Direction des études analytiques : documents de recherche
Améliorer les mesures du bien-être (qualité de vie) au Canada

Date de diffusion : le 12 juillet 2021

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Résumé

On reconnaît de plus en plus la nécessité d’intégrer des renseignements sur les conditions économiques, sociales et environnementales afin de mieux mesurer le bien-être ou la qualité de vie et le progrès des nations, la nécessité d’aller « Au-delà du PIB ». De nombreux pays vont au-delà de la simple mesure et surveillance des indicateurs et cherchent à intégrer de façon plus complète la qualité de vie au processus d’élaboration des politiques. Le gouvernement du Canada s’engage dans une direction semblable. Cela donne à Statistique Canada l’occasion de faire le point et d’examiner l’état de la mesure du bien-être au Canada. L’objectif général du présent document est de donner un aperçu de certaines approches adoptées pour mesurer et déclarer le bien-être au Canada et à l’étranger et de relever des occasions de mettre en œuvre de nouvelles mesures améliorées pour s’attaquer aux enjeux sociaux, économiques et environnementaux actuels auxquels le Canada doit faire face, et qui peuvent avoir une incidence sur le bien-être de sa population. Le rapport souligne six tendances et propose un éventail d’activités d’élaboration de données et de mesures pour améliorer la mesure du bien-être dans les secteurs clés suivants : le virage numérique, l’abordabilité et l’incertitude économique, la qualité des emplois, la cohésion sociale, les quartiers et l’environnement bâti et le changement climatique.

Début de l'encadré

Note aux lecteurs :

Le présent rapport a été préparé avant le début de la pandémie de COVID-19. Celle-ci a eu et continue d’avoir des impacts sanitaires, sociaux et économiques sans précédent sur la qualité de la vie des Canadiens. La pandémie et ses effets ont servi à amplifier encore l’importance de faire avancer le développement d’un cadre complet d’évaluation de la qualité de vie, qui intègre des mesures sociales, économiques et environnementales pour guider et évaluer le progrès relatif à la reprise après la pandémie. Les délibérations et les recommandations contenues dans ce rapport demeurent pertinentes ou le deviennent encore plus, étant donné le nouveau contexte et la nouvelle réalité auxquels les Canadiens sont confrontés.

Fin de l'encadré

On reconnaît de plus en plus la nécessité d’intégrer des renseignements sur les conditions économiques, sociales et environnementales afin de mieux mesurer le bien-être et le progrès des nations, la nécessité d’aller « Au-delà du PIB » pour tenir compte des résultats sociaux et environnementaux en plus des mesures économiques standards. La multiplication des mesures du bien-être a amené les dirigeants de certains pays à aller au-delà de la simple mesure et surveillance de ces indicateurs vers une intégration plus complète de la qualité de vie au processus d’élaboration des politiques. Le gouvernement du Canada se dirige dans une direction semblable. Cela donne à Statistique Canada l’occasion de faire le point et d’examiner l’état de la mesure du bien-être au Canada. En tant qu’organisme national de statistique du pays responsable de bon nombre des indicateurs utilisés dans les cadres d’évaluation du bien-être actuels, Statistique Canada est bien placé pour dresser un tel état des lieux et relever des occasions de renforcer le système statistique en ce qui touche la mesure de la qualité de vie à l’appui des plans du gouvernement fédéral dans l’avenir. L’objectif général du présent document est de donner un aperçu de certaines approches adoptées pour mesurer et déclarer le bien-être au Canada et à l’étranger et de relever des occasions de mettre en œuvre de nouvelles mesures améliorées pour s’attaquer aux enjeux sociaux, économiques et environnementaux actuels auxquels le Canada doit faire face, et qui peuvent avoir une incidence sur le bien-être de sa population.

L’examen des cadres d’évaluation du bien-être est axé sur trois cadres multidimensionnels d’évaluation du bien-être qui ont une portée nationale et auxquels Statistique Canada a grandement contribué en ce qui concerne les données pour les indicateurs : l’Indice canadien du mieux-être (Université de Waterloo), l’Initiative du vivre mieux (Organisation de coopération et de développement économiques) et les Objectifs de développement durable (Nations Unies). Si chaque cadre a été élaboré de manière indépendante pour répondre à des besoins différents et atteindre des objectifs différents, des domaines d’intérêt commun ressortent clairement dans quatre secteurs clés : la société, l’économie, l’environnement et les institutions. Les domaines d’intérêt commun comprennent la santé, le niveau de vie, l’emploi, l’éducation, l’emploi du temps et la vitalité de la collectivité. D’autres approches adoptées pour mesurer le bien-être comprennent l’approche subjective, qui préconise une mesure générale de la qualité de vie (p. ex. la satisfaction à l’égard de la vie), et des efforts pour intégrer des mesures du bien-être au Système de comptabilité nationale.

À l’échelle internationale, les pays vont au-delà de la simple déclaration des indicateurs du bien-être et cherchent à intégrer ce concept au processus d’élaboration des politiques. Les pays qui sont allés de l’avant avec cette approche ont élaboré des cadres d’évaluation du bien-être fondés sur des indicateurs en grande partie multidimensionnels sous la direction de ministères clés (p. ex. le ministère des Finances ou le Trésor), créés dans le cadre de consultations, et ont mis à profit l’expertise en matière de mesure de leur organisme national de statistique respectif. Dans de nombreux cas, les gouvernements ont eu recours à un éventail de mécanismes législatifs et politiques à l’appui de l’utilisation de cadres d’évaluation du bien-être dans le processus d’élaboration des politiques, y compris l’obligation de faire rapport des indicateurs du bien-être.

En 2019, le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, à titre de ministre responsable de Statistique Canada, a été chargé d’appuyer la ministre de la Prospérité de la classe moyenne et ministre associée des Finances de mieux incorporer les mesures de la qualité de vie dans le processus décisionnel et budgétaire. Cela représente une occasion unique de jeter un regard critique sur l’état actuel de la mesure du bien-être au Canada. Le présent document souligne des occasions d’élaborer un nouveau cadre sous la direction du gouvernement qui s’appuie sur les mesures du bien-être actuelles et propose de nouvelles mesures pour combler les lacunes liées aux tendances sociales, économiques et environnementales actuelles, qui ont une incidence sur la vie des Canadiens. Le rapport souligne six tendances et propose un éventail d’activités d’élaboration de données et de mesures pour améliorer la mesure du bien-être dans les secteurs clés suivants : le virage numérique, l’abordabilité et l’incertitude économique, la qualité des emplois, la cohésion sociale, les quartiers et l’environnement bâti et le changement climatique.

1 Introduction

On reconnaît de plus en plus la nécessité d’intégrer des renseignements sur les conditions économiques, sociales et environnementales afin de mieux mesurer le bien-être et le progrès des nations. Des rapports très médiatisés publiés depuis la dernière récession ont gravité autour de l’idée selon laquelle les mesures des économies n’ont pas suffisamment témoigné des expériences des citoyens ni pris en compte les coûts réels de la production (Stiglitz, Sen et Fitoussi 2009). Ils font valoir que l’accent mis sur les résultats économiques agrégés est mal ciblé lorsque la croissance n’est pas inclusive ou lorsque la détérioration de l’environnement et les résultats sociaux négatifs ne sont pas pleinement pris en compte. Dans ce contexte, tous les ordres de gouvernement cherchent de plus en plus à considérer l’économie, la société civile et l’environnement d’une manière intégrée qui va « Au-delà du PIB ».

Aux Nations Unies (ONU), cet effort se manifeste dans le principe du Programme 2030 que personne n’est laissé pour compte et dans l’élaboration des Objectifs de développement durable (ODD)Note  . À l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et dans plusieurs pays membres, de nouveaux modèles faisant un meilleur usage des indicateurs du bien-être sont utilisés pour mesurer, suivre et analyser le bien-être et la durabilité. Le Canada aussi s’engage dans cette direction. L’infrastructure statistique du Canada continue d’évoluer en réponse à de nombreux changements dans son économie, sa société et son environnement, et les ministères fédéraux mettent en œuvre de nouveaux cadres d’indicateurs pour guider, surveiller et évaluer les politiques et les programmes. Des travaux sont également en cours à l’échelle provinciale et municipale et dans les universités et les organisations non gouvernementales.

À la fin de 2019, la nouvelle ministre de la Prospérité de la classe moyenne a été chargée de :

…mieux intégrer les mesures de la qualité de vie dans le processus décisionnel et budgétaire du gouvernement, en s’inspirant des leçons tirées d’autres administrations comme celles de la Nouvelle-Zélande et de l’Écosse. (Justin Trudeau, premier ministre du Canada 2019)

Cet engagement accroît à la fois l’importance des mesures statistiques de la qualité de vie, autrement appelée le bien-être, et la demande pour de telles mesures, tandis que le gouvernement cherche à intégrer davantage ce concept au processus d’élaboration des politiques.

La compréhension et la définition du bien-être sont donc essentielles dans ce contexte. Diverses approches adoptées à l’égard du bien-être sont évidentes dans les travaux de recherche publiés et dans la communauté politique internationale. L’objectif général du présent document est de donner un aperçu de certaines approches adoptées pour mesurer et déclarer le bien-être et de relever des occasions de mettre en œuvre de nouvelles mesures améliorées pour s’attaquer aux enjeux sociaux, économiques et environnementaux actuels auxquels fait face le Canada, et qui peuvent avoir une incidence sur le bien-être de sa population.

Le document est divisé en six sections. Les sections 2 à 4 présentent un aperçu de trois approches adoptées pour mesurer le bien-être, soit les cadres d’indicateurs du bien-être, l’approche du bien-être subjectif et, brièvement, le Système de comptabilité nationale (SCN). L’accent est mis sur les deux premières approches, car elles sont les plus pertinentes au mandat énoncé ci-dessus. La section 2 est plus précisément axée sur trois cadres d’indicateurs du bien-être qui sont multidimensionnels et ont une portée nationale, et auxquels Statistique Canada a grandement contribué en ce qui a trait aux indicateurs : l’Indice canadien du mieux-être (Université de Waterloo), l’Initiative du vivre mieux (OCDE) et les Objectifs de développement durable (ONU). Cette section présente aussi des réflexions quant à la manière dont le concept du bien-être et les indicateurs connexes sont intégrés plus étroitement au processus d’élaboration des politiques.

La section 5 attire l’attention sur les enjeux économiques, sociaux et environnementaux qui pourraient avoir une incidence sur le bien-être des citoyens, y compris le virage numérique, la qualité des emplois, l’abordabilité et l’incertitude économique, le rôle des quartiers et de l’environnement bâti et le changement climatique. Ces enjeux sont soulevés et examinés dans le contexte des répercussions sur la mesure du bien-être, soulignant le travail que Statistique Canada accomplit pour améliorer les mesures du bien-être ainsi que pour cerner les lacunes qui subsistent. Si un large éventail d’indicateurs sont actuellement utilisés pour surveiller et suivre le bien-être des Canadiens, il est possible d’élaborer de nouvelles mesures actuelles pour s’attaquer à ces grands enjeux, auxquels s’intéressent aussi les responsables des politiques.

Enfin, la section 6 énonce les principaux éléments de la stratégie de Statistique Canada pour contribuer à l’objectif du gouvernement du Canada d’intégrer le bien-être au processus d’élaboration des politiques et d’améliorer sa mesure dans des secteurs clés.

2 Cadres d’indicateurs du bien-être

Des cadres d’indicateurs du bien-être sont élaborés et utilisés aux fins d’élaboration des politiques dans un nombre croissant de pays. De tels cadres comprennent généralement divers éléments, ou domaines, considérés comme contribuant grandement au bien-être ou comme des aspects du bien-être. Les cadres multidimensionnels comprennent généralement des domaines comme la santé, l’éducation, le travail, les conditions matérielles, les liens sociaux et l’environnement. Un ensemble d’indicateurs est présenté pour chacun d’entre eux. La variation des scores des indicateurs peut être suivie au fil du temps ou être comparée entre des groupes pour évaluer l’amélioration ou la détérioration des conditions. Les indicateurs sont parfois combinés dans un indice agrégé du bien-être ou un ensemble d’indices du bien-être. Le domaine des indicateurs du bien-être existe lui-même depuis 50 ans, comme indiqué dans un numéro récent de Social Indicators Research (volume no 135) (Land et Michalos, 2018).

Au cours de la dernière décennie environ, l’application de cadres d’indicateurs du bien-être est devenue plus importante dans les discussions sur les politiques publiques. Le Royaume-Uni (R.-U.) a été un des premiers pays à mesurer le bien-être dans le cadre de la mise en œuvre de son programme de mesure du bien-être en 2010 (Everett, 2015), avec la publication par l’Office of National Statistics d’un tableau de bord des mesures du bien-être national (Royaume-Uni, Office of National Statistics, 2019). La France et le Pays de Galles ont introduit des exigences prévues par la loi pour faire régulièrement rapport au Parlement de l’état du bien-être national pour éclairer l’élaboration des politiques. En Nouvelle-Zélande, le Cadre sur le niveau de vie (LSF) a été élaboré par le Trésor néo-zélandais (Smith, 2018). Le tableau de bord du Cadre, diffusé pour la première fois en 2018, oriente les conseils formulés aux ministres par le Trésor néo-zélandais quant aux priorités pour améliorer le bien-être (gouvernement de la Nouvelle-Zélande, Le Trésor, s.d.). Cette initiative a donné lieu au premier budget consacré au bien-être, qui priorise une gamme d’initiatives dans les domaines de la santé mentale, des populations vulnérables et d’une économie durable sur le plan environnemental. Les résultats de son budget seront mesurés à l’aide du Cadre de son Trésor (gouvernement de la Nouvelle-Zélande, 2019).

Le profil d’initiatives menées dans d’autres pays est présenté dans Exton et Shinwell (2018). De plus amples renseignements sur les cadres internationaux sont disponibles sur demande.

2.1 Certains cadres d’indicateurs du bien-être

Au cours des dernières années, alors qu’on a souligné la reconnaissance de l’importance du bien-être dans le monde entier, toutes sortes de cadres d’évaluation du bien-être ont été élaborés tant au Canada qu’à l’étranger (les annexes A, B et C présentent un aperçu de certains d’entre eux). Bon nombre de ces cadres sont axés sur le bien-être individuel, tandis que d’autres s’attardent à la famille, aux enfants et aux jeunes ou à la collectivité. Il est utile, mais non essentiel, de faire un examen exhaustif de ces cadres pour comprendre le bien-être sous différents angles et dans différents contextes sociaux.

Aux fins du présent document, trois cadres d’indicateurs du bien-être précis, auxquels Statistique Canada a grandement contribué en matière de données ou d’indicateurs, sont examinés en détail.

2.1.1 Indice canadien du mieux-être

L’Indice canadien du mieux-être (ICM) a été lancé au début des années 2000 sous l’égide de la Fondation de bienfaisance Atkinson et est conçu pour mesurer la santé et le bien-être économique, social et environnemental des Canadiens. L’initiative a débuté par trois séries de consultations publiques et avec la contribution des chercheurs, des utilisateurs des indicateurs et de divers organismes et organisations. Il en a résulté la détermination d’un ensemble de valeurs fondamentales sur lesquelles repose le bien-être (c.-à-d. la justice, la diversité, l’équité, l’inclusion, la santé, la sécurité, la sécurité économique, la démocratie et la durabilité) et un ensemble de huit domaines de la vie qui contribuent au bien-être des Canadiens et ont une incidence sur ce dernier (ICM, 2019; Smale, 2019; Michalos et coll., 2011). Ces domaines comprennent le dynamisme communautaire, la participation démocratique, l’éducation, l’environnement, les populations en santé, les loisirs et la culture, les niveaux de vie et l’emploi du temps (voir la figure 1). Chaque domaine s’accompagne de huit indicateurs. Le cadre global de l’ICM comprend par conséquent 64 indicateurs, 8 sous-indices et l’ICM agrégé lui-même. Chacun des huit indicateurs pour chaque domaine a un poids égal dans la construction de l’indice du domaine, et chacun des sous-indices des huit domaines a un poids égal dans la construction de l’ICM global.

Figure 1 Cadre de l'indice de mieux-être des collectivités

Description de la figure 1

Le titre de la figure 1 est « Cadre de l’Indice de mieux-être des collectivités ».

La figure est constituée d’un grand cercle entouré de cercles de taille moyenne. Les cercles de taille moyenne ont la même taille. Chaque cercle de taille moyenne est relié au grand cercle par une ligne droite. Huit petits cercles entourent chaque cercle de taille moyenne. Les petits cercles ont la même taille. Ils sont reliés aux cercles de taille moyenne par une ligne droite. La couleur d’arrière-plan du grand cercle et des petits cercles et la couleur du contour des cercles de taille moyenne sont la même (bleu-vert). L’arrière-plan des cercles de taille moyenne est blanc.

Le texte présenté dans le grand cercle est « Indice canadien du mieux-être ». Le texte est écrit en blanc. Le bout d’une flèche grise touche presque le grand cercle. Le texte présenté en-dessous de la flèche grise, se trouvant en dehors du diagramme, dans la partie inférieure gauche de l’image, est « Indice composé du mieux-être de l’ICM, soixante-quatre (64) indicateurs consolidés dans une seule moyenne de l’ICM ». (ICM est le sigle de « Indice canadien du mieux-être ».)

Le texte présenté dans chaque cercle de taille moyenne est différent. Le texte indique ce qui suit, à partir de la partie supérieure du diagramme : « Populations en santé », « Participation démocratique », « Dynamisme communautaire », « Environnement », « Loisirs et culture », « Emploi du temps », « Éducation » et « Niveaux de vie ». Les petits cercles qui entourent chaque cercle de taille moyenne sont numérotés de 1 à 8. Les chiffres sont de couleur blanche.

Le bout d’une flèche grise touche le cercle de taille moyenne « Loisirs et culture » et le bout d’une autre flèche touche le cercle de taille moyenne « Environnement ». L’extrémité de chacune de ces deux flèches grises converge vers le texte « Huit (8) domaines » écrit en noir. Ce texte se trouve en dehors du diagramme au centre de la partie inférieure de l’image.

Le bout d’une flèche grise touche le petit cercle « 4 » relié au cercle de taille moyenne « Dynamisme communautaire », le bout d’une autre flèche grise touche le petit cercle « 4 » et le bout d’une autre flèche grise touche le petit cercle « 5 » relié au cercle de taille moyenne « Environnement ». L’extrémité de chacune de ces trois flèches converge vers le texte « Huit (8) indicateurs dans chaque domaine » écrit en noir. Ce texte se trouve en dehors du diagramme dans la partie inférieure droite de l’image.

Le diagramme transmet le message suivant : les cercles de taille moyenne et leur étiquette respective (Populations en santé, Participation démocratique, Dynamisme communautaire, Environnement, Loisirs et culture, Emploi du temps, Éducation, Niveau de vie) représentent les huit domaines de la vie qui contribuent au bien-être des Canadiens et qui ont une incidence sur ce dernier. Chaque domaine comporte un indice et s’accompagne de huit indicateurs représentés par les huit petits cercles numérotés de 1 à 8. Chacun des huit indicateurs pour chaque domaine a un poids égal dans la construction de l’indice du domaine, et chacun des sous-indices des domaines a un poids égal dans la construction de l’Indice canadien du mieux-être. L’Indice canadien du mieux-être global comporte 64 indicateurs.

La note et la source de la figure 1 sont les suivantes :

Note : ICM : Indice canadien du mieux-être.

Source : Université de Waterloo, s.d., « Cadre conceptuel », Indice canadien du mieux-être.

L’ICM s’appuie sur un large éventail de sources de données, quoique les données de Statistique Canada soient plus largement utilisées (p. ex. l’Enquête sociale générale [ESG], l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, l’Enquête sur la population active, le Recensement de la population). Les indicateurs sont disponibles à différentes fréquences allant d’une période annuelle à tous les cinq ans.

Le rapport annuel le plus récent de l’ICM a été publié en 2016 et présentait des résultats allant jusqu’à 2014. En plus des résultats à l’échelle nationale pour le Canada, l’ICM fournit des données à l’échelle provinciale pour l’Ontario, la Nouvelle-Écosse et la Saskatchewan. Il convient de souligner l’expérience de l’ICM dans les collectivités locales de tout le Canada. L’équipe de l’ICM a élaboré son enquête sur le bien-être des collectivités, le questionnaire ayant été conçu pour recueillir des données dans chacun des huit domaines en utilisant bon nombre des questions posées dans le cadre des enquêtes de Statistique Canada comme l’ESG. Entre 2012 et 2020, cette enquête a été menée dans 11 lieux partout au Canada, tandis que l’équipe de l’ICM répondait aux besoins locaux et travaillait en étroite collaboration avec les intervenants locauxNote  .

Une initiative de collaboration entre l’équipe de l’ICM et Engage Nova Scotia, un organisme sans but lucratif, est actuellement en cours. Les réponses à l’enquête ont été recueillies auprès de presque 13 000 personnes résidant dans 10 régions de la province à l’aide d’une méthode d’échantillonnage non probabiliste.

En 2010, l’ICM a été transféré de la Fondation Atkinson à l’Université de Waterloo, à la Faculté des sciences de la santé appliquées, qui en constitue le siège depuis. Des discussions sont en cours pour transférer l’initiative à un nouvel établissement.

2.1.2 Organisation de coopération et de développement économiques — Initiative du vivre mieux (Comment va la vie?)

L’Initiative du vivre mieux de l’OCDE visant à mesurer le bien-être et le progrès (OCDE, s.d.) a été lancée en mai 2011 en réponse aux recommandations présentées dans le rapport de 2009 de la Commission sur la mesure des performances économiques et du progrès social (Stiglitz, Sen et Fitoussi, 2009). L’Initiative du vivre mieux comporte trois volets : établir les données probantes (c.-à-d. le Cadre, Comment va la vie?), élaborer de meilleures mesures et stimuler le débat; de plus, elle est conçue pour appuyer le mandat de l’OCDE, soit élaborer de « meilleures politiques pour des vies meilleures ». Le cadre d’évaluation du bien-être de l’OCDE s’appuie sur des initiatives nationales et internationales, des ouvrages didactiques, les recommandations de Stiglitz, Sen et Fitoussi (2009) et la contribution des organismes nationaux de statistique (ONS) représentés au Comité des statistiques et de la politique statistique de l’OCDE.

Le cadre Comment va la vie? définit trois piliers pour comprendre et mesurer le bien-être : la qualité de vie, les conditions matérielles et la durabilité. Ces piliers sont appuyés par 11 dimensions du bien-être actuel et 4 sources de bien-être futur reposant sur le capital. Les 11 dimensions du bien-être actuel comprennent 8 indicateurs témoignant de la qualité de vie (l’état de santé, la conciliation travail-vie personnelle, les connaissances et les compétences, les liens sociaux, l’engagement civique et la gouvernance, la qualité de l’environnement, la sécurité personnelle et le bien-être subjectif) et 3 indicateurs témoignant des conditions matérielles (le revenu et le patrimoine, les emplois et la rémunération, et le logement). En plus de permettre de suivre les progrès au fil du temps, les données de l’Initiative du vivre mieux sont utilisées pour mesurer et surveiller les inégalités pour un éventail de dimensions, comme l’éducation, l’âge, le revenu, le sexe et le statut de migrant (OCDE 2017).

Le rapport Comment va la vie? est publié tous les deux ans et fournit des renseignements sur le bien-être pour environ 40 pays. Les résultats sont destinés à un large public et sont présentés dans un éventail de produits de diffusion, comme des rapports propres à des régions et à des pays, des données téléchargeables et une plateforme en ligne (Indicateur du vivre mieux de l’OCDE, s.d.), qui permet aux gens de construire un indice personnalisé du bien-être à l’aide des valeurs (ou poids) qu’ils accordent eux-mêmes à chacune des 11 dimensions du bien-être.

Le cadre Comment va la vie? est appuyé par les données d’organismes nationaux de statistique, des Nations Unies, de l’OCDE elle-même et du Sondage mondial Gallup. Statistique Canada y a grandement contribué en matière de données pour le Canada. L’OCDE prévoit étendre l’initiative Comment va la vie? à davantage de pays, améliorer les indicateurs du bien-être pour les domaines dans lesquels la mesure est actuellement faible et adapter les indicateurs actuels à l’évolution des circonstances.

Dans l’édition la plus récente, Comment va la vie? 2020, la Direction des statistiques et des données de l’OCDE indique, sous forme de graphiques, si la vie des personnes s’améliore dans 37 pays de l’OCDE et 4 pays partenaires (OECD iLibrary, 2020). Cette cinquième édition présente les données probantes les plus récentes issues d’un ensemble actualisé de plus de 80 indicateurs, couvrant les résultats actuels en matière de bien-être, les inégalités et les ressources pour le bien-être futur. Depuis 2010, le bien-être des gens s’est amélioré à de nombreux égards, mais le progrès a été lent ou le bien-être s’est détérioré à d’autres égards, notamment dans la manière dont les gens établissent des liens entre eux et avec leur gouvernement. Des écarts importants selon le sexe, l’âge et le niveau de scolarité subsistent pour la plupart des résultats en matière de bien-être. De façon générale, les pays de l’OCDE qui s’en tirent mieux en moyenne se caractérisent aussi par une plus grande égalité entre les groupes de population et par un moins grand nombre de personnes qui sont défavorisées. De nombreux pays de l’OCDE dont le bien-être était inférieur en 2010 ont enregistré depuis les progrès les plus importants. Cependant, les progrès réalisés au chapitre du bien-être actuel ne s’accompagnent pas toujours d’améliorations dans les ressources assurant la durabilité du bien-être au fil du temps, des signaux d’alarme se manifestant dans le capital naturel, humain, économique et social. En plus de présenter une analyse globale des tendances au chapitre du bien-être depuis 2010, ce rapport explore en détail les 15 dimensions de l’Initiative du vivre mieux de l’OCDE, notamment la santé, le bien-être subjectif, les liens sociaux, le capital naturel et plus encore, et examine le rendement de chaque pays dans des profils consacrés aux pays.

Figure 2 Le cadre de mesure du bien-être de l'Organisation de coopération et de développement économiques

Description de la figure 2

Le titre de la figure 2 est « Le cadre de mesure du bien-être de l’Organisation de coopération et de développement économiques ».

La figure est constituée d’un carré divisé horizontalement en deux parties. Le titre de chaque partie est écrit en blanc sur un fond gris. Le titre de la partie supérieure est « Bien-être actuel ». Le titre de la partie inférieure est « Ressources nécessaires au bien-être futur ».

Deux sections sont présentées dans la partie « Bien-être actuel ». Le titre de la section présentée à gauche est le suivant : « Dimensions clés ». Le titre est écrit en gris sur un fond blanc. Il a un contour rectangulaire gris. Sous ce titre, 11 dimensions sont énumérées dans deux colonnes (six dimensions dans la colonne de gauche et cinq dans la colonne de droite). Les dimensions sont présentées avec leur icône respective. Les icônes prennent la forme de cercles de différentes couleurs présentés à la gauche des dimensions. Chacun des cercles contient une image. Les dimensions et leur icône respective sont les suivantes : « Revenu et patrimoine » (pile de dollars); « Travail et qualité de l’emploi » (porte-documents); « Logement » (maison); « Santé » (croix); « Connaissances et compétences » (livre); « Qualité de l’environnement » (sapin); « Bien-être subjectif » (cœur); « Sécurité » (personne qui court); « Équilibre vie professionnelle-vie privée» (balance); « Liens sociaux » (trois personnes); et « Engagement civique » (carré biffé).

Une ligne verticale grise pliée dont le centre pointe en direction de la section de droite est présentée à la droite de la liste des dimensions et de leur icône respective.

Le titre de la section présentée à droite est le suivant : « Comment nous les mesurons ». Le titre est écrit en gris sur un fond blanc. Il a un contour rectangulaire gris. Quatre rectangles ayant la même taille sont présentés dans cette section. Les rectangles sont de couleur grise. Chaque rectangle contient une image et s’accompagne d’un titre présenté au-dessous. Les images sont de couleur blanche. Les titres sont présentés en noir.

L’image présentée en haut à gauche est une cible avec une flèche pointant vers son centre. Son titre est « Moyennes ».

L’image présentée en haut à droite contient trois symboles. Les symboles de l’homme et de la femme superposés et qui contiennent le symbole « égal » au centre. Ce symbole est présenté dans le coin supérieur gauche. Le symbole d’un diplôme. Ce symbole est présenté dans le coin supérieur droit. Trois personnes dont la taille diminue : la personne à gauche est grande, celle au milieu est de taille moyenne et celle à droite est petite. Ce symbole est présenté au bas et au centre de l’image. Le titre de l’image présentée dans le coin supérieur droit est « Inégalités entre groupes ».

L’image présentée en bas à gauche présente un escalier; une personne se trouve sur la marche du bas et une autre personne se trouve sur la marche du haut. Son titre est « Inégalités entre les personnes situées à l’extrémité supérieure et à l’extrémité inférieure de l’échelle ».

L’image présentée en bas à droite présente une personne assise, la tête vers le bas et les bras repliés sur les cuisses. Son titre est « Privations ».

Deux sections sont également présentées dans la partie de l’image « Ressources nécessaires au bien-être futur ». Le titre de la section présentée à gauche est « Dimensions clés ». Le titre est écrit en gris sur un fond blanc. Il a un contour rectangulaire gris. Sous ce titre, quatre dimensions sont énumérées dans deux colonnes (deux dimensions dans la colonne de gauche et deux dans la colonne de droite). Les dimensions sont présentées avec leur icône respective. Les icônes sont présentées dans des cercles noirs. Elles sont présentées à gauche des dimensions. Chacun des cercles contient une image blanche. Les dimensions et leur image respective sont les suivantes : « Capital naturel » (arbre, oiseau et terre); « Capital économique » (pont); « Capital humain » (silhouette de la tête d’un homme vue de côté avec trois lumières dans la région du cerveau); « Capital social » (poignée de main).

Une ligne verticale grise pliée dont le centre pointe en direction de la section de droite est présentée à la droite de la liste des dimensions et de leur icône respective.

Le titre de la section présentée à droite est le suivant : « Comment nous les mesurons ». Le titre est écrit en gris sur un fond blanc. Il a un contour rectangulaire gris. Quatre rectangles ayant la même taille sont présentés dans cette section. Les rectangles sont de couleur grise. Chaque rectangle contient une image et s’accompagne d’un titre présenté à côté. Les images sont de couleur blanche. Les titres des images sont présentés en noir.

Deux piles de pièces de monnaie sont présentées dans l’image en haut à gauche. Le titre de l’image est « Stocks ». Six flèches sont présentées dans l’image en haut à droite; les trois flèches du haut pointent vers la droite et les trois flèches du bas pointent vers la gauche. Le titre de l’image est « Flux ».

Un triangle avec un point d’exclamation de couleur grise au centre est présenté dans l’image en bas à gauche. Le titre de l’image est « Facteurs de risque ».

La représentation du bras musclé d’un homme avec le coude plié est présentée dans l’image en bas à droite. Le titre de l’image est « Facteurs de résilience ».

La source de l’image est la suivante :

Source : OECD iLibrary, 2020, Comment va la vie? 2020 : Mesurer le bien-être.

2.1.3 Objectifs de développement durable

Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 (DAESNU, Développement durable, s.d.) représente une vision commune à l’égard des partenariats, de la paix et de la prospérité et un engagement à ne laisser personne pour compte. Le Programme est appuyé par 17 Objectifs de développement durable (ODD) (Nations Unies, Objectifs de développement durable, s.d.a), 169 cibles (The Global Goals for Sustainable Development, 2018) et plus de 232 indicateurs (Nations Unies, Développement durable, s.d.b) (figure 3). Ces derniers se penchent sur trois piliers du développement durable tout aussi importants les uns que les autres : l’économie, la société et l’environnement. Les ODD couvrent également cinq éléments clés, aussi appelés les 5 P : peuples, planète, prospérité, paix et partenariat.

L’initiative s’appuie sur le succès des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) (Organisation mondiale de la Santé, 2018), un ensemble de huit objectifs que les États membres de l’ONU ont convenu de tenter d’atteindre entre l’année 2000 et 2015. Les cibles des OMD prévoyaient notamment réduire de moitié l’extrême pauvreté, stopper la propagation du VIH/sida et assurer une éducation primaire à tous (Nations Unies, 2015). Contrairement aux ODD, qui ciblent tous les pays, les OMD visaient principalement les pays en développement, avec l’appui des pays développés et d’organisations internationales.

Pour les ODD, on a aussi adopté trois principes importants :

  • Interactions : Les objectifs et les indicateurs sont interreliés et peuvent avoir une incidence, positive ou négative, les uns sur les autres.
  • Ne laisser personne pour compte : L’idée est que personne ne soit laissé pour compte et que le succès d’un pays correspondra à celui de ses habitants les moins prospères. Cet élément souligne l’importance de la désagrégation des données pour assurer que la gamme complète des différentes réalités est représentée.
  • Production de rapports : La production de rapports est essentielle à l’atteinte des ODD. Les résultats et le progrès doivent être suivis le plus fréquemment possible et rapportés de manière neutre et impartiale.

Figure 3 Objectifs de développement durable

Description de la figure 3

Le titre de la figure 3 est « Objectifs de développement durable ».

La figure est constituée de 18 carrés ayant la même taille et les mêmes dimensions. Ils sont organisés en trois rangées de six carrés chacune. Le carré en bas à droite n’est pas numéroté. Les autres carrés sont numérotés de 1 à 17. Ils ont une couleur différente en arrière-plan. Dans chaque carré, à l’exception de celui qui n’est pas numéroté en bas à droite, le numéro de l’objectif figure dans le coin supérieur gauche, et le nom de l’objectif est présenté à la droite du numéro. Le symbole de l’objectif est présenté sous le numéro et le nom de l’objectif. Le numéro, le nom de l’objectif et le symbole sont principalement en blanc.

Centré au-dessus des 18 carrés est inscrit le titre « Objectifs de développement durable ». Ce titre est en gros caractères présenté sur un arrière-plan blanc. La couleur de « de développement durable » est dans un ton bleu plus clair que celui de la couleur du mot « Objectifs ». Entre les mots « Objectifs » et « de développement durable », il y a un cercle dont le milieu est de couleur blanche. Le cercle est formé de 17 tranches de couleurs différentes : ces couleurs sont les mêmes que celles de l’arrière-plan de chacun des carrés représentant les objectifs. Le mot « Objectifs » est en plus gros caractères que les mots « de développement durable ».

Dans le carré non numéroté en bas et à droite, le texte « Objectifs de développement durable » figure également dans les mêmes couleurs que celles du texte centré au-dessus des 18 carrés, mais dans une fonte plus petite. La lettre initiale « O » du mot « objectifs » est composée de 17 tranches de couleurs, ces couleurs étant les mêmes que celles de l’arrière-plan de chacun des 17 carrés. Le texte figure dans un carré dont les dimensions sont les mêmes que celles des 17 autres carrés. L’arrière-plan de ce carré est gris pâle.

Le numéro, le nom de l’objectif et le symbole de chacun des 17 objectifs sont les suivants, de gauche à droite et de haut en bas : 1, Pas de pauvreté (six personnes de différents sexes et âges, les trois personnes du côté gauche se tenant la main); 2, Faim « zéro » (bol d’aliments chauds); 3, Bonne santé et bien-être (représentation graphique d’un battement de cœur avec un dessin de cœur à son extrémité droite); 4, Éducation de qualité (cahier et crayon); 5, Égalité entre les sexes (symboles de l’homme et de la femme superposés avec le symbole d’égalité au milieu); 6, Eau propre et assainissement (verre au contour noir, rempli d’eau de couleur blanche avec une goutte d’eau bleue au milieu; le bas du verre prend la forme du bout d’une flèche); 7, Énergie propre et d’un coût abordable (symbole blanc d’un soleil avec des rayons, le symbole de mise en marche se trouvant sur le bouton de certains dispositifs technologiques étant présenté au centre; le symbole de mise en marche est de la même couleur que l’arrière-plan); 8, Travail décent et croissance économique (trois barres d’un diagramme en barres avec une flèche allant vers le haut présentée au-dessus); 9, Industrie, innovation et infrastructure (quatre blocs empilés pour former un coin; trois blocs ont une face blanche, et les autres faces au contour blanc semblent transparentes); 10, Inégalités réduites (symbole d’égalité entouré de quatre têtes de flèches [une en haut, une en bas, une à droite et une à gauche]; les têtes de flèches pointent du côté opposé au symbole et forment les quatre coins d’un carré); 11, Villes et communautés durables (façade de quatre bâtiments de même largeur, mais de différentes hauteurs et formes); 12, Consommation et production responsables (ligne courbée prenant la forme du chiffre 8 en position horizontale, une des extrémités de la ligne ayant la forme d’une pointe de flèche); 13, Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques (forme ovale blanche avec la représentation de la Terre au centre; les continents sont en vert et les eaux sont en blanc; la forme globale ressemble à un œil ouvert); 14, Vie aquatique (deux lignes horizontales courbées représentant l’eau et un poisson blanc vu de profil sous les lignes courbées); 15, Vie terrestre (un arbre à la gauche, trois oiseaux en vol à la droite et deux lignes horizontales droites au-dessous représentant la surface de la Terre); 16, Paix, justice et institutions efficaces (un oiseau blanc vu de côté et transportant dans son bec une petite branche d’arbre avec des feuilles; l’oiseau est posé sur un marteau de juge); 17, Partenariats pour la réalisation des objectifs (cinq cercles au contour blanc, se chevauchant partiellement de chaque côté; les parties qui se chevauchent ont la forme d’une fleur à cinq pétales).

La source de la figure 3 est la suivante :

Source : Gouvernement du Canada, 2018, Programme de développement durable à l’horizon 2030.

S’il existe des ressemblances entre les ODD de l’ONU et le cadre Comment va la vie? de l’OCDE (p. ex. la multidimensionnalité, des domaines semblables), on a souligné que « le cadre d’évaluation du bien-être de l’OCDE est un outil analytique et diagnostique destiné à évaluer les conditions d’une collectivité, tandis que le Programme 2030 est une liste d’engagements politiques convenus par les dirigeants du monde » (OCDE, 2019, p. 4).

En 2015, le Canada s’est engagé à l’égard des ODD, et des travaux d’élaboration d’une stratégie nationale ont commencé sous la direction du ministère de l’Emploi et du Développement social du Canada (EDSC), appuyé par Statistique Canada, au nom du gouvernement du Canada. L’approche consiste à élaborer une stratégie pancanadienne pour le Programme 2030 reposant sur de nombreux engagements avec un éventail d’intervenants, y compris les administrations fédérale, provinciales et municipales, les peuples autochtones, le secteur privé, la société civile et l’ensemble des Canadiens. L’élaboration de la stratégie était fondée sur une consultation nationale menée entre le 15 mars et le 15 mai 2019 auprès d’un éventail d’intervenants à l’aide de plusieurs plateformes et approches. Les résultats ont servi de fondement aux recommandations liées au Programme 2030 du Canada et aux mesures proposées dans les domaines du leadership, de la gouvernance et de la cohérence des politiques; de la sensibilisation, de la mobilisation et des partenariats; de la responsabilisation, de la transparence et de la production de rapports; de la réconciliation et du Programme 2030 et de l’investissement à l’égard des ODD (gouvernement du Canada, 2019a).

Dans le but d’améliorer la stratégie, des recommandations ont été formulées pour mieux intégrer les ODD au processus d’élaboration des politiques du gouvernement fédéral dans le cadre des 30 mesures à prendre d’ici 2030 (gouvernement du Canada, 2019a, Annexe I – 30 mesures à prendre d’ici 2030). Ces recommandations se rapportent notamment au leadership, aux liens avec les politiques et à un nouveau Cadre d’indicateurs canadien.

2.1.4 Mise en correspondance des cadres d’évaluation du bien-être

Afin d’évaluer la pertinence relative de différents cadres d’évaluation du bien-être pour l’expérience canadienne actuelle, et pour assurer qu’aucun domaine d’importance ne soit négligé dans l’élaboration d’un nouveau cadre pour le Canada, il est utile de dresser un tableau comparatif des cadres existants.

Si chacun des trois cadres examinés dans ce document a été élaboré de manière indépendante pour répondre à des besoins différents et atteindre des objectifs différents, un examen comparatif des domaines et des indicateurs précis permet de relever de nombreux domaines d’intérêt commun (tableau 1). Dans l’ensemble, les trois cadres peuvent se résumer à relever les domaines du bien-être dans quatre secteurs clés : la société, l’économie, l’environnement et les institutions. Dans chaque domaine, les cadres partagent des secteurs d’intérêt comme la santé, le niveau de vie de base, l’éducation et la collectivité, ainsi que des indicateurs (voir l’annexe A pour consulter un résumé détaillé). Cela démontre la base solide qui peut être mise à profit en vue de mettre en œuvre un cadre de qualité de vie au Canada et de relever les lacunes potentielles pour répondre aux nouvelles préoccupations sociales, économiques et environnementales à l’avenir.


Tableau 1
Mise en correspondance des domaines, inspirée de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Mise en correspondance des domaines. Les données sont présentées selon Secteurs clés (titres de rangée) et Domaines d’intérêt, Indice canadien du mieux-être, ODD, Cadre d’indicateurs canadien et Initiative du vivre mieux de l’OCDE (figurant comme en-tête de colonne).
Secteurs clés Domaines d’intérêt Indice canadien du mieux-être ODD, Cadre d’indicateurs canadien Initiative du vivre mieux de l’OCDE
Société Personnes Santé de la population ODD 3 Bonne santé et bien-être État de santé
Personnes Niveau de vie ODD 1 Pas de pauvreté
ODD 2 Faim « zéro »
ODD 8 Travail décent et croissance économique
Emplois et rémunération
Logement
Mieux-être subjectif (satisfaction à l’égard de la vie)
Personnes Éducation ODD 4 Éducation de qualité Éducation et compétences
Capital humainTableau 1 Note 1
Personnes Emploi du temps sans objet Conciliation travail-vie personnelle
Personnes Loisirs et culture sans objet sans objet
Égalité entre les groupes sans objet ODD 5 Égalité entre les sexes
ODD 10 Inégalités réduites
sans objet
Collectivités Vitalité de la collectivité ODD 11 Villes et communautés durables Capital socialTableau 1 Note 1
Sécurité personnelle
Liens sociaux
Économie sans objet ODD 9 Industrie, innovation et infrastructure Capital économiqueTableau 1 Note 1
Environnement ODD 6 Eau propre et assainissement
ODD 7 Énergie propre et d’un coût abordable
Qualité de l’environnement
Capital naturelTableau 1 Note 1
Environnement sans objet sans objet ODD 12 Consommation et production responsables
ODD 13 Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques
ODD 14 Vie aquatique
ODD 15 Vie terrestre
sans objet
Institutions sans objet Engagement démocratique ODD 16 Paix, justice et institutions efficaces Engagement civique et gouvernance

2.2 Cadres d’indicateurs du bien-être et processus d’élaboration des politiques : expériences internationales

Les cadres d’évaluation du bien-être sont avantageux dans un contexte de politiques publiques parce qu’ils présentent des « possibilités de prévention, plutôt que d’adopter des politiques en réponse à une crise » (Wollny, Apps et Henricson, 2020). Cependant, on peut considérer que la mesure dans laquelle les cadres d’indicateurs du bien-être sont actuellement intégrés au processus d’élaboration des politiques s’inscrit dans un continuum.

D’un côté se trouvent des cadres d’indicateurs qui n’ont aucun lien officiel avec les processus d’élaboration des politiques, mais qui sont plutôt présentés à titre d’information publique. Barrington-Leigh et Escande (2018) soulignent les défis de la visibilité et de la longévité auxquels de telles initiatives ont été confrontées. De plus, si l’OCDE souligne que les initiatives relatives aux indicateurs présentés à titre d’information publique peuvent changer l’opinion et éclairer le débat public sur les politiques, elle ajoute « qu’il faut faire plus que de simplement mettre des indicateurs à la disposition de vastes publics » et se pencher davantage sur leur rôle dans l’élaboration des politiques (Exton et Shinwell, 2018, p. 19). Whitby et coll. (2014) distinguent les approches parallèles et intégrées adoptées à l’égard de l’élaboration des politiques dans le contexte d’aller « Au-delà du PIB », faisant valoir «…qu’il importe de souligner qu’une [élaboration des politiques] “équilibrée” ne signifie pas seulement l’adoption d’objectifs sociaux et environnementaux parallèlement aux objectifs économiques (l’expérience nous enseigne que les objectifs économiques ont tendance à l’emporter sur les autres objectifs), mais plutôt une approche plus intégrée à l’égard de l’élaboration des politiques économiques et des autres politiques » (p. 12).

En 2018, l’OCDE a publié une étude soulignant le progrès réalisé par plusieurs pays dans l’élaboration d’indicateurs du bien-être et de rapports réguliers connexes et déterminant des mécanismes utilisés pour les intégrer au processus d’élaboration des politiques. L’étude reposait sur un examen de 15 pays et des études de cas détaillées portant sur leur utilisation dans l’élaboration des politiques dans 7 pays. Ces pays comprenaient l’Équateur, la France, l’Italie, la Nouvelle-Zélande, l’Écosse, la Suède et le Royaume-Uni (Exton et Shinwell, 2018). Dans les pays participant à l’élaboration de cadre d’évaluation et d’indicateurs du bien-être, on a relevé les observations suivantes :

  • La plupart des cadres ont été élaborés au cours de la dernière décennie, à l’exception de certains pays comme les Pays-Bas, dont l’indice des conditions de vie remonte à 1974;
  • On a adopté une approche multidimensionnelle à l’égard de tous les cadres et des indicateurs témoignant d’un bien-être économique et matériel et d’une qualité de vie en général variés, appuyés par des mesures à la fois objectives et subjectives, notamment des mesures du bien-être subjectif (c.-à-d. la satisfaction à l’égard de la vie);
  • Des consultations plus ou moins intensives ont été menées auprès d’un large éventail d’intervenants pour guider l’élaboration du cadre de mesure;
  • Le leadership du gouvernement à l’échelle nationale a été essentiel dans tous les cas, mais il variait, certains pays faisant appel aux bureaux centraux du gouvernement (c.-à-d. le bureau du premier ministre d’Israël, de la Suède et de la Finlande; la Chancellerie fédérale en Allemagne) ou aux ministères responsables des finances ou de la planification (p. ex. en Italie, en France, en Équateur, en Nouvelle-Zélande) dans le but évident d’intégrer les cadres au processus d’élaboration des politiques;
  • Dans la majorité des cas, l’organisme national de statistique (ONS) a joué un rôle clé en tant qu’organisme chargé de diriger ou de diriger conjointement l’élaboration du cadre de mesure du bien-être.

L’étude, qui a maintenant deux ans et qui s’inscrit dans un monde en rapide évolution, a révélé que la mesure dans laquelle les mesures du bien-être sont intégrées au processus d’élaboration des politiques variait selon les pays. Dans les pays s’adonnant à la mesure du bien-être au moyen d’indicateurs, certains ont utilisé des mesures du bien-être à une seule étape du processus d’élaboration des politiques, comme l’établissement des priorités ou du programme (Pays-Bas) ou la formulation des politiques (Nouvelle-Zélande), tandis que d’autres intègrent des mesures du bien-être à plusieurs étapes du processus (Équateur, France, Italie, Écosse, Suisse, Royaume-Uni et Émirats arabes unis).

Exton et Shinwell (2018) signalent aussi que les gouvernements ont eu recours à un éventail de mécanismes législatifs et politiques à l’appui de l’utilisation de cadres d’évaluation du bien-être. L’obligation de faire rapport des indicateurs du bien-être au début du processus budgétaire ou du processus d’élaboration des politiques en constitue un exemple (Pays-Bas), tandis que les exigences de la loi relatives à la surveillance de certains indicateurs et à la production de rapports connexes en sont un autre (France, Italie et Équateur). Enfin, l’OCDE souligne aussi que le leadership du gouvernement à l’échelle nationale, dans le but évident d’intégrer des cadres d’évaluation du bien-être au processus d’élaboration des politiques, a été un élément essentiel dans les initiatives de cadre d’évaluation du bien-être mises en œuvre au cours de la dernière décennie.

Dans un examen précédent fondé sur des études de cas réalisées dans sept pays, Whitby et coll. (2014) soulignent un éventail de défis à relever dans l’intégration de cadres d’évaluation du bien-être au processus d’élaboration des politiques, les regroupant en trois catégories :

  • Obstacles politiques : L’efficacité de différents cadres d’évaluation du bien-être dans le processus d’élaboration des politiques peut être limitée si les indicateurs du bien-être ne sont pas acceptés ou adoptés par la population comme résultats recherchés, entraînant un manque de légitimité démocratique. Exton et Shinwell (2018) soulignent que les pays ayant mis en œuvre des cadres d’évaluation du bien-être au cours de la dernière décennie se sont lancés dans des consultations publiques «…à des degrés d’intensité, à une échelle et avec des objectifs variés » (p. 9). Les consultations publiques ont également été un élément essentiel dans l’élaboration de l’ICM. Whitby et coll. (2018) mentionnent aussi « l’absence d’un discours fort qui mobilise la population » et « l’absence d’un impératif politique clair » comme deux autres obstacles politiques potentiels à l’utilisation de différents cadres d’évaluation du bien-être dans le processus d’élaboration des politiques.
  • Obstacles liés aux indicateurs : Des difficultés conceptuelles et méthodologiques associées à la mesure du bien-être peuvent présenter un défi pour les cadres d’évaluation du bien-être. La fréquence de la collecte de données et l’actualité des indicateurs constituent deux défis. Les données recueillies selon un cycle de cinq ans ou des indicateurs qui sont désuets depuis deux ou trois ans ne conviendront probablement pas à la prise de décisions en matière de politiques. La construction d’indices composites et les poids qui sont appliqués à chacun des éléments constituants représentent un autre défi constant.
  • Obstacles liés au processus et à la structure : L’intégration de différents cadres d’évaluation du bien-être au processus d’élaboration des politiques peut présenter ce que Whitby et coll. appellent des défis de « processus ». Les différents cadres d’évaluation du bien-être sont, en raison de leur conception, multidimensionnels et leur utilisation dans les processus d’élaboration des politiques exige une approche qui transcende les ministères, les secteurs des politiques et les disciplines. La multidimensionnalité des différents cadres d’évaluation du bien-être nécessite aussi l’utilisation d’un éventail d’approches méthodologiques et de techniques analytiques. Whitby et coll. (2014) indiquent ce qui suit :

Nous avons constaté des perceptions constantes chez les grands acteurs des politiques selon lesquelles, si différents indicateurs doivent connaître du succès, leurs méthodologies doivent être conformes au modèle économique actuel et liées directement aux instruments et aux outils économiques actuels (p. ex. l’analyse coûts-avantages, l’efficacité des ressources) (p. 15).

Dans le but de promouvoir le partage des expériences et de l’expertise entre les fonctionnaires qui cherchent à intégrer les résultats en matière de bien-être à la politique économique, les gouvernements de l’Écosse, de l’Islande et de la Nouvelle-Zélande ont officiellement lancé l’initiative des gouvernements pour une économie du bien-être (WEG) en 2018. Les membres de l’initiative WEG ont participé à l’atelier d’octobre 2019 de l’OCDE, Mettre les mesures du bien-être en action (OCDE 2019), visant à explorer les politiques adoptées en matière de bien-être, les indicateurs d’inclusivité et de durabilité, en mettant l’accent sur les types de données probantes et d’analyses dont les responsables des politiques ont besoin, et sur la manière d’adapter les mécanismes politiques concrets pour appliquer ces données de façon plus systématique.

2.3 Cadres d’indicateurs du bien-être et processus d’élaboration des politiques : expériences canadiennes

Si le Canada ne dispose pas à l’heure actuelle d’un cadre d’évaluation du bien-être intégré au processus d’élaboration des politiques à l’échelle fédérale, il importe d’attirer l’attention sur l’éventail des initiatives actuelles visant à intégrer des aspects du bien-être à certains secteurs des politiques. Plusieurs cadres ont été élaborés à l’échelle nationale pour appuyer les politiques fédérales liées au bien-être de populations précises (voir les annexes B et C). Parmi ceux-ci figurent l’Indice de bien-être des communautés pour les peuples autochtones (Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada et Services aux Autochtones Canada et autres organismes), l’Indice canadien de mesure de l’intégration (2020), qui examine quatre dimensions de l’intégration des immigrants pour évaluer les écarts entre les immigrants et la population née au Canada (Institut canadien pour les identités et les migrations, Association d’études canadiennes et Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada), le Cadre des résultats relatifs aux genres (Femmes et Égalité des genres) et la Loi sur le bien-être des vétérans (Anciens Combattants Canada et ministère de la Défense nationale et Forces armées canadiennes). Avec l’appui d’Emploi et Développement social Canada et le financement du Programme de partenariats pour le développement social, l’Institut Vanier de la famille a entrepris l’élaboration d’un indice du bien-être de la famille et d’indicateurs connexes en consultation avec des conseillers de projet (Institut Vanier de la famille, 2020a). Les dimensions et les indicateurs de ces cadres varient, car ces derniers sont conçus pour mettre en lumière des enjeux et des mesures qui présentent un intérêt particulier pour des populations précises.

Il existe aussi de nombreuses politiques fédérales qui concernent des dimensions précises du bien-être. Par exemple, l’Agence de la santé publique du Canada, en collaboration avec des organismes nationaux et provinciaux, notamment Statistique Canada, a diffusé des indicateurs des inégalités en santé entre les différents groupes socioéconomiques dans le cadre de l’Initiative pancanadienne sur les inégalités en santé. L’intersectionnalité du bien-être dans les domaines de la santé, du revenu et de l’emploi est mise en évidence. De même, Patrimoine canadien dirige la stratégie de lutte contre le racisme du Canada, Construire une fondation pour le changement : la Stratégie canadienne de lutte contre le racisme 2019-2022. L’objectif consiste à trouver des façons de combattre le racisme dans ses différentes formes, en accordant une grande importance aux projets communautaires. La stratégie est guidée par une vision d’un Canada dans lequel tous les Canadiens profitent d’un accès et d’une participation équitables aux sphères économiques, culturelles, sociales et politiques. De brefs résumés de certaines politiques et de certains cadres d’évaluation du bien-être au Canada sont présentés à l’annexe B.

Néanmoins, le grand nombre d’initiatives d’indicateurs lancées par les gouvernements fédéral, provinciaux et régionaux, des organisations non gouvernementales, des chercheurs et des institutions du secteur privé témoignent de la grande diversité d’indicateurs qui caractérise la situation actuelle. La diversité et la « surabondance » des indicateurs peut en soi poser des défis, comme la concurrence entre les producteurs de cadres d’indicateurs et la confusion chez les utilisateurs potentiels (Whitby et coll., 2014).

L’intégration de la mesure du bien-être au processus d’élaboration des politiques a des répercussions sur le système statistique du Canada. Les données de Statistique Canada sont largement utilisées dans les initiatives d’indicateurs, tant à l’échelle nationale qu’internationale. Il importe que l’organisme demeure à l’écoute des besoins changeants des utilisateurs des indicateursNote  .

3 L’approche du bien-être subjectif

Si la plupart des cadres d’évaluation du bien-être comprennent des mesures subjectives, l’approche du bien-être subjectif préconise l’utilisation de la qualité de vie comme principale mesure du bien-être. Dans un récent rapport, Helliwell (2018) recommande l’utilisation d’une mesure subjective comme la satisfaction à l’égard de la vie, car elle fournit une « mesure générale » de la qualité de vie.

Dans l’approche du bien-être subjectif (BES), « une importance capitale est accordée aux évaluations que font les gens de leur propre vie ». Les partisans de l’approche considèrent que «…l’attrait et l’utilité des données issues des mesures subjectives du bien-être, et en particulier des évaluations de la vie, sont attribuables à leur caractère primaire, en tant que mesures franches de ce que les personnes pensent réellement de la qualité de leur vie » (Helliwell, 2018, p. 966).

Dans ses Lignes directrices de l’OCDE sur la mesure du bien-être subjectif de 2013 (OCDE, 2013), l’OCDE définit le BES comme suit :

Bon état mental, qui inclut les évaluations tant positives que négatives que les personnes font de leur vie et les réactions affectives qu’elles ont à l’égard de leurs expériences. (p. 10)

Cette définition couvre différents aspects du bien-être, que l’OCDE divise ensuite en trois éléments :

  • Évaluation de sa propre existence: l’évaluation réfléchie de sa propre existence ou d’un de ses aspects.
  • Affect : les sentiments ou les émotions, généralement à un moment en particulier (p. ex. la tristesse, l’inquiétude ou la joie ressentie hier).
  • Eudémonisme: sentiment d’avoir un but dans l’existence ou signe d’un fonctionnement psychologique équilibré.

L’OCDE recommande qu’une question se rapportant à la satisfaction à l’égard de la vie serve de mesure principale du BES, lorsqu’une mesure unique s’impose. Cette question est la suivante :

La question suivante demande à quel point vous êtes satisfait, sur une échelle de 0 à 10. Zéro signifie que vous « n’êtes pas satisfait du tout » et 10 signifie que vous « êtes totalement satisfait ». Dans l’ensemble, dans quelle mesure êtes-vous satisfait de votre existence actuellement?

La satisfaction à l’égard de la vie fournit une « mesure générale » permettant de relever les facteurs qui contribuent ou qui nuisent au bien-être. De telles mesures peuvent ainsi être utilisées pour comparer le bien-être entre les différentes collectivités et populations (dans le but, notamment, de mesurer les inégalités, d’appuyer la recherche afin de mieux comprendre ce qui influence la qualité de vie) et pour guider l’établissement des priorités et la prise de décisions en matière de politiques. Cette approche ne présente pas les mêmes défis que les cadres d’indicateurs du bien-être, notamment la difficulté inhérente à la création d’un indice unique reposant sur plusieurs indicateurs et les choix qui doivent être faits quant aux indicateurs à inclure et à la pondération à appliquer pour témoigner de leur importance relative. Si une mesure composite unique n’est pas créée, il est difficile d’avoir une bonne compréhension du bien-être à partir de plusieurs indicateurs et dans plusieurs domaines. Des indicateurs doivent plutôt être utilisés afin de mieux comprendre ce qui est à l’origine des différences et des changements au fil du temps dans une mesure générale du bien-être comme la satisfaction à l’égard de la vie.

3.1 Rapports mondiaux sur le bonheur

En 2011, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution invitant les États membres « à élaborer de nouvelles mesures qui tiennent mieux compte de l’importance de la recherche du bonheur et du bien-être pour le développement afin d’orienter leurs politiques nationales » (cité dans Helliwell, 2019a). L’année suivante, la première édition du Rapport mondial sur le bonheur a été publiée (Conseil mondial du bonheur, 2019). D’après un examen des données scientifiques et probantes à l’échelle internationale liées à la science du bonheur, le rapport a démontré que la qualité de vie des gens peut être évaluée de façon cohérente, fiable et valide grâce à une série de mesures subjectives du bien-être appelées collectivement le « bonheur ».

Les rapports mondiaux annuels subséquents sur le bonheur présentent de nouvelles données probantes sur les facteurs qui favorisent le bien-être, des évaluations approfondies des pays et des scores du bonheur dans les différents pays, s’appuyant principalement sur des données issues du Sondage mondial Gallup. Par exemple, le Rapport mondial sur le bonheur de 2017 a révélé que six variables permettent d’expliquer les trois quarts de la variation des évaluations moyennes de la vie observée dans plus de 150 pays : le produit intérieur brut (PIB) par habitant, l’espérance de vie en santé, le fait d’avoir quelqu’un sur qui compter dans les moments difficiles, le fait de se sentir libre de prendre des décisions de vie clés, la confiance et la générosité (Helliwell, Huang et Wang, 2017). Le Rapport mondial sur le bonheur de 2019 a comparé les évaluations moyennes de la vie dans 132 pays entre la période allant de 2005 à 2008 et celles de 2016 à 2018 et a conclu que les pertes les plus importantes au chapitre de l’évaluation de la vie ont été subies au Vénézuéla et en Syrie (Conseil mondial du bonheur, 2019).

3.2 Intégration du bien-être subjectif à l’élaboration des politiques

Comme dans le cas des cadres d’indicateurs du bien-être, l’intégration des mesures du bien-être subjectif (BES) aux processus d’élaboration des politiques n’en est qu’à ses balbutiements. Néanmoins, on peut trouver de nombreuses applications des outils et des mesures du BES dans différents secteurs des politiques. Le Global Happiness and Well-being Policy Report 2019, publié par le Conseil mondial du bonheur (2019), souligne des pratiques novatrices, des données probantes et des recommandations en matière de politiques pour promouvoir le bonheur et le bien-être dans six secteurs : l’éducation, le milieu de travail, le bonheur personnel, la santé publique, la conception des villes et les mesures.

De nouveaux projets visant à intégrer le bonheur aux processus d’élaboration des politiques sont en cours au Canada. Patrimoine canadien (PCH) et le Conseil des arts du Canada ont demandé à Statistique Canada de mettre au point une application visant à combler les grandes lacunes statistiques dans la mesure du BES. Pour ces partenaires, il faut faire la démonstration empirique des résultats liés aux investissements dans les arts, la culture et les activités patrimoniales. En réponse, Statistique Canada essaie une première utilisation d’une application pour les téléphones intelligents qui mettra à l’essai la méthode d’échantillonnage de l’expérience (MEE), laquelle permettra de recueillir des données sur le BES mesuré sur le vif par rapport à l’activité du répondant à ce moment, une méthode entérinée par l’OCDE comme la méthode la plus adéquate pour recueillir des mesures subjectives du bien-être sur le vif (OCDE, 2013). L’application de la MEE permettra de présenter des résultats de cause à effet à l’échelle des résultats sur les secteurs des programmes et des politiques (Fujiwara et MacKerron, 2015).

Une autre application dans le domaine des politiques est l’analyse de la satisfaction à l’égard de la vie conçue pour convertir la différence au chapitre de la satisfaction à l’égard de la vie associée à une caractéristique observée (disons, la proportion des espaces verts dans un quartier) en variation estimée du revenu qui serait nécessaire pour obtenir la même augmentation du bien-être (Ambrey et Fleming, 2014). Cette approche a été utilisée par PCH pour estimer la valeur de l’incidence des arts, de la culture et de la participation aux sports sur le bien-être au Canada (Lemyre, Mader, et Ambard, 2018). Cette approche est actuellement en cours d’évaluation par des chercheurs fédéraux du Bureau du Conseil privé et de l’Agence de la santé publique du Canada dans une étude intitulée A life satisfaction approach to valuing the impacts of healthy behaviours on subjective-well-being (Joyce, 2019). Ces chercheurs signalent que l’activité physique et le fait de vivre sans fumée sont associés à des augmentations de la satisfaction à l’égard de la vie équivalant à des augmentations du revenu hebdomadaire du ménage de 631 $ et de 563 $, respectivement. Le milieu de la recherche participe également à la mise au point d’outils fondés sur le BES, notamment la monétisation de la satisfaction à l’égard de la vie en vue de son inclusion au processus d’élaboration des politiques. Par exemple, une séance spéciale sur le budget gouvernemental pour le bonheur est prévue à l’occasion de la conférence annuelle de 2020 de la Society for Quality-of-Life Studies.

3.3 Répercussions sur la collecte de données et la mesure

Les mesures subjectives du bien-être ont fait l’objet de nombreuses évaluations méthodologiques. Différentes études ont confirmé la validité des mesures du BES au moyen de diverses approches et sources de données (voir les examens réalisés dans Frijters et coll., 2019 et Helliwell et Wang, 2012). De même, les relations entre les différents aspects du BES, c’est-à-dire les évaluations de la vie, l’affect positif et négatif et l’eudémonisme, ont été examinées attentivement, tout comme les différents enjeux relatifs au plan de sondage et à la mesure. C’est ce qui ressort clairement des 265 pages des Lignes directrices de l’OCDE sur la mesure du bien-être subjectif (OCDE, 2013) et des recherches publiées en abondance. Statistique Canada a également évalué les réponses à la question sur la satisfaction à l’égard de la vie, en analysant des enjeux comme la non-réponse partielle, les effets du jour d’enquête et du mois d’enquête, les effets de la base de sondage et les effets du mode d’enquête (Bonikowska et coll., 2014; Arim et Schellenberg, 2019).

Statistique Canada a recueilli une grande quantité de renseignements au moyen de la question sur la satisfaction à l’égard de la vie. La question est facile à poser et exige moins de 20 secondes pour y répondre, et permet d’obtenir un faible taux de non-réponse partielle (appuyant là encore le point de vue selon lequel les répondants comprennent la question et sont en mesure d’y répondre). La question sur la satisfaction à l’égard de la vie est incluse dans l’Enquête sociale générale (ESG) pour la plupart des années depuis 2003, et dans l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) depuis 2009, dans l’Étude longitudinale et internationale des adultes (ELIA) depuis 2014 et dans l’Enquête canadienne sur le logement (ECL) depuis 2018. Au total, de 2009 à 2018, Statistique Canada a recueilli des renseignements sur la satisfaction à l’égard de la vie auprès d’environ 800 000 répondants aux enquêtes. Les grands échantillons de différentes enquêtes menées auprès des ménages rendent possible de « regrouper » les données de différentes sources et années d’enquête et d’élargir ainsi la portée de la recherche sur des populations précises ou des régions géographiques détaillées. Les couplages entre ces grands échantillons regroupés et des sources de données administratives présentent d’autres occasions de recherche. Cet important répertoire de données sur la satisfaction à l’égard de la vie s’accompagne d’un ensemble vaste et riche de covariables tant individuelles qu’à l’échelle des quartiers, permettant d’étendre encore davantage les données probantes liées au BES. La capacité de combiner et d’interpréter les données sur la satisfaction à l’égard de la vie issues d’un éventail d’enquêtes dépend en partie de la comparabilité des données et de la compréhension de l’incidence des questions posées dans le contexte de différentes enquêtes.

4 Cadres économiques : le Système de comptabilité nationale

En plus des approches liées aux cadres d’indicateurs du bien-être et au BES examinées ci-dessus, des adaptations et des innovations sont en cours dans d’autres systèmes de mesure. Cette section a pour but de souligner les travaux réalisés en lien avec le Système de comptabilité nationale (SCN). Il est largement reconnu que le produit intérieur brut (PIB) est une mesure de l’activité économique, et non une mesure du bien-être ou de la durabilité économique. Pourtant, nombreux sont ceux qui croient qu’il devrait y avoir une relation beaucoup plus étroite entre les cadres de comptabilité macroéconomique, régis par le SCN international, et le bien-être et la durabilité.

Une actualisation du SCN 2008, la norme de comptabilité nationale actuelle, est en cours, et la nécessité d’intégrer des mesures du bien-être et de la durabilité est un des trois principaux volets du programme de recherche. Assumant un rôle de leadership pour ce volet du programme de recherche, Statistique Canada est bien placé pour influencer l’effort, qui nécessite la contribution d’un large éventail d’experts internationaux dans une gamme de domaines de recherche.

Une vision à long terme pour élargir le cadre traditionnel du SCN afin qu’il englobe les aspects du bien-être et de la durabilité pourrait nécessiter un système d’information intégré complet permettant de considérer des ensembles de microdonnées et intégrant des renseignements d’un vaste éventail de sphères multidisciplinaires. Reconnaissant que cette vision ne soit pas une solution viable d’un point de vue pratique comme norme internationale généralisée à court terme, on a adopté une approche plus pragmatique pour la prochaine actualisation, en s’appuyant sur des secteurs clés pour lesquels d’importants cadres de mesure ont été élaborés sous forme de « comptes satellites » spécialisés, étroitement liés aux dimensions du bien-être et de la durabilité.

Cinq secteurs sont actuellement visés, appuyés chacun par une équipe d’experts désignés pour leur élaboration. En général, il s’agit de secteurs pour lesquels des cadres d’information bien établis et une orientation internationale sont déjà en place. Ces secteurs sont brièvement décrits ci-dessous :

  • Travail non rémunéré des ménages : Reconnaître les activités non marchandes entreprises à la maison (souvent par les femmes) et les compromis à faire avec l’emploi sur le marché du travail, la prestation de soins et le bénévolat. Relations avec l’emploi du temps et l’évolution de l’économie numérique.
  • Comptabilité économique et environnementale : S’appuyer sur les dimensions du Système de comptabilité économique et environnementale (SCEE) intégrée pour obtenir un cadre du SCN plus élaboré tenant explicitement compte des ressources naturelles, des services écosystémiques et des autres répercussions sur l’environnement.
  • Comptes répartis pour le secteur des ménages : Faire régulièrement rapport sur les comptes nationaux répartis pour le revenu, la consommation, l’épargne et le patrimoine des ménages selon le quantile ou des caractéristiques sociodémographiques.
  • Éducation et capital humain : Reconnaître l’éducation et le capital humain comme un investissement qui offre un rendement continu. Tenir plus explicitement compte des caractéristiques du travail dans les produits macroéconomiques et les mesures de la productivité.
  • Santé et situation sociale : Mesure adéquate des produits non marchands dans le secteur des soins de santé et capacité à relier les produits aux résultats en matière de santé.

4.1 Actualisation du Système de comptabilité nationale

Si les défis sont considérables et varient selon le domaine, l’objectif est d’élaborer des perfectionnements ou des prolongements du SCN plutôt que de redéfinir radicalement les mesures macroéconomiques actuelles, comme le PIB, qui remplissent adéquatement leur fonction. L’objectif n’est pas non plus de remplacer le PIB par un autre indicateur unique de premier plan. Le nouveau cadre d’information plus général ne se limiterait pas à des mesures monétaires et chercherait à permettre l’analyse des interactions de ces nouvelles dimensions avec les indicateurs monétaires traditionnels, ainsi que des rapports entre les dimensions ajoutées. Le système élargi serait également lié, de manière générale, aux cadres d’évaluation du bien-être établis, comme l’Indicateur du vivre mieux de l’OCDE ou les Objectifs de développement durable (ODD).

L’élaboration de nouvelles normes internationales visant à mieux intégrer les mesures établies de la croissance économique (c.-à-d. le PIB) aux mesures du bien-être et de la durabilité de l’environnement fera intervenir un vaste éventail d’intervenants et exigera beaucoup de temps à établir et à mettre en œuvre. Il peut cependant exister des possibilités à court terme de poursuivre dans cette voie, de mieux mettre en valeur le travail qui a déjà été accompli et de créer des occasions de sensibilisation en vue de la collaboration. Des idées précises, énoncées ci-dessous, pourraient constituer le point de départ de travaux futurs :

  • Établir régulièrement une diffusion trimestrielle pour le secteur des ménages en s’appuyant sur l’information déjà produite, y compris le contexte du programme des Comptes économiques répartis pour le secteur des ménages.
  • Actualiser les estimations du travail non rémunéré des ménages au moyen des données récentes sur l’emploi du temps, en s’attardant à l’évolution de l’économie numérique (p. ex. l’offre de services en ligne, la participation à l’économie circulaire / « à la demande »).
  • Élaborer et mettre en œuvre des mesures fondées sur la production pour les dimensions du secteur des soins de santé.
  • Établir des caractéristiques socioéconomiques de l’emploi et des heures travaillées dans la Base de données sur la productivité du travail pour faciliter une analyse harmonisée aux indicateurs des comptes nationaux et le rapprochement des mesures sociales et économiques dans les comptes du travail.
  • Souligner le travail accompli quant aux liens entre la comptabilité économique et environnementale.

5 Tendances sociales, économiques et environnementales actuelles : répercussions sur la mesure du bien-être

Peu importe la manière dont il est mesuré, le bien-être des Canadiens continue d’être influencé par un large éventail de changements économiques, sociaux et environnementaux. Les partisans tant de l’approche des cadres d’indicateurs du bien-être que de l’approche du BES ont dans les deux cas attiré l’attention sur des enjeux et des thèmes communs qui représentent d’éventuelles lacunes des cadres de mesure actuels. Six d’entre eux sont soulignés et décrits ci-dessous, de même que les répercussions sur la mesure du bien-être et des mesures nouvelles ou actuelles du bien-être. Dans tous les cas, les propositions suivantes visant à améliorer les mesures du bien-être seront étudiées conformément aux pratiques exemplaires liées à l’élaboration d’indicateurs et permettraient de tirer profit de l’éventail des options de collecte de données qui s’offrent à Statistique Canada. De plus amples renseignements sur les critères liés à la qualité des indicateurs et les options de collecte de données sont présentés aux annexes D et E, respectivement.

5.1 Virage numérique

Il est maintenant largement reconnu que la transformation numérique, soit les changements sociaux et économiques associés aux technologies de l’information et des communications (TIC), à l’automatisation, à l’intelligence artificielle et aux autres technologies numériques, continue à refaçonner la vie des gens, les collectivités et les sociétés. L’ampleur de la transformation numérique est immense et touche pratiquement tous les aspects de la vie des gens. L’incidence de la transformation numérique est également variée, allant d’adaptations mineures dans la vie quotidienne aux changements potentiellement transformateurs des valeurs fondamentales et des processus. Et les personnes, si elles ont déjà souvent une vie « saturée » de technologie, continuent de faire face à des changements technologiques rapides et permanents.

Les avis sont partagés quant aux possibilités et aux risques que la transformation numérique représente pour le bien-être. Par exemple, une étude publiée en 2018 par le Pew Research Center, faisant intervenir plus de 1 100 experts en technologie, spécialistes en santé et autres informateurs clés, a révélé que 47 % d’entre eux s’attendaient à ce que le bien-être « ...soit plus favorisé que compromis par la vie numérique au cours de la prochaine décennie », que 32 % s’attendaient à ce que le bien-être soit plus compromis que favorisé, tandis que les autres 21 % ne s’attendaient pas à un grand changement au chapitre du bien-être (Anderson et Rainie, 2018). Plus généralement, des questions concernant l’incidence du changement technologique sont soulevées dans de nombreux milieux. Par exemple, un groupe d’experts formé récemment a relevé cinq aspects du bien-être qui semblent sensibles à l’incidence de la technologie, mais qui n’ont reçu que très peu ou pas du tout d’attention dans les cadres d’évaluation du bien-être. Ces aspects comprennent le développement humain (y compris l’éducation préscolaire), la santé mentale à différentes étapes de la vie, l’inclusion sociale, la sécurité personnelle et publique et la gouvernance (Gluckman et Allen, 2018). Cela met en lumière à quel point on en sait encore très peu et à quel point les besoins en données sont grands dans ce domaine.

Les chercheurs s’intéressant au bien-être ont souligné l’incidence potentielle du changement technologique sur le bien-être. Par exemple, Land et Michalos (2018) mettent en évidence l’ampleur et l’incidence potentielle de l’automatisation et des médias sociaux et soulignent l’importance d’actualiser les cadres d’indicateurs du bien-être pour tenir compte de ces défis. De même, l’incidence des nouvelles technologies sur le bien-être fait l’objet de plusieurs chapitres du Rapport mondial sur le bonheur de 2019.

Répercussions sur la mesure du bien-être

Afin de mieux comprendre les répercussions du virage numérique sur la mesure du bien-être, Statistique Canada est chargé de mener un examen approfondi des pratiques de collecte de données dans les pays membres de la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe (CEE-ONU) pour la Conférence des statisticiens européens (CSE). L’examen sera publié par la CSE en 2020. Plusieurs des initiatives suivantes pourraient par la suite être entreprises par Statistique Canada :

  • Consulter la communauté internationale : Statistique Canada est disposé à diriger un groupe de travail international sur la « mesure du bien-être à l’ère de la société numérique » pour la CSE. D’après les résultats de l’examen approfondi, l’objectif global serait d’améliorer les pratiques en matière de collecte de données et de mesure dans ce domaine, des priorités précises étant établies lors des réunions plénières de la CSE tenues deux fois par année.
  • Utiliser les données actuelles pour guider l’élaboration de nouveaux indicateurs du bien-être : Des renseignements sur l’utilisation de la technologie sont actuellement disponibles dans certaines enquêtes de Statistique Canada, comme l’ESG de 2016 (les Canadiens au travail et à la maison), l’ESG de 2014 et de 2019 (victimisation) (Statistique Canada 2019a), l’Enquête canadienne sur l’utilisation d’Internet (ECUI) de 2018 et l’ELIA. Un programme de recherche exploitant ces renseignements sera entrepris sur des enjeux comme l’incidence perçue de l’utilisation des médias sociaux; la victimisation en ligne; les compétences numériques; et l’utilisation de la technologie chez différents groupes de population (p. ex. les personnes âgées). Ces travaux de recherche permettront d’orienter la détermination d’indicateurs pertinents à l’avenir, y compris l’intensité et la fréquence d’utilisation des dispositifs numériques et leur incidence sur les adultes et les enfants, ainsi que selon d’autres identités croisées. D’autres travaux et données sont nécessaires pour comprendre le lien avec la santé mentale.
  • Intégrer le bien-être aux enquêtes actuelles : L’ECUI sera menée en 2020 et en 2022, ce qui donne l’occasion d’actualiser le contenu de l’Enquête en réponse à des questions et à des priorités émergentes. Les questions sur le bien-être font partie des améliorations apportées à l’Enquête de 2020. D’autres améliorations à l’Enquête de 2022 seront fondées sur des consultations et sur des analyses.
  • Utiliser une nouvelle approche d’enquête pour combler les lacunes : En 2020, Statistique Canada a commencé à mettre à l’essai son enquête par panel en ligne, une plateforme de collecte de données en ligne qui permettra de présenter un questionnaire d’environ 10 minutes à des échantillons représentatifs de Canadiens sur une base mensuelle. Un module expérimental de questions sur les perceptions et les expériences de désinformation des Canadiens a été conçu pour Internet et devrait être déployé à l’automne 2020. Des renseignements sur d’autres aspects du virage numérique et du bien-être pourraient être recueillis au moyen de ce véhicule.
  • Utiliser les nouvelles technologies pour améliorer la mesure du bien-être : Au moyen d’une nouvelle application qui permettra de recueillir des renseignements en temps réel auprès des Canadiens à l’aide de technologies intelligentes, Statistique Canada a l’intention d’administrer le Bilan bien-être. Cette application mesurera à l’aide d’indicateurs le bien-être sur le vif (p. ex. le bonheur, l’anxiété) et recueillera des renseignements contextuels (p. ex. ce que le répondant est en train de faire, avec qui il se trouve). Cette initiative, qui repose sur la méthode d’échantillonnage de l’expérience, doit être lancée à l’été 2020. Cette approche pourrait être utilisée pour recueillir des mesures du bien-être à l’avenir.
  • Mesurer l’incidence des services gratuits : Estimer l’incidence des services gratuits comme les réseaux sociaux, le stockage en nuage, le service vidéo point à point (p. ex. Skype) sur le bien-être des utilisateurs.
  • Évaluer la satisfaction et le bonheur des gens à la lumière de ces changements.

Il ne suffit pas de savoir comment se porte le Canadien « moyen ». Il importe aussi d’identifier qui est laissé pour compte, qui peut se révéler plus résilient et qui peut avoir les plus grandes chances de s’épanouir de sorte que des réponses politiques adéquates puissent être élaborées pour soutenir différentes populations au Canada. Par conséquent, l’élaboration de nouveaux indicateurs doit permettre de comprendre quels sont les avantages et les coûts de la transformation numérique pour différents groupes démographiques comme les femmes, les jeunes, les personnes ayant une incapacité, les personnes qui risquent de vivre dans la pauvreté, les peuples autochtones, les immigrants récents, les groupes de minorité et les personnes âgées.

5.2 Qualité des emplois dans un nouveau monde du travail en constante évolution

L’évolution des milieux de travail canadiens est pertinente à la discussion du bien-être. En effet, étant donné que la plupart des personnes en âge de travailler passent une partie importante de leur vie à travailler, il existe un lien très fort entre la qualité de vie et la satisfaction au travail. Les emplois d’aujourd’hui sont radicalement différents des emplois d’autrefois. L’évolution remarquable de la structure industrielle, de même que les progrès technologiques, la variation de l’intensité de la concurrence des entreprises et du commerce international au cours des quatre dernières décennies ont entraîné des changements dans plusieurs caractéristiques des emplois. Dans l’ensemble, les emplois d’aujourd’hui sont moins susceptibles d’être à temps plein, permanents, syndiqués ou assortis d’une adhésion à un régime de pension agréé qu’ils l’étaient au début des années 1980.

Les caractéristiques des emplois ont changé de différentes façons chez différents groupes de travailleurs. Par exemple, les salaires des emplois à temps plein ont augmenté plus rapidement chez les travailleurs âgés que chez les jeunes travailleurs. Les emplois dans les services d’enseignement, les soins de santé et l’assistance sociale sont devenus relativement plus importants chez les femmes, mais non chez les hommes. Le déclin du secteur de la fabrication observé depuis le début des années 2000 a réduit les salaires et les taux d’emploi à temps plein toute l’année des hommes, surtout des hommes moins scolarisés vivant dans les régions touchées, mais a eu peu d’effets sur les femmes (Morissette, 2018).

Les travailleurs ne sont pas tous également représentés dans les emplois de grande qualité. Une évaluation de la qualité des emplois au Canada (Chen et Mehdi, 2018) révèle diverses tendances en matière de qualité d’emploi dans les différents secteurs et groupes sociodémographiques. En particulier, les travailleurs détenant un diplôme d’études secondaires ou ayant un niveau de scolarité inférieur sont plus susceptibles que les autres travailleurs d’occuper un emploi assorti d’un horaire de travail moins flexible, d’une autonomie moindre, de très peu de possibilités de formation et d’avantages sociaux. Si les jeunes travailleurs sont plus susceptibles que les travailleurs âgés d’occuper un emploi imposant un horaire de travail non volontaire et irrégulier, ils s’en sortent relativement bien en ce qui concerne la gestion de la charge de travail et l’accès à des formations informelles.

Compte tenu de l’automatisation attribuable à l’introduction des technologies informatiques, la part de l’emploi total de certaines professions a diminué de façon significative (Frenette et Frank, 2020). Par exemple, seulement 7 % des femmes âgées de 17 à 64 ans faisaient partie du personnel de soutien de bureau en 2019, en baisse par rapport à 13 % en 1989. Plusieurs groupes de travailleurs sont plus susceptibles de faire face à un risque élevé, notamment les travailleurs âgés (55 ans ou plus), les travailleurs sans titre scolaire du niveau postsecondaire ou avec un titre scolaire du niveau postsecondaire dans certains domaines, les personnes ayant un faible niveau de littératie ou de numératie, celles ayant un faible revenu d’emploi, les travailleurs à temps partiel, les employés des petites entreprises et les travailleurs du secteur de la fabrication.

À l’instar des changements décrits ci-dessus, le travail à la demande est une autre dimension du travail en constante évolution. Contrairement aux employés, les travailleurs à la demande n’entretiennent habituellement pas de relation employeur-employé. Ils regroupent des pigistes hautement qualifiés ainsi que des travailleurs à la demande embauchés pour occuper un emploi par l’intermédiaire d’un nombre croissant de plateformes en ligne. Statistique Canada a fait œuvre de pionnier en élaborant un cadre méthodologique clairement défini pour identifier les travailleurs à la demande au Canada à partir de différentes sources administratives canadiennes (Jeon, Liu et Ostrovsky, 2019). L’étude menée révèle que le pourcentage des travailleurs qui faisaient du travail à la demande est passé de 5,5 % en 2005 à 8,2 % en 2016. Plus de la moitié des travailleurs à la demande combinent le travail à la demande à un salaire provenant d’un autre emploi, et le revenu annuel d’un travailleur à la demande type était généralement faible. Le travail à la demande était plus fréquent chez les travailleurs dans le secteur des arts, des spectacles et des loisirs et chez les immigrants.

La nature changeante du travail et son incidence sur le bien-être sont aussi influencées par les décisions des entreprises. Ces dernières comprennent les décisions qui ont une incidence directe sur les travailleurs, comme les niveaux de rémunération, la nature du contrat de travail, l’offre de régimes de retraite et de soins de santé, les initiatives de conciliation travail-vie personnelle et les programmes d’aide aux employés et à leur famille. L’incidence de l’automatisation et des technologies en milieu de travail sur le contenu des tâches, les exigences en matière de compétences et la sécurité d’emploi sont également au cœur de la recherche et du débat public. Les décisions d’affaires ont aussi une incidence sur les consommateurs et le public en général, comme les initiatives caritatives et philanthropiques, la création de produits sains et sécuritaires et la promotion d’un milieu sain et sécuritaire, tant au travail que dans l’ensemble de la collectivité.

D’après leur méta-analyse des 339 études entreprises par Gallup, Krekel, Ward et de Neuve (2019) signalent une corrélation positive entre le bien-être des employés et plusieurs mesures du rendement à l’échelle des entreprises, dont la productivité, la satisfaction de la clientèle, le roulement du personnel et le prix des actions. Ils poursuivent en soulignant des interventions en milieu de travail se rapportant aux relations sociales (p. ex. la supervision des employés), au contenu des tâches et à la conciliation travail-vie personnelle.

Répercussions sur la mesure du bien-être

Ces nouvelles formes d’emploi sont interreliées aux multiples facettes du bien-être économique des Canadiens, comme les conditions de travail et les avantages sociaux, l’accès à l’assurance-emploi, la conciliation des responsabilités familiales et professionnelles et la transition des travailleurs âgés vers la retraite et le revenu de retraite. Afin de continuer à rassembler des données probantes pour comprendre la nature changeante du travail et son incidence sur le bien-être, les activités suivantes pourraient être entreprises pour améliorer la mesure du bien-être dans ce domaine :

  • Mesurer l’économie à la demande : Si des études confirment déjà que les travailleurs dans les régimes de travail atypique cumulent de nombreux autres désavantages en milieu de travail que le fait d’être peu rémunérés, on ne sait toujours pas clairement comment le travail à la demande interagit exactement avec la précarité et le bien-être socioéconomique global. Statistique Canada se penche sur d’éventuelles sources de données administratives et d’enquête intégrées qui pourraient mettre en lumière des indicateurs de qualité multidimensionnels de l’emploi atypique.
  • Comprendre la qualité de l’emploi selon le secteur : L’incidence de tous ces changements est différente à l’échelle des régions et des secteurs. Certains secteurs et certaines régions sont aux prises avec d’importantes pénuries de main-d’œuvre qualifiée tandis que d’autres présentent un taux de chômage beaucoup plus élevé. Ce déséquilibre du marché du travail a été signalé par de nombreux acteurs industriels et exige une analyse plus nuancée. En outre, certaines industries des ressources faisant la transition vers une économie à faibles émissions de carbone, la manière dont les travailleurs font la transition entre les marchés du travail locaux et les différentes industries, ainsi que les besoins en matière de recyclage et de relèvement des compétences nécessaires sont des questions émergentes qui exigent davantage de renseignements et de données analytiques intégrés établissant le lien entre l’offre et la demande de main-d’œuvre à un niveau plus détaillé. Statistique Canada a commencé à envisager la possibilité de coupler des données sur la demande comme celles qui sont issues de l’Enquête sur les postes vacants et les salaires menée auprès des employeurs à des données sur l’offre comme celles qui sont issues de l’Enquête sur la population active pour évaluer les besoins non satisfaits et combler cette lacune en matière d’information.
  • Avantages des nouvelles possibilités d’emploi pour le bien-être : Si l’on s’est surtout attardé aux risques et aux défis que pose le nouveau monde du travail jusqu’à maintenant, au cours des dernières années, on a aussi révélé le besoin croissant de données et d’analyses sur les nouvelles possibilités (p. ex. les nouveaux emplois et les nouvelles compétences) pour permettre d’avoir une parfaire compréhension des perspectives des emplois futurs.
  • Mesurer l’incidence des entreprises sur le bien-être des employés : L’élaboration de fichiers de données à l’échelle des entreprises, à l’échelle des personnes et appariant les employeurs et les employés à Statistique Canada peut servir de fondement à de nouvelles collectes de données et analyses se rapportant au milieu de travail et au bien-être.
  • Qualité des emplois : Réutiliser les questions sur la qualité des emplois et d’autres questions connexes posées dans l’ESG de 2016 sur les Canadiens au travail et à la maison, le dernier cycle de l’ESG ayant posé un ensemble complet de questions visant à mesurer la qualité de vie des Canadiens et à recueillir leur point de vue sur le travail et la conciliation travail-vie personnelle (Statistique Canada, 2019a).

5.3 Abordabilité et incertitude économique

Dans le contexte canadien, trois axes d’analyse distincts mettent l’accent sur les tendances au chapitre de l’abordabilité et de l’incertitude économique et sur leurs répercussions sur le bien-être économique des familles. Le premier axe d’analyse est centré sur la hausse des prix des logements dans les grands centres urbains, en particulier à Vancouver et à Toronto, et sur les effets concomitants qu’entraîne notamment la hausse du prix des maisons sur les familles qui envisagent d’acheter une maison, ou sur les propriétaires actuels qui, après avoir contracté une dette hypothécaire élevée, peuvent être moins en mesure d’affronter les difficultés financières associées à des chocs de revenu ou à l’augmentation des coûts pour rembourser leur dette. Les niveaux d’endettement des ménages par rapport à leur revenu ont augmenté de façon marquée dans de nombreuses villes canadiennes, et les préoccupations relatives à la hausse des prix des maisons ont engendré une gamme de réponses sous forme de politiques des gouvernements fédéral et provinciaux visant à réduire l’influence des investisseurs étrangers ou spéculatifs comme sources potentielles d’inflation des prix des maisons.

La propriété du logement est importante pour le bien-être économique, car elle constitue le principal moyen par lequel de nombreuses familles, en particulier celles qui ont un revenu moyen, accumulent de la richesse au cours de leur vie économique, surtout à une époque où la couverture des régimes de retraite diminue. Les familles qui investissent pour devenir propriétaires ont une valeur financière nette beaucoup plus élevée que celles qui demeurent dans le marché locatif. Ces différences sont évidentes chez les jeunes familles. Par exemple, les millénariaux âgés de 30 à 34 ans qui sont propriétaires ont une valeur nette médiane d’environ 300 000 $, comparativement à environ 20 000 $ chez ceux qui ne sont pas propriétaires de leur résidence principale. On peut s’attendre à ce que les conditions du marché qui rendent les transitions vers la propriété de plus en plus difficiles pour les personnes à revenu moyen aient une incidence importante sur la mesure dans laquelle de nombreuses familles peuvent accumuler de la richesse au fil du temps.

Le deuxième axe d’analyse examinant l’incidence des pressions liées à l’abordabilité sur le bien-être économique met l’accent sur la mesure dans laquelle la hausse du coût de la vie exerce des pressions de plus en plus grandes sur le portefeuille des familles. Si la croissance du revenu nominal chez les familles à revenu moyen a généralement suivi le rythme de l’inflation des prix à la consommation, l’augmentation du coût de la vie, qui découle plus précisément de la hausse des prix des aliments, des transports et des logements ou (en grande partie) des services essentiels liés à la santé, à l’éducation et à la garde d’enfants, a dépassé la croissance du revenu nominal au cours des dernières années et représente maintenant une proportion plus importante des dépenses globales des ménages. Si le rythme auquel les prix de ces biens et services ont augmenté par rapport au revenu des ménages varie considérablement d’un bout à l’autre du pays, l’augmentation générale de ce coût de la vie est susceptible de sous-tendre une grande partie des données sur les sentiments qui révèlent que les problèmes financiers représentent une source importante de stress pour de nombreuses familles canadiennes.

Le troisième axe d’analyse met l’accent sur les mesures subjectives de l’évaluation que font les gens de leur bien-être économique. Ces mesures permettent de mieux cerner l’anxiété et le sentiment d’incertitude liés à la situation économique, des sentiments qui ont à leur tour une incidence sur le bien-être global. Le bien-être économique a été associé à une partie importante de la variation de la satisfaction globale à l’égard de la vie des Européens de l’Est (principal moteur de la satisfaction globale à l’égard de la vie) (Hayo et Seifert, 2003). Au Canada, les résultats de l’Enquête sociale générale (ESG) de 2016 mettent également en lumière un lien entre le bien-être économique subjectif et la satisfaction globale à l’égard de la vie. De plus, les résultats de l’ESG révèlent aussi qu’il existe une relation différente entre les mesures économiques objectives et les mesures économiques subjectives lorsqu’il s’agit d’être satisfait de sa vie. Chez les personnes âgées, par exemple, il n’y a pas d’association significative entre le revenu familial et la satisfaction à l’égard de la vie, mais le bien-être économique est associé à la satisfaction à l’égard de la vie. Par exemple, les personnes qui ont déclaré que leur revenu de retraite n’était pas suffisant et celles qui ont affirmé que les préoccupations financières représentaient la principale source de stress affichaient des scores plus faibles de satisfaction à l’égard de la vie (Statistique Canada, 2018).

Les mesures subjectives qui rendent compte des pressions, des inquiétudes et des aspirations des Canadiens sont prises moins fréquemment et de façon beaucoup moins exhaustive. Le manque relatif de renseignements subjectifs constitue une lacune statistique, surtout lorsque les indicateurs économiques et les résultats des sondages brossent un tableau en apparence différent quant à la sécurité financière des Canadiens. Cette lacune est accentuée lorsque les indicateurs économiques traditionnels sont diffusés tous les mois ou tous les trois mois, mais les perspectives des Canadiens mesurées dans les enquêtes auprès des ménages sont diffusées de façon sporadique et sont désuètes depuis une année ou plus.

Répercussions sur la mesure du bien-être

Si la plupart des cadres d’évaluation du bien-être comprennent des mesures du bien-être économique comme le revenu et le niveau de vie, il en faut davantage pour comprendre la diversité des expériences et les inégalités potentielles ainsi que des mesures subjectives afin de mieux comprendre comment les gens se sentent à l’égard de leur situation économique. Les indicateurs économiques plus traditionnels ne permettent actuellement pas de mesurer ces concepts. Les activités suivantes pourraient être entreprises pour combler ces lacunes :

  • Mesurer les pressions qu’exerce le logement sur le bien-être économique et global : De nouvelles données issues du Programme de la statistique du logement canadien et de l’ECL peuvent être utilisées à l’appui d’évaluations plus détaillées des pressions liées à l’abordabilité des logements, surtout parce que ces dernières se rapportent à des différences au chapitre du revenu familial et d’autres facteurs socioéconomiques. Le défi consistera à déterminer un ensemble restreint de variables (à un niveau géographique suffisamment détaillé) pouvant être utilisées pour suivre les différences significatives dans l’activité sur le marché de l’habitation et les résultats chez des groupes précis au fil du temps.
  • Mesurer la variation du coût de la vie : Les données sur la hausse du coût de la vie présentent un défi plus considérable du point de vue de la mesure. Les progrès à cet égard peuvent dépendre de l’élaboration d’indices de prix spécialisés qui rendent mieux compte de la variation des dépenses liées au coût de la vie chez des groupes de ménages précis par rapport aux revenus. De tels indices permettraient de mener une analyse plus rigoureuse de l’évolution de ces pressions financières chez des types de familles précis.
  • Comprendre les mesures subjectives du bien-être économique : Des mesures subjectives du bien-être économique ont été utilisées dans certaines enquêtes de Statistique Canada, notamment l’ESG de 2016 (Statistique Canada, 2019a). Par exemple, les questions posées dans le cadre de l’ESG de 2016 comprennent des questions liées à la situation économique et financière future (c.-à-d. sera-t-elle meilleure, la même ou pire). Ces données peuvent être utilisées pour évaluer la faisabilité d’utiliser de tels indicateurs comme mesures subjectives du bien-être économique dans l’avenir.
  • Nouvelle collecte de mesures subjectives du bien-être : Une nouvelle collecte de données sera nécessaire pour recueillir régulièrement des mesures subjectives du bien-être. À l’heure actuelle, si l’organisme recueille certains renseignements, il le fait actuellement de façon ponctuelle. Une collecte de données sur les principales mesures subjectives effectuée régulièrement est nécessaire à l’appui d’une déclaration pertinente et actuelle.
  • Utiliser des sources de données externes : Statistique Canada pourrait établir des partenariats avec des fournisseurs de données externes comme les maisons de sondage, qui mènent aussi des enquêtes auprès des Canadiens pour évaluer et suivre des mesures subjectives du bien-être économique. Par exemple, l’indice de confiance canadien Bloomberg Nanos (BNCCI) est une mesure hebdomadaire du moral économique des Canadiens.

5.4 Populisme et cohésion sociale

Les mesures subjectives des attitudes et des perspectives vont au-delà des enjeux financiers et économiques. Au cours de la dernière décennie, on a assisté à l’émergence de mouvements politiques populistes dans plusieurs paysNote  . Diverses explications en ont été données. D’une part, certains estiment que le populisme est une réponse au sein de certains segments des populations nationales à un « monde effréné » marqué par le changement qui « …est en train d’émerger “de manière anarchique et improvisée”… rempli d’inquiétudes et meurtri par de profondes divisions et le sentiment que nous sommes tous “sous l’emprise de forces sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle” » (Cox, 2017, p. 9). Il en résulte, fait-on valoir, la perte d’identité et du sentiment d’avoir sa place dans le monde et la réceptivité aux mouvements populistes qui promettent un retour à une « période plus stable et calme » (p. 9).

Le concept de populisme et de fragmentation sociétale peut être relié aux conditions économiques et sociales sous-jacentes qui amènent les gens à se sentir marginalisés et « laissés pour compte ». L’évolution des conditions économiques liée à la mondialisation et au changement technologique, fait-on valoir, a profité à certains segments de la population, mais en a laissé d’autres pour compte. Devant la stagnation des salaires, l’insécurité de l’emploi et la précarité financière, des segments de la population peuvent voir dans les mouvements populistes une façon de retourner à des temps plus prospères. À la base des deux points de vue se trouvent un sentiment d’impuissance individuelle et la perte de confiance à l’égard des dirigeants politiques traditionnels pour prendre des décisions au nom du « peuple » (Cox, 2017).

Un cadre de la cohésion sociale et de la confiance à l’égard des institutions publiques pourrait permettre de comprendre les facteurs sociaux sous-jacents qui sont associés au populisme. Une société fracturée et divisée dans laquelle les valeurs ne sont pas partagées, ou dans laquelle des groupes de personnes sont isolés économiquement et socialement, mènera un soulèvement par le vote en faveur d’un politicien qui prétend la représenter et qui acceptera de faire tomber l’élite qui l’a laissée dans cet état fracturé. La cohésion sociale est un concept étroitement apparenté pour comprendre les causes profondes du populisme moderne (Bowlby, 2019). L’OCDE (2011) définit la cohésion sociale comme « une société cohésive qui s’efforce d’assurer le bien-être de tous ses membres, lutte contre l’exclusion et la marginalisation, crée un sentiment d’appartenance, favorise la confiance et offre à ses membres la possibilité de s’élever sur l’échelle sociale ». La cohésion sociale, selon l’OCDE, comprend l’inclusion sociale, la mobilité sociale et le capital social.

Au Canada, la définition de cohésion sociale utilisée par le ministère du Patrimoine canadien (PCH) met l’accent sur « …la volonté des personnes de coopérer et de travailler ensemble à tous les échelons de la société en vue d’atteindre des objectifs communs » (Jeannotte, 2003). PCH dirige des travaux menés à l’échelle du gouvernement sur la cohésion sociale, ayant été chargé d’explorer et d’évaluer des indicateurs qui pourraient servir d’approximation de la cohésion sociale ou de la fracture sociale au Canada, comme les inégalités et le soutien de la diversité. Les efforts stratégiques pour s’attaquer à la question de la cohésion sociale mettent notamment l’accent sur la citoyenneté numérique pour renforcer la résilience face à la désinformation en ligne et sur les programmes multiculturels pour appuyer les initiatives visant à lutter contre le racisme et la discrimination. Statistique Canada a appuyé PCH dans un examen préliminaire des indicateurs de cohésion sociale et la collaboration devrait s’intensifier en 2020-2021.

Répercussions sur la mesure du bien-être

Quelles sont les répercussions du populisme sur la mesure du bien-être? Pour répondre à cette question, l’accent doit moins être mis sur la mesure et la surveillance du populisme et des intérêts politiques des personnes en tant que telles, mais plutôt davantage sur les conditions économiques et sociales sous-jacentes. Si un éventail d’indicateurs économiques (p. ex. le revenu, l’emploi) et d’indicateurs de cohésion sociale (p. ex. la vitalité des collectivités) sont actuellement inclus dans le cadre d’évaluation du bien-être actuel, les pistes suivantes pourraient permettre d’améliorer les mesures afin de s’attaquer à ces enjeux :

  • Mesures visant à identifier qui est à risque : La nature conflictuelle du populisme fait ressortir davantage la nécessité de désagréger les mesures et les indicateurs du bien-être économique (p. ex. le revenu, l’emploi) afin de mieux identifier les groupes de population qui peuvent être « à risque » d’être laissés pour compte; ces derniers peuvent être définis géographiquement, selon l’industrie ou selon des caractéristiques individuelles (p. ex. l’âge, le sexe, l’origine ethnique, le statut d’immigration).
  • Mesurer les inégalités : Il faut mettre l’accent sur les mesures des inégalités économiques (p. ex. le coefficient de Gini) afin de mieux surveiller les disparités en plus des mesures plus traditionnelles du bien-être économique fondées sur des moyennes (p. ex. le revenu moyen).
  • Mesurer le bien-être économique subjectif : Le sentiment d’incertitude et la crainte d’être laissé pour compte sur le plan économique associés au populisme montrent encore davantage la nécessité des mesures subjectives du bien-être économique en plus des mesures objectives (p. ex. les taux de chômage, les taux de pauvreté).

Sur le plan social, les efforts suivants pourraient être déployés pour améliorer les mesures actuelles de la cohésion sociale :

  • Des mesures de la cohésion sociale recueillies plus fréquemment : Combler les lacunes statistiques ou améliorer les mesures actuelles en élaborant des modules de contenu qui pourraient être inclus dans la nouvelle enquête par panel en ligne ou les plateformes de collecte omnibus prévues. Ces propositions sont actuellement étudiées dans le cadre des travaux visant à moderniser l’ESG et permettraient de relever de nouvelles combinaisons de questions qui pourraient être administrées comme des modules plus rapidement pour répondre aux besoins en matière d’indicateurs, le cas échéant.
  • Assurer que la taille des échantillons est adéquate : Accroître la taille des échantillons des enquêtes qui sont axées sur des sujets liés à la diversité de sorte que les caractéristiques et les activités des groupes « non majoritaires » puissent être mieux analysées et que les données produites puissent être désagrégées à un niveau plus détaillé que dans le passé. Par exemple, PCH a acheté un suréchantillon pour le cycle sur l’identité sociale de 2020 de l’ESG pour cette raison précise, et Services aux Autochtones Canada a financé un autre échantillon pour l’Enquête sur les victimes d’actes criminels de 2019.
  • Mener une analyse approfondie des indicateurs de cohésion sociale actuellement disponibles dans les enquêtes de Statistique Canada, notamment l’ESG et l’Enquête canadienne sur le logement (ECL), pour orienter l’élaboration de nouvelles mesures dans l’avenir.

5.5 Quartiers, collectivités et environnement bâti

L’échelle géographique à laquelle le bien-être est mesuré, analysé et appliqué dans le processus d’élaboration des politiques est un autre thème important. Comme indiqué précédemment, les collectivités locales et les administrations régionales continuent de manifester leur intérêt à l’égard des cadres d’indicateurs du bien-être, comme en témoignent les projets entrepris récemment en partenariat avec l’équipe de l’Indice canadien du mieux-être (ICM). De même, Whitby et coll. (2014) soulignent la réceptivité des collectivités locales à de telles initiatives, et affirment ce qui suit :

Les plus grandes réussites que nous avons pu observer étaient celles des indicateurs à l’échelle locale, peut-être parce que la distance qui sépare le producteur et l’utilisateur des indicateurs est beaucoup moins grande… de sorte qu’il est plus facile de trouver une meilleure « correspondance » tout en assurant la légitimité et la pertinence. (p. 16)

De même, les perspectives à l’échelle des collectivités et des quartiers sur le bien-être sont évidentes dans l’approche du BES. Certaines publications canadiennes récentes en ce sens comprennent Lu, Schellenberg et Hou (2015) et Helliwell, Shiplett et Barrington-Leigh (2018). Bon nombre des facteurs qui jouent un rôle important dans le bien-être subjectif, comme le soutien social, une collectivité accueillante, la confiance, la générosité et un environnement sain (Helliwell, 2019b), sont en jeu à l’échelle locale et ont des répercussions importantes sur la collecte de données et la mesure. La relation entre les caractéristiques des quartiers et le bien-être des résidents est aussi très pertinente pour de nombreux secteurs de la politique publique, comme la santé de la population, le logement et la planification urbaine.

Des données récentes de Statistique Canada, par exemple, révèlent un lien étroit entre le fait de vivre dans un quartier ayant un bon potentiel piétonnier et l’activité physique chez les adultes (Colley et coll. 2019). Les caractéristiques des quartiers peuvent aussi avoir un effet négatif sur le bien-être. Des données issues de l’Enquête sociale générale (ESG) sur la victimisation révèlent que les Canadiens qui perçoivent un ou plusieurs indicateurs de problèmes dans leur quartier sont plus susceptibles de déclarer avoir peur lorsqu’ils se déplacent seuls à pied quand il fait nuit, lorsqu’ils utilisent les transports en commun ou lorsqu’ils sont seuls à la maison le soir, et que les Canadiens qui perçoivent des problèmes dans leur voisinage se disent aussi moins satisfaits en moyenne à l’égard de la vie que ceux qui ne perçoivent aucun problème (Cotter, 2016).

L’importance du concept de la collectivité est aussi mise en évidence par des organismes nationaux comme la Société canadienne d’hypothèques et de logement (2018), qui a souligné l’importance qu’ont les quartiers outre le logement dans la Stratégie nationale sur le logement du Canada.

Répercussions sur la mesure du bien-être

La demande pour des renseignements à l’échelle des quartiers a des répercussions sur diverses activités de Statistique Canada, notamment l’élaboration de données, l’élaboration et la validation de mesures, la recherche et l’accès/diffusion :

  • Utiliser les enquêtes actuelles pour rassembler les données nécessaires en renouvelant et en ajoutant des questions, en administrant des modules d’enquête plus rapidement et fréquemment et en augmentant la taille des échantillons : Par exemple, Statistique Canada en est à réviser l’ECL de 2020, notamment en ajoutant des questions sur la confiance et le sentiment d’appartenance à la collectivité et des définitions subjectives des « quartiers ». De plus, l’ESG est en cours de modernisation et, pour les cycles d’enquête actuels, les partenaires de l’ESG ont fourni du financement pour accroître la taille des échantillons afin d’obtenir un niveau de données plus détaillé. L’ESG de 2020 sur l’identité sociale et l’ESG de 2019 sur la victimisation comportent toutes deux d’importantes questions sur le bien-être et l’inclusion (dont certaines peuvent être utilisées pour fournir des indicateurs communautaires à l’échelle nationale et provinciale), et des échantillons supplémentaires récemment financés par PCH et Services aux Autochtones Canada accroîtront les possibilités d’analyse à l’échelle de la région métropolitaine.
  • Comprendre les liens sociaux à l’échelle locale : L’enquête sur le bien-être des collectivités a été menée par l’équipe de l’ICM en Nouvelle-Écosse en 2019, ce qui a permis d’obtenir un échantillon de près de 13 000 Néo-Écossais et un vaste ensemble de questions « mises à l’essai sur le terrain ». Une analyse factorielle permettant de relever les éléments fondamentaux du tissu social à l’échelle locale contribuerait à orienter la mesure dans l’avenir. Une analyse semblable pourrait éventuellement être entreprise à l’aide des données issues des cycles de 2013 et de 2020 de l’ESG sur l’identité sociale.
  • Comprendre les relations entre les caractéristiques des quartiers et le bien-être : Statistique Canada utilise des données des fichiers de l’ESCC regroupés et une série de variables à l’échelle des quartiers provenant de différentes sources pour documenter la corrélation entre les caractéristiques des quartiers à l’échelle des aires de diffusion (AD) (p. ex. la proximité du transport en commun et des commodités, la criminalité, le revenu du ménage, la densité de population) et la satisfaction à l’égard de la vie, indépendamment des caractéristiques des personnes. L’échantillon inclut 45 000 répondants répartis dans 7 000 AD dans 31 régions métropolitaines de recensement. Ces travaux orienteront la détermination d’indicateurs essentiels propres aux quartiers qui pourraient être considérés dans un cadre d’évaluation du bien-être.
  • Utiliser des données administratives pour créer de nouvelles mesures à l’échelle des quartiers : Les données administratives offrent une occasion extraordinaire de créer de nouvelles mesures à l’échelle des quartiers. En général, ces données ont une couverture nationale et sont disponibles régulièrement (p. ex. chaque mois, chaque année). Par exemple, les données administratives et les données du recensement actuelles ont été utilisées pour créer des mesures du potentiel piétonnier (Colley et coll., 2019). Des données fiscales et résidentielles sont actuellement utilisées pour créer des mesures de la diversité des revenus.
  • Mesurer les liens sociaux à l’échelle locale : Il est nécessaire d’améliorer les concepts et les mesures liés aux liens sociaux, au soutien et au sentiment d’appartenance à l’échelle locale de Statistique Canada. Les questions utilisées à l’heure actuelle donnent des résultats différents chez certaines populations et sont administrées sans uniformité d’une enquête à l’autre. Une évaluation des forces et des faiblesses des questions d’enquête contribuerait à orienter les stratégies de mesure dans l’avenir à partir des travaux antérieurs de l’organisme.

5.6 Environnement et changement climatique

Les Nations Unies (s.d.) indiquent que le changement climatique est « la question déterminante de notre époque et nous sommes à un moment décisif » et que « les conséquences des changements climatiques sont mondiales en ce qui a trait aux effets et à l’échelle ». Les Canadiens d’un bout à l’autre du pays sont de plus en plus préoccupés par les risques importants que pose le changement climatique et ont demandé au gouvernement d’agir en conséquence. La crise climatique a une incidence directe sur le bien-être économique et social des gens au pays et sur l’intégrité de nos systèmes naturels.

Beaucoup de travaux de recherche ont été menés pour comprendre, par exemple, en quoi les risques environnementaux comme la pollution atmosphérique (Burnett et coll., 2018), les feux de forêt (Henderson et coll., 2011) et la pollution de l’eau (Medeiros et coll., 2017) ont une influence négative sur les résultats en matière de santé, et comment ces derniers sont façonnés par les avantages environnementaux comme les espaces verts (Crouse et coll., 2017) et la proximité d’un cours d’eau (Crouse et coll., 2018). Cependant, l’environnement est en constante transformation : le changement climatique mondial et l’activité humaine plus localisée comme les changements dans l’utilisation des terres et la planification urbaine ont aussi une influence sur la santé. Par exemple, les feux de forêt inhabituels de 2018 en Colombie-Britannique ont eu des effets néfastes tant sur l’économie canadienne que sur le bien-être des personnes qui ont été directement touchées par ces événements (Wang et Strong, 2019). Le Rapport sur le climat changeant du Canada de 2019 publié sous la direction d’Environnement et Changement climatique Canada a résumé ces changements dans le contexte canadien, notamment les changements dans les régimes de température, les précipitations, la couverture de neige, les conditions climatiques extrêmes, la disponibilité de l’eau douce et le niveau de la mer (Bush et Lemmen, 2019).

Bien que l’on comprenne de plus en plus comment l’environnement et notre propre bien-être sont interreliés, la pleine mesure de cette relation mérite qu’on l’explore encore davantage. Tous les Canadiens ne sont pas exposés de façon égale aux facteurs environnementaux. Par exemple, la pollution atmosphérique est plus importante pour les populations immigrantes et de minorités visibles dans les régions urbaines (Pinault, van Donkelaar et Martin, 2017). En plus des différences au chapitre de l’exposition, la sensibilité aux facteurs environnementaux n’est pas non plus la même pour tous. Par exemple, la pollution atmosphérique peut avoir un effet plus important sur la santé des diabétiques (Pinault et coll., 2018) ou de ceux qui vivent du stress (Thomson, 2019). L’accès aux services comme les soins de santé et l’infrastructure sociale sont également répartis inégalement au Canada (Shah, Bell et Wison, 2016). Il est, par conséquent, de la plus grande importance de comprendre comment ces éléments distincts se traduisent en différences dans les résultats en matière de santé et les indicateurs du bien-être chez les Canadiens, dans le contexte d’un paysage environnemental changeant.

Une initiative clé visant à faciliter l’évaluation de ces effets et à mesurer le progrès a été l’intégration de multiples sources de données de divers partenaires. Au cours des dernières années, Statistique Canada a joué un rôle de premier plan dans l’élaboration d’ensembles de données intégrés (p. ex. Tjepkema et coll., 2019). Ainsi, ces données ont été utilisées pour examiner les effets de l’exposition à la pollution de l’air ambiant à long terme et la mortalité (Christidis et coll., 2019; Pappin et coll., 2019). À l’avenir, de nouvelles données environnementales pourront être intégrées aux fonds de données de Statistique Canada, y compris d’importantes cohortes analytiques liées à la santé qu’il est possible de mettre à profit afin de départager ces différences au chapitre de l’exposition, de la sensibilité et des résultats en matière de santé entre les risques ou les avantages environnementaux, considérés seuls ou en combinaison.

Répercussions sur la mesure du bien-être

Le Canada dispose de renseignements limités, fragmentaires et incomplets sur cet enjeu complexe pour faire des investissements et prendre des décisions stratégiques éclairés, fondés sur des données probantes afin de protéger les Canadiens et les actifs du Canada en ressources naturelles. Pour améliorer la mesure du bien-être sous l’angle de l’environnement et du changement climatique, les activités suivantes sont recommandées :

  • Établir un recensement de l’environnement : En utilisant les données actuelles d’observation de la Terre et d’autres ensembles de données, un recensement de l’environnement pourrait être élaboré pour fournir un registre complet et à jour des actifs écosystémiques du Canada. L’existence de cette évaluation pancanadienne détaillée et intégrée des actifs naturels au pays créera des occasions sans précédent d’examiner des enjeux sociaux et économiques dans le contexte de l’environnement. Un objectif particulièrement important de cette proposition est de fournir des renseignements sur les écosystèmes qui sont suffisamment détaillés pour aider les collectivités à explorer des enjeux comme l’adaptation à un climat en évolution. Le recensement comporterait deux parties :
    • Un registre des actifs écosystémiques qui établirait et surveillerait l’étendue et l’état des écosystèmes du Canada, comme les milieux humides, les forêts et les plaines inondables, ainsi que les services qu’ils fournissent, comme la filtration de l’air, la purification de l’eau, la protection contre les inondations, la conservation de l’habitat et la séquestration du carbone;
    • Une série complète de comptes environnementaux reliant les renseignements environnementaux au vaste éventail de données socioéconomiques disponibles dans le Système de comptabilité nationale et ailleurs dans le système statistique national canadien.
  • Environnement et bien-être : Comme c’est actuellement le cas pour les activités culturelles et sportives, l’application de la MEE pourrait être utilisée pour rassembler des données sur les effets de la nature et de l’environnement sur le bien-être des personnes. Les données de l’application Mappiness au R.-U. ont à cet égard été grandement utilisées (Williams, 2017). De nouvelles questions sur l’environnement et le bien-être pourraient également être ajoutées à d’autres véhicules de collecte de données.
  • Mesures de la justice environnementale : Sachant que tous les Canadiens ne sont pas exposés de façon égale aux facteurs environnementaux, de nouveaux indicateurs de la justice environnementale sont nécessaires. Des données sur l’exposition à la pollution atmosphérique dans l’environnement, la proximité de feux de forêt / fumée, le manque de verdure et d’autres mesures peuvent être tirées du recensement et des enquêtes sur la santé pour produire des statistiques descriptives des différences au chapitre de l’exposition entre différents groupes de population au Canada. De plus, des données environnementales rétropolées peuvent être utilisées pour décrire l’évolution de l’exposition aux risques au fil du temps. Par exemple, ces initiatives pourraient permettre de déterminer si la réduction à long terme de la pollution atmosphérique attribuable aux véhicules automobiles a touché de la même façon tous les groupes de population. Pour poursuivre les travaux actuels, des cohortes longitudinales créées grâce à l’intégration de données comme la CSERCan et l’ESCC couplée aux données de l’état civil (c.-à-d. la mortalité) peuvent être utilisées pour évaluer les différences au chapitre de la sensibilité à cette exposition chez des populations définies selon des problèmes de santé chroniques et des paramètres sociaux.

6 Améliorer la mesure du bien-être

De plus en plus, les pays du monde entier vont au-delà de la simple mesure et surveillance du bien-être et cherchent à intégrer ce dernier au processus d’élaboration des politiques, harmonisant les priorités du gouvernement et les décisions en matière de financement pour améliorer le bien-être de leurs citoyens. Comme le laissent entendre les lettres de mandat ministérielles, le gouvernement du Canada s’emploie à aller dans cette direction. Plusieurs des grandes leçons tirées des expériences internationales révèlent la nécessité d’un leadership fort au sein du gouvernement pour promouvoir le programme du bien-être; de recourir à un éventail de mécanismes législatifs et politiques comme l’obligation de faire rapport à l’appui de l’intégration de cadres d’évaluation du bien-être au processus d’élaboration des politiques; et la nécessité que les gouvernements travaillent en étroite collaboration avec les organismes nationaux de statistique pour améliorer la mesure du bien-être.

Au Canada, des progrès importants ont été réalisés au chapitre de la mesure du bien-être grâce à l’élaboration de plusieurs cadres multidimensionnels nationaux et internationaux assortis d’un éventail d’indicateurs objectifs et subjectifs. Les nouvelles études réalisées sur les mesures subjectives du bien-être comme la qualité de vie continuent d’approfondir notre compréhension de ce qui influence la qualité de vie des Canadiens.

Néanmoins, malgré les progrès réalisés à ce jour, plusieurs lacunes ont été relevées dans la mesure du bien-être compte tenu des tendances économiques, sociales et environnementales actuelles ayant une incidence sur le bien-être des gens au Canada. Plusieurs options sont présentées dans ce rapport pour améliorer la mesure du bien-être dans des domaines comme l’incidence du virage numérique, l’abordabilité et l’incertitude économique, la qualité des emplois, la cohésion sociale, les quartiers et le changement climatique. Une approche mesurée doit être adoptée, à commencer par l’utilisation des données actuelles pour mener les travaux de recherche et les analyses nécessaires afin d’élaborer de nouvelles mesures fondées sur l’opinion des experts et les expériences internationales et guidées par des normes de qualité. Les données administratives et de nouvelles approches de collecte de données doivent être mises à profit pour offrir des indicateurs qui soient opportuns et durables et permettent d’obtenir les niveaux de désagrégation nécessaires pour mettre en lumière la diversité des expériences et des réalités chez les Canadiens.

Pour appuyer l’utilisation de mesures du bien-être dans le but de promouvoir une approche d’élaboration des politiques intégrée qui tienne compte des objectifs sociaux, environnementaux et économiques et des interdépendances connexes, les mesures du bien-être elles-mêmes doivent être intégrées. Cette intégration peut être réalisée à différents niveaux. Comme dans le cas des cadres à l’échelle internationale, des indicateurs du bien-être doivent être présentés dans un outil intégré et interactif permettant aux utilisateurs de mieux comprendre les relations à l’intérieur des domaines et entre les domaines. Une meilleure intégration peut être réalisée à l’échelle des microdonnées en faisant la promotion d’initiatives comme l’élargissement du cadre du Système de comptabilité nationale afin qu’il englobe les aspects du bien-être et de la durabilité, à commencer par l’élaboration de « comptes satellites » spécialisés. Une approche semblable a été préconisée à l’égard de la statistique sociale dans l’élaboration d’un cadre de comptabilité sociale (Hicks, 2011). Des données sur un éventail de domaines du bien-être peuvent également être intégrées à l’échelle individuelle afin de mieux comprendre les relations entre divers aspects du bien-être; cette approche est mieux adaptée à l’approfondissement des études sur les « mesures générales » du bien-être comme la qualité de vie afin de mieux cerner les domaines qui sont les plus importants.

Statistique Canada est prêt à collaborer avec les partenaires fédéraux et les autres partenaires dans l’avenir afin d’élaborer un cadre et de nouveaux indicateurs du bien-être qui témoignent des valeurs canadiennes fondamentales, tiennent compte de la diversité des expériences et des réalités régionales et appuient le processus décisionnel du gouvernement.

Annexe A : Résumé des indicateurs du bien-être


Tableau A.1-1
Examen comparatif de certains indicateurs du bien-être, selon le cadre et pour certains pays — Santé
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Examen comparatif de certains indicateurs du bien-être. Les données sont présentées selon Santé (titres de rangée) et ICM , OCDE, ODD Canada, Nouvelle-Zélande, Écosse, Pays de Galles et Royaume-Uni (figurant comme en-tête de colonne).
Santé ICM OCDE ODD Canada Nouvelle-Zélande Écosse Pays de Galles Royaume-Uni
Espérance de vie à la naissance sans objet sans objet
Espérance de vie en santé sans objet sans objet sans objet
Incidence des 10 principales causes de décès, selon la cause sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Évaluation de la population de l’état de santé général sans objet sans objet
Évaluation de la population de la santé mentale sans objet sans objet sans objet sans objet
Niveau de stress sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Population sans problème de santé ou de limitation d’activités sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Proportion des adultes ayant deux ou plusieurs comportements à risque (fumeur, consommation nocive d’alcool, faible activité physique, obésité) sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage des gens ayant déclaré une incapacité sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Jeunes de 12 à 19 ans qui fument occasionnellement sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Prévalence de l’usage quotidien du tabac sans objet sans objet sans objet sans objet
Population ayant autodéclaré avoir le diabète sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Population ayant reçu le vaccin contre la grippe au cours de la dernière année sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Taux de vaccination, selon la maladie sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Prévalence de certaines maladies, selon la maladie sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage des personnes ayant un médecin de famille sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Fréquence de l’activité physique pendant 15 minutes ou plus (par mois) sans objet sans objet sans objet sans objet
Prévalence de l’obésité sans objet sans objet sans objet
Consommation de sucres, de sel, de gras saturé, de boissons sucrées et de fruits et de légumes selon les apports nutritionnels de référence, par catégorie sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage des adultes éprouvant un degré élevé de détresse psychologique sans objet sans objet sans objet sans objet
Taux de suicide sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Expérience de la qualité des soins sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Proportion des courts déplacements de moins de 2 milles faits en marchant sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Taux de mortalité sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Bien-être mental sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Certains signes de dépression ou d’anxiété sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Tableau A.1-2
Examen comparatif de certains indicateurs du bien-être, selon le cadre et pour certains pays — Niveau de vie
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Examen comparatif de certains indicateurs du bien-être. Les données sont présentées selon Niveau de vie (titres de rangée) et ICM , OCDE, ODD Canada, Nouvelle-Zélande, Écosse, Pays de Galles et Royaume-Uni (figurant comme en-tête de colonne).
Niveau de vie ICM OCDE ODD Canada Nouvelle-Zélande Écosse Pays de Galles Royaume-Uni
Satisfaction à l’égard de la vie sans objet sans objet
Sentiment d’avoir un but dans la vie sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Revenu médian après impôt de la famille sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Rémunération brute moyenne des employés à temps plein sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Rémunération horaire moyenne ou médiane sans objet sans objet
Pourcentage des gens vivant dans la pauvreté sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage des enfants vivant au sein d’un ménage éprouvant des difficultés matérielles sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Proportion des personnes vivant au sein d’un ménage privé dont le revenu équivalent est inférieur à 60 % des coûts médians après le logement sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Proportion des personnes ayant un revenu inférieur à 50 % du revenu médian sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Transferts et part du revenu total après impôt détenu par 40 % de la population au bas de la répartition du revenu sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Revenu disponible des ménages sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Patrimoine net des ménages sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Dette des ménages sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage des adultes qui déclarent ne pas avoir suffisamment d’argent pour répondre à leurs besoins quotidiens sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Coefficient de Gini (écart de revenu) sans objet sans objet sans objet sans objet
Écart salarial entre les sexes sans objet sans objet sans objet sans objet
Dépenses hebdomadaires moyennes des ménages sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Ménages souffrant d’insécurité alimentaire sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Abordabilité du logement sans objet sans objet sans objet sans objet
Proportion des ménages ayant des besoins impérieux en matière de logement, selon le type de besoins sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Dépenses des ménages pour le logement sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Satisfaction à l’égard du logement sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Nombre de pièces par personne sans objet sans objet sans objet sans objet
Logements sans installations sanitaires de base sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage des ménages qui ont accès à des services Internet fixes à large bande sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage de la population qui a accès à la dernière technologie mobile sans fil déployée de façon générale sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage de la population active occupée ou taux d’emploi sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage de la population active en chômage/chômage de longue durée sans objet sans objet sans objet
Pourcentage des jeunes ni en emploi, ni aux études, ni en formation sans objet sans objet sans objet sans objet
Participation au marché du travail sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Indice de qualité de l’emploi de la CIBC sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Insécurité sur le marché du travail (probabilité qu’un travailleur est en chômage, durée moyenne du chômage, réception de prestations de chômage) sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Incidence du stress au travail sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Insécurité alimentaire sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Tableau A.1-3
Examen comparatif de certains indicateurs du bien-être, selon le cadre et pour certains pays — Éducation
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Examen comparatif de certains indicateurs du bien-être. Les données sont présentées selon Éducation (titres de rangée) et ICM , OCDE, ODD Canada, Nouvelle-Zélande, Écosse, Pays de Galles et Royaume-Uni (figurant comme en-tête de colonne).
Éducation ICM OCDE ODD Canada Nouvelle-Zélande Écosse Pays de Galles Royaume-Uni
Pourcentage des enfants âgés de 0 à 5 ans ayant une place dans une garderie réglementée sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Temps consacré aux activités axées sur le langage chez les enfants âgés de 0 à 14 ans sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Dépenses moyennes par enfant à l’école publique sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Nombre d’élèves par enseignant sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Frais de scolarité moyens au premier cycle universitaire sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage des jeunes âgés de 20 à 24 ans qui sont actifs et ont un diplôme d’études secondaires sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Diplôme de deuxième cycle du secondaire, personnes âgées de 25 à 34 ans sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage des personnes âgées de 25 à 64 ans ayant au moins un diplôme de deuxième cycle du secondaire sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage des personnes âgées de 25 à 64 ans ayant un diplôme universitaire sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage des personnes âgées de 25 ans ou plus poursuivant des activités liées à l’éducation sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Années d’études prévues sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Capacités cognitives des élèves âgés de 15 ans (score moyen en lecture, mathématiques, sciences) sans objet sans objet sans objet sans objet
Compétences de la population adulte sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Apprentissage en milieu de travail (formation liée à l’emploi) sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Postes vacants pour cause de pénurie de main-d’œuvre qualifiée sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Sous-utilisation des compétences sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Capital humain – la valeur des compétences et des connaissances de la personne sur le marché du travail sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Résidents sans aucune qualification (âgés de 16 à 64 ans) sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Tableau A.1-4
Examen comparatif de certains indicateurs du bien-être, selon le cadre et pour certains pays — Loisirs et culture
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Examen comparatif de certains indicateurs du bien-être. Les données sont présentées selon Loisirs et culture (titres de rangée) et ICM , OCDE, ODD Canada, Nouvelle-Zélande, Écosse, Pays de Galles et Royaume-Uni (figurant comme en-tête de colonne).
Loisirs et culture ICM OCDE ODD Canada Nouvelle-Zélande Écosse Pays de Galles Royaume-Uni
Temps consacré aux activités de loisir sans objet sans objet sans objet
Temps consacré aux arts et aux activités culturelles (chaque jour) sans objet sans objet sans objet sans objet
Assistance à des spectacles d’arts de la scène sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Heures de bénévolat pour des organisations culturelles ou récréatives sans objet sans objet sans objet sans objet
Visites dans les parcs nationaux et les sites historiques sans objet sans objet sans objet
Nombre de nuits passées à l’extérieur en vacances sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Dépenses consacrées aux loisirs et à la culture en pourcentage du budget des ménages sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Croissance de l’économie culturelle sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Personnes travaillant dans les arts et la culture sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Temps passé en plein air sans objet sans objet sans objet sans objet

Tableau A.1-5
Examen comparatif de certains indicateurs du bien-être, selon le cadre et pour certains pays — Emploi du temps
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Examen comparatif de certains indicateurs du bien-être. Les données sont présentées selon Emploi du temps (titres de rangée) et ICM , OCDE, ODD Canada, Nouvelle-Zélande, Écosse, Pays de Galles et Royaume-Uni (figurant comme en-tête de colonne).
Emploi du temps ICM OCDE ODD Canada Nouvelle-Zélande Écosse Pays de Galles Royaume-Uni
Personnes âgées de 25 à 64 ans travaillant plus de 50 heures dans l’emploi principal sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Population active travaillant moins de 30 heures (pas par choix) sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Heures hebdomadaires moyennes effectivement travaillées sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage de la population active ayant des heures normales de travail pendant la semaine sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage des gens ayant des heures de travail flexibles sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage des gens participant à des activités sportives trois fois par semaine ou plus sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Durée du déplacement du domicile au lieu de travail sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage des gens ayant de sept à neuf heures de sommeil de qualité sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Temps quotidien moyen passé avec des amis sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage de travail non rémunéré ou bénévole sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Proportion du temps consacré au travail domestique et aux soins non rémunérés sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Personnes âgées de 15 à 64 ans qui sont très pressées par le temps sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Satisfaction à l’égard de la conciliation travail-vie personnelle sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Tableau A.1-6
Examen comparatif de certains indicateurs du bien-être, selon le cadre et pour certains pays — Collectivité
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Examen comparatif de certains indicateurs du bien-être. Les données sont présentées selon Collectivité (titres de rangée) et ICM , OCDE, ODD Canada, Nouvelle-Zélande, Écosse, Pays de Galles et Royaume-Uni (figurant comme en-tête de colonne).
Collectivité ICM OCDE ODD Canada Nouvelle-Zélande Écosse Pays de Galles Royaume-Uni
Sentiment d’appartenance à la collectivité sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage des gens ayant cinq amis proches ou plus sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Soutien du réseau social sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage des adultes qui conviennent que, dans leur quartier, il existe des lieux de rencontre et de socialisation (lieux pour interagir) sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage des adultes qui se sentent seuls au moins à l’occasion sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage des adultes qui considèrent leur quartier comme un très bon endroit où vivre sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Personnes se sentant en sécurité de se déplacer seules à pied / quand il fait nuit sans objet sans objet
Perceptions du taux de criminalité local sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Indice de gravité de la criminalité sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage des adultes qui ont été victimes d’un ou de plusieurs crimes sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Taux d’homicide sans objet sans objet sans objet
Violence conjugale, pourcentage des adultes qui ont été victimes de violence familiale sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Taux d’accidents en milieu de travail sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Incidence de certains types de criminalité : cybercrimes, homicides, crimes haineux, abus sexuel avant l’âge de 18 ans et violence physique, sexuelle, psychologique des partenaires actuels ou précédents, selon l’offense sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Délai de règlement des poursuites au criminel, selon le type sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Population carcérale, totale et non condamnée sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage des Canadiens ayant un sérieux problème juridique qui ont été en mesure de régler le problème sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage des gens ayant déclaré de la discrimination sans objet sans objet sans objet sans objet
Proportion des employés occupant un poste de gestion (y compris les membres de conseil d’administration) provenant de différents groupes, y compris les femmes, selon le niveau de gestion sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage des gens faisant confiance à la plupart/beaucoup de gens sans objet sans objet sans objet
Confiance aux policiers sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage de la population ayant déclaré avoir confiance aux institutions publiques, selon le type d’institution sans objet sans objet sans objet
Pourcentage de la population ayant recours aux refuges d’urgence sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage des Canadiens vivant à 500 mètres ou moins d’un arrêt de transport en commun sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Capacité d’exprimer son identité sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Propriété collective, nombre de biens en propriété collective sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Indice de capital social (ressources des réseaux sociaux, cohésion de la collectivité, participation à la société, confiance et autonomisation) sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Activité entrepreneuriale sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Qualité des services publics sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Accès à la justice sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Gens qui sont satisfaits de la région et de l’endroit où ils vivent sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Gens qui se sentent seuls et isolés des autres sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Tableau A.1-7
Examen comparatif de certains indicateurs du bien-être, selon le cadre et pour certains pays — Capital économique
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Examen comparatif de certains indicateurs du bien-être. Les données sont présentées selon Capital économique (titres de rangée) et ICM , OCDE, ODD Canada, Nouvelle-Zélande, Écosse, Pays de Galles et Royaume-Uni (figurant comme en-tête de colonne).
Capital économique ICM OCDE ODD Canada Nouvelle-Zélande Écosse Pays de Galles Royaume-Uni
Actifs fixes produits sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Formation brute de capital fixe sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Valeur financière nette de l’économie totale sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Droits de propriété intellectuelle sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Nombre de demandes de propriété intellectuelle (brevets, marques de commerce, dessins industriels et droits d’auteur) octroyées et enregistrées chaque année sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Nombre d’ensembles de données ouvertes publiés par le gouvernement du Canada sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Investissement en recherche et développement sans objet sans objet sans objet
Valeur financière nette ajustée de l’administration publique sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Effet de levier du secteur bancaire sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Soutien public total au développement durable, en dollars canadiens, selon le type sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Croissance de la productivité multifactorielle / croissance de la productivité sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Bilan net des investissements internationaux en pourcentage du produit intérieur brut sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Exportations internationales sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Nombre d’entreprises sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage des entreprises à forte croissance sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Proportion des entreprises qui étaient actives sur le plan de l’innovation sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Revenu national net réel disponible par habitant sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Dette nette du secteur public en pourcentage du produit intérieur brut sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Taux d’inflation (mesuré au moyen de la mesure du gouvernement) sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Tableau A.1-8
Examen comparatif de certains indicateurs du bien-être, selon le cadre et pour certains pays — Environnement
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Examen comparatif de certains indicateurs du bien-être. Les données sont présentées selon Environnement (titres de rangée) et ICM , OCDE, ODD Canada, Nouvelle-Zélande, Écosse, Pays de Galles et Royaume-Uni (figurant comme en-tête de colonne).
Environnement ICM OCDE ODD Canada Nouvelle-Zélande Écosse Pays de Galles Royaume-Uni
Indice de durabilité agroenvironnementale pour l’eau, le sol, l’air et la biodiversité sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Empreinte écologique sans objet sans objet
Mégatonnes de dioxyde de carbone (CO2) par année sans objet sans objet sans objet
Ozone troposphérique sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Émissions de GES (issues de la production) sans objet sans objet sans objet
Part de l’énergie non émettrice de GES, consommation énergétique finale et production d’électricité sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Carbone emmagasiné dans la biomasse forestière sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Qualité de l’air sans objet sans objet sans objet sans objet
Niveaux de pollution atmosphérique par le dioxyde d’azote (NO2) sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Exposition de la population à la pollution atmosphérique extérieure par les particules fines (PM2,5) sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage des Canadiens vivant dans des régions où les normes canadiennes de qualité de l’air ambiant sont respectées sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Proportion des nouvelles ventes de véhicules automobiles légers qui sont sans émission sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Émissions de GES sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Satisfaction à l’égard de la qualité de l’eau sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Ressources en eau douce renouvelables sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage des gens ayant accès à de l’eau potable qui respecte toutes les normes sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Qualité de l’eau (sécuritaire pour la baignade) sans objet sans objet sans objet sans objet
Consommation quotidienne moyenne d’eau potable résidentielle, par habitant sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Nombre d’avis d’ébullition de l’eau et d’avis permanents d’ébullition de l’eau touchant les réseaux d’aqueduc des Premières Nations, selon le type sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Effets environnementaux négatifs du changement climatique, selon le type (température, précipitations, glaces marines et couverture de neige) sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Production d’énergie primaire sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Consommation d’énergie et économies d’énergie annuelles découlant de l’adoption de codes, de normes et de pratiques d’efficacité énergétique sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Nombre de projets d’énergie renouvelable dans les collectivités éloignées et les sites industriels éloignés sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Énergie renouvelable en pourcentage de l’approvisionnement total en énergie primaire sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Logements ayant un rendement énergétique adéquat sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Consommation d’énergie résiduelle sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Indice des réserves viables de métaux sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Terres agricoles totales (hectares) sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Zones terrestres protégées et conservées du Canada sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Terres forestières sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Terres forestières assujetties à un schéma de certification pour l’aménagement forestier faisant l’objet d’une vérification indépendante sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Apport en eau annuel sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Prélèvements d’eau douce sans objet sans objet sans objet sans objet
Zones marines protégées et conservées du Canada sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
État des principaux stocks de poissons sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Oiseaux menacés sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Habitat conservé, géré et restauré dans le cadre du Plan nord-américain de gestion de la sauvagine sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Mammifères menacés sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Plantes vasculaires menacées sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Situation des espèces sauvages sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Indice des espèces canadiennes sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Quantité totale par habitant de déchets envoyés en décharge, selon le type de traitement sans objet sans objet sans objet sans objet
Accès au milieu naturel (parc ou espace vert) sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Qualité environnementale perçue sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Production alimentaire durable, pourcentage des sites analysés conformes aux cibles pour au moins six des sept types d’analyse du sol sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Indice des actifs en capital naturel sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Concentration de carbone et de matière organique dans le sol sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Déchets recyclés des ménages sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Tableau A.1-9
Examen comparatif de certains indicateurs du bien-être, selon le cadre et pour certains pays — Engagement démocratique — Institutions
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Examen comparatif de certains indicateurs du bien-être. Les données sont présentées selon Engagement démocratique — Institutions (titres de rangée) et ICM , OCDE, ODD Canada, Nouvelle-Zélande, Écosse, Pays de Galles et Royaume-Uni (figurant comme en-tête de colonne).
Engagement démocratique — Institutions ICM OCDE ODD Canada Nouvelle-Zélande Écosse Pays de Galles Royaume-Uni
Participation électorale sans objet sans objet
Ratio des électeurs inscrits aux électeurs admissibles sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Écart entre les électeurs âgés/jeunes sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage de femmes au Parlement fédéral sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage des sièges occupés par différents groupes, y compris les femmes, dans les administrations nationales, provinciales, territoriales et locales (municipales et conseils de bande des Premières Nations) sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage des demandes et des nominations de juges nommés par le gouvernement fédéral de différents groupes, y compris les femmes sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Budgets des députés pour la communication locale sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage des personnes qui font du bénévolat pour un groupe politique sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Pourcentage des personnes qui sont satisfaites de la démocratie au Canada sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Avoir son mot à dire dans ce que fait le gouvernement sans objet sans objet sans objet
Mobilisation des intervenants gouvernementaux dans l’élaboration des lois et des règlements y afférents sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Corruption perçue sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Annexe B : Certains cadres d’évaluation du bien-être du gouvernement du Canada

Cadre des résultats relatifs aux genres (gouvernement du Canada)

Présenté dans le budget de 2018, le Cadre des résultats relatifs aux genres (GRF) (Condition féminine Canada, 2020) incarne la vision du gouvernement du Canada en matière d’égalité des genres et met en lumière les enjeux prioritaires. Il s’agit d’un outil pangouvernemental destiné à suivre le rendement actuel du Canada, à permettre de préciser ce qui est requis pour obtenir une meilleure égalité et à déterminer la façon dont les progrès seront mesurés dans l’avenir.

Dans ce cadre, le gouvernement fédéral a cerné six domaines clés dans lesquels des changements s’imposent pour faire progresser l’égalité des genres :

  • Éducation et perfectionnement des compétences
  • Participation à l’économie et prospérité
  • Leadership et participation à la démocratie
  • Violence fondée sur le genre et accès à la justice
  • Réduction de la pauvreté, santé et bien-être
  • Égalité des genres dans le monde

Politique jeunesse (gouvernement du Canada)

La toute première politique jeunesse du Canada (gouvernement du Canada, 2020) témoigne des valeurs et des priorités des jeunes Canadiens, permet à ces derniers de s’exprimer sur les questions qui leur tiennent à cœur et donne aux jeunes plus de possibilités de bâtir un Canada plus fort et inclusif. La politique jeunesse du Canada représente une approche pangouvernementale visant à améliorer les résultats des jeunes et à faire participer les jeunes au processus décisionnel fédéral.

Figure B.1 Politique jeunesse du Canada, priorités déterminées par les jeunes

Description de la figure B.1

Le titre de la figure B.1 est « Politique jeunesse du Canada, priorités déterminées par les jeunes ».

La figure B.1 présente les six priorités suivantes : « Leadership et impact », « Santé et bien-être », « Innovation, compétences et apprentissage », « Emploi », « Vérité et réconciliation » et « Environnement et lutte contre les changements climatiques ».

Chacune des priorités énumérées est présentée dans une couleur différente. L’arrière-plan de la figure est en blanc. Les trois premières priorités énumérées sont présentées dans la rangée du haut et les trois dernières, dans la rangée du bas. Les rangées du haut et du bas sont séparées par une ligne horizontale pointillée grise, et chaque priorité est séparée des autres par une ligne verticale pointillée grise.

La source de la figure B.1 est la suivante :

Source : Gouvernement du Canada, s.d., Politique jeunesse du Canada. Infographie.

Indice de bien-être des communautés — Services aux Autochtones Canada

Services aux Autochtones Canada est le siège de l’Indice de bien-être des communautés (IBC) (gouvernement du Canada, 2019b), qui a été conçu pour contribuer à la mesure de la qualité de vie des communautés des Premières Nations et des Inuits par rapport à celle des autres communautés canadiennes au fil du temps. L’IBC est calculé à partir des données du Recensement de la population de Statistique Canada et permet de produire un « score de bien-être » pour chaque communauté fondé sur quatre indicateurs :

  • Éducation (diplôme d’études secondaires +; université);
  • Population active (activité, emploi);
  • Revenu (total par habitant);
  • Logement (quantité : défini sur la base du surpeuplement; qualité : défini en fonction du besoin de réparations majeures).

On peut consulter les résultats dans la publication Profil démographique et bien-être des Autochtones (Affaires autochtones et du Nord Canada, 2013).

Loi sur le bien-être des vétérans

La Loi sur le bien-être des vétérans du Canada (2005) reconnaît et honore l’obligation du peuple canadien et du gouvernement du Canada de rendre un hommage grandement mérité aux militaires et vétérans pour leur dévouement envers le Canada. Cette obligation vise notamment la fourniture de services, d’assistance et de mesures d’indemnisation à ceux qui ont été blessés par suite de leur service militaire et à leur époux ou conjoint de fait ainsi qu’au survivant et aux orphelins de ceux qui sont décédés par suite de leur service militaire. Parmi les sujets couverts par la Loi figurent les suivants :

  • Services de réorientation professionnelle;
  • Allocation pour études et formation;
  • Services de réadaptation, assistance professionnelle et avantages financiers;
  • Blessure grave, douleur et souffrance, décès et captivité;
  • Allocation de reconnaissance pour aidant;
  • Soins de santé et prestation de retraite;
  • Transition à la vie civile.

Cadre de bien-être des Forces armées canadiennes (Défense nationale et Forces armées canadiennes, Anciens Combattants Canada)

Le ministère de la Défense nationale et les Forces armées canadiennes ont également élaboré un cadre de bien-être (gouvernement du Canada, 2019c) qui englobe une liste de « choses à faire » (par opposition aux « choses à ne pas faire ») pour faire la transition entre la vie militaire et la vie civile. Le modèle du bien-être adopté par les Forces armées canadiennes et Anciens Combattants Canada considère comment une personne s’en tire dans sept domaines :

  • L’emploi ou les autres activités importantes;
  • Les finances;
  • La santé;
  • La préparation et les aptitudes à la vie quotidienne;
  • L’intégration sociale;
  • Le logement et l’environnement physique;
  • L’environnement culturel et social.

Annexe C : Certains autres cadres d’évaluation du bien-être

L’Indice canadien de mesure de l’intégration

L’Indice canadien de mesure de l’intégration (ICMI) (2020), qui est axé sur les données, est utilisé pour guider l’élaboration des politiques et la prestation des services et des programmes en ce qui a trait à l’intégration des immigrants au Canada. L’ICMI évalue les écarts au chapitre du bien-être entre les immigrants et la population née au Canada en examinant quatre dimensions de l’intégration des immigrants : 1) la dimension économique; 2) la dimension sociale; 3) la participation à la vie civique et à la démocratie; 4) la santé.

Le principal objectif de l’ICMI est de fournir un cadre crédible permettant d’évaluer de façon continue l’état de l’intégration des immigrants au Canada. L’ICMI est un outil de mesure qui comble une lacune au chapitre des connaissances en évaluant le rendement des immigrants, comparativement à celui de la population née au Canada. Les changements et les tendances au fil du temps, depuis 1991, sont évalués pour l’ensemble des 10 provinces et 35 villes (régions métropolitaines de recensement) dans tout le pays.

La sélection des indicateurs inclus dans l’ICMI est guidée par des considérations à la fois conceptuelles et méthodologiques d’après un examen de la documentation et les recommandations d’un comité consultatif d’experts. L’ICMI est produit par l’Association d’études canadiennes, l’Institut canadien des identités et des migrations et Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.

Indice canadien du mieux-être chez les enfants et les jeunes

L’Indice canadien du mieux-être chez les enfants et les jeunes de l’UNICEF (UNICEF Canada, 2019) a été conçu en 2013-2014 en collaboration avec l’équipe de l’Indice canadien du mieux-être, un groupe consultatif de référence pancanadien et les enfants et les jeunes eux-mêmes, et repose sur les efforts de responsabilisation sociale des organisations. L’Indice reconnaît explicitement ce qui suit : les enfants et les jeunes ont des besoins différents des adultes, notamment en matière d’éducation; les privations pendant l’enfance comme l’insécurité alimentaire peuvent avoir des effets plus graves et durables sur les enfants que sur les adultes; et les enfants ont une expérience de la vie au Canada différente de celle des adultes, même s’ils ont les mêmes droits. Par exemple, les enfants déclarent une satisfaction à l’égard de la vie nettement inférieure à celle des adultes.

L’Indice canadien du mieux-être chez les enfants et les jeunes repose sur une vision d’un Canada dans lequel :

  • Chaque enfant a une alimentation adéquate, de l’eau, un abri et des possibilités.
  • Chaque enfant est et se sent en sécurité et protégé.
  • Chaque enfant est en bonne santé physique, mentale et spirituelle.
  • Chaque enfant jouit de possibilités équitables.
  • Chaque enfant se sent heureux et inspiré.
  • Chaque enfant a accès à une éducation qui lui permet de réaliser pleinement son potentiel.
  • Chaque enfant est libre de jouer, de rire et de s’émerveiller.
  • Chaque enfant est et se sent libre de rêver.
  • Chaque enfant a pleinement conscience de qui il est, d’où il vient et de ce qu’il veut être.
  • Chaque enfant se sent écouté et habilité.

Figure C.1 Indice canadien du bien-être chez les enfants et les jeunes, UNICEF Canada et UNE jeunesse

Description de la figure C.1

Le titre de la figure C.1 est « Indice canadien du bien-être chez les enfants et les jeunes, UNICEF Canada et UNE jeunesse ».

L’arrière-plan de la figure C.1 est en blanc. Un dessin représentant la silhouette d’un arbre en gris pâle est présenté dans la figure. Huit indices sont présentés au bout des branches de l’arbre et un indice figure sur le tronc de l’arbre, juste avant que les branches se dispersent. Chacun des neuf indices est présenté dans un rectangle de couleur différente. Les noms des indices sont présentés en blanc.

Au-dessus de chaque indice se trouve une icône qui le représente. Le contour des icônes est de la même couleur que l’arrière-plan de l’indice qu’elles représentent et l’arrière-plan des icônes est en blanc. Les icônes ont une forme circulaire et sont délimitées par une ligne en gris pâle.

Les indices et leur icône respective sont les suivants, à partir de l’indice se trouvant sur le tronc de l’arbre et en allant vers la gauche : « Nous sommes heureux et respectés » (vue de face du haut du corps d’un enfant avec les bras levés; le seul trait de visage présenté est son sourire); « Nous sommes en harmonie avec notre environnement » (vue de profil d’un enfant assis, le bras droit levé, plié et posé sur son genou; sa main droite tient une fleur); « Nous sommes en sécurité » (vue de face du haut du corps d’un enfant les bras pliés sur sa poitrine, les mains fermées et les deux pouces levés; le seul trait de visage présenté est son sourire); « Nous avons notre place » (vue de face du haut du corps d’un adulte et d’un enfant, l’adulte tenant l’enfant dans ses bras; le seul trait de visage de l’adulte et de l’enfant est leur sourire); « Nous apprenons » (vue de face du haut du corps d’un enfant au-dessus d’une ligne verticale, représentant la surface d’un bureau; l’enfant a le bras gauche levé; le seul trait de visage présenté est son visage souriant); « Nous sommes en santé » (vue de profil du haut du corps d’un enfant dans une position de course; le seul trait de visage présenté est son sourire); « Nous sommes libres de jouer » (vue de profil d’un enfant assis sur une balançoire et qui se balance; le seul trait de visage présenté est son sourire); « Nous participons » (vue de face du haut du corps de trois enfants de différents âges, bras dessus dessous; l’enfant présenté à la gauche a le bras droit levé et l’enfant présenté à la droite a le bras libre éloigné de son corps; le seul trait de visage présenté est leur sourire); « Nous sommes protégés » (vue de profil d’un enfant sous une couverture, la tête, le bras gauche et l’épaule découverts; il se repose sur son avant-bras droit et le seul trait de visage présenté est son sourire).

La source de la figure C.1 est la suivante :

Source : UNICEF Canada et UNE jeunesse, s.d., Quelle est la situation au Canada? L’indice canadien du bien-être chez les enfants et les jeunes : Rapport de référence 2019 : Sommaire.

Indice canadien du mieux-être de la famille

L’Institut Vanier de la famille (2020b) travaille en collaboration avec des chercheurs de diverses disciplines et horizons pour élaborer l’Indice canadien du mieux-être de la famille, une mesure du bien-être à plusieurs volets qui offrira une occasion unique de comprendre les nombreuses composantes du bien-être dans une optique familiale.

L’Indice s’inspire des indices canadiens établis qui permettent de mesurer divers aspects des collectivités, notamment les expériences des peuples autochtones, des réfugiés et des enfants et des jeunes au Canada.

L’élaboration de l’Indice a été amorcée en septembre 2019 et se poursuit en 2020.

Annexe D : Critères liés à la qualité des indicateurs

Pour assurer la qualité générale des indicateurs, Guèvremont, Findlay et Cohen (2019) ont appliqué le Cadre d’assurance de la qualité de Statistique Canada pour orienter la sélection de critères liés à la petite enfance. D’après ces travaux, les critères suivants sont fondés sur Le cadre d’assurance de la qualité — Les produits statistiques de Statistique Canada pour orienter la sélection d’indicateurs du mieux-être (Statistique Canada, 2017a) :

  • Pertinence : La pertinence s’entend de la mesure dans laquelle l’information statistique répond aux besoins réels des utilisateurs, y compris des renseignements sur des sujets qui leur importent dans un format et dans un délai répondant à leurs besoins. Par exemple, si les mesures du bien-être sont utilisées pour surveiller et évaluer les politiques, elles doivent tenir compte des changements de politique.
  • Exactitude et fiabilité : L’exactitude s’entend de la mesure dans laquelle l’information décrit correctement le phénomène qu’elle devait servir à mesurer. Un indicateur valide est exempt de biais ou d’erreurs systématiques. La fiabilité se rapporte à la mesure dans laquelle l’information statistique est uniforme dans le temps, tant en ce qui concerne les mesures multiples d’un même phénomène qu’une série de mesures au fil du temps. Ces deux critères sont essentiels, par exemple, si les indicateurs du bien-être sont suivis au fil du temps pour mesurer la variation et le progrès.
  • Actualité : L’actualité correspond au délai entre le point de référence (ou la fin de la période de référence) auquel se rapporte l’indicateur et la date à laquelle les données deviennent disponibles. L’actualité est moins problématique dans le cas des indicateurs du bien-être qui varient lentement au fil du temps (p. ex. l’espérance de vie), mais elle est importante pour les mesures qui peuvent être plus sensibles aux situations qui évoluent (p. ex. le taux d’emploi).
  • Accessibilité et clarté : L’accessibilité s’entend de la facilité avec laquelle l’indicateur peut être défini, obtenu et utilisé. Ce critère se rapporte aussi à ce qu’il en coûte pour obtenir ou créer l’indicateur. Les indicateurs issus des données administratives existantes sont moins dispendieux que les indicateurs issus de données d’enquête qui exigent une collecte de données. La clarté renvoie à la mesure dans laquelle des métadonnées et d’autres renseignements sont fournis pour permettre aux utilisateurs de trouver et de choisir des produits ou des services qui correspondent à leurs besoins. Ces éléments sont essentiels pour orienter la création et la diffusion de mesures du bien-être.
  • Cohérence et comparabilité : La cohérence correspond à la mesure dans laquelle on peut réussir à regrouper l’indicateur avec d’autres renseignements statistiques dans un cadre analytique général et au fil du temps. Cette dimension se rapporte à l’utilisation de concepts, de classifications et de populations cibles types, qui favorisent la cohérence. La comparabilité correspond à la mesure dans laquelle les différences dans le temps ou entre les sources peuvent être attribuées à des changements des valeurs réelles des statistiques, et non aux changements apportés à la définition ou à la mesure. Par exemple, il sera essentiel d’utiliser des normes pour orienter la désagrégation des indicateurs du bien-être afin d’assurer la cohérence et la comparabilité générales des mesures.

Annexe E : Options de collecte de données à Statistique Canada

Statistique Canada mène depuis longtemps des enquêtes dans le but de recueillir les données nécessaires pour remplir le mandat de l’organisme qui consiste à rendre compte des conditions sociales, économiques et environnementales du pays. Même si les enquêtes demeurent un outil important pour recueillir les données nécessaires, l’organisme adopte un éventail d’approches dans le but de recueillir et de rassembler des données à l’appui des programmes statistiques. Bon nombre des méthodes suivantes peuvent se révéler pertinentes pour la collecte et la création de nouvelles mesures du bien-être.

  • Progrès réalisés dans la collecte de données à partir des enquêtes : Les enquêtes constituent et continueront d’être un important mode de collecte de données, surtout pour les mesures subjectives. Statistique Canada continue d’améliorer la méthodologie et les processus utilisés dans la collecte directe en introduisant différents modes de collecte (c.-à-d. en ligne) et des approches d’échantillonnage pour accroître l’actualité et remédier aux problèmes liés au fardeau des répondants et à la diminution des taux de réponse. En misant sur des réussites comme le programme Rapidonnées, l’organisme examine et expérimente de nouveaux modes de collecte, y compris l’établissement d’une nouvelle plateforme de données intégrée qui cherchera à unifier la collecte de données sur du contenu semblable et/ou auprès de populations cibles semblables et à appuyer un éventail d’options de collecte (c.-à-d. des panels probabilistes auprès des ménages, des enquêtes omnibus). Par exemple, des panels probabilistes seront utilisés pour recruter des personnes disposées à participer à de courtes enquêtes en remplissant un questionnaire électronique et avec qui on pourrait communiquer directement et de façon rentable par courriel ou autres méthodes avant-gardistes, comme des messages textes ou des applications. Ces progrès seront essentiels pour appuyer la collecte de mesures subjectives du bien-être.
  • Données administratives : Les données administratives sont des renseignements recueillis par les organismes des secteurs public et privé dans le cadre de leurs activités courantes (p. ex. les dossiers des naissances et des décès, les dossiers fiscaux, les dossiers d’immigration). L’utilisation des données administratives présente plusieurs avantages, notamment l’allègement du fardeau des répondants, la rapidité, le rapport coût-efficacité et la couverture. Pour assurer l’adéquation des données à leur utilisation, les produits de données administratives sont évalués selon des critères de qualité établis. Statistique Canada utilise depuis longtemps à de nouvelles fins des données recueillies par d’autres organismes, et l’utilisation de ces données est régie par la Politique de Statistique Canada sur l’utilisation de données administratives obtenues en vertu de la Loi sur la statistique (Statistique Canada, 2019b, 2016). Les données administratives offrent une façon rentable de générer de nouvelles mesures objectives du bien-être et, étant donné qu’elles représentent souvent un « recensement » des événements, elles peuvent appuyer la création de mesures désagrégées selon la région géographique ou le groupe de population.
  • Intégration de données : Le couplage de microdonnées est une méthode statistique reconnue à l’échelle internationale permettant d’intégrer des données en rassemblant des renseignements sur une entité à partir de deux ou de plusieurs sources afin de créer un fichier de microdonnées combinées concernant la même entité (c.-à-d. des personnes, des entreprises). Statistique Canada procède régulièrement au couplage de microdonnées pour combler les lacunes statistiques, réduire le fardeau des répondants et créer de nouvelles sources de données en vue de l’élaboration d’indicateurs et de la recherche. À l’appui de ces activités, l’organisme a établi l’Environnement de couplage de données sociales (ECDS) pour assurer que les couplages de microdonnées liées à des personnes soient réalisés à l’aide de méthodes statistiques poussées et conformément à la Directive sur le couplage de microdonnées pour assurer la protection et la confidentialité des renseignements personnels (Statistique Canada, 2017b, c, d).
  • Modélisation statistique : L’estimation sur petits domaines est un exemple d’utilisation de la modélisation statistique pour combler les lacunes statistiques, en particulier afin de produire des estimations pour des sous-populations ou de petits domaines précis lorsque les données existent à cette échelle ou lorsque la taille de l’échantillon est à ce point petite que les estimations directes ne sont pas suffisamment fiables pour être publiées. Les exemples de petits domaines comprennent une région géographique (p. ex. un comté, une municipalité, un quartier) ou un petit groupe de population (p. ex. une origine ethnique) ou un groupe de population au sein d’une région géographique (Hidiroglou, Beaumont et Yung, 2019). On pourrait envisager d’adopter ces approches pour produire des estimations désagrégées du bien-être, surtout lorsque des indicateurs sont nécessaires à des niveaux géographiques inférieurs.
  • Mégadonnées : Les mégadonnées sont des données en quantité volumineuse en grande partie non structurées générées par suite d’une surveillance ou de transactions régulières. Statistique Canada utilise des sources de mégadonnées, notamment des images satellites et des données de lecteurs optiques, pour estimer des mesures agricoles et économiques actuellement estimées au moyen de méthodes de collecte directe (p. ex. les enquêtes). Les sources de mégadonnées, y compris celles qui proviennent des médias sociaux, peuvent être considérées comme des sources potentielles pour générer de nouvelles mesures expérimentales du bien-être.

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