L’activité humaine et l’environnement 2021
5.0 Annexes
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A. Méthodologie et limites des données
L’activité humaine et l’environnement 2021 : comptabiliser les changements écosystémiques au Canada rassemble des données provenant de nombreuses sources afin de fournir des renseignements accessibles sur l’état de l’environnement au Canada. Il s’agit d’un premier effort visant à organiser les données accessibles conformément au nouveau cadre statistique intégré et complet pour la comptabilité des écosystèmes décrits dans le Système de comptabilité économique et environnementale – Comptes des écosystèmes (SCEE-CE)Note , qui a été adopté par la Commission de statistique des Nations Unies. Bien qu’il y ait plusieurs composantes de ces comptes, le présent rapport porte sur l’élaboration de données pour les comptes de l’étendue, de la condition, de l’offre et de l’utilisation des services écosystémiques. Les principales sources de données, les méthodes et les principales limites des données sont résumées ci-dessous.
Étendue de l’écosystème et facteurs de changement
Écosystèmes terrestres et d’eau douce
Dans la section sur l’étendue, des estimations complètes des zones terrestres et d’eau douce sont compilées, lesquelles sont comparables dans l’ensemble du pays au niveau des écoprovinces. Les sources comprennent des données obtenues par imagerie satellitaire et tirées de placettes au sol et de placettes photos, de levés des sols et d’enquêtes menées auprès des répondants. Dans certains cas, plusieurs sources de données ont été combinées pour fournir une estimation plus robuste. Toutefois, il est difficile de délimiter systématiquement les types d’écosystèmes dans l’ensemble du pays et de suivre avec précision les variations dans les zones écosystémiques au fil du temps. Les données sont souvent incohérentes, ou bien des données au fil du temps et selon la région ne sont pas disponibles, ce qui rend difficile la comparaison des séries chronologiques. La plupart des cartes de la couverture terrestre et de l’utilisation des terres actuellement disponibles ne traitent pas explicitement des changements au fil du temps. Par conséquent, les estimations de l’étendue des écosystèmes peuvent changer à l’avenir, reflétant non seulement les changements réels sur le terrain au fil du temps, mais aussi les changements dans les données. Pour des raisons similaires, il faut faire preuve de prudence lorsque l’on interprète les changements dans l’étendue des écosystèmes au fil du temps qui sont présentés dans ce rapport.
Tableau 2.1 (partie 1)
La superficie totale du Canada comprend les terres et l’eau, et elle englobe la portion canadienne du réseau des Grands Lacs. Les limites écoprovinciales sont basées sur les Écoprovinces terrestres du Canada, qui excluent les Grands LacsNote .
Les zones d’eau douce sont dérivées de la Série CanVec – Entités hydrographiques à une échelle de 1:50 000 en utilisant les couches pour les plans d’eau et les cours d’eauNote . Un tampon de 5 m a été appliqué sur les cours d’eau pour en estimer la superficieNote . Les superficies terrestres sont calculées comme la différence entre la superficie écoprovinciale totale et la superficie de l’eau.
Il est difficile de cartographier les milieux humides et d’évaluer les changements dans leur étendue à l’échelle nationale et régionale. Les tourbières et tourbières basses sont des écosystèmes de milieux humides organiques contenant des dépôts de tourbe d’au moins 40 cm d’épaisseur. Les tourbières peuvent être à la base de diverses couvertures de terres; ces zones se chevauchent avec les zones de terres et d’eau douce et avec d’autres types d’écosystèmes (p. ex. la forêt, la toundra, d’autres zones naturelles et semi-naturelles). Les données sur les tourbières sont tirées de la base de données sur les tourbières du Canada (Peatlands of Canada Database) (2011), qui est fondée sur les polygones des pédopaysage du Canada (PPC)Note . La superficie est calculée en multipliant le pourcentage de tourbières par la superficie des PPC et en l’agrégeant selon l’écoprovince. La carte 2.1 présente les polygones du pédopaysage où 50 % ou plus du secteur est classé comme tourbière. L’élaboration de données spatiales mises à jour sur les secteurs de tourbières est en coursNote , mais ces nouveaux résultats n’ont pas été entièrement évalués aux fins de la présente étude.
Tableau 2.1 (partie 2)
L’Inventaire forestier national (IFN) officiel du Canada est produit par le Service canadien des forêts (SCF) de Ressources naturelles Canada sur un cycle de 10 ans, et est basé sur un échantillon stratifié de placettes terrestres et de placettes photos pour appuyer la déclaration à l’échelle nationale et à l’échelle de l’écozoneNote . L’IFN utilise la définition de terres boisées de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Cette définition les désigne comme étant les « terres occupant une superficie de plus de 0,5 hectare avec des arbres atteignant une hauteur de plus de 5 mètres et un couvert forestier de plus de 10 %, ou avec des arbres capables d’atteindre ces seuils in situ », y compris les zones qui sont temporairement non boisées (superficie exploitée ou brûlée)Note . Le Système national de surveillance du déboisement du Canada permet de faire un suivi sur les zones forestières perdues en raison d’autres utilisations des terres et, conjointement avec les données sur le boisement, d’estimer la superficie forestière entre les cycles de l’IFNNote . L’étendue des forêts boréales et non boréales a été estimée avec des limites de Brandt (2009)Note .
Statistique Canada a produit une estimation de l’étendue forestière à l’échelle écoprovinciale aux fins de la comptabilisation des écosystèmes. Les estimations fournies ici ont été réduites par l’analyse comparative des données de la superficie arborée obtenues par imagerie satellitaire aux dernières estimations de l’IFNNote . Cette méthode augmente l’incertitude et l’erreur dans l’estimation à l’échelle de l’écoprovince. En outre, l’utilisation de données sur les zones arborées exclut les zones temporairement non boisées, qui peuvent constituer une composante importante des forêts dans certaines régions. En effet, on estime qu’environ 10 % de la zone forestière peut être temporairement non boisée en raison d’un incendie ou de l’exploitationNote . Pour ces raisons, ces estimations ne sont pas destinées à servir d’estimations officielles des terres forestières, qui sont déclarées dans l’IFN et dans l’État des forêts au Canada.
Il est difficile de classifier avec précision les zones de prairies à l’aide de données d’imagerie satellitaire en raison des similitudes entre les prairies naturelles et les pâturages cultivés ou ensemencés, qui peuvent tous deux être utilisés pour le pâturage du bétailNote . Les ensembles de données évalués ont montré des fluctuations interannuelles considérables entre ces catégories et entre les catégories de pâturages et de terres cultivées (p. ex. les terres de foin à partir desquelles une culture de foin peut être récoltée). Afin de réduire au minimum les fluctuations et de fournir une estimation plus robuste, les données sur les prairies sont estimées à l’aide de plusieurs ensembles de données, avec des données d’imagerie satellitaire moyennes sur plusieurs années. Par conséquent, il est difficile d’évaluer le changement au fil du temps.
En utilisant les données de résolution spatiale de 30 m présentées dans l’Inventaire annuel des culturesNote , produit par Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), on a calculé la moyenne des catégories prairies et les pâturages pour les années 2014, 2015, et 2016. Pour les zones situées à l’extérieur de l’écumène agricole du Canada, on a estimé les prairies avec des données moyennes de 2010 et de 2015 provenant de la catégorie des prairies tempérées ou subpolaires provenant de la Couverture terrestre de l’Amérique du Nord, 30 mNote , de la Commission de coopération environnementale (CCE). Dans les écoprovinces montagneuses, où il y avait un degré élevé de variabilité dans les résultats des prairies entre les ensembles de données, les résultats ont été ajustés en utilisant des coefficients dérivés. Les pâturages arborés ont été enlevés en superposant les catégories suivantes provenant de la Couverture terrestre de l’Amérique du Nord de 2015 : la forêt de conifères tempérés ou subpolaire, le couvert arbustif tempéré ou subpolaire, les forêts de feuillus caducifoliées tempérées ou subpolaires et des catégories de forêts mixtes, et les résultats ont été regroupés selon l’écoprovince. Les zones de pâturages cultivés ou ensemencés des Données interpolées du Recensement de l’agricultureNote ont été soustraites pour éviter le double comptage, car elles sont déclarées comme des terres arables dans la zone d’utilisation intensive du tableau 2.1 (partie 3). Des ajustements finaux ont été apportés pour assurer la cohérence avec les autres catégories.
Les zones de toundra arctique ont été estimées à l’aide des zones de toundra tirées de Baldwin et coll. (2018) Note et en soustrayant les zones de neige et de glace permanentes des catégories de neige et de glace de la Couverture terrestre de l’Amérique du Nord de 2015. Il est à noter que cette estimation de la superficie au nord de la zone boréale comprend les zones d’eau douce et les terres stériles.
Les autres zones naturelles et semi-naturelles sont calculées en soustrayant tous les autres types d’écosystèmes de la superficie totale. Cela peut comprendre, par exemple, les bois, le couvert arbustif, les terres stériles, les milieux humides, les lacs et les rivières.
Tableau 2.1 (partie 3)
Les terres arables sont indiquées comme étant la somme de terres en culture, de pâturages cultivés ou ensemencés et de jachère des Données interpolées du Recensement de l’agriculture, qui groupent les données du Recensement de l’agriculture par unités écologiques et de drainage. Les autres terres des fermes (p. ex. les terres en friche, les terres occupées par les bâtiments agricoles, les milieux humides et les terres boisées) et les pâturages naturels ne sont pas inclus. Les données sur les terres arables n’indiquent pas la quantité de terres pouvant être cultivées. Il y a des différences entre les tableaux des données du Recensement de l’agriculture de Statistique Canada par géographies standard et les données interpolées fournies à AAC. En particulier, les procédures de confidentialité sont appliquées aux données afin d’éviter la possibilité de révéler des renseignements sur une opération agricole précise. Ceci inclut la suppression de certaines données. De plus, les données interpolées sont fondées sur la base de données des Composantes géographiques de recensement, dans laquelle les répartitions de certaines fermes clés ont été réaffectées à des géolocalisations particulières, plutôt qu’à l’emplacement de l’administration centrale de la ferme.
Les zones bâties et les surfaces artificielles comprennent les surfaces principalement bâties ou aménagées, y compris les surfaces routières, les surfaces ferroviaires, les bâtiments et les surfaces pavées, les zones urbaines, les sites industriels, les structures minières et les terrains de golf, ainsi que les zones végétales associées à ces couvertures terrestres. Ces estimations sont fondées sur les classes de lieux habités (bâtis et urbains) et de routes du document Utilisation des terres en 2000 et 2010Note d’AAC, à une résolution spatiale de 30 m pour les régions du Canada situées au sud du 60e parallèle. Pour les régions situées au nord du 60e parallèle, pour lesquelles aucune donnée sur l’utilisation des terres d’AAC n’était disponible, des estimations ont été établies pour 2000 en fonction de la longueur des routes indiquée dans le Fichier du réseau routier de Statistique CanadaNote . Pour 2010, la catégorie urbaine et bâtie de la Couverture terrestre de l’Amérique du Nord a été utilisée pour estimer les zones bâties et surfaces artificielles des régions nordiques.
L’étendue nationale des zones bâties et des surfaces artificielles pour 2015 a été estimée en ajoutant la superficie convertie en établissements selon le Rapport d’inventaire national (RIN) d’Environnement et Changement climatique Canada à l’estimation nationale des zones bâties et des surfaces artificielles de 2010 pour les années 2011 à 2015. Le RIN présente des données supplémentaires dans les tableaux du Cadre uniformisé de présentation de rapports (CUPR), le tableau 4.1 fournissant des données sur la superficie des terres provenant de la conversion de terres forestières, de terres cultivées et de prairies en établissements. Les établissements définis dans le RIN comprennent toutes les routes et l’infrastructure de transport; les emprises pour les corridors de transport d’électricité et de pipelines; les terres résidentielles, récréatives, commerciales et industrielles en milieu urbain et rural; et les terres utilisées pour l’extraction de ressources autres que la foresterie. La conversion des milieux humides et « d’autres terres » n’est pas comprise dans la conversion. Une méthodologie détaillée de l’élaboration des données est disponible dans la partie 2 du RIN.
Une évaluation de la qualité de l’éstimation du changement dans les zones bâties et surfaces artificielles, dans une zone tampon entourant 20 centres de population, a été effectuée pour la période de 2000 à 2010. Ces centres de population ont été sélectionnés dans différentes régions du pays. L’évaluation a permis de constater que la précision du changement était supérieure à 90 % pour les grands polygones de plus de 10 ha, qui étaient à l’origine de plus de 90 % du changement, et supérieure à 80 % pour les polygones de taille moyenne de 5 à 10 ha, qui étaient à l’origine de 7 % du changement. L’exactitude était plus faible pour les polygones plus petits, mais ces polygones étaient à l’origine de moins de 5 % du changement. Des évaluations supplémentaires mais plus générales ont également été effectuées à l’aide d’images satellites.
Écosystèmes marins et côtiers
Dans un premier temps, une grille hexagonale a été établie pour l’ensemble de la zone économique exclusive du Canada. Ces hexagones de 1 km2 sont utilisés comme unité spatiale de base pour toutes les données marines dans le présent rapport.
Les données pour la bathymétrie, la pente et l’indice de relief du terrain ont été calculées à partir des données de la Carte générale bathymétrique des océans (GEBCO) (version 20150318). Les classes de profondeur ont été attribuées en faisant la moyenne des données de bathymétrie pour chaque hexagone.
La pente a été calculée à l’aide d’un l’outil dans ArcGIS, rééchantillonné à 25 m, puis la moyenne pour chaque hexagone a été calculée à l’aide de statistiques zonales.
La relief du terrain a été calculé comme une couche matricielle à l’aide de la méthode tirée de Riley et coll. (1999)Note . Cette valeur a ensuite été rééchantillonnée à 25 m et la moyenne pour chaque hexagone de la grille a été calculée à l’aide de statistiques zonales.
Les données sur les herbiers marins, les forêts de varech et le corail d’eau froide ont été tirées d’un mélange de données polygonales et de sources ponctuelles. Dans le cas des herbiers marins, on a utilisé à la fois des données polygonales et les données ponctuelles. Les données polygonales qui se chevauchent ont été traitées comme une seule parcelle. Lorsque les données ponctuelles ne chevauchaient pas les données polygonales existantes, on a supposé que la taille de la parcelle correspondait à la taille moyenne de la parcelle d’herbiers de l’écorégion. Ces données polygonales dérivées ont ensuite été fusionnées avec les données polygonales initiales.
Une méthodologie similaire a été utilisée pour le corail d’eau froide. Cependant, la taille moyenne appliquée des parcelles a été calculée en utilisant uniquement des zones coralliennes inférieures à 100 km2, puisque l’inclusion de parcelles plus grandes aurait faussé la moyenne et mené à la surestimation des zones coralliennes. La densité de bon nombre de ces parcelles plus grandes a été estimée à l’aide de la méthode des noyaux, laquelle peut aussi surestimer la zone corallienne.
Pour les forêts de varech, seules les données polygonales ont été utilisées, car les données ponctuelles sur la côte Est étaient rares et sous-estimaient clairement la superficie couverte par les forêts de varech.
Les estimations liées aux marais salés étaient fondées sur les données polygonales du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE)Note . Bien qu’il y ait d’autres zones connues de marais salés au Canada, il n’a pas été possible d’obtenir des estimations de la superficie pour cette analyse.
Les herbiers marins, le varech et les marais salés se trouvent tous dans les zones côtières, dont plusieurs petites baies et passages situés à la frontière entre la terre et la mer, mais ils ont fait partie de la mesure même s’ils se trouvent dans les zones qui ont été attribuées à la terre. En outre, il y avait des zones de dédoublement entre les types d’écosystèmes. Ces zones ont été attribuées aux deux écosystèmes plutôt que de créer des types d’écosystèmes communs. Par conséquent, les totaux de ce tableau ne correspondent pas aux totaux d’autres tableaux marins de la publication. Comme acquérir des données marines détaillées est un processus coûteux, il existe de nombreuses lacunes dans les comptes sur l’étendue. Certaines lacunes pourraient être comblées à l’aide d’exercices de modélisation ou de données satellitaires. Il est probable que la prise en compte des variations au fil du temps des écosystèmes marins se révèle particulièrement difficile.
Climat
Les variations annuelles moyennes et saisonnières de la température de l’air de 1948 à 2016 sont basées sur des données de température interpolées sur une grille provenant de stations météorologiques produites par ECCCNote . La tendance des températures à long terme (1948 à 2016) désigne la tendance des écarts de température observés par rapport à la normale climatique de 1961 à 1990. Les données sont compilées selon l’écoprovince et selon les différents types et zones d’écosystèmes d’une écoprovince. Il faut faire preuve de prudence lorsqu’on analyse les résultats des changements dans le Nord en raison de la faible densité des stations climatiques. Les niveaux de signification ne sont pas disponibles.
Pour calculer le changement de température qui se produit dans les zones forestières, d’eau douce, de tourbières, agricoles, bâties et artificielles (tableau 2.9), les données sur le changement de température ont été superposées sur chaque couche de classe et une moyenne a été générée par écoprovince. Chaque classe est traitée indépendamment des autres et le chevauchement existe entre les classes. Certaines classes diffèrent des zones indiquées au tableau 2.1. Plus précisément, la couche de zone forestière utilise la superficie arborée tirée de Beaudoin (2017), tandis que la zone agricole est fondée sur la variable de la superficie agricole totale par polygone de pédopaysage provenant des Données interpolées du Recensement de l’agriculture (2011)Note . Cette variable représente toutes les zones exploitées par des exploitations agricoles, y compris les terres cultivées, les jachères, les pâturages cultivés ou ensemencés, les pâturages améliorés et d’autres zones situées sur les exploitations agricoles (bois, milieux humides, terres en friche et bâtiments agricoles, y compris les granges, les serres, les champignonnières et les habitations).
La température mensuelle maximale et minimale, la température annuelle moyenne, les précipitations mensuelles maximales et minimales, les précipitations annuelles moyennes ainsi que les changements saisonniers dans les précipitations, l’évapotranspiration et l’évapotranspiration potentielle de 1979 à 2016 sont fondés sur le modèle EALCO (Ecological Assimilation of Land and Climate Observations) utilisé par le Centre canadien de cartographie et d’observation de la Terre de Ressources naturelles CanadaNote .
Ces variables ont été estimées à partir de modèles qui utilisaient une combinaison de données climatiques et de données satellitaires. Il convient de faire preuve de prudence lorsqu’on interprète ces résultats et, en particulier, les résultats des tendances. Il peut y avoir des niveaux d’incertitude plus élevés dans certaines régions en raison d’une pénurie de données, par exemple, dans les régions du nord et des montagnesNote . Ces variables sont des indicateurs utiles pour déterminer où des changements d’écosystème pourraient se produire ou se sont produits. Pour d’autres types de recherche, comme l’analyse du bilan hydrologique ou des changements climatiques, des considérations plus larges et une validation plus poussée sont recommandées. Les données de la série chronologique du modèle EALCO ont été mises à l’essai afin de déterminer la présence d’une corrélation sérielle et d’observations anormales (valeurs aberrantes). La fonction ARIMA du programme statistique R a été utilisée pour calculer la tendance globale. La fonction ARIMA produit une tendance linéaire, et le niveau de signification connexe est corrigé en fonction de la corrélation sérielle et des observations anormales, le cas échéant. Les tendances linéaires statistiquement significatives au niveau de confiance de 90 % ou plus sont indiquées.
Les variables climatiques moyennes désignent la moyenne de la période de référence. Les mois utilisés pour calculer chaque saison sont les suivants : printemps (mars, avril, mai), été (juin, juillet, août), automne (septembre, octobre, novembre) et hiver (décembre, janvier, février).
Caractéristiques des conditions
Variations dans le stockage total d’eau et l’apport en eau
Les variations dans le stockage total d’eau sont une estimation à faible résolution des variations de la quantité d’eau stockée dans l’environnement, au-dessus et au-dessous de la surface terrestre, ce qui englobe l’eau souterraine, l’humidité dans le sol, la neige, la glace et l’eau de surface. Les variations dans le stockage total d’eau sont révélatrices du changement des conditions climatiques et sont utiles pour comprendre les influences potentielles sur les écosystèmes. Les résultats doivent être interprétés avec prudence, en contexte et avec des données à l’appui.
Les données sur les variations dans le stockage total d’eau sont basées sur les travaux de Wang et Li (2016)Note , qui ont utilisé les données mensuelles de la mission satellitaire Gravity Recovery and Climate Experiment (GRACE) pour évaluer la climatologie du stockage d’eau terrestre pour la période de 2002 à 2016. Ces données ont été rééchantillonnées à partir des données GRACE jusqu’à une résolution de 5 km à l’aide du modèle EALCONote .
Les résultats des séries chronologiques ont été produits mensuellement à l’échelle écoprovinciale. Les données ont été supprimées pour les écoprovinces plus petites en utilisant un seuil d’environ 90 000 km2, d’après les recommandations de Wang et coll. (2014)Note . On a vérifié les données de la série chronologique, afin de déterminer la présence d’une corrélation sérielle et d’observations anormales (valeurs aberrantes). La fonction ARIMA du programme statistique R a été utilisée pour calculer la tendance globale. La fonction ARIMA produit une tendance linéaire, et le niveau de signification connexe est corrigé en fonction de la corrélation sérielle et des observations anormales, le cas échéant. Des tendances linéaires statistiquement significatives au niveau de confiance de 90 % ou plus sont indiquées.
L’apport en eau est une estimation du ruissellement de l’eau douce, calculée à partir des données sur les débits d’eau non régularisés dans les rivières et ruisseaux du Canada. Les données ont été supprimées à l’échelle écoprovinciale pour le Nord, mais elles sont incluses dans l’estimation à l’échelle du Canada. La moyenne nationale de l’apport en eau est pondérée en fonction de la superficie des écoprovinces. La méthodologie pour l’apport en eau est décrite dans la publication de Statistique Canada, 2017, « L’eau douce au Canada », L’activité humaine et l’environnement, no 16-201-X au catalogue, et dans la publication de Statistique Canada, 2009, « Le modèle d’apport en eau pour le Canada exprimé en tant que moyenne de trente ans (1971 à 2000) concepts, méthodologie et résultats initiaux », Série de documents analytiques et techniques sur les comptes et la statistique de l’environnement, no 16-001-M au catalogue, no 7.
Condition des forêts
La Base de données nationale sur les forêts est la principale source de données provinciales et territoriales sur l’aménagement forestier et les répercussions sur les ressources forestières du CanadaNote . Ces données diffèrent des données spatiales sur l’exploitation forestière et les superficies brûlées cartographiées et déclarées selon l’écoprovince dans le présent rapport au tableau 3.3 et à la carte 3.3. Les données sur les incendies proviennent du Composite national des superficies brûlées (CNSB), qui calcule la superficie des forêts brûlées à l’échelle nationale pour chaque année depuis 1986. Le CNSB fait partie du système FireMARS (Système canadien de suivi, de comptabilisation et de déclaration des émissions de carbone par les feux de végétation) et est fondé sur l’intégration de données satellitaires à faible et à haute résolution tirées de Ressources naturelles Canada, d’organismes provinciaux et territoriaux et de Parcs Canada. Les données des séries chronologiques (1985 à 2015) sur l’exploitation forestière ont été déterminées par télédétection, à l’aide de Landsat (30 m), selon le produit Canada Landsat Disturbance (CanLaD), par Guindon et coll. (2017)Note .
Verdure urbaine
La présente analyse fournit un aperçu de la verdure urbaine durant l’été pour trois années de référence échelonnées sur une période de 18 ans comme mesure de la condition des écosystèmes urbains. Dans le cadre de cette analyse, l’Indice de végétation par différence normalisée (IVDN), généré à partir du Spectroradiomètre imageur à résolution moyenne (MODIS) à une résolution spatiale de 230 m, a été utilisé pour estimer la verdure urbaine dans 996 des 1 010 centres de population (c.-à-d. ceux situés au sud du 60e parallèle).
Dans le cadre de l’analyse, on a utilisé un IVDN échelonné, dans lequel les valeurs de 0 à 1 correspondent à un gradient de la couverture non végétalisée (0) à très végétalisée (1). Les pixels dans les centres de population ont été classés comme « verts » ou « gris ». La catégorie « vert » correspond aux zones dont l’IVDN est égal ou supérieur à 0,5 et où il y a une présence notable de végétation. Les zones affichant des valeurs inférieures sont considérées comme « grises », et sont en grande partie dépourvues de végétation, bien qu’elles puissent comprendre des parcelles de gazon, d’arbustes, de cultures ou d’autres végétaux en mauvaise santé ou en mauvais état (Figure A.1). Les étendues d’eau ont été exclues de l’analyse.
La verdure a été évaluée pour les années de référence 2001, 2011 et 2019 pour la même zone géographique, et les limites des centres de population de 2016 ont été utilisées aux fins d’uniformité. L’IVDN moyen a été calculé à l’aide de l’IVDN maximal moyen hebdomadaire de la meilleure qualité corrigé pour les nuages et autres contaminantsNote atmosphériques résiduels pendant neuf semaines, du 25 juin au 26 août, de chaque année.
Cette évaluation de la verdure comporte plusieurs limites liées à l’utilisation de l’IVDN pour représenter la verdure, notamment la faible résolution des données de MODIS et le choix du seuil de 0,5 pour l’IVDN visant à classer les pixels en zone verte ou en zone grise. De plus, aucune distinction n’a été faite entre la verdure provenant des parcs accessibles au public et celle des espaces privés inaccessibles. L’évaluation d’autres séries chronologiques est nécessaire pour effectuer une analyse des tendances, tandis que des données à plus haute résolution sont nécessaires pour délimiter avec précision les espaces verts urbains. La prochaine étape de ces travaux sera l’évaluation de l’étendue des espaces verts et de la condition de la verdure en utilisant des ensembles de données spatiales plus détaillées et des périodes supplémentaires.
Pour de plus amples renseignements, voir M. Grenier et coll., 2021, « Verdure urbaine, 2001, 2011 et 2019, » EnviroStats, no 16-002-X au catalogue de Statistique Canada.
Figure A.1
Exemples de pixels correspondant à une zone urbaine classée comme zone verte ou zone grise
Description de la figure A.1
Cette image a pour but d’afficher visuellement les niveaux de verdure entre des couvertures terrestres variées. Les pixels sont classés comme zone urbaine verte ou grise en fonction de la valeur de l’IVDN obtenue à partir des données de MODIS.
Les pixels de MODIS sont représentés par une boîte avec un contour blanc et sont superposés à des images à haute résolution accessibles dans Google pour visualiser ce qui est présent au sol. L’image compare douze pixels de MODIS organisés en deux rangées horizontales. La rangée supérieure affiche la baisse des niveaux de verdure en pixels verts et la rangée inférieure affiche la baisse des niveaux de verdure en pixels gris. Entre les deux rangées se trouve une flèche qui parcourt la page de gauche à droite allant du vert au blanc pour illustrer la diminution de la verdure.
Les six premières images en pixels de MODIS sont classées comme zones vertes parce que leur valeur de l’IVDN obtenue à partir des données de MODIS est égale ou supérieure à 0,5, le pixel le plus vert se trouvant à gauche et le moins vert, à droite. Les six dernières images en pixels de MODIS sont classées comme zones grises parce que leur valeur de l’IVDN obtenue à partir des données de MODIS est inférieure à 0,5, le pixel le moins gris se trouvant à gauche et le plus gris, à droite. De gauche à droite, le premier pixel vert représente surtout la zone arborée, ainsi que quelques immeubles, un ruisseau et un chemin qui le traverse; le deuxième, un terrain de golf principalement composé de gazon; le troisième, une zone agricole où une partie des pixels sont superposés à une zone résidentielle; le quatrième, un parc urbain avec un terrain de baseball, du gazon et un stationnement; le cinquième, une zone résidentielle avec de grands lots et des arbres; le sixième, une zone résidentielle avec de plus petits lots et quelques arbres. De gauche à droite, le premier pixel gris représente une zone résidentielle avec quelques arbres et du gazon, et surtout des surfaces artificielles; le deuxième, une zone résidentielle sans arbres, avec du gazon et surtout des surfaces artificielles; le troisième, une zone avec de grands bâtiments, surtout des surfaces revêtues et du gazon; le quatrième, une zone principalement composée de grands bâtiments avec des surfaces revêtues et du gazon; le cinquième, un nouvel aménagement résidentiel avec des maisons individuelles, des surfaces revêtues, du sol nu et sans végétation; le sixième, une surface entièrement revêtue.
Fragmentation du paysage, indice de modification du paysage par l’humain (IMPH) et indice des influences humaines sur l’eau douce (IIHED)
Le présent rapport évalue la dégradation des écosystèmes et l’incidence de l’humain sur les paysages de plusieurs manières, y compris l’estimation directe et indirecte des zones modifiées, la densité des éléments linéaires, la taille des parcelles naturelles et semi-naturelles, la distance à parcourir pour se rendre à une parcelle naturelle ou semi-naturelle, l’indice de modification du paysage par l’humain (IMPH) et l’indice de l’influence humaine sur l’eau douce (IIHED).
Les terres modifiées directement (vers 2016) comprennent les zones utilisées pour l’agriculture (p. ex. terres cultivées, pâturages et jachères) provenant des Données interpolées du Recensement de l’agriculture, les récoltes forestières récentes (de 1986 à 2015) de CanLaD et les zones bâties et les surfaces artificielles à l’aide des ensembles de données décrits dans la section sur l’étendue. Les zones indirectement modifiées comprennent toutes les autres étendues terrestres et d’eau douce.
Les données sur la taille des parcelles naturelles et semi-naturelles et sur la distance à parcourir pour se rendre à celles-ci (vers 2016) sont calculées à partir des fichiers de données spatiales sur l’Utilisation des terres, 2015 (bêta) d’AACNote , du Fichier du Réseau routier de Statistique Canada et de CanLaD. Les parcelles naturelles et semi-naturelles comprennent toutes les catégories de terres, à l’exception des lieux habités (construits et urbains), des routes, des terres cultivées (annuelles et vivaces), des forêts exploitées (de 2001 à 2015) et les prairies aménagées (herbes naturelles et arbustes utilisés pour le pâturage du bétail). Une seule parcelle de terrain naturel et semi-naturel a une taille minimale de 9 pixels (à 30 m x 30 m) avec une superficie de 8 100 m2. La distance à parcourir pour se rendre à la parcelle est la distance moyenne de n’importe quel endroit de l’écoprovince à parcourir pour se rendre à la parcelle de terres naturelles et semi-naturelles la plus proche. La taille moyenne des parcelles naturelles et semi-naturelles doit être interprétée avec la distance aux parcelles naturelles et semi-naturelles afin d’obtenir une compréhension plus complète de la fragmentation. Il est à noter que la présence d’îles peut réduire la taille moyenne des parcelles naturelles et semi-naturelles.
La densité des éléments linéaires (vers 2016) est calculée en fonction de la longueur des éléments linéaires, y compris les routes du Fichier du Réseau routier de Statistique Canada, et les voies ferrées, les bandes défrichées et les lignes de transmission électrique des Données topographiques du Canada de Ressources naturelles CanadaNote . La densité des éléments linéaires exclut d’autres types d’infrastructures, comme les pipelines, et est représentée en mètres par kilomètre carré de la superficie écoprovinciale totale.
L’IMPH est un indice composite des variables susmentionnées calculé au niveau des pixels par Statistique Canada. Il représente les modifications par l’humain vers 2011 en utilisant les ensembles de données décrits ci-dessus, à l’exception des données sur l’exploitation forestière, qui correspond à la période de 2001 à 2011. L’indice regroupe trois évaluations des modifications par l’humain et fournit une note pour indiquer à quel point la superficie des terres a été modifiée par rapport à sa condition naturelle. Cet outil permet de comparer l’ampleur de la modification ou de l’utilisation humaine. L’indice repose sur trois principes : la mesure dans laquelle une zone a été modifiée d’une condition naturelle ou semi-naturelle à la condition la plus modifiée de zones bâties et de surfaces artificielles; la distance à parcourir pour se rendre à la parcelle de terre naturelle ou semi-naturelle la plus proche et la taille de cette parcelle; et la distance à parcourir pour se rendre à l’élément linéaire le plus proche et la densité de ces éléments linéaires. La formule de calcul de l’IMPH figure ci-dessous.
- Indice de fragmentation (IF) des éléments linéaires (IFIL) = (densité IL * 0,5) + (distance IL * 0,5)
- Indice de fragmentation des parcelles naturelles (IFPN) = (taille de la parcelle naturelle et semi-naturelle la plus proche *0,5) + (Distance de la parcelle naturelle et semi-naturelle la plus proche *0,5)
- Indice de fragmentation (FI) = (IFIL * 0,5) + (IFPN * 0,5)
- Indice vert (IV) = Pixels naturels et semi-naturels (*1) + superficies de récolte forestière et de prairies aménagées (*2) + terres en culture (*3) + superficie urbaine et artificielle (*4)
- IMPH = (IV *0,5) + (IF * 0,5)
- Les valeurs de pixels sont redimensionnées de 0 à 100.
Les zones dont les valeurs sont moins élevées sont généralement plus intactes et peuvent donc fournir des services écosystémiques, comme la filtration de l’eau, la régulation du climat, le maintien de l’habitat et la pollinisation, qui seraient plus conformes à leur condition naturelle. Les zones dont les valeurs sont plus élevées représentent des écosystèmes de plus en plus altérés ou intensément utilisés. Les valeurs totales pour le Canada représentent une moyenne pondérée en fonction de la superficie des écoprovinces. D’autres indicateurs semblables à l’IMPH existent à l’échelle mondiale (p. ex. Human Footprint, Global Human Modification of Terrestrial Systems, Forest Landscape Integrity Index). Ces indicateurs diffèrent dans les variables utilisées et la méthodologie appliquée, mais tous représentent l’influence des activités humaines sur les terresNote .
L’IIHED présente un classement agrégé par région de drainage des classements individuels de 13 variables et indicateurs. Ces variables ont été choisies parce qu’elles sont associées à diverses influences anthropiques sur les écosystèmes d’eau douce. Parmi ces influences, on compte les changements climatiques, la densité de la population, l’IMPH, la densité des traverses en eau (p. ex. ponts et ponceaux), les barrages, l’utilisation d’eau douce et les émissions d’éléments nutritifs des usines industrielles, des fermes et des usines de traitement des eaux usées (tableau A.1). Les régions de drainage ayant un classement supérieur (c.-à-d. 1er, 2e, 3e, etc.) sont davantage assujetties aux influences humaines directes et indirectes sur leurs écosystèmes d’eau douce.
La densité des traverses en eau est calculée à l’aide du Fichier du Réseau routierNote de Statistique Canada et représente le nombre de ponts ou de ponceaux traversant un plan d’eau ou un cours d’eau par kilomètre carré. Les résultats de la densité des barrages ont été compilés à l’aide des données sur les barrages de CanVec de Ressources naturelles Canada intégrées aux données d’un registre des grands barrages produit par l’Association canadienne des barragesNote . Là où les barrages coïncidaient (à moins de 1 km) entre les deux ensembles de données, ils ont été comptés une seule fois. Il faut faire preuve de prudence lorsqu’on analyse les données sur les barrages, car il y a des différences de couverture entre les secteurs de compétence provinciaux.
Condition des écosystèmes marins et côtiers
Les données sur la température et la salinité de la surface de la mer ont été tirées du sélecteurNote de données du World Ocean Atlas, projetées à la projection conique équivalente d’Albers au Canada et affectées à la grille hexagonale sous-jacente à l’aide de statistiques zonales dans ArcGIS Pro. Pour les moyennes de l’écorégion marine et de la classe de profondeur, on a établi la moyenne des données dans l’ensemble de la géographie. Comme il y a relativement peu d’hexagones partiels dans la grille, la pondération des moyennes par zone a fait une différence négligeable. Les données sur la durabilité des stocks ont été obtenues sur le site Web de Pêches et OcéansNote et ont été attribuées à des groupes d’espèces et à des régions en utilisant la zone de pêche des stocks disponible dans le fichier téléchargeable pour 2019.
Les données sur l’étendue de la glace de mer ont été estimées à l’aide de fichiers de formes annuels du National Snow and Ice Data CenterNote pour les mois de septembre, février et mars, projetés sur la projection conique équivalente d’Albers au Canada. Elles ont ensuite été recoupées avec la géographie de l’écorégion marine pour estimer l’étendue selon l’écorégion marine. Pour les écorégions de l’Atlantique, la valeur maximale de l’étendue en février ou en mars a été prise pour chaque année. On calcule alors la moyenne de ces étendues maximales pour produire des moyennes de dix ans pour les écorégions de l’Atlantique, tandis qu’on calcule la moyenne des valeurs minimales de septembre par décennie pour les écorégions de l’Arctique.
Les données sur la superficie des sites d’aquaculture ont été prises ou estimées à partir de nombreuses sources, comme il est indiqué au tableau 3.11 et à la carte 3.11. La superficie des sites a été calculée directement à partir des fichiers de polygones utilisés pour les sites de pêche de la Colombie-Britannique et pour les sites de l’Île-du-Prince-Édouard et de la Nouvelle-ÉcosseNote .
Des données ponctuelles ont été trouvées pour l’aquaculture de Terre-Neuve, ainsi qu’une estimation de la superficie d’aquaculture totaleNote . La superficie des sites pour différentes régions de l’île a été estimée en divisant la zone totale par le nombre de sites.
Pour le Nouveau-Brunswick, les coordonnées et la superficie des sites d’aquaculture étaient disponibles et ont servi à créer la carte et le tableau.
Les sites d’aquaculture de mollusques et de crustacés de la Colombie-Britannique ont été cartographiés à l’aide d’une carte PDF et d’une liste de permis par région de pêche. La superficie a été estimée à l’aide d’une superficie moyenne par exploitation de 8,3 hectares, provenant du MPO (2017)Note .
La superficie totale et l’emplacement des sites d’aquaculture au Québec proviennent du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ)Note .
Les données relatives aux permis d’exploitation de pétrole ont été établies à l’aide de fichiers de formes de l’Office Canada-Terre-Neuve des hydrocarbures extracôtiers, de l’Office Canada-Nouvelle-Écosse des hydrocarbures extracôtiers et de Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord CanadaNote .
Offre et utilisation de services écosystémiques
Services d’approvisionnement
Le Système de comptabilité économique et environnementale – Comptes des écosystèmes (SCEE-CE) comprend plusieurs catégories de services d’approvisionnement de biomasse. L’objectif est de reconnaître la contribution des écosystèmes aux services d’approvisionnement. Dans les cas où cette contribution est difficile à isoler, la biomasse brute récoltée est reconnue comme une mesure de substitution adéquate. Chaque service est défini de façon à ce qu’il n’y ait pas de double comptage de la contribution écosystémique des services individuels. Par exemple, la production de bétail d’élevage n’est pas comprise comme service d’approvisionnement lorsque l’approvisionnement en biomasse de cultures fourragères et en biomasse broutée est compté. De même, la production aquacole dont l’alimentation repose sur le poisson capturé à l’état sauvage ou sur les cultures récoltées est exclue, puisque son inclusion entraînerait un double comptage, alors que la production ne nécessitant pas d’intrants d’aliments pour animaux (p. ex. huîtres, moules) peut être incluse. Il est à noter que les données présentées dans le tableau 4.1 comprennent différentes teneurs en humidité.
La production agricole est considérée comme une substitution du service d’approvisionnement fourni par les écosystèmes agricoles. Les estimations de la production de cultures, de miel et de produits de l’érable comprennent la majorité des céréales, des oléagineux, des légumineuses, du maïs à ensilage, du foin cultivé (luzerne, autres foins et semences fourragères cultivés), de la pomme de terre, des légumes, des fruits, du miel et de production de l’érable (comme le sirop). Les estimations de la production de maïs fourrager sont calculées à l’aide d’un taux standard d’humidité de 70 %. Les estimations de la production de foin sont fondées sur un taux standard de 90 % de matière sèche. Les estimations pour les fruits sont pour la production commercialisée. Les estimations peuvent inclure certaines données évaluées selon la norme de qualité des données E (utiliser avec prudence). Les données provinciales qui ne sont pas disponibles ou celles qui sont supprimées afin de respecter les normes de confidentialité ou de qualité des données ne sont pas incluses dans le total. Les estimations excluent la production de légumes de serre, de champignons, de tabac, de cannabis, de pépinière, de gazon ou d’arbres de Noël, ainsi que le pâturage sur les résidus de récolte.
Les estimations de la production de fourrage pour les pâturages cultivés ou ensemencés et les terres naturelles utilisées pour le pâturage (parcours naturels) sont fondées sur les superficies déclarées au Recensement de l’agriculture multipliées par les estimations d’unité animale-mois moyenne provinciale (UAM) tirées de Yungblut (2012)Note . Les estimations de l’approvisionnement en biomasse excluent la production de viande, de produits laitiers, d’œufs, de laine et d’animaux à fourrure.
Le volume de bois récolté déclaré dans la Base de données nationale sur les forêts a été converti en poids en tonnes en apportant un ajustement pour la densité du boisNote . Le poids vert avec écorce a été estimé à l’aide des facteurs de conversion des produits forestiers pour les États-Unis pour les grumes de sciage et de placage et les billes de bois à pâte et de bois de chauffage provenant de conifères ou d’arbres non conifères. Les récoltes non commerciales (p. ex. pour le bois de chauffage résidentiel) sont exclues.
Les débarquements de pêche désignent la partie des prises commerciales qui est amenée à quai. La pêche maritime comprend le poisson de fond, le poisson pélagique et d’autres poissons à nageoires et les mollusques et les crustacés. Les données peuvent comprendre une production aquacole de mollusques (p. ex. huîtres de l’Atlantique). Les données sur les débarquements de pêche en eau douce excluent Terre-Neuve-et-Labrador, l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, la Colombie-Britannique et le territoire du Yukon.
La production aquacole totale de mollusques et de crustacés est déclarée et comprend une certaine production sauvage. Elle exclut la production aquacole de poissons à nageoires, le repeuplement des lacs et la pêche en eau douce. Les données sont recueillies auprès de chacun des ministères provinciaux responsables de l’aquaculture. Les provinces et les territoires dont les données ne sont pas disponibles ne sont pas inclus dans le total.
Les données économiques, y compris les données qui portent sur le PIB et l’emploi par secteur, sont disponibles selon le code du Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN). Un effort a été fait pour harmoniser les statistiques économiques sur les secteurs tirant parti de services d’approvisionnement écosystémiques (c.-à-d. agriculture, foresterie, pêche, chasse et piégeage, etc.). Toutefois, dans certains cas, les données ont été agrégées à un niveau plus élevé. Le présent rapport regroupe les secteurs selon des groupes de l’industrie précédemment définis. Pour cette raison, il existe des différences dans le traitement de l’agrégation au niveau du secteur. Par exemple, les données sur le PIB et l’emploi pour le secteur forestier comprennent les activités de la fabrication, tandis que le secteur agricole primaire exclut la fabrication et l’aquaculture. Les données sur le PIB et l’emploi sont disponibles pour les industries de la pêche, de la chasse et du piégeage, auxquelles l’aquaculture et la transformation du poisson ont été ajoutées. Cependant, les données sur la contribution du secteur de la pêche et des fruits de mer au revenu d’emploi de la subdivision de recensement (SDR) étaient fondées sur une agrégation des données du Recensement de 2016, et ne comprennent que la pêche, l’aquaculture (poissons à nageoires et mollusques et crustacés) et la transformation du poisson.
Services de régulation
Selon le SCEE-CE, les contributions des écosystèmes aux services de régulation climatique mondiaux comprennent la mesure de la séquestration du carbone et de la rétention du carbone dans les écosystèmesNote . Selon cette norme, la séquestration du carbone reflète la capacité des écosystèmes à éliminer le carbone de l’atmosphère et à le stocker pendant de longues périodes. Le bilan carbone net de l’écosystème est considéré comme une mesure appropriée. Lorsque la séquestration nette de carbone est nulle ou négative, le service fourni par l’écosystème est nul. La rétention de carbone fournit un service grâce à des émissions de carbone évitées et inclut le carbone dans la biomasse aérienne et souterraine (y compris dans le fond marin) et le carbone organique du sol (y compris les tourbières jusqu’à une profondeur maximale de 2 m). Elle exclut le carbone inorganique dans les écosystèmes d’eau douce, marins et souterrains, les gisements de combustibles fossiles, ainsi que les produits ligneux récoltés (carbone stocké dans les biens produits) et les stocks de cultures ou de bétail (stockage à court terme). L’évaluation de la rétention de carbone est un objectif prioritaire, particulièrement pour les écosystèmes où le stock de carbone est menacé d’émission, comme à la suite d’un incendie, d’une déforestation ou d’un assèchement de tourbières.
Le présent rapport utilise les données relatives à la séquestration et à la rétention du carbone qui sont produites par d’autres ministères pour satisfaire à leurs exigences de production de rapportsNote . Toutefois, il existe des différences dans les domaines prioritaires ainsi que des lacunes, notamment pour les écosystèmes marins et côtiers et les forêts non aménagées. Par exemple, les variations des stocks de carbone et les flux de CO2 dans l’atmosphère font l’objet d’exigences de déclaration pour l’affectation des terres, changement d’affectation des terres et foresterie dans le cadre du Rapport d’inventaire national (RIN) de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Les variations et les flux des stocks de carbone sont également modélisés par le Service canadien des forêts (SCF) de RNCan afin de satisfaire aux autres cadres de présentation de rapports, comme le Processus de Montréal. Ces données sont basées sur des modèles et sont soumises à des limitations et à des incertitudes, comme le précise le document original.
L’offre de services de séquestration du carbone pour les écosystèmes arables et urbains est fondée sur les données déclarées dans les tableaux du cadre uniformisé de présentation des rapports (CUPR) dans le cadre du RIN 2020. Les valeurs déclarées en équivalents CO2 ont été converties en carbone. La séquestration attribuée aux zones bâties et surfaces artificielles est fondée sur l’évolution nette du stock de carbone dans la biomasse vivante des établissements restants, comme indiqué dans le tableau 4E du CUPR. Cette estimation de l’absorption de carbone dans les écosystèmes urbains tient compte de l’absorption nette de carbone par les arbres urbains, dans lesquels la dégradation de la biomasse est implicite. Elle comprend 69 centres de population au Canada comptant plus de 30 000 habitants (sur 947 centres de population selon le Recensement de 2011), et regroupe les principales villes canadiennes, soit 62 % de la zone urbaine de 1990 et 79 % de la population de 1990Note . L’estimation ne comprend pas les émissions liées à l’expansion urbaine. La séquestration attribuée aux terres arables (terres cultivées, jachères et pâturages améliorés) est fondée sur la déclaration des absorptions nettes pour les terres cultivées restantes, comme indiqué dans le tableau 4B du CUPR. Cette estimation est fondée sur une approche de perte de gains pour l’estimation des stocks de carbone en utilisant les changements dans la gestion des terres déclarés au Recensement de l’agriculture. Les émissions associées à la conversion des terres en terres cultivées n’ont pas été incluses au tableau 4.4.
Les indicateurs du carbone des écosystèmes sont modélisés par le SCF pour les forêts aménagées à l’aide du Modèle du bilan du carbone du Secteur canadien des forêts (MBC-SFC3) et de la compilation nationale des inventaires forestiers, des tableaux de croissance et de rendement forestiers, des perturbations à grande échelle et des données sur les activités d’aménagement forestier, dans le cadre du Système national de surveillance, de comptabilisation et de production de rapports concernant le carbone des forêts (SNSCPRCF) qui appuie le rapport présenté dans le RIN 2020Note . La définition des forêts est basée sur la définition contenue dans les Accords de Marrakech (c.-à-d. fermeture de 25 % du couvert forestier, avec une hauteur potentielle d’arbre à maturité de 5 m ou plus et couvrant une superficie d’un hectare ou plus). Les forêts sont classées comme étant aménagées ou non aménagées d’après la fréquence des activités de gestion visant la récolte de bois d’œuvre ou d’autres produits du bois et le degré de protection contre les perturbationsNote . Il est à noter que cette définition de la surface des zones forestières diffère de celle utilisée pour l’Inventaire forestier national, qui est fondée sur la définition de la FAO (c.-à-d. couvert forestier de 10 %, hauteur de 5 m, 0,5 ha)Note .
Le tableau 4.3 fait état des stocks de carbone selon les réservoirs de carbone du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Les indicateurs indiqués au tableau 4.4 comprennent la productivité primaire nette (PPN), la productivité nette de l’écosystème (y compris la respiration hétérotrophe) et la production nette du biome (PNB), qui comprend les transferts de récolte et les émissions dues aux perturbations, pour les terres forestières aménagées. Une PNB négative représente une perte de carbone et n’est donc pas un service de séquestration de carbone. Il est à noter toutefois que les transferts de récolte comprennent les produits ligneux qui peuvent stocker du carbone dans l’environnement bâti à long terme, en plus des produits ligneux qui sont plus rapidement oxydés. La densité pondérée selon l’espèce des produits utilisée pour estimer le carbone dans les produits du bois récoltés (tonne anhydre de matériaux ligneux/m3) Note diffère de la densité utilisée pour estimer le poids vert des récoltes commerciales de bois comme service d’approvisionnement de biomasse au tableau 4.1. De plus, ces deux estimations utilisent différentes sources de données pour le bois de chauffage et de foyer.
Les forêts de varech, les herbiers marins et les marais salés de la région côtière jouent un rôle important dans le cycle du carbone. Des études sur les herbiers marins au Canada ont produit une vaste gamme d’estimations de l’accumulation de carbone dans les sédiments à différents sites et la cartographie de ces écosystèmes est en cours. La section 2.1 fournit une estimation de l’étendue minimale connue.
B. Glossaire
Abondance et richesse des espèces : L’abondance d’espèces désigne le nombre total d’individus d’une espèce dans une zone, une population ou une collectivité. La richesse de l’espèce désigne le nombre total d’espèces dans une zone.
Abyssopélagique : Désigne les eaux dont la profondeur est supérieure à 4 km. La classe abyssopélagique comprend les zones où la profondeur maximale de l’eau dépasse 4 km.
Acidification des océans : Processus par lequel le niveau de pH de l’océan diminue, principalement en raison de l’absorption de CO2.
Ampleur de modification : Mesure dans laquelle un paysage a été modifié par rapport à une condition naturelle. On peut considérer que les zones fortement bâties avec une grande proportion de surfaces artificielles et une faible proportion de zones naturelles et semi-naturelles sont les écosystèmes les plus modifiés ou les moins intacts.
Apport en eau : Mesure du ruissellement de l’eau douce, servant à estimer l’offre d’eau douce renouvelable du Canada et dérivée des données sur le débit non régularisé de l’eau des rivières et ruisseaux. Même si l’apport en eau permet d’obtenir une estimation de l’eau douce renouvelable, il peut contenir une partie d’eau non renouvelable (p. ex. fonte de l’eau des glaciers attribuables à leur recul.) Lorsqu’une quantité d’eau est mesurée en mm de profondeur, il faut diviser par 1 000 afin de la convertir en volume par superficie (en m3/m2).
Bandes défrichées : Bande coupée dans une zone pour faciliter les levés cadastraux ou sismiques ou créer des coupe-feux. Par exemple, les bandes défrichées sismiques sont des couloirs étroits allant jusqu’à environ 10 m de large coupés dans le paysage, y compris la forêt, la tourbière et la toundra. Elles sont souvent utilisées pour transporter du matériel d’arpentage pour l’exploration des ressources naturelles.
Bathypélagique : Désigne les eaux à des profondeurs de 1 km à 4 km. La classe bathypélagique comprend les zones où la profondeur maximale de l’eau se trouve dans cette fourchette.
Centre de population : Un centre de population a une concentration démographique d’au moins 1 000 habitants et une densité de population d’au moins 400 habitants au kilomètre carré, d’après les chiffres de population du recensement actuel. Toutes les régions situées à l’extérieur des centres de population sont classées dans la catégorie des régions rurales. Les centres de population sont divisés en trois groupes selon la taille de leur population : petits (de 1 000 à 29 000 personnes), moyens (de 30 000 à 99 999 personnes) et grands urbains (100 000 et plus)Note .
Collines abyssales : Petite élévation isolée dans les fonds marins profonds.
Concentrations dans l’air ambiant : Quantité de polluants atmosphériques dans l’air extérieur exprimée en partie par milliard par volume pour les gaz et par microgrammes par mètre cube (µg/m3) pour les particules. Les indicateurs moyens sont utilisés pour tenir compte des expositions prolongées ou répétées sur de longues périodes ou encore de l’exposition chronique, tandis que les indicateurs de pointe sont utilisés pour tenir compte des expositions immédiates ou aiguës à court terme. Pour de plus amples renseignements voir L’air au Canada.
Condition d’un écosystème : La qualité d’un écosystème mesuré en fonction de ses caractéristiques abiotiques, biotiques, de paysages terrestres et marins à travers une gamme d’échelles temporelles et spatialesNote .
Cycle de l’eau : Cycle naturel de l’eau qui s’évapore de la surface de la Terre, notamment des océans, vers l’atmosphère, et qui retourne sous forme de précipitations.
Densification urbaine : Augmentation du nombre de personnes ou d’unités résidentielles dans une zone établie.
Densité des éléments linéaires : Mesure des caractéristiques linéaires qui traversent un paysage, calculée en fonction de la longueur des routes, des lignes ferroviaires, des lignes de coupe et des lignes de transmission électrique par unité de surface.
Déracinement par le vent : Perturbation naturelle dans les forêts causée par le vent, entraînant le bris des tiges ou une défaillance du système racinaire. Peut se produire au niveau de l’arbre ou du peuplement. Aussi appelé chablisNote .
Distance pour se rendre aux parcelles naturelles et semi-naturelles : Distance moyenne à parcourir à partir de n’importe quel endroit dans l’écoprovince pour se rendre à la parcelle de terre naturelle et semi-naturelle la plus proche.
Dioxyde d’azote (NO2) : Composé important dans la formation d’ozone dans l’atmosphère et précurseur des particules fines.
Dioxyde de soufre (SO2) : Émis lorsqu’un combustible ou une matière première contenant du soufre est brûlé ou utilisé dans des procédés industriels, comme la fusion des métaux.
Écoprovince : Deuxième niveau (sous écozones) de la Classification écologique des terres, une classification hiérarchique des aires écologiques du Canada. Pour obtenir de plus amples renseignements, voir La Classification écologique des terres.
Écosystème : Défini à l’article 2 de la Convention sur la diversité biologique comme le complexe dynamique formé de communautés de plantes, d’animaux et de micro-organismes et de leur environnement non vivant qui, par leur interaction, forment une unité fonctionnelleNote .
Écozone : Le premier niveau de la Classification écologique des terres, une classification hiérarchique des aires écologiques au Canada. Pour obtenir de plus amples renseignements, voir La Classification écologique des terres.
Épipélagique : Désigne les eaux depuis la surface de l’eau jusqu’à 200 m de profondeur. La classe épipélagique comprend les zones où la profondeur maximale de l’eau atteint 200 m. Cette région est encore divisée, la classe épipélagique côtière ayant une profondeur maximale de 50 m.
Évapotranspiration (ET) : L’évapotranspiration est le processus par lequel l’eau s’évapore des surfaces terrestres et des plantes par transpiration. Elle est contrôlée par la disponibilité des eaux de surface et par les variables météorologiques telles que le rayonnement solaire net, la température de l’air, l’humidité et la vitesse du vent.
Évapotranspiration potentielle (ETP) : Représente l’évapotranspiration qui se produirait sans limitation de l’approvisionnement en eau. L’ETP est donc liée à la quantité d’énergie disponible pour produire de l’évapotranspiration dans une zone précise et est indépendante de l’approvisionnement en eau.
Fonctions de l’écosystème : Les processus physiques, chimiques et biologiques (p. ex. le cycle des éléments nutritifs, le cycle de carbone) qui se produisent dans les écosystèmes.
Forêt : Écosystèmes dominés par les arbres, dont la forêt tempérée et la forêt boréale. L’Inventaire forestier national du Canada utilise la définition de forêt de la FAO, « terres occupant une superficie de plus de 0,5 hectare avec des arbres atteignant une hauteur supérieure à 5 mètres et un couvert forestier de plus de 10 %, ou avec des arbres capables d’atteindre ces seuils in situ. Sont exclues les terres à vocation agricole ou urbaine prédominante »Note . Le Rapport d’inventaire national du Canada présenté à la CCNUCC utilise la définition de forêt contenue dans les Accords de Marrakesh (fermeture de 25 % du couvert forestier, avec une hauteur d’arbre potentielle à maturité de 5 m ou plus et couvrant une superficie d’un hectare ou plus)Note .
Forêt aménagée : Aux fins de la déclaration des émissions de gaz à effet de serre à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), les zones forestières sont classées comme étant aménagées ou non aménagées en fonction des activités de gestion de ressources ligneuses et d’autres produits non ligneux (y compris les parcs) et du niveau de protection contre les perturbationsNote .
Forêt-parc : Écosystèmes caractérisés par de grandes plantes herbacées, de broussailles et de grands arbres dispersés. Ce type d’écosystème se produit, par exemple, dans l’écoprovince des Prairies-parcs, y compris l’écorégion de la forêt-parc à tremble, qui est une zone de transition entre la prairie naturelle et la forêt boréale.
Fragmentation du paysage : L’éclatement de zones de paysages naturels et semi-naturels en parcelles plus petites et plus déconnectées ou isolées.
Indice de la modification du paysage par l’humain (IMPH) : Indice composite utilisé pour évaluer les modifications anthropiques directes du paysage, en fonction de l’ampleur de modification d’une zone à partir d’une condition naturelle ou semi-naturelle, de la relation d’une zone à la parcelle de terre naturelle et semi-naturelle la plus proche et de la taille de cette parcelle, ainsi que de la relation d’une zone à l’élément linéaire le plus proche et de la densité de ces éléments linéaires. Les valeurs varient de 0 à 100, des notes plus élevées indiquant des écosystèmes plus intensivement utilisés et des notes moins élevées représentant des écosystèmes plus intacts.
Indice de l’influence de l’humain sur l’eau douce (IIHED) : Indice classé de variables et d’indicateurs choisis qui reflètent les influences anthropiques sur les écosystèmes d’eau douce. Ces influences comprennent la densité de population, l’IMPH, les passages de cours d’eau, les barrages, le changement de température et les émissions d’éléments nutritifs des usines industrielles, des fermes et des usines de traitement des eaux usées.
Jachère : Répresente le total des terres en jachère tiré des Données interpolées du Recensement de l’agriculture. La jachère est une pratique de gestion des terres qui consiste à laisser les terres en friche en été pour conserver l’eau ou gérer les mauvaises herbes.
Mésopélagique : Désigne les eaux situées à des profondeurs de 200 m à 1 000 m. La classe mésopélagique comprend les zones où la profondeur maximale de l’eau se trouve dans cette fourchette.
Milieu humide : Zone saturée en permanence ou temporairement d’eau pendant des périodes suffisamment longues pour favoriser les processus de milieux humides ou aquatiques, caractérisés par des sols mal drainés, une végétation hydrophytique et différentes formes d’activités biologiques adaptées à un milieu humide. Les milieux humides peuvent être catégorisés de milieux humides organiques (plus communément appelées tourbières) ou milieux humides minéraux et sont classés comme tourbières, tourbières basses, marécage, marais et petits fonds (< 2 m)Note .
Modelé de thermokarst : Un paysage inégal dans les régions du pergélisol marqué par de petites dépressions et des lacs, formés par affaissement du sol et après la fonte de la glace de fond.
Mollusques et crustacés : Animaux aquatiques couverts d’une carapace, y compris les mollusques (p. ex. huîtres et moules) et les crustacés (p. ex. crabes et homards).
Mont sous-marin : Une élévation du fond marin de 1 000 m ou plus, ayant une surface plate ou arrondie.
Normes canadiennes de la qualité de l’air ambiant (NCQAA) : Les NCQAA ont été élaborées par le Conseil canadien des ministres de l’Environnement en vertu de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement, à titre de cibles de qualité pour favoriser la gestion de la qualité de l’air au Canada. Il existe des normes pour les particules fines (PM2,5), l’ozone (O3), le dioxyde de soufre (SO2) et le dioxyde d’azote (NO2) avec une durée moyenne (p. ex. 24 heures, annuelle, 8 heures, 1 heure), la valeur numérique et la forme statistique. Pour obtenir de plus amples renseignements, voir L’air au Canada.
Normale climatique : Moyenne de trois décennies d’une variable climatologique comme la température ou les précipitations.
Parcelle naturelle et semi-naturelle : Comprend toutes les catégories de terres, à l’exception des zones bâties et surfaces artificielles (zones habitées et routes), les terres cultivées (annuelles et pérennes), les forêts exploitées (de 2001 à 2015) et les prairies aménagées (herbes naturelles et arbustes utilisés pour le pâturage du bétail). Une seule parcelle de terrain naturel et semi-naturel a une taille minimale de 9 pixels (à 30 m x 30 m) ou 8 100 m2.
Pâturages cultivés ou ensemencés : Répresente le total des pâturages cultivés ou ensemencés tiré des Données interpolées du Recensement de l’agriculture. Cette catégorie représente les pâturages gérés qui appuient les espèces fourragères introduites et qui reçoivent un traitement cultural périodique, comme le travail du sol, la fertilisation, le fauchage et l’irrigation.
Poisson de fond : Poisson vivant au fond de l’océan, aussi appelé poisson benthique ou poisson démersal.
Poisson pélagique : Poissons vivant dans la colonne d’eau et qui ne dépend pas du plancher océanique ou du rivage pour leur habitat.
Prairies naturelles, pâturages naturels et parcours naturels : Zones dominées par des graminées ou des graminoïdes, dont les prairies naturelles ou les parcours naturels indigènes des Prairies canadiennes utilisées pour le pâturage, ainsi que d’autres zones dominées par la végétation herbacée (p. ex. les terres humides, les prairies alpines).
Productivité nette du biome : Productivité nette de l’écosystème moins les pertes liées aux perturbations. Équivalent à l’équilibre carbone net de l’écosystème à l’échelle du paysage.
Productivité primaire nette : Productivité primaire brute (la vitesse à laquelle les plantes et les bactéries photosynthétiques utilisent la lumière du soleil pour convertir le CO2 et l’eau en composés carbonés utilisés pour stimuler la croissance (biomasse) moins la respiration cellulaireNote .
Productivité nette de l’écosystème : Productivité primaire nette moins la respiration hétérotrophe.
Qualité de l’air ambiant : Fait référence à la qualité de l’air extérieur. Les Normes canadiennes de la qualité de l’air ambiant fixent des limites, fondées sur des considérations de santé humaine, pour les concentrations de particules fines dans l’air extérieur (P2,5), d’ozone (O3), de dioxyde de soufre (SO2) et de dioxyde d’azote (NO2)Note .
Région de drainage : Regroupement des sous-sous-aires de drainage tel que défini par la Classification type des aires de drainage, classification officielle des aires de drainage utilisé à de Statistique Canada. Pour obtenir de plus amples renseignements, voir Classification type des aires de drainage (CTAD) 2003.
Rétention du carbone : Le carbone est stocké dans les écosystèmes dans la biomasse vivante et morte et le carbone organique du sol. Le service de rétention du carbone concerne la capacité des écosystèmes à conserver le carbone, évitant ainsi les émissions de carbone dans l’atmosphère. Il est quantifié comme le stock de carbone conservé (stocké) dans les écosystèmes, y compris les forêts, les milieux humides (p. ex. les tourbières) et les zones agricoles, côtières et marines au début de la période comptable.
Salinité : Estimation de la quantité de sel dissous dans l’eau.
Secteur agricole (primaire) : Comprend les codes suivants du Système de classification des industries de l’Amérique du Nord : 111 – cultures agricoles, 112A – élevage (à l’exclusion de l’aquaculture); 1151 – activités de soutien aux cultures agricoles; et 1152 – activités de soutien à l’élevage. Ce secteur exclut les fournisseurs d’intrants agricoles, la fabrication de produits alimentaires, la vente en gros et au détail et les services alimentaires.
Secteur forestier : Comprend les codes suivants du Système de classification des industries de l’Amérique du Nord : 113 – Foresterie et exploitation forestière; 1153 – Activités de soutien à la foresterie (p. ex. entretien forestier, services de conservation de la forêt, services de lutte contre les incendies de forêt, services de contrôle des insectes et animaux nuisibles en forêt, inventaire forestier et évaluation de la productivité forestière); 321 – Fabrication de produits en bois; et 322 – Fabrication du papier.
Séquestration du carbone : Élimination et stockage à long terme du carbone de l’atmosphère. Le service de séquestration du carbone se concentre sur la quantité de biocarbone accumulée dans les écosystèmes, excluant la respiration, la décomposition et la combustion au cours d’une période comptable.
Services écosystémiques : Large éventail de services découlant des écosystèmes et procurant des avantages aux gens, souvent regroupés en trois catégories : services d’approvisionnement (p. ex., approvisionnement en nourriture, en carburant, en fibres et en eau), services de régulation (p. ex. filtration, purification, régulation et maintenance de l’air, de l’eau, du sol, de l’habitat et du climat) et services culturels (p. ex. activités récréatives ou éducatives axées sur la nature).
Secteur de la pêche et des fruits de mer : Comprend les codes suivants du Système de classification des industries de l’Amérique du Nord : 1141 – pêche; 1125 – aquaculture; et 3117 – préparation et conditionnement de poissons et de fruits de mer.
Stratification : Existence ou formation de couches distinctes dans un plan d’eau déterminé par des caractéristiques thermiques ou de salinité ou par des différences de teneur en oxygène ou en éléments nutritifs.
Terres arables : Répresente le total des terres en cultures, des terres en jachère et des pâturages cultivés ou ensemencés tirés des Données interpolées du Recensement de l’agriculture. Les autres terres des exploitations agricoles (p. ex. les terres en friche, les terres occupées par les bâtiments, les milieux humides et les boisés) et les pâturages naturels sont exclues.
Terre en culture : Zone utilisée pour la production de cultures. La superficie totale des terres en culture des Données interpolées du Recensement de l’agriculture comprend les superficies déclarées de foin et de grandes cultures, de légumes, de produits de pépinière, de fruits, de baies, de raisins et de noix. La superficie totale des terres en culture dans le produit de données spatiales Utilisation des terres d’AAC comprend les cultures annuelles et pérennes.
Toundra : Zones sans arbres d’arbustes nains et d’autres carex, mousses et lichens de basse altitude qui se développent au nord de la zone boréale et dans les régions alpines à une altitude plus élevée.
Tourbière : Écosystème de milieux humides contenant des dépôts de tourbe d’au moins 40 cm d’épaisseur.
Turbidité : Mesure de la transparence relative de l’eau, causée par des particules suspendues (p. ex. argile, boue, métaux, matières organiques, microorganismes), mesurée en unités de turbidité néphélémétrique (UTN).
Variations dans le stockage total d’eau : Une estimation de la variation de la quantité d’eau stockée dans l’environnement au-dessus et au-dessous de la surface de la Terre, y compris sous forme d’eau souterraine, d’humidité du sol, d’eaux de surface, de neige et de glace. Lorsqu’une quantité d’eau est mesurée en mm de profondeur, il faut diviser par 1 000 afin de la convertir en volume par superficie (en m3/m2).
Verdure urbaine : Condition de la variable biotique pour les zones urbaines qui classe les zones du centre de la population en vert ou en gris d’après l’Indice de végétation par différence normalisée (IVDN) du spectroradiomètre imageur à résolution moyenne (MODIS). Cette évaluation ne correspond pas à la superficie réelle de couverture végétalisée ou non végétalisée dans les villes, mais elle détermine plutôt si un pixel donné (230 m x 230 m) atteint un seuil de végétation défini (IVDN ≥ 0,5).
Zones bâties et surfaces artificielles : Comprennent les zones principalement bâties ou aménagées, y compris les surfaces routières, les surfaces ferroviaires, les surfaces bâties et pavées, les zones urbaines, les sites industriels, les structures minières et les terrains de golf, ainsi que les zones de végétation associées à ces couvertures terrestres, à une résolution de 30 m ou plus.
Zone économique exclusive (ZEE) : Désigne la zone de la mer dans laquelle un pays a des droits pour l’exploration et l’utilisation des ressources marines. La zone s’étend de la côte à 200 milles marins au large.
C. Remerciements
Le document L’activité humaine et l’environnement 2021 a été préparé par la Division de la statistique de l’environnement et de l’énergie, sous la direction de Carolyn Cahill (directrice), de Jeff Fritzsche (directeur adjoint), de François Soulard (chef) et de Jennie Wang (rédactrice).
Le présent rapport est dédié à la mémoire de Giuseppe Filoso et Michael Bordt.
Giuseppe était un membre important de l’équipe de l’Activité humaine et de l’environnement, et a travaillé sur la publication pendant plus de 30 ans, jusqu’à son décès en mai 2019. Sa camaraderie et son sens de l’humour, de même que sa grande expertise technique du Système d’information géographique (SIG) manqueront beaucoup à ses nombreux amis et collègues. Joe, nous nous considérons très chanceux de t’avoir connu et nous partageons de nombreux souvenirs de toi. Repose en paix.
Michael a été l’un des membres fondateurs de l’équipe de l’AHE. Jusqu’à son départ de Statistique Canada en 2012, il a participé de nombreuses éditions, dont la toute première produite dans les années 1970. Il a été un ami et un mentor; il nous a fait bénéficier de son imagination sans bornes et de son énergie de renommée mondiale. Il nous a courtoisement encouragés à devenir de meilleures versions de nous-mêmes. Les statisticiens de l’environnement au Canada et à l’étranger sont redevables à Michael et cette édition de l’AHE est entièrement fondée sur son héritage. Michael est décédé en août 2021.
L’analyse et la rédaction ont été effectuées par :
Lauren Allen, Jessica Andrews, Ann Helen Jean-Baptiste, Mark Henry, Marcelle Grenier, François Soulard, Katharine Strong et Jennie Wang
Nous remercions les personnes suivantes de leur aide au chapitre de l’élaboration et de la production des données, de la création d’infographies et de cartes, de la révision, de la traduction et de la diffusion du présent rapport :
Lauren Allen, Jessica Andrews, Merinah Buller, Giuseppe Filoso, Ann Helen Jean-Baptiste, Nick Lantz, Hugo Larocque, Eleen Marzook, Yasmina Seddiki et Katharine Strong.
Nous désirons également souligner l’aide et la collaboration des personnes et des ministères fédéraux suivants qui ont fourni des données ou effectué des examens :
Dr. Alain Pietroniro, P. Ing, Professeur et chaire en recherche sur les systèmes d’eau durables dans un climat en changement, École d’ingénieurs de Schulich, Départment du génie civil, Université de Calgary
Agriculture et Agroalimentaire Canada : Andrew Davidson, Bahram Daneshfar, Xiaoyuan Geng et Melodie Green.
Environnement et Changement climatique Canada : Elizabeth Bush, Jason Duffe, Vincent Cheng, Douglas MacDonald, Brett Painter, Jon Pasher et Susan Preston
Ressources naturelles Canada : Luc Guindon, Darren Janzen, Shusen Wang et le Service canadien des forêts
Pêches et Océans Canada : Messan Agbaglah, Zeba Ali, Michael Bordt, Gisele Magnusson, Andrea Moore et Andrea Niemi.
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