Rapports sur la santé
Une revue à comité de lecture canadienne consacrée à la recherche sur la santé des populations et les services de santé
Août 2022
L’influence de la suppression de l’exigence des séances de 10 minutes d’activité physique sur les profils démographiques, comportementaux et de santé des adultes canadiens qui suivent les recommandations relatives à l’activité physique
par Stephanie A. Prince, Karen C. Roberts, Justin J. Lang, Gregory P. Butler, et Rachel C. Colley
L’activité physique (AP) régulière peut prévenir de nombreux problèmes de santé chroniques et la mortalité prématurée toutes causes confondues. Les lignes directrices sur l’AP aident à promouvoir des cibles saines et à appuyer les cadres stratégiques et les mesures de santé publique. Jusqu’à tout récemment, les recommandations sur l’AP chez les adultes au Canada, aux États-Unis et à l’échelle internationale exigeaient un minimum de 150 minutes par semaine d’activité physique d’intensité modérée à vigoureuse (APMV) à raison de séances de 10 minutes ou plus. Ce seuil a été établi selon des données probantes suggérant qu’il faut au moins 150 minutes d’APMV par semaine pour réduire le risque de maladie chronique. Récemment, les États-Unis, le Canada et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont publié des recommandations sur l’AP mises à jour (le Canada et l’OMS en combinaison avec des Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures), qui maintiennent la recommandation préconisant une durée supérieure ou égale à 150 minutes par semaine d’APMV, mais éliminent l’exigence relative aux séances de 10 minutes. Cela est compatible avec le message disant que toute quantité d’APMV compte.
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L’influence de la suppression de l’exigence des séances de 10 minutes d’activité physique sur les profils démographiques, comportementaux et de santé des adultes canadiens qui suivent les recommandations relatives à l’activité physiqueAutres articles
Profils de la santé mentale et leur association avec les répercussions négatives et les idées suicidaires pendant la pandémie de COVID-19 : une perspective canadienne
par Michelle D. Guerrero et Joel D. Barnes
De nombreux Canadiens ont vu leur santé mentale se détériorer depuis le début de la pandémie de COVID-19. En mai 2020, 38 % des répondants à l’enquête au Canada ont indiqué une détérioration de leur santé mentale depuis le début de la COVID-19. Les défis émotionnels cernés liés à la détérioration de la santé mentale comprenaient se sentir anxieux ou inquiet (46 %), triste (26 %), stressé (37 %) et seul (30 %). En outre, moins d’adultes canadiens ont déclaré une santé mentale autoévaluée comme élevée en 2020 (60 %) qu’en 2019 (67 %). La proportion de Canadiens (de 15 ans et plus) qui ont indiqué que leur santé mentale était « très bonne » ou « excellente » a diminué de 14 % de 2018 (68 %) à 2020 (54 %). Les données de huit provinces canadiennes ont révélé que la prévalence de troubles dépressifs majeurs à l’automne de 2020 (16 %) était plus de deux fois plus élevée comparativement aux années (2015 à 2019) antérieures à la COVID-19 (7 %). D’autres données nationales ont montré que le pourcentage d’adultes ayant déclaré souffrir de dépression a plus que doublé (4 % par rapport à 10 %), et que le nombre d’adultes qui ont indiqué que leur anxiété était « élevée à extrêmement élevée » a quadruplé depuis le début de la pandémie (5 % par rapport à 20 %).
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- Findlay LC, Arim R, Kohen D. 2020 « Comprendre la santé mentale autoévaluée de la population canadienne au cours de la pandémie de COVID-19 », Rapports sur la santé, vol. 31, no 4, DOI : https://www.doi.org/10.25318/82-003-x202000400003-fra
- Liu L, Pollock NJ, Contreras G, Tonmyr L, Thompson W. 2022 « Prévalence des idées suicidaires chez les adultes au Canada : résultats de la deuxième Enquête sur la COVID-19 et la santé mentale », Rapports sur la santé, vol. 35, no 5, DOI : https://www.doi.org/10.25318/82-003-x202200500002-fra
Écarts de mortalité par suicide entre les sexes à Terre Neuve et Labrador : une étude d’observation fondée sur les données des médecins légistes de 1997 à 2016
par Margo M. Wilson, Nathaniel J. Pollock, Nicole D. Power, Yordan Karaivanov, Shree Mulay et Charlene Reccord
À l’échelle mondiale, le taux de suicide des hommes était deux fois plus élevé que celui des femmes, bien que cet écart varie selon la région et le pays. Au Canada, le taux de suicide était trois fois plus élevé pour les hommes que pour les femmes en 2019 (18,5 par rapport à 5,9 décès par suicide par tranche de 100 000 personnes), et les hommes représentaient 76 % de tous les décès par suicide. Dans l’ensemble des provinces et des territoires, les rapports des taux hommes-femmes moyens variaient de 2,6 à 6,7 au cours de la période de 2000 à 2019 et étaient les plus élevés au Nunavut et dans les provinces de l’Atlantique. Selon des études antérieures, à Terre-Neuve-et-Labrador, 83 % des personnes décédées par suicide étaient des hommes et le rapport hommes-femmes était de 4,8 et de 4,9 à 1.
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- Morrison KB, Laing L. 2011 « Utilisation des services de santé l'année avant le suicide chez les adultes en Alberta », Rapports sur la santé, vol. 22, no 3, p.15
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