État de l'union : Le Canada chef de file du G7 avec près du quart des couples vivant en union libre, en raison du Québec
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Diffusion : 2022-07-13
Partager un domicile avec un conjoint marié ou un conjoint de fait peut créer un lien spécial et constituer une source de soutien permettant de traverser les hauts et les bas de la vie. Les couples forment l'une des principales unités décisionnelles de la société au sein desquelles des décisions concernant le fait d'avoir des enfants ou non, le type d'achats effectué et les lieux de résidence et de travail sont souvent prises.
Bien que diverses formes de couples aient toujours existé, la reconnaissance des différents types de couple s'est accrue à mesure que la société a évolué.
De nombreuses personnes qui entament de nouvelles relations ont des enfants d'une union précédente, ce qui donne lieu à la création de familles recomposées. Or, comme les membres de ces familles recomposées ne vivent parfois ensemble qu'une partie du temps, d'autres personnes ne faisant pas partie du couple lui-même peuvent également prendre part aux décisions concernant le logement, les dépenses, l'éducation des enfants et d'autres aspects de la vie familiale.
Pour de nombreux couples, la pandémie de COVID-19 a entraîné des perturbations majeures au sein du ménage. Certaines personnes ont été gravement malades, d'autres ont perdu leur emploi ou ont travaillé un moins grand nombre d'heures, alors que d'autres ont été contraintes de s'adapter rapidement à la nouvelle réalité du travail à domicile de l'un ou des deux membres du couple. Les confinements et les mesures de distanciation physique ont tantôt engendré de nouvelles sources de stress et de désaccord, tantôt rapproché les membres des familles. Les couples comptant des enfants à la maison ont dû surmonter de nouveaux défis, qu'il s'agisse de l'enseignement virtuel, des décisions au sujet de la vaccination ou des préoccupations à l'égard du bien-être des enfants.
Dans ce contexte, le Recensement de la population de 2021 a permis de donner un aperçu des caractéristiques des 8,6 millions de couples au Canada. Les données révèlent que les couples continuent de se diversifier et qu'ils diffèrent grandement d'une génération et d'une région du pays à l'autre.
Faits saillants
Une constante demeure depuis plus d'un siècle : la plupart des adultes âgés de 15 ans et plus vivent avec un conjoint marié ou de fait. En effet, 57 % des adultes étaient en couple en 2021 et 58 % l'étaient aussi il y a exactement 100 ans, en 1921.
L'âge médian des personnes en couple a augmenté au fil du temps, principalement en raison du vieillissement de la population. En outre, comme les hommes vivent en moyenne plus longtemps que par le passé, un pourcentage plus élevé de femmes restent en couple à un âge plus avancé. Plus de la moitié (52 %) des femmes âgées de 65 ans et plus étaient en couple en 2021, en hausse par rapport à la proportion de 41 % observée en 1981.
Comparativement aux générations précédentes, les jeunes adultes d'aujourd'hui sont moins susceptibles de vivre en couple, car d'autres modes de vie, tels que vivre seul, vivre avec des colocataires et vivre avec ses parents, sont devenus plus répandus. Alors que plus des deux tiers (68 %) des personnes âgées de 25 à 29 ans étaient en couple en 1981, cette proportion était d'un peu moins de deux cinquièmes (39 %) en 2021.
L'union libre est la norme lorsque les jeunes adultes se mettent en couple. En 2021, près de 8 personnes sur 10 (79 %) âgées de 20 à 24 ans qui étaient en couple vivaient avec un conjoint de fait. Toutefois, l'union libre gagne également en popularité chez les gens plus âgés, 16 % des personnes de 55 à 69 ans ayant choisi ce type d'union, en hausse par rapport à 13 % en 2016.
De 1981 à 2021, le nombre de couples en union libre a augmenté de 447 %, une croissance beaucoup plus forte que celle des couples mariés (+26 %) au cours de la même période. Quoi qu'il en soit, le mariage demeure le type d'union prédominant. En 2021, plus des trois quarts (77 %) des couples étaient mariés et 23 % vivaient en union libre.
Parmi les pays du G7, le Canada présente la plus forte proportion de couples vivant en union libre (23 %), principalement en raison de la popularité de ce type d'union au Québec, où vivent plus de 2 couples en union libre sur 5 (43 %) au pays. Si l'on exclut le Québec, la proportion des couples en union libre au Canada aurait été de 17 % en 2021.
Pour la première fois, la majorité des couples au Nunavut (52 %) vivaient en union libre en 2021. La prévalence de ce type d'union dans ce territoire s'explique par la structure par âge beaucoup plus jeune de la population comparativement aux autres régions du Canada, mais peut aussi être le reflet de préférences culturelles.
En raison du vieillissement de la population et de la baisse de la fécondité, un nombre relativement plus faible de couples ont des enfants qui vivent avec eux. En 2021, la moitié (50 %) des couples avaient des enfants de tous âges vivant avec eux, en baisse par rapport à 51 % en 2016 et à 64 % en 1981.
Alors que la prévalence de l'union libre diminue fortement dans les autres provinces après le début de l'âge adulte, ce n'est pas le cas au Québec. De plus, les couples en union libre au Québec étaient proportionnellement plus nombreux à avoir des enfants à la maison (49 %) que leurs homologues mariés (45 %), comme c'est le cas depuis 2011.
Parmi les couples ayant des enfants, ceux vivant en union libre étaient plus que quatre fois plus susceptibles d'être des familles recomposées (31 %) que les couples mariés ayant des enfants (7 %), ce qui laisse croire que les parents peuvent préférer vivre en union libre lorsqu'ils commencent une nouvelle union.
Aujourd'hui, Statistique Canada diffuse pour la première fois des données du recensement sur le statut de diversité de genre des couples. En 2021, parmi les 8,6 millions de couples que comptait le Canada, 32 205 étaient composés d'au moins une personne transgenre ou non binaire. Le pays comptait par ailleurs 95 435 couples de même genre, c'est-à-dire des couples qui sont soit formés de deux femmes soit formés de deux hommes, et dont les membres sont tous deux cisgenres. Au total, les couples de même genre et les couples comptant au moins une personne transgenre ou non binaire représentaient 1,5 % de tous les couples au pays.
Une majorité d'adultes ont un conjoint marié ou un conjoint de fait, une constante des 100 dernières années
Malgré la diversité croissante de la population canadienne et les changements profonds dans la réalité de la vie quotidienne, la plupart des adultes (âgés de 15 ans et plus) continuent de vivre en couple. En effet, la proportion des adultes qui vivent en couple est demeurée remarquablement stable si l'on compare 2021 (57 %) à un siècle plus tôt, en 1921 (58 %).
Les quelques variations de la proportion des adultes en couple au cours du dernier siècle sont le reflet des changements sociaux. Par exemple, des années 1950 à la fin des années 1970, une forte augmentation du nombre de mariages et un baby-boom se sont produits lorsque les adultes ont commencé à se marier et à avoir des enfants à des âges historiquement jeunes. Par exemple, deux tiers (67 %) des adultes étaient en couple en 1961 — la proportion la plus élevée du dernier siècle.
Durant les décennies suivant le baby-boom, c'est-à-dire dans la deuxième moitié du 20e siècle, d'autres changements sociaux ont procuré plus de choix et d'indépendance à de nombreuses personnes, surtout aux femmes, qui peuvent ainsi reporter ou délaisser la vie en couple, si elles le souhaitent. Ces changements comprennent la légalisation de la pilule contraceptive, la participation accrue des femmes aux études postsecondaires et au marché du travail, ainsi que l'entrée en vigueur de la Loi sur le divorce en 1968 et la réduction subséquente, en 1986, de trois ans à un an de la période de séparation exigée pour les divorces « sans égard à la faute ».
La légère baisse de la proportion d'adultes qui étaient en couple de 1996 (59 %) à 2021 (57 %) est en grande partie liée au vieillissement de la population. Tandis que la proportion de personnes vivant en couple a augmenté chez les générations plus récentes d'adultes âgés comparativement à leurs prédécesseurs, la proportion de personnes âgées de 65 ans et plus qui étaient en couple en 2021 (62 %) était tout de même inférieure à celle des personnes âgées de 35 à 64 ans (70 %).
Plus de femmes âgées mais moins de jeunes adultes sont en couple
Au cours des dernières décennies, la proportion d'adultes âgés vivant en couple a augmenté, ce qui s'explique par la hausse de l'espérance de vie des hommes et donc par sa convergence avec l'espérance de vie des femmes. De 1980 à 2020, l'espérance de vie à la naissance des hommes a augmenté de façon plus marquée (de 71,6 ans à 79,5 ans) que celle des femmes (de 78,8 ans à 84,0 ans) au cours de la même période. Des études antérieures ont révélé que, parmi les adultes âgés, le fait de vivre en couple est associé à une plus grande longévité et à une probabilité plus faible de se sentir socialement isolé, particulièrement chez les femmes plus âgées.
En outre, comme les hommes vivent en moyenne plus longtemps que par le passé, un pourcentage plus élevé de femmes restent en couple à un âge plus avancé. Plus de la moitié (52 %) des femmes âgées de 65 ans et plus étaient en couple en 2021, en hausse par rapport à 1981 (41 %).
Malgré la réduction de l'écart entre leurs espérances de vie, les femmes vivent, en moyenne, encore plus longtemps que les hommes, et ces derniers sont plus portés à former de nouvelles unions à un âge avancé. Par conséquent, les hommes âgés demeurent proportionnellement plus nombreux à être en couple que les femmes âgées. En 2021, près de trois quarts (74 %) des hommes âgés de 65 ans et plus étaient en couple, une proportion pratiquement inchangée par rapport à 1981 (75 %).
Les jeunes adultes d'aujourd'hui sont proportionnellement moins nombreux à être en couple que ceux des générations précédentes. Cette baisse du nombre de couples est plus marquée chez les hommes et les femmes âgés de 25 à 29 ans, la proportion de personnes en couple dans ce groupe d'âge étant passée de 68 % en 1981 à 43 % en 2016, puis à 39 % en 2021. La poursuite des études postsecondaires et d'une carrière, une première grossesse de plus en plus tardive et une prévalence croissante de jeunes adultes vivant avec leurs parents sont des facteurs ayant contribué à cette tendance. De plus, une proportion croissante de jeunes adultes vivent au sein d'un autre ménage que celui de leur partenaire sentimental (voir l'encadré ci-dessous).
Ni seuls ni ensemble : près de 3 jeunes adultes sur 10 ne vivant pas avec un conjoint marié ou de fait forment un couple « vivant chacun chez soi »
Le Recensement de la population permet de répertorier les couples qui vivent ensemble, mais certaines personnes vivent au sein d'un autre ménage que celui de leur conjoint marié ou conjoint de fait, que ce soit par choix ou pour des raisons circonstancielles. C'est particulièrement le cas chez les jeunes adultes âgés de 20 à 34 ans qui n'étaient ni mariés ni en union libre : selon les données de l'Enquête sociale canadienne – Bien-être, travail non rémunéré et temps passé en famille, près de 3 personnes sur 10 (29 %) en 2021 étaient dans cette situation, soit une proportion plus élevée que celle observée pour la population âgée de 15 ans et plus (17 %) dans son ensemble.
Le Canada présente la plus forte proportion de couples vivant en union libre parmi les pays du G7, surtout du fait de la popularité de ce type d'union au Québec
De 1981 à 2021, le nombre de couples en union libre a crû de 447 %, une croissance beaucoup plus forte que celle des couples mariés (+26 %) pendant la même période. En fait, le nombre de couples mariés a même diminué au Québec (-17 %), à Terre-Neuve-et-Labrador (-10 %) et au Nouveau-Brunswick (-2 %) pendant cette période de 40 ans.
Quoi qu'il en soit, le mariage demeure le type d'union prédominant. En 2021, plus des trois quarts (77 %) des couples étaient mariés et 23 % des couples vivaient en union libre.
D'après les récentes données, la prévalence des unions libres au Canada est la plus élevée parmi les pays du G7, surtout en raison de la popularité de ce type d'union au Québec. Si l'on exclut le Québec, la proportion des couples en union libre au Canada aurait été de 17 % en 2021.
Si le Canada compte la proportion la plus élevée de couples vivant en union libre parmi les pays du G7, il se situe tout de même derrière la plupart des pays nordiques (Norvège, Suède et Finlande) — une tendance qui témoigne de différences sociétales et législatives entourant la cohabitation et la procréation en dehors du mariage.
La prévalence des unions libres au Nunavut (52 %), au Québec (43 %) et dans les Territoires du Nord-Ouest (36 %) est plus élevée qu'en Suède, qui est le pays affichant la proportion la plus élevée d'unions libres à l'échelle nationale (un tiers des couples y vivent en union libre).
L'union libre est la norme chez les jeunes adultes, et sa prévalence augmente chez les gens plus âgés
La majorité des jeunes adultes optent pour l'union libre. Près de 8 personnes sur 10 (79 %) âgées de 20 à 24 ans qui étaient en couple en 2021 n'étaient pas mariées.
La proportion de personnes vivant en union libre baisse rapidement chez les personnes de 25 à 34 ans, puis diminue plus lentement pour atteindre son niveau le plus bas au sein du groupe d'âge le plus âgé. Parmi les personnes âgées de 85 ans et plus vivant en couple, 5 % vivaient en union libre.
Au cours des 40 années précédant le Recensement de 2021, l'union libre est devenue plus répandue parmi tous les groupes d'âge de la population, mais elle a connu la croissance la plus forte chez les jeunes adultes. Parmi les personnes âgées de 20 à 24 ans qui formaient un couple, 23 % vivaient en union libre en 1981, comparativement à 79 % en 2021.
De 2016 à 2021, la croissance du nombre de couples en union libre a aussi été relativement forte chez les 55 à 69 ans, qui représentaient 16 % des personnes en couple dans ce groupe d'âge en 2021, en hausse par rapport à 13 % en 2016. En 2021, les personnes faisant partie de ce groupe d'âge constituaient l'essentiel de la génération du baby-boom, un groupe plus susceptible d'avoir formé de multiples unions au cours de leur vie par rapport aux générations précédentes. À la suite d'un divorce, les adultes âgés choisissent de plus en plus l'union libre lorsqu'ils forment de nouvelles unions.
Les couples ont vraisemblablement été affectés par la pandémie de COVID-19, pour le meilleur ou pour le pire
À cause de la pandémie, certains couples ont vécu des changements majeurs et imprévus dans leur vie, par exemple une maladie, une perte d'emploi, une réduction de revenu et une diminution des interactions sociales. Ces perturbations peuvent avoir transformé radicalement la dynamique relationnelle si, par exemple, l'équilibre entre les revenus des conjoints s'est transformé. Les données ont révélé, par exemple, qu'au début de la pandémie, plus de femmes que d'hommes ont perdu leur emploi par rapport à un an plus tôt.
En raison de la pandémie, les conjoints mariés ou conjoints de fait ont dû prendre de nouvelles décisions conjointement au sujet de la distanciation physique, des bulles sanitaires, de la vaccination et de la planification familiale, entre autres questions émergentes. Certains couples comptant des enfants ont eu des divergences de perception quant à l'équité de la répartition des tâches parentales et de l'enseignement à la maison.
Selon les données de l'Enquête sociale canadienne — Bien-être, travail non rémunéré et temps passé en famille de 2021, plus d'un cinquième (22 %) des adultes qui étaient dans une relation où les deux conjoints mariés ou de fait travaillaient ont affirmé que les deux travaillaient de la maison au moins une partie du temps. Ces couples peuvent avoir fait face à de nouvelles difficultés en lien avec l'espace de travail restreint et le manque d'intimité.
De nombreux chercheurs dans le domaine de la famille qui se penchent sur les effets de la pandémie sur les relations de couple soutiennent qu'elle a probablement affecté la nature des relations de couple, pour le meilleur ou pour le pire (lien en anglais seulement). Dans le cas des conjoints mariés ou des conjoints de fait qui éprouvaient déjà des difficultés relationnelles, le stress ajouté par la pandémie peut avoir accru les tensions et possiblement le désir de se séparer ou de mettre fin à la relation.
Parallèlement, les circonstances de la pandémie ont fait en sorte qu'il s'est avéré plus difficile pour les couples, pour des raisons pratiques, de choisir de vivre séparément. Les couples mariés qui envisageaient de divorcer ou qui étaient en instance de divorce ont fait face à des fermetures de tribunaux ou à des retards dans le système judiciaire, ce qui a entraîné un ralentissement du nombre de demandes de divorce déposées ou accordées. Par conséquent, le nombre de divorces enregistrés au Canada a diminué de 25 % de 2019 à 2020, la plus forte baisse annuelle jamais enregistrée.
En revanche, chez les couples dont la relation était forte avant la pandémie — et pour lesquels les effets de la pandémie ont été moins préjudiciables — , le fait de passer plus de temps ensemble, de prendre des décisions ensemble et de devoir compter l'un sur l'autre peut les avoir aidés à surmonter les défis changeants de cette période sans précédent (lien en anglais seulement).
Pour la première fois, la majorité des couples au Nunavut vivent en union libre
Alors que les unions libres ont gagné en popularité dans toutes les régions du pays, la prévalence de ces couples varie considérablement d'une province et d'un territoire à l'autre.
Pour la première fois en 2021, plus de la moitié (52 %) des couples au Nunavut vivaient en union libre. La forte prévalence des unions libres dans ce territoire s'explique en grande partie par la structure par âge de sa population qui est beaucoup plus jeune que celle du reste du Canada. Elle peut aussi être le reflet, dans une certaine mesure, de préférences culturelles.
Plus de 4 couples sur 10 (43 %) au Québec — la deuxième province la plus populeuse du Canada — vivaient en union libre en 2021. Parmi les provinces, c'est au Québec qu'on a observé la proportion la plus élevée de couples vivant en union libre à chacun des recensements depuis que ce type d'union est mesuré, soit depuis le Recensement de 1981. En comparaison, moins de 2 couples sur 10 vivaient en union libre en Ontario, en Colombie-Britannique et dans les trois provinces des Prairies, de même qu'à l'Île-du-Prince-Édouard et à Terre-Neuve-et-Labrador.
Le Québec comptait plus des deux cinquièmes (43 %) des couples en union libre au Canada en 2021, une proportion pratiquement inchangée depuis 2001 (44 %).
Plus de couples vivent en union libre dans les régions rurales du pays que dans les régions urbaines
Parmi les différentes régions dans les provinces et les territoires, la proportion de couples en union libre varie en fonction de leurs caractéristiques socioculturelles et démographiques distinctes.
Dans les grands centres urbains du Canada (régions métropolitaines de recensement), 21 % des couples vivaient en union libre, tout juste sous la moyenne nationale de 23 %. Les grands centres urbains du Canada ont tendance à avoir des populations relativement plus grandes d'immigrants et de personnes racisées, au sein desquelles le mariage est plus répandu. C'était particulièrement le cas à Toronto (12 %) et à Abbotsford–Mission (13 %).
Par rapport aux grands centres urbains, les unions libres étaient plus répandues chez les couples vivant dans les petits centres urbains (agglomérations de recensement) et dans les régions rurales à l'extérieur des centres urbains (27 % dans les deux cas).
Les municipalités du Canada (subdivisions de recensement) présentaient également une grande diversité en termes de type d'union. Par exemple, le mariage est omniprésent à Stanley, au Manitoba, où 99 % des couples étaient mariés, et des proportions similaires ont été constatées dans les municipalités avoisinantes de Rhineland (98 %) et de Winkler (96 %). Selon les données de l'Enquête nationale auprès des ménages de 2011, ces trois municipalités rurales abritaient une population relativement importante de langue allemande et affiliée à la religion mennonite.
En revanche, dans plusieurs collectivités de la banlieue de Québec et de Montréal, l'union libre est la norme en ce qui concerne les couples. Plus des deux tiers (68 %) des couples de Sainte-Brigitte-de-Laval vivaient en union libre, tout comme plus de 6 couples sur 10 à Saint-Apollinaire (64 %), à Stoneham-et-Tewkesbury (63 %), à Saint-Lin-Laurentides (63 %) et à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier (61 %). Ces villes de banlieue ont connu une forte croissance de leur population ces dernières années, comprenant souvent de nouveaux développements résidentiels centrés sur les jeunes familles.
Le vieillissement de la population et la baisse de la fécondité ont entraîné une diminution du nombre de couples ayant des enfants à la maison
La tendance à la baisse au cours des quatre dernières décennies se poursuit : en 2021, la moitié (50 %) des couples avaient des enfants de tous âges à la maison, comparativement à 51 % en 2016 et à 64 % en 1981.
Le recensement détermine les familles en fonction du lieu habituel de résidence des personnes. Par conséquent, les couples qui ont des enfants d'un certain âge qui ne vivent plus avec eux parce qu'ils ont formé leur propre famille ou ménage sont comptabilisés dans les données de recensement comme n'ayant pas d'enfants à la maison.
Au cours des cinq années précédentes, la diminution de la proportion des couples qui ont des enfants à la maison est attribuable aux couples en union libre puisque la proportion des couples mariés qui avaient des enfants est restée stable, se maintenant à 53 %. Après la forte croissance de la proportion de couples en union libre ayant des enfants à la maison enregistrée dans les années 1980 et 1990, un plateau a été atteint au cours des années 2000, suivi d'une baisse de 2016 (44 %) à 2021 (42 %).
Deux principales tendances démographiques ont contribué à la baisse de la proportion des couples ayant des enfants à la maison : le vieillissement de la population et la baisse de la fécondité.
Le vieillissement de la population, combiné à une proportion plus élevée d'adultes âgés vivant en couple comparativement aux générations précédentes, fait en sorte que les couples sont en moyenne plus âgés et qu'ils se retrouvent à des périodes de leur vie où ils sont moins susceptibles d'avoir des enfants à la maison. C'était particulièrement le cas chez les personnes mariées, dont l'âge médian était plus élevé (55,2 ans) que celui des personnes en union libre (41,2 ans).
En plus du vieillissement de la population, l'indice synthétique de fécondité du Canada affiche une tendance à la baisse depuis 2008 et a atteint un creux sans précédent de 1,40 enfant par femme en 2020. De plus l'âge moyen à la maternité a graduellement augmenté, passant de 26,7 ans en 1976 à 31,3 ans en 2020. En raison de cette fécondité plus faible et plus tardive, la proportion de jeunes adultes en couple qui ont des enfants à la maison a diminué au fil du temps, particulièrement au cours des 20 dernières années. Par exemple, en 2001, plus de la moitié (51 %) des conjoints mariés ou de fait âgés de 25 à 29 ans avaient un enfant à la maison. En 2021, cette proportion avait diminué pour se situer à 35 %.
Parmi les personnes âgées de 40 à 64 ans, cependant, la proportion de conjoints mariés ou de conjoints de fait ayant des enfants à la maison a augmenté au cours des 20 dernières années. Cette hausse était la plus marquée chez les conjoints mariés ou chez les conjoints de fait âgés de 50 à 54 ans, parmi lesquels 70 % avaient un enfant à la maison en 2021, comparativement à 58 % en 2001. La tendance à une proportion plus élevée d'adultes plus âgés en couple et ayant des enfants à la maison s'explique par la hausse à la fois de l'âge moyen à la maternité et du nombre de jeunes adultes vivant avec leurs parents.
De plus, la pandémie a mené près d'un quart des adultes à modifier leurs projets d'avoir des enfants, la majorité ayant choisi d'avoir moins d'enfants que prévu ou encore d'en avoir plus tard. Dans ce contexte, on s'attend à ce que la proportion de couples ayant des enfants à la maison continue de baisser au cours des prochaines années.
Les régions urbaines du Canada, surtout la région du Grand Toronto, comptent plus de couples ayant des enfants à la maison
En général, les couples habitant dans les centres urbains du Canada (régions métropolitaines de recensement et agglomérations de recensement) étaient plus susceptibles d'avoir des enfants à la maison (52 %) en 2021 que ceux habitant à l'extérieur de ces centres (41 %). Cela reflète le fait que la population des régions rurales du pays est plus âgée et vieillit plus rapidement que celle des régions urbaines. Il existe toutefois une exception à cette tendance : au Nunavut, près de 8 couples sur 10 avaient des enfants à la maison, ce qui est attribuable à sa fécondité plus élevée et à la structure par âge exceptionnellement jeune de cette population.
Par ailleurs, environ 6 couples sur 10 à Toronto (60 %) et à Oshawa (59 %) avaient des enfants à la maison, les proportions les plus élevées observées parmi les grands centres urbains. Dans la région du Grand Toronto, la majorité des couples dans les municipalités de Milton (71 %), Brampton (69 %), Ajax (68 %), Vaughan et Bradford West Gwillimbury (66 % dans chacune d'entre elles) ainsi que d'Oakville (65 %) avaient des enfants à la maison, ces villes de banlieue ayant tendance à attirer les jeunes familles. En comparaison, une proportion plus faible de couples avaient des enfants à la maison à Qualicum Beach (19 %), à Nanaimo E (23 %) et à Parksville (25 %) en Colombie-Britannique, de même qu'à Elliot Lake (26 %) en Ontario, des centres urbains de plus petite taille réputés pour leurs communautés de retraités.
Le Québec compte davantage de couples en union libre ayant des enfants que de couples mariés ayant des enfants
À l'inverse du Canada dans son ensemble, les couples en union libre au Québec étaient proportionnellement plus nombreux à avoir des enfants à la maison (49 %) en 2021 que les couples mariés (45 %), comme c'est le cas depuis 2011. La plus grande prévalence des couples en union libre ayant des enfants au Québec comparativement aux autres provinces et aux territoires, peut s'expliquer en partie par le contexte juridique et culturel unique (lien en anglais seulement) de cette province.
La prévalence de l'union libre baisse nettement après le début de l'âge adulte dans toutes les provinces et tous les territoires, sauf au Québec et au Nunavut. Cela laisse entendre que si l'union libre semble servir principalement de « prélude » au mariage chez les jeunes adultes dans plusieurs régions du Canada et, dans une moindre mesure, de « post-scriptum » au mariage, ce type d'union sert davantage de substitut au mariage pour de nombreux résidents du Québec et du Nunavut.
Depuis quelques années, plusieurs pays, à savoir la Norvège, l'Islande et la Slovénie, comptent aussi proportionnellement plus de couples en union libre ayant des enfants que de couples mariés ayant des enfants (0,6 Mo, lien en anglais et en format PDF seulement).
Les couples en union libre ayant des enfants sont plus de quatre fois plus susceptibles d'être des familles recomposées que les couples mariés ayant des enfants
Alors que beaucoup de conjoints mariés ou de conjoints de fait sont toujours dans leur première union, d'autres sont séparés ou divorcés et ont mis fin à un ou à plusieurs mariages ou unions libres antérieurs. La présence d'enfants de relations précédentes signifie que de nombreux couples doivent négocier et organiser le temps parental, les décisions relatives à la pension alimentaire pour enfants et d'autres décisions parentales dans deux voire plusieurs ménages. En 2021, un peu plus de 1 couple sur 10 ayant des enfants (12 %) était une famille recomposée, c'est-à-dire que leur famille comprenait au moins un enfant biologique ou adopté dont la naissance précédait leur union actuelle. Cette proportion est stable depuis 2011, alors que des données sur les familles recomposées ont été recueillies pour la première fois au recensement.
Pour en savoir davantage sur les caractéristiques familiales des enfants, voir Seul chez soi : Le nombre de personnes vivant seules est plus élevé que jamais, mais les colocataires sont le type de ménage qui connaît la plus forte croissance.
Parmi les couples ayant des enfants, ceux vivant en union libre étaient plus de quatre fois plus susceptibles d'être des familles recomposées (31 %) que ceux qui étaient mariés (7 %). Cela suggère que certaines personnes peuvent préférer vivre en union libre lorsqu'elles forment de nouvelles unions après avoir eu des enfants.
Les mesures de distanciation physique et les restrictions de voyage qui ont été imposées à diverses phases de la pandémie ont vraisemblablement entraîné de nouvelles difficultés (lien en anglais seulement) pour les couples dont au moins un des membres partage les responsabilités parentales avec son ex-conjoint marié ou ex-conjoint de fait. Selon les données de l'Enquête sociale canadienne — Bien-être, travail non rémunéré et temps passé en famille de 2021, 5 % des adultes dont la situation a changé à cause de la pandémie ont déclaré qu'au moins un de leurs enfants passait désormais plus ou moins de temps chez l'autre parent ou tuteur.
Pour en savoir plus sur les familles, voir l'infographie Un portrait des familles au Canada en 2021.
Le statut de diversité de genre des couples est mesuré pour la première fois : environ 1 couple sur 250 compte au moins une personne transgenre ou non binaire
Dans le Recensement de 2021, les couples pouvaient être classés en fonction de leur statut de diversité de genre pour la première fois.
Le statut de diversité de genre d'un couple indique si les deux membres d'un couple sont cisgenres, c'est-à-dire des personnes dont le genre déclaré correspond à leur sexe à la naissance déclaré, ou si au moins un membre du couple est transgenre ou non binaire. De plus, parmi les couples cisgenres, une distinction peut être faite entre ceux qui sont composés de deux personnes de genre différent (un couple de genre différent) et ceux formés de deux personnes de même genre (un couple de même genre).
L'analyse de la prévalence et de la répartition de la diversité de genre chez les couples représente une autre étape importante dans les efforts que Statistique Canada continue de déployer pour mieux mesurer les changements sociétaux et produire des renseignements de nature statistique sur les divers groupes de population.
En 2021, la plupart (98,5 %) des 8,6 millions de couples au Canada étaient des couples de genre différent, à savoir qu'ils étaient formés d'une femme et d'un homme, tous deux cisgenres.
Ainsi, 1,5 % des couples (127 640) étaient soit des couples de même genre, soit des couples comptant au moins une personne transgenre ou non binaire.
Les couples de même genre, c'est-à-dire les couples formés de deux femmes ou de deux hommes qui sont tous deux cisgenres, représentaient 1,1 % de tous les couples.
Les couples comptant au moins une personne transgenre ou non binaire représentaient environ 1 couple sur 250 (0,4 %). Dans ce groupe, les couples transgenres, soit un couple au sein duquel au moins un membre est transgenre et aucun membre n'est non binaire, étaient environ deux fois plus nombreux que les couples non binaires (dont au moins un membre est non binaire).
La proportion des personnes qui vivaient en couple était plus faible au sein des populations transgenres (32 %) ou non binaires (26 %) que dans la population cisgenre (47 %), entre autres parce que les populations transgenres ou non binaires sont plus jeunes en moyenne.
La majorité des couples de même genre ayant des enfants sont formés de deux femmes
Parmi les couples de même genre ayant des enfants, près de 4 sur 5 (79 %) étaient composés de deux femmes. De plus, la proportion de couples de même genre qui étaient mariés, par rapport à ceux qui vivaient en union libre, était légèrement plus élevée chez les couples formés de deux femmes que chez ceux formés de deux hommes.
Dans l'ensemble, la proportion de couples de même genre qui étaient mariés (37 %) était moins de la moitié de celle des couples de genre différent (78 %). Les couples de même genre étaient également proportionnellement moins nombreux à avoir des enfants à la maison (15 %) que les couples de genre différent (50 %).
Les couples non binaires sont plus jeunes et vivent principalement en union libre sans enfants
Les caractéristiques démographiques des couples transgenres ou non binaires varient considérablement. Par exemple, l'âge médian des membres des couples transgenres (52,8 ans) était comparable à celui des membres des couples de genre différent (52,4 ans), mais plus élevé que celui des membres des couples de même genre (44,0 ans) ou non binaires (32,0 ans).
Comme en ce qui concerne le profil par âge, les couples transgenres ou non binaires différaient également selon le type d'union et la présence d'enfants à la maison. Encore une fois, les couples transgenres présentaient des caractéristiques plus comparables à celles des couples de genre différent qu'à celles des couples de même genre ou non binaires. Par exemple, 75 % des couples transgenres étaient mariés, comparativement à 78 % des couples de genre différent et à 39 % des couples non binaires.
Parmi les personnes transgenres en couple, la plupart (63 %) étaient des femmes transgenres et 37 % étaient des hommes transgenres. Plus de la moitié (54 %) des personnes transgenres en couple étaient des femmes transgenres formant une union avec un homme cisgenre.
Les couples de même genre et les couples transgenres ou non binaires étaient plus prévalents dans les grands centres urbains du Canada, surtout dans leurs centres-villes
Conformément aux différences régionales observées au sein des populations transgenres ou non binaires au Canada, les couples transgenres ou non binaires étaient généralement plus fréquents dans les grands centres urbains du Canada, surtout à Victoria (0,8 %), à Halifax (0,7 %) et à Fredericton (0,7 %).
Même si les couples transgenres ou non binaires étaient un peu moins prévalents au Québec, c'est dans cette province où l'on retrouvait la plus grande proportion de couples de même genre (1,4 %). En général, les couples de même genre représentaient une proportion beaucoup plus grande de tous les couples dans les centres-villes des grands centres urbains, surtout à Toronto (8,6 % de tous les couples), à Vancouver (8,5 %), à Québec (6,8 %) et à Montréal (6,3 %).
Près des deux cinquièmes des couples de même genre ayant des enfants sont des familles recomposées
Parmi les couples ayant des enfants, les familles recomposées étaient beaucoup plus répandues chez les couples de même genre (39 %) que chez les couples de genre différent (12 %), les couples transgenres (16 %) et les couples non binaires (22 %).
Chez près des trois quarts (74 %) des familles recomposées qui comprennent un couple de même genre ou un couple transgenre ou non binaire, tous les enfants dans la famille étaient les enfants biologiques ou adoptés d'un seul membre du couple. Cette proportion était relativement plus faible parmi les familles recomposées formées de deux personnes cisgenres de genre différent (62 %).
Regard vers l'avenir
Au cours des mois à venir, des diffusions subséquentes de données du Recensement de la population de 2021 permettront de mieux comprendre les caractéristiques des personnes qui composent les familles canadiennes, dont les caractéristiques relatives à l'identité autochtone, à la diversité ethnoculturelle et religieuse, à la langue, au logement, à la scolarité et à l'emploi.
Note aux lecteurs
Les lecteurs et lectrices sont invités à télécharger l'application StatsCAN pour visualiser les résultats du recensement.
Définitions, concepts et géographie
Définitions
Les chiffres sont calculés à partir de données arrondies et pourraient ne pas correspondre au total.
L'âge médian est l'âge « x » tel qu'il divise une population en deux groupes d'effectifs égaux, l'un composé uniquement des personnes dont l'âge est supérieur à « x », l'autre, des personnes dont l'âge est inférieur à « x ».
Le nouveau concept de genre dans la diffusion des données sur les familles, les ménages et l'état matrimonial
Dans les recensements antérieurs à 2021, les concepts et les classifications liés aux caractéristiques familiales des personnes étaient formés en fonction des renseignements provenant d'une question sur le sexe des personnes. Pour la première fois en 2021, le recensement contient des questions sur le sexe à la naissance et le genre des personnes. Bien que les données sur le sexe à la naissance soient nécessaires pour mesurer certains indicateurs, aux fins de diffusion des données sur les familles, les ménages et l'état matrimonial, le genre (et non le sexe) est maintenant la variable normalisée utilisée dans les concepts et les classifications. Pour obtenir plus de renseignements sur le nouveau concept de genre, y compris les effets sur la comparabilité historique, consultez le Guide de référence sur l'âge, le sexe à la naissance et le genre, Recensement de la population, 2021.
La nouvelle variable sur le genre a une incidence sur la classification des variables sur la famille en ce qui concerne les familles comptant un couple. Pour en savoir davantage sur la nouvelle norme du « statut de diversité de genre des couples », consultez le Guide de référence sur les familles, les ménages et l'état matrimonial, Recensement de la population, 2021 et Statut de diversité de genre des couples : nouveaux renseignements dans le Recensement de 2021.
La variable « sexe » dans les années de recensement antérieures à 2021 et la variable sur le genre à deux catégories dans le Recensement de 2021 sont incluses dans cette analyse pour faire des comparaisons historiques. Bien que le sexe et le genre soient deux concepts différents, l'introduction du genre ne devrait pas avoir d'incidence importante sur l'analyse de données et la comparabilité historique, étant donné la petite taille de la population transgenre et de la population non binaire. Pour obtenir de plus amples renseignements sur les changements apportés aux les concepts au fil du temps, veuillez consulter le Guide de référence sur l'âge, le sexe à la naissance et le genre, Recensement de la population, 2021.
Étant donné que la population non binaire est petite, il est parfois nécessaire d'agréger les données dans une variable sur le genre à deux catégories pour protéger la confidentialité des réponses fournies. Dans ces cas, les personnes dans la catégorie « personnes non binaires » sont réparties dans les deux autres catégories de genre. Sauf indication contraire dans le texte, la catégorie « hommes » comprend les hommes (et/ou les garçons) de même que certaines personnes non binaires. La catégorie « femmes » comprend les femmes (et/ou les filles) de même que certaines personnes non binaires.
Considérations relatives à l'étude des familles et des caractéristiques familiales et du ménage à partir du Recensement de la population
En raison des changements survenus dans les familles et la société en général au cours des dernières décennies, de nombreuses personnes vivent dans plus d'une résidence durant l'année. Toutefois, le recensement ne tient pas compte du phénomène des personnes qui partagent leur temps entre plusieurs ménages.
Le but principal du Recensement de la population est de dénombrer la population. Pour s'assurer que les personnes ne sont comptées qu'une seule fois dans le recensement, les personnes vivant dans un ménage privé sont considérées comme résidant dans un seul logement, et au sein d'un seul ménage, en appliquant le concept du lieu habituel de résidence. Suivant ce concept, des règles sont appliquées aux personnes qui ont plusieurs résidences, dont les suivantes :
• Les membres de la famille qui vivent ailleurs pendant une partie de l'année pour des raisons liées au travail doivent être inscrits au domicile de leur famille, peu importe le temps qu'ils y passent;
• Les enfants qui partagent leur temps durant l'année entre les domiciles de deux parents ou tuteurs doivent être inscrits au domicile où ils vivent la plupart du temps. S'ils passent autant de temps avec chaque parent ou tuteur, ils doivent être inscrits au domicile où ils résident le jour du recensement;
• Les étudiants qui retournent périodiquement au domicile de leurs parents doivent être inscrits seulement à ce domicile, même s'ils passent plus de temps ailleurs.
Par conséquent, le Recensement de la population ne reflète pas nécessairement toute la complexité des familles, des ménages et des caractéristiques familiales et du ménage des personnes. Pour en savoir plus, consultez le Guide de référence sur les familles, les ménages et l'état matrimonial, Recensement de la population, 2021.
Produits et diffusions du Recensement de la population de 2021
Aujourd'hui, Statistique Canada diffuse la troisième série de résultats du Recensement de la population de 2021.
Plusieurs produits du Recensement de 2021 sont également accessibles à compter d'aujourd'hui sur le module Web du Programme du Recensement de 2021. Ce module Web a été conçu pour donner un accès facile et sans frais aux données du recensement.
Les produits analytiques comprennent deux articles dans Le Quotidien.
Les produits de données comprennent des résultats relatifs aux familles, aux ménages et à l'état matrimonial pour de nombreuses régions géographiques normalisées, et sont accessibles au moyen du profil du recensement et des tableaux de données.
La série Perspective géographique présente des données et des faits saillants sur les principaux thèmes abordés dans cet article du Quotidien, et ce, pour divers niveaux géographiques.
Les produits de référence sont conçus pour aider les utilisateurs à tirer profit des données du recensement. Ils comprennent le Guide du Recensement de la population, 2021, le Dictionnaire, Recensement de la population, 2021 et les questionnaires du Recensement de la population de 2021. Le Guide de référence sur les familles, les ménages et l'état matrimonial est également accessible. Un nouveau feuillet d'information sur le recensement intitulé Statut de diversité de genre des couples : nouveaux renseignements dans le Recensement de 2021 peut aussi être consulté. Le rapport Trouver un équilibre entre la protection de la confidentialité et les besoins en données désagrégées du recensement a été publié précédemment.
Les produits et services géographiques liés au Programme du Recensement de 2021 se trouvent sous Géographie du recensement. Cela comprend GéoRecherche, un outil de cartographie interactif, et des cartes thématiques, qui montrent des données pour diverses régions géographiques normalisées, ainsi que Perspective géographiqueet le Visualiseur des données du Programme du recensement, qui sont des outils de visualisation des données.
Les vidéos sur les concepts du recensement peuvent être visualisées à partir du Centre de formation du recensement.
Une infographie, Un portrait des familles au Canada en 2021, est aussi accessible.
Au cours des prochains mois, Statistique Canada continuera à diffuser les résultats du Recensement de la population de 2021, et dressera un portrait encore plus complet de la population canadienne. Veuillez consulter le calendrier de diffusion du Recensement de 2021 pour connaître les dates de diffusion des données et des analyses touchant différents thèmes tout au long de 2022.
Coordonnées des personnes-ressources
Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca).
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