceux du niveau collégial. C'est le cas en Ontario, où l'écart entre les universitaires masculins et féminins entrant dans la catégorie des revenus les plus faibles était de 8,2 points de pourcentage en 2006. L'Ontario devance ainsi le Canada (7,4 points de pourcentage) et se classe septième sur vingt-quatre pays au chapitre de l'écart entre les sexes chez les diplômés universitaires. Cet écart est plus élevé en Autriche, en Suisse, en Allemagne, en Nouvelle-Zélande, aux États-Unis et en Australie. Le Canada (13,8 points de pourcentage) se classe au septième rang, suivi par l'Ontario (13,1 points de pourcentage) au chapitre de l'écart entre les sexes chez les diplômés de niveau collégial. Cet écart est également élevé en Suisse, en Allemagne, en Nouvelle-Zélande, en Australie et aux États-Unis.

    Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles des travailleurs possédant le même niveau de scolarité connaissent des sorts différents sur le marché du travail; nous en examinerons quelques-unes dans le présent rapport. L'une des plus évidentes tient à l'intensité de l'activité d'une personne sur le marché du travail, les travailleurs à temps plein à l'année risquant beaucoup moins de toucher un faible revenu que les travailleurs à temps partiel ou occupés une partie de l'année. Dans le chapitre qui suit, nous passons en revue les articles et ouvrages qui ont récemment porté sur les écarts salariaux liés à la scolarité afin de cerner des explications possibles aux écarts entre les revenus des travailleurs.


    Note

    1. Il n'est pas possible d'établir directement certaines comparaisons avec des pays dont les données excluent les travailleurs à temps partiel et ceux qui ne travaillent qu'une partie de l'année (la République tchèque, la Hongrie, le Luxembourg, la Pologne et le Portugal).
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