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Peuples autochtones

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En 2001, un peu plus de 1,3 million de Canadiens ont déclaré que leurs ancêtres appartenaient à au moins un des groupes autochtones désignés dans la Loi constitutionnelle de 1982 — Indiens de l’Amérique du Nord, Inuits et Métis. Chacun de ces groupes a des héritages, des langues, des pratiques culturelles et des croyances spirituelles qui lui sont propres. Toutefois, ce ne sont pas toutes les personnes d’ascendance autochtone qui se sont définies comme Autochtones. Dans le Recensement de 2001, 976 305 personnes ont déclaré faire partie d’au moins un de ces groupes autochtones.

En 2001, les Indiens de l’Amérique du Nord, également désignés par le terme « Premières nations », représentaient 62 % de la population ayant une identité autochtone, les Métis, 30 %, et les Inuits, 5 %. Le 3 % restant regroupait ceux qui n’ont pu être classés dans un seul groupe autochtone, ainsi que les Indiens inscrits ou les membres de bandes indiennes qui ne s’étaient pas définis comme Autochtones.

En outre, 8 membres des Premières nations sur 10 ont déclaré être inscrits conformément à la Loi sur les Indiens.

Répartition de la population autochtone

Les peuples autochtones forment une grande partie de la population des territoires en 2001 : 85 % au Nunavut, 51 % dans les Territoires du Nord-Ouest et 23 % au Yukon. Cependant, en chiffres absolus, les populations autochtones les plus importantes sont recensées en Ontario (188 000), en Colombie-Britannique (170 000), en Alberta (156 000), au Manitoba (150 000) et en Saskatchewan (130 000).

Dans les régions métropolitaines, le plus grand nombre de personnes autochtones est à Winnipeg, près de 56 000 en 2001, ce qui représente plus de 8 % de la population de la ville. Winnipeg compte également la population la plus importante de Métis (un peu plus de 31 000) et d’Indiens inscrits (19 000). C’est à Vancouver qu’on recense le plus d’Indiens non inscrits (8 000).

La population d’identité autochtone a augmenté de 22 % de 1996 à 2001, comparativement à 3 % pour la population non autochtone. Environ la moitié de cette hausse est attribuable à la croissance démographique ou naturelle — des taux de fécondité supérieurs, par exemple. L’autre moitié est imputable à des facteurs non démographiques, comme une meilleure couverture censitaire par rapport aux années précédentes et une propension plus marquée des Autochtones à déclarer leur identité autochtone. L’accroissement naturel pourrait, à lui seul, faire passer la population autochtone à 1,4 million de personnes d’ici 2017.

Une population jeune et en pleine croissance

De 1996 à 2001, la population métisse a augmenté de 43 %, celle des Premières nations, de 15 %, et la population inuite, de 12 %. L’accroissement naturel est à l’origine de la majeure partie de l’augmentation observée chez les membres des Premières nations et les Inuits, tandis que les facteurs non démographiques expliquent la majeure partie de la croissance de la population métisse.

En 2001, la moitié des Autochtones avaient moins de 25 ans, comparativement aux Canadiens non autochtones dont la moitié avait moins de 38 ans. Les Inuits comptaient la population la plus jeune (la moitié ayant moins de 21 ans), venaient ensuite les membres des Premières nations (la moitié ayant moins de 24 ans), puis les Métis (la moitié ayant moins de 27 ans).

On prévoit que le nombre d’Autochtones dans la vingtaine augmentera considérablement, ce qui pourrait avoir une incidence sur le profil des nouveaux arrivants sur le marché du travail dans certaines régions du pays. Selon les projections, d’ici 2017, les Autochtones de 20 à 29 ans représenteraient 30 % de la population en Saskatchewan, 24 % au Manitoba, 40 % au Yukon et 58 % dans les Territoires du Nord-Ouest. Ils forment déjà 80 % de la population de ce groupe d’âge au Nunavut et ce pourcentage est à la hausse.

Écarts entre les Autochtones et les non-Autochtones

Au Canada, les Autochtones n’ont pas la même qualité de vie que l’ensemble de la population. Leur situation varie grandement selon leur lieu de résidence, leur groupe autochtone et leur sexe. Ainsi, 1 Inuit vivant dans l’Arctique sur 3 a déclaré que leur eau était contaminée à certains moments de l’année 2001.

Cette année-là, 14 % des Autochtones vivaient dans un logement surpeuplé, comparativement à 4 % pour l’ensemble de la population. On observe le plus haut taux de surpeuplement chez les Inuits, soit 32 %. Les membres des Premières nations vivant dans les réserves affichent également un taux de surpeuplement élevé (25 %).

Bien que le taux d’emploi des Autochtones ait augmenté plus rapidement que celui des non-Autochtones de 1996 à 2001, des écarts subsistent entre les deux populations. En 2001, 62 % des Canadiens non autochtones occupaient un emploi, comparativement à 59 % des Métis, 49 % des Inuits et 45 % des Premières Nations.

Au sein de la population hors réserve de l’Ouest du Canada, le taux d’emploi des Métis en 2005 s’apparentait à celui de la population non autochtone, soit 65 %. En revanche, le taux d’emploi des Premières Nations était nettement inférieur, celui-ci étant de 51 %.

Le pourcentage des Autochtones de 20 à 24 ans qui n’ont pas terminé leurs études secondaires a considérablement diminué de 1981 à 2001 : il est passé de 64 % à 47 % pour les hommes et de 61 % à 40 % pour les femmes. Les femmes autochtones sont maintenant plus susceptibles d’avoir un diplôme d’études collégiales ou un grade universitaire que les hommes autochtones.

Malgré cela, de 1981 à 2001, l’écart de scolarisation entre les Autochtones et les non-Autochtones s’est creusé au niveau universitaire. Il s’agit d’un constat important puisque l’éducation semble avoir pour effet de réduire les écarts au chapitre de l’emploi. Par exemple, en 2001, les diplômés universitaires autochtones et non autochtones de 20 à 64 ans enregistraient des taux d’emploi presque identiques.