Conclusion

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Dans cette étude, nous avons considéré la littératie autant dans son importance foncière que dans son incidence sur la rémunération. Nous constatons qu'elle est d'une répartition bien plus égale que le revenu et que le degré d'inégalité dans la distribution de la littératie a diminué entre les années d'enquête 1994 et 2003. Un examen plus attentif révèle que la littératie s'est améliorée à l'extrémité inférieure de la distribution, mais qu'elle s'est détériorée à l'extrémité supérieure. Les décrocheurs de l'école secondaire auraient un meilleur niveau de littératie, mais ce résultat serait surtout attribuable à la progression de la scolarisation de la population. Les baisses au haut de la distribution se remarquent pour les diplômés des écoles secondaires, des universités et des établissements postsecondaires non universitaires. Nous constatons aussi que, pour la succession des cohortes de naissances, la littératie se dégrade au haut de la distribution et que le système éducatif donne de meilleurs résultats en littératie au bas de la distribution et des résultats plus médiocres au haut. On peut aussi voir que la littératie tend à décroître avec l'âge après les études et que la scolarisation est le grand moteur de la littératie. La scolarisation des parents a étroitement à voir avec la littératie, mais d'une manière intéressante : les parents qui ont décroché de l'école secondaire ont une forte influence négative, mais au-dessus du groupe des diplômés du palier secondaire, la scolarisation parentale n'ajoute rien comme effet. On est porté à croire à une certaine corrélation entre la littératie et l'utilisation des compétences correspondantes au travail, d'où l'impression (avec le phénomène de la décroissance avec l'âge) que le modèle postscolaire en est un de « compétences qui se dégradent à force de ne pas être employées ». Il reste que les effets en question ne sont pas importants.

Dans la formation de la rémunération, la littératie tient une grande place. Selon nos estimations par les moindres carrés ordinaires, une augmentation de 25 points de la littératie moyenne (ce qui équivaut à environ la moitié d'un écart-type dans la distribution des résultats de littératie) est d'une incidence qui équivaut à une année supplémentaire de scolarité. Lorsque nous introduisons la variable de la littératie dans une régression type des gains, le coefficient de la variable de la scolarisation diminue d'environ 20 %, ce qui implique que le cinquième environ de l'incidence ordinairement mesurée de la scolarisation sur la rémunération se présente uniquement parce que la scolarisation améliore la littératie. Nos résultats pour les variables instrumentales paraissent conférer un rôle plus important à la littératie au moment de mesurer la rétribution de la scolarisation, mais il faudra pousser l'investigation pour le savoir. Que le coefficient de la scolarisation demeure fort et positif indique que celle-ci influe aussi sur les gains par son incidence sur des caractéristiques non cognitives comme les qualités de leadership et l'assiduité au travail.