L’activité humaine et l’environnement 2021
1.0 Introduction

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La publication L’activité humaine et l’environnement 2021 : comptabiliser les changements écosystémiques au Canada présentecertaines des dernières statistiques sur l’étendue et la condition des écosystèmes au Canada, ainsi que des estimations de l’offre et de l’utilisation de certains services écosystémiques.

La gravité croissante des problèmes environnementaux mondiaux montre de plus en plus clairement que la santé économique et sociale dépend du maintien des écosystèmes et des flux de services qu’ils fournissent. Bien que nous puissions compter sur une mine de données socioéconomiques solides pour la prise de décisions, il est difficile de dresser un portrait complet de la condition des écosystèmes du Canada à l’heure actuelle.

Le présent rapport est le fruit du travail de Statistique Canada visant à faciliter l’accès aux renseignements complets sur les écosystèmes du Canada. À cette fin, il élabore et met en œuvre des comptes écosystémiques selon le nouveau cadre statistique intégré et détaillé pour la comptabilité des écosystèmes, qui a été adopté par la Commission de statistique des Nations Unies. Le Système de comptabilité économique et environnementale – Comptes des écosystèmes (SCEE-CE) adopte une approche spatiale de la comptabilité en organisant les données existantes sur l’emplacement et la taille des actifs écosystémiques, en faisant le suivi des modifications de leur condition, en évaluant les services écosystémiques et en reliant ces renseignements à l’activité économique et humaine.

Selon le SCEE-CE, les comptes des écosystèmes produits sur une base continue permettront de répondre à des questions importantes d’ordre général sur la relation entre l’économie, la société et l’environnement, ainsi que sur la manière dont nous mesurons le bien-être et le progrès social. Par exemple :

La comptabilité des écosystèmes adopte une approche spatiale de la comptabilité, organise les données sur l’emplacement et la taille des actifs écosystémiques, fait le suivi des modifications de leur condition, évalue les services écosystémiques et relie ces renseignements à l’activité économique et humaine. Elle est conçue pour répondre à des questions importantes sur la relation entre l’économie, la société et l’environnement et sur la manière dont nous mesurons le bien-être et le progrès socialNote . La compréhension, l’évaluation et l’analyse des changements dans l’étendue et la condition des écosystèmes et des répercussions de ces changements sur les services écosystémiques permettent de prendre des décisions éclairées qui reflètent une évaluation plus complète des compromis et des répercussions sur le bien-être humain.

Cette première tentative de compilation des comptes écosystémiques a permis de découvrir des lacunes et des limites en matière de données dans plusieurs domaines. Des données ont été dérivées pour présenter des statistiques complètes et comparables sur les écosystèmes, avec un contexte supplémentaire provenant de la littérature. Il est nécessaire de poursuivre les travaux et la collaboration visant à déterminer les priorités en matière de données, la collecte de données et la modélisation des données pour produire des rapports plus complets sur les écosystèmes et les services écosystémiques du Canada. Le Recensement de l’environnement a commencé à aborder ces questions et il servira à élaborer une base de connaissances fiable sur les écosystèmes. Cette base de connaissances comprendra des données continues sur la façon dont l’étendue et les conditions des écosystèmes du Canada évoluent au fil du temps.

La série de publications L’activité humaine et l’environnement réunit les données provenant de nombreuses sources afin de présenter un portrait statistique de l’environnement du Canada, en mettant un accent particulier sur l’activité humaine et sa relation avec les éléments naturels, à savoir l’air, l’eau, le sol, les plantes et les animaux. Chaque diffusion contient des renseignements accessibles et pertinents sur un enjeu environnemental qui préoccupe les Canadiens.

Le rapport est organisé comme suit :

Section 1 – Introduction

Section 2 – Étendue des écosystèmes et facteurs de changement décrit l’étendue des principaux écosystèmes terrestres, d’eau douce, marins et côtiers du Canada, leurs caractéristiques clés et les changements dans l’utilisation des terres et dans le climat qui entraînent des changements dans ces écosystèmes et dans leur condition.

Section 3 – Condition des écosystèmes présente des données sur certaines caractéristiques abiotiques, biotiques et du paysage terrestre et du paysage marin des écosystèmes, ce qui comprend le stockage et l’apport en eau, la qualité de l’air ambiant, la perturbation des forêts, la verdure urbaine, la fragmentation et la modification du paysage, la température de la surface de la mer, la salinité, l’état des stocks des espèces, la glace de mer et la modification du paysage marin. Le présent rapport ne porte pas sur l’ensemble complet des caractéristiques de la condition des nombreux écosystèmes du Canada—des mesures spécifiques sont présentées en fonction de la disponibilité des données. Certaines mesures de la condition se rapportent à des zones géographiques, tandis que d’autres sont spécifiques à des types d’écosystèmes individuels.

Section 4 – Offre et utilisation de services écosystémiques présente des données sur certains services écosystémiques d’approvisionnement, de régulation et culturels fournis par les nombreux écosystèmes du Canada. Des estimations portent sur l’offre physique de services d’approvisionnement (p. ex. production de cultures, production de fourrages, production aquacole, production de bois, capture d’animaux sauvages et approvisionnement en eau), les services de régulation (p. ex. séquestration et stockage du carbone et filtration d’air) et l’utilisation de services de loisirs.

Section 5 – Annexes

Méthodologie et limites des données

Glossaire

Remerciements

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Encadré : Ce qu’il faut savoir au sujet du présent rapport

Le présent rapport réunit de nombreuses sources et vise à dresser le portrait le plus complet possible des écosystèmes du Canada et des changements qui se produiront dans leur condition et dans les services écosystémiques, ce qui aura une incidence sur la santé de l’économie, de la société et du bien-être humain. À cette fin, on a eu recours à la comptabilité des écosystèmes, ce qui comprend la compilation structurée de renseignements sur les écosystèmes comme les forêts, les agroécosystèmes, les milieux humides, les zones marines et côtières, leur condition ou leur qualité et les services écosystémiques qu’ils fournissent, conformément aux exigences d’un cadre statistique cohérent.

Le présent rapport est le résultat des travaux continus de Statistique Canada visant à élaborer et à mettre en œuvre des comptes écosystémiques conformément au nouveau cadre statistique intégré et complet pour la comptabilité des écosystèmes décrits dans le Système de comptabilité économique et environnementale – Comptes des écosystèmes (SCEE-CE), qui a été adopté par la Commission de statistique des Nations UniesNote . Bien que ces comptes comportent plusieurs composantes, le présent rapport met l’accent sur les données disponibles qui s’harmonisent avec les comptes des écosystèmes fondamentaux suivants :

  • Les comptes de l’étendue des écosystèmes organisent des données sur la taille et l’emplacement des différents types d’écosystèmes. Ils fournissent des renseignements sur la composition des écosystèmes dans un pays et leur évolution au fil du temps. Les écosystèmes sont définis par l’interaction de leurs composantes biotiques et abiotiques, y compris le climat, la topographie, les sols, la végétation, l’humidité du sol, l’hydrologie et les espèces. Toutefois, l’utilisation de données sur le couvert terrestre et l’utilisation des terres constituent un moyen opérationnel de délimiter les écosystèmes et d’évaluer le changement.
  • Les comptes de la condition des écosystèmes organisent des données biophysiques sur la qualité des écosystèmes et fournissent des renseignements sur l’évolution de la condition des écosystèmes au fil du temps. Ces comptes utilisent plusieurs variables ou indicateurs pour rendre compte de certaines caractéristiques abiotiques et biotiques de la condition des écosystèmes (p. ex. espèces, végétation, configuration du paysage, caractéristiques du sol et de l’eau), organisés en six catégories : la condition physique, la condition chimique, la condition de la composition, la condition structurelle et fonctionnelle ou les caractéristiques du paysage terrestre et du paysage marin. Les comptes de la condition des écosystèmes couvrent les types d’écosystèmes compris dans les comptes de l’étendue.
  • Les comptes de l’offre et de l’utilisation des services écosystémiques font état des flux de services écosystémiques fournis par les écosystèmes et utilisés par les unités économiques (p. ex. ménages, industrie). Ils donnent un aperçu des avantages écosystémiques dont profite la population, et qui contribuent au bien-être individuel et sociétal. Ces comptes peuvent être compilés en termes physiques ou monétaires.

Pour obtenir de plus amples renseignements, voir : Système de comptabilité économique et environnementale du Canada – Comptes des écosystèmes (5331).

Le présent rapport présente un certain nombre de nouvelles approches d’évaluation pour aider à évaluer les progrès accomplis par rapport aux Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies. Il peut servir de complément aux rapports produits pour les ODD 13 – Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques, 14 – Vie aquatique et 15 – Vie terrestre.

Unités géographiques

Une grande partie de l’analyse sur l’étendue et la condition des écosystèmes terrestres est présentée ici au niveau écoprovincial de la Classification écologique des terres, 2017 (carte 1.1). Les 53 écoprovinces du Canada sont caractérisées par des assemblages distinctifs de structures et de formes de relief, de faune et de flore, d’hydrologie, de sol et de macroclimat et sont une subdivision d’écozones plus grandes.

Les données sur les écosystèmes marins et côtiers sont présentées selon l’écorégion marine. Les écorégions marines sont des biorégions des océans du CanadaNote .

Les données sur les écosystèmes d’eau douce sont présentées au niveau de la région de drainage de la Classification type des aires de drainage (2003), qui regroupe les sous-sous-aires de drainage de 25 régions qui se déversent dans cinq aires de drainage océaniques.

Les données relatives aux villes sont agrégées pour les centres de population et pour certaines régions métropolitaines de recensement ou agglomérations de recensementNote .

Les données sur les services écosystémiques sont communiquées à l’échelle nationale et selon la province, l’écozone ou le centre de population, le cas échéant.

Qualité des données et adaptation des données à leur utilisation

Les données du présent rapport ont été recueillies à partir de diverses sources. Certaines lacunes dans les données ont été relevées, ainsi que des différences dans les définitions, la couverture spatiale et temporelle, la résolution et les méthodes, lesquelles peuvent toutes accroître l’incertitude dans les estimations et limiter la comparabilité dans l’espace et le temps.

Le présent rapport offre un aperçu de haut niveau de ces enjeux, en appliquant les concepts du nouveau Système de comptabilité économique et environnementale – Comptes des écosystèmes (SCEE-CE). Bien que le rapport présente certaines des dernières statistiques sur de nombreux sujets, de nouvelles données et des méthodologies améliorées continueront d’être intégrées pour améliorer la qualité des comptes des écosystèmes.

De plus amples renseignements sur les sources, la méthodologie et les limites et les lacunes en matière de données se trouvent à l’annexe A.

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Date de modification :