Rapports sur la santé
Changement dans la consommation de sucres totaux chez les enfants et les adultes canadiens

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par Kellie Langlois, Didier Garriguet, Alejandro Gonzalez, Susan Sinclair et Cynthia K. Colapinto

Date de diffusion : le 16 janvier 2019

Les sucres sont un type de glucide qu’on trouve à l’état naturel dans les fruits, les légumes et le lait. On ajoute aussi des sucres aux aliments pour en améliorer le goût ou à des fins de conservation, comme dans les confitures ou les gelées. Les sucres confèrent plusieurs caractéristiques fonctionnelles aux aliments, notamment la viscosité, la texture et le brunissementNote 1. Les sucres totaux incluent tous les monosaccharides et les disaccharides, à l’exception des polyols, peu importe leur source. Les sucres ajoutés représentent tous les sucres ajoutés aux aliments et aux boissons. Les sucres libres sont les monosaccharides et les disaccharides ajoutés à la nourriture par le fabricant, le cuisinier ou le consommateur ainsi que les sucres présents à l’état naturel dans le miel, les sirops et les jus de fruits.Note 2

Les données les plus récentes sur l’alimentation et la santé indiquent que l’apport en sucres ajoutés, en particulier des boissons édulcorées, est associé au risque de surpoids et à l’obésité chez les enfants et les adultesNote 3Note 4. La consommation de boissons sucrées est également associée au risque de carie dentaire et de mauvaise santé buccodentaire chez les enfantsNote 5. L’Organisation mondiale de la Santé recommande de réduire l’apport en sucres libres à moins de 10 % de l’apport énergétique total, tant chez les adultes que les enfantsNote 2. En 2013, les sucres libres représentaient 62 % des sucres totaux présents dans les aliments préemballés canadiens, mais ce pourcentage s’échelonnait de 100 % dans les boissons gazeuses et les jus de fruits à 11 % dans les noix et les grainesNote 6.

Comme on ne dispose pas à l’heure actuelle de données sur les sucres libres pour l’ensemble des Canadiens, on a examiné l’apport en sucres totaux pour comprendre l’apport en sucres au sein de la population. Auparavant, les données d’enquête nationales les plus récentes sur l’apport en sucres totaux chez les Canadiens avaient été recueillies dans le cadre de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Nutrition (ESCC – Nutrition) de 2004. Cette année-là, les Canadiens âgés de 1 an et plus avaient consommé quotidiennement en moyenne 110 grammes (26 cuillères à thé) de sucres totaux, ce qui représentait environ 20 % de leur apport énergétique totalNote 7. Si plus de 30 % des sucres totaux provenaient de la catégorie des fruits et des légumes décrite dans le Guide alimentaire canadien pour manger sainement, 35 % des sucres totaux provenaient de la catégorie « autres aliments », qui comprenait les aliments à consommer en quantité limitée, comme les boissons gazeuses et les bonbons.

Plus récemment, des données nutritionnelles complètes ont été recueillies à l’échelle nationale dans le cadre de l’ESCC – Nutrition de 2015. En l’absence de données sur l’apport en sucres libres, la présente analyse avait pour objectifs de décrire l’apport alimentaire en sucres totaux au sein de la population canadienne en 2015 et de comparer ces résultats avec les estimations de 2004. À la lumière de conclusions récentesNote 8 selon lesquelles il y a eu variation des erreurs de déclaration entre 2004 et 2015, on a examiné l’apport alimentaire selon le type de déclaration.

Données et méthodes

L’ESCC – Nutrition de 2015 est une enquête transversale menée par Statistique Canada pour laquelle les données ont été recueillies de janvier à décembre 2015. La population cible était formée des résidents des ménages canadiens âgés de 1 an et plus qui habitaient dans les 10 provinces. Les membres à temps plein des Forces canadiennes, les personnes vivant dans les réserves ou d’autres peuplements autochtones, les résidents des trois territoires et les personnes vivant en établissement ont été exclus de l’enquête.

On a eu recours à la méthode automatisée de collecte des données appelée « Automated Multiple-Pass Method » (AMPM)Note 9 pour recueillir les données sur l’apport alimentaire. L’AMPM représente un questionnaire qui guide l’intervieweur pour que les personnes interrogées puissent se souvenir du maximum d’aliments et de boissons qu’elles ont consommés dans les 24 heures précédentes. L’AMPM se compose de cinq étapes : 1) les personnes interrogées dressent une liste rapide de tous les aliments et de toutes les boissons consommés dans les 24 heures précédentes, dans n’importe quel ordre; 2) l’intervieweur pose des questions sur des catégories d’aliments fréquemment oubliées; 3) l’intervieweur pose des questions sur le moment du repas et le type de repas (p. ex. le dîner); 4) l’intervieweur pose des questions pour obtenir des renseignements plus détaillés sur les aliments et les boissons mentionnés de même que sur les quantités consommées; 5) l’intervieweur fait une révision finale dans le but de recueillir des données sur d’autres aliments que la personne a consommés, mais qu’elle n’a pas mentionnés.

On a recueilli des renseignements sociodémographiques et des renseignements sur la santé à l’aide d’un questionnaire. Pour les enfants âgés de moins de 6 ans, l’information a été recueillie auprès des parents, et pour les enfants âgés de 6 à 11 ans, les interviews ont été menées avec l’aide des parents.

On a utilisé les données de l’ESCC – Nutrition de 2004 aux fins de comparaison en vue d’examiner les changements dans l’apport en sucres totaux au fil du temps. La population cible, le mode de collecte et la méthodologie étaient généralement semblables à ceux de l’enquête de 2015, mais certaines des mesures utilisées présentaient des différences. Le module de l’activité physique utilisé en 2015 a permis d’évaluer seulement l’activité physique modérée à vigoureuse au cours de la dernière semaine, tandis qu’en 2004, on avait évalué l’activité physique durant les loisirs au cours des trois derniers mois. En 2015, le livret de modèles de portions (utilisé pour montrer aux personnes interrogées des images d’assiettes, de bols, de verres et de tasses afin d’accroître l’exactitude de leurs déclarations concernant les portions d’aliments et de boissons) présentait des images plutôt que les dessins utilisés en 2004, et les portions normalisées présentées dans les images en 2015 étaient généralement plus petites que celles illustrées dans les dessins en 2004Note 10. En raison de ces changements, il faut faire preuve de prudence lorsqu’on fait des comparaisons entre les enquêtes. De plus amples renseignements sur les ESCC – Nutrition de 2004 et de 2015 sont présentés dans d’autres étudesNote 10Note 11.

En 2004 et en 2015, le nombre total de personnes ayant participé au premier rappel alimentaire de 24 heures s’élevait respectivement à 35 107 et à 20 487 personnes. De 3 à 10 jours plus tard, des sous-échantillons respectifs de 10 786 et de 7 608 personnes ont répondu à un second rappel alimentaire de 24 heures pour permettre d’évaluer les variations quotidiennes de la consommation. Les taux de réponse à l’enquête de 2004 étaient de 76,5 % pour le premier rappel et de 72,8 % pour le second; les taux de réponse correspondants pour l’enquête de 2015 étaient de 61,6 % et de 68,6 %. La présente étude utilise les données issues du premier rappel seulement, car les estimations de moyennes à l’aide d’un seul rappel se rapprochent de l’apport habituel moyen. Les données issues du second rappel permettent d’examiner la répartition de l’apport en sucres, ce qui dépasse la portée de la présente analyse. On a retiré les cas d’apport nul (2004 : n = 17; 2015 : n = 4) des deux années d’enquête. On a retiré les rappels non valides (p. ex. les cas où il manquait de l’information ou les cas où l’information détaillée sur les aliments consommés était minimale) seulement des données de 2004 (n = 49), car les rappels non valides avaient déjà été retirés des données de 2015 pendant le traitement. On a également retiré les jeûneurs (quantité de kilocalories = 0) (2004 : n = 21; 2015 : n = 12), les femmes enceintes (2004 : n = 175; 2015 : n = 119), les femmes qui allaitaient (2004 : n = 92; 2015 : n = 188) ainsi que les enfants âgés de moins de 2 ans (2004 : n = 1 088; 2015 : n = 372) parce que ces populations ne permettaient pas d’estimer les erreurs de déclaration.

On a mesuré la taille et le poids d’un sous-échantillon de personnes âgées de 2 ans ou plus, soit 20 739 personnes en 2004 et 13 713 personnes en 2015. Les taux de réponse étaient respectivement de 62,5 % et de 70,6 %. Pour tenir compte de la non-réponse à la composante des mesures de la taille et du poids, des poids de sondage spéciaux ont été fournis avec les données pour utilisation dans les analyses menées seulement à l’égard de ce sous-échantillon.

Erreurs de déclaration

Les erreurs de déclaration (c.-à-d. la surestimation ou la sous-estimation de l’apport alimentaire) ne sont pas rares dans les enquêtes nutritionnelles; une analyse précédente a permis de déterminer qu’il y a eu une variation des erreurs de déclaration entre l’ESCC – Nutrition de 2004 et celle de 2015Note 8. Pour tenir compte des erreurs de déclaration potentielles dans les comparaisons des apports en sucres totaux entre les deux enquêtes, on a classé les personnes interrogées selon l’année d’enquête dans la catégories des personnes ayant fait une sous-déclaration, dans celle des personnes ayant fait une déclaration plausible ou dans celle des personnes ayant fait une surdéclaration d’après une comparaison de leur dépense énergétique totale prédite et de leur apport énergétique déclaré, conformément à la méthode de Garriguet.Note 8Note 12Pour résumer, on a prédit la dépense énergétique totale (DET) de chaque personne interrogée en fonction de l’âge, du sexe, du niveau d’activité physique et de la catégorie d’indice de masse corporelle (IMC). On a calculé l’IMC avec les mesures de la taille et du poids pour le sous-échantillon des personnes qui présentaient des mesures valides, et on a appliqué un facteur de correction dans le cas des adultes (19 ans et plus) dont la taille et le poids étaient autodéclarésNote 13 afin d’obtenir des valeurs plus proches des données mesurées et d’inclure le plus de personnes possibles. Pour les adultes, les catégories d’IMC ont été définies selon les lignes directrices de Santé CanadaNote 14. Pour les enfants âgés de 17 ans ou moins, les catégories définies par Cole et coll. ont été utilisées, car les équations de la DET ont été établies avant que la classification de l’Organisation mondiale de la Santé relative à l’IMC chez les enfants soit élaboréeNote 15Note 16. Les personnes dont le poids était insuffisant (18 ans et plus avec un IMC inférieur à 18,5 kg/m2) ont été exclues (2004 : n = 380; 2015 : n = 268) puisqu’il n’existe aucune équation pour déterminer la dépense énergétique de cette population. Étant donné que la mesure de l’activité physique a changé entre les deux enquêtes, on a attribué un niveau d’activité physique fixe à l’ensemble de la population : on a supposé que les enfants âgés de moins de 14 ans étaient peu actifs et que les personnes âgées de 14 ans et plus étaient sédentairesNote 8. On a choisi ces niveaux d’après des estimations de l’activité physique mesurée directement chez des enfantsNote 17 et des adultesNote 18 de 2007 à 2015.

On a calculé le rapport entre l’apport énergétique déclaré et la dépense énergétique prédite et on a attribué un intervalle prenant la forme [exp-(ET); exp(ET)], où ET représente l’écart-type, en tenant compte de la variation de l’apport énergétique individuel, du nombre de jours du rappel, de l’erreur de prédiction des besoins énergétiques, de la variation quotidienne et de l’erreur de mesure de la DETNote 8Note 12. Pour les deux enquêtes, on a fixé l’écart-type à 35 %, ce qui donne un intervalle de 0,70 à 1,42. Par conséquent, les personnes dont l’apport énergétique déclaré était inférieur à 70 % de leur dépense énergétique prédite ont été classées dans la catégorie des personnes ayant fait une sous-déclaration. Les personnes dont l’apport énergétique déclaré se situait entre 70 % et 142 % de leur dépense énergétique prédite ont été classées dans la catégorie des personnes ayant fait une déclaration plausible, et celles dont l’apport énergétique déclaré était supérieur à 142 % de leur dépense énergétique prédite ont été classées dans la catégorie des personnes ayant fait une surdéclaration.

Sucres totaux

L’apport quotidien en sucres totaux représente les sucres présents dans tous les aliments et toutes les boissons mentionnés dans le rappel alimentaire de 24 heures. On a utilisé le Fichier canadien sur les éléments nutritifs (FCEN) pour estimer les valeurs énergétiques et nutritives moyennes, y compris les sucres totaux, pour chaque élément déclaré lors du rappel. La moyenne du premier rappel alimentaire de 24 heures a été jugée adéquate pour estimer l’apport alimentaire moyen d’une population (et non sa répartition) lorsque l’échantillon était représentatifNote 19. On a utilisé la version 2001b du FCEN pour l’ESCC – Nutrition de 2004Note 20 et la version 2015 du FCEN pour l’ESCC – Nutrition de 2015Note 21. Les versions du FCEN témoignent de la composition nutritionnelle des aliments disponibles au moment de l’enquête. Les données sur la teneur en sucre étaient manquantes pour environ 4 % des aliments et des ingrédients de recette dans la version 2001b du FCEN et pour 3 % dans la version 2015 du FCEN, ce qui correspondait à un petit nombre d’aliments consommés : 0,32 % en 2004 et 0,15 % en 2015. En pareils cas, Statistique Canada a fixé les valeurs sur la teneur en sucre de ces aliments à zéro dans les microdonnées pour s’assurer que tous les utilisateurs des données utilisent les données de la même façon.

Principales sources de sucres totaux

Pour estimer les principales sources de sucres, on a classé la nourriture selon la classification du Bureau des sciences de la nutrition utilisée dans les deux ESCC – Nutrition. On a classé la nourriture dans chaque groupe alimentaire en fonction de la proportion de chaque ingrédient, selon la base de données sur les aliments et les recettes du Nutrition Survey System. Par exemple, lorsqu’une recette se composait d’un ingrédient principal, on la plaçait dans le groupe alimentaire de cet ingrédient (p. ex. un muffin aux bleuets irait dans la catégorie des « produits céréaliers ») pour le calcul de la contribution à l’apport en sucres totaux. Si une recette se composait de nombreux ingrédients, on plaçait chaque ingrédient dans son propre groupe alimentaire (p. ex. pour un pâté chinois, les pommes de terre iraient dans les légumes, le bœuf haché dans les viandes et substituts et le maïs dans les légumes), et on calculait les sucres totaux pour chaque ingrédient. Un nutritionniste a ensuite signalé certains aliments selon la présence ou l’absence de sucres libres. Les catégories alimentaires finales sont présentées à l’annexe 1.

Analyse statistique

La présente analyse repose sur les données de 13 919 enfants âgés de 2 à 18 ans (2004 : n = 9 196; 2015 : n = 4 723) et de 31 156 adultes âgés de 19 ans et plus (2004 : n = 18 578; 2015 : n = 12 578). On a utilisé des statistiques descriptives pour examiner l’apport quotidien moyen en sucres (exprimé en grammes) et le pourcentage de l’apport énergétique selon le groupe d’âge chez les enfants (les 2 à 8 ans comparativement aux 9 à 18 ans) et selon le sexe chez les adultes.

On a examiné les 10 principales sources de sucres au moyen de la procédure Proc Ratio dans SUDAAN et on les a calculées en fonction du pourcentage de l’apport en sucres totaux. On a utilisé des tests t pour déterminer les différences significatives entre les cycles de l’enquête selon le type de déclaration pour chaque sexe et groupe d’âge. Le seuil de signification a été établi à p < 0,05 et, dans les cas de comparaisons multiples, une correction de Bonferroni a été appliquée.

Toutes les analyses ont été réalisées à l’aide de la version exécutable en SAS de SUDAAN (version 11.0.1). On a appliqué des poids d’échantillonnage pour que les estimations soient représentatives de la population canadienne. Les analyses ont été menées séparément pour les enfants et les adultes. On a inclus les adultes âgés de 19 ans et plus dont la taille et le poids ont été mesurés, tout comme les adultes dont la valeur autodéclarée de la taille ou celle du poids a été corrigée. On a inclus seulement les enfants âgés de 2 à 18 ans dont la taille et le poids ont été mesurés; aucun facteur de correction n’a été appliqué pour ce groupe d’âge. On a utilisé le poids de l’échantillon au complet pour les adultes. Dans le cas des enfants, on a utilisé un poids d’échantillonnage spécial pour tenir compte du biais de non-réponse aux mesures de la taille et du poids. Les poids bootstrap fournis avec les données ont été utilisés pour calculer les coefficients de variation et les intervalles de confiance afin de tenir compte du plan de sondage complexe de l’ESCC. Il convient de souligner que, comme on a examiné les populations d’enfants et d’adultes à l’aide de deux poids d’échantillonnage différents, on ne peut pas combiner les estimations de l’apport alimentaire de chaque groupe en vue de fournir une estimation pour l’ensemble de la population.

Résultats

Erreurs de déclaration

Le tableau 1 présente la répartition du type de déclaration selon la population et l’année d’enquête. Peu importe l’âge ou le sexe, le nombre de personnes ayant fait une sous-déclaration était significativement plus élevé en 2015 qu’en 2004. Dans le groupe d’âge le plus jeune, l’augmentation avait presque doublé (6,7 % par rapport à 14,1 %; p < 0,05). Cependant, le nombre de personnes ayant fait une surdéclaration avait considérablement diminué. La prévalence des personnes ayant fait une déclaration plausible était inchangée à environ 60 %.

Apport quotidien moyen en sucres totaux

En 2015, l’apport quotidien moyen en sucres totaux provenant des aliments et des boissons chez l’ensemble des enfants âgés de 2 à 8 ans était de 101 grammes (24 cuillères à thé). Ceux ayant fait une déclaration plausible en avaient consommé 98 grammes (23 cuillères à thé) (tableau 2). Les chiffres correspondants pour les enfants âgés de 9 à 18 ans étaient de 115 grammes (27 cuillères à thé) pour l’ensemble et de 116 grammes (28 cuillères à thé) chez ceux dont la déclaration était plausible. Chez les enfants des deux groupes d’âge, plus du tiers des sucres totaux provenait des boissons, autant des boissons qui contenaient des sucres libres que de celles qui n’en contenaient pas.

Chez les enfants âgés de 2 à 8 ans, l’apport quotidien moyen en sucres totaux (exprimé en grammes) provenant des aliments et des boissons n’a pas changé de 2004 à 2015, que ce soit dans l’ensemble ou selon le type de déclaration (tableau 2). Chez les enfants âgés de 9 à 18 ans, l’apport quotidien global en sucres totaux était considérablement moins élevé en 2015, mais il n’y avait aucune différence lorsqu’on tenait compte du type de déclaration. L’apport quotidien moyen en sucres totaux provenant seulement des aliments a augmenté dans l’ensemble et pour tous les types de déclaration chez les enfants, peu importe le groupe d’âge, tandis que les sucres totaux moyens provenant des boissons ont diminué chez les deux groupes d’âge dans l’ensemble et chez les personnes ayant fait une déclaration plausible.

Des tendances semblables ont été observées chez les adultes (tableau 3). Dans l’ensemble, les Canadiens âgés de 19 ans et plus ont déclaré avoir consommé en moyenne 85 grammes (20 cuillères à thé) de sucres totaux en 2015, tandis que les personnes ayant fait une déclaration plausible en avaient consommé 95 grammes (23 cuillères à thé). Environ le tiers des sucres provenait des boissons. Dans l’ensemble de la population de même que chez les hommes adultes et les femmes adultes pris séparément, l’apport quotidien moyen en sucres totaux provenant des aliments et des boissons a diminué de 2004 à 2015, même si cette diminution n’était pas évidente selon les types de déclaration. L’apport quotidien moyen en sucres totaux provenant seulement des aliments était plus élevé en 2015; ce n’était cependant pas le cas chez les personnes ayant fait une surdéclaration ni chez les femmes adultes en général. L’apport moyen en sucres totaux provenant seulement des boissons était moins élevé en 2015 chez tous les adultes, tant les hommes que les femmes, peu importe le type de déclaration; par contre, il n’y a eu aucun changement chez les femmes ayant fait une surdéclaration.

La figure 1 présente le pourcentage de l’apport énergétique provenant des sucres totaux pour les personnes ayant fait une déclaration plausible parmi les deux groupes d’âge chez les enfants et parmi les hommes et les femmes adultes. En 2015, 25,9 % de la quantité quotidienne moyenne de calories consommée par les enfants âgés de 2 à 8 ans provenaient des sucres totaux, une augmentation significative par rapport à 23,7 % en 2004. On a observé une tendance semblable chez les enfants âgés de 9 à 18 ans (21,5 % en 2004 comparativement à 22,4 % en 2015). Tant chez les jeunes enfants que chez les enfants plus âgés, le pourcentage de l’apport énergétique issu des sucres totaux qui proviennent seulement des aliments a augmenté par rapport à 2004, tandis que le pourcentage de l’apport énergétique issu des sucres totaux qui proviennent seulement des boissons a diminué (p < 0,05). Chez l’ensemble des enfants, les boissons représentaient 9 % de la quantité quotidienne de calories provenant des sucres totaux. Chez les adultes, le pourcentage quotidien moyen de l’apport énergétique provenant des sucres totaux n’a pas changé de 2004 à 2015 (environ 17 % chez les hommes et 18 % chez les femmes). Cependant, peu importe le sexe des personnes, le pourcentage de l’apport énergétique issu des sucres provenant seulement des aliments a augmenté et celui provenant seulement des boissons a diminué, des tendances semblables à ce qui a été observé chez les enfants. On a constaté des résultats semblables chez les enfants en général (sans prendre en compte les erreurs de déclaration) et chez les adultes en général (données non présentées).

Principales sources de l’apport en sucres totaux

Les tableaux 4, 5 et 6 présentent les principales sources de sucres totaux provenant des aliments et des boissons chez les personnes ayant fait une déclaration plausible. Chez tous les groupes d’âge, les fruits étaient la plus grande source de sucres totaux; toutes les autres sources principales étaient semblables, mais leur rang variait. En général, les sucres totaux provenant des principales sources ont augmenté de 2004 à 2015, à l’exception de la diminution des sucres provenant de la catégorie « sucres, sirops et confiseries ». À l’inverse, les sucres totaux provenant des principales boissons ont diminué, bien qu’il n’y ait eu aucun changement dans les sucres totaux provenant du lait (qui contient des sucres libres). La consommation de boissons gazeuses régulières est devenue une source principale chez les enfants plus âgés et les adultes, même si le pourcentage des sucres totaux provenant de la consommation de boissons gazeuses régulières a diminué d’environ la moitié de ce qui a été observé en 2004 (15,9 % des sucres totaux en 2004 comparativement à 7 % en 2015 chez les enfants plus âgés; 14,6 % en 2004 comparativement à 8,9 % en 2015 chez les adultes).

En 2015, les 10 principales sources de sucres totaux chez les enfants âgés de 2 à 8 ans représentaient 83,1 % des sucres totaux, comparativement à 90,6 % en 2004 (tableau 4). Chez les enfants âgés de 9 à 18 ans (tableau 5), les 10 principales sources représentaient 78,6 % des sucres totaux en 2015, comparativement à 91,7 % en 2004. Chez les adultes, les 10 principales sources représentaient 77,1 % des sucres totaux en 2015, comparativement à 88,2 % en 2004 (tableau 6). Les 10 principales sources étaient semblables pour l’ensemble de la population (sans prendre en compte les erreurs de déclaration) dans les différents groupes d’âge, à l’exception des adultes âgés de 19 ans et plus, pour lesquels le yogourt était la 9e source principale, les boissons aux fruits représentaient la 10e source et le lait qui contient des sucres libres était la 11e source (données non présentées).

Si l’on regroupait en une seule catégorie les boissons sucrées, c.-à-d. les boissons gazeuses régulières, le lait (qui contient des sucres libres), le jus, les boissons aux fruits, les boissons énergisantes, les boissons à base de plantes (qui contiennent des sucres libres) ainsi que le thé et le café (qui contiennent des sucres libres), celles-ci constitueraient la principale source de sucres chez tous les groupes d’âge dans la population canadienne, tant pour les personnes ayant fait une déclaration plausible que dans l’ensemble de la population (sans prendre en compte les erreurs de déclaration). Chez les enfants âgés de 2 à 8 ans, les boissons sucrées représentaient 21,8 % de la consommation quotidienne moyenne de sucres totaux en 2015, un chiffre bien inférieur à celui de 32,8 % observé en 2004. Chez les enfants âgés de 9 à 18 ans, ces chiffres étaient respectivement de 29,8 % et de 39,2 %. Chez les adultes, 23,6 % des sucres totaux provenaient des boissons sucrées en 2015, comparativement à 30,0 % en 2004. En valeurs absolues, les jeunes enfants ont consommé en moyenne 5 cuillères à thé (22,1 grammes) de sucres, les enfants plus âgés, 8 cuillères à thé (34,4 grammes) et les adultes, 5 cuillères à thé (20,0 grammes) de sucres provenant des boissons sucrées en 2015. Chez les consommateurs de boissons sucrées seulement, ces chiffres étaient respectivement de 7 cuillères à thé (31,2 grammes), de 11 cuillères à thé (48,0 grammes) et de 9 cuillères à thé (38,1 grammes) (données non présentées).

Discussion

Dans la présente étude, on a utilisé deux grands échantillons qui étaient représentatifs à l’échelle nationale pour estimer les changements dans la consommation de sucres totaux de 2004 à 2015. Comme les échantillons provenaient de deux populations observées qui étaient différentes, la répartition des personnes interrogées selon le type de déclaration permettait de faire des comparaisons parmi les groupes, ce qui offrait une meilleure comparabilité d’une année d’enquête à l’autre. Si les résultats de la présente analyse étaient principalement axés sur les personnes ayant fait une déclaration plausible, de nombreuses estimations ont été présentées pour les autres types de déclaration ainsi que pour l’ensemble de la population; elles suivaient généralement les mêmes tendances, même si elles n’étaient pas toujours significatives sur le plan statistique. En l’absence de données sur les sucres libres ou ajoutés, les principales sources de sucres totaux donnent un aperçu des changements dans les habitudes alimentaires de la population. En général, les boissons gazeuses (essentiellement composées de sucres ajoutés) constituaient une part moins grande de l’apport en sucres en 2015 qu’en 2004. Chez les enfants, les fruits (qui contiennent des sucres à l’état naturel) en ont constitué une part plus importante. Ce résultat met en évidence une tendance à la baisse pour les sucres libres de 2004 à 2015, bien qu’elle ne soit pas parfaite.

Les résultats de la présente étude révèlent que, chez les enfants et les adultes canadiens en général, la consommation quotidienne moyenne de sucres totaux provenant des aliments et des boissons a diminué de 2004 à 2015. Cependant, l’examen des données fournies par les personnes ayant fait une déclaration plausible n’a révélé aucun changement dans la consommation de sucres totaux entre les deux années d’enquête, que ce soit chez les enfants ou les adultes. Il est probable que la diminution globale s’explique par une combinaison de facteurs, comme les changements apportés au livret de modèles de portions et la prévalence des erreurs de déclaration, notamment l’augmentation de la sous-déclaration dans l’ESCC – Nutrition de 2015. Des mesures de contrôle de la qualité améliorées ont été ajoutées en 2015 à la méthode automatisée de collecte des données AMPM, ce qui a grandement contribué à réduire le nombre de valeurs aberrantes et d’erreurs liées aux portions. On a fait la même observation en Australie, où les diminutions de l’apport énergétique total et de l’apport en sucres totaux à l’échelle nationale de 1995 à 2011-2012 ont été attribuées à la sous-déclarationNote 22. Aux États-Unis, on a observé une réduction de l’apport quotidien moyen estimé en sucres ajoutés chez les différents groupes d’âge de 2003-2004 à 2011-2012 dans le cadre de l’enquête National Health and Nutrition Examination SurveyNote 23.

Pour l’ensemble de la population et selon le type de déclaration, les tendances de l’apport en sucres totaux provenant seulement des aliments comparativement à celui provenant seulement des boissons étaient cohérentes : les sucres totaux provenant des aliments augmentaient au fil du temps, tandis que les sucres totaux provenant des boissons diminuaient. Aucune autre étude examinant les sucres totaux provenant des aliments comparativement aux boissons n’a été repérée; par conséquent, il est difficile de faire des comparaisons avec d’autres populations. Néanmoins, les différences entre les sources alimentaires peuvent permettre d’expliquer ces constatations. De 2004 à 2015, la consommation de produits de boulangerie-pâtisserie, exprimée en pourcentage de sucres totaux, a affiché une augmentation allant jusqu’à 50 % chez les enfants. On a également observé d’importantes augmentations dans la consommation de desserts glacés, en particulier chez les adultes, et la consommation de yogourt qui contient des sucres libres. À l’inverse, la consommation de sucres totaux provenant de la catégorie « sucres, sirops et confiseries » a diminué chez toutes les populations. En Australie, les estimations de 1995 à 2011-2012 ont révélé que la consommation de confiseries a augmenté d’environ 45 % chez les adultes, bien que les sucres de la catégorie « sirops, confitures et autres aliments que les confiseries » aient diminué de 20 % à 30 %Note 22.

Les principales sources de sucres provenant des boissons peuvent aussi permettre d’expliquer la diminution constante de la consommation de sucres totaux provenant seulement des boissons chez tous les groupes d’âge en valeurs absolues et en pourcentage de l’apport énergétique des sucres totaux. Le pourcentage de la consommation de sucres totaux provenant des jus a diminué de près de 50 % chez les jeunes enfants et les adultes (17 % chez les enfants plus âgés). Dans le cas des boissons gazeuses régulières, le pourcentage de la consommation de sucres totaux a diminué de plus de 50 % chez les enfants plus âgés et de 64 % chez les adultes. Chez les Australiens, les sucres provenant des boissons gazeuses (en proportion des sucres totaux) ont diminué de 14 % en moyenne de 2005 à 2011-2012 chez les adultes, de 16 % chez les garçons et de 27 % chez les fillesNote 22.

Puisqu’elles sont associées au gain de poids et à l’obésité chez les enfants et les adultes, les boissons sucrées ont fait l’objet de recherches intensives au cours des dernières annéesNote 3Note 4. La présente étude a révélé que, dans l’ensemble, les boissons sucrées étaient la principale source de consommation de sucres totaux chez toutes les populations, représentant 22 % des sucres totaux chez les jeunes enfants, 30 % chez les enfants plus âgés et 24 % chez les adultes. Malgré les fortes proportions observées dans la présente étude, les pourcentages des boissons sucrées consommées en 2015 étaient beaucoup moins élevés qu’en 2004, ce qui donne à penser que leur consommation a diminué dans les différents groupes d’âge. Ce constat concorde avec les rapports de l’AustralieNote 22.

Les points forts de cette étude comprennent l’utilisation, au cours de deux années d’enquête différentes, de deux grands échantillons de Canadiens qui étaient représentatifs à l’échelle nationale et qui ont été établis selon des méthodes et des plans de sondage semblables. On a eu recours, dans ces enquêtes, à la méthode validée du rappel alimentaire de 24 heures pour recueillir des données sur les aliments et les nutriments. Toutes les analyses ont été corrigées pour tenir compte du type de déclaration. Pour relever les différences au fil du temps, on a examiné les changements dans la consommation de sucres totaux provenant de tous les aliments et de toutes les boissons combinés, puis provenant seulement des aliments et seulement des boissons.

La présente étude comporte un certain nombre de limites. Les deux ESCC – Nutrition ont permis de recueillir deux jours de données sur les sucres, mais seules les données du premier rappel alimentaire ont été incluses dans la présente analyse, car l’objectif consistait à examiner les apports alimentaires moyens et à les comparer au fil du temps. La correction pour tenir compte de la variation quotidienne de la consommation exigerait une estimation de l’apport alimentaire habituel, qui est nécessaire à l’examen des répartitions de l’apport alimentaire. L’apport en sucres était autodéclaré; il est donc possible que les réponses présentent un biais de rappel ou fasse l’objet d’une sous-estimation compte tenu de la désirabilité socialeNote 24.

L’échantillon a été réparti selon le type de déclaration pour assurer une meilleure comparabilité entre les deux années d’enquête. Néanmoins, certains facteurs influencent les catégories de déclaration. Par conséquent, les personnes ayant fait une déclaration plausible doivent être considérées comme les personnes ayant donné les réponses les plus raisonnables le jour de l’interview, selon le rapport entre leur apport énergétique et leur dépense énergétique totale (DET), et non comme les personnes ayant donné les réponses les plus exactes. Par exemple, compte tenu de l’absence de mesure comparable entre les enquêtes, on a présumé que l’activité physique était la même pour toutes les personnes interrogées et pour les deux années d’enquête. Les personnes ayant sous-consommé ou surconsommé de la nourriture le jour du rappel alimentaire peuvent avoir été classées par erreur comme des personnes ayant fait une sous-déclaration ou une surdéclaration. En outre, il a été déterminé que la méthode de classification des erreurs de déclaration utilise un écart-type (ÉT=1), ce qui donne un rapport entre l’apport énergétique et la DET qui est proche de 1. Cependant, il en a résulté qu’environ 40 % des personnes interrogées ont été classées comme des personnes ayant fait une surdéclaration ou une sous-déclaration. Avant d’utiliser cette approche pour classer les personnes interrogées selon le type de déclaration, les chercheurs doivent considérer la pertinence de cette méthode de classification par rapport à leurs objectifs de recherche pour s’assurer que leurs analyses tiennent compte de cette information importante.

Les changements apportés au livret de modèles de portions entre les ESCC – Nutrition de 2004 et de 2015 ont contribué aux différences observées dans les sucres totaux, car les quantités présentées dans les modèles de boisson moyenne et de grande boisson en 2015 étaient plus petites qu’en 2004. En outre, la base de données du FCEN a changé entre les deux années d’enquête en raison de l’évolution des produits alimentaires sur le marché; il est donc possible qu’elle ait fourni des profils nutritionnels différents pour certains aliments ou certaines boissons. Cela peut avoir engendré de petites différences dans les estimations des sucres totaux. Dans une analyse préliminaireNote 8, Garriguet a indiqué que les différences entre les deux années d’enquête dans les bases de données alimentaires du FCEN ne contribuaient pas de manière notable (20 kilocalories) aux changements observés dans l’apport énergétique estimé.

Conclusion

Jusqu’à 25 % de l’apport énergétique quotidien total des enfants et des adultes canadiens proviennent de la consommation de sucres totaux. Chez les enfants, le pourcentage de l’apport énergétique total provenant des sucres totaux a augmenté en 2015 comparativement à 2004. Bien qu’on ait observé une diminution globale de l’apport en sucres totaux (exprimé en grammes) lorsqu’on a comparé les données de 2004 à celles de 2015, on peut expliquer en partie cette diminution par une combinaison d’éléments, comme les changements apportés au livret de modèles de portions et la prévalence des erreurs de déclaration entre les enquêtes. L’apport en sucres totaux provenant des aliments a augmenté au fil du temps, tandis que l’apport en sucres totaux provenant des boissons a diminué. Ces tendances ont été observées chez tous les groupes d’âge en général et chez les personnes ayant fait une déclaration plausible.

Annexe

Annexe 1
Liste des codes alimentaires du Bureau des sciences de la nutrition qui sont inclus dans les principales catégories alimentaires
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Liste des codes alimentaires du Bureau des sciences de la nutrition qui sont inclus dans les principales catégories alimentaires. Les données sont présentées selon Catégorie alimentaire principale (titres de rangée) et Groupes d'aliments du Bureau des sciences de la nutrition(figurant comme en-tête de colonne).
Catégorie alimentaire principale Groupes d'aliments du Bureau des sciences de la nutrition
Sucres, sirops et confiseries 41A sucres (blanc et cassonade); 41B confitures, gelées et marmelades; 41C autres sucres (sirops, mélasse, miel, etc.); 43A bonbons, gomme à mâcher, etc.; 43C poudres à mélanger pour gélatines, poudings et succédané de crème fouettée, commercial; 44A barre de chocolat; 160B mets composés de grains (tapioca, pouding au riz); 205 desserts au lait (pudding au lait, blanc-manger); 229 grignotines sucrées, sucre, bonbons, etc. (recettes)
Pâtes alimentaires 1A pâtes alimentaires; 130A spaghetti; 130B macaroni; 130C lasagne; 130D nouilles (nouilles aux œufs); 130E autres types de pâtes alimentaires (ravioli, manicotti, gnocchi, knish, pierogis, etc.)
Riz 1B riz; 130F riz (recette sous-groupe)
Pain blanc 2A pain, blanc; 140A blanc; 170A muffins anglais
Pain de grain de blé entier 3A pains de blé entier; 3B autres pains à grains entiers; 140B grains entiers et blé entier
Autres produits céréaliers 4A petits pains, bagels, pain pita, croûtons, dumplings, matzo, tortilla; 4B craquelins et pains plats; 140C autres pains, craquelins, petits pains, bannique, bagels, muffins anglais
Produits de boulangerie-pâtisserie 4C muffins et muffins anglais; 4E croissants, croûtes de tarte et pâte phyllo; 7A biscuits du commerce; 7B biscuits à la poudre à lever; 8A tartes du commerce (pop tarts); 8B gâteaux du commerce (gâteau surgelé); 8C brioches, beignes et autres pâtisseries du commerce; 140D biscuits; 140F croissants; 150A gâteaux, gâteaux au fromage, gâteaux sablé et carrés au chocolat; 150 produits de pâtisseries; 170B biscuits (poudre à pâte); 170C croissant
Desserts glacés 9A crème glacée; 9B lait glacé; 9C yogourt glacé; 43B Popsicle, sorbet; 202 produits laitiers glacés (recettes)
Crêpes et gaufres 4D crêpes et gaufres; 140E crêpes et gaufres; 170D crêpes et pain doré
Céréales à déjeuner riches en fibres Annexe 1 Note  5A céréales à déjeuner riches en fibres, à grains entiers et à l'avoine
Céréales à déjeunerAnnexe 1 Note  6A céréales à déjeuner (autre)
Barres de céréales 7C barre de céréales
Nappages 13A crème à fouetter; 13D crème sûre
Crème 13B crème de table; 13C crème à café; 201A crème (recette sous-groupe)
Fromage 14 fromages; 204 fromage (recettes)
YogourtAnnexe 1 Note  15A yogourts < 2 % m.g.; 15B yogourts > 2.1 % m.g.; 203 yogourt (recettes)
Œufs 16A œuf; 16B substitut d’œufs congelés; 218 mets composés d’œufs
Beurre/margarine dure 17A beurre; 20A margarine dure; 21B graisses animales; 21C shortening
Margarine et huile 18A margarine molle ordinaire; 18B margarine molle réduite en calories; 21A huiles végétales
Viande rouge 22 bœuf; 23 veau; 24 agneau; 25A porc, frais, maigre seulement; 25B porc, frais, maigre et gras (y compris porc haché); 28 foies et pâtés de foie; 29 abats (sauf le foie); 31 gibiers; 210 mets composés de viande (sauf les mets congelés)
Viande transformée 25C bacon, 25D jambon, fumé, maigre seulement; 25E jambon, fumé, maigre et gras; 30A saucisse; 32A produits de la viande transformés; 213 saucisses, fumées et viandes transformées
Volaille 27 poulet et dinde (volaille); 211 mets composés de volaille
Noix et grainesAnnexe 1 Note  33A noix; 33B graines; 226 noix et graines (recettes)
Beurres de noixAnnexe 1 Note  33C beurre d’arachide et autres tartinades de noix
Poisson et fruits de mer 34 poissons; 35 fruits de mer; 212 mets composés de poisson, fruits de mer et crustacés
LégumesAnnexe 1 Note  36A haricots; 36B brocoli; 36C chou et chou frisé; 36D chou-fleur; 36E carottes; 36F céleri; 36G maïs; 36H laitues et légumes verts feuillus (épinard, moutarde verte, etc.); 36I champignons; 36J oignons, échalotes, poireaux, ail; 36K petits pois et pois mange-tout; 36L poivrons, rouges et verts; 36M courges et courgettes; 36N tomates; 36P autres légumes (concombre, fèves immatures, choux de Bruxelles, betteraves, navet); 50A soupes avec légumes; 220C salades; 220D feuillus verts; 220E autres légumes (bouillis, rôtis); 220F légumes (mélangés avec autres aliments)
Légumineuses et protéines végétales 37 légumineuses 217 légumineuse (recettes)
Grignotines salées 38A croustilles; 42A maïs soufflé nature et bretzels; 42B grignotines salées et riches en matières grasses (y compris chips tortilla)
Pommes de terre frites 38B pommes de terre frites ou rissolées; 220B pommes de terre frites et rissolées
Pommes de terre 39 pommes de terre, crues ou cuites (sauf frites); 220A pommes de terre (bouillies, pilées, au four, etc.)
Fruits† 40 fruits (frais, cuits, congelés, en conserve); 225 mets composés de fruits
Soupe 50B soupes sans légumes
Condiments et sauces 50C sauces brunes; 50D sauces (blanches, béarnaise, soya, tartare, ketchup, etc.); 50E vinaigrettes (avec ou sans huile); 50F assaisonnements (sel, poivre, vinaigre, etc.); 227B sauces et sauces brunes (recette sous-groupe); 227C vinaigrettes (recette sous-groupe)
BOISSONS
LaitAnnexe 1 Note  10A lait entier; 10B lait partiellement écrémé, 2 %; 10C lait partiellement écrémé, 1 %; 10D lait écrémé; 10E lait évaporé entier; 10F lait évaporé entier 2 %; 10G lait évaporé écrémé; 10K lait de chèvre et de brebis; 200A reconstitués de poudre
Lait sucré 46D autres boissons (lait malté, déjeuner instantané); 231 boisson à base de lait (laits frappés, lait malté, chocolat chaud, déjeuner instantané, etc.)
Boissons à base de planteAnnexe 1 Note  10J boisson à base de plante (soya, amande, noix de coco)
Thé ou café (sucré) sucre > 0 ET : 51A thé (y compris thé glacé); 51B café; 231B thé (recette sous-groupe); 231C café (recette sous-groupe)
Thé et thé glacé (non sucré) sucre ≤ 0 ET : 51A thé (y compris thé glacé)
Café (non sucré) sucre ≤ 0 ET : 51B café
EauAnnexe 1 Note  51C eaux plates et minérales; 231A eau (plate ou minérale)
Boissons gazeuses régulières 46A boissons gazeuses régulières
Boissons gazeuses avec succédanés du sucre 46B boissons gazeuses diététiques
Boissons aux fruits 46C boissons aux fruits et à saveur de fruits
Boissons énergisantes et eau vitaminée 46E boisson énergisante; 46F eau vitaminée; 46G boisson pour sportifs
Alcool 47 alcool et digestifs, 48 vins, 49 bières, cidres et coolers; 231G boissons alcoolisées
Jus 36O jus, tomates et légumes; 45 jus de fruit; 231E jus de fruit (recette sous-groupe)
Références
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