Consulter la version la plus récente.
L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.
Qu'il s'agisse d'acheter des billets de loterie, de fréquenter des casinos ou de faire des paris sur le hockey, les Canadiens s'adonnent au jeu en plus grand nombre que jamais auparavant. En 2004, les Canadiens ont misé un total de 12,4 milliards de dollars - plus que le quadruple des 2,7 milliards de dollars ayant fait l'objet de paris en 1992.
Les jeux de hasard ont toujours existé au Canada. En 1900, les tombolas étaient devenues monnaie courante dans de nombreuses collectivités canadiennes, à la suite de la modification au Code criminel pour permettre la collecte de fonds à des fins de bienfaisance. Dix ans plus tard, on légalisait les paris sur les courses de chevaux.
Durant les années 1990, les gouvernements provinciaux ont légalisé les casinos permanents et les appareils de loterie vidéo (ALV), ce qui a déclenché la plus récente frénésie du jeu. Depuis, le jeu est devenu une source de revenus pour les gouvernements : les bénéfices qu'ils en tirent (5 milliards de dollars en 2004) ont presque triplé en une seule décennie. En 2004, quelque 54 000 personnes travaillaient dans l'industrie du jeu : 86 % d'entre elles occupaient un poste à temps plein et environ la moitié étaient des femmes.
Le nombre sans cesse croissant d'endroits où l'on peut s'adonner
au jeu est révélateur - le montant annuel que les adultes
canadiens y consacrent a augmenté, passant de 128 $ en 1992 à 477 $
en 2003. Ces dépenses représentent maintenant 5,6 % de l'ensemble
des revenus du gouvernement dans toutes les provinces.
Des études indiquent que le jeu excessif est souvent associé à un certain nombre de problèmes sociaux et de santé, dont l'alcoolisme, les difficultés relationnelles, la dépression et des niveaux élevés de stress.
Selon les données de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2002, 1 adulte canadien sur 20 était susceptible d'éprouver un problème de jeu ou était un joueur compulsif. Plus de la moitié de tous les joueurs à problèmes ont essayé en vain de cesser de jouer dans la dernière année, tandis que 1 joueur sur 5 a pensé au suicide - six fois plus que chez les joueurs sans problèmes de jeu.