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Comptes du bilan national et des flux financiers, quatrième trimestre de 2021

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Diffusion : 2022-03-11

La valeur nette nationale augmente sous l'effet de la croissance prononcée des prix de l'énergie et des maisons

La valeur nette nationale, soit la somme du patrimoine national et de la position d'actif net étranger du Canada, a augmenté de 6,6 % au quatrième trimestre pour s'établir à 17 291,6 milliards de dollars. Les quatre trimestres consécutifs de croissance marquée ont donné lieu à une augmentation annuelle record de la valeur nette nationale, tandis que la valeur nette nationale par habitant a atteint 449 450 $ à la fin de l'année, comparativement à 363 562 $ à la fin de 2020.

La valeur totale des actifs non financiers au Canada, aussi appelée patrimoine national, s'est accrue de 5,2 % au quatrième trimestre pour atteindre 15 576,0 milliards de dollars. La valeur des biens immobiliers résidentiels a augmenté de 455,9 milliards de dollars pour s'établir à 8 683,1 milliards de dollars à la fin de 2021, en hausse de 1,6 billion de dollars par rapport à 2020 et de plus de 2,5 billions de dollars par rapport à 2019. Sous l'effet de la vigueur des prix de l'énergie et des minéraux, la valeur des ressources naturelles (à l'exception des terrains) s'est accrue de 16,0 % par rapport au troisième trimestre pour atteindre 1 475,6 milliards de dollars, ce qui représente un sommet inégalé depuis le début de 2008, lorsque les prix des produits de base avaient atteint des niveaux record et que le prix du pétrole brut avait dépassé 100 $ le baril.

La position d'actif net étranger du Canada, soit la différence entre l'actif financier international et le passif international du Canada, a poursuivi sa tendance à la hausse et s'est chiffrée à 1 715,5 milliards de dollars à la fin de 2021, en hausse de 297,0 milliards de dollars par rapport au trimestre précédent. Le quatrième trimestre a clôturé une autre année de forte croissance attribuable à la vigueur des marchés boursiers mondiaux, auxquels l'actif international du Canada est fortement exposé.

Faits saillants

L'économie canadienne a continué de prendre de l'expansion au quatrième trimestre dans le contexte de l'assouplissement des restrictions et de l'émergence du variant Omicron de la COVID-19. La croissance du produit intérieur brut (PIB) réel a été principalement attribuable à l'augmentation des investissements des entreprises en ouvrages de génie, aux coûts de transfert de propriété et à l'accumulation des stocks. La croissance a cependant été partiellement neutralisée par une augmentation des importations, qui a éclipsé la hausse des exportations.

Bien que la rémunération des employés ait augmenté au quatrième trimestre, le revenu disponible global des ménages a diminué, principalement en raison de la baisse des transferts gouvernementaux aux ménages attribuable à la diminution des prestations liées à la pandémie. Le taux d'épargne des ménages, qui est resté sous la barre des 10 %, est demeuré supérieur au taux observé avant la pandémie, mais nettement inférieur au taux d'épargne de 10 % ou plus enregistré pendant la majeure partie de la pandémie. La demande de prêts hypothécaires par les ménages a atteint un niveau presque record au moment où le resserrement des conditions monétaires se profilait à l'horizon. La forte demande de prêts hypothécaires s'est manifestée dans un contexte de hausse constante des prix des maisons, dont les stocks ont atteint un nouveau creux.

Le secteur des ménages a clôturé une année d'activité de placement soutenue avec des entrées record dans les fonds communs de placement. Le gouvernement fédéral et les autres ordres de gouvernement ont continué d'emprunter en émettant des titres de créance à plus long terme, mais à un rythme plus lent qu'au trimestre précédent. Les sociétés privées non financières ont doublé leur demande de fonds au cours du trimestre, alors que les activités de fusion et d'acquisition ont entraîné une hausse des émissions d'actions et d'obligations cotées en bourse, tandis que le secteur financier a légèrement augmenté son offre de fonds, principalement sous forme de prêts hypothécaires et non hypothécaires. La forte croissance des marchés financiers nationaux et étrangers a entraîné une hausse importante des évaluations des actifs après un troisième trimestre plus faible.

Graphique 1  Graphique 1: Variation de la valeur nette nationale, selon la composante
Variation de la valeur nette nationale, selon la composante

Le taux d'épargne des ménages diminue pendant la deuxième moitié de 2021

L'assouplissement continu des restrictions liées à la pandémie, malgré l'arrivée du variant Omicron à la fin du quatrième trimestre, a contribué à faire augmenter la consommation des ménages en valeur nominale de 1,3 % sur une base désaisonnalisée. Par ailleurs, le revenu disponible des ménages a diminué de 1,3 % au quatrième trimestre, en baisse pour un deuxième trimestre consécutif, principalement en raison d'une diminution de 11,9 % des transferts gouvernementaux aux ménages, tandis que la rémunération des employés a augmenté de 1,9 %.

Cette diminution du revenu disponible des ménages, conjuguée à l'augmentation de leurs dépenses de consommation, a donné lieu à une baisse de l'épargne nette des ménages. Le taux d'épargne a reculé pour s'établir à 6,4 % au quatrième trimestre, comparativement à 9,0 % au troisième trimestre. Le taux d'épargne s'est établi sous la barre des 10 % au cours de la deuxième moitié de 2021, après s'être situé à 10 % ou plus pendant cinq trimestres consécutifs.

Graphique 2  Graphique 2: Taux d'épargne des ménages, données désaisonnalisées
Taux d'épargne des ménages, données désaisonnalisées

Les ménages continuent d'acheter des fonds communs de placement à un rythme sans précédent

Les ménages ont clôturé une année d'activité de placement soutenue dans les fonds communs de placement en effectuant des achats nets de 39,3 milliards de dollars au quatrième trimestre, ce qui dépasse ainsi le niveau record précédent atteint seulement trois trimestres plus tôt. Les achats de fonds communs de placement ont totalisé 113,6 milliards de dollars en 2021, ce qui est bien supérieur aux 53,1 milliards de dollars enregistrés en 2020. Les Canadiens pourraient être à la recherche d'autres occasions de placement offrant de meilleurs rendements. Parallèlement, les avoirs des ménages en devises canadiennes et en dépôts ont augmenté de 33,5 milliards de dollars au quatrième trimestre. Par ailleurs, au cours de 2021, les ménages ont réduit environ de moitié le rythme auquel ils ajoutaient des devises et des dépôts à leurs avoirs par rapport à 2020, en raison de la tendance à la baisse de leur taux d'épargne et du rebond observé au chapitre de leur consommation par rapport à 2020.

Reprise de la croissance de la valeur nette des ménages

La valeur nette du secteur des ménages, c'est-à-dire la valeur de tous les actifs moins les passifs, a augmenté de 706,3 milliards de dollars pour s'établir à 15 903,5 milliards de dollars au quatrième trimestre. La croissance du passif financier, qui a augmenté de 49,4 milliards de dollars sous l'effet de l'expansion continue de la dette hypothécaire en cours, était relativement faible comparativement à l'augmentation beaucoup plus importante de la valeur des actifs financiers et non financiers.

La valeur des actifs financiers a augmenté de 3,4 % au quatrième trimestre en raison de la vigueur des avoirs en actions, directement sous la forme d'actions cotées et non cotées en bourse, et indirectement sous la forme de fonds communs de placement et de fonds de pension, qui comportent d'importants placements dans des actions. La Bourse de Toronto a enregistré une reprise, en hausse de 5,7 %, après une baisse de 0,5 % au troisième trimestre, et l'indice Standard and Poor's 500 a affiché une nette augmentation de 10,6 % après avoir légèrement augmenté au troisième trimestre.

Les prix des maisons clôturent 2021 en force, ce qui fait croître la valeur des biens immobiliers

Les biens immobiliers résidentiels des ménages ont progressé de 5,6 % à la fin du quatrième trimestre, après une hausse de 3,2 % au troisième trimestre. La valeur des terrains résidentiels (+7,6 %) et des structures résidentielles (+2,5 %) a considérablement augmenté. Le prix de vente moyen a crû de 6,8 % par rapport au troisième trimestre, sous l'effet d'un creux record des niveaux de stocks dans le secteur de la revente de maisons. D'une année à l'autre, les ventes de maisons ont diminué de 7,4 % au quatrième trimestre de 2021 par rapport au même trimestre de l'année précédente. Néanmoins, l'activité immobilière était nettement plus importante au quatrième trimestre qu'au même trimestre au cours des années qui ont précédé la pandémie.

Depuis la fin de 2020, la valeur des biens immobiliers résidentiels a augmenté de 23,0 %, ce qui représente 65,4 % de l'augmentation de la valeur nette des ménages au cours de la même période. Avant le début de la pandémie mondiale, la croissance annuelle de la valeur des biens immobiliers résidentiels avait atteint 14,8 % à son plus fort en 2006. Parallèlement, la valeur des biens immobiliers en proportion du revenu disponible des ménages a continué de croître pour passer de 538,3 % au troisième trimestre à 562,2 % au quatrième trimestre.

La vigueur des emprunts hypothécaires au cours du trimestre marque la fin d'une année record, alors que de nombreux Canadiens continuent de devenir propriétaires

Sur une base désaisonnalisée, le rythme des emprunts sur le marché du crédit s'est légèrement accéléré, les ménages ayant ajouté 50,0 milliards de dollars à la dette au quatrième trimestre. Les prêts hypothécaires sont demeurés le principal facteur à l'origine de l'augmentation des emprunts; la demande, qui s'est chiffrée à 46,3 milliards de dollars, est toutefois demeurée inférieure au sommet de 60,1 milliards de dollars enregistré au deuxième trimestre de 2021. La demande de prêts non hypothécaires a diminué pour passer de 5,6 milliards de dollars au troisième trimestre à 3,7 milliards de dollars au quatrième trimestre. En 2021, les ménages ont ajouté 187,5 milliards de dollars à la dette hypothécaire, un nouveau sommet après le niveau record annuel précédent de 118,9 milliards de dollars en 2020. En comparaison, les ménages avaient ajouté 79,6 milliards de dollars à la dette hypothécaire en 2019. Les prêts hypothécaires à taux variable ont été le produit privilégié au cours des 12 derniers mois. Leur part de la dette hypothécaire résidentielle totale des particuliers a augmenté pour passer de 18,5 % à la fin de 2020 à 28,1 % à la fin de 2021.

La forte activité d'emprunt a fait augmenter la dette totale sur le marché du crédit (crédit à la consommation et prêts hypothécaires et non hypothécaires), qui s'est chiffrée à 2 654,0 milliards de dollars. La dette hypothécaire s'est établie à 1 952,9 milliards de dollars, et les prêts non hypothécaires ont totalisé 701,1 milliards de dollars. Dans l'ensemble, la dette de crédit a augmenté de 1,9 %, soit un rythme plus lent que la croissance vigoureuse enregistrée au deuxième trimestre (+2,5 %), mais le rythme le plus rapide depuis la fin de 2009.

Graphique 3  Graphique 3: Dette des ménages sur le marché du crédit, flux désaisonnalisés
Dette des ménages sur le marché du crédit, flux désaisonnalisés

Le ratio de la dette des ménages sur le marché du crédit par rapport au revenu disponible atteint de nouveaux sommets

Sur une base désaisonnalisée, la dette des ménages sur le marché du crédit en proportion du revenu disponible des ménages a enregistré une nette augmentation pour atteindre un sommet sans précédent de 186,2 % au quatrième trimestre, comparativement à 180,4 % au troisième trimestre (ratio révisé par rapport au ratio initial de 177,2 %). Cette hausse est attribuable à l'augmentation de la dette des ménages sur le marché du crédit (+1,9 %), conjuguée à la diminution du revenu disponible des ménages (-1,3 %). Autrement dit, il y avait 1,86 $ de dette sur le marché du crédit pour chaque dollar de revenu disponible des ménages. À titre comparatif, à la fin de 2019, ce ratio s'était établi à 181,1 %, tandis que le sommet précédent, atteint au troisième trimestre de 2018, était de 184,7 %.

Compte tenu de la croissance importante des actifs, les ménages présentaient un effet de levier plus faible au quatrième trimestre de 2021, car le ratio de la dette aux actifs a diminué pour passer de 14,82 % au trimestre précédent à 14,48 %. Au cours des deux dernières années, ce ratio a suivi une tendance à la baisse par rapport à un ratio de 16,37 % à la fin de 2019, sous l'effet de la plus-value des biens immobiliers et des instruments financiers, souvent latente, qui a dépassé la croissance de la dette.

Le ratio du service de la dette des ménages, qui correspond au total des paiements obligatoires du capital et des intérêts sur la dette sur le marché du crédit en proportion du revenu disponible des ménages, s'est établi à 13,84 % au quatrième trimestre de 2021, en hausse par rapport à 13,55 % au troisième trimestre, mais en baisse par rapport au récent sommet de 15,02 % atteint au troisième trimestre de 2019. Le revenu disponible des ménages avant les paiements d'intérêts a diminué de 1,2 %, tandis que les paiements de la dette totale ont augmenté de 0,9 %. Les paiements d'intérêts sur la dette hypothécaire ont enregistré une légère baisse de 0,6 %, tandis que les paiements obligatoires du capital hypothécaire ont augmenté de 2,8 %, alors que les taux hypothécaires plus bas obtenus au moyen du refinancement ont probablement continué d'exercer des pressions à la baisse sur les intérêts, tandis que l'augmentation des emprunts a suscité une hausse des paiements du capital. Au premier trimestre de 2022, la Banque du Canada a annoncé la première hausse de son taux directeur en trois ans.

Graphique 4  Graphique 4: Dette des ménages sur le marché du crédit par rapport au revenu disponible des ménages, données désaisonnalisées
Dette des ménages sur le marché du crédit par rapport au revenu disponible des ménages, données désaisonnalisées

L'administration publique fédérale continue de se tourner vers les emprunts à plus long terme

La demande de titres d'emprunt de l'administration publique fédérale sur le marché du crédit s'est chiffrée à 24,7 milliards de dollars au quatrième trimestre. Ces emprunts étaient constitués de 30,4 milliards de dollars en émissions nettes d'obligations de l'administration publique fédérale, lesquelles ont été partiellement contrebalancées par les rachats nets d'effets à court terme de 5,0 milliards de dollars, ce qui indique que l'administration publique fédérale maintient sa stratégie d'emprunt à plus long terme. Les non-résidents ont été à l'origine de la majorité des acquisitions nettes d'obligations de l'administration publique fédérale (+27,7 milliards de dollars) au cours du trimestre. Il s'agit d'une première depuis le début de la pandémie, alors que la Banque du Canada a ralenti ses acquisitions d'actifs. En 2021, les émissions nettes d'obligations de l'administration publique fédérale se sont établies à 172,5 milliards de dollars, et ses rachats nets d'effets à court terme, à 59,3 milliards de dollars.

La demande des autres ordres de gouvernement (à l'exclusion des caisses de sécurité sociale) pour des fonds des marchés du crédit a totalisé 4,6 milliards de dollars au quatrième trimestre. Ces emprunts étaient en grande partie constitués des émissions nettes d'effets (+2,9 milliards de dollars). En 2021, les émissions nettes d'obligations des autres ordres de gouvernement ont totalisé 60,5 milliards de dollars, et leurs émissions nettes d'effets à court terme se sont chiffrées à 6,7 milliards de dollars.

Le 1er novembre 2017, le gouvernement du Canada a mis fin à la vente des Obligations d'épargne du Canada. Au quatrième trimestre de 2021, toutes les obligations d'épargne restantes sont arrivées à échéance, et le passif lié à cet instrument s'est chiffré à zéro. Néanmoins, cela ne concernait toutefois pas les obligations d'épargne provinciales.

Le ratio de la dette au produit intérieur brut diminue alors que la croissance économique dépasse celle des emprunts

Le ratio de la dette nette de l'administration publique fédérale (valeur comptable du total des passifs financiers moins le total des actifs financiers) au produit intérieur brut (PIB) a diminué pour passer de 37,8 % au troisième trimestre à 37,2 % au quatrième trimestre, alors que le ratio de la dette nette des autres administrations publiques au PIB a diminué pour passer de 25,0 % à 24,8 % au cours de la même période. La croissance plus forte du PIB par rapport à la dette a été l'un des principaux facteurs à l'origine de la baisse des ratios.

Graphique 5  Graphique 5: Dette nette (valeur comptable) en pourcentage du produit intérieur brut
Dette nette (valeur comptable) en pourcentage du produit intérieur brut

Les emprunts non hypothécaires des sociétés privées non financières continuent d'augmenter

La demande de fonds par les sociétés privées non financières a nettement augmenté pour passer de 26,6 milliards de dollars au troisième trimestre à 65,4 milliards de dollars à la fin de 2021, ce qui constitue le deuxième rythme de croissance en importance depuis le début de la pandémie. Les emprunts étaient principalement sous forme de prêts non hypothécaires (+22,7 milliards de dollars), d'actions cotées en bourse (+18,5 milliards de dollars) et d'obligations et de débentures (+17,8 milliards de dollars), ces deux derniers instruments ayant contribué à d'importantes activités de fusion et d'acquisition à la fin de l'année. En 2021, la demande de fonds s'est chiffrée à 144,1 milliards de dollars, comparativement à 140,6 milliards de dollars en 2020, principalement sous l'effet d'une augmentation de la demande de prêts non hypothécaires.

Les réserves de minerais et de produits énergétiques des sociétés privées non financières, qui constituent la plus grande composante des ressources naturelles des sociétés privées non financières, et qui contribuent à leur valeur nette, ont augmenté de 22,0 % par rapport au troisième trimestre pour atteindre une valeur de 1 047,6 milliards de dollars au quatrième trimestre de 2021. À la fin de l'année, la valeur de ces actifs a augmenté de 175,7 % par rapport à la fin de 2020, en raison d'une hausse de 57,1 % du prix du pétrole brut et du bitume et d'une forte augmentation de 104,3 % du prix du charbon, selon l'Indice des prix des matières brutes de Statistique Canada. Les prix du pétrole brut ont continué d'augmenter fortement au premier trimestre de 2022.

Selon les données de l'Enquête canadienne sur la situation des entreprises diffusées en février 2022, 76,6 % des entreprises ont déclaré disposer des liquidités ou des actifs liquides nécessaires pour poursuivre leurs activités au cours des trois mois suivants. Cette proportion est en baisse continue depuis août 2021, où elle s'était établie à 79,3 %. Par ailleurs, la proportion d'entreprises qui ont déclaré ne pas être en mesure de s'endetter davantage a augmenté pour passer de 19,4 % au troisième trimestre, selon les données de l'enquête diffusées en novembre 2021, à 25,4 % au quatrième trimestre.

Le ratio de la dette des sociétés privées non financières sur le marché du crédit (à la valeur comptable) au PIB s'est élevé à 71,9 % au quatrième trimestre. Le ratio a poursuivi sa baisse, atténuée par la croissance du PIB, depuis le sommet inégalé de 75,4 % atteint au début de 2021. Dans l'ensemble, les paiements d'intérêts sur la dette, considérés comme une composante des revenus de la propriété payés, ont également affiché une tendance à la baisse : ils sont passés de 87,4 milliards de dollars en 2019 à 81,4 milliards de dollars en 2020, et ont ensuite augmenté légèrement pour se chiffrer à 82,4 milliards de dollars en 2021. Les réductions de taux au début de 2020 ont contribué à cette baisse, car les entreprises étaient probablement en mesure d'emprunter à de meilleures conditions.

Graphique 6  Graphique 6: Demande de fonds par les sociétés privées non financières
Demande de fonds par les sociétés privées non financières

L'offre de fonds du secteur financier augmente

Les sociétés financières ont injecté 102,7 milliards de dollars dans l'économie au moyen d'instruments du marché financier au quatrième trimestre de 2021, en hausse de 5,3 milliards de dollars par rapport au trimestre précédent. L'offre de fonds a principalement pris la forme de prêts hypothécaires et non hypothécaires d'une valeur respective de 49,3 milliards de dollars et de 44,3 milliards de dollars.

Le total des actifs financiers de la Banque du Canada a augmenté de 2,2 milliards de dollars en raison d'une augmentation des avoirs en obligations du gouvernement du Canada (+13,8 milliards de dollars) dans le cadre du programme d'achat d'obligations du gouvernement du Canada. Cette augmentation a été partiellement contrebalancée par une diminution des prises en pension (-6,2 milliards de dollars) dans la foulée de la cessation du mécanisme conditionnel de prise en pension à plus d'un jour en avril 2021.

La valeur marchande des actifs financiers des sociétés financières s'est accrue de 3,4 % pour se chiffrer à 20 419,7 milliards de dollars à la fin du quatrième trimestre. Cette hausse est attribuable à une augmentation de 503,3 milliards de dollars de la valeur des actions et des parts de fonds d'investissement. Les prises en pension des banques à charte ont augmenté de 49,3 milliards de dollars pour atteindre 439,4 milliards de dollars. Les actifs financiers des fonds communs de placement, dont le patrimoine est principalement détenu par les ménages, ont augmenté de 167,9 milliards de dollars pour atteindre 3 365,3 milliards de dollars. Cette augmentation est principalement attribuable à une hausse des actions étrangères (+111,0 milliards de dollars). Des 519,3 milliards de dollars d'actions cotées en bourse détenues dans des fonds communs de placement, environ la moitié proviennent des sociétés privées non financières et environ 20 %, des banques à charte.

Graphique 7  Graphique 7: Prêts accordés par le secteur financier
Prêts accordés par le secteur financier





  Note aux lecteurs

Révisions

La présente diffusion des données du quatrième trimestre de 2021 des comptes du bilan national et des flux financiers comprend les estimations révisées du premier trimestre au troisième trimestre de 2021. Ces données intègrent des données nouvelles, des données révisées ainsi que des données mises à jour sur les tendances saisonnières. Un aperçu des révisions apportées aux concepts, aux méthodologies et aux statistiques à partir de la publication des données du troisième trimestre de 2021 est présenté dans le document « Un aperçu des révisions apportées aux comptes financiers et du patrimoine, 1990 à 2021 ».

Des améliorations aux données des comptes du bilan national et des flux financiers, telles que l'élaboration de renseignements détaillés sur les contreparties par secteur, seront incorporées de façon continue. Pour faciliter cette initiative ainsi que d'autres initiatives, on doit prolonger la période de la révision annuelle (normalement les trois années précédentes) au moment de la diffusion des données du troisième trimestre. Ainsi, pour les deux prochaines années, lors de la diffusion des comptes financiers et du patrimoine du troisième trimestre, les données seront révisées rétrospectivement jusqu'à 1990 pour assurer une série chronologique continue.

Comptes financiers et du patrimoine sur une base de qui à qui : certains instruments financiers

Le produit de visualisation des données « Comptes financiers sur une base de qui à qui, certains instruments financiers » a été mis à jour en fonction des données du premier trimestre au quatrième trimestre de 2021. De plus, un nouvel instrument, les actions non cotées en bourse, a été ajouté.

Prochaine diffusion

Les données du premier trimestre de 2022 sur les comptes du bilan national et des flux financiers seront diffusées le 10 juin 2022.

Aperçu des comptes financiers et du patrimoine

La présente diffusion des données des comptes financiers et du patrimoine regroupe les comptes du bilan national (CBN), les comptes des flux financiers (CFF) et les comptes des autres changements d'actifs.

Les CBN sont composés des bilans de tous les secteurs et sous-secteurs de l'économie. Les principaux secteurs sont les ménages, les institutions sans but lucratif au service des ménages, les sociétés financières, les sociétés non financières, les administrations publiques et les non-résidents. Les CBN englobent tous les actifs non financiers nationaux et toutes les créances d'actifs et de passifs financiers non réglées de tous les secteurs. Afin de permettre une meilleure interprétation des données sur les flux financiers, certaines séries sur les emprunts des ménages sont offertes sur une base désaisonnalisée (tableau 38-10-0238-01). Toutes les autres données ne sont pas désaisonnalisées. Pour obtenir des renseignements sur la désaisonnalisation, veuillez consulter la page Données désaisonnalisées — Foire aux questions.

Les CFF permettent de mesurer les prêts et les emprunts nets par secteur en examinant les opérations financières dans l'économie. Ils fournissent une mesure de l'investissement financier net, qui correspond à la différence entre les opérations en actifs financiers et en passifs financiers (p. ex. les achats nets de titres moins les émissions nettes de titres). Les CFF mettent également en lumière le lien entre les activités financières et non financières dans l'économie, lequel associe les estimations de l'épargne et l'acquisition de capital non financier (p. ex. l'investissement en logements neufs) aux opérations financières sous-jacentes.

Alors que les CFF enregistrent des changements dans les actifs et les passifs financiers entre l'ouverture et la fermeture du bilan associé aux transactions lors de la période de comptabilisation, la valeur des actifs et des passifs détenus par une institution peut aussi changer pour d'autres raisons. Ces autres types de changements, que l'on appelle les autres flux économiques, sont comptabilisés dans le compte des autres changements d'actifs.

Ce compte comporte deux composantes principales. La première composante principale est le compte des autres changements de volume d'actifs. Ce compte comprend les changements dans les actifs et les passifs non financiers et financiers liés à l'apparition économique et à la disparition d'actifs, les effets d'événements externes comme les guerres ou les catastrophes sur la valeur des actifs ainsi que les changements de classification et de structure des actifs. La deuxième composante principale est le compte de réévaluation, qui présente les gains et les pertes d'avoirs revenant aux propriétaires d'actifs et de passifs non financiers et financiers pendant la période de comptabilisation et découlant des changements dans les évaluations aux prix du marché.

À l'heure actuelle, seul l'agrégat des autres changements d'actifs est accessible dans le Système canadien des comptes macroéconomiques; aucun renseignement sur les différentes composantes n'est accessible.

Les définitions relatives aux indicateurs financiers sont présentées dans le document intitulé « Indicateurs financiers des Comptes du bilan national » et dans le Glossaire du Système canadien des comptes macroéconomiques.

Comptes économiques répartis pour le secteur des ménages

Le CBN pour le secteur des ménages est réparti entre un certain nombre de dimensions socioéconomiques dans le cadre des comptes économiques répartis pour le secteur des ménages. Des données sur le patrimoine et ses composantes selon le quintile de revenu, le groupe d'âge, la génération et la région peuvent être consultées dans les tableaux 36-10-0585-01, 36-10-0586-01, 36-10-0589-01 et 36-10-0590-01.

Il est possible d'en apprendre davantage sur la méthodologie utilisée pour les estimations sur le patrimoine des comptes économiques répartis pour le secteur des ménages en consultant l'article « Comptes économiques répartis pour le secteur des ménages, estimations des répartitions des actifs, des passifs et de la valeur nette, 2010 à 2019 : rapport technique sur la méthodologie et la qualité ».

Produits

Il est maintenant possible de consulter le produit de visualisation de données intitulé « Comptes financiers sur une base de qui à qui, certains instruments financiers », qui fait partie de la série Statistique Canada — Produits de visualisation des données (Numéro au catalogue71-607-X).

Comme complément à cette diffusion, vous pouvez également consulter le document « Un aperçu des révisions apportées aux comptes financiers et du patrimoine, 1990 à 2021 », qui fait partie de la collection Les nouveautés en matière de comptes économiques canadiens (Numéro au catalogue13-605-X).

Comme complément à cette diffusion, vous pouvez également consulter le produit de visualisation de données intitulé « Comptes économiques répartis pour le secteur des ménages, patrimoine : outil interactif », qui fait partie de la série Statistique Canada — Produits de visualisation des données (Numéro au catalogue71-607-X).

Comme complément à cette diffusion, vous pouvez également consulter le produit de visualisation de données intitulé « Statistiques sur les titres financiers », qui fait partie de la série Statistique Canada — Produits de visualisation des données (Numéro au catalogue71-607-X).

Le portail Statistiques des comptes économiques, accessible sous l'onglet Sujets de notre site Web, offre un portrait à jour des économies nationale et provinciales et de leurs structures.

La publication Les nouveautés en matière de comptes économiques canadiens (Numéro au catalogue13-605-X) est accessible.

Il est également possible de consulter le Guide de l'utilisateur : Système canadien des comptes macroéconomiques (Numéro au catalogue13-606-G).

Il est également possible de consulter le Guide méthodologique : Système canadien des comptes macroéconomiques (Numéro au catalogue13-607-X).

Il est également possible de consulter le produit Norme spéciale de diffusion des données plus « L'Enquête sur les autres sociétés financières » aussi connu sous le nom « Actifs et passifs des autres sociétés financières par secteur, valeur marchande, trimestrielle » (tableau 36-10-0668-01).

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca).

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