Rapports sur la santé
Une revue à comité de lecture canadienne consacrée à la recherche sur la santé des populations et les services de santé
Juin 2022
Prévalence de la polypharmacie sur ordonnance et sans ordonnance selon la fragilité et le sexe chez les Canadiens d’âge moyen et plus âgés
par Daniel A. Harris, Yanling Guo, Nardine Nakhla, Mina Tadrous, David B. Hogan, Deirdre Hennessy, Kellie Langlois, Rochelle Garner, Sarah Leslie, Susan E. Bronskill, George Heckman et Colleen J. Maxwell
La polypharmacie, couramment définie comme la consommation simultanée de cinq médicaments ou plus, a considérablement augmenté dans plusieurs pays au cours des deux dernières décennies, les estimations de la prévalence allant de 32 % à 66 % chez les personnes âgées de 65 ans et plus. Si elles sont plus courantes chez les adultes plus âgés et habituellement chez les femmes, des hausses marquées de la polypharmacie ont aussi été observées chez les hommes et les adultes plus jeunes âgés de 20 à 65 ans. Bien qu’il puisse être approprié de consommer plusieurs médicaments, l’exposition à de grands nombres de médicaments est associée à un risque accru d’interaction médicamenteuse, de faible respect de la médication, d’effets indésirables des médicaments ainsi que d’utilisation et de coûts élevés des services de santé. Plusieurs études ont estimé la prévalence de la polypharmacie selon les demandes de remboursement pour les médicaments d’ordonnance ou des sources de données. Toutefois, ces renseignements n’englobent pas les médicaments sans ordonnance, dont les médicaments en vente libre et les produits de santé naturels.
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Prévalence de la polypharmacie sur ordonnance et sans ordonnance selon la fragilité et le sexe chez les Canadiens d’âge moyen et plus âgésAutres articles
Mesurer les progrès au chapitre de la survie au cancer dans les provinces canadiennes : étendre l’indice de survie au cancer pour améliorer l’évaluation des efforts de lutte contre le cancer
par Larry F. Ellison
Lorsqu’elles sont combinées à d’autres mesures, les estimations de la survie au cancer dans la population donnent une indication des progrès réalisés dans la lutte contre le cancer. Il est possible d’obtenir des informations importantes en étudiant et en suivant les améliorations de la survie, cancer par cancer. Néanmoins, les professionnels de la santé publique et les décideurs souhaitent souvent disposer d’une mesure agrégée globale des progrès réalisés en matière de survie au cancer pour les aider à évaluer l’efficacité des plans de lutte contre le cancer. À cette fin, l’indice de survie au cancer (ISC) récemment développé est devenu la mesure privilégiée. Outre l’âge, il ajuste les effets de confusion potentiels des changements dans la distribution des cas de cancer par type de cancer (combinaison de cas) et pour le sexe, que ce soit au fil du temps au sein d’une population ou entre les populations pendant une période donnée.
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Mesurer les progrès au chapitre de la survie au cancer dans les provinces canadiennes : étendre l’indice de survie au cancer pour améliorer l’évaluation des efforts de lutte contre le cancer
- L.F. Ellison, « Indice de survie au cancer : mesurer les progrès au chapitre de la survie au cancer pour aider à évaluer les initiatives de lutte contre le cancer au Canada », Rapports sur la santé, 32(9), 2021, p. 15-27. DOI : https://www.doi.org/10.25318/82-003-x202100900002-fra.
- L.F. Ellison, L. Xie et L. Sung, « Tendances de la survie au cancer chez les enfants au Canada, 1992 à 2017 », Rapports sur la santé, 32(2), 2021, p. 3-16. DOI : https://www.doi.org/10.25318/82-003-x202100200001-fra.
- L.F. Ellison, « Progression du taux de survie nette au cancer au Canada sur une période de 20 ans », Rapports sur la santé, 29(9), 2018, p. 11-20.
- L.F. Ellison, « Ajustement des estimations de la survie relative en fonction de la mortalité par cancer dans l’ensemble de la population », Rapports sur la santé, 25(11), 2014, p. 3-10.
Les hospitalisations en lien avec l'hépatite B et l’hépatite C chroniques chez les immigrants récents au Canada : étude de cohorte basée sur la population et couplée à des données administratives sur l'immigration
par Edward Ng, Jacklyn Quinlan, George Giovinazzo, Maria Syoufi, Dominique ElienMassenat, Claudia Sanmartin et Curtis Cooper
Les engagements internationaux de l’Organisation mondiale de la Santé et des Nations Unies ont accordé la priorité à l’élimination de l’hépatite. Dans le monde, 1 % de la population mondiale est infectée par le virus de l’hépatite B (VHB) ou le virus de l’hépatite C (VHC). La prévalence du VHC est la plus élevée dans les pays d’Afrique et d’Asie, tandis que celle du VHB est la plus élevée en Afrique subsaharienne, en Océanie et dans certaines parties de l’Asie centrale, de l’Asie de l’Est et de l’Asie du Sud-Est. Au Canada, on estime que 112 000 personnes sont infectées par le VHB et 220 000, par le VHC. L’amélioration de la sensibilisation des gens à l’égard de leur statut d’hépatite leur permet d’être mieux outillés pour demander des soins plus tôt, et le fait de connaître leur statut d’hépatite B ou C pourrait améliorer le traitement et les soins pour l’hépatite virale chronique. Plus de la moitié des personnes infectées par le VHB ou le VHC ignorent qu’elles ont la maladie. L’hépatite virale chronique peut entraîner une morbidité et une mortalité importantes, et on estime que de 75 % à 85 % des personnes atteintes du VHC développent une maladie chronique. En revanche, l’évolution de l’infection par le VHB dépend de l’âge. En effet, de 80 % à 90 % des nourrissons infectés par le VHB développent une maladie chronique, tandis que de 20 % à 30 % des adultes sont infectés par le VHB. Ces infections sont à l’origine de 80 % des cas de carcinome hépatocellulaire et contribuent grandement au fardeau des soins de santé. Au Canada, le VHC est l’une des principales causes de greffes du foie parmi les personnes de 35 à 59 ans. En raison des longues périodes de latence asymptomatique, les séquelles liées au VHB et au VHC chroniques ainsi qu’au foie sont associées à la durée de l’infection et souvent à un âge avancé. Les immigrants provenant de pays où le VHB et le VHC sont endémiques, sans qu’ils ne soient au courant, peuvent courir un risque plus élevé d’infection et de futures hospitalisations liées au foie.
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Les hospitalisations en lien avec l'hépatite B et l’hépatite C chroniques chez les immigrants récents au Canada : étude de cohorte basée sur la population et couplée à des données administratives sur l'immigration
- E. Ng, D. Elien Massenat, G. Giovinazzo, et al. « Utilisation des services hospitaliers liée à la tuberculose chez les nouveaux immigrants au Canada », Rapports sur la santé, 29(7), 2018, p. 16-31.
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