Utilisation et élimination d'ampoules fluorescentes compactes par les ménages canadiens

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Gordon Dewis, Division des comptes et de la statistique de l'environnement

En 2007, les ménages canadiens ont utilisé 520 250 térajoules (TJ) d'électricité, ce qui correspond à 40 gigajoules (GJ) par ménage 25 . De cette quantité, 324 993 TJ (62 %) d'électricité a été consommée par les ménages dans les régions métropolitaines de recensement (RMR) 26 , 27 . L'utilisation d'ampoules plus écoénergétiques est l'une des façons dont les ménages peuvent réduire la quantité d'électricité qu'ils consomment et, par conséquent, leurs coûts énergétiques 28 . Des réductions de la consommation énergétique peuvent également, selon le mode de production de l'énergie, contribuer à diminuer les émissions de gaz à effet de serre qui jouent un rôle dans le réchauffement climatique.

Ce que vous devriez savoir au sujet de la présente etude

La présente étude est fondée sur les données de l'Enquête sur les ménages et l'environnement (EME) de 2009, qui a été menée dans le cadre du projet des Indicateurs canadiens de durabilité de l'environnement. On a demandé aux répondants d'indiquer s'ils utilisaient des ampoules fluorescentes compactes (AFC), des tubes fluorescents, des lampes halogènes ou des ampoules à diodes électroluminescentes (DEL). En outre, on leur a demandé s'ils avaient eu des AFC grillées ou inutiles dont ils avaient voulu se défaire au cours de l'année précédente et, le cas échéant, de quelle façon ils les ont éliminées.

Dans cette étude, les RMR ne sont pas toutes représentées dans l'analyse de toutes les variables, certains résultats ont été supprimés pour des raisons liées à la qualité des données. Les critères d'inclusion d'une RMR donnée étaient, entre autres, que le coefficient de variation (c.v.) du résultat ne soit pas supérieur à 33,3 et au moins 20 enregistrements devaient avoir contribué au résultat. Dans le cas où une RMR n'avait pas au moins 20 enregistrements contribuant à une valeur donnée, la valeur a été jugée être « trop peu fiable pour être publiée », quel que soit son c.v., et indiquée par un « F » dans le tableau des données. Les valeurs dont le c.v. se situe entre 16,5 et 33,3 (et auxquelles au moins 20 enregistrements ont contribué) doivent être utilisées avec prudence, ce qui est indiqué par un « E » dans le tableau des données.

Au sujet des ampoules éconergétiques

Les ampoules à incandescence classiques sont au nombre des ampoules les moins écoénergétiques utilisées aujourd'hui 29 . Toutefois, divers autres types d'ampoules consomment moins d'énergie et produisent la même intensité lumineuse qu'une ampoule à incandescence. Les ampoules ou lampes fluorescentes compactes (AFC ou LFC), les tubes fluorescents, les lampes à halogène et les diodes électroluminescentes (DEL) sont des types de lampes écoénergétiques dont l'usage est répandu.

Pour mettre les choses en contexte, une ampoule à incandescence de 100 watts (W) allumée consomme 0,36 GJ  30  d'énergie par mille heures. Une AFC de 30 W produit presque autant de lumière qu'une ampoule à incandescence de 100 W, mais ne consomme que 0,108 GJ d'énergie par mille heures. De même, une ampoule à DEL de 13 W produit une quantité de lumière comparable à celle d'une ampoule à incandescence de 100 W, mais consomme à peine 0,047 GJ d'énergie sur une période de mille heures.

Utilisation d'ampoules éconergétiques

En 2009, près de 9 ménages sur 10 dans les régions métropolitaines de recensement (RMR) canadiennes (88 %) avaient au moins un type d'ampoule à faible consommation d'énergie (tableau 6). La majorité des ménages dans les RMR (74 %) avaient des ampoules fluorescentes compactes (AFC). Les ménages à Barrie étaient les plus susceptibles (91 %) de déclarer avoir au moins une AFC. Les ménages à Kelowna étaient les moins susceptibles d'avoir des AFC, moins de 7 ménages sur 10 (65 %) déclarant avoir une AFC. Dans la province de Québec, où le coût par kilowattheure (kWh) a tendance à être le plus faible au Canada 31 , toutes les RMR, sauf celle de Sherbrooke (80 %), ont déclaré des taux d'utilisation d'AFC inférieurs au taux national de 74 %.

Les tubes fluorescents venaient au deuxième rang des types d'ampoules à faible consommation d'énergie les plus utilisés dans les logements canadiens en 2009, 47 % des ménages déclarant avoir un de ces tubes. Les ménages à Saint John sont venus en tête au pays (62 % indiquant avoir au moins un tube fluorescent), tandis que ceux à St. John's avaient le plus faible taux d'utilisation, un peu moins du quart des ménages (24 %) déclarant avoir un de ces tubes.

Les ampoules halogènes sont un type d'ampoule à incandescence ayant du gaz halogène et elles consomment environ 40 % moins d'électricité que les ampoules à incandescence classiques pour produire une quantité de lumière donnée 32 . En tout, 37 % des ménages dans les grandes municipalités ont déclaré utiliser des ampoules halogènes. Les DEL, les ampoules les plus écoénergétiques de toutes, étaient utilisées par 7 % de tous les ménages dans les RMR.

Élimination des ampoules fluorescentes compactes (AFC)

Contrairement aux ampoules incandescentes, qui peuvent être jetées aux ordures sans problème, les AFC contiennent du mercure, ce qui peut avoir des répercussions importantes sur la santé humaine et sur l'environnement si elles ne sont pas éliminées de la manière appropriée 33 . Par conséquent, en règle générale, ces ampoules ne sont pas acceptées dans le flux régulier des déchets et doivent être éliminées au moyen d'un programme d'élimination des déchets dangereux. Des programmes de récupération existent dans certaines régions pour aider les consommateurs à éliminer les AFC de la manière appropriée. Certains sont des programmes provinciaux 34 , tandis que d'autres sont offerts par les détaillants 35 . Par conséquent, l'accès des ménages aux programmes de récupération peut varier de façon considérable, y compris dans une même RMR.

En 2009, 22 % des ménages dans les RMR ont déclaré avoir des AFC grillées ou inutiles dont ils voulaient se défaire. Les ménages dans la partie ontarienne de la RMR d'Ottawa–Gatineau et les ménages à Kingston, à Thunder Bay et à Sherbrooke étaient les plus susceptibles d'avoir des AFC grillées ou inutiles dont ils voulaient se défaire (28 % dans le cas de chacune des RMR) (tableau 6), et les ménages à Brantford, à Winnipeg, à Saskatoon et à Abbotsford étaient les moins susceptibles (15 % dans le cas de chacune des RMR).

Parmi les ménages ayant déclaré avoir des AFC grillées ou inutiles dont ils voulaient se défaire, un peu moins du quart (24 %) ont indiqué les avoir apportées à un site de stockage ou à un centre de collecte. La plupart des ménages (55 %) ont indiqué les avoir mis aux ordures tandis que 13 % ont répondu qu'ils les avaient encore. À l'échelle des RMR, les ménages à Québec étaient les plus susceptibles de les avoir jetées aux ordures (81 %).

La plupart des RMR entraient dans l'une de deux catégories, soit celles ayant des taux relativement élevés d'utilisation d'AFC et un taux relativement faible d'élimination des AFC en les jetant aux ordures (le quadrant supérieur droit de la figure 1), et celles ayant des taux relativement faibles d'utilisation d'AFC et des taux relativement élevés d'élimination des AFC en les jetant aux ordures (le quadrant inférieur gauche de la figure 1). À l'exception de Thunder Bay, toutes les RMR du groupe précédant affichent un résultat qui se rapproche de la norme de toutes les RMR, tandis que la moitié de ceux du dernier groupe affichent un résultat moins conventionnel (elles se situent à l'extérieur de 1 distance-type du centre moyen des RMR dans la figure).

Un petit nombre de RMR avaient à la fois des taux relativement élevés d'utilisation d'AFC et une proportion relativement élevée de ménages ayant jeté leurs AFC grillées ou inutiles aux ordures. Par exemple, plus de 8 ménages sur 10 à Regina et à Barrie utilisaient des AFC mais ces RMR avaient également les plus haut taux de ménages ayant éliminé leurs AFC en les jetant aux ordures. Inversement, Oshawa, Hamilton et Thunder Bay affichaient les plus faibles taux de ménages ayant éliminé leurs AFC en les jetant aux ordures, combinés à des taux relativement élevés d'utilisation.

Figure 1 : Utilisation d'ampoules fluorescentes compactes (AFC) par rapport à leur élimination en les jetant aux ordures