Regards sur la société canadienne
Les femmes occupant un emploi rémunéré dans les professions de soins à autrui
par Farhana Khanam, Manon Langevin, Katherine Savage et Sharanjit Uppal
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La présente étude a été financée par Femmes et Égalité des genres Canada.
Aperçu de l’étude
L’économie des soins, qui désigne l’ensemble des activités liées à la prestation de soins à autrui, y compris les soins prodigués aux enfants, aux personnes âgées et aux personnes ayant une incapacité, ainsi que les soins de santé et l’éducation, est une composante fondamentale de toutes les sociétés. La pandémie de COVID-19 a mis en évidence la nature essentielle de ce secteur. Au Canada comme partout dans le monde, les transformations démographiques et socioéconomiques, notamment le vieillissement de la population, augmentent la demande en travailleurs et travailleuses des soins à autrui. Bien que l’économie des soins comprenne à la fois le travail rémunéré et non rémunéré, l’étude porte principalement sur les travailleurs rémunérés. Elle s’appuie sur les données du Recensement de la population de 2016 et de l’Enquête sur la population active afin d’examiner les caractéristiques personnelles et professionnelles des travailleurs rémunérés, selon le genre. L’étude permet également d’examiner l’incidence de la pandémie sur l’emploi du personnel rémunéré des soins à autrui, comparativement aux travailleurs de toutes les autres professions. Cet article est le premier à brosser un portrait détaillé du personnel rémunéré des soins à autrui au Canada.
- Selon les résultats du Recensement de la population de 2016, environ 3 millions de personnes occupaient un emploi rémunéré dans les professions de soins à autrui en 2016, ce qui représente près du cinquième (19 %) de l’ensemble de la population occupée au Canada. Les femmes constituaient la majeure partie du personnel rémunéré des soins à autrui et représentaient les trois quarts (75 %) de l’ensemble des travailleurs et travailleuses des soins à autrui en 2016.
- Le personnel infirmier autorisé et le personnel infirmier psychiatrique autorisé (9 %), les enseignants et enseignantes aux niveaux primaire et préscolaire (9 %), les aides-infirmiers et aides-infirmières, les aides-soignants et aides-soignantes, les préposés et préposées aux bénéficiaires (8 %), ainsi que les éducateurs, éducatrices, aides-éducateurs et aides-éducatrices de la petite enfance (7 %) occupaient les professions les plus courantes, ceux-ci représentant le tiers de l’ensemble du personnel en soins à autrui en 2016.
- Les travailleurs et travailleuses des professions de soins à autrui étaient comparativement plus instruits que ceux des autres professions. Près de la moitié (46 %) des travailleurs et travailleuses des soins à autrui possédaient un certificat ou un diplôme universitaire au niveau du baccalauréat ou à un niveau supérieur, comparativement au quart (25 %) des travailleurs et travailleuses des autres professions. Les femmes exerçant une profession de soins à autrui étaient plus susceptibles que leurs homologues masculins de détenir un diplôme d’études collégiales comme plus haut niveau de scolarité (29 % par rapport à 16 %), alors qu’une plus grande proportion d’hommes que de femmes détenaient un certificat, un diplôme ou un grade universitaire du niveau de baccalauréat ou de niveau supérieur (51 % par rapport à 44 %).
- On retrouvait également des différences en ce qui concerne le type de postes occupés par les hommes et les femmes exerçant une profession de soins à autrui. Par exemple, dans les professions liées à la santé, les femmes étaient plus susceptibles que les hommes d’occuper des postes professionnels en soins infirmiers (29 % par rapport à 11 %), notamment en tant qu’infirmières autorisées, infirmières psychiatriques autorisées et coordonnatrices et superviseures des soins infirmiers. En revanche, les hommes étaient plus susceptibles d’occuper des postes professionnels (sauf les soins infirmiers) tels que ceux d’omnipraticiens et de médecins de famille, de médecins spécialistes et de dentistes (45 % par rapport à 16 %).
- Par conséquent, les femmes occupant des postes de soins à autrui avaient un revenu d’emploi moyen inférieur à celui des hommes (59 300 $ par rapport à 73 400 $) en 2015. L’écart de revenu entre les hommes et les femmes demeure significatif même après la prise en compte de diverses caractéristiques personnelles et le type de profession de soins à autrui exercée. Cela signifie que la ségrégation professionnelle parmi les travailleurs et travailleuses des soins à autrui ne permet à elle seule d’expliquer l’écart de rémunération entre les sexes dans le secteur des soins à autrui.
- Pendant la pandémie, la baisse de l’emploi dans des professions autres que celles des soins à autrui a été plus importante que la baisse de l’emploi dans les professions des soins à autrui. Cela s’explique en partie par le fait que les travailleurs et travailleuses des soins à autrui fournissent plus souvent des services essentiels, alors que le personnel des autres professions est plus susceptible de travailler dans des industries les plus durement touchées par la pandémie, comme les services d’hébergement et de restauration ou les services du commerce de détail.
- La pandémie a touché différemment les femmes et les hommes dans les professions de soins à autrui. L’emploi mensuel des femmes en 2020 est demeuré inférieur à celui des mois comparables en 2019, tout au long de l’année 2020, tandis que chez les hommes l’emploi a repris plus rapidement et a même dépassé celui des mois comparables en 2019, au cours de la période d’août à décembre 2020. Toutefois, la situation a évolué différemment en 2021. L’emploi des femmes dans les professions de soins à autrui a continué de progresser, contrairement à l’emploi des hommes. Ainsi, en novembre 2021, l’emploi chez les hommes exerçant une profession de soins à autrui était à un niveau semblable à celui de février 2020, alors que celui des femmes était de 2 % supérieur.
Introduction
L’économie des soins, qui désigne l’ensemble des activités liées à la prestation de soins à autrui, y compris les soins prodigués aux enfants, aux personnes âgées et aux personnes ayant une incapacité, ainsi que les soins de santé, l’éducation et les services personnels, sociaux et domestiques, est une composante fondamentale de la sociétéNote ,Note et est un secteur de l’économie en pleine expansionNote ,Note . Au Canada comme partout dans le monde, les transformations démographiques et socioéconomiques, notamment le vieillissement de la population, augmentent la demande de personnel en soins à autrui. En effet, le nombre total d’aînésNote a dépassé le nombre total d’enfantsNote pour la première fois dans l’histoire du Canada en 2016. De plus, selon les récentes projections démographiques, les personnes âgées pourraient représenter de 21 % à 30 % de la population canadienne d’ici 2068Note .
On craint de plus en plus que le vieillissement de la population canadienne, en particulier la croissance rapide de la population de 80 ans et plus qui nécessite généralement le plus de soins, ne mette à rude épreuve le système de soins de santé au Canada. La pandémie de COVID-19 a d’ailleurs exacerbé et concrétisé cette préoccupation. Elle a durement éprouvé les personnes qui résident dans des établissements de soins de longue durée, ainsi que le personnel de ces établissements. Les résidents de ces installations représentent, en effet, une part disproportionnée des infections et des décès causés par la COVID-19 au CanadaNote . La pandémie a également mis en lumière les conditions de travail difficiles du personnel de ces établissements, telles que les horaires de travail irréguliers, les heures supplémentaires, une charge de travail excessive et le stress, qui sont reconnus pour provoquer de la fatigue mentale et physique, réduire la satisfaction à l’égard du travail et affecter les intentions de l’employé de rester chez le même employeur. La situation pandémique pourrait ainsi avoir des répercussions à long terme sur la prestation des soins de santé au CanadaNote .
Bien que la majorité de la recherche sur les soins à autrui soit axée sur les activités non rémunérées et sur la redistribution de ces activités entre les femmes et les hommes, la pandémie a mis en évidence l’importance de certaines professions rémunérées cruciales en soins à autrui. Ces professions comprennent notamment les postes d’aides-infirmiers et aides-infirmières, aides-soignants et aides-soignantes et préposés et préposées aux bénéficiaires, qui sont plus susceptibles d’être occupés par des femmes et des immigrants gagnant de faibles salaires, et travaillant à temps partielNote .L’importance de ces professions se fait également sentir dans le contexte des postes vacants, dont le niveau a augmenté depuis le début de la pandémie et qui demeure élevé dans les soins de santé et d’assistance socialeNote . Trouver et recruter des travailleurs qualifiés pour pourvoir ces postes essentiels est — et restera — un défi important pour les décideurs canadiens en matière de santé.
Parallèlement, la pandémie a touché de façon disproportionnée et négative certaines professions de soins à autrui, comme le personnel des services de garde d’enfants. Depuis le début de la pandémie, l’emploi parmi le personnel des services de garde d’enfants a fluctué davantage par rapport aux autres travailleurs. En décembre 2020, l’emploi chez ces travailleurs était de 11 % inférieur au même mois en 2019. À titre de comparaison, l'écart entre l'emploi de décembre 2020 et décembre 2019 était de 3 % parmi l'ensemble des travailleursNote .
Compte tenu de ces circonstances, il est important de comprendre qui sont les travailleurs et travailleuses au sein des professions rémunérées de soins à autrui, quel type d’emploi ils occupent et comment ceux-ci sont rémunérés. La présente étude s’appuie sur les données du Recensement de la population de 2016 et de l’Enquête sur la population active (voir l’encadré « Sources de données, méthodes et définitions ») pour examiner les caractéristiques personnelles et professionnelles des travailleurs et travailleuses des professions rémunérées de soins à autrui, selon le genre. Cette étude examine également l’incidence de la pandémie sur l’emploi du personnel rémunéré des soins à autrui, par rapport aux autres travailleurs.
Les résultats des groupes de population spécifiques, tels que les personnes qui s’identifient comme des minorités visibles, les immigrants et les Autochtones, seront examinés chaque fois que la taille de l’échantillon le permet. Les membres de ces groupes font généralement face à des obstacles supplémentaires sur le marché du travail, comparativement aux personnes nées au Canada qui ne sont pas d’origine autochtone. En outre, certains groupes sont représentés de façon disproportionnée dans certaines professions cruciales de soins à autrui, moins bien rémunérées, comme dans les postes d’aides-infirmiers et aides-infirmières, d’aides-soignants et aides-soignantes et de préposés et préposées aux bénéficiaires.
Les travailleurs et travailleuses des soins à autrui représentent près du cinquième de la population active occupée
Les personnes de tous âges ont des besoins physiques, psychologiques, cognitifs et émotionnels qui nécessitent divers degrés de protection, de soins ou de soutien. Le personnel rémunéré des soins à autrui contribue de diverses façons à répondre à ces besoins. La définition du travail dans le domaine des soins à autrui, utilisée dans le cadre de cette étude, est tirée du rapport de l’Organisation internationale du Travail (OIT)Note portant sur l’économie des soinsNote . Selon l’OIT, le travail axé sur les soins à autrui est défini de façon générale comme étant constitué d’activités et de relations visant à répondre aux besoins physiques, psychologiques et émotionnels des adultes et des enfants, des jeunes et des personnes âgées, des personnes vulnérables et des personnes valides. Les activités et les responsabilités du personnel des soins à autrui comprennent l’enseignement, les soins, l’aide, le mentorat, les services de consultation, etc. Elles comprennent également les activités de soins indirects, qui n'impliquent pas de soins personnels directs, comme le nettoyage, la cuisine et d'autres tâches d'entretien, et qui fournissent les conditions préalables à la prestation de soins personnels.
Les travailleurs et travailleuses du domaine des soins à autrui peuvent être à l’emploi d’un particulier ou d’un ménage privé, d’un organisme public, d’une entreprise privée à but lucratif ou d’un organisme privé sans but lucratif, ou encore ils peuvent exercer leur profession dans le cadre d’un travail autonome. Enfin, le travail rémunéré axé sur les soins à autrui peut être effectué dans divers contextes, comme les ménages privés, les hôpitaux publics ou privés, les cliniques, les établissements de soins infirmiers, les écoles et autres établissements de soins.
En 2016, environ 3 millions de personnes occupaient un emploi rémunéré dans le domaine des soins à autrui, ce qui représente près du cinquième (19 %) de l’ensemble de la population occupée au Canada (tableau 1). Parmi les personnes qui occupaient un emploi rémunéré dans le domaine des soins à autrui, 79 % travaillaient dans des industries liées aux soins, y compris les soins de santé et les services d’aide sociale et d’éducation, et 2 % travaillaient dans des ménages privés. La proportion restante de personnes étaient employées dans d’autres industries (19 %), par exemple comme infirmiers et infirmières ou médecins au sein d’une usine ou encore comme personnel d’un service de garde d’enfants offert sur les lieux du travail d’une entreprise privée.
Les travailleurs et travailleuses des soins à autrui comprennent un large éventail de travailleurs qui diffèrent en termes de niveau de scolarité, de compétences, de secteur et de rémunération, allant des professeurs d’université, psychologues et médecins, aux travailleurs de services de garde d’enfants et de soins personnelsNote . Toutefois, les postes d’infirmiers et infirmières autorisés et d’infirmiers et infirmières psychiatriques autorisés (9 %), d’enseignants et enseignantes aux niveaux primaire et préscolaire (9 %), d’aides-infirmiers et aides-infirmières, d’aides-soignants et aides-soignantes, ainsi que de préposés et préposées aux bénéficiaires (8 %) et de préposés et préposées à l’entretien ménager et au nettoyage — travaux légers (7 %) sont les professions les plus courantes parmi le personnel des soins à autrui. Ces professions représentaient le tiers de l’ensemble de ces travailleurs et travailleuses en 2016.
Profession de soins à autrui (code à quatre chiffres de la CNPTableau 1 Note 1) | Tous les travailleurs des soins à autrui | Hommes | Femmes | Pourcentage de femmes | |||
---|---|---|---|---|---|---|---|
nombre | pourcentage | nombre | pourcentage | nombre | pourcentage | ||
Toutes les professions de soins à autrui | 3 208 295 | 100,0 | 815 750 | 100,0 | 2 392 550 | 100,0 | 75 |
3012 - Infirmiers autorisés/infirmières autorisées et infirmiers psychiatriques autorisés/infirmières psychiatriques autorisées | 286 225 | 8,9 | 23 685 | 2,9 | 262 540 | 11,0 | 92 |
4032 - Enseignants/enseignantes aux niveaux primaire et préscolaire | 283 525 | 8,8 | 44 795 | 5,5 | 238 735 | 10,0 | 84 |
3413 - Aides-infirmiers/aides-infirmières, aides-soignants/aides-soignantes et préposés/préposées aux bénéficiaires | 245 500 | 7,7 | 32 535 | 4,0 | 212 970 | 8,9 | 87 |
6731 - Préposés/préposées à l’entretien ménager et au nettoyage — travaux légers | 235 385 | 7,3 | 70 470 | 8,6 | 164 915 | 6,9 | 70 |
6733 - Concierges et surintendants/surintendantes d’immeubles | 212 320 | 6,6 | 160 790 | 19,7 | 51 525 | 2,2 | 24 |
4214 - Éducateurs/éducatrices et aides-éducateurs/aides-éducatrices de la petite enfance | 193 550 | 6,0 | 6 930 | 0,8 | 186 620 | 7,8 | 96 |
4031 - Enseignants/enseignantes au niveau secondaire | 160 890 | 5,0 | 66 010 | 8,1 | 94 885 | 4,0 | 59 |
4212 - Travailleurs/travailleuses des services sociaux et communautaires | 139 770 | 4,4 | 31 130 | 3,8 | 108 640 | 4,5 | 78 |
4413 - Aides-enseignants/aides-enseignantes aux niveaux primaire et secondaire | 119 900 | 3,7 | 11 540 | 1,4 | 108 355 | 4,5 | 90 |
4412 - Aides familiaux résidents/aides familiales résidentes, aides de maintien à domicile et personnel assimilé | 96 010 | 3,0 | 10 145 | 1,2 | 85 865 | 3,6 | 89 |
4021 - Enseignants/enseignantes au niveau collégial et autres instructeurs/instructrices en formation professionnelle | 87 250 | 2,7 | 40 090 | 4,9 | 47 160 | 2,0 | 54 |
4411 - Gardiens/gardiennes d’enfants en milieu familial | 85 830 | 2,7 | 3 440 | 0,4 | 82 385 | 3,4 | 96 |
3233 - Infirmiers auxiliaires/infirmières auxiliaires | 69 625 | 2,2 | 6 595 | 0,8 | 63 035 | 2,6 | 91 |
4011 - Professeurs/professeures et chargés/chargées de cours au niveau universitaire | 66 410 | 2,1 | 37 615 | 4,6 | 28 795 | 1,2 | 43 |
4012 - Assistants/assistantes d’enseignement et de recherche au niveau postsecondaire | 62 275 | 1,9 | 28 240 | 3,5 | 34 030 | 1,4 | 55 |
4152 - Travailleurs sociaux/travailleuses sociales | 57 865 | 1,8 | 8 670 | 1,1 | 49 195 | 2,1 | 85 |
3112 - Omnipraticiens/omnipraticiennes et médecins en médecine familiale | 56 300 | 1,8 | 29 770 | 3,6 | 26 525 | 1,1 | 47 |
3219 - Autres technologues et techniciens/techniciennes des sciences de la santé (sauf soins dentaires) | 48 560 | 1,5 | 6 870 | 0,8 | 41 690 | 1,7 | 86 |
3111 - Médecins spécialistes | 44 505 | 1,4 | 27 065 | 3,3 | 17 440 | 0,7 | 39 |
3131 - Pharmaciens/pharmaciennes | 36 330 | 1,1 | 13 635 | 1,7 | 22 695 | 0,9 | 62 |
3414 - Autre personnel de soutien des services de santé | 33 475 | 1,0 | 6 280 | 0,8 | 27 190 | 1,1 | 81 |
3236 - Massothérapeutes | 33 400 | 1,0 | 6 020 | 0,7 | 27 380 | 1,1 | 82 |
3411 - Assistants/assistantes dentaires | 32 525 | 1,0 | 470 | 0,1 | 32 055 | 1,3 | 99 |
0311 - Directeurs/directrices des soins de santé | 31 670 | 1,0 | 8 570 | 1,1 | 23 095 | 1,0 | 73 |
0422 - Directeurs/directrices d’école et administrateurs/administratrices de programmes d’enseignement aux niveaux primaire et secondaire | 30 500 | 1,0 | 12 775 | 1,6 | 17 725 | 0,7 | 58 |
0423 - Directeurs/directrices des services sociaux, communautaires et correctionnels | 29 050 | 0,9 | 7 530 | 0,9 | 21 520 | 0,9 | 74 |
3234 - Personnel ambulancier et paramédical | 26 815 | 0,8 | 17 235 | 2,1 | 9 585 | 0,4 | 36 |
3222 - Hygiénistes et thérapeutes dentaires | 26 065 | 0,8 | 715 | 0,1 | 25 350 | 1,1 | 97 |
4153 - Thérapeutes conjugaux/thérapeutes conjugales, thérapeutes familiaux/thérapeutes familiales et autres conseillers assimilés/conseillères assimilées | 25 750 | 0,8 | 5 425 | 0,7 | 20 325 | 0,8 | 79 |
3142 - Physiothérapeutes | 24 130 | 0,8 | 6 030 | 0,7 | 18 095 | 0,8 | 75 |
4151 - Psychologues | 23 400 | 0,7 | 5 385 | 0,7 | 18 015 | 0,8 | 77 |
3212 - Techniciens/techniciennes de laboratoire médical et assistants/assistantes en pathologie | 21 980 | 0,7 | 3 765 | 0,5 | 18 210 | 0,8 | 83 |
4033 - Conseillers/conseillères en information scolaire | 21 650 | 0,7 | 4 625 | 0,6 | 17 025 | 0,7 | 79 |
3113 - Dentistes | 21 420 | 0,7 | 13 140 | 1,6 | 8 275 | 0,3 | 39 |
4215 - Instructeurs/instructrices pour personnes ayant une déficience | 20 890 | 0,7 | 2 850 | 0,3 | 18 045 | 0,8 | 86 |
3211 - Technologues de laboratoires médicaux | 19 760 | 0,6 | 3 895 | 0,5 | 15 870 | 0,7 | 80 |
3215 - Technologues en radiation médicale | 19 365 | 0,6 | 4 360 | 0,5 | 15 000 | 0,6 | 77 |
0421 - Administrateurs/administratrices — enseignement postsecondaire et formation professionnelle | 16 670 | 0,5 | 6 005 | 0,7 | 10 660 | 0,4 | 64 |
3011 - Coordonnateurs/coordonnatrices et superviseurs/superviseures des soins infirmiers | 15 685 | 0,5 | 1 495 | 0,2 | 14 190 | 0,6 | 90 |
3143 - Ergothérapeutes | 15 200 | 0,5 | 1 200 | 0,1 | 13 995 | 0,6 | 92 |
3132 - Diététistes et nutritionnistes | 11 715 | 0,4 | 570 | 0,1 | 11 145 | 0,5 | 95 |
3214 - Inhalothérapeutes, perfusionnistes cardiovasculaires et technologues cardiopulmonaires | 11 150 | 0,3 | 2 730 | 0,3 | 8 420 | 0,4 | 76 |
6315 - Surveillants/surveillantes des services de nettoyage | 11 080 | 0,3 | 7 090 | 0,9 | 3 990 | 0,2 | 36 |
3237 - Autre personnel technique en thérapie et en diagnostic | 10 945 | 0,3 | 1 975 | 0,2 | 8 970 | 0,4 | 82 |
3144 - Autres professionnels/professionnelles en thérapie et en diagnostic | 10 875 | 0,3 | 2 805 | 0,3 | 8 065 | 0,3 | 74 |
3141 - Audiologistes et orthophonistes | 10 730 | 0,3 | 650 | 0,1 | 10 085 | 0,4 | 94 |
3232 - Praticiens/praticiennes des médecines douces | 9 235 | 0,3 | 2 505 | 0,3 | 6 730 | 0,3 | 73 |
3231 - Opticiens/opticiennes d’ordonnances | 8 715 | 0,3 | 2 755 | 0,3 | 5 955 | 0,2 | 68 |
3122 - Chiropraticiens/chiropraticiennes | 8 025 | 0,3 | 5 155 | 0,6 | 2 870 | 0,1 | 36 |
3124 - Praticiens/praticiennes reliés en soins de santé primaire | 7 120 | 0,2 | 855 | 0,1 | 6 260 | 0,3 | 88 |
3125 - Autres professionnels/professionnelles en diagnostic et en traitement de la santé | 5 830 | 0,2 | 1 715 | 0,2 | 4 115 | 0,2 | 71 |
3121 - Optométristes | 5 685 | 0,2 | 2 505 | 0,3 | 3 185 | 0,1 | 56 |
3223 - Technologues et techniciens/techniciennes dentaires et auxiliaires dans les laboratoires dentaires | 5 620 | 0,2 | 3 235 | 0,4 | 2 385 | 0,1 | 42 |
3216 - Technologues en échographie | 5 250 | 0,2 | 805 | 0,1 | 4 445 | 0,2 | 85 |
6312 - Gouvernants principaux/gouvernantes principales | 3 615 | 0,1 | 510 | 0,1 | 3 105 | 0,1 | 86 |
3217 - Technologues en cardiologie et technologues en électrophysiologie diagnostique, n.c.a. | 2 860 | 0,1 | 505 | 0,1 | 2 355 | 0,1 | 82 |
3221 - Denturologistes | 2 435 | 0,1 | 1 570 | 0,2 | 860 | 0,0 | 35 |
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Les femmes constituent la majeure partie du personnel rémunéré des soins à autrui au Canada
Les femmes représentaient la majeure partie du personnel rémunéré des soins à autrui au Canada, soit les trois quarts (75 %) de cet effectif en 2016 (tableau 1). Par conséquent, la plupart des professions de soins à autrui étaient à prédominance féminineNote ou comprenaient une forte proportion de femmes.
Les professions de soins à autrui dont la grande majorité des travailleurs sont des femmes comprennent les assistants et assistantes dentaires (99 %), les hygiénistes et thérapeutes dentaires (97 %), les éducateurs, éducatrices, aides-éducateurs et aides-éducatrices de la petite enfance (96 %), les gardiens et gardiennes d’enfants en milieu familial (96 %), ainsi que les diététistes et nutritionnistes (95 %). Seules quelques professions de soins à autrui comptaient une plus grande proportion d’hommes. Par ailleurs, certaines de ces professions à prédominance masculine, comme les postes de concierges et de surintendants et surintendantes d’immeubles (76 % d’hommes) ou de surveillants et surveillantes des services de nettoyage (64 %), sont quelque peu atypiques parmi les professions de soins à autrui, puisqu’elles ne comportent pas forcément de soins personnels en personne. Les autres professions à prédominance masculine se trouvaient essentiellement dans le secteur de la santé : les denturologistes (65 %), le personnel ambulancier et paramédical (64 %), les chiropraticiens et chiropraticiennes (64 %), les dentistes (61 %) et les médecins spécialistes (61 %).
Les travailleurs des professions de soins à autrui étaient un peu plus âgés que ceux des autres professions. En effet, étant donné que la plupart des professions de soins à autrui exigent des études postsecondaires, on retrouvait une proportion plus faible de ces travailleurs et travailleuses au sein du groupe d’âge le plus jeune, ce qui peut être lié au fait que bon nombre des futurs travailleurs et travailleuses des soins à autrui sont encore aux études à cet âge. La proportion de travailleurs et travailleuses des soins à autrui de 15 à 24 ans était donc la moitié de celle des travailleurs et travailleuses des autres professions (7 % et 14 %) (tableau 2). Par ailleurs, une proportion plus élevée de travailleurs et travailleuses des soins à autrui se trouvaient dans le principal groupe d’âge actif (25 à 54 ans), comparativement à leurs homologues dans les autres professions. Plus précisément, 71 % des travailleurs et travailleuses des soins à autrui appartenaient à ce groupe d’âge, tandis que la proportion correspondante pour les autres professions était de 64 %.
Les travailleurs et travailleuses des soins à autrui détiennent également un plus haut niveau de scolarité que les travailleurs des autres professions. Près de la moitié (46 %) des travailleurs et travailleuses des soins à autrui détenaient un certificat ou un diplôme universitaire, au niveau du baccalauréat ou à un niveau supérieur, comparativement au quart (25 %) des travailleurs des autres professions. De plus, les travailleurs des autres professions étaient deux fois plus susceptibles que le personnel des soins à autrui d’avoir un niveau de scolarité égal ou inférieur à un diplôme d’études secondaires (39 % par rapport à 19 %).
On retrouvait toutefois des différences notables entre le niveau de scolarité des hommes et des femmes au sein des professions de soins à autrui. Les femmes exerçant ces professions étaient plus susceptibles que leurs homologues masculins de détenir un diplôme d’études collégiales comme plus haut niveau de scolarité (29 % par rapport à 16 %), alors qu’une plus grande proportion d’hommes que de femmes détenait un certificat, un diplôme ou un grade universitaire au niveau du baccalauréat ou de niveau supérieur (51 % par rapport à 44 %).
Caractéristiques | Total — Autres professions | Total — Personnel des soins à autrui | Hommes — Personnel des soins à autrui | Femmes — Personnel des soins à autrui | ||||
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nombre | pourcentage | nombre | pourcentage | nombre | pourcentage | nombre | pourcentage | |
Total | 14 021 740 | 100 | 3 208 300 | 100 | 815 745 | 100 | 2 392 550 | 100 |
Statut d’immigrant | ||||||||
Non-immigrants | 10 515 120 | 75,0 | 2 368 580 | 73,8 | 576 325 | 70,7 | 1 792 260 | 74,9 |
Immigrants | 3 316 290 | 23,7 | 791 215 | 24,7 | 223 070 | 27,3 | 568 150 | 23,7 |
Résidents non permanents | 190 330 | 1,4 | 48 495 | 1,5 | 16 355 | 2,0 | 32 140 | 1,3 |
Minorité visible | ||||||||
Population totale des minorités visibles | 2 967 320 | 21,2 | 701 650 | 21,9 | 197 015 | 24,2 | 504 635 | 21,1 |
Sud-Asiatiques | 784 415 | 5,6 | 136 815 | 4,3 | 40 585 | 5,0 | 96 230 | 4,0 |
Chinois | 633 780 | 4,5 | 96 800 | 3,0 | 32 120 | 3,9 | 64 685 | 2,7 |
Noirs | 392 680 | 2,8 | 138 655 | 4,3 | 33 940 | 4,2 | 104 715 | 4,4 |
Philippins | 318 395 | 2,3 | 142 860 | 4,5 | 30 755 | 3,8 | 112 105 | 4,7 |
Latino-Américains | 194 605 | 1,4 | 53 990 | 1,7 | 15 605 | 1,9 | 38 385 | 1,6 |
Arabes | 158 035 | 1,1 | 42 700 | 1,3 | 16 325 | 2,0 | 26 380 | 1,1 |
Asiatiques du Sud-Est | 138 280 | 1,0 | 20 925 | 0,7 | 6 340 | 0,8 | 14 585 | 0,6 |
Asiatiques occidentaux | 101 585 | 0,7 | 21 150 | 0,7 | 7 595 | 0,9 | 13 555 | 0,6 |
Coréens | 74 845 | 0,5 | 12 560 | 0,4 | 4 105 | 0,5 | 8 455 | 0,4 |
Japonais | 36 025 | 0,3 | 7 920 | 0,2 | 2 095 | 0,3 | 5 825 | 0,2 |
Minorité visible, n.i.a.Tableau 2 Note 1 | 55 630 | 0,4 | 11 195 | 0,3 | 2 810 | 0,3 | 8 385 | 0,4 |
Minorités visibles multiples | 79 035 | 0,6 | 16 085 | 0,5 | 4 750 | 0,6 | 11 330 | 0,5 |
Pas une minorité visible | 11 054 415 | 78,8 | 2 506 645 | 78,1 | 618 730 | 75,8 | 1 887 915 | 78,9 |
Identité autochtone | ||||||||
Identité autochtone | 500 460 | 3,6 | 137 445 | 4,3 | 31 410 | 3,9 | 106 030 | 4,4 |
Identité autochtone unique | 486 400 | 3,5 | 133 865 | 4,2 | 30 675 | 3,8 | 103 190 | 4,3 |
Premières Nations (Indiens de l’Amérique du Nord) | 248 565 | 1,8 | 75 120 | 2,3 | 17 565 | 2,2 | 57 550 | 2,4 |
Métis | 222 055 | 1,6 | 53 210 | 1,7 | 11 665 | 1,4 | 41 545 | 1,7 |
Inuk (Inuits) | 15 775 | 0,1 | 5 540 | 0,2 | 1 445 | 0,2 | 4 095 | 0,2 |
Identités autochtones multiples | 6 510 | 0,0 | 1 500 | 0,0 | 275 | 0,0 | 1 230 | 0,1 |
Identités autochtones non incluses ailleurs | 7 550 | 0,1 | 2 075 | 0,1 | 465 | 0,1 | 1 615 | 0,1 |
Identité non autochtone | 13 521 275 | 96,4 | 3 070 855 | 95,7 | 784 335 | 96,1 | 2 286 520 | 95,6 |
Groupe d’âge | ||||||||
15 à 24 ans | 1 968 475 | 14,0 | 225 975 | 7,0 | 59 765 | 7,3 | 166 210 | 6,9 |
25 à 34 ans | 2 898 850 | 20,7 | 709 190 | 22,1 | 154 720 | 19,0 | 554 470 | 23,2 |
35 à 44 ans | 2 910 920 | 20,8 | 781 210 | 24,3 | 179 505 | 22,0 | 601 705 | 25,1 |
45 à 54 ans | 3 225 475 | 23,0 | 797 930 | 24,9 | 202 585 | 24,8 | 595 350 | 24,9 |
55 à 64 ans | 2 387 485 | 17,0 | 561 905 | 17,5 | 163 985 | 20,1 | 397 925 | 16,6 |
65 ans et plus | 630 520 | 4,5 | 132 090 | 4,1 | 55 195 | 6,8 | 76 895 | 3,2 |
Plus haut certificat, diplôme ou grade | ||||||||
Aucun certificat, diplôme ou grade | 1 550 670 | 11,1 | 185 915 | 5,8 | 64 980 | 8,0 | 120 940 | 5,1 |
Diplôme d’études secondaires ou attestation d’équivalence | 3 951 035 | 28,2 | 411 225 | 12,8 | 125 820 | 15,4 | 285 400 | 11,9 |
Certificat ou diplôme d’apprenti ou d’une école de métiers | 1 608 060 | 11,5 | 208 250 | 6,5 | 58 050 | 7,1 | 150 195 | 6,3 |
Certificat ou diplôme d’un collège, d’un cégep ou d’un autre établissement non universitaire | 3 056 775 | 21,8 | 821 080 | 25,6 | 130 845 | 16,0 | 690 240 | 28,8 |
Certificat ou diplôme universitaire inférieur au baccalauréat | 401 925 | 2,9 | 116 770 | 3,6 | 22 280 | 2,7 | 94 490 | 3,9 |
Certificat, diplôme ou grade universitaire — baccalauréat ou niveau supérieur | 3 453 275 | 24,6 | 1 465 060 | 45,7 | 413 775 | 50,7 | 1 051 285 | 43,9 |
|
Les femmes des groupes de minorités visibles étaient moins susceptibles que leurs homologues masculins d’occuper des emplois professionnels dans le domaine de la santé
Dans l’ensemble, les travailleurs et travailleuses des soins à autrui et ceux des autres professions étaient tout aussi susceptibles d’appartenir à un groupe de population désigné comme une minorité visible (22 % par rapport à 21 %), d’être des immigrants (25 % par rapport à 24 %) ou de s’identifier comme une personne autochtone (4 % chacun) (tableau 2). On observe toutefois une proportion légèrement plus élevée de Noirs et de Philippins parmi le personnel de soins à autrui (4 % et 5 %) que dans les autres professions (3 % et 2 %), en particulier dans certains groupes professionnels spécifiques. Par exemple, les Noirs et les Philippins représentaient respectivement 10 % du personnel de soutien des services de santé et étaient fortement surreprésentés dans les professions d’aides-infirmiers et aides-infirmières, d’aides-soignants et aides-soignantes et de préposés et préposées aux bénéficiairesNote .
Au sein des professions de soins à autrui, les hommes étaient plus susceptibles que les femmes d’appartenir à des groupes de population désignés comme des minorités visibles (24 % par rapport à 21 %) et d’être immigrants (27 % par rapport à 24 %); toutefois une proportion semblable de femmes et d’hommes s’identifiaient en tant qu’Autochtones (4 % pour chacun) (tableau 2). De façon générale, les travailleurs immigrants des soins à autrui étaient particulièrement surreprésentés parmi le personnel de soutien des services de santé (34 %), le personnel de supervision en services et personnel de services spécialisés (34 %), ainsi que parmi le personnel de soutien en service et autre personnel de service (32 %). Ils étaient, en revanche, sous-représentés parmi les cadres intermédiaires spécialisés (18 %), le personnel professionnel en services d’enseignement (18 %) et parmi le personnel professionnel du droit et des services gouvernementaux, sociaux et communautaires (16 %).
On constate également des différences notables entre les sexes en ce qui concerne le type de poste occupé en fonction du statut d’immigrant ou de l’appartenance à un groupe de minorité visible (voir les tableaux A1 et A2 à l’annexe 2), comme c’est le cas pour l’ensemble du personnel des soins à autrui. Par exemple, une proportion plus élevée d’hommes immigrants que de femmes immigrantes occupaient des emplois bien rémunérés, tels que les emplois professionnels en soins infirmiers (33 % par rapport à 22 %) et en santé (sauf en soins infirmiers) (35 % par rapport à 24 %). Les femmes immigrantes étaient quant à elles plus susceptibles que leurs homologues masculins de travailler comme gouvernantes principales et comme surveillantes des services de nettoyage (37 % par rapport à 30 %) et en tant que personnel de soutien en service et autre personnel de service (36 % par rapport à 29 %).
Les femmes issues de groupes de population désignés comme des minorités visibles étaient également moins susceptibles d’occuper des postes bien rémunérés que leurs homologues masculins. Plus particulièrement, les hommes philippins et noirs étaient surreprésentés parmi le personnel professionnel en soins infirmiers (11 % et 7 %, respectivement), les hommes philippins étant deux fois plus susceptibles d’occuper un poste parmi le personnel professionnel en soins infirmiers (11 %) que les femmes philippines (5 %). Les femmes philippines et noires étaient quant à elles surreprésentées dans les professions de soutien des services de santé (10 % chacune), telles que les aides-infirmières, aides-soignantes et préposées aux bénéficiaires. Les femmes philippines étaient également surreprésentées parmi les dispensateurs/dispensatrices de soins et le personnel de soutien en enseignement, en droit et en protection publique (12 %), comme les gardiennes d’enfants en milieu familial et les aides familiales résidentes, ainsi que les aides de maintien à domicile et les travailleuses assimilées.
On retrouvait aussi des proportions plus élevées d’hommes sud-asiatiques et chinois (11 % et 8 %, respectivement) que de femmes sud-asiatiques et chinoises (7 % et 6 %, respectivement) parmi le personnel professionnel des soins de santé (sauf soins infirmiers) et le personnel technique des soins de santé. Ces deux groupes professionnels comprennent des professions bien rémunérées, telles que les omnipraticiens, les médecins de famille et les technologues en radiation médicale.
Les Autochtones étaient pour leur part sous-représentés dans la plupart des professions liées à la santé, en particulier parmi le personnel professionnel des soins de santé (sauf soins infirmiers), où les Autochtones ne représentent que 1 % de l’ensemble du personnel des soins à autrui de ce groupe professionnel. Plus précisément, les Premières Nations, les Métis et les Inuits représentaient, respectivement, 0,5 %, 0,7 % et 0,02 % de tous les travailleurs de ce groupe.
Les travailleurs et travailleuses des soins à autrui qui s’identifient comme Autochtones étaient toutefois surreprésentés parmi le personnel paraprofessionnel des services juridiques, sociaux, communautaires et de l’enseignement (7 %), parmi le personnel professionnel du droit et des services gouvernementaux, sociaux et communautaires (6 %), ainsi que parmi les dispensateurs/dispensatrices de soins et le personnel de soutien en enseignement, en droit et en protection publique (6 %). Les hommes autochtones représentaient de 6 % à 9 % de l’ensemble du personnel dans le domaine des soins à autrui dans chacun de ces trois groupes professionnels et les femmes autochtones 6 % du personnel dans chacun de ces groupes. Ces groupes professionnels comprennent, entre autres, les travailleurs et travailleuses des services sociaux et communautaires, les enseignants et enseignantes aux niveaux primaire et secondaire, les aides-enseignants et aides-enseignantes, ainsi que les aides familiaux résidents, les aides de maintien à domicile et le personnel assimilé. Les Premières Nations représentaient la majorité des travailleurs autochtones de chacun de ces trois groupes professionnels (4 % de tous les travailleurs des soins de chaque groupe) mais les Inuits étaient particulièrement surreprésentés parmi le personnel paraprofessionnel des services juridiques, sociaux, communautaires et de l’enseignement ainsi que parmi les dispensateurs/dispensatrices de soins et le personnel de soutien en enseignement, en droit et en protection publique. En effet, bien que les Inuits représentent 0,1 % de tous les travailleurs canadiens, ils représentaient 0,3 % du personnel des soins à autrui dans ces deux groupes professionnels.
Les femmes occupant des postes de soins à autrui ont déclaré un revenu d’emploi moyen inférieur à celui des hommes
On constate des différences en ce qui concerne le type de postes occupés par les hommes et les femmes exerçant des professions de soins à autrui. Par exemple, dans les professions liées à la santé, les femmes étaient plus susceptibles d’occuper un poste au sein du personnel professionnel en soins infirmiersNote (29 % par rapport à 11 %), comme un poste d’infirmières autorisées, d’infirmières psychiatriques autorisées et de coordonnatrices et superviseures des soins infirmiers, alors que les hommes étaient plus présents parmi le personnel professionnel des soins de santéNote , comme les omnipraticiens et les médecins de famille, les médecins spécialistes et les dentistes (45 % par rapport à 16 %).
Les différences en termes de type d’emplois occupés par les femmes et les hommes se reflètent dans les différences entre les sexes au chapitre du revenu d’emploi. En 2015, le revenu d’emploi des femmes au sein du personnel des soins à autrui était, en moyenne, inférieur (59 300 $) à celui des hommes (73 400 $) (tableau 3). Néanmoins, l’écart de revenu observé entre les femmes et les hommes œuvrant au sein des professions de soins à autrui (-14 100 $ ou -19 %) était plus faible que celui observé au sein des professions non axées sur la prestation de soins à autrui (-20 500 $ ou -27 %).
Bien que le revenu d’emploi chez les hommes exerçant des professions de soins à autrui soit plus élevé que celui des femmes dans la grande majorité des professionsNote , l’écart de revenu était généralement plus grand parmi le personnel professionnel des soins de santé (sauf les soins infirmiers) (-29 %), les dispensateurs/dispensatrices de soins et le personnel de soutien en enseignement, en droit et en protection publique (-29 %), le personnel de supervision en services et personnel de services spécialisés (-29 %), ainsi que parmi le personnel de soutien en service et autre personnel de service (-27 %). Dans les professions liées à la santé, par exemple, les femmes qui travaillaient comme médecins spécialistes gagnaient, en moyenne, 23 % de moins que leurs homologues masculins. L’écart était encore plus grand parmi les gardiens et gardiennes d’enfants en milieu familial, où les femmes gagnaient annuellement 40 % de moins que les hommes.
Groupe de profession de soins à autrui (code à deux chiffres de la CNPTableau 3 Note 1) | Total | Hommes | Femmes | Écart de revenu |
---|---|---|---|---|
dollars | pourcentage | |||
Toutes les professions de soins à autrui | 63 279 | 73 400 | 59 300 | -19 |
03-04 - Cadres intermédiaires spécialisé(e)s | 90 697 | 102 300 | 85 000 | -17 |
30 - Personnel professionnel en soins infirmiers | 78 660 | 82 500 | 78 200 | -5 |
31 - Personnel professionnel des soins de santé (sauf soins infirmiers) | 107 168 | 130 000 | 91 700 | -29 |
32 - Personnel technique des soins de santé | 57 158 | 67 400 | 53 900 | -20 |
34 - Personnel de soutien des services de santé | 41 268 | 45 900 | 40 500 | -12 |
40 - Personnel professionnel en services d’enseignement | 76 613 | 84 000 | 72 800 | -13 |
41 - Personnel professionnel en droit et des services gouvernementaux, sociaux et communautaires | 66 581 | 71 900 | 65 400 | -9 |
42 - Personnel paraprofessionnel des services juridiques, sociaux, communautaires et de l'enseignement | 40 897 | 49 800 | 39 600 | -20 |
44 - Dispensateurs/dispensatrices de soins et personnel de soutien en enseignement, en droit et en protection publique | 29 413 | 39 900 | 28 400 | -29 |
63 - Personnel de supervision en services et personnel de services spécialisés | 48 479 | 55 900 | 39 900 | -29 |
67 - Personnel de soutien en services et autre personnel de services | 38 884 | 43 500 | 31 700 | -27 |
Autres professions | 67 520 | 75 400 | 54 900 | -27 |
Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2016. |
Des écarts de revenu ont également été observés en fonction de certains groupes de population (tableau 4). Dans l’ensemble, tout comme dans le cas des autres professions, les immigrants (61 900 $ par rapport à 64 100 $) et les Autochtones (53 400 $ par rapport à 63 700 $) qui travaillaient dans les professions de soins à autrui s’en sortaient moins bien que leurs homologues non autochtones nés au Canada. C’était également le cas pour les membres des groupes désignés comme des minorités visibles (57 700 $ par rapport à 64 600 $). Par ailleurs, les travailleurs de sexe masculin qui étaient des immigrants, appartenaient à un groupe de population désigné comme une minorité visible, ou qui étaient Autochtones, avaient tous un revenu d’emploi plus élevé que leurs homologues féminins.
Professions de soins à autrui | Autres professions | |||||
---|---|---|---|---|---|---|
Total | Hommes | Femmes | Total | Hommes | Femmes | |
dollars | ||||||
Total | 63 300 | 73 400 | 59 300 | 67 500 | 75 400 | 54 900 |
Statut d’immigrant | ||||||
Non-immigrants | 64 100 | 73 300 | 60 600 | 68 800 | 77 200 | 55 400 |
Immigrants | 61 900 | 74 900 | 55 800 | 63 500 | 69 700 | 53 600 |
Résidents non permanents | 36 600 | 48 100 | 31 500 | 62 900 | 72 200 | 43 900 |
Minorité visible | ||||||
Population des minorités visibles | 57 700 | 68 000 | 53 200 | 58 500 | 63 200 | 51 300 |
Sud-Asiatiques | 64 800 | 78 200 | 58 100 | 61 200 | 66 500 | 50 900 |
Chinois | 70 900 | 81 400 | 64 900 | 65 300 | 70 600 | 58 700 |
Noirs | 54 800 | 59 900 | 53 000 | 52 500 | 54 800 | 48 700 |
Philippins | 47 500 | 53 800 | 45 700 | 50 100 | 54 600 | 44 900 |
Latino-Américains | 43 800 | 50 200 | 40 700 | 54 500 | 58 900 | 47 300 |
Arabes | 62 100 | 77 500 | 50 200 | 59 000 | 62 300 | 50 300 |
Asiatiques du Sud-Est | 59 200 | 67 000 | 55 400 | 49 900 | 55 600 | 43 100 |
Asiatiques occidentaux | 57 500 | 63 900 | 52 800 | 56 600 | 60 100 | 49 500 |
Coréens | 64 900 | 75 200 | 59 200 | 53 800 | 58 600 | 46 800 |
Japonais | 72 600 | 83 600 | 67 200 | 75 900 | 88 400 | 60 600 |
Minorité visible, n.i.a.Tableau 4 Note 1 | 56 500 | 59 300 | 55 500 | 56 800 | 60 900 | 51 300 |
Minorités visibles multiples | 62 200 | 67 800 | 59 800 | 59 900 | 65 500 | 52 400 |
Pas une minorité visible | 64 600 | 74 700 | 60 700 | 69 600 | 78 200 | 55 800 |
Identité autochtone | ||||||
Identité autochtone | 53 400 | 58 000 | 51 900 | 57 700 | 64 400 | 48 300 |
Identité non autochtone | 63 700 | 74 000 | 59 700 | 67 900 | 75 800 | 55 200 |
Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2016. |
Parmi les groupes de population désignés comme minorités visibles, les travailleurs et travailleuses des soins à autrui japonais (72 600 $) et chinois (70 900 $) avaient les revenus d’emploi moyens les plus élevés, ceux-ci étant plus élevés que ceux des personnes qui n’appartenaient pas à un groupe de minorités visibles (64 600 $); les travailleurs et travailleuses des soins à autrui latino-américains (43 800 $) et philippins (47 500 $) avaient quant à eux les revenus d’emploi moyens les plus faibles. Cela est cohérent avec le fait que les travailleurs japonais et chinois sont mieux représentés que les travailleurs latino-américains et philippins au sein du personnel professionnel des soins de santé (sauf les soins infirmiers), comme les omnipraticiens, les médecins de famille et les médecins spécialistes. Ces tendances étaient applicables aux femmes comme aux hommes. Bien que des écarts de revenu entre les hommes et les femmes aient été observés pour chacun des groupes de minorités visibles, l’écart entre les sexes était particulièrement élevé chez les personne arabes (-27 300 $ ou -35 %), sud-asiatiques (-20 100 $ ou -26 %) et coréennes (-16 000 $ ou -21 %), et le plus faible parmi les personnes ayant déclaré une identité non incluse ailleurs (-6 %), les personnes noires (-12 %), et celles ayant déclaré des identités multiples (-12 %). Une fois de plus, une partie de l’écart entre les sexes, selon le groupe de population identifié comme une minorité visible, pouvait s’expliquer par le fait que les hommes sont mieux représentés que les femmes au sein des professions bien rémunérées du personnel professionnel des soins de santé (sauf les soins infirmiers). Par exemple, la représentation des femmes dans ces professions est plus semblable à celle des hommes chez les Canadiens noirs (2 % pour les deux sexes) que chez les Arabes (2 % par rapport à 5 %) et les Canadiens sud-asiatiques (7 % par rapport à 11 %). Bien entendu, ces différences ne peuvent à elles seules expliquer toutes les différences observées entre les sexes parmi les groupes de population désignés comme des minorités visibles. D’autres facteurs socioéconomiques, comme la durée de l’emploi, pourraient jouer un rôle important.
Lorsqu’on examine le revenu d’emploi des travailleurs et travailleuses des soins à autrui à la lumière des niveaux de compétences et des exigences en matière de scolarité requis, selon la profession, les résultats montrent qu’un écart de rémunération entre les sexes existe à tous les niveaux de compétences (graphique 1). En 2015, les femmes gagnaient en moyenne de 23 % à 31 % de moins que les hommes qui occupaient des emplois exigeant un niveau de compétence ou un niveau de scolarité semblable. L’écart de rémunération entre les sexes était particulièrement important dans les professions exigeant uniquement une formation en cours d’emploi (-31 %), bien qu’il soit également notable dans les professions de gestion (-29 %) et les professions exigeant des études collégiales ou une formation d’apprenti (-28 %).
Tableau de données du graphique 1
Niveau de compétence | Hommes | Femmes |
---|---|---|
dollars | ||
Niveau de compétence A — Gestionnaires — Baccalauréat ou diplôme de niveau supérieur | 104 784 | 74 870 |
Niveau de compétence A — Professionnels — Baccalauréat ou diplôme de niveau supérieur |
100 820 | 76 515 |
Niveau de compétence B — Études collégiales ou une formation d'apprenti | 69 339 | 50 055 |
Niveau de compétence C — Études secondaires ou formation liée à l’emploi | 52 741 | 40 848 |
Niveau de compétence D — Formation en cours d’emploi | 43 768 | 30 332 |
Note : Ne comprend que les travailleurs dont le revenu d’emploi est supérieur à « zéro ». Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2016. |
Des équations de régression par les moindres carrés ordinaires ont été estimées en vue d’examiner les écarts de revenu d’emploi entre les femmes et les hommes, lorsque l’on tient compte des caractéristiques personnelles des travailleurs et travailleuses dans le domaine des soins à autrui, telles que l’âge, l’état matrimonial, le niveau de scolarité, le statut d’immigrant, l’identité autochtone, le nombre d’enfants, l’âge du plus jeune enfant, la province de résidence et la profession exercée. Fait intéressant, l’écart de rémunération entre les sexes augmente lorsque l’on tient compte uniquement des caractéristiques personnelles (de 15 % à 17 %), ce qui signifie que les femmes occupant un poste de soins à autrui ont des caractéristiques personnelles habituellement liées à des revenus plus élevés. Cela s’explique principalement par le fait que les femmes travaillant à temps plein toute l’année dans les professions de soins à autrui ont un niveau de scolarité plus élevé que les hommesNote . Lorsque la profession — en plus de tous les autres facteurs — est prise en compte dans la régression, l’écart de rémunération entre les sexes diminue et passe à 11 %. Ce résultat s’explique par le fait que les femmes sont plus susceptibles que les hommes de travailler dans des professions moins bien rémunérées.
Une grande partie de la proportion restante de l’écart salarial entre les sexes dans les professions de soins à autrui peut également être expliquée par de nombreux autres facteurs qui ne sont pas visés par la présente étude. Par exemple, une partie de l’écart peut s’expliquer par le fait que les femmes demeurent sous-représentées dans les postes de direction et dans les postes de niveau supérieur. Des facteurs comme la discrimination fondée sur le sexe, la discrimination en milieu de travail et les pratiques d’embauche peuvent également jouer un rôle important, car les femmes sont plus susceptibles que les hommes d’éprouver des difficultés pour intégrer certaines professions et obtenir des promotions. Les inégalités dans les soins à non rémunérés prodigués à domicile peuvent également être un autre facteur important. Par exemple, certaines femmes peuvent choisir de refuser des promotions parce qu’elles assument davantage de responsabilités parentales et domestiques.
Le personnel des soins à autrui était plus susceptible d’être couvert par une convention collective, mais était moins susceptible d’occuper un emploi permanent
Dans les sections qui suivent, les données de l’Enquête sur la population active (EPA) sont utilisées pour examiner certaines caractéristiques d’emploi des travailleurs et travailleuses des soins à autrui au Canada, ainsi que l’incidence de la pandémie sur ces derniers. Les caractéristiques de l’emploi sont fondées sur les données de l’EPA de 2019, soit les données les plus récentes ayant été recueillies avant la pandémie de COVID-19. Bien que les données de l’EPA soient plus récentes que celles du recensement, elles ne peuvent pas fournir autant de renseignements détaillés sur les professions particulières. Par exemple, la taille de l’échantillon de l’EPA ne permet pas d’examiner la permanence de l’emploi selon le sexe et la profession particulière de soins à autrui, comme pour les infirmiers et infirmières, ce qui serait possible avec les données du recensement si des renseignements sur la permanence de l’emploi étaient recueillis.
En 2019, les travailleurs et travailleuses des soins à autrui (83 %) étaient moins susceptibles d’occuper un emploi permanentNote que ceux des autres professions (89 %) (graphique 2). Par contre, ils étaient plus de deux fois plus susceptibles de profiter d’une couverture de convention collective (57 % par rapport à 25 %). Cette dernière constatation reflète le fait que les travailleurs et travailleuses des soins à autrui sont employés principalement dans le secteur public (écoles, hôpitaux, etc.), où les taux de syndicalisation sont les plus élevés. Par ailleurs, les femmes travaillant dans une profession de soins à autrui étaient légèrement plus susceptibles que leurs homologues masculins d’avoir un emploi permanent et d’être couvertes par une convention collective, tandis que l’inverse est observé chez les femmes travaillant dans les autres professions.
En outre, les travailleurs et travailleuses des soins à autrui étaient légèrement moins susceptibles d’occuper un emploi à temps plein (75 %) que ceux des autres professions (82 %). Ces résultats s’expliquent entièrement par l’écart, dans le travail à temps plein, entre les hommes occupant un poste de soins à autrui et ceux œuvrant au sein des autres professions. En effet, les travailleurs masculins occupant des postes de soins à autrui (80 %) étaient moins susceptibles de travailler à temps plein que leurs homologues œuvrant au sein des autres professions (87 %), soit une différence de 7 points de pourcentage, tandis que les femmes occupant des postes de soins à autrui et celles œuvrant au sein des autres professions étaient tout aussi susceptibles de travailler à temps plein (74 % pour chaque catégorie de travailleuses).
Le fait que les femmes, tant dans les professions de soins à autrui que dans les autres professions, soient moins susceptibles de travailler à temps plein que les hommes est conforme aux constatations générales sur l’emploi des femmes. En effet, bien que les femmes aient augmenté leur participation au marché du travail au fil du temps, la majorité des tâches non rémunérées et des responsabilités familiales sont toujours assumées par ces dernières. Cela peut avoir une incidence sur la capacité des femmes à travailler de plus longues heures et à accéder à de meilleurs emplois.
Tableau de données du graphique 2
Hommes (réf.) | Femmes | ||
---|---|---|---|
pourcentage | |||
Professions des soins à autrui | Adhésion syndicale | 54 | 58Note * |
Permanence de l’emploi | 82 | 84Note * | |
Travail à temps plein | 80 | 74Note * | |
Autres professions | Adhésion syndicale | 26 | 23Note * |
Permanence de l’emploi | 89 | 88Note * | |
Travail à temps plein | 87 | 74Note * | |
Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, 2019. |
L’emploi dans les professions de soins à autrui et dans les autres professions a été touché différemment pendant la pandémie
Au début de la pandémie de COVID-19, à la mi-mars 2020, toutes les provinces et tous les territoires du Canada ont mis en œuvre des mesures rigoureuses de santé publique, plaçant de fait une grande partie du Canada sous confinement. Bon nombre de gouvernements provinciaux et territoriaux ont ordonné la fermeture des écoles et des cliniques offrant des services de santé, telles que les cliniques dentaires et de physiothérapie, ainsi que la fermeture de la majorité des magasins et des entreprises vendant des biens et des services non essentiels.
Par conséquent, l’emploi a reculé d’environ 6 % en mars 2020, tant dans les professions de soins à autrui que dans les autres professions (graphique 3)Note . En avril, l’incidence sur l’emploi s’est fait sentir plus sévèrement parmi les travailleurs des autres professions. En effet, l’emploi dans les professions de soins à autrui a diminué de 9 % par rapport à février 2020, tandis que le déclin comparable dans les autres professions s’élevait à 17 %. Cela peut s'expliquer par le fait que de nombreuses professions non liées aux soins à autrui se trouvaient au sein d’entreprises jugées non essentielles et qui sont donc demeurées fermées, contrairement à la plupart des professions de soins à autrui en santé qui ont été considérées comme essentielles.
Vers la mi-mai 2020, plusieurs provinces et territoires, dont l’Ontario, le Québec, l’Alberta, le Manitoba et la Saskatchewan, ont commencé à assouplir les restrictions sur certaines activités économiques et sociales, et ont permis la réouverture de certaines entreprises non essentielles. Cela a mené à une augmentation de l’emploi dans les autres professions; l’emploi chez le personnel des soins à autrui est quant à lui resté stable.
Tableau de données du graphique 3
Professions de soins à autrui | Autres professions | |
---|---|---|
variation en pourcentage | ||
2020 | ||
février | 0,0 | 0,0 |
mars | -5,8 | -5,5 |
avril | -9,1 | -16,7 |
mai | -9,4 | -12,5 |
juin | -4,7 | -6,1 |
juillet | -7,6 | -3,6 |
août | -7,6 | -2,4 |
septembre | -0,2 | -2,4 |
octobre | 0,5 | -2,0 |
novembre | 0,6 | -2,1 |
décembre | 0,8 | -2,9 |
2021 | ||
janvier | 0,3 | -5,9 |
février | 1,5 | -4,2 |
mars | 2,2 | -2,7 |
avril | 0,4 | -2,8 |
mai | -0,6 | -0,7 |
juin | 1,4 | 1,7 |
juillet | -4,4 | 2,9 |
août | -4,1 | 3,1 |
septembre | 0,5 | 2,3 |
octobre | 0,8 | 2,3 |
novembre | 1,1 | 2,8 |
Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, février 2020 à novembre 2021. |
En juin 2020, davantage de restrictions ont été levées pour les entreprises et les milieux de travail, et ce dans la plupart des régions du Canada. L’emploi dans les professions de soins à autrui et dans les autres professions a ainsi continué de se redresser : l’emploi était en baisse de 6 % au sein des autres professions et en baisse de 5 % pour les professions de soins à autrui, par rapport à février 2020. Les restrictions continuant d’être assouplies, la reprise des activités économiques s’est poursuivie en juillet et en août. Toutefois, en juillet 2020, bien que l’emploi ait augmenté dans les autres professions, celui-ci a diminué dans les professions de soins à autrui. Ce déclin est principalement attribuable à la baisse de l’emploi dans les professions liées à la gestion et l’éducation.
En septembre 2020, les écoles ont commencé à rouvrir partout au pays, ce qui a entraîné une importante augmentation de l’emploi dans les professions dans le domaine de l’éducation. Il s’agit d’un effet saisonnier qui se produit à chaque rentrée de classes. Cela a eu une incidence positive sur l’emploi dans les professions des soins à autrui, en général. Au cours des mois suivants, l’emploi s’est légèrement amélioré au sein des professions de soins à autrui, mais est demeuré inchangé dans les autres professions. En décembre 2020, l’emploi dans les professions de soins à autrui était presque identique au niveau de février 2020, alors qu’il était en baisse de 3 % pour les autres professions.
L’emploi des travailleurs et travailleuses des soins à autrui a fluctué lors du premier semestre de 2021, mais en octobre 2021, il était revenu à peu près au même niveau qu’en février 2020. En ce qui concerne les travailleurs des autres professions, l’emploi a continué de s’améliorer en 2021 et, en juin de la même année, il a dépassé pour la première fois son niveau observé avant la pandémie. En novembre 2021, il était de 3 % supérieur au niveau enregistré en février 2020.
Lorsque l'on examine les comparaisons d'un même mois, d'une année sur l'autre, on peut noter que la différence entre les mois comparables de 2019 et de 2020 a atteint un sommet en avril 2020 pour les professions non liées à la prestation de soins à autrui (-17 %) et en mai pour les professions de soins à autrui (-7 %) (graphique 4). Comparativement à 2019, l’emploi en 2020 était généralement beaucoup plus faible pour les autres professions que pour les professions de soins à autrui. Pour les professions de soins à autrui, l’emploi en décembre 2020 était même légèrement plus élevé (1 %) que celui du même mois en 2019. L’emploi a continué de progresser en 2021. De façon générale, l’emploi mensuel, au cours du premier semestre de 2021, était plus élevé que celui des mois comparables en 2020. La croissance de l’emploi entre 2020 et 2021 était toutefois plus marquée au sein des autres professions qu’au sein des professions de soins à autrui.
Tableau de données du graphique 4
Professions de soins à autrui | Autres professions | |
---|---|---|
variation en pourcentage | ||
2020 | ||
mars | -2,6 | -4,6 |
avril | -6,6 | -16,8 |
mai | -7,3 | -14,7 |
juin | -2,9 | -9,4 |
juillet | -2,1 | -7,0 |
août | -2,8 | -5,9 |
septembre | -1,0 | -4,2 |
octobre | 0,3 | -3,9 |
novembre | 0,9 | -3,3 |
décembre | 1,3 | -4,0 |
2021 | ||
janvier | 0,6 | -5,5 |
février | 1,5 | -4,2 |
mars | 8,5 | 3,0 |
avril | 10,4 | 16,6 |
mai | 9,7 | 13,4 |
juin | 6,4 | 8,3 |
juillet | 3,4 | 6,7 |
août | 3,7 | 5,6 |
septembre | 0,7 | 4,8 |
octobre | 0,2 | 4,4 |
novembre | 0,5 | 5,0 |
Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, mars 2020 à novembre 2021. |
Les femmes et les hommes ont été touchés différemment pendant la pandémie
Au début de la pandémie, les hommes et les femmes ont tous deux subi des répercussions immédiates et négatives au chapitre de l’emploi. Toutefois, les femmes ont été plus touchées que les hommes au cours des premiers mois qui ont suivi le début de la pandémie. Par exemple, en avril 2020, l’emploi chez les femmes exerçant une profession de soins à autrui était de 10 % inférieur au niveau enregistré en février 2020, comparativement à 7 % chez les hommes. Les chiffres comparables chez les femmes et les hommes au sein des autres professions étaient de 19 % et 15 %, respectivement. Dès octobre 2020, l’emploi des hommes et des femmes exerçant une profession de soins à autrui avait retrouvé des niveaux similaires à ceux de février 2020. Néanmoins, l'emploi mensuel des femmes en 2020 est demeuré inférieur à celui des mois comparables en 2019, tout au long de l’année 2020, tandis que l'emploi des hommes s'est redressé plus rapidement et était même supérieur à celui des mois comparables en 2019, d'août à décembre 2020. La situation a toutefois évolué différemment pour les hommes et les femmes en 2021 : l’emploi chez les hommes exerçant une profession de soins à autrui a ralenti tandis que celui des femmes a continué de progresser. Ainsi, en novembre 2021, l’emploi chez les hommes exerçant une profession de soins à autrui était similaire à celui enregistré en février 2020, alors que celui des femmes était de 2 % supérieur.
Conclusion
Les travailleurs et travailleuses des soins à autrui constituent un élément essentiel de notre société et de notre économie. La population vieillissante du Canada, combinée à l’incidence de la pandémie de COVID-19, a mis à rude épreuve le système de soins de santé du Canada, la demande de travail en soins à autrui étant plus élevée que jamais. Cet article est le premier à brosser un portrait détaillé du personnel des soins à autrui au Canada.
En 2016, les travailleurs et travailleuses des soins à autrui représentaient près du cinquième de l’ensemble de la population occupée au Canada : environ 3,2 millions de Canadiens occupaient un emploi dans le secteur des soins à autrui. La plupart travaillaient dans les industries des soins et dans des ménages privés, mais une proportion importante travaillait également au sein d’autres industries.
Les femmes constituaient la majeure partie du personnel rémunéré des soins à autrui au Canada, soit les trois quarts de cet effectif en 2016. La répartition des hommes et des femmes variait entre les professions de soins à autrui. Par exemple, en 2016, près de 4 travailleuses en soins à autrui sur 10 étaient des infirmières autorisées et des infirmières psychiatriques autorisées, des enseignantes aux niveaux primaire et préscolaire, des aides-infirmières, des aides-soignantes et des préposées aux bénéficiaires ou des éducatrices et aides-éducatrices de la petite enfance. Les principales professions de soins à autrui occupées par les hommes étaient celles de concierges et surintendants d’immeubles, de préposés et préposées à l’entretien ménager et au nettoyage — travaux légers, d’enseignants au niveau secondaire ou d’enseignants aux niveaux primaire et préscolaire.
On retrouvait aussi des différences entre le niveau de scolarité des hommes et des femmes au sein des professions de soins à autrui. Les femmes étaient plus susceptibles de détenir un diplôme d’études collégiales, tandis que les hommes étaient plus susceptibles de détenir un certificat, un grade ou un diplôme de niveau universitaire.
Par ailleurs, les hommes avaient un revenu d’emploi plus élevé que celui des femmes, bien que l’écart de revenu entre les hommes et les femmes au sein des professions de soins à autrui soit inférieur à celui observé entre les travailleurs et travailleuses des autres professions. L’écart de revenu entre les hommes et les femmes demeurait important même après la prise en compte de diverses caractéristiques personnelles et de la profession exercée. Cela signifie que la persistance d’un niveau relativement élevé de ségrégation professionnelle parmi les travailleurs et travailleuses des soins à autrui ne peut à elle seule expliquer l’écart de rémunération entre les sexes dans ce secteur. Des facteurs comme la discrimination fondée sur le sexe, la discrimination en milieu de travail ou les pratiques d’embauche pourraient également jouer un rôle important.
Les femmes immigrantes, et celles appartenant à des groupes de population désignés comme des minorités visibles ont, dans l’ensemble, obtenu de moins bons résultats que leurs homologues masculins. Bien que des écarts de revenu entre les hommes et les femmes aient été observés pour tous les groupes de population, l’écart était particulièrement prononcé parmi les personnes arabes, sud-asiatiques et coréennes. De plus, les Autochtones étaient sous-représentés au sein de la plupart des groupes professionnels de soins à autrui liés à la santé, et en particulier parmi le personnel professionnel des soins de santé. En revanche, les Autochtones étaient surreprésentés parmi le personnel paraprofessionnel des services juridiques, sociaux, communautaires et de l’enseignement, ainsi que parmi les dispensateurs/dispensatrices de soins et le personnel de soutien en enseignement, en droit et en protection publique. Ces groupes professionnels comprennent des postes en tant que travailleurs et travailleuses des services sociaux et communautaires, éducateurs, éducatrices, aides-éducateurs et aides-éducatrices de la petite enfance, ainsi qu’aides familiaux résidents, aides de maintien à domicile et personnel assimilé.
La pandémie de COVID-19 a eu une grande incidence sur de nombreux Canadiens, y compris le personnel des soins à autrui. De nombreuses écoles, centres de garde d’enfants, cliniques dentaires et de physiothérapie, ont été fermés, ainsi que des magasins et des entreprises vendant des biens ou des services non essentiels. Cela a eu une incidence sur le marché du travail canadien, mais les travailleurs des professions non liées à la prestation de soins à autrui ont connu une diminution plus importante de l’emploi que ceux des professions de soins à autrui, puisque de nombreux travailleurs et travailleuses des soins à autrui ont continué de travailler pour fournir des services essentiels.
Bien que les répercussions immédiates de la pandémie sur toutes les facettes de la société soient indéniables, de nombreux effets se feront encore sentir à plus long terme. Cela comprend notamment la reconnaissance accrue de l’importance des travailleurs et travailleuses des soins à autrui pour la société. Par conséquent, la nécessité de pourvoir les nombreux postes vacants dans ce secteur demeurera probablement une priorité dans les années à venir. Le présent article fournit des renseignements pour aider à atteindre ces objectifs en contribuant à une meilleure compréhension du profil actuel de ces travailleurs essentiels et des défis auxquels ils font face.
Farhana Khanam, Manon Langevin, Katherine Savage et Sharanjit Uppal sont tous des chercheurs au Centre de renseignements et d’innovation en données sociales à Statistique Canada.
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Sources de données, méthodes et définitions
Sources de données
Cette étude s’appuie sur les données du Recensement de la population et de l’Enquête sur la population active (EPA). Le Recensement de la population est mené tous les cinq ans et permet de recueillir des renseignements démographiques, sociaux, économiques et culturels sur la population canadienne. Dans cette étude, les données du Recensement de la population de 2016 sont utilisées pour examiner les caractéristiques personnelles des travailleurs et travailleuses des soins à autrui. L’EPA est une enquête mensuelle réalisée auprès d’environ 56 000 ménages. L’échantillon de l’EPA est représentatif de la population de 15 ans et plus ne vivant pas en établissement. Elle permet de recueillir des renseignements sur le marché du travail pour les personnes interviewées. Dans cette étude, les données de l’EPA de 1987 à 2020 ont été utilisées pour examiner les caractéristiques des emplois des travailleurs et travailleuses des soins à autrui.
Les données utilisées dans cette étude étaient limitées à la population de 15 ans et plus occupant un emploi. La population occupée désigne les personnes de 15 ans et plus qui étaient des travailleurs rémunérés, des travailleurs autonomes ou des travailleurs familiaux non rémunérés. Les activités à la maison non rémunérées et les soins prodigués aux enfants et aux aînés non rémunérés sont exclus de la définition.
Méthodes
Des statistiques descriptives ont été utilisées pour examiner les caractéristiques personnelles et professionnelles du personnel rémunéré des soins à autrui. En outre, une analyse multivariée a été menée pour examiner l’écart de rémunération entre les sexes dans les professions des soins à autrui. L’estimation des équations de régression des moindres carrés ordinaires a été effectuée en vue d’examiner si la différence entre le revenu d’emploi des hommes et des femmes restait le même après avoir tenu compte de diverses caractéristiques personnelles, ce qui comprend notamment l’âge, l’état matrimonial, le niveau de scolarité, le statut d’immigrant, l’identité autochtone, le nombre d’enfants, l’âge du plus jeune enfant, ainsi que la province de résidence et la profession exercée dans le domaine des soins à autrui. L’échantillon était limité aux personnes de 15 ans et plus ayant travaillé toute l’année à temps plein et déclaré un revenu d’emploi supérieur à zéro.
Définitions
Cet article adopte la définition du travail des soins à autrui employée dans le rapport de l’Organisation internationale du Travail (OIT). Ce dernier définit le travail des soins à autrui en termes généraux comme étant constitué d’activités et de relations visant à répondre aux besoins physiques, psychologiques et émotionnels des adultes et des enfants, des jeunes et des personnes âgées, des personnes vulnérables et des personnes valides. Tel que défini par l’OIT, le travail des soins à autrui peut être effectué à des fins salariales ou lucratives (travail rémunéré des soins à autrui) ou peut être non rémunéré (comme le travail non rémunéré des soins à autrui, le travail bénévole de soins à autrui ou le travail non rémunéré de soins à autrui pour stagiaires). Le présent document est axé sur les personnes employées dans les professions des soins à autrui et, par conséquent, porte sur le travail rémunéré des soins à autrui.
Le rapport de l’OIT identifie le personnel des soins à autrui en utilisant la Classification internationale type des professions (CIPO) et la Classification internationale type, par industrie (CITI) et notre définition des travailleurs et travailleuses des soins à autrui calque cette définition avec grande fidélité en utilisant les groupes professionnels équivalents de la Classification nationale des professions (CNP) de 2016. Cependant, il est important de noter que le présent document a examiné toutes les professions des soins à autrui, quelle que soit l’industrie des soins.
Par exemple, des professions comme enseignants et enseignantes aux niveaux primaire et préscolaire, travailleurs sociaux et travailleuses sociales, ainsi qu’éducateurs, éducatrices, aides-éducateurs et aides-éducatrices de la petite enfance ont été inclus, tandis que des professions comme celles de juges, d’avocats, d’économistes, de recherchistes et d’analystes des politiques économiques ont été exclues. De plus, les professions des catégories « 63 » et « 67 » du code à deux chiffres de la CNP ne comprennent que les travailleurs qui sont classés comme « travailleurs domestiques » dans le rapport de l’OIT. Comme le définit ledit rapport, les travailleurs domestiques sont ceux qui travaillent dans ou pour un ménage privé ou plusieurs ménages. Habituellement, les travailleurs domestiques nettoient, cuisinent et effectuent toute autre tâche ménagère essentielle aux soins personnels prodigués aux personnes qui vivent au sein du ménage. Ils fournissent également des soins directs aux enfants, aux personnes âgées et aux personnes ayant une incapacité.
Il est à noter que nous avons également exclu les deux professions sanitaires suivantes puisque cette étude portait sur les travailleurs et travailleuses des soins à autrui qui prodiguaient des soins aux personnes : « 3114 ― Vétérinaires » et « 3213 ― Technologues en santé animale et techniciens/techniciennes vétérinaires ».
Pour obtenir une liste plus détaillée de toutes les professions des soins à autrui comprises dans les quatre catégories décrites ci-dessus, veuillez consulter l’annexe 1.
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Start of text boxAnnexe 1
Voici une liste détaillée des professions des soins à autrui comprises dans chaque groupe aux niveaux à un, deux et quatre chiffres :
0 Professions en gestion
- 03-04 Professions spécialisées de cadre intermédiaire
- 0311 Directeurs/directrices des soins de santé
0421 Administrateurs/administratrices — enseignement postsecondaire et formation professionnelle
0422 Directeurs/directrices d’école et administrateurs/administratrices de programmes d’enseignement aux niveaux primaire et secondaire
0423 Directeurs/directrices des services sociaux, communautaires et correctionnels
3 Professions dans le domaine de la santé
- 30 Personnel professionnel en soins infirmiers
- 3012 Infirmiers autorisés/infirmières autorisées et infirmiers psychiatriques autorisés/infirmières psychiatriques autorisées
3011 Coordonnateurs/coordonnatrices et superviseurs/superviseures des soins infirmiers
- 3111 Médecins spécialistes
3112 Omnipraticiens/omnipraticiennes et médecins en médecine familiale
3113 Dentistes
3121 Optométristes
3122 Chiropraticiens/chiropraticiennes
3124 Praticiens/praticiennes reliés en soins de santé primaire
3125 Autres professionnels/professionnelles en diagnostic et en traitement de la santé
3131 Pharmaciens/pharmaciennes
3132 Diététistes et nutritionnistes
3141 Audiologistes et orthophonistes
3142 Physiothérapeutes
3143 Ergothérapeutes
3144 Autres professionnels/professionnelles en thérapie et en diagnostic
- 3211 Technologues de laboratoire médical
3212 Techniciens/techniciennes de laboratoire médical et assistants/assistantes en pathologie
3214 Inhalothérapeutes, perfusionnistes cardiovasculaires et technologues cardiopulmonaires
3215 Technologues en radiation médicale
3216 Technologues en échographie
3217 Technologues en cardiologie et technologues en électrophysiologie diagnostique, n.c.a.
3219 Autres technologues et techniciens/techniciennes des sciences de la santé (sauf soins dentaires)
3221 Denturologistes
3222 Hygiénistes et thérapeutes dentaires
3223 Technologues et techniciens/techniciennes dentaires et auxiliaires dans les laboratoires dentaires
3231 Opticiens/opticiennes d’ordonnances
3232 Praticiens/praticiennes des médecines douces
3233 Infirmiers/infirmières auxiliaires
3234 Personnel ambulancier et paramédical
3236 Massothérapeutes
3237 Autre personnel technique en thérapie et en diagnostic
-
34 Personnel de soutien des services de santé
- 3411 Assistants/assistantes dentaires
3413 Aides-infirmiers/aides-infirmières, aides-soignants/aides-soignantes et préposés/préposées aux bénéficiaires
3414 Autre personnel de soutien des services de santé
4 Enseignement, droit et services sociaux, communautaires et gouvernementaux
- 40 Personnel professionnel en services d’enseignement
- 4011 Professeurs/professeures et chargés/chargées de cours au niveau universitaire
4012 Assistants/assistantes d’enseignement et de recherche au niveau postsecondaire
4021 Enseignants/enseignantes au niveau collégial et autres instructeurs/instructrices en formation professionnelle
4031 Enseignants/enseignantes au niveau secondaire
4032 Enseignants/enseignantes aux niveaux primaire et préscolaire
4033 Conseillers/conseillères pédagogiques
- 4151 Psychologues
4152 Travailleurs sociaux/travailleuses sociales
4153 Thérapeutes conjugaux/thérapeutes conjugales, thérapeutes familiaux/thérapeutes familiales et autres conseillers assimilés/conseillères assimilées
- 4214 Éducateurs/éducatrices et aides-éducateurs/aides-éducatrices de la petite enfance
4215 Instructeurs/instructrices pour personnes ayant une déficience
4212 Travailleurs/travailleuses des services sociaux et communautaires
- 4413 Aides-enseignants/aides-enseignantes aux niveaux primaire et secondaire
4412 Aides familiaux résidents/aides familiales résidentes, aides de maintien à domicile et personnel assimilé
4411 Gardiens/gardiennes d’enfants en milieu familial
6 Ventes et services
- 63 Personnel de supervision en services et personnel de services spécialisés
- 6312 Gouvernants principaux/gouvernantes principales
6315 Surveillants/surveillantes des services de nettoyage
- 6731 Préposés/préposées à l’entretien ménager et au nettoyage — travaux légers
6733 Concierges et surintendants/surintendantes d’immeubles
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Start of text boxAnnexe 2
Caractéristiques | Groupe de profession des soins à autrui (CNPTableau A1 Note 1 à 2 chiffres) | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Total — Travailleurs masculins | Total — Travailleurs masculins des soins à autrui | Total — Travailleurs masculins des autres professions | 03-04 — Cadres intermédiaires spécialisés | 30 — Travailleurs professionnels en soins infirmiers | 31 — Travailleurs professionnels des soins de santé (sauf soins infirmiers) | 32 — Techniciens des soins de santé | 34 — Personnel de soutien des services de santé | 40 — Travailleurs professionnels en services d’enseignement | |
pourcentage | |||||||||
Statut d’immigrant | |||||||||
Non-immigrants | 74,4 | 70,7 | 74,7 | 79,6 | 66,1 | 63,0 | 69,4 | 60,1 | 74,6 |
Immigrants | 24,2 | 27,3 | 23,8 | 19,9 | 32,7 | 35,3 | 29,7 | 38,5 | 21,5 |
Résidents non permanents | 1,5 | 2,0 | 1,4 | 0,5 | 1,2 | 1,7 | 0,9 | 1,4 | 3,8 |
Minorité visible | |||||||||
Population des minorités visibles | 21,2 | 24,2 | 20,9 | 13,3 | 31,9 | 32,9 | 28,2 | 38,6 | 17,1 |
Sud-Asiatiques | 5,9 | 5,0 | 6,0 | 3,6 | 4,7 | 10,8 | 6,2 | 5,0 | 3,8 |
Chinois | 4,1 | 3,9 | 4,1 | 3,0 | 4,0 | 8,2 | 6,3 | 2,8 | 4,0 |
Noirs | 3,0 | 4,2 | 2,8 | 2,1 | 6,9 | 2,1 | 2,8 | 11,2 | 2,7 |
Philippins | 2,2 | 3,8 | 2,0 | 0,7 | 10,5 | 0,8 | 4,7 | 12,2 | 0,5 |
Latino-Américains | 1,4 | 1,9 | 1,4 | 0,7 | 1,1 | 0,8 | 1,1 | 2,1 | 0,9 |
Arabes | 1,4 | 2,0 | 1,3 | 1,2 | 1,8 | 5,2 | 2,0 | 2,0 | 1,8 |
Asiatiques du Sud-Est | 0,9 | 0,8 | 0,9 | 0,3 | 0,8 | 1,3 | 1,1 | 1,1 | 0,3 |
Asiatiques occidentaux | 0,8 | 0,9 | 0,8 | 0,5 | 0,7 | 1,7 | 1,0 | 0,5 | 1,4 |
Coréens | 0,5 | 0,5 | 0,5 | 0,4 | 0,3 | 0,8 | 1,3 | 0,2 | 0,5 |
Japonais | 0,2 | 0,3 | 0,2 | 0,2 | 0,1 | 0,4 | 0,5 | 0,1 | 0,4 |
Minorité visible, n.i.a.Tableau A1 Note 2 | 0,4 | 0,3 | 0,4 | 0,2 | 0,3 | 0,2 | 0,3 | 0,6 | 0,3 |
Minorités visibles multiples | 0,5 | 0,6 | 0,5 | 0,3 | 0,8 | 0,6 | 0,8 | 0,9 | 0,5 |
Pas une minorité visible | 78,8 | 75,8 | 79,1 | 86,7 | 68,1 | 67,1 | 71,8 | 61,4 | 82,9 |
Identité autochtone | |||||||||
Identité autochtone | 3,5 | 3,9 | 3,4 | 4,0 | 2,6 | 0,9 | 2,7 | 3,8 | 2,5 |
Identité autochtone unique | 3,4 | 3,8 | 3,4 | 3,9 | 2,4 | 0,9 | 2,6 | 3,7 | 2,4 |
Premières Nations (Indiens de l’Amérique du Nord) | 1,7 | 2,2 | 1,7 | 2,2 | 1,0 | 0,3 | 1,1 | 2,0 | 1,1 |
Métis | 1,5 | 1,4 | 1,5 | 1,6 | 1,4 | 0,6 | 1,5 | 1,6 | 1,2 |
Inuk (Inuits) | 0,1 | 0,2 | 0,1 | 0,1 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,1 | 0,1 |
Identités autochtones multiples | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,1 | 0,0 |
Identités autochtones non incluses ailleurs | 0,1 | 0,1 | 0,1 | 0,0 | 0,1 | 0,0 | 0,0 | 0,1 | 0,0 |
Identité non autochtone | 96,5 | 96,1 | 96,6 | 96,0 | 97,4 | 99,1 | 97,3 | 96,2 | 97,5 |
|
Caractéristiques | Groupe de profession des soins à autrui (CNPTableau A1 Note 1 à 2 chiffres) | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Total — Travailleurs masculins | Total — Travailleurs masculins des soins à autrui | Total — Travailleurs masculins des autres professions | 41 — Travailleurs professionnels du droit et des services sociaux, communautaires et gouvernementaux | 42 — Travailleurs paraprofessionnels des services juridiques, sociaux, communautaires et de l'enseignement | 44 — Dispensateurs de soins et personnel de soutien en enseignement, en droit et en protection publique | 63 — Personnel de supervision en services et personnel de services spécialisés | 67 — Personnel de soutien en services et autre personnel de services | |
pourcentage | ||||||||
Statut d’immigrant | ||||||||
Non-immigrants | 74,4 | 70,7 | 74,7 | 78,6 | 78,4 | 68,4 | 66,6 | 70,0 |
Immigrants | 24,2 | 27,3 | 23,8 | 20,9 | 20,3 | 28,0 | 30,1 | 28,9 |
Résidents non permanents | 1,5 | 2,0 | 1,4 | 0,5 | 1,3 | 3,6 | 3,2 | 1,2 |
Minorité visible | ||||||||
Population des minorités visibles | 21,2 | 24,2 | 20,9 | 15,9 | 22,0 | 30,6 | 26,3 | 24,5 |
Sud-Asiatiques | 5,9 | 5,0 | 6,0 | 3,2 | 4,0 | 4,8 | 5,3 | 3,7 |
Chinois | 4,1 | 3,9 | 4,1 | 2,2 | 2,1 | 3,9 | 1,6 | 2,1 |
Noirs | 3,0 | 4,2 | 2,8 | 5,8 | 8,3 | 7,2 | 3,6 | 4,5 |
Philippins | 2,2 | 3,8 | 2,0 | 0,6 | 2,0 | 8,5 | 6,3 | 6,2 |
Latino-Américains | 1,4 | 1,9 | 1,4 | 1,2 | 1,7 | 1,6 | 5,5 | 3,9 |
Arabes | 1,4 | 2,0 | 1,3 | 0,6 | 1,5 | 1,3 | 1,8 | 1,2 |
Asiatiques du Sud-Est | 0,9 | 0,8 | 0,9 | 0,4 | 0,5 | 1,1 | 0,3 | 0,9 |
Asiatiques occidentaux | 0,8 | 0,9 | 0,8 | 0,6 | 0,6 | 0,5 | 0,3 | 0,5 |
Coréens | 0,5 | 0,5 | 0,5 | 0,2 | 0,3 | 0,3 | 0,6 | 0,3 |
Japonais | 0,2 | 0,3 | 0,2 | 0,2 | 0,2 | 0,2 | 0,2 | 0,1 |
Minorité visible, n.i.a.Tableau A1 Note 2 | 0,4 | 0,3 | 0,4 | 0,3 | 0,4 | 0,4 | 0,3 | 0,4 |
Minorités visibles multiples | 0,5 | 0,6 | 0,5 | 0,5 | 0,5 | 0,7 | 0,7 | 0,6 |
Pas une minorité visible | 78,8 | 75,8 | 79,1 | 84,1 | 78,0 | 69,4 | 73,8 | 75,5 |
Identité autochtone | ||||||||
Identité autochtone | 3,5 | 3,9 | 3,4 | 5,7 | 8,9 | 8,6 | 3,9 | 5,4 |
Identité autochtone unique | 3,4 | 3,8 | 3,4 | 5,5 | 8,8 | 8,5 | 3,7 | 5,3 |
Premières Nations (Indiens de l’Amérique du Nord) | 1,7 | 2,2 | 1,7 | 3,7 | 6,0 | 6,0 | 1,8 | 3,2 |
Métis | 1,5 | 1,4 | 1,5 | 1,7 | 2,3 | 2,0 | 1,8 | 1,7 |
Inuk (Inuits) | 0,1 | 0,2 | 0,1 | 0,1 | 0,4 | 0,5 | 0,1 | 0,4 |
Identités autochtones multiples | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,1 | 0,1 | 0,0 | 0,1 | 0,0 |
Identités autochtones non incluses ailleurs | 0,1 | 0,1 | 0,1 | 0,1 | 0,0 | 0,1 | 0,1 | 0,1 |
Identité non autochtone | 96,5 | 96,1 | 96,6 | 94,2 | 91,1 | 91,4 | 96,1 | 94,6 |
|
Caractéristiques | Groupe de profession des soins à autrui (CNPTableau A2 Note 1 à 2 chiffres) | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Total — Femmes travailleuses | Total — Travailleuses des soins à autrui | Total — Travailleuses des autres professions | 03-04 — Cadres intermédiaires spécialisées | 30 — Travailleuses professionnelles en soins infirmiers | 31 — Travailleuses professionnelles des soins de santé (sauf soins infirmiers) | 32 — Techniciennes des soins de santé | 34 — Personnel de soutien des services de santé | 40 — Travailleuses professionnelles en services d’enseignement | |
pourcentage | |||||||||
Statut d’immigrant | |||||||||
Non-immigrants | 75,2 | 74,9 | 75,4 | 82,3 | 77,7 | 74,7 | 77,7 | 66,2 | 82,9 |
Immigrants | 23,5 | 23,7 | 23,4 | 17,4 | 21,8 | 24,4 | 21,7 | 32,8 | 15,8 |
Résidents non permanents | 1,3 | 1,3 | 1,2 | 0,3 | 0,5 | 0,9 | 0,5 | 1,0 | 1,4 |
Minorité visible | |||||||||
Population des minorités visibles | 21,4 | 21,1 | 21,5 | 12,0 | 20,0 | 23,2 | 20,2 | 30,4 | 12,9 |
Sud-Asiatiques | 4,8 | 4,0 | 5,1 | 2,9 | 3,7 | 6,9 | 4,1 | 3,9 | 3,4 |
Chinois | 4,4 | 2,7 | 5,1 | 2,4 | 2,4 | 6,4 | 3,7 | 1,9 | 2,9 |
Noir | 3,2 | 4,4 | 2,8 | 2,3 | 5,4 | 1,6 | 3,2 | 9,9 | 1,8 |
Philippin | 3,2 | 4,7 | 2,6 | 0,9 | 5,0 | 1,2 | 4,5 | 9,9 | 0,6 |
Latino-Américain | 1,4 | 1,6 | 1,4 | 0,7 | 0,7 | 0,6 | 1,1 | 1,8 | 0,7 |
Arabe | 0,9 | 1,1 | 0,9 | 0,8 | 0,4 | 2,4 | 0,8 | 0,5 | 1,1 |
Asiatique du Sud-Est | 1,0 | 0,6 | 1,1 | 0,3 | 0,6 | 1,2 | 0,8 | 0,7 | 0,3 |
Asiatique occidental | 0,6 | 0,6 | 0,7 | 0,4 | 0,4 | 1,1 | 0,6 | 0,4 | 0,7 |
Coréen | 0,5 | 0,4 | 0,6 | 0,4 | 0,4 | 0,6 | 0,4 | 0,2 | 0,4 |
Japonais | 0,3 | 0,2 | 0,3 | 0,3 | 0,2 | 0,4 | 0,3 | 0,2 | 0,4 |
Minorité visible, n.i.a.Tableau A2 Note 2 | 0,4 | 0,4 | 0,4 | 0,3 | 0,3 | 0,2 | 0,3 | 0,5 | 0,3 |
Minorités visibles multiples | 0,6 | 0,5 | 0,6 | 0,4 | 0,5 | 0,6 | 0,5 | 0,6 | 0,4 |
Pas une minorité visible | 78,6 | 78,9 | 78,5 | 88,0 | 80,0 | 76,8 | 79,8 | 69,6 | 87,1 |
Identité autochtone | |||||||||
Identité autochtone | 3,9 | 4,4 | 3,7 | 4,8 | 3,0 | 1,4 | 3,3 | 4,8 | 3,3 |
Identité autochtone unique | 3,8 | 4,3 | 3,6 | 4,7 | 2,9 | 1,3 | 3,2 | 4,7 | 3,2 |
Premières Nations (Indien de l’Amérique du Nord) | 2,0 | 2,4 | 1,9 | 2,9 | 1,3 | 0,6 | 1,4 | 2,4 | 1,7 |
Métis | 1,7 | 1,7 | 1,6 | 1,6 | 1,5 | 0,7 | 1,8 | 2,1 | 1,3 |
Inuk (Inuit) | 0,1 | 0,2 | 0,1 | 0,2 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,1 | 0,1 |
Identités autochtones multiples | 0,1 | 0,1 | 0,1 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,1 | 0,0 |
Réponses autochtones non incluses ailleurs | 0,1 | 0,1 | 0,1 | 0,1 | 0,1 | 0,0 | 0,0 | 0,1 | 0,1 |
Identité non autochtone | 96,1 | 95,6 | 96,3 | 95,2 | 97,0 | 98,6 | 96,7 | 95,2 | 96,7 |
|
Caractéristiques | Groupe de profession des soins à autrui (CNPTableau A2 Note 1 à 2 chiffres) | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Total — Femmes travailleuses | Total — Travailleuses des soins à autrui | Total — Travailleuses des autres professions | 41 — Travailleuses professionnelles du droit et des services sociaux, communautaires et gouvernementaux | 42 — Travailleuses paraprofessionnelles des services juridiques, sociaux, communautaires et de l'enseignement | 44 — Dispensatrices de soins et personnel de soutien en enseignement, en droit et en protection publique | 63 — Personnel de supervision en services et personnel de services spécialisés | 67 — Personnel de soutien en services et autre personnel de services | |
pourcentage | ||||||||
Statut d’immigrant | ||||||||
Non-immigrants | 75,2 | 74,9 | 75,4 | 84,4 | 76,8 | 67,7 | 59,5 | 62,8 |
Immigrants | 23,5 | 23,7 | 23,4 | 15,1 | 22,4 | 27,9 | 37,4 | 35,5 |
Résidents non permanents | 1,3 | 1,3 | 1,2 | 0,5 | 0,8 | 4,4 | 3,2 | 1,6 |
Minorité visible | ||||||||
Population des minorités visibles | 21,4 | 21,1 | 21,5 | 12,5 | 20,1 | 27,2 | 27,6 | 27,6 |
Sud-Asiatiques | 4,8 | 4,0 | 5,1 | 3,2 | 4,1 | 4,3 | 5,4 | 3,9 |
Chinois | 4,4 | 2,7 | 5,1 | 1,6 | 2,0 | 2,1 | 1,6 | 2,4 |
Noir | 3,2 | 4,4 | 2,8 | 3,8 | 4,9 | 4,1 | 3,8 | 5,4 |
Philippin | 3,2 | 4,7 | 2,6 | 0,5 | 2,1 | 11,5 | 7,8 | 7,1 |
Latino-Américain | 1,4 | 1,6 | 1,4 | 1,2 | 2,0 | 1,6 | 6,1 | 5,5 |
Arabe | 0,9 | 1,1 | 0,9 | 0,4 | 2,4 | 1,1 | 0,5 | 0,7 |
Asiatique du Sud-Est | 1,0 | 0,6 | 1,1 | 0,2 | 0,4 | 0,7 | 0,5 | 1,1 |
Asiatique occidental | 0,6 | 0,6 | 0,7 | 0,5 | 0,7 | 0,5 | 0,4 | 0,3 |
Coréen | 0,5 | 0,4 | 0,6 | 0,2 | 0,5 | 0,2 | 0,6 | 0,2 |
Japonais | 0,3 | 0,2 | 0,3 | 0,2 | 0,2 | 0,2 | 0,0 | 0,1 |
Minorité visible, n.i.a.Tableau A2 Note 2 | 0,4 | 0,4 | 0,4 | 0,3 | 0,4 | 0,4 | 0,4 | 0,4 |
Minorités visibles multiples | 0,6 | 0,5 | 0,6 | 0,3 | 0,4 | 0,6 | 0,6 | 0,5 |
Pas une minorité visible | 78,6 | 78,9 | 78,5 | 87,5 | 79,9 | 72,8 | 72,4 | 72,4 |
Identité autochtone | ||||||||
Identité autochtone | 3,9 | 4,4 | 3,7 | 6,3 | 6,3 | 5,9 | 5,4 | 6,2 |
Identité autochtone unique | 3,8 | 4,3 | 3,6 | 6,2 | 6,2 | 5,7 | 5,4 | 6,1 |
Premières Nations (Indien de l’Amérique du Nord) | 2,0 | 2,4 | 1,9 | 3,8 | 3,9 | 3,3 | 2,8 | 3,7 |
Métis | 1,7 | 1,7 | 1,6 | 2,3 | 2,0 | 2,1 | 2,6 | 2,0 |
Inuk (Inuit) | 0,1 | 0,2 | 0,1 | 0,1 | 0,3 | 0,3 | 0,1 | 0,4 |
Identités autochtones multiples | 0,1 | 0,1 | 0,1 | 0,1 | 0,1 | 0,1 | 0,0 | 0,1 |
Réponses autochtones non incluses ailleurs | 0,1 | 0,1 | 0,1 | 0,1 | 0,1 | 0,1 | 0,0 | 0,1 |
Identité non autochtone | 96,1 | 95,6 | 96,3 | 93,7 | 93,7 | 94,1 | 94,6 | 93,8 |
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