Rapports sur la santé
Une revue à comité de lecture canadienne consacrée à la recherche sur la santé des populations et les services de santé
Mai 2021
Disparités ethnoculturelles et socioéconomiques en matière d’exposition à la verdure en milieu résidentiel dans les régions urbaines du Canada
par Lauren Pinault, Tanya Christidis, Toyib Olaniyan et Dan L. Crouse
Vivre dans une maison entourée d’arbres, de jardins et de végétation naturelle (c.-à-d. un espace vert ou de la verdure) peut procurer de nombreux bienfaits pour la santé. En particulier, des études menées au Canada, aux États-Unis et en Europe ont révélé des associations inverses entre la verdure en milieu résidentiel et la mortalité toutes causes confondues ou non accidentelle due à une maladie respiratoire ou à une maladie cardiovasculaire, après correction pour tenir compte des facteurs confusionnels socioéconomiques et démographiques. Les associations avec la mortalité sont plus fortes chez certains groupes, au Canada, chez les femmes et les personnes ayant un revenu et un niveau de scolarité plus élevés et, en Angleterre, chez les personnes ayant le revenu le plus faible. Outre les résultats en matière de mortalité, une étude menée aux Pays-Bas a déterminé que l’état de santé général autoévalué était meilleur avec une exposition à la verdure à moins de 1 km et 3 km de la maison, et une étude effectuée à Toronto a révélé qu’un meilleur état de santé perçu était associé à une plus grande densité d’arbres dans sa rue.
Résumé Article complet Version PDF Communiqué dans Le Quotidien
L’embourgeoisement, les interventions urbaines et l’équité : un outil cartographique de l’embourgeoisement (GENUINE) des régions métropolitaines canadiennes
par Caislin L. Firth, Benoit Thierry, Daniel Fuller, Meghan Winters et Yan Kestens
La rénovation urbaine offre un immense potentiel d’amélioration de la santé de la population dans les villes, mais elle peut également entraîner des conséquences involontaires dans le domaine de l’équité en santé. Les inégalités en matière de santé peuvent être renforcées par un manque d’investissements dans des quartiers défavorisés ainsi que par des processus d’embourgeoisement inattendus. L’embourgeoisement est un processus au niveau de la zone dans le cadre duquel des quartiers anciennement en déclin et manquant de ressources reçoivent de nouveaux investissements et une immigration interne de nouveaux résidents de plus en plus aisés. La transformation des environnements physiques, sociaux et économiques des quartiers du fait du processus d’embourgeoisement peut entraîner une multitude de conséquences. Au Canada, les causes et les conséquences de l’embourgeoisement ont été examinées dans le cadre d’études ayant souligné les bénéficiaires et les victimes de tels changements au sein des quartiers. Dans les villes canadiennes, un signe d’embourgeoisement peut être des changements particuliers de l’environnement bâti, comme un meilleur accès aux réseaux de transports rapides ainsi que des parcs et des espaces verts, associés aux zones faisant l’objet d’un embourgeoisement. Ce dernier influe sur le tissu social des quartiers par le biais d’une diminution de la mixité sociale, de la diversité ethnique et de la concentration d’immigrants, ainsi que par l’augmentation des évictions de logements. Cependant, une efficacité collective accrue peut également en résulter. Les décideurs, les urbanistes et les chercheurs ont besoin de données et d’outils cohérents et fiables, afin de documenter l’embourgeoisement et de contribuer à la conception de villes en santé.
Résumé Article complet Version PDF Communiqué dans Le Quotidien
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