Enquête sur la population active, août 2020
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Diffusion : 2020-09-04
Contexte : Les restrictions liées à la COVID-19 continuent d'être assouplies
Les résultats de l'Enquête sur la population active (EPA) d'août rendent compte de la situation du marché du travail pendant la semaine allant du 9 au 15 août, cinq mois après le début de la crise économique liée à la COVID-19. À la mi-août, les restrictions en matière de santé publique avaient été considérablement assouplies partout au pays et davantage d'entreprises et de lieux de travail avaient rouvert.
Évaluation du marché du travail alors que la levée des restrictions liées à la COVID-19 se poursuit
La présente diffusion de l'EPA continue d'intégrer les concepts uniformisés à l'échelle internationale concernant l'emploi et le chômage à des indicateurs supplémentaires pour aider à saisir toute la portée des répercussions de la COVID-19 sur le marché du travail alors que les restrictions sont assouplies.
Une série d'améliorations ont continué d'être apportées à l'EPA en août, y compris des questions supplémentaires sur le travail à domicile, les adaptations du lieu de travail et la capacité financière. De nouvelles questions ont été ajoutées concernant le retour au lieu de travail habituel et la réception d'une aide financière fédérale liée à la COVID-19.
Pour la deuxième fois, ce communiqué comprend également des renseignements sur les conditions du marché du travail des groupes de population désignés comme minorités visibles. Grâce à l'ajout d'une nouvelle question et à la mise en place de nouvelles méthodes statistiques, l'EPA est maintenant en mesure d'examiner plus en profondeur les effets de la crise économique liée à la COVID-19 sur divers groupes de Canadiens.
Les données de l'EPA sont fondées sur un échantillon de plus de 50 000 ménages. En août, Statistique Canada a continué de protéger la santé et la sécurité des Canadiens en ajustant les processus des opérations d'enquête. Nous sommes profondément reconnaissants de la participation à l'enquête d'un grand nombre de Canadiens. Leur collaboration soutenue nous permet de continuer à dresser un portrait actuel et précis du marché du travail canadien et de la performance économique du Canada.
La reprise de l'emploi se poursuit en août
L'emploi a progressé de 246 000 (+1,4 %) en août après avoir augmenté de 419 000 (+2,4 %) en juillet. Cette progression, combinée avec la hausse de 1,2 million enregistrée en mai et en juin, a porté l'emploi à 1,1 million (-5,7 %) de son niveau observé en février avant la COVID-19.
Le nombre de Canadiens qui étaient en emploi mais qui ont travaillé moins de la moitié de leurs heures habituelles pour des raisons probablement liées à la COVID-19 a diminué de 259 000 (-14,6 %) en août. Combiné avec les baisses enregistrées en mai, juin et juillet, ce recul a ramené les absences liées à la COVID-19 à 713 000 (+88,3 %) au-dessus du niveau observé en février.
Au cours de la semaine allant du 9 au 15 août, le nombre total de travailleurs canadiens touchés par la crise économique liée à la COVID-19 s'est établi à 1,8 million. En avril, ce nombre a atteint un sommet inégalé de 5,5 millions, et comprenait une baisse d'emploi de 3,0 millions ainsi qu'une augmentation de 2,5 millions des absences de travail associées à la COVID-19.
Le nombre de Canadiens travaillant à domicile diminue pour un quatrième mois consécutif
En avril, au plus fort de la crise économique liée à la COVID-19, 3,4 millions de Canadiens qui ont travaillé leurs heures habituelles se sont adaptés aux restrictions en matière de santé publique en commençant à travailler à partir de leur domicile. Ce nombre a diminué chaque mois depuis mai, lorsque l'assouplissement graduel des restrictions en matière de santé publique a commencé, et s'est établi à 2,5 millions en août.
Parmi les Canadiens ayant travaillé leurs heures habituelles en août, le nombre total ayant travaillé à partir de leur domicile a diminué de près de 300 000 par rapport à juillet, tandis que le nombre ayant travaillé à un endroit autre que leur domicile a augmenté de près de 400 000.
L'emploi des hommes et des femmes du principal groupe d'âge actif se rapproche des niveaux observés avant la crise économique
L'emploi a progressé plus rapidement chez les femmes (+150 000; +1,8 %) que chez les hommes (+96 000; +1,0 %) pour un troisième mois consécutif en août.
Les hommes du principal groupe d'âge actif (de 25 à 54 ans) ont été les moins touchés par la crise économique, et leur niveau d'emploi enregistré en août a atteint 96,6 % du niveau observé en février. L'emploi chez les femmes du principal groupe d'âge actif — qui a été durement touché par la crise économique et qui a été plus lent à se redresser — a atteint 95,6 % des niveaux observés avant la pandémie, tandis que l'emploi chez les travailleurs âgés de 55 ans et plus a atteint 94,5 % des niveaux observés avant la COVID-19.
Les jeunes (âgés de 15 à 24 ans) ont été les plus touchés par la crise économique et sont demeurés les plus éloignés de leur niveau d'emploi de février; tant les jeunes hommes que les jeunes femmes ont enregistré un niveau d'emploi se situant à 84,7 % des niveaux observés en février.
La croissance de l'emploi se concentre dans le travail à temps plein
La croissance de l'emploi enregistrée en août est entièrement survenue dans le travail à temps plein, qui a augmenté de 206 000 (+1,4 %), tandis que le nombre de travailleurs à temps partiel a peu varié.
Néanmoins, l'emploi à temps plein s'est situé à 93,9 % des niveaux observés avant la pandémie en août, comparativement à 96,1 % pour le travail à temps partiel. Au cours des mois précédant la crise économique liée à la COVID-19, l'emploi à temps plein avait atteint des sommets, tandis que l'emploi à temps partiel était relativement stable. Par rapport à 12 mois plus tôt, l'emploi à temps plein a reculé de 5,4 % en août, tandis que l'emploi à temps partiel a diminué de 5,1 %.
Le travail autonome recule pour la première fois depuis avril
Pour les travailleurs autonomes canadiens, la crise économique liée à la COVID-19 et la relance graduelle subséquente de l'économie ont eu un effet plus important sur le total des heures travaillées que sur l'emploi. De février à avril, les travailleurs autonomes ont connu des pertes d'emplois relativement modestes (-79 000; -2,7 %) par rapport aux employés (-2,9 millions; -18,0 %), mais une plus forte baisse du total de leurs heures travaillées (-41,9 % par rapport à -25,1 %). Alors que l'emploi global se redressait entre avril et juillet, le nombre de travailleurs autonomes a peu varié, mais le total de leurs heures travaillées a augmenté de façon notable pour atteindre, en juillet, 82,1 % du niveau observé avant la COVID-19.
En août, le travail autonome a diminué pour la première fois depuis avril, en baisse de 58 000 (-2,1 %). Ce recul est principalement attribuable à la baisse du nombre de travailleurs autonomes indépendants, c'est-à-dire ceux qui ne comptent aucun employé (données non désaisonnalisées). En août, 24,2 % des travailleurs autonomes indépendants ont travaillé moins de la moitié de leurs heures habituelles, ce qui représente une proportion beaucoup plus élevée que celle des employés (5,7 %), mais une amélioration par rapport à la proportion de 54,5 % enregistrée en avril (données non désaisonnalisées).
Le taux de chômage continue de baisser, tandis que l'activité sur le marché du travail reprend
Le taux de chômage a diminué de 0,7 point de pourcentage pour s'établir à 10,2 % en août. En raison de la crise économique liée à la COVID-19, le taux de chômage a plus que doublé, passant de 5,6 % en février à un sommet inégalé de 13,7 % en mai. À titre de comparaison, pendant la récession de 2008-2009, le taux de chômage est passé d'un creux de 6,2 % en octobre 2008 à un sommet de 8,7 % en juin 2009. Il a alors fallu environ neuf ans pour que le taux de chômage revienne à son taux d'avant la récession.
En août, la diminution la plus forte du taux de chômage a été observée chez les femmes du principal groupe d'âge actif (de 25 à 54 ans), en baisse de 1,2 point de pourcentage pour s'établir à 7,5 % — ce qui représente le taux de chômage le plus bas parmi tous les principaux groupes d'âge. Cette baisse est en grande partie attribuable à la croissance de l'emploi, le taux d'activité global étant inchangé par rapport à juillet. Le taux de chômage chez les hommes du principal groupe d'âge actif a diminué de 0,7 point de pourcentage pour s'établir à 8,1 %; cette baisse découle aussi de la croissance de l'emploi, leur activité sur le marché du travail étant presque inchangée.
Le nombre de Canadiens au chômage a diminué pour un troisième mois consécutif, en baisse de 137 000 (-6,3 %) en août, pour passer à un peu plus de 2,0 millions. Néanmoins, ce chiffre est nettement supérieur au sommet précédent de 1,7 million enregistré en novembre 1992 pendant la récession du début des années 1990.
Au cours d'un mois donné, la variation nette du chômage correspond à la différence entre le nombre de personnes qui deviennent chômeurs et le nombre de personnes qui sortent du chômage, soit parce qu'elles commencent un emploi, soit parce qu'elles quittent la population active. En août, 864 000 Canadiens ont quitté le chômage, alors que 725 000 sont devenus chômeurs. La majorité des Canadiens qui ont quitté le chômage ont commencé à travailler (58,3 %), tandis que la plupart de ceux qui sont devenus chômeurs en août (+59,2 %) étaient inactifs en juillet.
Les mises à pied temporaires continuent de diminuer pour se rapprocher des niveaux observés avant la COVID-19
Il y a trois grandes catégories de chômeurs : ceux mis à pied temporairement qui s'attendent à retourner à leur ancien emploi au cours des six prochains mois, ceux qui ne s'attendent pas à retourner à leur ancien emploi et qui cherchent du travail, et ceux qui ont une entente confirmant le début d'un nouvel emploi au cours des quatre prochaines semaines.
Le nombre de Canadiens mis à pied temporairement a augmenté pour passer de 99 000 en février à un sommet inégalé de 1,2 million en avril, avant de baisser pour se situer à 460 000 en juillet. En août, le nombre de Canadiens mis à pied temporairement a continué de diminuer de façon prononcée, reculant de moitié (-49,9 %) pour s'établir à 230 000.
La variation nette du nombre de personnes mises à pied temporairement correspond à la différence entre le nombre de personnes devenues chômeurs à la suite d'une mise à pied temporaire et le nombre de personnes qui quittent cette situation pour commencer un emploi, pour chercher un nouvel emploi ou pour sortir de la population active. Un peu plus du tiers des personnes qui étaient en mise à pied temporaire en juillet ont commencé un emploi en août, tandis qu'environ un sixième ont commencé à chercher du travail et un sixième ont quitté la population active (données non désaisonnalisées).
Le nombre de personnes à la recherche d'un emploi augmente pour un sixième mois consécutif
En août, 1,8 million de Canadiens étaient à la recherche d'un emploi par suite d'une hausse de 93 000 (+5,4 %) au cours du mois et d'une augmentation totale de 782 000 (+75,6 %) depuis février. À titre de comparaison, le nombre de personnes à la recherche d'un emploi a augmenté de 403 000 (+40,0 %) pendant la récession de 2008-2009.
Le profil des personnes à la recherche d'un emploi en août reflète les répercussions persistantes de la crise économique liée à la COVID-19 sur le marché du travail. Par rapport à un an plus tôt, les personnes à la recherche d'un emploi en août qui avaient travaillé au cours des 12 mois précédents étaient plus susceptibles d'avoir travaillé pour la dernière fois dans les secteurs les plus touchés par la COVID-19, y compris l'information, la culture et les loisirs, les services d'hébergement et de restauration ainsi que le transport et l'entreposage (données non désaisonnalisées). Comparativement à 12 mois plus tôt, les personnes à la recherche d'un emploi en août 2020 étaient plus susceptibles d'être des jeunes (33,7 % par rapport à 29,5 %).
Des écarts entre les sexes persistent dans le taux d'activité
La population active — le nombre de personnes classées dans les catégories « personnes occupées » ou « chômeurs » — a progressé de 109 000 (+0,5 %) en août, ce qui représente la quatrième hausse mensuelle consécutive. Le nombre de personnes actives sur le marché du travail a augmenté de 72 000 (+0,8 %) chez les femmes et de 37 000 (+0,4 %) chez les hommes.
Le taux d'activité — la population active en proportion de la population âgée de 15 ans et plus — a augmenté pour atteindre 64,6 % en août, se situant à 0,9 point de pourcentage de son niveau observé avant la COVID-19 (65,5 %).
Le taux d'activité n'a pas varié en août, tant chez les hommes que chez les femmes du principal groupe d'âge actif. Chez les hommes de ce groupe d'âge, le taux s'est situé à 0,2 point de pourcentage de son niveau observé avant la COVID-19 (90,9 % par rapport à 91,1 %), tandis que chez les femmes, il était de 1,3 point de pourcentage inférieur à celui enregistré en février (82,1 % comparativement à 83,4 %). Cela montre que les femmes continuent d'exercer des activités non liées à un emploi — y compris s'occuper d'enfants et d'autres membres de la famille — à un taux plus élevé qu'avant la COVID-19.
En août, le taux d'activité des jeunes hommes âgés de 15 à 24 ans avait pratiquement atteint son niveau observé avant la COVID-19 (64,6 % par rapport à 64,2 %). Chez les jeunes femmes, le taux d'activité est demeuré inférieur à celui enregistré en février (63,1 % comparativement à 65,1 %).
Le nombre de personnes qui veulent travailler mais ne cherchent pas d'emploi demeure stable
Le nombre de personnes qui voulaient travailler mais qui n'ont pas cherché d'emploi a peu varié en août. Si ces personnes avaient été comptées parmi les chômeurs, le taux de chômage ajusté se serait établi à 13,0 %. Le taux de chômage ajusté était de 13,8 % en juillet et de 7,3 % en février.
Le taux de sous-utilisation de la main-d'œuvre continue de baisser
La sous-utilisation de la main-d'œuvre survient lorsque des personnes qui pourraient potentiellement travailler ne travaillent pas ou lorsque des personnes pourraient travailler plus d'heures que le nombre d'heures qu'elles travaillent. Le « taux de sous-utilisation de la main-d'œuvre » combine les chômeurs, les personnes inactives qui voulaient travailler mais qui n'ont pas cherché d'emploi, et les personnes en emploi qui ont travaillé moins de la moitié de leurs heures habituelles pour des raisons probablement liées à la COVID-19.
En raison de la crise économique liée à la COVID-19, la sous-utilisation de la main-d'œuvre a atteint un sommet de 36,1 % en avril. En juillet, alors que la reprise économique se poursuivait, elle a diminué pour passer à 22,4 %. En août, la sous-utilisation de la main-d'œuvre a continué de baisser pour passer à 20,3 %, mais elle est demeurée considérablement plus élevée que les niveaux observés avant la pandémie (11,2 % en février).
Bien qu'il ait été semblable pour les hommes et les femmes avant la pandémie de COVID-19, le taux de sous-utilisation de la main-d'œuvre est plus élevé pour les femmes depuis février. En août, il est demeuré légèrement plus élevé chez les femmes (21,0 %) que chez les hommes (19,7 %). Le taux de sous-utilisation de la main-d'œuvre chez les jeunes a atteint 32,5 % en août, en baisse par rapport au sommet de 51,8 % enregistré en mai, mais encore au-dessus des niveaux observés avant la COVID-19 (15,9 %).
Des différences persistent dans les conditions du marché du travail de divers groupes de Canadiens
Dans le cadre de l'engagement continu de Statistique Canada d'aider à comprendre les effets de la COVID-19 sur divers groupes de Canadiens, une nouvelle question a été ajoutée à l'Enquête sur la population active de juillet pour demander aux répondants âgés de 15 à 69 ans d'indiquer les groupes de population auxquels ils appartiennent. Ces nouveaux renseignements serviront régulièrement à jeter de la lumière sur les conditions changeantes du marché du travail des groupes de population désignés comme minorités, y compris la mesure dans laquelle celles-ci sont influencées par les conditions régionales et sectorielles.
Le chômage demeure élevé chez les Canadiens arabes, noirs et asiatiques du Sud-Est en août
Comme en juillet, le taux de chômage national enregistré en août (11,1 % pour la population âgée de 15 à 69 ans, données non désaisonnalisées) masque des écarts importants entre les groupes de population. Par exemple, les Canadiens arabes (17,9 %), noirs (17,6 %) et asiatiques du Sud-Est (16,6 %) ont continué d'enregistrer des taux de chômage considérablement plus élevés que ceux des Canadiens qui n'appartenaient pas à un groupe de population désigné comme minorité visible et qui ne s'identifiaient pas comme Autochtones (9,4 %, données non désaisonnalisées).
Le taux de chômage des Canadiens sud-asiatiques a reculé de 2,9 points de pourcentage en août pour s'établir à 14,9 % (données non désaisonnalisées). La moitié (49,9 %) des Canadiens sud-asiatiques vivent dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Toronto, une région qui a enregistré une forte croissance de l'emploi (+121 000; +3,8 %) et qui a été à l'origine de près de la moitié des hausses mensuelles totales de l'emploi observées en août.
Le taux d'emploi des immigrants très récents augmente en raison de l'immigration à la baisse
Le taux d'emploi des immigrants très récents (cinq ans ou moins) a augmenté pour un quatrième mois consécutif, en hausse de 2,2 points de pourcentage pour atteindre 62,7 % (données non désaisonnalisées) en août. L'augmentation est essentiellement attribuable à la réduction continue de la taille de ce groupe de population, qui découle de la baisse du nombre de nouveaux immigrants en raison de la COVID-19.
En août, le taux d'emploi a aussi augmenté chez les immigrants établis depuis plus de cinq ans (en hausse de 1,6 point de pourcentage pour atteindre 56,1 %) et chez les personnes nées au Canada (en hausse de 0,4 de pourcentage pour s'élever à 59,5 %). Parmi les trois groupes, le taux d'emploi des immigrants très récents était le plus près des niveaux observés avant la pandémie (en baisse de 1,5 point de pourcentage), suivis de celui des personnes nées au Canada (en baisse de 1,9 point de pourcentage) et de celui des immigrants établis depuis plus de cinq ans (en baisse de 3,2 points de pourcentage).
L'emploi recule chez les Autochtones
L'emploi chez les Autochtones vivant hors réserve a diminué de 1,8 % (-9 700) de juillet à août, tandis que l'emploi chez les Canadiens non autochtones a augmenté de 1,3 % (+223 000) (données non désaisonnalisées). En août, l'emploi chez les Autochtones s'est situé à 91,4 % de son niveau observé en février, comparativement à 96,7 % chez les Canadiens non autochtones.
La croissance de l'emploi enregistrée dans le secteur des services dépasse celle observée dans le secteur des biens
En août, l'emploi a continué d'augmenter à un rythme plus rapide dans le secteur des services (+218 000; +1,5 %) par rapport au secteur des biens (+28 000; +0,7 %). L'emploi a atteint 94,4 % de son niveau observé en février avant la COVID-19 dans le secteur des services, comparativement à 93,8 % dans le secteur des biens.
La croissance de l'emploi dans le secteur des services est principalement attribuable aux hausses enregistrées dans les services d'enseignement, dans les services d'hébergement et de restauration ainsi que dans les « autres services ». Dans le secteur des biens, les augmentations enregistrées dans la fabrication ont été en partie contrebalancées par les baisses observées dans les ressources naturelles.
La reprise de l'emploi ralentit dans les services d'hébergement et de restauration et dans le commerce de détail
Les services d'hébergement et de restauration ainsi que le commerce de détail ont été parmi les secteurs les plus durement touchés au début de la crise économique liée à la COVID-19. En avril, l'emploi dans les services d'hébergement et de restauration avait diminué de moitié (-50,0 %) par rapport à son niveau observé avant la pandémie, tandis que dans le commerce de détail, il avait reculé pour se situer à 77,1 % de son niveau observé avant la COVID-19. À compter de mai, l'emploi a progressé dans les deux secteurs alors qu'un grand nombre de provinces ont commencé à relancer leur économie.
L'emploi dans les services d'hébergement et de restauration a progressé de 18,4 % par mois en moyenne de mai à juillet. En août, toutefois, la croissance dans le secteur a ralenti pour s'établir à 5,3 % (+49 000). En dépit de ces récentes hausses, l'emploi dans les services d'hébergement et de restauration s'est établi à 78,9 % de son niveau observé en février. Le mois d'août a été le cinquième mois complet de restrictions en matière de voyages internationaux, qui continuent d'avoir des répercussions sur les secteurs qui dépendent étroitement du tourisme.
Le nombre de personnes en emploi dans le commerce de détail a légèrement augmenté de 0,7 % (+14 000) en août, après avoir enregistré des hausses mensuelles moyennes de 6,3 % au cours des trois mois précédents. L'emploi dans le commerce de détail a atteint 93,4 % de son niveau observé avant la COVID-19, mais il s'est situé un peu au-dessous du taux de reprise de l'emploi total (94,3 %).
Bien que l'emploi soit demeuré en deçà des niveaux observés avant la COVID-19, les ventes au détail enregistrées en juin ont été supérieures à celles de février et elles devraient continuer d'augmenter en juillet, selon les estimations provisoires. Cela met en évidence des changements structurels potentiels au sein du secteur puisque les employeurs ont été en mesure d'augmenter leurs ventes malgré une diminution de leur effectif.
L'emploi dans les services d'enseignement enregistre une hausse marquée alors que des mesures d'encadrement du retour à l'école sont mises en œuvre
L'emploi a progressé de 51 000 (+3,9 %) dans les services d'enseignement en août pour atteindre 97,6 % de son niveau observé avant la pandémie. Il s'agit de la quatrième hausse mensuelle consécutive de l'emploi dans ce secteur, et de l'augmentation la plus marquée depuis avril, au moment où l'emploi a diminué pour se situer à 88,5 % de son niveau observé avant la pandémie. En prévision du retour à l'école de milliers d'élèves en août et en septembre, presque tous les travailleurs des services d'enseignement (99,2 %) ont indiqué qu'ils avaient mis en place des mesures pour réduire le risque d'exposition à la COVID-19, comme des protocoles de distanciation physique et l'accès à de l'équipement de protection individuelle, ou que leur employeur l'avait fait.
L'assouplissement continu des restrictions liées à la COVID-19 entraîne une hausse de l'emploi dans les « autres services », y compris dans les services de soins personnels
Le nombre de personnes en emploi dans le secteur des « autres services » a augmenté de 38 000 (+5,2 %) en août pour atteindre 94,0 % de son niveau observé avant la COVID-19. Ce secteur comprend les établissements de services de soins personnels, comme les salons de coiffure et les salons de beauté, qui ont progressivement rouvert partout au Canada au cours de l'été.
La fabrication enregistre la croissance de l'emploi la plus marquée dans le secteur des biens
La croissance de l'emploi observé dans le secteur des biens a été presque entièrement attribuable au secteur de la fabrication (+29 000; +1,8 %) en août, et les hausses se sont concentrées en Ontario, au Québec et en Colombie-Britannique. L'emploi dans la fabrication a atteint 95,3 % de son niveau observé avant la COVID-19.
Les plus récents résultats de l'Enquête canadienne sur la situation des entreprises indiquent qu'en juin, près du quart des entreprises du secteur de la fabrication prévoyaient d'ajouter d'autres employés à leur effectif au cours des trois prochains mois.
Par ailleurs, le nombre de personnes en emploi dans le secteur des ressources naturelles a diminué de 9 000 (-3,0 %), et l'Alberta a enregistré la baisse la plus prononcée (-7 000; -5,0 %). Les dépenses en immobilisations dans les industries de l'extraction de pétrole et de gaz ont reculé de plus de la moitié (54 %) du premier au deuxième trimestre, y compris les dépenses d'exploration et d'évaluation. Néanmoins, l'emploi dans le secteur des ressources naturelles s'est situé à 95,9 % de son niveau observé en février et est demeuré au-dessus de la moyenne de l'ensemble des secteurs.
L'emploi progresse dans la plupart des provinces
L'emploi a augmenté dans toutes les provinces, sauf au Nouveau-Brunswick et en Alberta, et les hausses les plus marquées ont été enregistrées en Ontario et au Québec. Pour obtenir de plus amples renseignements sur les indicateurs clés du marché du travail à l'échelle des provinces et des secteurs, veuillez consulter le produit « L'Enquête sur la population active en bref : appli interactive ».
L'emploi en Ontario a augmenté de 142 000 en août (+2,0 %), et cette hausse est presque entièrement survenue dans le travail à temps plein. Le taux de chômage dans la province a quant à lui diminué de 0,7 point de pourcentage pour s'établir à 10,6 %. Combinée avec les augmentations observées en juin et en juillet (+529 000), la hausse de l'emploi enregistrée en août a ramené l'emploi en Ontario à 93,6 % de son niveau observé avant la pandémie. Au début de la semaine de référence de l'EPA d'août, les restrictions avaient été assouplies dans la plupart des régions de l'Ontario, y compris à Toronto et dans la région de Peel. Au milieu de la semaine, le 12 août, la région de Windsor-Essex a emboîté le pas au reste de la province et est passée à l'étape 3 du déconfinement.
Dans la RMR de Toronto, l'emploi a progressé de 121 000 (+3,8 %), ce qui représente près du double du taux de croissance de la province, et a atteint 93,3 % de son niveau observé avant la pandémie.
Au Québec, l'emploi a augmenté de 54 000 (+1,3 %) en août. Cette hausse fait suite aux augmentations de 576 000 enregistrées au cours des trois mois précédents, et a ramené l'emploi dans la province à 95,7 % de son niveau observé avant la COVID-19. La croissance de l'emploi enregistré en août est entièrement attribuable au travail à temps plein, et le taux de chômage a diminué de 0,8 point de pourcentage pour s'établir à 8,7 %, ce qui représente la quatrième baisse mensuelle consécutive.
Dans la RMR de Montréal, l'emploi a progressé de 38 000 (+1,8 %) en août et a atteint 96,0 % de son niveau observé avant la pandémie.
L'emploi a augmenté dans la plupart des provinces de l'Ouest en août. La Colombie-Britannique a enregistré la progression la plus marquée, en hausse de 15 000 (+0,6 %). L'emploi a atteint 94,1 % de son niveau observé en février et le taux de chômage a diminué de 0,4 point de pourcentage pour s'établir à 10,7 %.
Bien que l'emploi ait peu varié en Alberta, le taux de chômage dans cette province a diminué d'un point de pourcentage pour s'établir à 11,8 %, en raison de la baisse du nombre de personnes à la recherche d'un emploi.
Dans les provinces de l'Atlantique, la progression de l'emploi a été la plus forte en Nouvelle-Écosse en août, en hausse de 7 200 (+1,6 %), principalement dans le travail à temps partiel. Le taux de chômage a peu varié, s'établissant à 10,3 %, à la suite d'une augmentation du nombre de Néo-Écossais actifs sur le marché du travail. Après avoir enregistré des augmentations notables en mai et en juin, l'emploi au Nouveau-Brunswick est demeuré stable pour un deuxième mois consécutif.
L'emploi demeure bien en deçà des niveaux observés avant la COVID-19 chez les travailleurs faiblement rémunérés et chez les jeunes
En août, l'emploi a progressé plus rapidement (+2,3 %; +64 000) chez les employés gagnant moins de 16,03 $ l'heure (deux tiers du salaire médian annuel de 2019, qui s'est élevé à 24,04 $ l'heure) que chez les autres employés (+1,7 %; +213 000) (données non désaisonnalisées).
Toutefois, l'emploi est demeuré bien en deçà des niveaux observés avant la pandémie chez les employés faiblement rémunérés (87,4 %) comparativement à tous les autres employés (99,1 %) (données non désaisonnalisées). Cet écart est entièrement attribuable à l'emploi faiblement rémunéré dans le secteur des services, qui a atteint en août 86,0 % de son niveau enregistré en février (données non désaisonnalisées). En revanche, l'emploi chez les employés faiblement rémunérés du secteur des biens s'est rapproché des niveaux observés avant la COVID-19 en juin, puis s'est relativement stabilisé.
La reprise de l'emploi chez les employés faiblement rémunérés a été plus forte chez les hommes (89,3 %) que chez les femmes (86,1 %), entièrement en raison de la reprise plus rapide de l'emploi chez les jeunes hommes (106,3 %) comparativement à chez les jeunes femmes (96,8 %) (données non désaisonnalisées).
Les Canadiens asiatiques du Sud-Est sont les plus susceptibles d'être faiblement rémunérés
En août, les employés faiblement rémunérés ont représenté une proportion supérieure à la moyenne de tous les employés de la plupart des groupes de population désignés comme minorités visibles pour lesquels des estimations fiables peuvent être produites en utilisant l'échantillon actuel de l'EPA. Près du tiers des Canadiens asiatiques du Sud-Est (32,0 %),%), un quart des Canadiens noirs (24,9 %) et un peu plus du cinquième des Canadiens arabes (21,4 %) ont gagné moins de 16,03 $ l'heure. La proportion des Canadiens chinois faiblement rémunérés (17,4 %) a été semblable à celle des employés qui n'appartenaient pas à un groupe désigné comme minorité visible et ne s'identifiaient pas comme Autochtones (15,9 %) (données non désaisonnalisées).
L'emploi chez les jeunes progresse en août, mais il demeure bien en deçà des niveaux observés avant la COVID-19
Après avoir enregistré un recul de plus d'un tiers (-34,2 %; -873 000) de février à avril, l'emploi chez les jeunes de 15 à 24 ans a augmenté pour un quatrième mois consécutif en août (+55 000; +2,6 %). Il s'agit d'une hausse moins prononcée que celle observée en juin (+15,4 %) et en juillet (+6,9 %). Les augmentations de l'emploi se sont réparties entre le travail à temps partiel (+28 000; +2,4 %) et le travail à temps plein (+27 000; +2,8 %).
En août, l'emploi chez les jeunes hommes et chez les jeunes femmes a été 15,3 % inférieur aux niveaux observés avant la pandémie, ce qui représente de loin l'écart le plus important parmi les principaux groupes démographiques.
Par rapport à un plus tôt, l'emploi chez les jeunes dans le secteur des services d'hébergement et de restauration a diminué de 24,6 % en août. En revanche, l'emploi chez les jeunes s'était entièrement ou presque entièrement redressé dans d'autres grands secteurs en août, y compris dans le commerce de gros et de détail (101,1 %), dans les soins de santé et l'assistance sociale (106,6 %), et dans la construction (99,1 %), comparativement à 12 mois plus tôt (données non désaisonnalisées).
Les conditions du marché du travail pour les étudiants continuent d'être difficiles durant l'été
L'emploi chez les étudiants de 15 à 24 ans qui poursuivront leurs études — c'est-à-dire ceux qui fréquentaient l'école à temps plein en mars et qui ont l'intention de retourner aux études en septembre — a diminué de 152 000 (-11,4 %) par rapport à août 2019, et des reculs ont été enregistrés dans le travail à temps partiel et dans le travail à temps plein (données non désaisonnalisées). Le repli de l'emploi chez les jeunes non étudiants a été encore plus prononcé, en baisse de 181 000 (-15,1 %) par rapport à un an plus tôt.
Près de 90 % des pertes d'emplois enregistrées chez les étudiants de 15 à 24 ans qui poursuivront leurs études (-135 000 par rapport à un plus tôt, données non désaisonnalisées) ont eu lieu en Ontario, où les restrictions ont été assouplies plus tard comparativement aux autres provinces.
Le taux d'emploi des étudiants de 15 à 24 ans qui poursuivront leurs études — c'est-à-dire la proportion qui occupait un emploi au sein de ce groupe — a reculé d'une année à l'autre dans toutes les provinces, sauf au Manitoba, au Québec et en Saskatchewan, où les taux ont peu varié. En Ontario, le taux d'emploi des étudiants qui poursuivront leurs études s'est établi à 40,7 % en août, en baisse de 11,9 points de pourcentage comparativement à 12 mois plus tôt. Il s'agit du taux le plus faible parmi les provinces. Les taux d'emploi les plus élevés des étudiants qui poursuivront leurs études ont été observés à l'Île-du-Prince-Édouard (69,8 %) et au Québec (60,8 %) en août (données non désaisonnalisées).
À l'échelle nationale et par rapport à 12 mois plus tôt, le taux d'emploi des jeunes de 15 à 24 ans qui poursuivront leurs études a diminué de 7,6 points de pourcentage pour s'établir à 47,2 %, alors que le taux d'emploi des jeunes non étudiants a reculé de 10,1 points de pourcentage pour se chiffrer à 69,5 % (données non désaisonnalisées).
En ce qui a trait aux jeunes de 20 à 24 ans, la baisse d'une année à l'autre du taux d'emploi a été légèrement plus élevée chez les étudiants qui poursuivront leurs études (en baisse de 12,1 points de pourcentage pour s'établir à 56,7 %) que chez les non étudiants (en baisse de 10,1 points de pourcentage pour se chiffrer à 71,3 %) en août (données non désaisonnalisées).
Chez les jeunes étudiants qui poursuivront leurs études et chez les jeunes non étudiants, le taux de chômage était plus élevé chez les jeunes appartenant à un groupe désigné comme minorité visible que chez les autres jeunes. Le taux de chômage chez les jeunes étudiants qui retourneront aux études qui appartenaient à un groupe désigné comme minorité visible s'est établi à 35,3 %, par rapport à 19,9 % (données non désaisonnalisées) chez les jeunes étudiants qui poursuivront leurs études et qui n'appartenaient pas à un groupe désigné comme minorité visible et qui ne s'identifiaient pas comme Autochtones.
Parmi les jeunes non étudiants, ceux qui appartenaient à un groupe désigné comme minorité visible ont enregistré un taux de chômage de 28,2 %, tandis que les jeunes non étudiants qui n'appartenaient pas à un groupe désigné comme minorité visible et qui ne s'identifiaient pas comme Autochtones ont enregistré un taux de chômage de 16,3 % (données non désaisonnalisées).
Près du quart (24,8 %) des étudiants de 18 à 24 ans qui poursuivront leurs études ont déclaré avoir reçu la Prestation canadienne d'urgence pour les étudiants (PCUE) au cours des quatre semaines précédentes. Ce taux a diminué légèrement par rapport à celui enregistré en juillet (-2,7 points de pourcentage). De plus, 12,7 % d'entre eux ont reçu la Prestation canadienne d'urgence (PCU), en baisse de 4,8 points de pourcentage par rapport à juillet.
Le taux de chômage chez les jeunes demeure élevé, particulièrement chez les jeunes hommes
Le taux de chômage des jeunes s'est établi à 23,1 % en août, ce qui représente une diminution par rapport au sommet record de 29,4 % enregistré en mai. Le taux de chômage des jeunes hommes (25,6 %) a continué d'être plus élevé que celui observé pour tous les autres groupes, y compris les jeunes femmes (20,2 %). Les jeunes hommes et les jeunes femmes ont enregistré des taux correspondant environ au double de ceux observés en février. À titre de comparaison, le taux de chômage des jeunes a atteint un sommet de 16,4 % pendant la récession de 2008-2009.
Le chômage est plus élevé chez les jeunes appartenant à des minorités visibles
Le taux de chômage des jeunes appartenant à des groupes de population désignés comme minorités visibles s'est élevé à 32,3 % (données non désaisonnalisées). Ce taux était près de 15 points de pourcentage plus élevé par rapport au taux des jeunes qui ne s'identifiaient pas comme Autochtones et qui n'appartenaient pas à un groupe désigné comme minorité visible (18,0 %).
Comparativement aux jeunes qui ne s'identifiaient pas comme Autochtones et qui n'appartenaient pas à un groupe désigné comme minorité visible, les jeunes appartenant à un groupe désigné comme minorité visible étaient plus susceptibles d'être des étudiants qui poursuivront leurs études (66,3 % par rapport à 54,6 %) et de vivre en Ontario (51,4 % par rapport à 39,1 %). Parmi les jeunes chômeurs qui avaient travaillé au cours des 12 mois précédents, plus du tiers (37,5 %, données non désaisonnalisées) avaient travaillé pour la dernière fois dans le commerce de détail ou dans les services d'hébergement et de restauration, et aucune différence notable n'a été constatée entre les jeunes qui appartenaient à un groupe désigné comme minorité visible et les autres jeunes.
Plus d'un tiers des Canadiens d'origine philippine et latino-américaine vivent au sein d'un ménage qui éprouve des difficultés financières
La proportion de Canadiens vivant au sein de ménages déclarant avoir de la difficulté à assumer leurs dépenses nécessaires a peu varié en août pour se chiffrer à 19,6 %, et elle a été essentiellement la même depuis avril.
Parmi les Canadiens âgés de 15 à 69 ans, ceux appartenant à des groupes de population désignés comme minorités visibles étaient plus susceptibles de vivre au sein de ménages éprouvant des difficultés financières en août. Cela peut être attribuable aux différences dans les répercussions continues de la crise économique liée à la COVID-19 et à des différences de plus longue date dans la sécurité financière des divers groupes.
Plus du tiers des Canadiens d'origine philippine (35,2 %) et latino-américaine (33,7 %) ont déclaré vivre au sein de ménages éprouvant des difficultés financières, alors que 28,2 % des Canadiens noirs et un peu plus du cinquième des Canadiens d'origine chinoise (22,7 %) ont déclaré la même chose.
À titre de comparaison, 15,9 % des Canadiens âgés de 15 à 69 ans qui n'appartenaient pas à un groupe désigné comme minorité visible et ne s'identifiaient pas comme Autochtones vivaient au sein d'un ménage éprouvant des difficultés financières.
Les personnes qui subissent des pressions financières et qui éprouvent des difficultés à retourner au travail représentent une part croissante des bénéficiaires de la PCU
Au cours de la semaine de référence de l'EPA, c'est-à-dire du 9 au 15 août, 16,1 % des Canadiens de 15 à 69 ans ont déclaré avoir reçu la PCU, la PCUE ou des prestations régulières d'assurance-emploi au cours des quatre semaines ayant précédé leur interview réalisée dans le cadre de l'EPA. Il s'agit d'une diminution de 2,3 points de pourcentage par rapport à juillet.
Parmi les personnes de 15 à 69 ans ayant déclaré avoir reçu la PCU au cours des quatre semaines précédentes, plus du tiers d'entre elles (37,7 %) vivaient au sein d'un ménage ayant déclaré avoir de la difficulté à assumer ses dépenses nécessaires, en hausse de 4,4 points de pourcentage par rapport à juillet.
En août, les personnes ayant récemment reçu la PCU étaient également moins susceptibles d'occuper un emploi. Environ la moitié d'entre elles (51,5 %) étaient en emploi au cours de la semaine de référence de l'EPA, en baisse de 4,7 points de pourcentage par rapport à juillet.
Parmi les personnes sans emploi ayant récemment reçu la PCU, la proportion de personnes à la recherche d'un emploi a augmenté de 6,9 points de pourcentage pour atteindre 47,5 %, alors que la proportion de personnes mises à pied temporairement ou inactives a diminué.
Regard vers l'avenir : le retour des enfants à l'école
Au cours des derniers mois, les résultats de l'EPA ont démontré que d'importantes différences existent chez les mères et les pères du principal groupe d'âge actif pour ce qui est de la mesure dans laquelle l'emploi s'est rapproché des niveaux observés avant la COVID-19. En juillet, par exemple, l'emploi a été le plus éloigné des niveaux observés en février chez les mères dont le plus jeune enfant était âgé de 6 à 17 ans.
Les tendances observées en juillet demeurent stables en août; l'emploi a peu varié tant chez les pères que chez les mères du principal groupe d'âge actif ayant des enfants âgés de moins de 18 ans (données non désaisonnalisées). L'emploi chez les pères s'est situé à 99,8 % des niveaux observés en février, comparativement à 94,8 % chez les mères. Cet écart de 5,0 points de pourcentage peut s'expliquer par plusieurs facteurs, dont certains sont le reflet de la variation saisonnière normale.
L'emploi chez les mères, par exemple, se redresse habituellement en septembre après avoir reculé pendant les mois d'été. Par ailleurs, le nombre de mères au chômage, mais qui ont une entente confirmant qu'elles commenceront un nouvel emploi au cours des quatre prochaines semaines augmente habituellement fortement en août. Cette tendance saisonnière est en grande partie attribuable aux baisses de l'emploi estivales dans le secteur des services d'enseignement, qui emploie plus de mères que n'importe quel autre secteur, à l'exception de celui des soins de santé et de l'assistance sociale.
Lorsque les personnes ayant une entente confirmant qu'elles commenceront un nouvel emploi sont ajoutées aux personnes en emploi en août, l'écart entre les mères et les pères pour ce qui est de la mesure dans laquelle les conditions sur le marché du travail se sont améliorées depuis février se rétrécit pour passer de 5,0 à 3,2 points de pourcentage. Cela laisse supposer que l'écart au chapitre de la reprise de l'emploi pourrait se rétrécir quelque peu en septembre, sous l'effet du grand nombre de mères qui retourneront travailler dans les services d'enseignement.
Les mères de jeunes enfants qui travaillent à domicile continuent à s'inquiéter de la garde des enfants
La mesure dans laquelle les mères retourneront au travail en septembre dépendra d'un certain nombre de facteurs, y compris la capacité des familles à concilier les défis liés à la COVID-19 et les mesures d'adaptation prises dans les écoles et les lieux de travail.
Parmi les parents qui se sont adaptés à la crise économique liée à la COVID-19 en commençant à travailler à partir de leur domicile, un peu moins du tiers (32,9 %) s'inquiétaient en août qu'un retour à leur lieu de travail habituel entraînerait des problèmes concernant la garde des enfants ou les personnes à charge. Cette proportion a diminué légèrement par rapport à juillet (-2,7 points de pourcentage). La part des personnes citant cette préoccupation demeure la plus élevée parmi les mères travaillant à domicile dont le plus jeune enfant était âgé de moins de 6 ans (51,1 %).
Les résultats de l'EPA de septembre et d'octobre jetteront de la lumière sur la façon dont le retour à l'école et le retour continu aux lieux de travail habituels ont une incidence sur la situation d'emploi des mères et des pères.
Objectifs liés au développement durable
Le 1er janvier 2016, des pays du monde entier ont officiellement commencé à mettre en œuvre le Programme de développement durable à l'horizon 2030, le plan d'action des Nations Unies axé sur la transformation qui vise à relever des défis mondiaux urgents au cours des 15 prochaines années. Ce plan repose sur 17 objectifs précis liés au développement durable.
L'Enquête sur la population active est un exemple de la manière dont Statistique Canada appuie le suivi des progrès relatifs aux objectifs mondiaux liés au développement durable. Le présent communiqué contribuera à mesurer les objectifs suivants :
Note aux lecteurs
Les estimations de l'Enquête sur la population active (EPA) du mois d'août sont établies à partir des données recueillies durant la semaine allant du 9 au 15 août.
Les estimations de l'EPA sont fondées sur un échantillon et sont donc sujettes à la variabilité d'échantillonnage. Par conséquent, les estimations mensuelles se caractériseront par une plus grande variabilité que les tendances observées sur de plus longues périodes. Pour obtenir de plus amples renseignements à ce sujet, veuillez consulter l'article « Interprétation des variations mensuelles de l'emploi provenant de l'Enquête sur la population active ».
La présente analyse porte sur les différences entre les estimations qui sont statistiquement significatives à un niveau de confiance de 68 %.
Les estimations de l'EPA sont les premières d'une série d'indicateurs du marché du travail publiés par Statistique Canada, qui comprennent les indicateurs provenant de programmes tels que l'Enquête sur l'emploi, la rémunération et les heures de travail (EERH), les Statistiques de l'assurance-emploi ainsi que l'Enquête sur les postes vacants et les salaires. Pour en savoir davantage sur les différences conceptuelles entre les estimations de l'emploi provenant de l'EPA et celles provenant de l'EERH, veuillez consulter la section 8 du Guide de l'Enquête sur la population active (). 71-543-G
Les territoires ne sont pas inclus dans les estimations de l'EPA à l'échelle du Canada.
Depuis mars 2020, toutes les interviews sur place ont été remplacées par des interviews téléphoniques pour protéger la santé des intervieweurs et des répondants. De plus, toutes les interviews téléphoniques ont été réalisées par des intervieweurs qui travaillaient à partir de leur domicile et aucune interview téléphonique n'a été menée à partir d'un centre d'appels de Statistique Canada. Comme pour les mois de juin et de juillet, environ 40 000 interviews ont été réalisées en août.
La répartition des interviews de l'EPA d'août 2020 comparativement à juillet 2020 s'est faite comme suit :
Interviews sur place
• Juillet 2020 0,0 %
• Août 2020 0,0 %
Interviews téléphoniques menées à partir des centres d'appels
• Juillet 2020 0,0 %
• Août 2020 0,0 %
Interviews téléphoniques menées à partir du domicile des intervieweurs
• Juillet 2020 69,4 %
• Août 2020 69,2 %
Interviews en ligne
• Juillet 2020 30,6 %
• Août 2020 30,8 %
Le taux d'emploi représente le nombre de personnes occupées exprimé en pourcentage de la population de 15 ans et plus. Le taux d'emploi d'un groupe particulier (par exemple les jeunes âgés de 15 à 24 ans) correspond au nombre de personnes occupées dans ce groupe exprimé en pourcentage de la population dans ce même groupe.
Le taux de chômage représente le nombre de chômeurs exprimé en pourcentage de la population active (personnes occupées et chômeurs).
Le taux d'activité est le nombre de personnes occupées et de chômeurs exprimé en pourcentage de la population de 15 ans et plus.
L'emploi à temps plein comprend les personnes qui travaillent habituellement 30 heures ou plus par semaine à leur emploi principal ou à leur emploi unique.
L'emploi à temps partiel comprend les personnes qui travaillent habituellement moins de 30 heures par semaine à leur emploi principal ou à leur emploi unique.
Le total des heures travaillées désigne le nombre d'heures effectivement travaillées par le répondant à son emploi principal au cours de la semaine de référence, y compris les heures rémunérées et non rémunérées. Ces heures rendent compte des diminutions ou des augmentations temporaires des heures de travail (par exemple les heures perdues pour cause de maladie, de vacances, de jours fériés ou de conditions météorologiques, ou encore le plus grand nombre d'heures travaillées en raison des heures supplémentaires).
En général, la variation d'un mois à l'autre ou d'une année à l'autre du nombre de personnes en emploi au sein d'un groupe d'âge est le résultat net de deux facteurs : (1) le nombre de personnes ayant changé de situation d'emploi entre les périodes de référence, et (2) le nombre de personnes en emploi ayant joint ou quitté le groupe d'âge (y compris par vieillissement, par décès ou par migration) entre les périodes de référence.
Indicateurs supplémentaires utilisés dans l'analyse d'août 2020
Pour continuer à rendre compte des effets de la COVID-19 sur le marché du travail, les indicateurs supplémentaires utilisés en mars et en avril ont été légèrement adaptés depuis. Par conséquent, les indicateurs supplémentaires utilisés de mai à août ne sont pas directement comparables aux indicateurs supplémentaires publiés en avril et en mars 2020.
En emploi, n'a travaillé aucune heure — inclut les employés et les travailleurs autonomes qui ont été absents pendant toute la semaine; exclut les absences en raison de vacances, d'un congé de maternité, des activités saisonnières de l'entreprise ou d'un conflit de travail.
En emploi, a travaillé moins de la moitié de ses heures habituelles — inclut les employés et les travailleurs autonomes, mais la raison des absences est demandée uniquement aux employés; exclut les absences en raison de vacances, d'un conflit de travail, d'un congé de maternité, d'un jour férié ou de mauvais temps; exclut également les personnes qui étaient absentes toute la semaine.
Inactif, mais voulait travailler — inclut les personnes qui n'étaient ni occupées, ni au chômage durant la période de référence et qui voulaient travailler, mais qui n'ont pas cherché d'emploi, car elles attendaient d'être rappelées à leur ancien emploi, attendaient que des employeurs leur répondent, croyaient qu'il n'y avait pas de travail (dans la région ou correspondant à leurs compétences), avaient un emploi à long terme qui devait commencer à une date ultérieure, ou autre.
Au chômage, à la recherche d'un emploi — inclut les personnes qui n'avaient pas d'emploi, mais avaient cherché un emploi au cours des quatre dernières semaines se terminant avec la période de référence et étaient disponibles pour travailler.
Au chômage, mis à pied temporairement ou emploi devant commencer à une date ultérieure — inclut les personnes qui ont été mises à pied temporairement à cause de la conjoncture économique, mais qui s'attendaient à être rappelées au travail et étaient disponibles pour travailler; inclut également les personnes qui étaient sans emploi, mais qui avaient un emploi devant commencer dans les quatre semaines à compter de la période de référence et étaient disponibles pour travailler (ces personnes n'ont pas à avoir cherché un emploi au cours des quatre semaines se terminant par la semaine de référence).
Le taux de sous-utilisation de la main-d'œuvre (définition spéciale pour mesurer les répercussions de la COVID-19) combine les chômeurs avec les personnes inactives qui voulaient travailler, mais qui n'ont pas cherché d'emploi, et les personnes qui sont demeurées en emploi, mais qui ont perdu l'ensemble ou la majorité de leurs heures de travail habituelles pour des raisons probablement liées à la COVID-19 en proportion de la population active potentielle.
La population active potentielle (définition spéciale pour mesurer les répercussions de la COVID-19) comprend les personnes actives (les personnes en emploi et les chômeurs) et les personnes inactives qui voulaient travailler, mais qui n'ont pas cherché d'emploi, car elles attendaient d'être rappelées à leur ancien emploi, attendaient que des employeurs leur répondent, croyaient qu'il n'y avait pas de travail (dans la région ou correspondant à leurs compétences), avaient un emploi à long terme qui devait commencer à une date ultérieure, ou autre.
Le taux de sous-emploi temporel combine les personnes qui sont demeurées en emploi, mais qui ont perdu l'ensemble ou la majorité de leurs heures habituelles de travail en proportion de la population en emploi.
Nouveaux renseignements sur les groupes de population
Depuis juillet, l'EPA comprend une question qui demande aux répondants d'indiquer le groupe de population auquel ils appartiennent. Les réponses possibles, qui sont les mêmes que celles du Recensement de 2016, comprennent :
• Blanc
• Sud-Asiatique (p. ex. Indien de l'Inde, Pakistanais, Sri-Lankais)
• Chinois
• Noir
• Philippin
• Arabe
• Latino-Américain
• Asiatique du Sud-Est (p. ex. Vietnamien, Cambodgien, Laotien, Thaïlandais)
• Asiatique occidental (p. ex. Iranien, Afghan)
• Coréen
• Autre
Pour les enregistrements de l'EPA d'avant juillet, les caractéristiques des groupes de population ont été attribuées au moyen d'une méthode expérimentale d'intégration des données basée sur l'appariement d'échantillons. Le processus a comporté l'intégration directe des renseignements de l'EPA et du Recensement de la population pour environ 20 % des enregistrements de l'EPA. Pour les autres 80 %, les caractéristiques des groupes de population ont été attribuées à partir des renseignements de l'EPA et du recensement accessibles au niveau de la population. D'autres améliorations seront apportées à cette méthode au cours des prochains mois.
Selon la Loi sur l'équité en matière d'emploi, on entend par minorités visibles « les personnes, autres que les Autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n'ont pas la peau blanche ». Dans le texte, les données des personnes qui s'identifient comme Autochtones sont analysées séparément. La catégorie restante est décrite comme les « personnes qui ne sont pas désignées comme des minorités visibles » ou les « personnes n'appartenant pas à une minorité visible ».
Désaisonnalisation
À moins d'indication contraire, les estimations du présent communiqué sont désaisonnalisées, ce qui facilite la comparaison, car les effets des variations saisonnières sont supprimés. Pour obtenir plus de renseignements sur la désaisonnalisation, veuillez consulter le document Données désaisonnalisées – Foire aux questions.
Les données désaisonnalisées pour les secteurs du commerce de détail et du commerce de gros présentées ici ne sont pas publiées dans les autres tableaux publics de l'EPA. Une série désaisonnalisée est publiée pour la classification combinée des secteurs (commerce de gros et commerce de détail).
Prochaine diffusion
Le prochain communiqué de l'EPA paraîtra le 9 octobre.
Produits
Il est possible d'obtenir de plus amples renseignements en ligne sur les concepts et l'utilisation de l'Enquête sur la population active dans le Guide de l'Enquête sur la population active (). 71-543-G
Il est également possible de consulter le produit « L'Enquête sur la population active en bref : appli interactive » (). Cette application de visualisation interactive fournit des estimations désaisonnalisées selon la province, le sexe, le groupe d'âge et le secteur. Des données historiques remontant à cinq ans sont également comprises pour les variations mensuelles de l'emploi et du taux de chômage. L'application interactive permet aux utilisateurs de parcourir et de personnaliser rapidement et facilement l'information présentée. Ils peuvent même combiner plusieurs provinces, sexes et groupes d'âge pour créer leurs propres domaines d'intérêt relatifs au marché du travail. 14200001
Il est également possible de consulter le produit « Indicateurs du marché du travail, selon la province et la région métropolitaine de recensement, données désaisonnalisées » (). Ce tableau de bord interactif propose un accès facile et personnalisable aux indicateurs clés du marché du travail. Les utilisateurs peuvent maintenant créer une carte et un graphique interactifs qui leur permettront de visualiser les caractéristiques de la population active à l'échelle nationale ou provinciale, ou selon la région métropolitaine de recensement. 71-607-X
Il est également possible de consulter le produit « Indicateurs du marché du travail, selon la province, le territoire et la région économique, données non désaisonnalisées » (). Cette application Web dynamique donne accès aux indicateurs du marché du travail de Statistique Canada pour le Canada, les provinces, les territoires et les régions économiques, et permet aux utilisateurs d'obtenir un aperçu des indicateurs clés du marché du travail, de consulter le classement géographique pour chaque indicateur en utilisant une carte et un tableau interactifs ainsi que d'insérer facilement des données dans d'autres programmes. 71-607-X
Coordonnées des personnes-ressources
Pour obtenir de plus amples renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, veuillez communiquer avec nous au 514-283-8300 ou composer sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca), ou veuillez communiquer avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (STATCAN.mediahotline-ligneinfomedias.STATCAN@canada.ca).
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