Chapitre 4

Passer au texte

Début du texte

Diminution de la superficie consacrée aux légumes de plein champ

La superficie totale consacrée aux légumes au Canada a diminué de 13,5 % depuis le Recensement de 2006, pour s'établir à 267 665 acres en 2011.

Le maïs sucré a continué de prédominer dans la culture des légumes de plein champ

La superficie consacrée au maïs sucré a diminué de 23,3 % par rapport à 2006, en raison principalement d'une baisse dans le secteur de la transformation. Toutefois, il s'agit encore de la principale culture de légumes au Canada, représentant 21,4 % de la superficie totale de culture de légumes au Canada (Figure 22).

Figure 22: Superficie consacrée à certains légumes de plein champ, Canada, 2006 et 2011

Baisse de la superficie consacrée aux légumes destinés au secteur de la transformation

Au cours des cinq dernières années, plusieurs facteurs, notamment la vigueur du dollar canadien et l'augmentation des importations, ont eu des répercussions sur les marchés des légumes frais et des légumes destinés à la transformation.

Depuis 2006, de nombreuses usines de transformation de légumes ont fermé leurs portes, ce qui a réduit le marché pour les légumes destinés à la transformation. Même si la superficie de production de légumes destinés principalement au secteur de la transformation a diminué, la superficie consacrée à certains légumes frais est demeurée stable ou a même augmenté légèrement. Parmi les légumes dont la superficie a augmenté figurent les betteraves, les choux de Bruxelles, les choux chinois, ainsi que d'autres légumes moins courants, comme les légumes asiatiques.

Les exploitations agricoles de l'Ontario demeurent les principaux producteurs de légumes

Presque toutes les provinces ont connu une diminution de la superficie totale des légumes de plein champ. Les superficies consacrées aux légumes en Ontario et au Québec combinées ont représenté 83,2 % de la superficie totale consacrée aux légumes au Canada, en dépit de baisses respectives de la superficie de 16,7 % et de 10,8 %. La Nouvelle-Écosse est la seule province à avoir déclaré une augmentation de la superficie consacrée aux légumes de plein champ (2,0 %).

Expansion de la culture en serre

L'expansion de la culture en serre s'est poursuivie de 2006 à 2011, ce qui a porté la superficie de culture en serre totale à 249,3 millions de pieds carrés, soit une hausse de 4,2 %.

Les exploitations de l'Ontario ont été à l'origine de la majorité de la hausse, le secteur de la culture en serre au Canada continuant d'être concentré dans cette province (54,2 %), suivie par la Colombie-Britannique (24,0 %) et le Québec (12,2 %). Le nombre d'exploitations a diminué, tandis que la superficie moyenne sous verre a augmenté. La superficie de culture en serre a augmenté dans la plupart des provinces au pays, sauf dans les quatre provinces de l'Atlantique.

La superficie totale de culture en serre servant à produire des légumes (135,1 millions de pieds carrés) a dépassé celle utilisée pour produire des fleurs (92,5 millions de pieds carrés); c'est une situation qui a été observée pour la première fois en 2006. La superficie consacrée aux légumes de serre a augmenté de 18,7 % par rapport à 2006. L'augmentation de la superficie consacrée aux légumes de serre a continué d'être alimentée par la demande de légumes de grande qualité toute l'année, ainsi que par la stabilité des marchés d'exportation aux États-Unis, qui sont particulièrement importants pour l'Ontario.

Parallèlement, la superficie consacrée à la floriculture en serre a diminué de 7,4 %, et plus particulièrement en Ontario. La plus grande concurrence des produits importés de pays comme l'Équateur, la Colombie et les États-Unis, la vigueur du dollar canadien, la diminution des exportations et l'augmentation des coûts de production sont des défis auxquels les producteurs de fleurs en serre se sont heurtés.

Augmentation de la superficie consacrée aux bleuets et aux canneberges

Le total de la superficie consacrée aux fruits a augmenté de 14,7 % depuis 2006, pour s'établir à 312 041 acres en 2011. Les bleuets ont représenté plus de la moitié (56,1 %) de la superficie totale consacrée aux fruits, avec 175 078 acres, soit une hausse de 38,1 % par rapport à 2006 (figure 23).

Au niveau provincial, le développement de la culture des bleuets sur des terres aménagées a fait augmenter la superficie totale consacrée aux bleuets de 60,7 % au Québec, de 26,1 % au Nouveau-Brunswick, de 25,5 % à l'Île-du-Prince-Édouard et de 16,7 % en Nouvelle-Écosse. En Colombie-Britannique, l'expansion rapide des bleuets en corymbe a fait augmenter la superficie totale consacrée aux bleuets de 76,8 %, celle-ci s'établissant à 20 858 acres.

Figure 23: Superficie consacrée à certains fruits, Canada, 2006 et 2011

Du fait de la demande internationale et de l'augmentation de la consommation, la superficie consacrée aux canneberges a dépassé les superficies consacrées aux fraises, aux pêches et aux framboises entre les Recensements de 2006 et de 2011, cette culture étant maintenant la quatrième en importance au pays. La superficie consacrée aux canneberges a plus que doublé au Québec (hausse de 112,1 %) pour s'établir à 7 100 acres et a augmenté de 61,0 %, pour s'établir à 6 519 acres en Colombie-Britannique, les deux provinces déclarant les plus grandes superficies consacrées aux canneberges. La région de l'Atlantique est aussi devenue un joueur plus important dans la culture des canneberges, la superficie y étant consacrée ayant augmenté dans toutes les provinces de l'Atlantique.

L'augmentation de la superficie consacrée au raisin depuis 2006 en Colombie-Britannique, au Québec et en Nouvelle-Écosse a été contrebalancée par une baisse en Ontario, ce qui a donné lieu à une baisse globale de la superficie consacrée au raisin de 0,2 %, celle-ci s'établissant à 30 009 acres en 2011. La baisse enregistrée en Ontario est le fait notamment de la perte du marché du raisin Labrusca (utilisé principalement pour la confection de jus et de gelée); toutefois, le raisin de l'espèce vinifera et le raisin hybride (utilisé principalement pour la fabrication du vin) ont maintenu leur importance.

L'augmentation des coûts de main-d'œuvre, la concurrence des importations, les fluctuations de prix, la perte de marchés de transformation et l'augmentation des coûts de production ont eu des répercussions sur le secteur des fruits au pays. Par conséquent, les superficies consacrées aux fraises, aux framboises et à tous les fruits de vergers, sauf les cerises douces, ont diminué depuis 2006. Alors que la superficie consacrée aux cerises aigres a diminué au Canada globalement, elle a augmenté de 37,5 % en Saskatchewan, à la suite de la croissance continue des cerisiers nains résistants, qui se prêtent bien à la cueillette mécanique.

Concentration des apiculteurs dans l'Ouest

Les exploitants agricoles et apiculteurs ont déclaré 561 297 colonies d'abeilles pour la production de miel en 2011, soit une hausse de 1,4 % par rapport à 2006. Même si des abeilles pour la production de miel ont été déclarées dans chaque province, un peu plus des deux tiers de toutes les colonies d'abeilles pour la production de miel (70,2 %) ont été déclarés dans les Prairies. En plus de produire du miel, ces abeilles sont utilisées pour polliniser les cultures, comme celles des petits fruits et des arbres fruitiers, des légumes et du canola hybride pour l'ensemencement. La demande de miel et de services de pollinisation est venue soutenir le nombre de colonies, en dépit de problèmes persistants de mortalité d'abeilles au pays.

Les autres abeilles utilisées exclusivement pour la pollinisation, et principalement les abeilles coupeuses de feuilles, ont été déclarées presque entièrement dans les trois provinces des Prairies, soit 98,4 % des 355 126 gallons d'autres abeilles servant à la pollinisation déclarés au Canada. Les abeilles coupeuses de feuilles servent principalement à la pollinisation de la luzerne et à la production de canola hybride pour l'ensemencement. Elles servent aussi à polliniser les bleuets et d'autres cultures de fruits, mais dans une moins large mesure.

Les industries du gazon et des produits de pépinières s'harmonisent avec le secteur du logement

La superficie en gazon a diminué de 8,1 % depuis 2006, pour s'établir à 63 467 acres, tandis que la superficie en produits de pépinières a diminué de 3,2 % pour s'établir à 59 666 acres. La baisse est concentrée en Ontario et au Québec, les provinces les plus populeuses du Canada, ce qui traduit le climat économique et la demande plus faible de gazon et de produits de pépinières qui en découlent.

La production de gazon et de produits de pépinières pour l'aménagement paysager comporte des liens étroits avec le secteur du logement. En 2011, le nombre total annuel de permis de bâtir délivrés pour des unités résidentielles unifamiliales a diminué de 26,0 % en Ontario et de 22,8 % au Québec comparativement à 2006 (série 026-0001 de CANSIM). L'augmentation des coûts de production a aussi réduit les marges du secteur des pépinières.

Augmentation des entailles d'érable

Le nombre d'entailles d'érable a augmenté de 16,7 % depuis 2006, pour s'établir à 44,4 millions. Le Québec a continué de dominer l'industrie de l'érable, avec 91,4 % de toutes les entailles au pays, suivi par le Nouveau-Brunswick et l'Ontario. L'entaillage à petite échelle s'est poursuivi au pays, notamment dans les trois provinces des Prairies et en Colombie-Britannique.

Même si les fermes laitières sont les plus répandues au Québec (20,1 %), celles catégorisées comme productrices de sirop d'érable et de produits de l'érable viennent au deuxième rang (15,9 %). Les producteurs de produits de l'érable au Québec représentaient 89,5 % du total des revenus agricoles bruts de tous les producteurs d'érable au pays en 2010. Le Québec représentait aussi 92,9 % de toutes les exploitations agricoles déclarant des produits de l'érable certifiés biologiques au Canada.

Chapitres: 1 2 3 4 5 

Date de modification :