3. Portée du guide de classification

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3.1 Qu'entend-on par la mesure des industries de la culture?
3.2 Qu'entend-on par la mesure des produits de la culture?
3.3 Qu'entend-on par la mesure des professions de la culture?

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Le présent guide de classification doit être utilisé conjointement avec le Cadre conceptuel pour lesstatistiquesde la culture 2011 qui décrit et définit les composantes de la culture que nous voulons mesurer. Le guide de classification examine les systèmes de classification statistique type et étudie dans quelle mesure ils répondent aux besoins du cadre, en relevant les aspects où ils correspondent ou ne correspondent pas aux concepts ou aux catégories du CCSC. Cette mise en correspondance peut alors servir d'outil pour explorer des façons d'utiliser et d'améliorer les sources de données disponibles. Les améliorations devront faire partie d'un processus continu, à mesure que les priorités sont établies et que les possibilités de création et d'amélioration des sources de données surviennent.

Figure 2 Mise en correspondance des systèmes de classification type et du Cadre canadien pour les statistiques de la cultureFigure 2 Mise en correspondance des systèmes de classification type et du Cadre canadien pour les statistiques de la culture

Le guide de classification indique ce que nous pourrions mesurer compte tenu des outils à notre disposition. Il ne s'agit pas de déterminer ce que nous pourrions mesurer si les outils ou les sources de données étaient différents. Par conséquent, ce guide décrit une méthodologie pour travailler avec les principaux outils statistiques existants selon les barèmes prescrits par le cadre conceptuel.

Le guide n'examine pas les sources des données réelles. Il n'évalue pas les données disponibles au moyen des outils statistiques et des définitions existants. Par exemple, bien que les codes des industries ou des produits puissent être définis à des niveaux de détail élevés, des données d'enquêtes fiables ne sont pas nécessairement disponibles à ce niveau de détail en raison du plan de sondage, des questionnaires d'enquêtes ou de la capacité des répondants de fournir des renseignements détaillés dans le cadre de l'enquête. De plus, les difficultés relatives aux données réelles varient en fonction des sources et des statistiques. Cet ouvrage décrit certains des enjeux liés aux systèmes de classification, mais les utilisateurs des données devront quand même déterminer si le type de données et le niveau de détail disponible répondent à des exigences analytiques particulières.

Le guide de classification comporte deux parties : le texte, qui contient des explications, des définitions et des exemples, et les tableaux de classification, qui renferment des listes de codes, par système de classification. Les systèmes de classification examinés dans ce guide sont le Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN 2007), le Système de classification des produits de l'Amérique du Nord (SCPAN – provisoire), la Classification nationale des professions pour statistiques (CNP-S 2006) et la Classification des programmes d'enseignement (CPE 2000).

Les tableaux contiennent tous les codes existants qui se rapportent à la culture d'un système de classification particulier, mais les listes ne représentent pas toute l'activité de la culture. Étant donné que les systèmes de classification existants ne correspondent pas toujours parfaitement aux concepts du CCSC, les domaines de la culture ne sont pas définis par la liste des codes, mais plutôt par leurs définitions dans le cadre conceptuel. Les tableaux de classification sont utilisés pour guider l'utilisateur des données et pour illustrer ce qui est compris dans un domaine, mais ils ne sont pas exclusifs.

Le présent guide porte sur les activités de création, de production et de diffusion des produits de la culture fabriqués selon des procédés industriels ou artisanaux, telles que représentées par les domaines primaires, connexes et transversaux du cadre. L'accent est mis sur les définitions types pour les industries, les produits, les professions et les programmes d'enseignement. Chacune de ces dimensions économiques est identifiée de manière indépendante, en fonction de ses propres caractéristiques. Ainsi, un produit ou une profession appartient au secteur de la culture en raison de ses caractéristiques inhérentes, non pas parce qu'il est produit ou utilisé par une industrie de la culture.

Le présent guide de classification ne traite pas des domaines de l'infrastructure, qui sont décrits à un niveau conceptuel dans le Cadre conceptuel pour les statistiques de la culture 2011 (Statistique Canada, 2011).Ils comprennent les Produits d'accès aux médias (biens et services qui permettent l'utilisation du contenu culturel, comme les téléviseurs, les ordinateurs et l'accès Internet) et l'Infrastructure physique(les constructions et les locaux qui hébergent les activités de la chaîne de création). La méthodologie pour produire des mesures comparables de l'infrastructure de la culture demeure peu développée à l'échelle internationale. Des recherches et des consultations plus poussées s'imposent avant que les classifications de l'infrastructure puissent être ajoutées au guide.

De plus, ce guide ne contient pas de tableaux pour le Système harmonisé de désignation et de codification des marchandises (SH) ou la Classification étendue des services de la balance des paiements (EBOPS). Il s'agit de systèmes de classification spécialisés qui sont utilisés, en vertu d'une entente internationale, pour classifier les données sur le commerce international de biens et services. Les systèmes sont déjà en place pour produire des ensembles de données pour le commerce des biens et services de la culture, au moyen des codes du SH et de l'EBOPS.

Le guide s'applique essentiellement à l'aspect économique de la culture. Bien que la mesure de la culture d'une perspective sociale soit essentielle pour assurer la représentation complète de la culture, il n'existe pas de systèmes de classification pertinents pour fournir des définitions types au sujet de la participation des personnes dans différentes parties de la chaîne de création ou de la « consommation » non commerciale de la culture. Ainsi, ce guide n'examine pas d'outils particuliers pour mesurer tous les types de demande de culture ou pour définir des indicateurs de l'incidence sociale de la culture. Il faudra plus de temps et d'effort pour explorer les outils conceptuels et de mesure nécessaires pour étudier ces aspects non commerciaux de la culture.

3.1 Qu'entend-on par la mesure des industries de la culture?

Les industries culturelles sont le moteur principal de la production de biens et de services de la culture. L'unité d'observation de la classification des industries, le Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN), est l'établissement1 (l'unité de production). La classification des industries est donc essentiellement un regroupement d'unités de production, et non pas de produits.
Les définitions des industries du SCIAN, comme pour toute autre classification type semblable comme la Classification internationale type, par industrie (CITI), permettent la collecte de statistiques qui combinent de l'information sur les résultats économiques des établissements lorsque leur activité de production principale est semblable. Dans le cas des industries de la culture, nous nous intéressons aux établissements dont l'activité et les intrants sont créatifs ou dont la fonction principale est de faciliter la transmission ou la distribution du contenu créatif.

On remarque que le calcul de l'activité totale de l'industrie de la culture n'offre pas une mesure de la production totale de la culture. Certains biens et services peuvent être produits comme activité secondaire d'une industrie non culturelle (p. ex. des magazines publiés par des établissements à vocation religieuse) et ne seront pas pris en compte dans les données d'une perspective industrielle.

De même, tout comme certains produits de la culture sont faits par des industries non culturelles, les industries culturelles peuvent gagner des recettes grâce à des produits non culturels. Par exemple, les ventes des salles de théâtre comprennent les billets d'entrée (produits de la culture), mais elles peuvent également englober des aliments et boissons, le stationnement et des souvenirs (produits non culturels). Ces ventes seraient prises en compte dans les recettes totales de l'industrie de la culture et sont importantes pour l'analyse du rendement de l'industrie, mais elles ne représenteraient pas les recettes découlant des produits de la culture, et elles ne seraient pas comprises dans une mesure de la production totale de la culture. Par conséquent, les produits d'une industrie de la culture ne cadrent pas tous avec la définition de la culture.

Les industries de la culture sont habituellement ciblées par des initiatives publiques de politiques et de programmes pour soutenir la culture. La dimension industrielle du CCSC peut recueillir d'importantes données économiques sur la santé de ces industries et leur rôle pour répondre à la demande canadienne en matière de culture.

3.2 Qu'entend-on par la mesure des produits de la culture?

Comme mentionné précédemment, la mesure de la production totale de la culture exige la détermination rigoureuse des biens et services qui sont des produits de la culture. La dimension « produit » de la culture est différente de la dimension « industrie », parce que les produits permettent de se concentrer sur la production de toutes les sources, que ces sources soient définies comme des industries de la culture ou des industries hors culture. Les produits de la culture sont déterminés en fonction de leur contenu ou de leur objet inhérent, et non pas parce qu'ils sont produits par une industrie de la culture.

Par exemple, des magazines peuvent être publiés par des associations ou des établissements à vocation religieuse, qui ne sont pas définis comme des industries de la culture. Une mesure du produit de la culture tiendrait compte de la production de tous les magazines, peu importe où ils sont produits. Par ailleurs, une mesure de l'industrie de la culture se limiterait au groupe d'établissements dont l'activité principale est la production de culture, dans ce cas-ci, des éditeurs de périodiques.

3.3 Qu'entend-on par la mesure des professions de la culture?

Pour mesurer les professions de la culture, il faut identifier les professions où les tâches exécutées supposent une activité créative ou sont propres à l'appui de la création, de la production ou de la diffusion de produits de la culture. Bon nombre de ces personnes ne travaillent pas au sein des industries de la culture; par exemple, elles peuvent occuper des postes d'écrivains ou d'artistes dans des industries hors culture. La dimension professionnelle du cadre peut également aller au-delà de la production de la culture en tant que telle pour examiner le bassin d'artistes et de créateurs, leur formation, leur travail et leur réussite.

En plus des créateurs, d'autres professions sont propres à la production et à la livraison de produits de la culture. Ces professions sont classées dans la catégorie des postes de soutien technique spécialisé, de soutien à la gestion et du gouvernement, ainsi que des professions en enseignement liées à la culture. L'inclusion de ces professions favorise la mesure de la population active qui appuie directement la création et la production des biens et services de la culture. Les créateurs sont la source principale de contenu de la culture, mais bon nombre de ces professions (p. ex. les éclairagistes et les monteurs de films) doivent assembler ou distribuer le produit fini.


Note

  1. En tant qu'unité statistique, l'établissement est l'unité de production la plus homogène pour laquelle l'entreprise tient des documents comptables desquels peuvent être tirées tous les éléments de données nécessaires à la compilation de la structure complète de la valeur brute de la production, le coût des matières premières et des services, ainsi que la main-d'œuvre et le capital utilisés dans la production.
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