Estimations démographiques trimestrielles
Janvier à mars 2022

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Date de diffusion : 22 juin 2022

Faits saillants

Premier trimestre de 2022

• Au 1^er avril 2022, la population du Canada était estimée à 38 654 738, en hausse de 127 978 personnes (+0,3 %) par rapport au 1^er janvier 2022. Il s’agit du plus haut taux de croissance enregistré pour un premier trimestre depuis 1990, et constitue une continuation de la croissance plus élevée après les niveaux inférieurs observés en 2020, liée à COVID-19.
• Dans la plupart des provinces et territoires, les taux de croissance ont atteint au premier trimestre leur plus haut niveau depuis le début de la pandémie. Trois provinces de l'Atlantique ont connu leur croissance la plus élevée au premier trimestre depuis au moins les années 1970 : l'Île-du-Prince-Édouard (+0,8 %) depuis 1963, la Nouvelle-Écosse (+0,4 %) depuis 1952 et le Nouveau-Brunswick (+0,4 %) depuis 1975. Cette croissance est attribuable à la migration aussi bien internationale qu’interprovinciale.
• La taille de la population de deux provinces et un territoire a franchi des seuils importants. Pour la première fois, la population de l'Ontario a dépassé les 15 000 000 personnes (15 007 816), la population du Nouveau-Brunswick a dépassé les 800 000 personnes (800 243) et la population du Nunavut a dépassé les 40 000 personnes (40 103).
• Dans l’ensemble des provinces et territoires, les taux de croissance au premier trimestre de 2022 ont été plus élevés qu’au même trimestre en 2021, sauf en Colombie-Britannique (+0,4 %) et dans les Territoires du Nord-Ouest (-0,1 %).
• Le nombre de décès enregistré au premier trimestre de 2022 (87 163) a été le plus élevé de tout trimestre depuis 1946, année à laquelle les données trimestrielles ont commencé à être recueillies. L’Agence de la santé publique du Canada a fait état de 7 602 décès attribuables à la COVID-19 au premier trimestre de 2022, ce qui représente le deuxième nombre de décès en importance jamais enregistré pour un trimestre donné depuis le début de la pandémie (après le deuxième trimestre de 2020). Le nombre de décès survenus au cours de cette période était de 9,3 % plus élevé qu’au premier trimestre de 2021 (79 766). Cette augmentation est attribuable à la pandémie de COVID-19 et au vieillissement de la population.
• En raison de l’augmentation des décès attribuables à la COVID-19, l’accroissement naturel (naissances moins décès) s’est établi à son plus bas niveau pour un trimestre depuis 1946. Terre-Neuve-et-Labrador (-707), l’Île-du-Prince-Édouard (-40), la Nouvelle-Écosse (-1 087), le Nouveau-Brunswick (-876), le Québec (-950) et la Colombie-Britannique (-1 846) ont tous affiché plus de décès que de naissances.
• La croissance observée au premier trimestre est principalement attribuable à la migration internationale (+127 034), qui a atteint son plus haut niveau jamais enregistré pour un premier trimestre. La plupart des restrictions frontalières instaurées au cours des deux dernières années pour freiner la propagation de la pandémie sont maintenant levées.
• Le Canada a accueilli 113 699 immigrants au premier trimestre de 2022, le plus grand nombre d’immigrants jamais enregistré pour un premier trimestre depuis 1946. Ce chiffre représente une augmentation de 61,4 % par rapport au premier trimestre de 2021 (70 467) et de 64,5 % par rapport au premier trimestre de 2020 (69 133). Les niveaux d’immigration ont augmenté au cours des trois derniers trimestres, sous l’effet de la hausse des cibles d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.
• L’augmentation du nombre de résidents non permanents (+28 689) a été la plus élevée pour un premier trimestre depuis 2019 (+30 488), avant le début de la pandémie COVID-19. Cela est principalement attribuable à une augmentation du nombre de détenteurs de permis de travail. La plupart des provinces ont enregistré davantage d’entrées que de sorties de résidents non permanents que le trimestre précédent.
• Le nombre de personnes qui ont migré vers une autre province ou un autre territoire au premier trimestre de 2022 (82 890) était le plus élevé pour un premier trimestre depuis 1975 (90 332).
• Toutes les provinces et territoires ont enregistré des hausses nettes découlant de la migration interprovinciale, sauf l’Ontario (-11 566), le Manitoba (-2 229), la Saskatchewan (-1 358) et les Territoires du Nord-Ouest (-145). Les plus importants flux migratoires interprovinciaux étaient ceux de l’Ontario vers l’Alberta et de l’Alberta vers la Colombie-Britannique, et le déficit migratoire de l’Ontario vers les provinces de l’Atlantique s’est poursuivi. Il s’agit du sixième trimestre consécutif où l’Ontario (-11 566) a enregistré des pertes nettes en raison de la migration interprovinciale, une situation qui n’a pas été observée dans la province depuis les pertes trimestrielles continues de 2010 à 2015. Le Québec (+679) a affiché un solde migratoire interprovincial positif pour la deuxième fois seulement au cours de tout trimestre depuis 2010.

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