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Rendement des entreprises et appartenance

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Grosse ou petite, chaque entreprise du Canada a tout d’abord été une idée qui a germé dans l’esprit de quelqu’un. À un moment ou à un autre, un entrepreneur disposant d’une mise de fonds initiale et ayant de l’énergie à revendre a décidé de prendre un risque et de se lancer en affaires. Il est devenu nettoyeur à sec, fabricant d’ordinateurs, commerçant, restaurateur ou même éleveur d’émeus.

Les risques pris et le travail acharné de ces personnes ont porté fruit : le bénéfice d’exploitation des entreprises canadiennes a plus que doublé, passant de 112,1 milliards de dollars en 1998 à 243,6 milliards de dollars en 2006. Les entreprises non financières, par exemple les mines, les compagnies de théâtre ou les services Internet, ont réalisé 72 % de ces bénéfices; les établissements financiers et les compagnies d’assurances ont produit le reste.

Les entreprises qui génèrent les plus grosses recettes sont celles qui fournissent des biens aux consommateurs canadiens et au reste de l’économie : les fabricants, les grossistes et les détaillants. Ensemble, ces entreprises ont généré plus de 1 571,0 milliards de dollars de recettes et 73,3 milliards de dollars de bénéfices en 2006. Les constructeurs d’habitations et les autres entreprises de construction ont engrangé une autre tranche de 197,8 milliards de dollars de recettes cette même année, suivis de près par les entreprises en croissance rapide du secteur pétrolier et gazier (157,4 milliards de dollars). Les banques et les compagnies d’assurances ont pour leur part touché des recettes d’environ 275,8 milliards de dollars.

Plus grosses recettes : plus gros bénéfices?

Toutefois, les recettes les plus élevées ne signifient pas toujours les bénéfices les plus élevés. En 2006, les fabricants, les grossistes et les détaillants du Canada étaient parmi les entreprises les moins rentables, leur marge bénéficiaire moyenne se situant à environ 5 %. Entre-temps, les entreprises du secteur des services immobiliers et des services de location ainsi que de l’extraction minière, pétrolière et gazière ont affiché des marges bénéficiaires oscillant entre 18 % et 21 % en 2006. Cependant, la palme revient aux établissements financiers : les banques et les sociétés émettrices de cartes de crédit enregistrent en effet des marges bénéficiaires de 26 % et de 41 % respectivement.

Et la croissance?

La croissance suit les tendances économiques de près. Les entreprises participant au boom pétrolier et gazier dans l’Ouest ont connu une croissance considérable de leurs recettes de 2001 à 2006, tout comme les entreprises du secteur des services immobiliers de tout le pays. La croissance rapide d’Internet s’est également révélée profitable pour de nombreuses entreprises. Les industries de l’information et de la culture ont ainsi vu leurs recettes grimper en flèche pendant la même période.

Les moyennes et grandes entreprises ont tendance à être davantage en mesure de tirer parti de la conjoncture et de croître. De 1991 à 2003, le nombre de moyennes entreprises (de 20 à 99 employés) a augmenté de 25 %, tandis que le nombre de grandes entreprises (de 100 à 499 employés) a augmenté de 33 %. Par ailleurs, le nombre de petites entreprises (de 0 à 19 employés) ne s’est accru que de 11 %.

Pourtant, les petites entreprises sont de loin les plus nombreuses. En effet, plus de 9 entreprises canadiennes sur 10 en 2003 comptaient moins de 20 employés. Ensemble, ces petites entreprises n’emploient toutefois qu’environ 21 % de tous les travailleurs canadiens. Pour mettre cette statistique en perspective, un petit nombre de grandes entreprises, soit environ 2 000 sur plus d’un million, comptent pour 43 % de tous les employés au pays. Ces proportions sont demeurées presque inchangées de 1993 à 2003.

Les entreprises ont recours aux investissements de capitaux pour soutenir leur croissance. Les petites et moyennes entreprises du Canada ont affiché en effet une dette totale de 377 milliards de dollars en 2004. Si elles n’ont pas accès à un financement suffisant, la plupart des petites et moyennes entreprises ne peuvent pas prendre d’expansion, lancer de nouveaux produits ou investir dans la recherche et le développement. Les entreprises comptant de 1 à 4 employés ont une dette moyenne de 187 000 $, celles employant de 5 à 19 personnes, 489 000 $, et les entreprises ayant de 20 à 99 employés, 2,2 millions de dollars.

Faillites d’entreprises à leur plus faible niveau en 25 ans

Bien que le financement des entreprises soit le carburant de notre économie, les dettes peuvent s’accumuler. Et en l’absence d’importants bénéfices d’exploitation pour rembourser les sommes dues, de nombreuses entreprises doivent déclarer faillite chaque année. Cependant, selon une récente étude, le taux de faillite des entreprises en 2005 a chuté à son niveau le plus bas en 25 ans, soit un taux de seulement 7 faillites pour 1 000 entreprises.

Certains indicateurs montrent que les entreprises du Canada sont aujourd’hui plus en santé et peuvent davantage traverser des périodes difficiles. Par exemple, les récessions et la restructuration économique du début des années 1980 et 1990 étaient accompagnées de taux de faillite d’entreprises considérablement plus élevés. En fait, ces taux ont atteint des sommets en 1982 et en 1992. Toutefois, le ralentissement économique de 2001 et 2002 n’était pas accompagné d’une augmentation semblable au taux de faillite d’entreprises. Ces taux ont fortement baissé, tout comme les pertes financières moyennes associées aux faillites.

La part de l’économie sous contrôle étranger est stable

Certaines entreprises canadiennes sont sous contrôle étranger et celles-ci ont enregistré des bénéfices records ces dernières années. Malgré leur succès, la part des sociétés sous contrôle étranger est demeurée stable en 2004 : les entreprises étrangères ont possédé 22 % de l’actif des sociétés détenu au Canada et ont produit 30 % des recettes. Mises à part quelques fluctuations, ces proportions sont demeurées passablement stables depuis le milieu des années 1990.

Les États-Unis continuent d’être de loin la force dominante. En effet, les sociétés américaines ont représenté 60 % de la valeur de l’actif et des recettes sous contrôle étranger en 2004. Viennent ensuite le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Japon, les Pays-Bas et la France, le classement étant établi en fonction de l’actif et des recettes. Les industries les plus importantes sous contrôle étranger sont le secteur de la fabrication (50 % de l’actif total en 2004) et celui du pétrole et du gaz (45 % de l’actif total en 2004).