Mars 2024

Pleins feux sur les données et la recherche

Le logement, le patrimoine et la dette : comment les jeunes Canadiens s’adaptent-ils aux pressions financières et immobilières actuelles?

Depuis longtemps, le logement représente pour les familles canadiennes une facette clé de la création de patrimoine et de la sécurité financière. Cet article traite du bien-être économique des jeunes ménages, dans un contexte où ils doivent s’ajuster aux conditions du marché pour commencer à assurer leur résilience financière.

Dans l’ensemble, les soldes hypothécaires ont augmenté de près de 73 milliards de dollars au troisième trimestre de 2023; cependant les ménages dont le principal soutien économique est âgé de moins de 35 ans ont réduit leurs soldes. Cette situation laisse entendre que les jeunes ménages choisissent peut-être de ne pas entrer sur le marché du logement, de rembourser leurs dettes existantes ou d’opter pour un logement plus abordable.

Alors que leurs soldes de prêts hypothécaires et leur ratio de la dette au revenu disponible ont baissé, les frais de service de la dette ont affiché une croissance marquée. Au cours de la dernière année, les familles plus jeunes ont affiché certaines des plus fortes hausses du ratio du service de la dette (+2,4 %), leurs soldes hypothécaires ayant tendance à être plus élevés que ceux des ménages plus âgés. En outre, les coûts du service de la dette hypothécaire ont augmenté parallèlement à la croissance des taux d’intérêt.

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Travailleurs étrangers au Canada : participation à la vie active chez les résidents temporaires ayant un emploi rémunéré en 2019

Les travailleurs étrangers temporaires représentent une source importante de main-d’œuvre au Canada, mais bon nombre d’entre eux ne peuvent travailler qu’à temps partiel en raison des restrictions du programme. Ne pas en tenir compte peut mener à une surestimation de leur incidence sur la population active et de leur contribution à l’économie canadienne. Cet article estime que 10,0 % des participants au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) occupant un emploi avaient un faible niveau de participation à la vie active (niveau défini selon un seuil de 7 500 $ en gains annuels), comparativement à 22,0 % des travailleurs du Programme de mobilité internationale et à plus de la moitié des titulaires d’un permis d’études occupant un emploi.

Les femmes et les jeunes travailleurs étaient plus susceptibles d’avoir un faible niveau de participation à la vie active que les hommes et les travailleurs âgés. Par ailleurs, le taux de faible participation était plus élevé parmi les résidents temporaires de Terre-Neuve-et-Labrador et de la Nouvelle-Écosse que parmi ceux des autres provinces.

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Aperçus

L’immigration et l’évolution de la répartition professionnelle au Canada, 2001 à 2021

Depuis quelques dizaines d’années, la situation de l’emploi au Canada change graduellement, et on assiste à une augmentation de la proportion de travailleurs occupant des emplois en gestion, professionnels ou techniques, comparativement à des emplois exigeants de plus faibles niveaux de compétences. Cette étude montre comment l’immigration a contribué à ce changement.

De 2001 à 2021, la plus grande partie de la croissance de l’emploi est survenue dans les professions spécialisées et techniques. Les travailleurs nés au Canada étaient à l’origine d’environ la moitié de la croissance observée. Les travailleurs immigrants représentaient 43 % de l’augmentation dans les emplois professionnels et 37 % de l’augmentation dans les emplois techniques, alors que les travailleurs étrangers temporaires (TET) en représentaient 8 % et à 11 %, respectivement.

Au cours de cette période de 20 ans, l’emploi dans les postes peu spécialisés a diminué de 860 000 pour les travailleurs nés au Canada, alors qu’il a augmenté de 213 000 pour les travailleurs immigrants et de 139 000 pour les TET. Cette situation laisse entendre que les travailleurs immigrants et les TET ont remplacé des travailleurs nés au Canada qui auraient délaissé les professions exigeant des niveaux de compétence plus faibles.

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Travailleurs étrangers temporaires dans le secteur de l’agriculture primaire au Canada : transition de la résidence temporaire à la résidence permanente et maintien en emploi dans l’industrie après la transition

De 2005 à 2020, le nombre de travailleurs étrangers temporaires (TET) dans le secteur de l’agriculture primaire, y compris les cultures agricoles, l’élevage et l’aquaculture, ainsi que les activités de soutien à l’agriculture et à l’élevage, a triplé. Cet article a conclu que le taux de transition vers la résidence permanente était faible parmi les TET ayant commencé leur premier emploi au sein du secteur de l’agriculture primaire au cours de la période de 2005 à 2020.

Cinq ans après leur entrée dans le secteur, un peu plus de 10 % des TET avaient obtenu le statut de résident permanent. Le taux de rétention au sein de l’agriculture primaire après la transition vers la résidence permanente était également faible. Ainsi, cinq ans après avoir obtenu le statut de résident permanent, environ le cinquième des TET travaillaient encore au sein de l’agriculture primaire, et plus de 60 % d’entre eux étaient passés à un autre secteur d’activité.

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Articles de recherche

Résultats économiques des réfugiés pris en charge par le gouvernement à des destinations désignées : effet de la taille de la ville

Les réfugiés pris en charge par le gouvernement (RPG) qui ont d’abord été installés dans de petites collectivités sont plus susceptibles de déménager que ceux qui ont été installés dans de grandes villes. Cependant, cette étude a révélé que ceux qui sont restés dans des collectivités de taille moyenne et de petite taille affichaient de meilleurs résultats sur le marché du travail que ceux qui étaient restés à Toronto.

Les RPG qui se sont établis dans les régions métropolitaines de Toronto et de Montréal ont affiché des taux d’emploi et des gains annuels inférieurs à ceux des RPG qui sont restés dans les villes de taille moyenne et dans les petites villes. Parmi les RPG de 20 à 54 ans qui sont arrivés au Canada au cours de la période de 2000 à 2019, le taux d’emploi cinq ans après leur arrivée était de 49 % à Toronto et de 56 % à Montréal. En revanche, ce taux était de 72 % pour les RPB établis dans de petites collectivités urbaines et de 63 % pour ceux établis dans des régions métropolitaines de taille moyenne.

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Programme des candidats des provinces : variations provinciales

Au cours des dernières années, un plus grand nombre d’immigrants économiques ont été admis au Canada dans le cadre du Programme des candidats des provinces (PCP) que par tout autre programme d’immigration. Chaque province ou territoire est responsable de la conception et de la gestion de son propre PCP. À mesure que le PCP a évolué, les caractéristiques des candidats provinciaux ont changé considérablement. La proportion de nouveaux candidats des provinces ayant une expérience de travail au Canada avant leur admission a augmenté considérablement dans la plupart des provinces. Cependant, en 2019, des variations importantes ont été observées d’une province à l’autre : la plupart des nouveaux candidats des provinces en Alberta, en Colombie-Britannique et à Terre-Neuve-et-Labrador étaient auparavant des travailleurs étrangers temporaires, comparativement à très peu de nouveaux candidats en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick ou en Saskatchewan.

On a aussi enregistré une hausse dans la proportion de nouveaux candidats des provinces qui étaient d’anciens étudiants internationaux dans certaines provinces, notamment en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique. Les candidats provinciaux ayant déjà de l’expérience de travail ou d’études au Canada avant leur admission avaient tendance à avoir de meilleurs résultats économiques que les autres immigrants qui n’ont pas de tels antécédents.

Une forte variation provinciale dans les types de professions envisagées par les nouveaux candidats provinciaux était aussi évidente. En 2019, les candidats des provinces occupant des emplois spécialisés et techniques étaient les plus nombreux en Nouvelle-Écosse, en Saskatchewan et en Alberta, alors que la Colombie-Britannique, le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard présentaient une plus grande proportion de candidats occupant des emplois de professionnels, mais cette proportion ne représentait tout de même pas une majorité. Au Manitoba, les candidats provinciaux peu qualifiés étaient plus nombreux que les candidats occupant un emploi de professionnel ou un emploi spécialisé ou technique.

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