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Près de la moitié des Canadiens déclarent avoir un fort sentiment d'appartenance à leur collectivité locale

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Diffusion : 2022-08-19

En 2021 et 2022, près de la moitié des personnes au Canada (47 %) ont déclaré avoir un fort sentiment d'appartenance à leur collectivité. Ce pourcentage était inférieur chez les jeunes de 15 à 34 ans (oscillant entre 37 % et 44 %) et chez les personnes LGBTQ2+ (36 %), entre autres.

L'établissement de relations et de réseaux sociaux est essentiel au développement d'un sentiment d'appartenance à une collectivité au sens large, pour veiller à ce que nous nous sentions connectés les uns aux autres et que nous ayons le soutien dont nous avons besoin lorsque nous en avons besoin. Cela fait d'un fort sentiment d'appartenance à une collectivité locale un indicateur important de l'intégration sociale. Le fort sentiment d'appartenance est également associé à des indicateurs positifs de la qualité de vie, comme le fait d'être plus optimiste quant à l'avenir et d'avoir une meilleure santé physique et mentale.

Pour examiner les facteurs associés à un fort sentiment d'appartenance à une collectivité locale, un indicateur clé du Cadre de qualité de vie pour le Canada, quatre vagues de l'Enquête sociale canadienne menées du 6 août 2021 au 5 juin 2022 ont été regroupées pour rendre compte des expériences des Canadiens pendant la pandémie de COVID-19.

Les personnes confrontées à des défis sociaux et économiques sont moins susceptibles d'avoir un fort sentiment d'appartenance à leur collectivité locale

La pandémie a bouleversé la vie de la plupart des Canadiens, et bon nombre d'entre eux sont confrontés à des situations sociales et économiques persistantes ou qui se détériorent, telles que des expériences de discrimination et l'insécurité d'emploi. Les données révèlent que certains de ces défis et obstacles relatifs à l'inclusion sociale peuvent être associés à un moins fort sentiment d'appartenance à la collectivité locale. Par exemple, les Canadiens qui ont été victimes de discrimination ou de traitement injuste au cours des cinq dernières années étaient moins susceptibles d'avoir un fort sentiment d'appartenance à leur collectivité locale (38 %) que ceux n'ayant pas déclaré avoir subi de telles expériences (51 %).

De même, comparativement à ceux occupant un emploi rémunéré ou travaillant à leur propre compte (45 %) ou à ceux faisant du bénévolat comme activité principale (69 %), une plus petite proportion de Canadiens qui étaient à la recherche d'un travail rémunéré au cours de la semaine précédant leur participation à l'enquête avaient un fort sentiment d'appartenance à leur collectivité locale (35 %).

Dans le même ordre d'idées, 36 % des personnes vivant dans des ménages qui ont éprouvé des difficultés financières pour répondre aux besoins fondamentaux de leur ménage pendant la pandémie avaient un fort sentiment d'appartenance à leur collectivité locale, comparativement à 49 % de celles vivant dans des ménages qui n'ont éprouvé aucune difficulté financière.

Le fait d'éprouver un fort sentiment d'appartenance à une collectivité locale est plus répandu dans les régions rurales et dans certaines provinces

Une plus grande proportion de résidents des régions rurales avaient un fort sentiment d'appartenance à leur collectivité locale (56 %), comparativement à leurs homologues vivant en milieu urbain (45 %). L'écart était plus marqué à Terre-Neuve-et-Labrador (65 % pour les résidents des régions rurales et 48 % pour ceux des régions urbaines) qu'en Ontario (55 % pour les résidents des régions rurales et 44 % pour ceux des régions urbaines).

Comparativement aux autres provinces, la proportion de personnes déclarant avoir un fort sentiment d'appartenance à leur collectivité locale était moins élevée en Ontario (45 %) et au Québec (46 %), et plus élevée à Terre-Neuve-et-Labrador (55 %) et en Saskatchewan (53 %). Certaines de ces variations provinciales peuvent être attribuables à des différences dans la composition rurale-urbaine de ces provinces, ainsi qu'aux structures par âge, à des facteurs socioculturels et à d'autres caractéristiques démographiques.

Les jeunes Canadiens et les personnes LGTBQ2+ sont moins susceptibles d'avoir un fort sentiment d'appartenance à leur collectivité locale

La proportion de personnes déclarant avoir un fort sentiment d'appartenance à leur collectivité locale était nettement plus faible parmi certains segments de la population. Les jeunes Canadiens, ceux âgés de 15 à 24 ans (44 %) et surtout ceux âgés de 25 à 34 ans (37 %), étaient moins susceptibles d'éprouver un fort sentiment d'appartenance à leur collectivité locale, comparativement aux Canadiens âgés de 35 à 64 ans (47 %), de 65 à 74 ans (53 %) et de 75 ans et plus (57 %). En ce qui concerne les différences entre les genres, une plus faible proportion d'hommes âgés de 15 à 24 ans (43 %) avaient un fort sentiment d'appartenance à leur collectivité locale, comparativement à leurs homologues de genre féminin (46 %). Cependant, cette tendance était inversée chez les personnes âgées de 65 à 74 ans (54 % pour les hommes et 51 % pour les femmes) et de 75 ans et plus (58 % pour les hommes et 56 % pour les femmes).

Dans l'ensemble, 36 % des personnes LGBTQ2+, c'est-à-dire les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers, bispirituelles, ou qui utilisent d'autres termes liés à la diversité de genre ou à la diversité sexuelle, avaient un fort sentiment d'appartenance à leur collectivité locale. On n'a observé aucune variation du sentiment d'appartenance parmi les personnes LGBTQ2+ en fonction de l'orientation sexuelle (p. ex. lesbienne, gaie, bisexuelle ou autre). En revanche, 47 % des personnes n'étant pas LGBTQ2+ avaient un fort sentiment d'appartenance à leur collectivité locale. Cette différence était notable parmi les jeunes Canadiens âgés de 15 à 24 ans, où 32 % des personnes LGBTQ2+ et 46 % de celles n'étant pas LGBTQ2+ avaient un fort sentiment d'appartenance à leur collectivité locale.

Le sentiment d'appartenance à une collectivité locale varie selon le groupe racisé

La proportion de personnes déclarant un fort sentiment d'appartenance à une collectivité locale variait d'un groupe racisé à l'autre. Par exemple, les Canadiens sud-asiatiques (59 %), philippins (57 %), arabes (54 %) et noirs (51 %) étaient plus susceptibles d'avoir un fort sentiment d'appartenance à leur collectivité locale que les Canadiens qui n'appartenaient pas à un groupe racisé et qui n'étaient pas autochtones (46 %).

Par contre, les Canadiens coréens (24 %), chinois (36 %) et asiatiques du Sud-Est (38 %) étaient moins susceptibles d'avoir un fort sentiment d'appartenance à leur collectivité locale. Cette constatation concorde avec les recherches antérieures, qui montrent que certains groupes racisés sont plus susceptibles d'avoir un fort sentiment d'appartenance à leur collectivité locale. Des analyses plus approfondies seront nécessaires afin de mieux comprendre cette variation.

Les immigrants sont plus susceptibles d'avoir un fort sentiment d'appartenance à leur collectivité locale

Comparativement aux personnes nées au Canada (46 %), les immigrants récents — c'est-à-dire les immigrants arrivés au cours des cinq dernières années (50 %) — et les immigrants arrivés au Canada il y a plus de cinq ans (48 %) étaient plus susceptibles d'avoir un fort sentiment d'appartenance à leur collectivité locale. Malgré les défis économiques et sociaux particuliers auxquels ils ont été confrontés pendant la pandémie, les immigrants peuvent tout de même s'établir dans des régions où ils reçoivent le soutien d'organisations d'accueil des immigrants ou de groupes communautaires culturels.

Selon ce rapport, les facteurs sociaux, économiques et démographiques étaient associés au fait d'éprouver un fort sentiment d'appartenance à une collectivité locale. De futures recherches reposant sur les données de l'Enquête sociale canadienne viseront à suivre cet indicateur et d'autres indicateurs du Cadre de qualité de vie pour le Canada tout au long de la période de reprise suivant la pandémie et à examiner l'interaction entre ces facteurs et d'autres.


  Note aux lecteurs

Pour la présente diffusion, les quatre vagues suivantes de l'Enquête sociale canadienne (ESC) ont été regroupées :

ESC – Bien-être, activités et perception du temps (menée du 6 août au 18 septembre 2021);

ESC – Bien-être, travail non rémunéré et temps passé en famille (menée du 26 octobre au 7 décembre 2021);

ESC – Bien-être et relations familiales (menée du 28 janvier au 13 mars 2022);

ESC – Bien-être, valeurs partagées et confiance (menée du 22 avril au 5 juin 2022), diffusée aujourd'hui.

L'ESC permet de recueillir des renseignements sur divers sujets sociaux, comme la santé, le bien-être, les répercussions de la pandémie de COVID-19, les changements dans le ménage, l'équilibre travail-vie personnelle, l'emploi du temps, les intentions d'avoir des enfants et les changements dans l'état des relations.

Le sentiment d'appartenance à une collectivité locale a été mesuré au moyen de la question suivante dans l'ESC : « Comment décririez-vous votre sentiment d'appartenance à votre communauté locale? » Les réponses « très fort » ou « plus ou moins fort » ont été utilisées dans ce rapport pour indiquer le fait d'avoir « un fort sentiment d'appartenance à une collectivité locale ».

Les difficultés financières ont été mesurées au moyen de la question suivante de l'ESC : « Au cours des 12 derniers mois, à quel point était-il difficile ou facile pour votre ménage de répondre financièrement à ses besoins en matière de transport, de logement, de nourriture ou de vêtements et d'effectuer d'autres dépenses nécessaires? » Les réponses « très difficile » ou « difficile » ont été utilisées dans le présent rapport pour indiquer le fait « d'éprouver des difficultés financières ».

Les régions urbaines comprennent les centres de population ayant une concentration démographique d'au moins 1 000 habitants et une densité de population de 400 habitants ou plus au kilomètre carré, selon les chiffres de population du recensement actuel. Toutes les régions situées à l'extérieur des centres de population sont classées dans la catégorie des régions rurales.

L'objectif de l'ESC est de mieux comprendre rapidement les enjeux sociaux en menant des enquêtes sur divers sujets tous les trois mois. Statistique Canada tient à remercier toutes les personnes au Canada qui ont pris le temps de répondre aux questions.

Dans le présent communiqué, le terme « Canadiens » désigne les personnes qui résident au Canada, sans égard au statut de citoyenneté.

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