Indice des prix à la consommation : revue annuelle, 2024
Diffusion : 2025-01-21
160,9
2024
2,4 %
(variation annuelle)
Sur une base annuelle moyenne, l'Indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 2,4 % en 2024, en baisse par rapport à la hausse de 3,9 % enregistrée en 2023. Sans l'énergie, l'IPC annuel moyen a affiché une progression de 2,6 % en 2024, comparativement à une hausse 4,5 % en 2023.
À l'exclusion de la période d'inflation plus élevée observée durant la pandémie de COVID-19, de 2021 à 2023, l'augmentation de la moyenne annuelle en 2024 a été la plus marquée depuis 2011 (+2,9 %). Même si la moyenne de 2024 a été la plus faible depuis 2020 — année grandement touchée par la pandémie —, elle a été plus élevée que les moyennes annuelles enregistrées avant la pandémie, ce qui indique que le retour aux taux d'inflation historiques a été lent, mais constant. De manière cumulative, l'augmentation des taux d'inflation annuels depuis le début de la pandémie est attribuable à la croissance soutenue des prix.
La croissance des prix des biens ralentit considérablement, tandis que l'inflation des prix des services persiste
Les taux de croissance des prix des biens et des services ont affiché des tendances distinctes en 2024. La croissance des prix des biens a ralenti considérablement, tandis que l'inflation des prix des services a été plus persistante.
Les prix des biens ont affiché un ralentissement de la croissance en 2024; ils ont enregistré une progression de 0,3 %, alors qu'ils avaient affiché une progression de 3,2 % un an plus tôt. La croissance des prix des biens non durables a ralenti, les prix ayant augmenté de 1,3 % en 2024 après avoir crû de 4,0 % en 2023. Le ralentissement de la croissance des prix des autres produits alimentaires et boissons non alcoolisées (+3,0 %), des produits de boulangerie et produits céréaliers (+0,9 %) et des fruits, préparations à base de fruits et noix (+0,8 %) a contribué à la hausse moins prononcée en 2024.
Les prix des biens durables ont reculé de 0,9 % sur une base annuelle moyenne en 2024, et les prix d'achat de véhicules automobiles (-0,2 %), les prix des articles ménagers (-1,2 %) et les prix d'achat de médias numériques (-7,6 %) ont affiché des baisses notables.
Sur une base annuelle moyenne, les prix des services ont enregistré une hausse de 4,1 % en 2024, comparativement à une hausse de 4,6 % en 2023. La diminution des prix des services de voyage (-1,1 %) ainsi que l'augmentation moins marquée des prix de l'entretien et des réparations par le propriétaire (+1,8 %) et des aliments achetés dans un restaurant avec service aux tables (+3,3 %) ont contribué le plus au ralentissement de la croissance observé en 2024.
Toutes les composantes principales ont affiché de plus faibles hausses des prix en 2024 qu'en 2023, sauf celles des transports (+1,6 %) et du logement (+5,7 %), qui ont affiché des hausses plus importantes, et celles des vêtements et chaussures (-3,2 %) et des dépenses courantes, de l'ameublement et de l'équipement du ménage (-1,0 %), qui ont enregistré des reculs.
Les prix dans les épiceries demeurent élevés, mais leur croissance ralentit
Bien que les prix dans les épiceries soient demeurés élevés, l'augmentation des prix des aliments achetés en magasin a été moins importante en 2024 (+2,2 %) qu'en 2023 (+7,8 %). Notamment, presque tous les indices des prix des aliments ont enregistré un ralentissement de la croissance ou une baisse en 2024. Parallèlement, l'indice des prix des autres graisses et huiles comestibles a affiché la plus forte progression, à savoir une hausse de 13,3 %, qui représentait un ralentissement de la croissance par rapport à 2023 (+17,1 %), alors que l'indice des prix des oranges (-7,9 %) a enregistré le recul le plus important.
Les facteurs exerçant une pression à la hausse sur les prix des aliments ont eu une incidence moins prononcée en 2024. Les contraintes relatives à la chaîne d'approvisionnement observées durant la pandémie se sont atténuées, ce qui a donné lieu à une baisse des prix des entrées dans l'agriculture et des prix des services de camionnage pour autrui. Les tendances météorologiques extrêmes dans les régions productrices, ainsi que d'autres facteurs, y compris les éclosions de maladies comme la grippe aviaire, ont également eu une plus petite incidence sur les prix en 2024 qu'en 2023.
La croissance de l'indice du coût de l'intérêt hypothécaire ralentit, tandis que celle des prix des loyers s'accélère
Sur une base annuelle moyenne, la composante du logement a progressé de 5,7 % en 2024, alors qu'elle avait affiché une hausse de 5,6 % en 2023. La hausse des taux d'emprunt — qui s'est amorcée en mars 2022, puis a commencé à ralentir en juin 2024 — a eu une incidence sur la composante du logement en 2024.
Les prix des loyers ont affiché une augmentation plus importante en 2024 (+8,2 %) qu'en 2023 (+6,5 %). Entre autres facteurs, l'augmentation des taux d'emprunt, qui peut représenter un obstacle à l'accession à la propriété, et la croissance de la population ont exercé une pression à la hausse sur les prix des loyers. La Nouvelle-Écosse a été la seule province à enregistrer un ralentissement de la croissance des prix des loyers en 2024 (+7,9 %) par rapport à 2023 (+10,1 %).
Même si les taux d'intérêt demeurent élevés par rapport à la période prépandémie, leur croissance a commencé à ralentir au milieu de 2024. Le ralentissement a contribué à la hausse moins marquée de l'indice du coût de l'intérêt hypothécaire en 2024 (+20,1 %) qu'en 2023 (+28,5 %), les prêts hypothécaires ayant été obtenus ou renouvelés à des taux d'intérêt plus bas.
Les prix progressent dans la composante des transports
Sur une base annuelle moyenne, la croissance de la composante des transports s'est accélérée en 2024 (+1,6 %) par rapport à 2023 (+0,9 %).
L'accélération de la croissance a été principalement attribuable aux prix de l'essence, qui ont diminué dans une moindre mesure en 2024 (-0,2 %) qu'en 2023 (-7,6 %). La baisse plus faible s'explique en partie par un effet de glissement annuel découlant des tensions géopolitiques et de l'incertitude quant à la production et la consommation à l'échelle mondiale.
Les primes d'assurance de véhicules automobiles (+8,1 %) et les frais d'immatriculation de véhicules automobiles (+1,1 %) ont également contribué à la croissance plus marquée des prix en 2024.
La diminution de l'indice des prix d'achat de véhicules automobiles (-0,2 %) a contrebalancé une partie des pressions à la hausse exercées sur les prix en 2024. La hausse moins importante des prix des pièces, de l'entretien et de la réparation de véhicules automobiles (+3,0 %) a également exercé une pression à la baisse sur les prix.
Faits saillants régionaux
Sur une base annuelle moyenne, la croissance des prix a ralenti dans toutes les provinces en 2024, comparativement à 2023.
De toutes les provinces, c'est le Manitoba (+1,1 %) qui a affiché le ralentissement le plus marqué en 2024. La baisse des prix de l'essence (-13,6 %), principalement attribuable à l'exonération de la taxe provinciale sur le carburant, a contribué au ralentissement de la croissance des prix dans cette province.
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Note aux lecteurs
Le présent communiqué examine la variation en pourcentage de l'Indice des prix à la consommation (IPC) annuel moyen de 2023 à 2024.
Les indices annuels moyens s'obtiennent en calculant la moyenne des 12 valeurs mensuelles de l'indice selon l'année civile. Il ne faut pas confondre les variations annuelles moyennes en pourcentage avec la variation sur 12 mois en pourcentage, qui est publiée chaque mois au moment de la diffusion de l'IPC. Contrairement à la variation annuelle moyenne, la variation sur 12 mois permet de comparer le niveau de l'indice mensuel avec celui du même mois de l'année précédente.
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