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Il a beaucoup été question récemment du risque de pénurie de travailleurs canadiens dans les professions de la santé. Pour comprendre dans quelle mesure l'offre de ces travailleurs répond (et répondra) aux besoins des Canadiens en matière de santé, Statistique Canada, par l'entremise du Comité consultatif sur la prestation des soins de santé et les ressources humaines (CCPSSRH), a chargé le Centre de la statistique de l'éducation de Statistique Canada d'étudier la relation entre, d'une part, l'enseignement et la formation et, d'autre part, l'offre d'entrants dans les professions de la santé.

Fondé sur les principales sources de données de Statistique Canada portant sur l'éducation et la formation des Canadiens, ce deuxième rapport de données du projet Éducation et ressources humaines en santé (ÉRHS) a pour objet de ventiler par province et par territoire les renseignements déjà diffusés à l'échelle nationale, ainsi que de fournir des renseignements (à l'échelle du Canada et des provinces et territoires) sur certains aspects des besoins d'information non couverts dans le premier rapport de données, publié en 2007. Ainsi, ce rapport révèle certains renseignements importants sur ce qui se passe avant, durant et après les études en santé. Il porte principalement sur l'intérêt pour les professions de la santé, le nombre d'étudiants inscrits et qui ont obtenu un diplôme d'un programme d'études en santé en plus de leurs caractéristiques sociodémographiques et de celles des enseignants dans ces programmes d'études, les expériences sur le marché du travail des récents diplômés de ces programmes—incluant leur mobilité après l'obtention du diplôme—, ainsi que la participation continue des travailleurs de la santé aux activités de formation officielle et non officielle.

Intérêt des jeunes pour les professions de la santé et les professions connexes

C'est pendant leur adolescence que les jeunes commencent à planifier leur carrière, à prendre des décisions en vue de l'orienter et à envisager différents choix professionnels. Avant d'opter pour un programme d'études en santé ou d'études connexes, les jeunes doivent avoir certains motifs pour exercer la profession souhaitée.

Les jeunes qui entrent au secondaire manifestent beaucoup d'intérêt pour les professions de la santé. En 2000, environ 12 % des jeunes Canadiens de 15 ans déclaraient vouloir travailler dans une profession de la santé. Malgré la popularité des professions de la santé en tant que choix de carrière à l'âge de 15 ans, bon nombre de jeunes changent d'avis au cours de leur adolescence. À la fin de leurs études secondaires (vers l'âge de 17 ans), seulement la moitié de ceux qui souhaitaient travailler dans le domaine de la santé le veulent toujours. Chez les jeunes Canadiens de 18 à 20 ans, 8 % aspiraient à travailler dans une profession de la santé. Bien qu'il s'agisse d'un nombre considérable de jeunes—puisqu'en 2001, 5 % de la population active travaillaient dans des professions de la santé— des recherches plus poussées sont nécessaires pour mieux comprendre les raisons pour lesquelles les jeunes changent d'avis relativement à la poursuite d'une carrière dans le domaine de la santé. Ces renseignements aideront les planificateurs de soins de santé dans leurs efforts de promotion des professions de la santé en tant que choix de carrière intéressant ainsi que dans l'élaboration de stratégies de recrutement efficaces.

Le pourcentage de jeunes âgés de 15 ans qui s'intéressent aux professions de la santé est assez stable selon les provinces, se situant entre 10 % pour la Saskatchewan et 16 % pour Terre-Neuve-et-Labrador. Comme c'est le cas à l'échelle nationale, l'intérêt des jeunes envers les professions de la santé est plus faible chez les jeunes âgés de 18 à 20 ans dans la majorité des provinces.

Environ les trois quarts des jeunes Canadiens qui aspirent à travailler dans le domaine de la santé étaient des femmes. Cette réalité reflète le profil démographique de la population étudiante actuelle dans les programmes en santé et suggère que la prédominance des femmes dans les effectifs du secteur global de la santé est peu susceptible de varier dans un avenir rapproché. En 2001, 79 % des travailleurs de l'ensemble de la population active en santé étaient des femmes. À l'échelle nationale, la presque totalité des jeunes qu'intéresse une carrière d'infirmier/infirmière sont des femmes. Cependant, les femmes comptent également pour près des trois quarts des jeunes de 15 ans qui ont affirmé vouloir devenir médecins. Le profil des jeunes qui aspiraient à des carrières en soins infirmiers et en médecine est assez stable selon les provinces.

Les jeunes Canadiens aspirant à une profession dans le domaine de la santé sont généralement un peu moins susceptibles de venir d'une région rurale que l'ensemble des jeunes. De même, les jeunes de 15 ans qui aspirent à devenir médecins sont plus susceptibles que la moyenne des jeunes de venir d'une région urbaine dans toutes les provinces. Ceci a une incidence en matière de planification des ressources humaines en santé dans les régions rurales, notamment à la lumière d'autres études qui suggèrent que les étudiants qui viennent d'un milieu rural sont plus susceptibles de choisir de pratiquer dans ces milieux. Selon une récente étude, l'atteinte d'un nombre suffisant de médecins pratiquant en milieux ruraux nécessite, en partie, de s'assurer qu'un nombre suffisant d'étudiants de ces milieux soient admis dans les établissements offrant de tels programmes d'études.

Évaluation et reconnaissance des acquis (ÉRA) des titres de compétence acquis à l' étranger

L'immigration est une composante importante de la croissance démographique au pays et la forte proportion d'immigrants élargit le bassin des personnes ayant une formation postsecondaire. Toutefois, à leur arrivée, les professionnels instruits à l'étranger font face à un processus d'adaptation, car ils doivent s'intégrer à une nouvelle société et trouver un travail convenable. L'évaluation et la reconnaissance des acquis (ÉRA) est un mécanisme particulièrement important pour la reconnaissance des titres de compétence internationaux des immigrants qui souhaitent exercer une profession dans le domaine de la santé.

Environ les trois quarts des 9 % d'immigrants qui ont déclaré vouloir travailler dans une profession liée à la santé avant d'immigrer au Canada ont demandé une évaluation de leurs titres de compétence acquis à l'étranger, de préférence auprès d'un établissement d'enseignement postsecondaire. La proportion d'immigrants qui ont demandé une ÉRA auprès d'un établissement dans les deux ans suivant leur arrivée au Canada était un peu moins élevée en Colombie-Britannique (72 %) et en Ontario (74 %) qu'au Québec (81 %), en Alberta (83 %) et dans l'ensemble des autres provinces (94 %). Au Canada, plus de 70 % des immigrants aspirant à une profession de la santé qui ont demandé une ÉRA ont obtenu la reconnaissance complète ou partielle de leurs titres de compétence.

Plusieurs raisons empêchent certains immigrants de demander une ÉRA, mais les raisons invoquées le plus souvent sont les suivantes : ils ne savaient pas où ni comment faire vérifier leurs titres de compétence ou ils étaient convaincus que leurs titres ne seraient pas acceptés.

M embres du corps professoral à temps plein des programmes universitaires d' études en santé

Les éducateurs peuvent avoir une incidence tant sur la capacité que sur la qualité des programmes d'études liés à la santé. Sur les 38 600 professeurs d'université qui enseignaient à temps plein au Canada durant l'année universitaire 2004-2005, environ un sur cinq enseignait principalement une matière liée à la santé et les hommes représentaient 61 % d'entre eux. La proportion de professeurs d'université à temps plein qui enseignaient principalement une matière liée à la santé variait considérablement selon la province, entre environ 9 % à l'Île-du-Prince-Édouard et environ 31 % à Terre-Neuve-et-Labrador. Cela n'est pas étonnant puisque la taille et le nombre des programmes d'études en santé offerts peuvent varier considérablement d'une province à l'autre.

La plupart des professeurs d'université à temps plein affirment détenir un doctorat ou un grade professionnel et, selon leur régime de travail (ou leur type de nomination), certains éducateurs peuvent exercer une profession liée à la santé ainsi qu'enseigner une matière liée à la santé à l'université. À l'instar des professeurs d'université qui enseignent dans d'autres domaines, les professeurs d'université à temps plein qui enseignent dans le domaine de la santé vieillissent; un sur trois continue de travailler après l'âge de 55 ans, l'âge moyen variant entre 44 et 51 ans dans toutes les matières liées à la santé. C'est le cas dans toutes les provinces.

Étudiants des programmes universitaires d' études en santé

En 2005-2006, 60 900 étudiants étaient inscrits aux programmes d'études en santé aux niveaux du baccalauréat et d'autres diplômes de premier cycle, de la maîtrise et du doctorat, représentant 7 % de l'ensemble des étudiants inscrits à ces niveaux d'études. Par rapport à l'année universitaire précédente, les programmes d'études en santé ont affiché un taux de croissance plus rapide que le nombre total d'inscriptions au niveau du baccalauréat et d'autres diplômes de premier cycle et au niveau de la maîtrise. Au niveau du doctorat, le taux de croissance des programmes d'études en santé reflétait celui de la croissance globale à ce niveau. En 2005-2006, le nombre d'étudiants inscrits dans un programme d'études en santé au niveau du baccalauréat et d'autres diplômes de premier cycle était en hausse de 8 % par rapport à l'année précédente, alors que le nombre d'étudiants inscrits était en hausse de 9 % au niveau de la maîtrise et de 7 % au niveau du doctorat. Ces augmentations des effectifs des programmes d'études en santé s'inscrivent dans un contexte plus vaste de croissance au niveau de l'emploi dans le secteur des soins de santé.

Le nombre d'étudiants inscrits à un programme d'études en santé donne une idée de l'ampleur de l'activité dans les différents programmes. En 2005-2006, le nombre d'étudiants inscrits aux programmes d'études en santé a augmenté par rapport à l'année universitaire précédente à chaque niveau d'études universitaires. Au niveau du baccalauréat et d'autres diplômes de premier cycle, le nombre d'étudiants inscrits à un programme d'études en santé avait augmenté de 8 % par rapport à l'année précédente, tandis que le nombre d'étudiants en santé avait augmenté de 9 % au niveau de la maîtrise et de 7 % au niveau du doctorat. Les programmes d'études en santé ont affiché un taux de croissance plus rapide que le nombre total d'inscriptions au niveau du baccalauréat et d'autres diplômes de premier cycle ainsi qu'au niveau de la maîtrise, tandis que le taux de croissance des programmes d'études en santé au niveau du doctorat reflétait celui de la croissance globale à ce niveau.

Le nombre total d'étudiants inscrits aux programmes universitaires d'études en santé varie d'une province à l'autre selon le nombre de programmes offerts, leur emplacement et leur taille. En 2005-2006, au niveau du baccalauréat et d'autres diplômes de premier cycle, la taille des programmes d'études en santé (selon le nombre total d'inscriptions) variait entre environ 300 étudiants à l'Île-du-Prince- Édouard et 19 300 étudiants en Ontario. À ce niveau d'études, le Québec (13 000 étudiants), l'Ontario (19 300) et la Colombie-Britannique (3 500)—les trois provinces les plus populeuses—comptaient 70 % des étudiants inscrits aux programmes d'études en santé au pays. Toutefois, l'Alberta comptait une plus forte proportion (9 %) d'étudiants inscrits à un programme d'études en santé au Canada que la Colombie-Britannique (7 %). De même, le Québec, l'Ontario et la Colombie-Britannique comptaient environ les deux tiers (69 %) des étudiants inscrits à un programme d'études en santé aux niveaux de la maîtrise et du doctorat au Canada.

Diplômés des programmes d' études en santé et activités après les études

La surveillance du nombre et des caractéristiques des diplômés des programmes d'études en santé est essentielle puisque les nouveaux diplômés sont une source importante de travailleurs dans les professions de la santé.

En 2005, 14 600 étudiants ont obtenu un diplôme d'études en santé aux niveaux du baccalauréat ou d'autres diplômes de premier cycle, de la maîtrise et du doctorat, soit l'équivalent d'une hausse de 11 % par rapport à l'année précédente. Il n'est pas étonnant de constater qu'environ les deux tiers des diplômés en santé au niveau universitaire provenaient des trois plus grandes provinces : le Québec, l'Ontario et la Colombie-Britannique.

Les diplômés en santé étaient généralement plus susceptibles d'avoir déjà fait certaines études postsecondaires ou d'avoir une expérience de travail à temps plein. Par conséquent, ces derniers avaient tendance à être plus âgées que les diplômés d'autres programmes.

Étant donné que leurs compétences sont très en demande, les diplômés des programmes d'études en santé ont tendance à passer rapidement au marché du travail. Les résultats du premier rapport de données intitulé Éducation des travailleurs de la santé : Un portrait statistique, publié en 2007, montrent que deux ans après l'obtention de leur diplôme, plus de neuf diplômés en santé sur dix de la promotion de 2000 qui n'avaient pas poursuivi d'études supplémentaires étaient employés, dont la plupart à temps plein. La situation était à peu près la même cinq ans après l'obtention du diplôme, la proportion variant entre environ 92 % des diplômés en santé au niveau collégial et un peu plus de 99 % au niveau du doctorat.

Le succès des diplômés en santé à l'égard de leur transition sur le marché du travail peut indiquer si ces derniers continueront d'exercer leur profession à long terme. Ainsi, l'information sur les résultats à court terme des diplômés peut fournir d'importants renseignements aux fins du recrutement et du maintien en poste. Le présent rapport montre que le maintien en poste dans les professions de la santé était élevé chez les diplômés des programmes d'études en santé. Plus de neuf diplômés universitaires en santé sur dix ayant déclaré exercer une profession de la santé deux ans après l'obtention de leur diplôme travaillaient toujours dans le domaine de la santé trois ans plus tard. La situation était à peu près la même au niveau collégial.

Le maintien en poste dans les professions de la santé varie quelque peu d'une province à l'autre. Chez les diplômés en santé au niveau universitaire, environ 86 % de ceux du Nouveau-Brunswick déclaraient exercer toujours une profession de la santé cinq ans après l'obtention de leur diplôme, comparativement à plus de 95 % à Terre-Neuve-et-Labrador (98 %) et au Québec (97 %). La situation était semblable chez les diplômés en santé au niveau collégial : environ 82 % de ceux des Territoires du Nord-Ouest ont déclaré exercer toujours une profession de la santé en 2005, contre 95 % et plus à l'Île-du-Prince-Édouard (95 %), en Nouvelle- Écosse (98 %) et en Saskatchewan (96 %).

La probabilité d'emploi plus élevée alliée aux gains plus élevés compense le fait que les diplômés des programmes d'études en santé sont plus susceptibles d'avoir une dette d'études et qu'ils ont tendance à avoir un niveau d'endettement plus élevé. Malgré cela, ils ne sont pas plus susceptibles que leurs homologues d'autres programmes à devoir encore rembourser un montant élevé de leur prêt étudiant cinq ans après l'obtention de leur diplôme.

Lorsqu'ils considèrent la planification et la gestion des ressources humaines en santé (RHS) au Canada, les planificateurs de soins de santé cherchent à établir des politiques et des stratégies pour attirer les professionnels de la santé, à promouvoir des perspectives d'emploi satisfaisantes ainsi qu'à créer et à maintenir un environnement de travail stimulant, sûr et sécuritaire. Des initiatives de recrutement qui favorisent la migration au sein des provinces ou territoires et entre eux sont en cours partout au pays.

Mobilité des étudiants et des diplômés en santé

Au Canada, deux ans après avoir obtenu leur diplôme, environ 23 800 diplômés, soit 9 % de l'ensemble des diplômés (aux niveaux collégial et universitaire), avaient quitté leur province d'études pour une autre province ou un autre territoire. Les diplômés en santé représentent environ 8 % de cette migration de sortie. Si l'on ajoute les étudiants inscrits à certains programmes d'études liées à la santé comme la psychologie, le travail social et la santé ou l'éducation physique/conditionnement physique, cette proportion passe à environ 15 %. Cette mobilité accrue des diplômés de certains programmes d'études liées à la santé s'explique soit par les ententes de reconnaissance mutuelle établies par les administrations fédérale et provinciales ou territoriales pour rehausser la mobilité interprovinciale ou interterritoriale, soit par l'absence de réglementation du milieu de travail de certaines de ces professions.

Deux ans après l'obtention de leur diplôme, les diplômés universitaires en santé étaient environ trois fois plus susceptibles que leurs homologues au niveau collégial d'avoir quitté la province d'obtention de leur diplôme. À peu près 12 % des diplômés universitaires en santé de 2000 avaient quitté la province d'obtention de leur diplôme pour une autre province ou un autre territoire deux ans après l'obtention du diplôme, comparativement à 4 % de leurs homologues au niveau collégial.

Le Nouveau-Brunswick (environ 19 %) et l'Alberta (environ 11 %) ont profité le plus de la mobilité globale à la suite de la migration d'entrée nette des diplômés universitaires en santé. Au niveau universitaire, l'Ontario est la seule autre province à profiter d'un bilan migratoire positif, mais à un taux nettement inférieur (6 %).

Plusieurs provinces ont subi d'importantes pertes nettes à cause de la mobilité des diplômés en santé. Il s'agit de la Nouvelle-Écosse (37 %), de la Saskatchewan (19 %) et de la Colombie-Britannique (4 %). Comme les programmes d'études en santé sont concentrés dans certaines provinces, la perte nette de diplômés enregistrée dans certaines de ces provinces pourrait être liée au grand nombre d'étudiants de l'extérieur qui viennent dans ces provinces pour étudier. Terre- Neuve-et-Labrador n'a subi aucune perte nette due à la mobilité des diplômés en santé.

Il faudrait poursuivre la recherche pour comprendre les raisons de cette mobilité, en examinant notamment les aspects suivants : les méthodes de recrutement, le type d'encouragements, le lieu des stages pratiques (cliniques), les conditions de travail et les gains. Une analyse relative à la province où les diplômés déménagent contribuerait a mieux comprendre les tendances en matière de mobilité parmi les diplômés en santé. Inversement, il importerait aussi de connaître les raisons qui incitent les diplômés à retourner à leur point d'origine ou à y rester (notamment le manque de transférabilité des titres de compétence).

Compétences en littératie et capacité des adultes d' utiliser les technologies de l'information et des communications (TIC)

Les technologies de l'information et des communications ainsi que la mondialisation obligent de plus en plus les économies à exiger des travailleurs polyvalents et fortement alphabétisés. Les compétences en littératie sont également essentielles pour permettre aux personnes de réaliser leur plein potentiel économique et social. Les résultats de l'EIACA montrent que si la capacité d'utiliser les technologies de l'information et des communications était nettement moins élevée chez les adultes des professions de la santé que chez leurs homologues d'autres professions, la majorité d'entre eux possédaient pourtant le niveau de compétence nécessaire en compréhension de textes suivis, en compréhension de textes schématiques, en numératie et en résolution de problèmes pour supporter l'acquisition des connaissances et des compétences supplémentaires tout au long de leur vie.

Parmi les adultes qui travaillent dans les professions de la santé, les notes pour l'utilité perçue de l'ordinateur, ainsi que les niveaux acceptables de compétence en compréhension de textes suivis, en compréhension de textes schématiques, en numératie et en résolution de problèmes, variaient considérablement selon la province et le territoire.

Formation continue en milieu de travail

Il a été établi que la capacité et la volonté des adultes de poursuivre un apprentissage tout au long de leur vie est un élément essentiel de l'avenir économique du Canada. La nécessité d'acquérir de nouvelles compétences a eu une incidence profonde sur les emplois dans la plupart, sinon la totalité, des branches d'activité et des professions. Étant donné les progrès réalisés sur le plan des connaissances et de la technologie dans le domaine des soins de santé, il importe tout particulièrement que les adultes qui travaillent dans les professions de la santé puissent maintenir et relever leurs compétences et leurs connaissances grâce à la formation continue.

La tradition veut que les « nouveaux » travailleurs, jeunes adultes et immigrants, qui font leur entrée dans la population active apportent avec eux bon nombre de ces nouvelles compétences. Les tendances démographiques nous indiquent cependant que de plus petites cohortes de jeunes travailleurs se joindront à la population active dans les années à venir et qu'au fur et à mesure que les travailleurs vieillissent, la possibilité de connaître des pénuries de main-d'œuvre qualifiée augmente. On estime généralement que le « relèvement » des compétences des travailleurs déjà dans la population active constitue une importante mesure pour faire face à cette situation.

Reconnaissant le besoin d'apprentissage permanent, les employeurs encouragent et appuient souvent la formation continue, en particulier dans les professions du domaine de la santé où les cadres de réglementation exigent une actualisation fréquente des compétences ou le relèvement de celles-ci.

En 2003, six emplacements sur dix dans le secteur canadien des soins de santé et de l'assistance sociale ont appuyé la formation en classe ou en cours d'emploi offerte à leurs employés. Il n'est pas étonnant de constater que les grands emplacements ou ceux ayant lancé des innovations durant l'année étaient plus susceptibles que les autres d'appuyer des activités de formation. Dans l'ensemble, environ 60 % des adultes des professions de la santé ont suivi une formation officielle liée à l'emploi en 2002, soit le double du taux pour l'ensemble des autres professions.