Rapports sur la santé

Une revue à comité de lecture canadienne consacrée à la recherche sur la santé des populations et les services de santé

Mai 2022

Validation du continuum de santé mentale : Questionnaire abrégé au sein du personnel des Forces armées canadiennes

par Rachel A. Plouffe, Aihua Liu, J. Don Richardson et Anthony Nazarov

Les définitions traditionnelles conceptualisent la santé mentale et physique globale comme l’absence de maladies. Ces interprétations de la santé ont depuis évolué de manière à reconnaître que la santé mentale (et physique) ne peut être réduite à l’absence de maladies. Elles ont plutôt évolué en une interaction complexe entre des facteurs sociaux, psychologiques et biologiques. Plus précisément, les définitions récentes décrivent la santé mentale comme un état de bien-être d'une personne qui fait face à des facteurs de stress quotidiens efficacement, contribue à la société, travaille de façon productive et réalise son potentiel. Comme la promotion d’une santé mentale positive devient une priorité internationale, il est essentiel que les chercheurs, les décideurs et les organismes gouvernementaux reconnaissent, comprennent et mesurent la santé mentale positive selon un continuum lié aux troubles mentaux, mais distinct de ceux-ci. Cela est notamment important pour l’amélioration du bien-être de groupes de personnes particulièrement susceptibles de rencontrer des problèmes de santé mentale, y compris les militaires et les anciens combattants. La présente recherche vise à valider une mesure couramment utilisée pour mesurer la santé mentale positive, appelée le Continuum de santé mentale – Questionnaire abrégé (CSM-QA), dans un échantillon du personnel des Forces armées canadiennes (FAC) représentatif à l’échelle nationale.

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Prévalence des idées suicidaires chez les adultes au Canada : résultats de la deuxième Enquête sur la COVID-19 et la santé mentale

par Li Liu, Nathaniel J. Pollock, Gisèle Contreras, Lil Tonmyr et Wendy Thompson

La pandémie de COVID-19 et les mesures de santé publique qui y sont associées ont aggravé les facteurs de risque économiques, psychosociaux et sanitaires liés à la suicidalité, même si l’incidence à long terme sur les résultats liés au suicide demeure incertaine. Un examen systématique en cours a permis de recenser les preuves à l’échelle mondiale de la suicidalité durant la pandémie, mais les premières conclusions étaient incohérentes et indiquaient que la prévalence de comportements liés au suicide, y compris les idées suicidaires, variait d’une étude à l’autre. Selon une récente méta-analyse internationale de 54 études, la prévalence combinée des idées suicidaires au cours de la première année de la pandémie était de 10,8 %, un taux supérieur à celui des estimations mondiales d’avant la pandémie qui était d’environ 2 % à 5 %. Cependant, seules des conclusions limitées peuvent en être tirées, étant donné que près de la moitié de ces études reposaient sur des échantillons de convenance ou n’ont pas précisé la mesure utilisée pour évaluer les idées suicidaires, et que les échantillons étaient principalement constitués de jeunes personnes (âge moyen de 34 ans), de femmes (57,5 %) et de personnes blanches (66,3 %). Au Canada, la prévalence de pensées suicidaires durant la pandémie a été étudiée dans le cadre d’enquêtes transversales répétées. Dans l’ensemble, la généralisabilité de ces études est limitée parce que les échantillons étaient relativement petits, avec des périodes de collecte de données et de remémoration comparativement courtes; ces études étaient également dépourvues de données de référence recueillies avant la pandémie aux fins de comparaison, et certaines n’étaient pas représentatives à l’échelle nationale.

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Prévalence des idées suicidaires chez les adultes au Canada : résultats de la deuxième Enquête sur la COVID-19 et la santé mentale

Les répercussions inégales de la pandémie de COVID-19 sur les habitudes d’activité physique des Canadiens

par Rachel C. Colley et Jenny Watt

Depuis mars 2020, les confinements et les fermetures imposés par la pandémie de COVID-19 ont changé les habitudes quotidiennes en matière de mouvement et d’activité physique de nombreux Canadiens. Si les restrictions de santé publique sont mises en place pour réduire la transmission du virus, des restrictions prolongées peuvent entraîner des changements dans les comportements liés à la santé, notamment l’activité physique. Le maintien d’un niveau d’activité physique adéquat est associé à une diminution du risque de mortalité et de maladies chroniques, dont les maladies cardiovasculaires, le diabète, la dépression, l’anxiété, la démence et plusieurs cancers. Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, de nombreux éléments de preuve soulignent l’importance de l’activité physique pour atténuer les répercussions du stress associé à la pandémie sur les individus. De plus, des preuves donnent aussi à penser qu’une bonne condition physique est associée de manière positive à une fonction immunitaire améliorée. Des études de recherche internationales et canadiennes démontrent que de nombreuses personnes ont diminué leur niveau d’activité physique pendant la pandémie de COVID-19. En utilisant les mêmes données qu’une publication antérieure selon laquelle le niveau d’activité physique est demeuré stable entre l’automne 2018 et l’automne 2020 chez les adultes, mais a diminué chez les jeunes, le présent document examine plus en détail si les répercussions de la pandémie sur l’activité physique étaient les mêmes pour l’ensemble des caractéristiques sociodémographiques, des groupes de population et des régions géographiques.

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Autres articles

Les répercussions inégales de la pandémie de COVID-19 sur les habitudes d’activité physique des Canadiens

  • J. Watt et R.C. Colley, « Les jeunes – mais non les adultes – ont déclaré avoir fait moins d’activité physique pendant la pandémie de COVID-19 ». StatCan et la COVID-19 : Des données aux connaissances, pour bâtir un Canada meilleur (no 45-28-0001 au catalogue), 2021.
  • R.C. Colley, K. Langlois et T. Bushnik, « L’exercice et le temps passé devant un écran pendant la pandémie de COVID-19 », Rapports sur la santé, 31(6), 2020, p. 3 à 11.
  • H. Gilmour, « Santé mentale autoévaluée et comportements liés à la santé chez les Canadiens au cours de la pandémie de COVID-19 ». StatCan et la COVID-19 : Des données aux connaissances, pour bâtir un Canada meilleur (no 45-28-0001 au catalogue), 2020.
  • R.C. Colley, G. Butler, D. Garriguet, et al., « Comparaison de l’activité physique autodéclarée et de celle mesurée au moyen d’un accéléromètre chez les jeunes canadiens », Rapports sur la santé, 30(7), 2019, p. 3 à 14.
  • R.C. Colley, T. Christidis, I. Michaud, et al., « Le lien entre les quartiers ayant un bon potentiel piétonnier et l’activité physique tout au long de la vie ». Rapports sur la santé, 30(9), 2019, p. 3 à 14.
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