Direction des études analytiques : documents de recherche
Estimations expérimentales de l’exposition professionnelle potentielle à l’intelligence artificielle au Canada

11F0019M no 478
Date de diffusion : le 3 Septembre 2024

DOI : https://doi.org/10.25318/11f0019m2024005-fra

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Remerciements

Les auteurs aimeraient remercier Li Xue, Marc Frenette et Vincent Hardy de Statistique Canada, ainsi que Jessica Gallant, Matthew Calver, Jacob Loree et Alan Stark du ministère des Finances Canada pour leurs commentaires utiles et constructifs.

Résumé

Les études antérieures sur les progrès technologiques ont indiqué que les professions comportant des tâches routinières et manuelles seront plus exposées au risque de transformation de l’emploi liée à l’automatisation. Toutefois, les récents progrès réalisés dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA) remettent en question les conclusions antérieures, car l’IA est de plus en plus capable d’effectuer des tâches cognitives et non routinières. Ces avancées ont le potentiel de toucher une plus grande partie de la main-d’œuvre qu’on ne le pensait. La présente étude fournit des estimations expérimentales du nombre et du pourcentage de travailleurs au Canada susceptibles de subir une transformation de leur emploi liée à l’IA, qui sont fondées sur l’indice d’exposition professionnelle à l’IA ajusté en fonction de la complémentarité de Pizzinelli et coll. (2023), et inspirées par Felten, Raj et Seamans (2021). Selon les résultats des recensements de la population de 2016 et de 2021, en moyenne, environ 60 % des employés au Canada pourraient être exposés à une transformation de l’emploi liée à l’IA et environ la moitié de ce groupe occupe des emplois qui pourraient être fortement complémentaires avec l’IA. Contrairement aux vagues précédentes d’automatisation qui ont principalement transformé les emplois des employés moins instruits, l’IA est plus susceptible de transformer les emplois des employés très instruits. Malgré une potentielle exposition plus élevée à la transformation des emplois liée à l’IA, les employés hautement qualifiés peuvent occuper des emplois qui pourraient tirer avantage des technologies de l’IA. Par rapport aux employés des autres industries, l’exposition à la transformation des emplois liée à l’IA est plus élevée pour les employés des services professionnels, scientifiques et techniques; de la finance et des assurances; des industries de l’information et de la culture; des services d’enseignement; et des soins de santé et de l’assistance sociale. Toutefois, les professionnels de l’éducation et des soins de santé sont plus susceptibles d’occuper des emplois qui sont fortement complémentaires avec l’IA. Les employés des industries comme la construction, les services d’hébergement et les services alimentaires sont relativement moins exposés à la transformation des emplois liée à l’IA. Il reste à savoir si les professions qui pourraient tirer avantage de l’IA connaîtront une croissance de l’emploi et des salaires relativement plus élevée, car cela dépend des facteurs comme la productivité des entreprises et la capacité des travailleurs dans ces professions à tirer parti des avantages éventuels de l’IA.

Sommaire

Les récentes avancées dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA) ont suscité à la fois de l’enthousiasme et des préoccupations quant à leurs répercussions sur la société et l’économie. Bien que les vagues précédentes de transformation technologique aient suscité des inquiétudes quant à l’avenir des emplois comprenant des tâches routinières et manuelles, un segment plus large de la main-d’œuvre pourrait être touché à une époque où de grands modèles de langage sophistiqués comme ChatGPT excellent de plus en plus dans l’exécution de tâches cognitives et non routinières généralement effectuées par des travailleurs hautement qualifiés. L’IA englobe beaucoup plus que simplement le traitement du langage naturel. Ces technologies ont la capacité d’automatiser les tâches routinières, d’améliorer les processus de prise de décisions humaine et de créer de nouvelles possibilités d’innovation et d’amélioration de l’efficacité. À mesure que l’IA continue d’évoluer, elle pourrait refaçonner les industries, redéfinir les rôles professionnels et transformer la nature du travail. Compte tenu des effets transformateurs de l’IA déjà en cours, de nouvelles préoccupations sont soulevées en ce qui concerne la transformation des emplois et le besoin d’adapter la main-d’œuvre.

La présente étude adopte l’indice d’exposition professionnelle à l’IA ajusté en fonction de la complémentarité de Pizzinelli et coll. (2023), qui est inspiré de la mesure originale de l’exposition professionnelle à l’IA de Felten, Raj et Seamans (2021), et l’applique aux données des recensements de la population de 2016 et de 2021. Les estimations expérimentales présentées dans la présente étude sont principalement fondées sur la faisabilité technologique de l’automatisation des tâches professionnelles. Les employeurs ne pourraient pas immédiatement remplacer la main-d’œuvre humaine par l’IA, même si cela est technologiquement faisable, et ce en raison de contraintes financières, légales et institutionnelles. Par conséquent, l’exposition à l’IA ne constitue pas nécessairement un risque de perte d’emploi. Au minimum, cela pourrait comprendre un certain degré de transformation de l’emploi (Frenette et Frank, 2020). De plus, certains économistes soutiennent que les risques et les avantages actuellement attribués à l’IA pourraient être exagérés (Acemoglu et Johnson, 2024; McElheran et coll., 2024), et que les augmentations de productivité au niveau macroéconomique pourraient être modestes, au mieux (Acemoglu, 2024).

Comme Pizzinelli et coll. (2023), la présente étude regroupe les professions en trois catégories en fonction de leur exposition à l’IA et de leur complémentarité avec elle : 1) forte exposition et faible complémentarité, 2) forte exposition et grande complémentarité, et 3) faible exposition. Les résultats indiquent qu’en mai 2021, en moyenne, environ 4,2 millions d’employés au Canada (31 %) figuraient dans le premier groupe, environ 3,9 millions (29 %) figuraient dans le deuxième groupe et environ 5,4 millions (40 %) figuraient dans le troisième groupe. Cette répartition était très similaire en mai 2016. Contrairement aux vagues précédentes d’automatisation, qui ont principalement transformé les emplois des employés moins instruits effectuant des tâches routinières et non cognitives, l’IA est plus susceptible de transformer les emplois des employés très instruits effectuant des tâches cognitives et non routinières. Toutefois, les employés hautement qualifiés sont également plus susceptibles d’occuper des emplois qui sont fortement complémentaires avec les technologies de l’IA que les employés moins instruits. Toutefois, les travailleurs auront toujours besoin des compétences nécessaires pour tirer parti des avantages éventuels de l’IA. Par rapport aux employés des autres industries, l’exposition à la transformation des emplois liée à l’IA est plus élevée pour les employés des services professionnels, scientifiques et techniques; de la finance et des assurances; des industries de l’information et de la culture; des services d’enseignement; et des soins de santé et de l’assistance sociale. Toutefois, les professionnels de l’éducation et des soins de santé sont plus susceptibles d’occuper des emplois qui sont fortement complémentaires avec l’IA. Les employés des industries comme la construction, les services d’hébergement et les services alimentaires sont relativement moins exposés à la transformation des emplois liée à l’IA.

Il y a beaucoup d’incertitude en ce qui a trait à la prédiction des effets transformateurs des progrès technologiques sur le marché du travail. La présente étude offre une image statique de l’exposition professionnelle à l’IA fondée sur les compositions d’emploi en mai 2016 et mai 2021, qui étaient plutôt similaires. Il reste à savoir comment les travailleurs réagiront et s’adapteront à long terme au marché du travail en constante évolution. L’indice utilisé dans la présente étude est subjectif et repose sur des jugements concernant certaines possibilités actuelles de l’IA. Par conséquent, la pertinence de l’indice peut diminuer avec le temps à mesure que les capacités de l’IA augmentent et que l’IA peut effectuer un nombre croissant de tâches actuellement effectuées par des travailleurs humains. Des mesures de rechange de l’exposition à l’IA pourraient fournir des renseignements supplémentaires. Des recherches futures pourraient également tenter de répondre à la question : « Qu’est-il arrivé aux travailleurs dont les emplois ont été exposés à une transformation liée à l’IA? »

1 Introduction

Il y a quelques siècles, la révolution industrielle et les forces de la mondialisation se sont réunies pour changer fondamentalement l’économie mondiale. Ces forces ont eu un effet de catalyseurs sur les progrès technologiques qui ont été un pilier du développement économique. Les avancées technologiques et l’innovation ont permis aux machines de prendre en charge certaines tâches intensives en main-d’œuvre et ont permis aux travailleurs de se concentrer sur des tâches plus cognitives exigeant de la créativité et de la réflexion critique. L’adoption de nouvelles technologies a également rendu certains emplois obsolètes, ce qui a donné lieu à une productivité accrue. Un exemple évident de cela est l’avènement des ordinateurs, qui ont sans aucun doute remplacé certains emplois, mais en ont également créé de nouveaux dans la foulée (p. ex. Autor, Levy et Murnane [2003] ou Graetz et Michaels [2018]). Toutefois, une productivité plus élevée ne se traduit pas toujours par des salaires plus élevés pour les travailleurs (Acemoglu et Johnson, 2024).

Plus généralement, l’automatisation est devenue une caractéristique déterminante des économies modernes, y compris celle du Canada. Elle a révolutionné diverses industries en rationalisant les processus, en augmentant l’efficacité et en réduisant les coûts opérationnels, entre autres. Elle a en même temps soulevé des préoccupations quant à l’avenir des travailleurs. L’étude largement citée de Frey et Osborne (2013), qui a estimé les risques de l’automatisation aux États-Unis, a suscité un grand nombre de publications sur l’automatisation (p. ex. Arntz, Gregory et Zierahn [2016]; Oschinski et Wyonch [2017]; Nedelkoska et Quintini [2018]; Frenette et Frank [2020]; et Georgieff et Milanez [2021]). Frenette et Frank (2020) ont estimé qu’environ 1/10 des employés au Canada pourraient être à risque élevé (probabilité de 70 % ou plus) de transformation de leur emploi liée à l’automatisation.

La pensée dominante dans la littérature sur l’automatisation est que les individus très instruits ou hautement qualifiés sont moins susceptibles de subir une transformation de leur emploi liée à l’automatisation, car ils sont plus susceptibles d’effectuer des tâches cognitives et non routinières, qui sont considérées comme moins automatisables. Toutefois, une autre source de perturbation, qui peut potentiellement battre en brèche les notions antérieures, émerge : l’intelligence artificielle (IA)Note . Bien que l’IA existe depuis des décennies (p. ex. jeux vidéo, reconnaissance d’images), ce n’est qu’en 2022 qu’elle est devenue populaire et a connu un essor fulgurant, en partie grâce au lancement de ChatGPT par OpenAI.

Le rythme sans précédent des avancées dans le domaine de l’IA et son intégration croissante dans la société et l’économie ont amené certains chercheurs à qualifier cela de moment décisif de l’histoire, semblable aux changements transformateurs provoqués par la révolution industrielle (Cazzaniga et coll., 2024). ChatGPT est juste un exemple d’un grand modèle de langage (GML) qui a débloqué les possibilités remarquables de l’IA. L’IA peut également effectuer des tâches complexes, comme la génération de musique et de vidéos à partir de la saisie de texte (p. ex. Sora par OpenAI). L’IA englobe un large éventail d’applications, notamment le traitement du langage naturel, l’apprentissage automatique, la vision informatique et la robotique. Ces technologies ont la capacité d’automatiser les tâches routinières, d’améliorer les processus de prise de décisions humaine et de créer de nouvelles possibilités d’innovation et d’efficacité. À mesure que le domaine de l’IA continue d’évoluer, il peut potentiellement refaçonner les industries, redéfinir les rôles professionnels et transformer la nature du travail. Dans le paysage technologique en constante évolution d’aujourd’hui, l’intégration de l’IA dans divers aspects de la société, des assistants virtuels et des algorithmes de recommandation aux véhicules autonomes et à l’analyse prédictive, soulève naturellement des questions quant à son incidence sur la société et l’économie. L’adoption généralisée de l’IA soulève de nouvelles préoccupations concernant la transformation des emplois, l’inadéquation des compétences et le besoin d’adapter la main-d’œuvre.

L’objectif principal de la présente étude est de quantifier le niveau d’exposition professionnelle potentielle à l’IA (EPIA) au Canada. En utilisant des méthodes expérimentales, la présente étude offre des aperçus préliminaires sur la façon dont l’IA peut avoir une incidence sur le marché du travail canadien ainsi que les risques et éventuels avantages qu’elle présente pour les travailleurs.

La présente étude adopte l’indice d’EPIA ajusté en fonction de la complémentarité (EPIAC) proposé par Pizzinelli et coll. (2023). L’indice d’EPIA original, souvent cité dans la littérature, a été proposé par Felten, Raj et Seamans (2021) comme moyen de mesurer la mesure dans laquelle les applications d’IA chevauchent les compétences humaines nécessaires pour effectuer les tâches d’un emploi donné. À la lumière des récents progrès relatifs aux GML, Felten, Raj et Seamans (2023) ont envisagé un indice de rechange qui accordait une pondération plus importante à la modélisation du langage et ont constaté qu’il était fortement corrélé avec l’indice d’EPIA original. Reconnaissant que l’IA peut compléter le travail humain, l’étude du Fonds monétaire international (FMI) réalisée par Pizzinelli et coll. (2023) a proposé l’indice d’EPIAC, qui tente de prendre en compte la complémentarité potentielle de l’IA entre les professions, en plus de l’exposition directe. Ces mesures sont axées sur l’IA « étroite », qui renvoie à « [Traduction] un logiciel qui repose sur des techniques algorithmiques très sophistiquées pour trouver des modèles dans les données et faire des prédictions sur l’avenir » (Broussard, 2018; Felten, Raj et Seamans, 2021). Cette définition englobe l’IA générative (p. ex. GML, reconnaissance d’images), mais ne tient pas compte de l’exposition à l’IA « générale », qui renvoie à « [Traduction] un logiciel capable de penser et d’agir de manière autonome et combiné avec des technologies d’automatisation et de robotique » (Pizzinelli et coll., 2023). Des comparaisons internationales de l’EPIA fondées sur l’indice d’EPIA original ont été réalisées (p. ex. Georgieff et Hyee [2021], et Organisation de coopération et de développement économiques [OCDE] [2023]). Une étude du FMI réalisée par Cazzaniga et coll. (2024) a comparé l’exposition à l’IA et la complémentarité potentielle entre les pays en utilisant l’indice d’EPIAC, mais n’a pas analysé en détail les données canadiennes. Ils ont constaté qu’environ 60 % des emplois dans les économies avancées pourraient être fortement exposés à la transformation des emplois liée à l’IA. Comme il sera montré ci-dessous, cela est similaire à la part estimée pour le Canada.

La présente étude offre des preuves canadiennes sur l’EPIA et pose les questions de recherche suivantes :

  1. Quelles professions sont potentiellement exposées à la transformation des emplois liée à l’IA?
  2. Quelles professions pourraient tirer avantage de la transformation des emplois liés à l’IA?
  3. Comment la répartition de l’EPIA varie-t-elle selon l’industrie, le niveau de scolarité, le revenu d’emploi et les autres caractéristiques des travailleurs?

Les estimations expérimentales de l’exposition à l’IA dans la présente étude sont largement fondées sur la faisabilité technologique d’automatiser les tâches professionnelles. Les employeurs ne peuvent pas immédiatement remplacer les humains par l’IA, même si c’est technologiquement faisable, pour plusieurs raisons (p. ex. Bryan, Sood et Johnston [2024]), y compris des facteurs financiers, légaux et institutionnels. Par conséquent, l’exposition à l’IA ne constitue pas nécessairement un risque de perte d’emploi. Au minimum, cela pourrait impliquer un certain degré de transformation de l’emploi (Frenette et Frank, 2020). L’IA pourrait mener à la création de nouvelles tâches au sein des emplois existants ou à la création de tout nouveaux emplois. De plus, certains économistes soutiennent que les risques et les avantages de l’IA seraient exagérés (Acemoglu et Johnson, 2024; McElheran et coll., 2024), et que les augmentations de productivité au niveau macroéconomique pourraient être modestes, au mieux (Acemoglu, 2024). Des preuves provenant des États-Unis laissent entendre que l’adoption de l’IA a été plus répandue dans les grandes entreprises (McElheran et coll., 2024), car certains employeurs ne considèrent pas l’adoption de telles technologies comme économiquement optimale (Svanberg et coll., 2024). Il est difficile de déterminer si cela contribuera à un écart de productivité entre les petites et les grandes entreprises. Prédire les effets des progrès technologiques sur le marché du travail n’est pas une science exacte, car il y a généralement une certaine subjectivité. Par exemple, plus d’une décennie après Frey et Osborne (2013), il est toujours difficile de mesurer précisément l’effet de l’automatisation sur les marchés du travail, car les changements sont en cours (Georgieff et Milanez, 2021). Bien que la diffusion de nouvelles technologies puisse prendre du temps (Feigenbaum et Gross, 2023), mesurer l’incidence de l’IA pourrait être difficile compte tenu de la rapidité des avancées. Les estimations expérimentales présentées dans la présente étude devraient être interprétées avec prudence. Seul le temps nous dira si les changements prédits par les nouvelles technologies se concrétiseront.

Le reste du présent article est organisé comme suit. La section 2 décrit brièvement l’indice d’EPIA de Felten, Raj et Seamans (2021) et la variante ajustée en fonction de la complémentarité de Pizzinelli et coll. (2023). La section 3 présente les résultats, et la section 4 fournit des conclusions et des suggestions pour des recherches futures.

2 Méthodes

L’objectif de la présente étude est d’estimer la mesure dans laquelle les emplois au Canada pourraient être exposés à une transformation liée à l’IA et la mesure dans laquelle l’IA peut effectuer le travail humain dans ces emplois. La présente étude utilise le nouvel indice d’EPIAC de Pizzinelli et coll. (2023) à cette fin. Cette mesure est calculée au niveau professionnel à l’aide des données de l’Occupational Information Network (O*NET), qui a été créé à la fin des années 1990 par le Department of Labor des États-Unis pour quantifier et suivre les compétences et les capacités utilisées dans plus de 1 000 professions différentes (https://www.onetonline.org). Ainsi, la mesure utilisée dans la présente étude repose sur des données sur les attributs professionnels des États-Unis, qui ont un profil de compétences similaire à celui du Canada.

L’indice d’EPIAC est fondé sur l’indice d’EPIA original de Felten, Raj et Seamans (2021), qui mesure la relation entre 52 compétences humaines et 10 applications d’IA, pondérées en fonction du degré de complexité et de l’importance de ces compétences pour une profession i MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGPbaaaa@3704@ donnée,

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Étant donné que l’indice d’EPIA est indépendant des répercussions des professions exposées à l’IA, Pizzinelli et coll. (2023) ont proposé une variante de l’indice d’EPIA qui tient compte de complémentarité potentielle de l’IA. Ils soutiennent que certaines professions pourraient être moins propices à l’utilisation non supervisée de l’IA que d’autres. Par exemple, les juges et les professionnels de la santé sont des exemples de professions où des aspects, comme l’importance des décisions et la gravité des conséquences des erreurs peuvent exiger que les travailleurs humains prennent la décision finale (Cazzaniga et coll., 2024). L’EPIAC de Pizzinelli et coll. (2023) est calculée comme suit :

EPIA C i =EPI A i ×( 1w×( θ i θ MIN ) ), MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamyraiaadc facaWGjbGaamyqaiaadoeadaWgaaWcbaaeaaaaaaaaa8qacaWGPbaa paqabaGcpeGaeyypa0JaamyraiaadcfacaWGjbGaamyqa8aadaWgaa WcbaWdbiaadMgaa8aabeaak8qacqGHxdaTdaqadaWdaeaapeGaaGym aiabgkHiTiaadEhacqGHxdaTdaqadaWdaeaapeGaeqiUde3damaaBa aaleaapeGaamyAaaWdaeqaaOWdbiabgkHiTiabeI7aX9aadaWgaaWc baWdbiaad2eacaWGjbGaamOtaaWdaeqaaaGcpeGaayjkaiaawMcaaa GaayjkaiaawMcaaiaacYcaaaa@5464@

0w1 MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaaIWaGaeyizImQaam4DaiabgsMiJkaaigdaaaa@3BF1@ est une pondération choisie par le chercheur qui contrôle l’influence du paramètre complémentaire ( θ MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacqaH4oqCaaa@37CC@ ), θ i MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacqaH4oqCpaWaaSbaaSqaa8qacaWGPbaapaqabaaaaa@3914@ est l’indice de complémentarité de la profession i MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGPbaaaa@3704@ , et θ MIN MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacqaH4oqCpaWaaSbaaSqaa8qacaWGnbGaamysaiaad6eaa8aabeaa aaa@3A99@ est la valeur θ MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacqaH4oqCaaa@37CC@ minimale observée parmi toutes les professions. Une pondération de w= 0 MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWG3bGaeyypa0Jaaeiiaiaaicdaaaa@3975@ rétablit l’EPIAC à l’EPIA original (p. ex. aucun rôle pour la complémentarité de l’IA), tandis que w= 1 MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWG3bGaeyypa0Jaaeiiaiaaigdaaaa@3976@ permet la complémentarité maximale de l’IA pour la profession i MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGPbaaaa@3704@ Note . Comme l’indice d’EPIA, l’indice de complémentarité est également une mesure relative, où une valeur plus élevée indique un potentiel de complémentarité plus élevé. L’indice de complémentarité de la profession i MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGPbaaaa@3704@ , θ i MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacqaH4oqCpaWaaSbaaSqaa8qacaWGPbaapaqabaaaaa@3914@ , est calculé à l’aide des données de l’O*NET sur les « contextes de travail » et les « zones d’emploi » de cette profession particulière. Pour ce faire, 11 contextes de travail (chaque cote varie de 0 à 100) et la zone d’emploi (varie de 1 à 5) sont combinés en six composantes comme suit :

  1. Communication
    1. En personne
    2. Allocution publique
  2. Bien que l’IA puisse jouer un rôle dans l’amélioration de certains aspects de la communication, les subtilités complexes des interactions en personne et des allocutions publiques pourraient continuer à principalement relever de l’expertise humaine.

  3. Responsabilité
    1. Pour les résultats
    2. Pour la santé des autres
  4. L’IA peut potentiellement transformer de nombreux secteurs de l’économie, y compris les soins de santé, où des décisions difficiles sont régulièrement prises et ces décisions peuvent toujours exiger une surveillance et un jugement humains.

  5. Problèmes de santé physique
    1. Exposition aux environnements extérieurs
    2. Proximité physique avec les autres
  6. Les emplois exigeant une exposition importante à l’extérieur et une proximité avec les autres exigent un certain niveau d’adaptabilité et de travail d’équipe (p. ex. pompiers, travailleurs de la construction). Intégrer l’IA dans des machines très avancées dans des environnements de travail diversifiés pourrait être dispendieux.

  7. Caractère essentiel
    1. Conséquence des erreurs
    2. Liberté de décisions
    3. Fréquence des décisions
  8. L’importance de la surveillance humaine pourrait devenir de plus en plus évidente à mesure que l’IA continue d’automatiser les processus de prise de décisions. Dans les professions, comme le contrôle du trafic aérien ou les soins infirmiers, où le jugement humain est primordial, la combinaison de l’analyse des données et de l’instinct est essentielle pour répondre à des scénarios inattendus. Bien que l’IA puisse offrir des recommandations et des données précieuses, ce qui peut réduire les erreurs humaines et accélérer la prise de décisions, l’importance de la surveillance humaine reste évidente.

  9. Routine
    1. Degré d’automatisation (100 moins la cote d’O*NET afin que les professions avec un faible degré d’automatisation reçoivent des valeurs plus élevées)
    2. Travail non structuré par rapport au travail structuré
  10. Les professions impliquant des tâches routinières ont historiquement été plus susceptibles de subir une transformation technologique. Malgré les différences entre l’IA et les vagues précédentes d’automatisation, les emplois très courants restent particulièrement vulnérables à la transformation. En revanche, les emplois moins structurés peuvent exiger des technologies plus avancées pour que l’IA puisse fonctionner de manière autonome.

  11. Compétences (zone d’emploi)

      La zone d’emploi est un indicateur de l’étendue de la préparation requise pour un emploi. Cette valeur doit être rééchelonnée pour être harmonisée avec les cinq autres composantes en la multipliant par 20, de sorte qu’elle varie de 20 à 100 au lieu de 1 à 5. Une valeur plus élevée indique une préparation plus poussée.

  12. Les professions comportant des exigences élevées en ce qui concerne l’éducation ou la formation peuvent être plus propices à l’intégration des compétences complémentaires à l’IA, car donner des instructions à l’IA et en tirer parti exigent un certain niveau d’expertise et de compétence.

Une cote est calculée pour chacune des six composantes en faisant la moyenne des contextes de travail dans le cadre de chaque composante (p. ex. cote pour la communication est la moyenne des contextes de travail en personne et en allocution publique). Quant à la composante des compétences, la cote est la valeur de la zone d’emploi rééchelonnée. Ensuite, θ est calculé comme la moyenne des six cotes de composantes divisée par 100. Voir Pizzinelli et coll. (2023) pour obtenir de plus amples renseignements sur la dérivation de l’indice d’EPIAC et les analyses de sensibilité.

Cet indice présente certaines limitations, comme l’ont souligné Pizzinelli et coll. (2023). La sélection des variables d’O*NET qui servent d’intrants à l’indice est subjective et repose sur un jugement concernant les facteurs importants pour l’interaction entre l’IA et les travailleurs humains. Toutefois, Pizzinelli et coll. (2023) montrent que les contextes de travail ne sont pas tous systématiquement liés les uns aux autres et offrent une vision multidimensionnelle de la complémentarité potentielle de l’IA avec les travailleurs humains. L’indice tient compte de la façon dont les capacités humaines peuvent se chevaucher avec 10 applications d’IA, mais à mesure que les capacités de l’IA s’améliorent, il est possible que l’IA réalise de plus en plus les tâches généralement effectuées par les travailleurs humains. Par conséquent, la pertinence de l’indice pourrait diminuer au fil du tempsNote . De plus, bien que l’indice saisisse l’exposition potentielle des compétences et des tâches professionnelles à l’IA, il ne tient pas compte des avancées en robotique, en capteurs et en autres technologies qui pourraient être intégrées à l’IA (Felten, Raj et Seamans, 2021).

Étant donné qu’O*NET est une base de données américaine, les professions sont codées selon le système de classification type des professions (CTP). Le paramètre de complémentarité et l’indice d’EPIA ont été calculés à partir de la version 28.2 de la base de données d’O*NET, qui utilise la CTP de 2018. L’indice d’EPIA a été calculé au niveau à six chiffres, tandis que le paramètre de complémentarité a été calculé au niveau à huit chiffres, puis agrégé au niveau à six chiffres en calculant la moyenne des valeurs du paramètre (p. ex. valeurs liées aux codes de CTP 12-3456.01 et 12-3456.02 seraient moyennées pour obtenir la valeur du code de CTP 12-3456). Les codes de CTP à six chiffres ont ensuite été convertis en codes à quatre chiffres de la version 1.3 de la Classification nationale des professions (CNP) 2016 afin de pouvoir utiliser l’ensemble riche de dimensions provenant des recensements de la population de 2016 et de 2021 (semaine de référence en mai) pour examiner l’EPIA au CanadaNote . L’échantillon était limité aux employés âgés de 18 à 64 ans vivant hors réserve dans des logements privés, à l’exclusion des membres à temps plein des Forces armées canadiennes. L’emploi dans certaines industries comme les services d’hébergement et les services de restauration a diminué de mai 2016 à mai 2021 en raison de la pandémie de COVID-19, c’est pour cette raison que le Recensement de la population de 2016 a également été utilisé comme vérification de la robustesse. Toutefois, en général, les résultats laissent entendre que la part des employés exposés à une transformation d’emploi liée à l’IA a très peu changé.

3 Résultats

La figure 1 présente l’EPIA et la complémentarité potentielle (θ) des professions canadiennes. La médiane de l’EPIA était d’environ 6,0, tandis que la médiane de la complémentarité était d’environ 0,6. Comme Pizzinelli et coll. (2023), une profession est considérée comme « à risque élevé » si son EPIA dépasse la médiane de l’EPIA et « à faible risque » si son EPIA ne dépasse pas la médiane. De même, une profession est considérée comme ayant une « complémentarité élevée » si son éventuelle complémentarité dépasse la médiane de la complémentarité et une « complémentarité faible » si sa complémentarité ne dépasse pas la médianeNote . Par conséquent, les professions sont regroupées en quatre quadrants dans la figure 1 : forte exposition et faible complémentarité, forte exposition et grande complémentarité, faible exposition et faible complémentarité, et faible exposition et grande complémentarité. Pour simplifier, les deux dernières catégories sont regroupées en une seule catégorie, « faible exposition », dans les analyses ultérieures. Les professions à forte exposition et à faible complémentarité sont celles qui pourraient être fortement exposées à la transformation des emplois liée à l’IA et dont les tâches pourraient être effectuées par l’IA à l’avenir. Les professions à forte exposition et à grande complémentarité sont celles qui pourraient être fortement exposées à la transformation des emplois liée à l’IA, mais qui pourraient également être fortement complémentaires avec l’IA. Toutefois, les travailleurs auront toujours besoin des compétences nécessaires pour tirer parti des avantages complémentaires de l’IA. Les emplois à faible exposition sont ceux qui pourraient être moins exposés à la transformation des emplois liée à l’IA que d’autresNote .

Figure 1. Exposition professionnelle à l'intelligence artificielle (EPIA) et complémentarité au Canada

Description de la figure

Exposition professionnelle à l'intelligence artificielle (EPIA) et complémentarité au Canada

Le graphique montre un nuage de points; l’axe horizontal représente l’indice d’exposition professionnelle à l’intelligence artificielle sur une échelle de 5 à 7 et l’axe vertical représente l’indice de complémentarité sur une échelle de 0,4 à 0,8. Le graphique comporte 490 points de données. Chaque point de donnée représente une profession selon son code à 4 chiffres de la Classification nationale des professions, version 2016, et est codé selon une de trois couleurs. Ces couleurs distinguent les professions selon leur niveau de scolarité minimal requis. Les professions qui requièrent un baccalauréat ou un grade de niveau supérieur sont en bleu, les professions qui requièrent des études postsecondaires partielles sont en vert et les professions qui requièrent des études secondaires ou un niveau inférieur sont en rouge. Le graphique montre la relation entre l’exposition professionnelle à l’intelligence artificielle (IA) et le rôle complémentaire que peut jouer l’IA dans une profession donnée. Plus l’indice d’exposition professionnelle à l’IA est élevé, plus la possible exposition professionnelle à l’IA est élevée. Plus l’indice de complémentarité est élevé, plus la possible complémentarité de l’IA est élevée. Un indice d’exposition professionnelle à l’IA médian de 6 et un indice de complémentarité de 0,6 sont utilisés pour placer les professions dans quatre quadrants. Le quadrant supérieur gauche contient des points de données qui représentent des professions qui pourraient être moins exposées à l’IA et pour lesquelles l’IA pourrait être très complémentaire. La majorité des professions dans ce quadrant requièrent des études postsecondaires partielles, mais certaines requièrent des études secondaires ou de niveau inférieur. Certaines des professions dans ce quadrant sont les pompiers et pompières, les plombiers et plombières et les charpentiers-menuisiers et charpentières-menuisières. Le quadrant inférieur gauche contient des points de données qui représentent des professions qui pourraient être moins exposées à l’IA, mais pour lesquelles l’IA pourrait être moins complémentaire. La majorité des professions dans ce quadrant requièrent des études secondaires ou un niveau inférieur, mais certaines requièrent des études postsecondaires partielles. Certaines des professions dans ce quadrant sont les serveurs et serveuses d’aliments et de boissons, les manœuvres des services de transformation, de fabrication et d’utilité publique et les soudeurs et soudeuses et opérateurs et opératrices de machines à souder et à braser. Le quadrant supérieur droit contient des points de données qui représentent des professions qui pourraient être très exposées à l’IA et pour lesquelles l’IA pourrait être très complémentaire. La majorité des professions dans ce quadrant requièrent un baccalauréat ou un grade de niveau supérieur, mais certaines requièrent des études postsecondaires partielles. Certaines des professions sont les omnipraticiens et omnipraticiennes et médecins en médecine familiale, les enseignants et enseignantes au niveau secondaire et ingénieurs électriciens et électroniciens et les ingénieures électriciennes et électroniciennes. Le quadrant inférieur droit contient des points de données qui représentent des professions qui pourraient être très exposées à l’IA, mais pour lesquelles l’IA pourrait être moins complémentaire. Ce quadrant contient moins de points de données que les autres et les professions représentées par les points de données requièrent différents niveaux de scolarité. Certaines des professions sont les commis à la saisie de données, les économistes, les techniciens et techniciennes de réseau informatique et les programmeurs et programmeuses et développeurs et développeuses en médias interactifs.

Notes : EPIA = exposition professionnelle à l'intelligence artificielle. L'indice EPIA et la complémentarité possible sont fondés sur Felten, Raj et Seamans (2021) et Pizzinelli et coll. (2023). On considère que l'exposition d'une profession est élevée lorsque l'indice EPIA est supérieur à la médiane pour toutes les professions (6,0) et faible si ce n'est pas le cas. De façon similaire, on considère que la complémentarité de l'IA avec une profession est élevée si le paramètre de complémentarité est supérieur à la médiane pour toutes les professions (0,6) et faible si ce n'est pas le cas. Les professions présentées dans ce graphique sont fondées sur les codes à 4 chiffres de la Classification nationale des professions (CNP) 2016, version 1.3, convertie de la United States Standard Occupational Classification (SOC) de 2018. Parmi les 500 professions de la CNP, 10 professions qui représentaient moins de 1 % des emplois au Canada ont été exclues faute de données du Occupational Information Network (O*NET) pour calculer les indices EPIA et de complémentarité.

Source : Occupational Information Network (O*NET) version 28.2.

La figure 1 montre que les emplois potentiellement très exposés à la transformation liée à l’IA sont généralement ceux qui exigent un niveau de scolarité supérieur. Bien que ces emplois puissent être relativement plus exposés à la transformation liée à l’IA, des professions, comme les médecins de famille, les enseignants et les ingénieurs électriciens, peuvent être complémentaires aux technologies de l’IA, compte tenu de leurs cotes de complémentarité relativement élevées. En revanche, des professions, comme la programmation informatique, qui peuvent également exiger une formation relativement élevée, ont des cotes de complémentarité faibles, ce qui laisse entendre un potentiel de complémentarité moindre avec l’IA. Toutefois, il existe une incertitude considérable quant à la mesure dans laquelle l’IA peut réellement remplacer le travail humain.

Les professions à faible exposition semblent être celles qui n’exigent généralement pas un niveau élevé de scolarité. Certains exemples de professions qui sont relativement peu exposées à la transformation des emplois liée à l’IA sont les charpentiers/charpentières, les soudeurs/soudeuses, les plombiers/plombières, les serveurs/serveuses d’aliments et de boissons, les manœuvres dans le secteur de la transformation, de la fabrication et des services publics, ainsi que les pompiers/pompières. Toutefois, comme l’illustre la figure 1, l’IA peut potentiellement transformer un large éventail de professions, indépendamment du niveau de compétence. La diffusion de l’IA pourrait également entraîner des effets d’équilibre général en aval. Par exemple, bien que les employés moins instruits puissent occuper des emplois potentiellement moins exposés à la transformation liée à l’IA, les employés très instruits occupant des emplois à forte exposition pourraient passer à des emplois à faible exposition, ce qui modifierait le classement des employés moins instruits (p. ex. Beaudry, Green et Sand [2016]).

Le graphique 1 regroupe les différentes professions de la CNP en 28 emplois distincts afin de simplifier l’analyse et de déterminer précisément le nombre et la répartition des employés appartenant aux trois groupes d’exposition à l’IA. 1) forte exposition et faible complémentarité, 2) forte exposition et grande complémentarité, et 3) faible exposition. En mai 2021, en moyenne, environ 4,2 millions d’employés (31 %) au Canada figuraient dans le premier groupe, environ 3,9 millions (29 %) figuraient dans le deuxième groupe et environ 5,4 millions (40 %) figuraient dans le troisième groupe.

Graphique 1 start

Graphique 1 xx

Tableau de données du graphique 1 
Tableau de données du Graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du Graphique 1. Les données sont présentées selon Professions (titres de rangée) et Exposition élevée, complémentarité faible, Exposition élevée, complémentarité élevée et Faible exposition, calculées selon pourcentage d’employés unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Professions Exposition élevée, complémentarité faible Exposition élevée, complémentarité élevée Faible exposition
pourcentage d’employés
Professions de la gestion (0) 6 87 7
Personnel de soutien aux ventes et services (66, 67) 1 0 99
Personnel administratif en finance, assurance et affaires (12, 13) 82 18 0
Personnel de soutien de bureau et de coordination (14, 15) 76 0 24
Opérateurs/opératrices de modes de transport et d’équipement lourd, et préposés à l’entretien (74, 75) 0 0 100
Personnel professionnel en services d’enseignement (40) 12 88 0
Superviseurs/superviseures des ventes et des services (62, 63) 19 27 54
Personnel de soutien dans le domaine du droit et des services sociaux (42, 43, 44) 32 34 34
Personnel des métiers de l’électricité, de la construction et des industries (72) 0 0 100
Représentants/représentantes de services et autre personnel de services à la clientèle et personnalisés (65) 77 2 21
Personnel professionnel en gestion des affaires et en finance (11) 100 0 0
Représentants/représentantes des ventes et vendeurs/vendeuses dans le commerce de gros et de détail (64) 89 11 0
Personnel technique assimilé aux sciences naturelles et appliquées (22) 34 40 26
Professionnels/professionnelles en informatique (217) 100 0 0
Personnel des métiers d’entretien et d’opération d’équipement (73) 0 7 93
Personnel professionnel du droit et des services gouvernementaux, sociaux et communautaires (41) 24 76 0
Personnel de soutien des services de santé (34) 0 0 100
Monteurs/monteuses et manœuvres dans la fabrication et les services d’utilité publique (95, 96) 0 0 100
Personnel professionnel en soins infirmiers (30) 0 100 0
Personnel technique des soins de santé (32) 13 18 69
Opérateurs/trices de machines et superviseurs/seures dans la fabrication et les services d’utilité publique (92, 94) 0 10 90
Professions des arts, culture, sports et loisirs (51, 52) 46 33 21
Ressources naturelles, agriculture et production connexe (8) 0 0 100
Ingénieurs/ingénieures (213, 214) 13 87 0
Personnel de soutien des métiers, manœuvres et
aides d’entreprise en construction et autre personnel assimilé (76)
0 0 100
Personnel professionnel des soins de santé (sauf soins infirmiers) (31) 0 86 14
Professionnels/professionnelles des sciences physiques et de la vie (211, 212) 1 99 0
Architectes et statisticiens/statisticiennes (215, 216) 25 75 0

Graphique 1 end

Au moins trois quarts des employés dans les professions suivantes figuraient dans le premier groupe (c.-à-d. qu’ils sont fortement exposés à la transformation des emplois liée à l’IA et leurs tâches pourraient être effectuées par l’IA à l’avenir) : personnel administratif en finance, assurance et affaires; personnel de soutien de bureau et de coordination; représentants/représentantes des ventes et vendeurs/vendeuses dans le commerce de gros et de détail; représentants/représentantes de services et autre personnel de services à la clientèle et personnalisés; personnel professionnel en gestion des affaires et en finance; et professionnels/professionnelles en informatique. Fait intéressant, parmi les 28 professions, les professionnels/professionnelles en informatique ont connu la plus forte croissance (39 %) de mai 2016 à mai 2021. Toutefois, cela ne signifie pas nécessairement que les professionnels/professionnelles en informatique seront moins demandés à l’avenir en raison de l’IA. Bien que ces professionnels occupent des emplois à forte exposition et faible complémentarité, ils sont essentiels à l’entretien et à l’amélioration de l’infrastructure sous-jacente de l’IA, ce qui peut mener à la création de nouvelles tâches ou emplois. Environ 85 % des employés ou plus des professions de la gestion, du personnel professionnel en services d’enseignement et du personnel professionnel des soins de santé (sauf les soins infirmiers), ainsi que les ingénieurs/ingénieures, faisaient partie du deuxième groupe (c.-à-d. potentiellement très exposés à la transformation des emplois liée à l’IA, mais l’IA peut compléter le travail humain tant que le travailleur possède les compétences nécessaires). Certaines professions qui pourraient être moins susceptibles de subir une transformation liée à l’IA (troisième groupe) étaient le personnel de soutien dans le secteur des ventes et des services; le personnel de soutien des métiers, les manœuvres et les aides d’entreprise en construction et autre personnel connexe; le personnel de soutien des services de santé; et les emplois des ressources naturelles, de l’agriculture et de la production connexe.

Le graphique 2 montre la répartition de l’exposition à l’IA par industrie selon le Système de classification des industries de l’Amérique du Nord, 2017, au niveau à deux chiffres. Plus de la moitié des employés des industries suivantes occupaient des emplois à forte exposition et à faible complémentarité : services professionnels, scientifiques et techniques; finance et assurances; et industrie de l’information et industrie culturelle. En revanche, les services d’enseignement, les soins de santé et l’assistance sociale employaient proportionnellement plus d’employés qui pourraient tirer avantage de l’IA. Dans l’industrie des soins de santé et de l’assistance sociale, c’est principalement le personnel professionnel (p. ex. infirmiers/infirmières, médecins) qui pourrait être complémentaire avec les technologies de l’IA (figure 1). Les employés d’industries comme les services d’hébergement et de restauration, la fabrication, la construction et le transport et l’entreposage pourraient être relativement moins exposés à la transformation des emplois liée à l’IA.

Graphique 2 start

Graphique 2 xx

Tableau de données du graphique 2 
Tableau de données du Graphique 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du Graphique 2. Les données sont présentées selon Industries (titres de rangée) et Exposition élevée, complémentarité faible, Exposition élevée, complémentarité élevée et Faible exposition, calculées selon pourcentage d’employés unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Industries Exposition élevée, complémentarité faible Exposition élevée, complémentarité élevée Faible exposition
pourcentage d’employés
Soins de santé et assistance sociale 23 38 39
Commerce de détail 37 23 40
Fabrication 16 20 64
Services d’enseignement 23 69 8
Services professionnels, scientifiques et techniques 57 35 8
Administrations publiques 45 31 24
Construction 13 14 73
Transport et entreposage 19 15 66
Services d’hébergement et de restauration 7 4 89
Finance et assurances 68 30 2
Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d’assainissement 39 14 47
Commerce de gros 33 33 34
Autres services (sauf les administrations publiques) 26 21 53
Industrie de l'information et industrie culturelle 56 32 12
Extraction minière, exploitation en carrière et extraction de pétrole et de gaz 16 25 59
Agriculture, foresterie, pêche et chasse 12 10 78
Services immobiliers, et services de location et de location à bail 36 42 22
Arts, spectacles et loisirs 25 29 46
Services publics 26 34 40
Gestion de sociétés et d’entreprises 59 36 5

Graphique 2 end

Les employés de grandes entreprises (dans le secteur commercial) pourraient être confrontés à une exposition relativement plus élevée à la transformation des emplois liée à l’IA (graphique 3) par rapport à leurs homologues des petites entreprises. Plus d’un tiers des travailleurs dans les entreprises de 500 employés ou plus occupaient des emplois à forte exposition et à faible complémentarité en mai 2016. Cela se compare à de 25 % à 28 % des travailleurs dans les petites entreprises. Toutefois, les employés de grandes entreprises étaient quelque peu plus susceptibles d’occuper des emplois complémentaires à l’IA que leurs homologues de petites entreprises.

Graphique 3 start

Graphique 3 xx

Tableau de données du graphique 3 
Tableau de données du Graphique 3
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du Graphique 3. Les données sont présentées selon Taille de l’entreprise (titres de rangée) et Exposition élevée, complémentarité élevée, Exposition élevée, complémentarité faible et Faible exposition, calculées selon pourcentage d’employés unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Taille de l’entreprise Exposition élevée, complémentarité élevée Exposition élevée, complémentarité faible Faible exposition
pourcentage d’employés
500 employés ou plus 23 36 41
De 100 à 499 employés 21 28 51
De 20 à 99 employés 19 25 56
Moins de 20 employés 18 28 54

Graphique 3 end

Le niveau de scolarité a historiquement été l’un des indicateurs les plus importants pour déterminer si un travailleur sera résilient face aux chocs technologiques. Le consensus suivant se dégage de plus en plus de la littérature en économie du travail : les travailleurs moins instruits sont plus exposés au risque de transformation de l’emploi liée à l’automatisation que les travailleurs très instruits, car le premier groupe est plus susceptible d’effectuer des tâches routinières et manuelles qui sont plus susceptibles d’être automatisées. Toutefois, le graphique 4 montre que l’IA pourrait toucher une plus grande partie de la main-d’œuvre qu’on ne le pensait précédemment, car elle a la capacité d’effectuer des tâches cognitives et non routinières. Les employés hautement qualifiés peuvent être plus exposés à une transformation des emplois liée à l’IA, comme le montre la figure 1. Les parts les plus élevées d’emplois à forte exposition et à faible complémentarité sont occupées par des employés titulaires d’un baccalauréat (37 %) ou d’un certificat ou diplôme collégial, CÉGEP ou autre diplôme inférieur à un baccalauréat (36 %), suivis de ceux ayant une maîtrise (32 %), une éducation de niveau secondaire ou inférieur (25 %) et un certificat ou diplôme d’apprenti ou d’une école de métiers (15 %). Toutefois, les employés titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme supérieur étaient plus susceptibles d’occuper des emplois qui peuvent être fortement complémentaires avec l’IA que ceux ayant une formation inférieure au niveau du baccalauréat, à condition que les destinataires potentiels de l’IA possèdent les compétences nécessaires. Les employés titulaires d’un certificat ou d’un diplôme d’apprenti ou d’une école de métiers peuvent être moins exposés à la transformation des emplois liée à l’IA, car 73 % d’entre eux occupaient des postes à faible exposition. Toutefois, comme il est indiqué ci-dessus, une vision plus nuancée est que, bien que les travailleurs moins instruits puissent être moins exposés à la transformation des emplois liée à l’IA, les travailleurs très instruits occupant des emplois à forte exposition peuvent passer à des emplois à faible exposition, ce qui modifie le classement des travailleurs moins instruits (p. ex. Beaudry, Green et Sand [2016]).

Graphique 4 start

Graphique 4 xx

Tableau de données du graphique 4 
Tableau de données du Graphique 4
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du Graphique 4. Les données sont présentées selon Plus haut niveau de scolarité atteint (titres de rangée) et Exposition élevée, complémentarité faible, Exposition élevée, complémentarité élevée et Faible exposition, calculées selon pourcentage d’employés unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Plus haut niveau de scolarité atteint Exposition élevée, complémentarité faible Exposition élevée, complémentarité élevée Faible exposition
pourcentage d’employés
Diplôme d’études secondaires ou moins 25 13 62
Certificat ou diplôme d’apprenti ou d’une école de métiers 15 12 73
Certificat ou diplôme d’un collège, d’un cégep ou d’un autre établissement de niveau inférieur au baccalauréat 36 26 38
Baccalauréat 37 46 17
Diplôme d’études supérieures 32 58 10

Graphique 4 end

Bon nombre des résultats présentés jusqu’à lors sont contraires aux constatations sur l’automatisation documentées dans la littérature sur l’économie du travail au cours des deux dernières décennies, ce qui soulève des préoccupations quant au lien entre l’automatisation et l’IA. Frenette et Frank (2020) ont estimé qu’environ 1/10 des employés au Canada étaient à risque élevé (probabilité de 70 % ou plus) de transformation de leur emploi liée à l’automatisation en 2016. Le graphique 5 laisse entendre que l’exposition à la transformation des emplois liée à l’IA diminue à mesure que le risque de transformation des emplois liée à l’automatisation augmente. La majorité des employés (60 %) occupant des emplois à risque élevé de transformation liée à l’automatisation étaient dans les emplois les moins exposés à la transformation liée à l’IA (graphique 5). En revanche, 18 % des employés occupant des emplois à faible risque (probabilité de moins de 50 %) d’automatisation étaient dans des emplois à faible exposition. Toutefois, bien que potentiellement très exposés à la transformation des emplois liée à l’IA, les employés présentant un risque plus faible de transformation des emplois liée à l’automatisation occupent des emplois qui pourraient être fortement complémentaires avec l’IA. Les emplois présentant un risque modéré (probabilité de 50 % à moins de 70 %) de transformation liée à l’automatisation étaient probablement des emplois à forte exposition et à faible complémentarité. Ces constatations sont importantes, car elles laissent entendre que la distinction entre les tâches manuelles et cognitives et entre les tâches répétitives et non répétitives utilisées au cours des deux dernières décennies en économie du travail pour comprendre la transformation technologique liée à l’automatisation pourrait ne pas s’appliquer à l’IA.

Graphique 5 start

Graphique 5 xx

Tableau de données du graphique 5 
Tableau de données du Graphique 5
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du Graphique 5. Les données sont présentées selon Risque d’automatisation (titres de rangée) et Exposition élevée, complémentarité élevée, Exposition élevée, complémentarité faible et Faible exposition, calculées selon pourcentage d’employés unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Risque d’automatisation Exposition élevée, complémentarité élevée Exposition élevée, complémentarité faible Faible exposition
pourcentage d’employés
Risque élevé d’automatisation 6 34 60
Risque modéré d’automatisation 19 41 40
Faible risque d’automatisation 46 36 18

Graphique 5 end

Comme les vagues précédentes de transformation technologique, l’IA peut potentiellement accroître la productivité. Toutefois, ce processus pourrait également aggraver les inégalités liées aux revenus. Le graphique 6 montre la répartition de l’exposition à l’IA selon les déciles de revenu d’emploi. Plus de la moitié des emplois dans la moitié inférieure de la répartition étaient des emplois à faible exposition, tandis qu’environ 30 % étaient des emplois à forte exposition et à faible complémentarité. Le milieu de la répartition pourrait être le plus vulnérable à la transformation des emplois liée à l’IA, avec environ un tiers des emplois présentant une forte exposition et une complémentarité faible. L’exposition à la transformation des emplois liée à l’IA augmente avec le revenu d’emploi, mais les personnes à revenu plus élevé occupent des emplois qui peuvent être très complémentaires avec l’IA. Bien que le décile supérieur ait eu la plus grande part d’emplois potentiellement exposés à une transformation liée à l’IA, il avait également la plus grande part d’emplois (55 %) qui sont très complémentaires avec l’IA. Si les personnes à revenu plus élevé peuvent profiter des avantages complémentaires de l’IA, leur productivité et leur croissance des revenus pourraient dépasser ceux des personnes à revenu plus faible, ce qui risque d’aggraver les inégalités de revenus (Cazzaniga et coll., 2024). Toutefois, la diffusion de l’IA pourrait également réduire les inégalités de revenus si l’IA venait à toucher négativement les professions hautement qualifiées (p. ex. Webb [2020]).

Graphique 6 start

Graphique 6 xx

Tableau de données du graphique 6 
Tableau de données du Graphique 6
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du Graphique 6. Les données sont présentées selon Décile du revenu d’emploi (titres de rangée) et Exposition élevée, complémentarité faible, Exposition élevée, complémentarité élevée et Faible exposition, calculées selon pourcentage d’employés unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Décile du revenu d’emploi Exposition élevée, complémentarité faible Exposition élevée, complémentarité élevée Faible exposition
pourcentage d’employés
Décile 1 32 16 52
Décile 2 31 15 54
Décile 3 29 17 54
Décile 4 31 19 50
Décile 5 35 21 44
Décile 6 35 24 41
Décile 7 33 31 36
Décile 8 29 41 30
Décile 9 26 50 24
Décile 10 26 55 19

Graphique 6 end

La croissance démographique record du Canada, récemment stimulée par la migration internationale, soulève des questions sur l’avenir des emplois occupés par les immigrants et les résidents non permanents. En mai 2016, les nouveaux immigrants (ceux qui sont arrivés entre 2011 et 2016) (29 %) étaient tout aussi susceptibles que les personnes nées au Canada (29 %) d’occuper des emplois à forte exposition et à faible complémentarité (graphique 7). Toutefois, en mai 2021, bien que la proportion de personnes nées au Canada occupant ces emplois soit restée la même, la proportion d’immigrants récents (ceux qui sont arrivés entre 2016 et 2021) occupant ces emplois a augmenté à 37 %. Cela était en partie motivé par le fait que près de 1/10 des résidents permanents qui sont arrivés entre 2016 et 2021 occupaient des professions liées à l’informatique en mai 2021 : des professions plus susceptibles d’être à forte exposition et à faible complémentarité. Moins de 5 % des résidents permanents qui sont arrivés entre 2011 et 2016 étaient employés dans ces professions en mai 2016. Cette concentration croissante de nouveaux immigrants dans les professions liées à l’informatique a été documentée par Picot et Mehdi (à venir). Une autre raison pourrait être la baisse (temporaire) de la part de l’emploi dans les professions touchées négativement par la pandémie de COVID-19. Les résidents non permanents étaient plus susceptibles d’occuper des emplois à forte exposition et à faible complémentarité ainsi que des emplois à faible exposition que les personnes nées au Canada. Un objectif des programmes d’immigration économique est de combler les pénuries de main-d’œuvre et de compétences. Cependant, les pénuries de main-d’œuvre perçues pourraient éventuellement inciter certains employeurs à adopter des technologies d’IA, surtout si ces pénuries touchent des professions très exposées à la transformation des emplois liée à l’IA.

Graphique 7 start

Graphique 7 xx

Tableau de données du graphique 7 
Tableau de données du Graphique 7
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du Graphique 7. Les données sont présentées selon Statut d’immigrant (titres de rangée) et Exposition élevée, complémentarité faible, Exposition élevée, complémentarité élevée et Faible exposition, calculées selon pourcentage d’employés unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Statut d’immigrant Exposition élevée, complémentarité faible Exposition élevée, complémentarité élevée Faible exposition
pourcentage d’employés
Personnes nées au Canada
Mai 2016 29 28 43
Mai 2021 29 30 41
Immigrants récents
Mai 2016 29 19 52
Mai 2021 37 23 40
Résidents non permanents
Mai 2016 33 21 46
Mai 2021 35 17 48

Graphique 7 end

Les tableaux A.1 (mai 2016) et A.2 (mai 2021) de l’annexe fournissent des résultats supplémentaires ventilés par domaine d’études, groupe d’âge, sexe, statut de limitation des activités, région métropolitaine de recensement (RMR) sélectionnée, groupe racisé, statut à temps plein ou à temps partiel, statut d’adhésion syndicale et possibilité de travailler à domicile.

L’exposition à la transformation des emplois liés à l’IA varie considérablement en fonction des domaines d’études et du niveau de scolarité de l’employé (possède-t-il un baccalauréat ou un diplôme d’études supérieures). Par exemple, les employés qui ont étudié l’ingénierie et la technologie de l’ingénierie ou les soins de santé à un niveau inférieur à un baccalauréat étaient moins susceptibles de faire face à une transformation de l’emploi liée à l’IA que les employés qui ont étudié les mêmes disciplines au niveau du baccalauréat ou à un niveau supérieur. Toutefois, même avec une exposition accrue, la majorité du dernier groupe occupait des emplois qui étaient très complémentaires avec l’IA. Près de 60 % des employés ou plus qui ont étudié les mathématiques et l’informatique et les sciences de l’information, peu importe où ils ont obtenu leur éducation postsecondaire, occupaient des emplois à forte exposition et à faible complémentarité. Les employés qui ont étudié les métiers de la construction et les métiers de la mécanique et de la réparation peuvent être moins exposés à la transformation des emplois liée à l’IA.

Les employés âgés de 18 à 24 ans sont surreprésentés dans les emplois à faible exposition, probablement parce qu’ils n’ont pas encore l’expérience nécessaire pour occuper des emplois hautement qualifiés. Les principaux employés en âge de travailler, c.-à-d. ceux âgés de 25 à 54 ans, sont généralement plus susceptibles d’occuper des emplois fortement exposés à la transformation liée à l’IA que leurs homologues plus jeunes et plus âgés. Toutefois, les principaux employés en âge de travailler sont également plus susceptibles d’occuper des emplois qui peuvent être fortement complémentaires avec l’IA.

Un peu plus d’un cinquième des hommes occupent des emplois à forte exposition et à faible complémentarité, par rapport à 38 % des femmes. Cela s’explique par le fait que les hommes sont plus susceptibles d’être employés dans les métiers spécialisés, qui pourraient être moins exposés aux transformations d’emploi liées à l’IA. Cependant, les femmes (33 %) sont plus susceptibles que les hommes (25 %) d’occuper des professions qui pourraient être fortement complémentaires avec l’IA.

Les professions confrontées à une transformation liée à l’IA sont plus susceptibles d’être situées dans de grands centres de population. Les RMR d’Ottawa–Gatineau (39 %) et de Toronto (37 %) avaient proportionnellement plus d’emplois à forte exposition et à faible complémentarité par rapport aux autres RMR. Toutefois, les zones urbaines avaient également une proportion plus élevée d’emplois qui pourraient être fortement complémentaires avec l’IA.

Les employés d’origine chinoise (45 %) et sud-asiatique (38 %) sont plus susceptibles d’occuper des emplois à forte exposition et à faible complémentarité que les autres groupes racisés. Cela est en partie attribuable à leur représentation relativement plus élevée dans les professions liées à l’informatique, qui pourraient être fortement exposées à la transformation des emplois liée à l’IA et dont les tâches pourraient être effectuées par l’IA à l’avenir. Toutefois, comme il est indiqué ci-dessus, ces professions pourraient être essentielles pour maintenir et améliorer l’infrastructure sous-jacente de l’IA.

Les employés syndiqués sont presque aussi susceptibles que leurs homologues non syndiqués d’être fortement exposés à la transformation de l’emploi liée à l’IA. Toutefois, les employés non syndiqués (35 %) sont plus susceptibles d’occuper des emplois à forte exposition et à faible complémentarité que les employés syndiqués (23 %). Cela a été largement motivé par une plus grande proportion d’employés syndiqués dans les secteurs des soins de santé et de l’éducation, qui sont potentiellement très exposés à l’IA et complémentaires avec celle-ci.

La pandémie de COVID-19 a entraîné une augmentation considérable du travail à domicile (p. ex. Mehdi et Morissette [2021a] ou Mehdi et Morissette [2021b]). Ces emplois sont généralement occupés par des employés hautement qualifiés qui peuvent être plus exposés à la transformation des emplois liée à l’IA que leurs homologues moins instruits. Juste un peu plus de la moitié (51 %) des employés dont les emplois peuvent être effectués à domicile occupaient des professions à forte exposition et à faible complémentarité, par rapport à 14 % des employés dont les emplois ne peuvent pas être effectués à domicileNote . Toutefois, 47 % du premier groupe occupent des emplois qui pourraient être fortement complémentaires avec l’IA, par rapport à 14 % du deuxième groupe. La façon dont l’avènement de l’IA pourrait avoir une incidence sur le marché du travail pendant de potentielles futures pandémies est incertaine (p. ex. Frenette et Morissette [2021]).

4 Conclusion

La présente étude fournit des estimations expérimentales du nombre et du pourcentage d’employés âgés de 18 à 64 ans au Canada susceptibles de subir une transformation de leur emploi liée à l’IA en utilisant l’indice d’EPIAC de Pizzinelli et coll. (2023) et les données d’O*NET et des recensements de la population de 2016 et de 2021. Les professions étaient regroupées en trois catégories distinctes : 1) forte exposition et faible complémentarité, 2) forte exposition et grande complémentarité, et 3) faible exposition. Faire partie du deuxième groupe ne réduit pas nécessairement l’EPIA, car les travailleurs auraient toujours besoin des compétences nécessaires pour tirer parti des éventuels avantages complémentaires de l’IA.

En mai 2021, en moyenne environ 4,2 millions d’employés (31 %) au Canada figuraient dans le premier groupe, environ 3,9 millions (29 %) figuraient dans le deuxième groupe et environ 5,4 millions (40 %) figuraient dans le troisième groupe. Cette répartition était similaire en mai 2016. Les employés des secteurs suivants étaient plus susceptibles que les autres de faire partie du premier groupe : services professionnels, scientifiques et techniques; finance et assurances; et industrie de l’information et industrie culturelle. En revanche, les employés du secteur des services d’enseignement et du secteur des soins de santé et de l’assistance sociale étaient plus susceptibles de faire partie du deuxième groupe que les autres employés. Les employés d’industries comme les services d’hébergement et de restauration, la fabrication, la construction et le transport et l’entreposage sont relativement moins exposés à la transformation des emplois liée à l’IA.

Contrairement aux vagues précédentes d’automatisation, qui ont touché les emplois courants et non cognitifs, l’IA pourrait toucher une plus grande partie de la main-d’œuvre qu’on ne le pensait auparavant. Contrairement aux constatations précédentes de la littérature sur la transformation technologique, l’IA pourrait transformer les emplois des employés hautement qualifiés dans une plus grande mesure que ceux de leurs homologues moins instruits. Toutefois, les employés hautement qualifiés occupent également des emplois qui peuvent être fortement complémentaires avec l’IA. Les recommandations précédentes en matière de politique du marché du travail face à la menace de l’automatisation comprenaient le soutien aux initiatives de perfectionnement et de transition professionnelle. Les constatations du présent article, qui reflètent le rôle éventuel de l’exposition à l’IA et de la complémentarité sur les professions et les travailleurs au Canada, pourraient éclairer les futures discussions stratégiques à cet égard.

L’indice utilisé dans la présente étude est subjectif et repose sur des jugements concernant certaines possibilités actuelles de l’IA. Par conséquent, la pertinence de l’indice peut diminuer avec le temps à mesure que les capacités de l’IA augmentent et que l’IA peut effectuer un nombre croissant de tâches actuellement effectuées par des travailleurs humains. L’indice est également calculé au niveau professionnel en supposant implicitement que les tâches au sein d’une même profession sont les mêmes dans toutes les régions et pour tous les travailleurs. Toutefois, la capacité de s’adapter et de répondre aux demandes changeantes en matière de compétences variera probablement en fonction des caractéristiques des travailleurs. Si les tâches varient considérablement d’une région à l’autre et en fonction des caractéristiques des travailleurs, et si certaines tâches sont plus vulnérables au remplacement par l’IA, l’indice pourrait être surestimé ou sous-estimé dans une certaine mesure. Par exemple, les programmeurs d’une région qui passent leur journée de travail à coder peuvent être plus susceptibles de subir une transformation de leur emploi liée à l’IA si l’IA dispose de la capacité d’écrire ce code. En revanche, les programmeurs d’une autre région qui passent une partie de leur journée à interagir en personne avec les membres de leur équipe peuvent être moins susceptibles, à condition que l’IA ne dispose pas encore de la capacité d’interagir en personne. Pour remédier à cela, des recherches futures pourraient élaborer des mesures de rechange de l’exposition à l’IA au niveau des travailleurs d’une manière similaire à la façon dont Arntz, Gregory et Zierahn (2016) ou Frenette et Frank (2020) ont estimé le risque d’automatisation. Des études futures pourraient également tenter de répondre à la question : « Qu’est-il arrivé aux travailleurs dont les emplois ont été exposés à une transformation liée à l’IA? »

À mesure que les technologies de l’IA continuent d’évoluer, elles peuvent potentiellement refaçonner les industries, redéfinir les rôles professionnels et transformer la nature du travail. L’IA peut également créer des défis et des divisions, et repousser les limites. Toutefois, l’adoption à grande échelle de l’IA pourrait prendre du temps, car les employeurs pourraient faire face à des contraintes financières, légales et institutionnelles. La présente étude offre une image statique de l’EPIA fondée sur les compositions d’emploi au Canada en mai 2016 et mai 2021, qui étaient plutôt similaires. La façon dont l’IA touche la productivité et la façon dont les travailleurs et les entreprises s’adaptent au marché du travail potentiellement en évolution à long terme restent à voir.

Annexe


Annexe – Tableau A.1
Exposition professionnelle potentielle à l’intelligence artificielle et complémentarité au Canada selon certaines caractéristiques, employés âgés de 18 à 64 ans, mai 2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Exposition professionnelle potentielle à l’intelligence artificielle et complémentarité au Canada selon certaines caractéristiques Emploi, EPIA, Complémentarité possible, EPIA ajustée en fonction de la complémentarité, Exposition élevée, complémentarité faible, Exposition élevée, complémentarité élevée et Faible exposition, calculées selon Nombre, Indice moyen et Pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Emploi EPIA Complémentarité possible EPIA ajustée en fonction de la complémentarité Exposition élevée, complémentarité faible Exposition élevée, complémentarité élevée Faible exposition
nombre indice moyen pourcentage
Total 13 943 200 6,0758 0,5953 5,3231 30 27 43
Profession
Professions de la gestion (0) 1 401 800 6,4705 0,6610 5,4581 6 86 8
Personnel de soutien aux secteurs de ventes et services (66, 67) 1 156 000 5,5916 0,5097 5,1406 2 0 98
Personnel administratif en finance, assurance et affaires (12, 13) 961 000 6,4815 0,5578 5,8056 83 17 0
Personnel de soutien de bureau et de coordination (14, 15) 916 800 6,2339 0,5002 5,7637 79 1 20
Personnel de supervision des ventes et services (62, 63) 759 000 6,0866 0,6040 5,3035 17 30 53
Représentants/représentantes de services et autre personnel de services à la clientèle et personnalisés (65) 744 800 6,0972 0,5345 5,5326 59 3 38
Opérateurs/opératrices de modes de transport et d’équipement lourd, et préposés à l’entretien (74, 75) 701 400 5,5456 0,6080 4,8267 0 0 100
Personnel des métiers de l’électricité, de la construction et des industries (72) 646 100 5,5706 0,6345 4,7715 0 0 100
Personnel professionnel en services d’enseignement (40) 643 900 6,4743 0,6814 5,3975 9 91 0
Personnel de soutien dans le domaine du droit et des services sociaux (42, 43, 44) 624 100 6,0716 0,6286 5,2256 27 30 43
Représentants/représentantes des ventes et vendeurs/vendeuses dans le commerce de gros et de détail (64) 618 600 6,0941 0,5568 5,4565 85 15 0
Personnel technique assimilé aux sciences naturelles et appliquées (22) 460 200 6,1608 0,6202 5,3268 36 37 27
Personnel professionnel en gestion des affaires et en finance (11) 452 100 6,6595 0,5886 5,8600 100 0 0
Personnel des métiers d’entretien et d’opération d’équipement (73) 418 400 5,6468 0,6590 4,7689 0 6 94
Monteurs/monteuses et manœuvres dans la fabrication et les services d’utilité publique (95, 96) 371 800 5,5876 0,5226 5,0988 0 0 100
Personnel professionnel du droit et des services gouvernementaux, sociaux et communautaires (41) 364 000 6,5632 0,6446 5,5925 22 78 0
Opérateurs/opératrices de machines et superviseurs/superviseures dans la fabrication et les services d’utilité publique (92, 94) 334 100 5,7241 0,5783 5,0586 0 8 92
Professions des arts, culture, sports et loisirs (51, 52) 311 500 6,0360 0,6035 5,2657 38 28 34
Professionnels/professionnelles en informatique (217) 307 600 6,5877 0,5513 5,9195 100 0 0
Personnel de soutien des services de santé (34) 294 500 5,6644 0,6101 4,9240 0 0 100
Personnel technique des soins de santé (32) 292 600 5,8853 0,6244 5,0736 14 17 69
Personnel professionnel en soins infirmiers (30) 289 000 6,1660 0,6995 5,0834 0 100 0
Ressources naturelles, agriculture et production connexe (8) 246 000 5,4174 0,5742 4,7974 0 0 100
Ingénieurs/ingénieures (213, 214) 203 900 6,5441 0,6337 5,6093 13 87 0
Personnel de soutien des métiers, manœuvres et aides d’entreprise en construction et autre personnel assimilé (76) 174 700 5,3877 0,6018 4,7027 0 0 100
Personnel professionnel des soins de santé (sauf soins infirmiers) (31) 155 100 6,3060 0,7283 5,1119 0 87 13
Professionnels/professionnelles des sciences physiques et de la vie (211, 212) 53 500 6,3801 0,6588 5,3913 2 98 0
Architectes et statisticiens/statisticiennes (215, 216) 41 000 6,5368 0,6374 5,5940 29 71 0
Industrie
Soins de santé et assistance sociale 1 757 800 6,0723 0,6166 5,2559 22 39 39
Commerce de détail 1 659 300 6,0276 0,5654 5,3706 41 22 37
Fabrication 1 379 800 5,9026 0,5773 5,2217 16 18 66
Services d’enseignement 1 060 100 6,3636 0,6512 5,3987 22 69 9
Services d’hébergement et de restauration 974 600 5,7522 0,5456 5,1790 7 3 90
Administrations publiques 966 600 6,2384 0,6106 5,4253 43 26 31
Services professionnels, scientifiques et techniques 892 700 6,4498 0,5881 5,6769 58 34 8
Construction 892 500 5,7784 0,6390 4,9378 13 14 73
Finance et assurances 672 900 6,5370 0,5806 5,7765 70 28 2
Transport et entreposage 663 500 5,8835 0,5975 5,1514 20 15 65
Commerce de gros 557 900 6,1445 0,5926 5,3922 30 35 35
Autres services (sauf les administrations publiques) 551 600 5,9888 0,5961 5,2458 23 18 59
Services administratifs, services de soutien et services de gestion des déchets et d’assainissement 549 800 5,9322 0,5568 5,3101 40 12 48
Industrie de l'information et industrie culturelle 348 000 6,2984 0,5908 5,5354 52 32 16
Arts, spectacles et loisirs 238 700 5,9661 0,5830 5,2643 28 21 51
Services immobiliers, et services de location et de location à bail 220 400 6,2789 0,6129 5,4460 31 47 22
Extraction minière, exploitation en carrière et extraction de pétrole et de gaz 212 400 5,9766 0,6346 5,1229 18 26 56
Agriculture, foresterie, pêche et chasse 196 000 5,6807 0,5810 5,0137 10 9 81
Services publics 124 500 6,1459 0,6279 5,2915 28 34 38
Gestion de sociétés et d’entreprises 24 200 6,4615 0,5929 5,6708 55 39 6
Plus haut niveau de scolarité
Diplôme d’études secondaires ou moins 4 751 200 5,8867 0,5692 5,2349 26 13 61
Certificat ou diplôme d’apprenti ou d’une école de métiers 1 450 400 5,8141 0,6052 5,0680 15 12 73
Certificat ou diplôme d’un collège, d’un cégep ou d’un autre établissement de niveau inférieur au baccalauréat 3 679 500 6,1146 0,5944 5,3629 36 26 38
Baccalauréat 2 800 700 6,3249 0,6162 5,4764 36 47 17
Diplôme d’études supérieures 1 261 400 6,4227 0,6380 5,4918 29 61 10
Décile du revenu d’emploi
Décile 1 1 394 320 5,9443 0,5650 5,2964 30 15 55
Décile 2 1 394 320 5,9160 0,5602 5,2867 30 13 57
Décile 3 1 394 320 5,9337 0,5679 5,2797 29 15 56
Décile 4 1 394 320 5,9766 0,5764 5,2935 30 18 52
Décile 5 1 394 320 6,0313 0,5810 5,3292 34 20 46
Décile 6 1 394 320 6,0885 0,5898 5,3543 36 23 41
Décile 7 1 394 320 6,1279 0,6028 5,3491 34 28 38
Décile 8 1 394 320 6,1767 0,6221 5,3317 29 38 33
Décile 9 1 394 320 6,2370 0,6389 5,3320 25 48 27
Décile 10 1 394 320 6,3204 0,6474 5,3769 23 54 23
Région métropolitaine de recensement sélectionnée
Toronto 2 431 000 6,1519 0,5921 5,3990 35 29 36
Montréal 1 683 900 6,1190 0,5909 5,3740 33 29 38
Vancouver 1 029 800 6,1123 0,5946 5,3573 33 28 39
Calgary 614 000 6,1265 0,5998 5,3537 32 30 38
Ottawa–Gatineau 582 000 6,1996 0,5959 5,4301 38 32 30
Edmonton 577 900 6,0656 0,6011 5,2972 29 27 44
Québec 352 100 6,1292 0,5937 5,3749 34 29 37
Winnipeg 338 700 6,0764 0,5937 5,3285 30 27 43
Hamilton 304 700 6,0836 0,5977 5,3218 28 30 42
Kitchener–Cambridge–Waterloo 228 600 6,0757 0,5920 5,3324 30 26 44
London 198 900 6,0716 0,5944 5,3214 29 27 44
Halifax 182 300 6,1287 0,5970 5,3648 33 29 38
Autre 5 419 300 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
Domaine d’étude en fonction du plus haut niveau de scolarité
Diplôme d’études secondaires ou moins 4 751 200 5,8867 0,5692 5,2349 26 13 61
Des études postsecondaires, niveau inférieur au baccalauréat 5 129 900 6,0296 0,5975 4,5294 30 22 48
Affaires et administration 1 075 300 6,3026 0,5687 5,6073 56 24 20
Métiers (sauf les métiers de la construction, les technologies mécaniques et de réparation, et les techniciens/techniciennes), services, ressources naturelles et conservation 991 900 5,8747 0,5952 5,1478 19 13 68
Métiers de la construction, les technologies mécaniques et de réparation, et les techniciens/techniciennes 786 800 5,7282 0,6422 4,8855 6 12 82
Soins de santé 784 900 5,9741 0,6062 5,2041 21 25 54
Génie et technologie du génie 407 100 6,0475 0,6157 5,2382 23 30 47
Arts et sciences humaines 330 400 6,0925 0,5743 5,4013 41 22 37
Sciences sociales et du comportement 269 800 6,1189 0,5953 5,3615 30 43 27
Mathématiques, informatique et sciences de l’information 216 700 6,2733 0,5750 5,5625 56 20 24
Sciences et technologies de la science 109 500 6,0495 0,5926 5,3087 34 23 43
Professions et études juridiques 80 300 6,3578 0,5435 5,7395 72 12 16
Éducation et enseignement 77 200 6,1270 0,6225 5,2851 23 52 25
Baccalauréat ou grade supérieur 4 062 100 6,3552 0,6230 4,6072 34 52 14
Affaires et administration 797 100 6,4447 0,5981 5,6386 52 36 12
Sciences sociales et comportementales 619 900 6,3561 0,6069 5,5332 42 42 16
Éducation et enseignement 474 100 6,3763 0,6719 5,3417 10 84 6
Arts et sciences humaines 443 300 6,2917 0,6047 5,4812 39 42 19
Génie et technologie du génie 430 000 6,3772 0,6196 5,5103 29 56 15
Soins de santé 397 200 6,1986 0,6758 5,1821 8 74 18
Sciences et technologies de la science 384 900 6,2881 0,6220 5,4261 30 50 20
Mathématiques, informatique et sciences de l’information 217 400 6,4472 0,5813 5,6964 66 24 10
Métiers (sauf les métiers de la construction, les technologies mécaniques et de réparation, et les techniciens/techniciennes), services, ressources naturelles et conservation 211 500 6,3228 0,6330 5,4205 24 59 17
Professions et études juridiques 86 700 6,4908 0,6510 5,5042 24 67 9
Métiers de la construction, les technologies mécaniques et de réparation, et les techniciens/techniciennes 0 Note ..: indisponible pour une période de référence précise Note ..: indisponible pour une période de référence précise Note ..: indisponible pour une période de référence précise Note ..: indisponible pour une période de référence précise Note ..: indisponible pour une période de référence précise Note ..: indisponible pour une période de référence précise
Âge
De 18 à 24 ans 1 818 200 5,8816 0,5621 5,2522 30 10 60
De 25 à 34 ans 3 247 300 6,0952 0,6008 5,3245 31 28 41
De 35 à 44 ans 3 160 700 6,1342 0,6055 5,3435 30 33 37
De 45 à 54 ans 3 351 000 6,1096 0,6001 5,3378 29 31 40
De 55 à 64 ans 2 366 000 6,0725 0,5927 5,3273 30 27 43
Genre
Hommes 6 997 800 5,9826 0,6079 5,2034 22 24 54
Femmes 6 945 400 6,1697 0,5826 5,4437 38 30 32
Ont souvent ou toujours des difficultés liées aux activités quotidiennes
Non 12 242 500 6,0779 0,5961 5,3223 30 28 42
Oui 1 650 500 6,0655 0,5894 5,3319 31 25 44
Statut d’immigrant
Personne née au Canada 10 465 100 6,0753 0,5985 5,3133 29 28 43
Résident permanent (arrivé avant 2006) 2 222 300 6,1044 0,5894 5,3653 32 27 41
Résident permanent (arrivé de 2006 à 2010) 513 000 6,0401 0,5819 5,3307 30 23 47
Résident permanent (arrivé de 2011 à 2016) 520 600 6,0023 0,5754 5,3163 29 19 52
Résident non permanent 222 200 6,0661 0,5796 5,3600 33 21 46
Groupe racisé
Blanc 10 334 600 6,0815 0,5997 5,3149 29 29 42
Sud-siatique 740 100 6,0995 0,5826 5,3816 35 24 41
Chinois 577 700 6,2033 0,5831 5,4717 41 27 32
Noir 421 600 6,0114 0,5807 5,3101 31 21 48
Philippin 415 700 5,9028 0,5705 5,2438 23 14 63
Arabe 158 400 6,1496 0,5933 5,3928 33 32 35
Latino-Américain 213 200 5,9880 0,5763 5,3011 29 20 51
Asiatique du Sud-Est 131 400 5,9479 0,5677 5,2912 25 15 60
Asiatique occidental 95 700 6,1382 0,5902 5,3922 34 29 37
Coréen 64 200 6,1347 0,5896 5,3898 32 29 39
Japonais 24 700 6,1799 0,5936 5,4189 35 32 33
Groupe racisé, n.i.a. 57 800 6,0614 0,5816 5,3522 33 23 44
Groupes racisés multiples 247 000 6,1092 0,5863 5,3789 35 26 39
Nombre d’heures travaillées par semaine
30 ou plus (à temps plein) 11 264 800 6,1030 0,6025 5,3256 29 30 41
Moins de 30, mais plus de 0 (à temps partiel) 2 346 600 5,9624 0,5644 5,3149 32 17 51
Membre d’un syndicat
Non 9 215 800 6,0886 0,5856 5,3637 34 24 42
Oui 4 727 500 6,0508 0,6141 5,2438 23 33 44
Taille de l’entrepriseAnnexe – Tableau A.1 Note 1
Moins de 20 employés 2 167 400 6,0170 0,5884 5,2935 29 21 50
De 20 à 99 employés 2 207 100 5,9952 0,5866 5,2780 25 23 52
De 100 à 499 employés 1 830 500 6,0315 0,5889 5,3030 28 24 48
500 employés ou plus 6 527 400 6,1452 0,6028 5,3612 33 32 35
Emploi qui peut être effectué à domicileAnnexe – Tableau A.1 Note 2
Non 8 171 400 5,7949 0,5927 5,0835 15 13 72
Oui 5 771 800 6,4734 0,5989 5,6622 51 47 2
Risque d’automatisationAnnexe – Tableau A.1 Note 3
Faible risque d’automatisation (probabilité inférieure à 50 %) 7 849 200 6,3341 0,6258 5,4453 36 46 18
Risque modéré d’automatisation (probabilité inférieure à 50 % à moins de 70 %) 4 285 800 6,0999 0,5872 5,3709 41 19 40
Risque élevé d’automatisation (probabilité de 70 % ou plus) 1 547 300 5,9139 0,5488 5,3215 34 6 60

Annexe – Tableau A.2
Exposition professionnelle potentielle à l’intelligence artificielle et complémentarité au Canada selon certaines caractéristiques sélectionnées, employés âgés de 18 à 64 ans, mai 2021
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Exposition professionnelle potentielle à l’intelligence artificielle et complémentarité au Canada selon certaines caractéristiques sélectionnées Emploi, EPIA, Complémentarité possible, EPIA ajustée en fonction de la complémentarité, Exposition élevée, complémentarité faible, Exposition élevée, complémentarité élevée et Faible exposition, calculées selon nombre, indice moyen et pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Emploi EPIA Complémentarité possible EPIA ajustée en fonction de la complémentarité Exposition élevée, complémentarité faible Exposition élevée, complémentarité élevée Faible exposition
nombre indice moyen pourcentage
Total 13 589 900 6,1010 0,5989 4,5683 31 29 40
Profession
Professions de la gestion (0) 1 500 200 6,4858 0,6599 4,4635 6 87 7
Personnel de soutien aux ventes et services (66, 67) 1 040 700 5,5812 0,5093 4,6833 1 0 99
Personnel administratif en finance, assurance et affaires (12, 13) 979 700 6,4791 0,5592 5,1198 82 18 0
Personnel de soutien de bureau et de coordination (14, 15) 832 500 6,2227 0,5029 5,2678 76 0 24
Superviseurs/superviseures des ventes et des services (62, 63) 620 200 6,0893 0,6046 4,5206 19 27 54
Représentants/représentantes de services et autre personnel de services à la clientèle et personnalisés (65) 516 600 6,2254 0,5300 5,1038 77 2 21
Opérateurs/opératrices de modes de transport et d’équipement lourd, et préposés à l’entretien (74, 75) 702 100 5,5430 0,6095 4,0975 0 0 100
Personnel des métiers de l’électricité, de la construction et des industries (72) 606 000 5,5727 0,6381 3,9541 0 0 100
Personnel professionnel en services d’enseignement (40) 675 000 6,4791 0,6780 4,3461 12 88 0
Personnel de soutien dans le domaine du droit et des services sociaux (42, 43, 44) 617 400 6,1154 0,6333 4,3856 32 34 34
Représentants/représentantes des ventes et vendeurs/vendeuses dans le commerce de gros et de détail (64) 482 300 6,0790 0,5537 4,8267 89 11 0
Personnel technique assimilé aux sciences naturelles et appliquées (22) 477 100 6,1674 0,6195 4,5010 34 40 26
Personnel professionnel en gestion des affaires et en finance (11) 491 600 6,6558 0,5901 5,0478 100 0 0
Personnel des métiers d’entretien et d’opération d’équipement (73) 408 500 5,6534 0,6609 3,8844 0 7 93
Monteurs/monteuses et manœuvres dans la fabrication et les services d’utilité publique (95, 96) 343 400 5,5736 0,5196 4,6156 0 0 100
Personnel professionnel du droit et des services gouvernementaux, sociaux et communautaires (41) 406 600 6,5639 0,6414 4,6434 24 76 0
Opérateurs/opératrices de machines et superviseurs/superviseures dans la fabrication et les services d’utilité publique (92, 94) 302 400 5,7288 0,5829 4,3706 0 10 90
Professions des arts, culture, sports et loisirs (51, 52) 277 500 6,1135 0,6011 4,5674 46 33 21
Professionnels/professionnelles en informatique (217) 426 900 6,5851 0,5516 5,2472 100 0 0
Personnel de soutien des services de santé (34) 374 000 5,6574 0,6095 4,1815 0 0 100
Personnel technique des soins de santé (32) 309 200 5,8897 0,6250 4,2623 13 18 69
Personnel professionnel en soins infirmiers (30) 317 500 6,1660 0,6995 4,0007 0 100 0
Ressources naturelles, agriculture et production connexe (8) 221 300 5,4180 0,5746 4,1757 0 0 100
Ingénieurs/ingénieures (213, 214) 210 800 6,5463 0,6340 4,6747 13 87 0
Personnel de soutien des métiers, manœuvres et aides d’entreprise en construction et autre personnel assimilé (76) 186 800 5,3881 0,6021 4,0165 0 0 100
Personnel professionnel des soins de santé (sauf soins infirmiers) (31) 153 500 6,2932 0,7266 3,9209 0 86 14
Professionnels/professionnelles des sciences physiques et de la vie (211, 212) 59 900 6,3805 0,6591 4,4004 1 99 0
Architectes et statisticiens/statisticiennes (215, 216) 50 200 6,5470 0,6391 4,6462 25 75 0
Industrie
Soins de santé et assistance sociale 1 955 500 6,0762 0,6154 4,4512 23 38 39
Commerce de détail 1 549 400 6,0176 0,5659 4,7014 37 23 40
Fabrication 1 295 400 5,9164 0,5795 4,5381 16 20 64
Services d’enseignement 1 091 300 6,3759 0,6516 4,4403 23 69 8
Services d’hébergement et de restauration 663 800 5,7734 0,5548 4,5682 7 4 89
Administrations publiques 1 025 900 6,2976 0,6099 4,6612 45 31 24
Services professionnels, scientifiques et techniques 1 045 200 6,4585 0,5912 4,8910 57 35 8
Construction 958 000 5,7966 0,6388 4,1124 13 14 73
Finance et assurances 661 500 6,5431 0,5824 5,0093 68 30 2
Transport et entreposage 671 700 5,8772 0,5969 4,4172 19 15 66
Commerce de gros 498 000 6,1463 0,5921 4,6445 33 33 34
Autres services (sauf les administrations publiques) 468 000 6,0246 0,6002 4,5052 26 21 53
Services administratifs, services de soutien et services de gestion des déchets et d’assainissement 499 400 5,9396 0,5639 4,6524 39 14 47
Industrie de l'information et industrie culturelle 318 100 6,3207 0,5909 4,7896 56 32 12
Arts, spectacles et loisirs 157 000 6,0105 0,5981 4,5039 25 29 46
Services immobiliers, et services de location et de location à bail 169 800 6,2870 0,6070 4,6585 36 42 22
Extraction minière, exploitation en carrière et extraction de pétrole et de gaz 194 600 5,9483 0,6345 4,2483 16 25 59
Agriculture, foresterie, pêche et chasse 192 300 5,7126 0,5830 4,3605 12 10 78
Services publics 136 800 6,1356 0,6309 4,4107 26 34 40
Gestion de sociétés et d’entreprises 38 300 6,5039 0,5938 4,9061 59 36 5
Plus haut niveau de scolarité atteint
Études secondaires ou niveau inférieur 4 155 800 5,8823 0,5719 4,5637 25 13 62
Certificat ou diplôme d’apprenti ou d’une école de métiers 1 280 100 5,8122 0,6100 4,2933 15 12 73
Certificat ou diplôme d’un collège, d’un cégep ou d’un autre établissement de niveau inférieur au baccalauréat 3 437 800 6,1139 0,5965 4,5994 36 26 38
Baccalauréat 3 148 400 6,3328 0,6157 4,6383 37 46 17
Diplôme d’études supérieures 1 567 800 6,4232 0,6327 4,5959 32 58 10
Décile du revenu d’emploi
Décile 1 1 358 990 5,9766 0,5684 4,6553 32 16 52
Décile 2 1 358 990 5,9462 0,5651 4,6525 31 15 54
Décile 3 1 358 990 5,9558 0,5745 4,6049 29 17 54
Décile 4 1 358 990 5,9874 0,5802 4,5973 31 19 50
Décile 5 1 358 990 6,0515 0,5857 4,6158 35 21 44
Décile 6 1 358 990 6,1037 0,5948 4,6010 35 24 41
Décile 7 1 358 990 6,1473 0,6088 4,5477 33 31 36
Décile 8 1 358 990 6,2050 0,6259 4,4846 29 41 30
Décile 9 1 358 990 6,2724 0,6398 4,4473 26 50 24
Décile 10 1 358 990 6,3596 0,6447 4,4786 26 55 19
Région métropolitaine de recensement sélectionnée
Toronto 2 267 500 6,1981 0,5960 4,6586 37 31 32
Montréal 1 725 500 6,1426 0,5960 4,6171 34 31 35
Vancouver 1 033 200 6,1407 0,5975 4,6068 34 30 36
Calgary 576 500 6,1420 0,6011 4,5856 32 31 37
Ottawa–Gatineau 591 300 6,2361 0,6005 4,6613 39 34 27
Edmonton 549 000 6,0803 0,6023 4,5328 29 29 42
Québec 350 800 6,1568 0,6000 4,6043 34 31 35
Winnipeg 338 900 6,0912 0,5939 4,5909 32 27 41
Hamilton 286 900 6,1237 0,6022 4,5635 29 33 38
Kitchener–Cambridge–Waterloo 229 900 6,1113 0,5953 4,5971 31 28 41
London 195 800 6,0900 0,5980 4,5639 30 29 41
Halifax 184 700 6,1574 0,6023 4,5911 33 32 35
Autre 5 259 900 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
Domaine d’étude en fonction du plus haut niveau de scolarité
Diplôme d’études secondaires ou niveau inférieur 4 155 800 5,8823 0,5719 4,5637 25 13 62
Des études postsecondaires, niveau inférieur au baccalauréat 4 717 900 6,0321 0,6002 4,5164 30 22 48
Commerce et administration 961 300 6,2916 0,5703 4,8946 55 23 22
Métiers (sauf les métiers de la construction, les technologies mécaniques et de réparation, et les techniciens/techniciennes), services, ressources naturelles et conservation 872 500 5,8886 0,5985 4,4130 21 14 65
Métiers de la construction, les technologies mécaniques et de réparation, et les techniciens/techniciennes 734 100 5,7238 0,6458 4,0197 6 12 82
Soins de santé 736 600 5,9753 0,6078 4,4265 22 24 54
Génie et technologie du génie 371 800 6,0478 0,6157 4,4294 23 30 47
Arts et sciences humaines 299 600 6,1089 0,5786 4,6975 42 23 35
Sciences sociales et comportementales 256 600 6,1349 0,5981 4,6009 31 44 25
Mathématiques, informatique et sciences de l’information 227 600 6,2656 0,5762 4,8378 56 21 23
Sciences et technologies de la science 107 000 6,0589 0,5927 4,5756 34 23 43
Professions et études juridiques 74 600 6,3818 0,5443 5,1366 73 12 15
Éducation et enseignement 75 900 6,1162 0,6356 4,3581 21 58 21
Baccalauréat ou grade supérieur 4 716 200 6,3628 0,6213 4,6242 36 50 14
Affaires et administration 993 900 6,4376 0,5977 4,8297 52 36 12
Sciences sociales et comportementales 679 800 6,3792 0,6085 4,7188 43 43 14
Éducation et enseignement 475 600 6,3819 0,6733 4,3027 9 85 6
Arts et sciences humaines 455 600 6,3101 0,6068 4,6728 40 43 17
Génie et technologie du génie 545 300 6,3778 0,6170 4,6615 32 52 16
Soins de santé 484 100 6,1900 0,6708 4,1924 10 72 18
Sciences et technologies de la science 443 900 6,3077 0,6209 4,5867 32 50 18
Mathématiques, informatique et sciences de l’information 299 400 6,4409 0,5792 4,9545 67 23 10
Métiers (sauf les métiers de la construction, les technologies mécaniques et de réparation, et les techniciens/techniciennes), services, ressources naturelles et conservation 234 900 6,3347 0,6339 4,5215 23 61 16
Professions et études juridiques 103 500 6,4863 0,6449 4,5546 27 63 10
Métiers de la construction, les technologies mécaniques et de réparation, et les techniciens/techniciennes 0 Note ..: indisponible pour une période de référence précise Note ..: indisponible pour une période de référence précise Note ..: indisponible pour une période de référence précise Note ..: indisponible pour une période de référence précise Note ..: indisponible pour une période de référence précise Note ..: indisponible pour une période de référence précise
Âge
De 18 à 24 ans 1 628 200 5,9022 0,5644 4,6251 31 11 58
De 25 à 34 ans 3 318 100 6,1252 0,6036 4,5607 33 29 38
De 35 à 44 ans 3 246 800 6,1555 0,6091 4,5480 30 34 36
De 45 à 54 ans 2 978 500 6,1408 0,6054 4,5578 29 34 37
De 55 à 64 ans 2 418 300 6,0797 0,5940 4,5806 29 28 43
GenreAnnexe – Tableau A.2 Note 1
Hommes+ 6 870 600 6,0050 0,6088 4,4363 23 25 52
Femmes+ 6 719 300 6,1993 0,5888 4,7032 38 33 29
Ont souvent ou toujours des difficultés liées aux activités quotidiennes
Non 11 564 000 6,1006 0,5998 4,5625 30 29 41
Oui 1 991 100 6,1056 0,5938 4,6025 33 28 39
Statut d’immigrant
Personne née au Canada 9 686 900 6,0977 0,6033 4,5397 29 30 41
Résident permanent (arrivé avant 2011) 2 249 600 6,1366 0,5930 4,6298 33 29 38
Résident permanent (arrivé de 2011 à 2015) 533 500 6,0598 0,5868 4,6083 30 24 46
Résident permanent (arrivé de 2016 à 2021) 606 900 6,1120 0,5818 4,6786 37 23 40
Résident non permanent 513 000 6,0388 0,5746 4,6668 35 17 48
Groupe racisé
Blanc 9 227 700 6,1029 0,6045 4,5360 29 31 40
Sud-Asiatique 1 025 500 6,1364 0,5848 4,6801 38 24 38
Chinois 560 000 6,2699 0,5880 4,7628 45 30 25
Noir 542 600 6,0402 0,5857 4,6016 32 23 45
Philippin 482 100 5,9042 0,5753 4,5577 22 16 62
Arabe 203 800 6,1793 0,5950 4,6499 35 33 32
Latino-Américain 264 500 6,0398 0,5820 4,6210 32 23 45
Asiatique du Sud-Est 145 400 6,0104 0,5745 4,6429 28 19 53
Asiatique occidental 121 100 6,1892 0,5938 4,6638 36 32 32
Coréen 75 800 6,1699 0,5941 4,6460 33 31 36
Japonais 23 200 6,1845 0,5908 4,6787 36 31 33
Groupe racisé, n.i.a. 95 400 6,1198 0,5921 4,6231 33 29 38
Groupes racisés multiples 343 000 6,1698 0,5937 4,6509 36 30 34
Heures travaillées par semaine
30 ou plus (temps plein) 11 088 000 6,1293 0,6056 4,5500 30 32 38
Moins de 30, mais plus de 0 (temps partiel) 1 854 000 5,9815 0,5664 4,6709 33 17 50
Membre d’un syndicat
Non 8 815 300 6,1187 0,5893 4,6404 35 26 39
Oui 4 774 600 6,0685 0,6166 4,4352 23 35 42
Emploi qui peut être effectué à domicileAnnexe – Tableau A.2 Note 2
Non 7 610 100 5,7993 0,5978 4,3454 14 14 72
Oui 5 979 800 6,4850 0,6003 4,8518 51 47 2
Travaillent habituellement à domicile
Non 10 535 000 5,9985 0,5987 4,4910 24 26 50
Oui 3 054 900 6,4548 0,5994 4,8347 53 40 7

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