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Santé perçue
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La santé perçue est un indicateur de l'état de santé global. Pour l'établir, on a demandé aux personnes interrogées d'indiquer si elles estimaient que leur santé était excellente, très bonne, bonne, passable ou mauvaise.
Les personnes interrogées ont été informées que le terme « santé » signifie non seulement l'absence de maladie ou de blessure, mais englobe aussi leur bien-être physique, mental et social général. La mesure dans laquelle une personne tient compte de tous ces aspects de la santé dans sa réponse peut varier.
Importance de l'indicateur
La santé perçue est une mesure subjective de l'état de santé global d'une personne. L'autoévaluation de la santé peut refléter certains aspects de cette dernière qu'il est difficile de saisir cliniquement, tels que le premier stade d'une maladie, la gravité d'une maladie, les ressources physiologiques et psychologiques, ainsi que le fonctionnement social. Diverses études ont montré qu'il s'agit d'une mesure fiable et valide, associée à la détérioration fonctionnelle, à la morbidité et à la mortalité. En outre, la santé perçue permet souvent de mieux prédire les comportements de demande d'aide et l'utilisation des services de santé que les mesures cliniques.
La santé perçue est une mesure relative : des données probantes donnent à penser que les gens évaluent leur santé en fonction des circonstances dans lesquelles ils se trouvent, de leurs attentes et de leurs pairs1,2,3,4,5,6,7,8,9.
Contexte
Outre l'état de santé physique et les comportements influant sur la santé, les facteurs susceptibles de donner lieu à des différences de perception de l'état de santé comprennent l'âge, le sexe, le niveau de scolarité, le revenu et les caractéristiques psychosociales4.
Comparativement aux hommes, les femmes ont tendance à prendre en considération un plus grand éventail de facteurs quand elles évaluent leur santé globale. Elles sont plus susceptibles de tenir compte de l'existence de maladies non mortelles et de facteurs psychologiques5.
Quand les gens évaluent leur santé, ils pensent non seulement à leur situation courante, mais aussi à l'évolution de leur état de santé, aux détériorations et aux améliorations2.
Les personnes ayant un fort sentiment d'appartenance à la communauté étaient nettement plus susceptibles de déclarer leur santé excellente ou très bonne que celles dont le sentiment d'appartenance à la communauté est faible, même si l'on tient compte de l'effet d'autres facteurs qui peuvent éventuellement mêler les cartes (âge, sexe, état matrimonial, facteurs socioéconomiques, problèmes de santé chroniques, situation d'emploi, géographie)10.
Chez les personnes âgées vivant en établissement, la santé perçue était associée à la mortalité. Sur une période de six ans, celles dont l'autoévaluation de la santé était positive étaient moins susceptibles de mourir que celles dont les perceptions étaient plus négatives, même après avoir tenu compte de l'effet de l'âge, du sexe et de la présence de problèmes de santé chroniques6.
Faits saillants et graphiques
Tendance temporelle
- Le pourcentage normalisé selon l'âge de personnes se disant en excellente ou en très bonne santé a augmenté légèrement de 2003 à 2005, puis est demeuré stable par la suite.
- L'écart entre les pourcentages d'hommes et de femmes déclarant être en excellente ou en très bonne santé n'est pas significatif, sauf celui observé pour 2003.
Note : Normalisation selon l'âge par la méthode directe en prenant pour référence la population canadienne de 1991.
Groupe d'âge et sexe
- Près de 60 % des Canadiens âgés de 12 ans et plus ont dit être en excellente ou en très bonne santé en 2008.
- Dans la plupart des groupes d'âge, les pourcentages d'hommes et de femmes jugeant leur santé très bonne ou excellente étaient comparables. La seule exception est le groupe des 18 à 24 ans, pour lequel les hommes étaient légèrement plus susceptibles que les femmes de se dire en excellente ou en très bonne santé (68,6 % contre 64,1 %) et pour le groupe d'âge des 55 à 64 ans, pour lequel les femmes étaient plus susceptibles que les hommes de déclarer ce niveau de santé perçue (53,2 % contre 48,6 %).
- Naturellement, le pourcentage de personnes qui jugent leur santé comme étant très bonne ou excellente diminue quand l'âge augmente, vraisemblablement parce que la prévalence des problèmes de santé chroniques et des limitations fonctionnelles a tendance à croître avec l'âge, ce qui affecte la perception de la santé.
Province
- La proportion de personnes se disant en très bonne ou en excellente santé au Manitoba, en Saskatchewan, en Colombie–Britannique, dans les Territoires du Nord–Ouest et au Nunavut était plus faible que pour l'ensemble de la population canadienne, même après avoir tenu compte des différences de structure par âge selon la province ou le territoire.
- Les habitants de Terre–Neuve–et–Labrador et de l'Alberta étaient significativement plus susceptibles de juger leur santé très bonne ou excellente que l'ensemble de la population canadienne.
Note : Normalisation selon l'âge par la méthode directe en prenant pour référence la population canadienne de 1991.
Bibliographie
1. Idler E.L. et S.V. Kasl. 1995. « Self–ratings of health: do they also predict change in functional ability? », Journal of Gerontology: Social Science, vol. 50B, no 6, p. S344 à S353.
2. Idler E.L. et Y. Benyamini. 1997. « Self–rated health and mortality: a review of twenty–seven community studies », Journal of Health and Social Behaviour, vol. 38, p. 21 à 37.
3. Benyamini Y. et E.L. Idler. 1999. « Community Studies Reporting Association Between Self–Rated Health and Mortality Additional Studies, 1995 to 1998 », Research on Aging, vol. 21, p. 392 à 401.
4. Shields M. et S. Shooshtari. 2001. « Déterminants de l'autoévaluation de la santé », Rapports sur la santé, produit no 82-003 au catalogue de Statistique Canada, vol. 13, no 1, p. 39 à 63.
5. Benyamini Y., E.A. Leventhal et H. Leventhal. 2000. « Gender differences in processing information for making self assessments of health », Psychosomatic Medicine, vol. 62, no 3, p. 354 à 364.
6. Ramage-Morin P.L. 2006. « Bien vieillir en établissement de santé », Rapports sur la santé, produit no 82-003 au catalogue de Statistique Canada, vol. 16 (suppl.), p. 51 à 61.
7. Bowling A. 2005. « Just one question: If one question works, why ask several? », Journal of Epidemiology and Community Health, vol. 59, p. 342 à 345.
8. Smith P. et J. Frank. 2005. « When aspirations and achievements don't meet. A longitudinal examination of the differential effect of education and occupational attainment on declines in self–rated health among Canadian labour force participants », International Journal of Epidemiology, vol. 34, no 4, p. 827 à 834.
9. Fleishman J.A. et S.H. Zuvekas. 2007. « Global self–rated mental health: associations with other mental health measures and with role functioning », Medical Care, vol. 45, no 7, p. 602 à 609.
10. Shields M. 2008. « Appartenance à la communauté et autoévaluation de l'état de santé », Rapports sur la santé, produit no 82-003 au catalogue de Statistique Canada, vol. 19, no 2, p. 57 à 67.
Autres études
Orpana H.M., L. Lemyre et S. Kelly. 2007. « Do stressors explain the association between income and declines in self–rated health? A longitudinal analysis of the National Population Health Survey », International Journal of Behavioral Medicine, vol. 14, no 1, p. 40 à 47.
Tremblay S., S. Dahinten et D. Kohen. 2003. « Facteurs liés à l'autoévaluation de l'état de santé chez les adolescents », Rapports sur la santé, produit no 82-003 au catalogue de Statistique Canada, vol. 14, suppl., p. 7 à 17.
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